Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

Du sang dans les collines, de Jean-Marie Goreau

Couverture de Du sang dans les collines, de Jean-Marie Goreau

pioche-en-bib.jpg Un livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Du sang dans les collines de Jean-Marie Goreau, éditions du Croît Vif, 2011, 123 pages, ISBN 9782361990053.

L’histoire : au début de l’été 1996, à Maringe, un petit village du sud de la Charente près de Villebois-Lavalette. Cécile Gomeré, 17 ans, orpheline après un accident de voiture de ses parents, étudie à Angoulême et revient chaque week-end chez son grand-père, Marius, l’ancien maire du village, veuf, au hameau de Pibolier. Elle a pris l’habitude de faire un jogging en fin d’après-midi. Jusqu’à ce samedi où elle ne revient pas, elle est retrouvée peu après par les gendarmes, morte, violée dans un chemin. L’enquête piétine, le grand-père décide de la reprendre lui-même. Quand la jeune femme du maçon récemment installé dans le secteur est à son tour assassinée… Que se passe-t-il dans ce village jusqu’alors si calme?

Mon avis : Maringe n’existe pas, mais près de Villebois-Lavalette avec une église monolithe moins célèbre que celle d’Aubeterre, cela pourrait être Gurat. Bon, côté polar, je ne sais pas, c’est un livre sympathique, avec la nature (et tous les chants possibles d’oiseaux au fil des pages, de quoi réviser son vocabulaire…) et la vie assez fermée d’un village, mais je n’ai pas été tenue en haleine par l’intrigue et son dénouement trop simpliste…

A l’enfant que je n’aurai pas, de Linda Lê

Couverture de A l'enfant que je n'aurai pas, de Linda Lê

pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque, une auteure dont j’avais lu l’année dernière Cronos. Depuis, j’ai aussi lu Lame de fond et Œuvres vives.

Le livre : A l’enfant que je n’aurai pas de Linda Lê, collection les affranchis, Nil éditions, 2011, 65 pages, ISBN 2-84111-563-1.

L’histoire : Linda Lê a décidé de ne pas avoir d’enfant, s’en explique à cet enfant qu’elle n’aura pas et à S., son dernier compagnon, qui aurait voulu des enfants… Elle revient sur son enfance étouffée par sa mère, Big Mother. Elle explique pourquoi elle ne pourrait pas s’attacher à un enfant, renoncer à ce qu’elle est maintenant pour un enfant…

Mon avis : un très court texte autobiographique, peut-être une forme de thérapie aussi, après une tentative de suicide et une psychanalyse. Un choix de non-maternité assumé, au moins en apparence… En revanche, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu l’impression d’être mise en situation de voyeurisme dans cet lettre adressée à cet enfant qui n’arrivera jamais parce que non désiré, je n’ai pas du tout adhéré au texte (mais il est si court que je suis allée jusqu’au bout…).

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson.

Les génies sont fous de Boureima Gazibo

Couverture de Les génies sont fous de Boureima Gazibo pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Les génies sont fous de Boureima Gazibo, éditions de L’Harmattan, 2011, 208 pages, ISBN 978-2-296-55229-6.

L’histoire : au Niger de nos jours. Kaïla Hari a quitté son village natal pour la capitale, Niamey, il y a douze ans, il y a trouvé sa femme, eu deux enfants, est devenu fonctionnaire… et est tombé gravement malade. Depuis des mois, il erre d’hôpitaux en hôpitaux, de médecins en médecins, a perdu du poids, mal au ventre, aucun diagnostic précis… Alors, aujourd’hui, il rentre, seul, au village. Avec l’aide de son oncle et de son cousin, bien que réticent, il va remettre son sort à la médecine traditionnelle…

Mon avis : un texte qui m’a bien plu, mais desservi par une orthographe et des coquilles à la pelle, qui parfois rendent même difficile la compréhension du texte… Sans parler de la concordance des temps, etc. Il n’y a donc plus de relecteur chez l’Harmattan??? Je n’ai pas résisté, j’en ai marqué une partie ci-dessous, et encore, je n’ai pas fait une lecture spécifique sur les fautes… Franchement agaçant… Mais ce livre est quand même une plongée intéressante dans l’opposition entre la vie à la ville et celle au village, la médecine traditionnelle et la médecine occidentale (toutes deux en échec, au final).

Petit florilège de coquilles, et encore, je n’ai pas noté les fautes de virgules (toujours mal placées après mais et car), tirets, majuscules en début de phrase, formats variables de guillemets et d’apostrophes… et je n’ai sans doute repéré qu’une petite partie des erreurs…

Page 20 : il sentit la remarqua

Page 43 : le bruit de [pour que] cela

Page 52 : ils eurent finirent

Page 74 : qu’elle le souhaiterai[t]

Page 74 : pour qu’il soit revienne [???]

Page 78 : si demain par exemple tu voudras me voir

Page 86 : comment in grand soldat comme lui puisse-t-il

Page 86 : ce n’était pas sa faute que cet accident soit arrivé

Page 87 (et aussi pages124 et 125), une apostrophe avant ou après y (il ‘y en a, il y’ aura, il y’ a)

Page 91 : Peut-être tu ‘es laissé aller

Page 92 : je ne [me] suis pas laissé

Page 92 : accent circonflexe manquant sur paraît (aussi pages 155 et 158)

Page 98 : ils n’en attrapaient [pas] en couple

Page 102 : les écarts de langages

Page 106 : Hamsou Hamani parût gênée

Page 107 : s’il te plaît

Page 108 : mais, écoute-moi, bien (les virgules mal placées perturbent la lecture)

Page 114 : il y avait de marabouts (de pour des, deux ?)

Page 135 : ils pourront […]se retrouver balancer dans la nature

Page 136 : la boîte de nuit

Page 138 : Alarba venant ‘accoucher [d’accoucher?] d’un garçon

Page 142 : ravi d’avoir retrouvé sa source, de sa jeunesse et un pan de son passé

Page 144 : en venant danser, bousculer, et de déranger

Page 154 : il ne se passait [pas] de semaine

Page 168 : le piroguier ne semblait [pas] avoir été ému

Page 199 : il lâcherait, la tête du bouc […] ainsi [que] le canard

Page 204 : il n’avait [pas] bougé

Page 205 : accepterait-il d’enregistrerait

Page 206 : il avait à peine levé les yeux sur […] qui, pourtant, l’interrogerait du regard

Page 207 : restées accrochées à [la] grand poutre

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque, au titre du Niger… Les cinquante livres de cinquante auteurs de pays différents sont dépassés, mais je poursuis ce tour du monde!

Fractures de Franck Thilliez

Couverture de Fractures de Franck Thilliez

pioche-en-bib.jpgJe continue la lecture de Franck Thilliez avec ce livre à la médiathèque.

Le livre : Fractures de Franck Thilliez, collection Thriller, éditions Le Passage, 2009, 375 pages, ISBN 978-2847421415.

L’histoire : septembre 1982, un journaliste grand reporter, Claude Dehaene, assiste au massacre de Sabra et Shatila. Octobre 2007, dans un laboratoire d’étude du comportement à Paris, sa fille Alice Dehaene, 25 ans, se soumet à un test mené par son psychiatre, Luc Graham, qui exerce dans le privé et au CHU de Lille. Depuis un an, il essaye de comprendre ses trous noirs et sa vie perturbée. Elle s’enfuit en pleine séance. Retour près d’Arras. Son père se fait poignardé mais prétend, à l’hôpital de Lille, qu’il a fait une tentative de suicide. Dans la même nuit, un homme est trouvé nu dans un abri de bus par l’assistante sociale, Julie Roqueval, qui travaille dans ce service. Il est en état de choc, maigre et incapable de dire son nom. Par ailleurs, Frédéric, qui a recueilli Alice pendant la nuit, lui montre une photographie de sa sœur jumelle, Dorothée, en principe décédée dix ans auparavant, mais la photographie n’a que quelques mois. Que se passe-t-il?

Mon avis : je dois vous avouer que ce n’est pas mon titre préféré… mais il vous emmène dans le monde de la folie, du traumatisme de guerre à la torture de son enfant, qui lui-même se protège en fuyant dans diverses personnalités.

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

Le jeu de l’oubli de Mohammed Berrada

Couverture de Le jeu de l'oubli de Mohammed Berrada

pioche-en-bib.jpgBienvenue en arabeUn livre trouvé à la médiathèque pour commencer le nouveau défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya.

Le livre : Le jeu de l’oubli de Mohammed Berrada, traduit de l’arabe (Maroc) par Abdellatif Ghouriate et Yves Gonzalez-Quijano, collection Rives Sud, éditions de L’Arganier, 2006 [1ère édition 1987], 185 pages, ISBN 978-2912728401.

L’histoire : à Fès au Maroc, des années 1930 aux années 1980, environ. Haddi, le narrateur, raconte sa vie, en commençant par son enfance dans la médina de Fès, avec les femmes -dont sa mère, bien sûr- qui se partagent l’espace restreint. Jeune homme, étudiant, il vit la marche vers l’indépendance à Rabat… avec un passage à Paris.

Mon avis : ce livre donne une grande place à la figure de la mère, mais aussi au Maroc, à la vie d’un jeune intellectuel qui découvre l’indépendance – et les femmes! Pour terminer ou presque par quelques pages pessimistes, corruption, chômage, clim, repli de la vie dans les maisons, avec la télé et les feuilletons américains et égyptiens… et encore, ce livre date de 1987, que penserait le narrateur aujourd’hui? Un livre à découvrir!

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre du Maroc.

Au-delà du lac de Peter Stamm

Couverture de Au-delà du lac de Peter Stamm pioche-en-bib.jpg

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres… Bon, c’est limite pour l’Europe centrale… Les nouvelles se passent sur le lac de Constance, sa rive nord est allemande et entre dans le défi, mais sa rive sud, où semblent se passer ces nouvelles, est suisse et hors défi… du coup, je l’ai placé sur le dernier jour…

Le livre : Au-delà du lac de Peter Stamm, traduit de l’allemand par Nicole Roethel, éditions Christian Bourgeois, 2012, 175 pages, ISBN 978-2-267-02278-0.

L’histoire : une seule nouvelle porte une date, 2002, mais les dix doivent se passer autour de celle-ci, dans la région du lac de Constance, la rive (suisse ou allemande) n’est jamais précisée, mais les spécialistes disent qu’il s’agit de la rive sud, suisse, le Seerücken, région natale de Peter Stamm. Sauf une qui se passe lors de vacances en Toscane, avec des touristes suisses. Pas facile de parler d’un recueil de nouvelles sans dévoiler l’ensemble… Je ne vous parlerai que de la première, les estivants… Un universitaire qui doit boucler un texte à remettre à son éditeur décide d’aller le faire hors saison dans un hôtel chic, l’hôtel des thermes… Quand il arrive, accueilli par une femme, il paye d’avance la semaine, mais pas d’eau courante, pas d’électricité (son ordinateur est vite en panne de batterie), pas de repas chaud, juste des boîtes de conserve… Que se passe-t-il et pourquoi reste-t-il? Vous croiserez aussi un couple en vacances, un prêtre trop progressistes pour ses paroissiens, un vieil homme qui doit apporter une valise à sa femme opérée du cerveau, etc.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ces textes courts et efficaces, qui en quelques pages racontent une histoire complète, encrée dans la vie ordinaire, avec les décors (la nature tient une grande place). Surprenant de réussir à dire tant de choses, si évocatrices, en si peu de mots… A découvrir pour un instant de fraîcheur, loin du stress (même si les vacances en Toscane ne se finissent pas comme prévu…).

Nouveau défi… Mitteleuropa / Europe centrale

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

A l’issue de ce mois, je réédite l’article actualisé…

En mars 2012, Schlabaya (attention, nouveau blog) organise un nouveau défi sur l’Europe centrale / Mitteleuropa, soit sur tout ce qui se passe ou concerne l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Moldavie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, la Croatie et la Roumanie seront à l’honneur sur nos blogs et sur une page facebook réservée aux participants (voir les informations chez Schlabaya). Entre ce que j’avais écris l’année dernière dans le cadre de la semaine hongroise en 2011 et ce que j’ai déjà écris sur le sujet, j’ai mis à jour les liens de ce mois d’articles…

En gras, les articles du défi, en normal, ceux parus avant (et après???)

Allemagne

Lecture

Art

  • le monument Goethe à Strasbourg par le sculpteur Ernst Wägener
  • le buste de Goethe à Strasbourg par le sculpteur Heinrich Manger
  • le monument Gütenberg à Strasbourg par David d’Angers
  • Aux cracheurs, aux drôles, au génie, la fontaine de Max Ernst à Amboise
  • L’exposition Max Ernst au musée des Beaux-Arts de Tours (cet artiste est né le 2 avril 1891 à Brühl en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et mort le 1er avril 1976 à Paris, où il était arrivé en 1922. Il eut un atelier en Touraine à Huismes de 1955 à 1968… Mais avant, il avait créé en 1918 le groupe Dada de Cologne avec Johannes Theodor Baargeld).
  • Rainer Gross présente deux sculptures en bois noirci dans le parc de Chaumont-sur-Loire « Toi(t) à terre », sous un cèdre (pas de photo) et « Toi(t) en perspective », voir des photographies de 2009, 2010 et 2011.
  • Georg Baselitz sculpteur au musée d’art moderne (Mam) de la ville de Paris
  • Promenades électro-magnétiques de Christina Kubisch

Cinéma

La grotte des rêves perdus de Werner Herzog pour les passages sur l’art du Jura souabe…

Cuisine

De la bière allemande et demande de recettes vérifiées…

Musique

Un concert Brahms

Un concert avec Bach

Personnages célèbres

Goethe : à Strasbourg, le monument Goethe par le sculpteur Ernst Wägener et son buste par le sculpteur Heinrich Manger

Gütenberg : le monument Gütenberg à Strasbourg par David d’Angers

Sainte Radegonde : son tombeau à Poitiers et Anne d’Autriche en sainte Radegonde

Souvenir et mémoire

Le carré militaire et le monument aux morts allemands dans le cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers

Autriche

Lecture

Les Coucous de Velika Hoča de Peter Handke

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer

Cinéma

Le ruban blanc de Michael Haneke

Patrimoine

Le château de Schönbrünn à Vienne

Environnement

Du tri très séclectif à Vienne il y a vingt ans…

Bosnie

Visages de Ivo Andric

Croatie

Tito est mort de Marica Bodrožić

Le ministère de la douleur de Dubravka Ugresic

Hongrie

Lecture

L’héritage d’Esther de Sándor Márai

Le Faon de Magda Szabó

Art

L’exposition André Kertesz au château de Tours

Personnage célèbre

Saint Martin, né en 316 ou en 317 à Sabaria (ou Savaria) en Pannonie, aujourd’hui Szombathely dans l’actuelle Hongrie : déjà évoqué pour l’abbaye saint Martin de Ligugé, puis à Tours, avec un aperçu de la basilique, la charité de Martin par Varenne, la messe miraculeuse de saint Martin par Alaphilippe, pour le défi, j’ai ajouté des représentations dans l’église Saint-Hilaire de Poitiers (une charité peinte à l’époque romane, une verrière en abbé datée de 1921)

Cuisine

Un goulash

Un vin : le tokay ou tokaji aszù

et dans le cadre de la semaine hongroise

– une lecture : Le Faon de Magda Szabó ;
– une découverte de blog : Falby de là bas et son p’tit bonheur
– un vin : le tokay ou tokaji aszù
– une découverte patrimoniale :

– une broderie : un berlingot sur une grille hongroise

– des timbres hongrois

– des découvertes : le stylo à billes, les allumettes et la vitamine C.

Moldavie

… euh, là, ça va être dur!

Pologne

Lecture

Marzi , tome 1, Petite carpe de Sylvain Savoia et Marzena Sowa

La complainte des Landes Perdues, tome 3, Dame Gerfaut de Grzegorz Rosinski et Jean Dufaux

A paraître en mai 2012 aux éditions Elytis un recueil en forme de carnet de voyage, textes et illustrations, fruit d’un travail avec d’ancien résistants dans plusieurs camps de concentration (Des miettes et des étoiles, préface de Raphaël Esrail, éditions Elytis, Bordeaux, 2012, à paraître).

L’estivant de Kazimierz Orłoś

Maus, un survivant raconte : tome 1 : mon père saigne l’histoire ; tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, de Art Spiegelman

Éducation européenne de Romain Gary, qui se passe au début de l’hiver 1942 dans une forêt près de Wilno (Vilnius), alors sous domination polonaise

La vie en sourdine de David Lodge pour le passage à Łódź (Pologne) et la visite des camps de Auschwitz et Birkenau

Cuisine

Des pierogi aux pommes de terre et au fromage frais

République tchèque

Lecture / bande dessinée

Lucie Lomová: Anna en cavale avant le défi et Les sauvages dans le cadre du défi

J’ai quelques trucs à scanner, j’ai fait mon stage de conservateur à l’étranger à Brno et à l’occasion visité Prague aussi (en… 1993).

Patrimoine

Roumanie

Lecture

Floraison sauvage de Aharon Appelfeld

Kyra Kyralina de Panaït Istrati

La convocation et L’homme est un grand faisan sur terre de Herta Müller (auteure allemande d’origine roumaine). Depuis, j’ai aussi lu Animal du cœur, La bascule du souffle

Cinéma

Policier, adjectif de Corneliu Porumboiu

Slovaquie

Rien encore… mais j’y ai aussi fait une excursion en 1993…

Slovénie

Rien encore… et pas sûre de trouver quelque chose… [après le défi, j’ai lu Visage slovène de Brina Svit]

Kyra Kyralina de Panaït Istrati

Couverture du tome 1 des oeuvres complètes d'Istrati

pioche-en-bib.jpgLe château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres…

Le livre : Kyra Kyralina de Panaït Istrati, lu dans Œuvres I, édition établie et présentée par Linda Lê, éditions Albin Michel, 2005, [1ère édition en 1923, dans la revue Europe, texte réuni en volume en 1924], pages 49-175, ISBN 978-2752901347.

L’histoire : à une époque indéterminée (après 1867), à Braïla, un port de Roumanie. Adrien part à une foire avec Stavro, un marchand forain. Ce dernier fait la connaissance de Mikhaïl, avec qui il a une relation homosexuelle. Les trois hommes racontent des histoires qu’ils ont vécues. Stavro finit par céder et raconter son enfance, peu après la guerre de Crimée (qui eut lieu de 1853 à 1856). Il vivait avec sa mère et sa sœur, Kyra. Son père ne faisait des apparitions que pour battre sa mère, qui de son côté faisait la fête avec des hommes en son absence. Un jour, le père cogne plus fort que d’habitude, laisse la mère pour morte enfermée dans la cave, emmène de force son fils. Celui-ci arrive à s’échapper, à retrouver sa mère. Celle-ci, avec l’aide de ses frères, réussit à s’échapper, mais les frères ratent le père sur qui ils ont tiré. Les deux enfants, hébergés dans un hôtel, devaient être à l’abri… mais pas goût de la liberté, ils rencontrent un homme et finissent enlevés par lui, emmenés en Turquie sans doute. Stavro est séparé de sa sœur, il vit dans une sorte de prison dorée sans jamais l’oublier ou renoncer à la retrouver…

Mon avis : le roumain Panaït Istrati (1884-1935) a écrit ce texte directement en français. C’est la première des quatre œuvres formant le cycle des Récits d’Adrien Zograffi et des membres de sa famille, génération d’Haïdoucs. Le roman se présente un peu comme un conte oriental, raconté entre amis au coin du feu (enfin, d’une grange). Je ne me suis pas ennuyée, il y a du rythme, mais pas vraiment séduite non plus…

Pour aller plus loin : les archives ont été déposées en 1997 par l’Association des amis de Panaït Istrati à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC).

Le ministère de la douleur de Dubravka Ugresic

Couverture de Le ministère de la douleur de Dubravka Ugresic

pioche-en-bib.jpgLe château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres…

Le livre : Le ministère de la douleur de Dubravka Ugresic, traduit du serbo-croate par Janine Matillon, éditions Albin Michel, 2008, 322 pages, ISBN 978-2226179661.

L’histoire : après la fin de la guerre de l’ex-Yougoslavie (il est question du procès de Slobodan Milošević, qui s’est ouvert en 2002 – et clos par sa mort en 2006). Tania Lusic et son mari Goran ont d’abord été réfugiés en Allemagne. Puis Goran a trouvé un poste au Japon, Tania a refusé de le suivre et a, grâce à une amie d’enfance mariée à un professeur néerlandais, trouvé un poste pour deux semestres à Amsterdam, dans le département de slavistique. Ses étudiants sont pour la plupart issus de l’ex-Yougoslavie, qui ont besoin de valider un cursus universitaire notamment pour des questions de papier. Alors, au lieu de faire un cours formel, et d’ailleurs, comment s’y prendre quand la séparation du serbe et du croate a été réalisée artificiellement pour des raisons politiques, elle décide de révéler avec eux la « yougonostalgie », de parler du pays et des fractures de la guerre, de prolonger les cours au bistrot. Mais entre les deux semestres, après un bref séjour de quelques jours chez sa mère, elle apprend le suicide de l’un de ses étudiants dont le père était jugé pour crime de guerre et elle est rappelée à l’ordre, des étudiants se sont plaints, elle est priée de faire des vrais cours…

Mon avis : un beau roman sur l’exil, la difficulté de refaire sa vie à l’étranger. as facile pour la narratrice d’admettre l’explosion de son ancien pays et de sa langue en trois entités (bosniaque, serbe, croate) aux différences linguistiques fixées par les trois nouveaux pays. C’est aussi l’évocation des conditions de vie de l’exil (appartement en sous-sol, les grands sacs où toute une vie est rangée, etc.).

Floraison sauvage, de Aharon Appelfeld

Couverture de Floraison sauvage, de Aharon Appelfeld

pioche-en-bib.jpg Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres… L’auteur, Aharon Appelfeld, vit désormais en Israël, mais il a placé son récit dans sa région natale, la Bucovine, dans les Carpates, aujourd’hui au nord de la Roumanie.

Le livre : Floraison sauvage de Aharon Appelfeld, traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti, éditions de l’Olivier, 2005, 259 pages, ISBN 9782879294919.

L’histoire : dans les Carpates à une époque indéterminée (après le passage de Napoléon, en tout cas). L’hiver s’annonce en haut de la montagne pour Gad et Amalia, frère et sœur, gardiens depuis six ans d’un cimetière devenu l’été lieu de pèlerinage où sont enterrés des Juifs victimes d’un pogrom. Les pèlerins ne leur laissent guère d’argent pour vivre, ils cultivent un coin de jardin, ont une vache et deux chiens, le cheval est mort il y a des années, peu après leur oncle, leurs parents et leurs frères et sœurs étaient morts de maladie. Pour se réchauffer, ils boivent, de plus en plus. En descendant au village, Gad a parfois une aventure. Mais coincés en haut par la neige et l’hiver, Gad et Amalia vont finir dans le même lit… Une descente aux enfers avant le retour de l’été…

Mon avis : un livre dont on ne sort pas indemne… La quatrième de couverture dit que l’auteur recrée le couple d’Adam et Ève… Là, je n’ai franchement pas compris. En revanche, il crée un univers clos, bien loin de tout, hostile, on sent que les juifs ne sont pas les bienvenus dans ce coin déshérité, où la maladie sévit, le typhus semble endémique et récurrent. Une écriture très efficace, qui rend bien l’isolement du frère et de la sœur, leur dur labeur (la vache à traire, le cimetière à entretenir, etc.), l’effet de l’alcool, la bascule petit à petit dans la folie et l’inceste…