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Yeruldelgger de Ian Manook

Logo du défi rentrée littéraire 2013 chez HérissonLogo de pioché en bibliothèqueCouverture de Yeruldelgger de Ian ManookJ’ai profité de mon nouveau joujou (visio-agrandisseur maison) pour attaquer mon premier gros pavé en lecture normale depuis presque un an. Quoique la MDPH pense que lire un livre tronçonné en 10 pages deux ou trois fois par jour soit largement suffisant comme autonomie, j’ai savouré le fait de pouvoir lire tranquillement comme avant, une heure de 6h30 à 7h30 au lit le matin! (puis pause visuelle pour ne pas voir double en arrivant au bureau à 9h). J’ai choisi Yeruldelgger de Ian Manook, emprunté à la médiathèque, qui a reçu plusieurs prix littéraires (polar historique à Montmorillon, quoique ce soit un polar contemporain!, prix du polar SNCF, prix des lectrices Elle policier) et peut aussi entrer dans la rentrée littéraire 2013 organisé par Hérisson jusque fin juillet 2014 (après, nous passerons à la rentrée littéraire 2014).

Le livre: Yeruldelgger de Ian Manook, éditions Albin Michel, 2013, 542 pages, ISBN 9782226251947.

L’histoire: de nos jours à Oulan-Bator. Trois chinois puis deux prostituées occasionnelles mongoles sont retrouvées assassinées. Le commissaire Yeruldelgger est appelé à 3h de route de là, des nomades ont retrouvé le corps d’une petite fille blonde, enterrée avec son tricycle. L’autopsie révèle qu’elle a été percutée par un véhicule et enterrée encore vivante il y a environ cinq ans. Pourquoi ses parents n’ont pas signalé sa disparition? Hanté par l’enlèvement de sa propre fille et son meurtre, puis sa femme qui a sombré dans la folie, le commissaire promet au vieux nomade de tout faire pour accompagner l’âme de cette enfant inconnue. En enquêtant sur les premiers meurtres, il tombe sur un groupe néonazi, sa deuxième fille semble impliquée et se retrouve gravement brûlée dans les tunnels de canalisation d’eau chaude… Entre intérêts économiques (chinois, coréens), son propre beau-père gros propriétaire terrien, police corrompue, viols, meurtres, trafic de quads, l’enquête s’annonce pleine de rebondissements!

Mon avis: l’intérêt de ce polar réside surtout dans l’analyse de la vie mongole, le heurt entre les yourtes et les constructions en béton, la tradition et les paraboles qui amènent les experts au fin fond de la steppe (et ont sans doute permis de préserver des indices!). Au rayon des traditions, la médecine traditionnelle, l’utilisation de la graisse d’ours vieille de 20 ans pour cicatriser, d’autres onguents. La cuisson des marmottes. Je connaissais les galets chauffés pour faire bouillir de l’eau dans une fosse, mais la, c’est autrement raffiné! Après avoir étripé la marmotte, des galets chauds sont introduits dans son ventre, recousu, et les chairs cuisent doucement par le chaud intérieur et le feu doux à l’extérieur. Je n’ai pas vérifié si ça existait vraiment. Mais un détail a jeté un doute, à la fin… Page 537: « magnifiques chevaux blancs de Przewalski ». En tant que préhistorienne, ces chevaux directement issus des chevaux paléolithiques (c’est une espèce séparée du cheval, Equus przewalskii contre Equus caballus) ne sont pas blancs mais resplendissent d’une belle robe isabelle beau marron fauve (voir cet article grand public sur l’ADN du cheval de Pržewalski, avec le petit v diacritique, ou háček, sur le Z, qui manque dans le livre, ou cheval de Prjevalski, le ž se prononçant j et le w, v).

Les génies sont fous de Boureima Gazibo

Couverture de Les génies sont fous de Boureima Gazibo pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Les génies sont fous de Boureima Gazibo, éditions de L’Harmattan, 2011, 208 pages, ISBN 978-2-296-55229-6.

L’histoire : au Niger de nos jours. Kaïla Hari a quitté son village natal pour la capitale, Niamey, il y a douze ans, il y a trouvé sa femme, eu deux enfants, est devenu fonctionnaire… et est tombé gravement malade. Depuis des mois, il erre d’hôpitaux en hôpitaux, de médecins en médecins, a perdu du poids, mal au ventre, aucun diagnostic précis… Alors, aujourd’hui, il rentre, seul, au village. Avec l’aide de son oncle et de son cousin, bien que réticent, il va remettre son sort à la médecine traditionnelle…

Mon avis : un texte qui m’a bien plu, mais desservi par une orthographe et des coquilles à la pelle, qui parfois rendent même difficile la compréhension du texte… Sans parler de la concordance des temps, etc. Il n’y a donc plus de relecteur chez l’Harmattan??? Je n’ai pas résisté, j’en ai marqué une partie ci-dessous, et encore, je n’ai pas fait une lecture spécifique sur les fautes… Franchement agaçant… Mais ce livre est quand même une plongée intéressante dans l’opposition entre la vie à la ville et celle au village, la médecine traditionnelle et la médecine occidentale (toutes deux en échec, au final).

Petit florilège de coquilles, et encore, je n’ai pas noté les fautes de virgules (toujours mal placées après mais et car), tirets, majuscules en début de phrase, formats variables de guillemets et d’apostrophes… et je n’ai sans doute repéré qu’une petite partie des erreurs…

Page 20 : il sentit la remarqua

Page 43 : le bruit de [pour que] cela

Page 52 : ils eurent finirent

Page 74 : qu’elle le souhaiterai[t]

Page 74 : pour qu’il soit revienne [???]

Page 78 : si demain par exemple tu voudras me voir

Page 86 : comment in grand soldat comme lui puisse-t-il

Page 86 : ce n’était pas sa faute que cet accident soit arrivé

Page 87 (et aussi pages124 et 125), une apostrophe avant ou après y (il ‘y en a, il y’ aura, il y’ a)

Page 91 : Peut-être tu ‘es laissé aller

Page 92 : je ne [me] suis pas laissé

Page 92 : accent circonflexe manquant sur paraît (aussi pages 155 et 158)

Page 98 : ils n’en attrapaient [pas] en couple

Page 102 : les écarts de langages

Page 106 : Hamsou Hamani parût gênée

Page 107 : s’il te plaît

Page 108 : mais, écoute-moi, bien (les virgules mal placées perturbent la lecture)

Page 114 : il y avait de marabouts (de pour des, deux ?)

Page 135 : ils pourront […]se retrouver balancer dans la nature

Page 136 : la boîte de nuit

Page 138 : Alarba venant ‘accoucher [d’accoucher?] d’un garçon

Page 142 : ravi d’avoir retrouvé sa source, de sa jeunesse et un pan de son passé

Page 144 : en venant danser, bousculer, et de déranger

Page 154 : il ne se passait [pas] de semaine

Page 168 : le piroguier ne semblait [pas] avoir été ému

Page 199 : il lâcherait, la tête du bouc […] ainsi [que] le canard

Page 204 : il n’avait [pas] bougé

Page 205 : accepterait-il d’enregistrerait

Page 206 : il avait à peine levé les yeux sur […] qui, pourtant, l’interrogerait du regard

Page 207 : restées accrochées à [la] grand poutre

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque, au titre du Niger… Les cinquante livres de cinquante auteurs de pays différents sont dépassés, mais je poursuis ce tour du monde!