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Le monument aux morts de Ligugé

Le monument aux morts de Ligugé, 1, vue générale Le monument aux morts de Ligugé est situé près de chapelle du catéchumène, l’église et l’abbaye. Si vous allez voir les photographies de la collection Maurice Couvrat, prise avant 1931 (directement ici pour le monument de Ligugé, clic sur la vignette pour avoir une image plus grande), vous verrez qu’il a été déplacé par rapport à son emplacement initial.

Le monument aux morts de Ligugé, 2, la signature d'Albert Deshoulière Pas de difficulté pour identifier le sculpteur, il a signé sur le devant de la terrasse (la partie verticale du socle) : il s’agit d' »A[lbert] Désoulières, sculpteur architecte, Poitiers ». Entrepreneur de travaux funéraires à Poitiers (3 rue du Pont-Neuf, d’après les annuaires, directeur de l’atelier dit Saint-Savin, qui a réalisé de nombreuses oeuvres pour les églises du département de la Vienne notamment), il s’est engouffré dans les années 1920 sur le créneau alors très porteur (et rémunérateur) des monuments aux morts. Il se qualifie alors de « architecte-sculpteur », comme ici. En plus de celui de Ligugé, il réalise (liste non exhaustive) dans la Vienne, par ordre alphabétique de communes, les monuments aux morts de Iteuil, Marnay, Montamisé (sans doute un des premiers inaugurés dans le département, le 2 novembre 1919), Mouterre-sur-Blourde, Luchapt, Neuville-du-Poitou, Saint-Georges-les-Baillargeaux (qui a un soldat presque identique à celui de Ligugé), Smarves (lui aussi avec un soldat, mais dans une autre position), Vivonne (avec un soldat similaire sinon identique à celui de Ligugé), Vouillé (lui aussi avec un soldat, dans la même position que celui de Smarves). Albert Désoulières a aussi réussi à démarcher dans le département voisin des Deux-Sèvres et obtenu au moins de réaliser ceux de Pamproux et Pouffonds.

Le monument aux morts de Ligugé, 3, le soldat brandissant un drapeau Revenons donc à Ligugé. Devant une haute stèle avec une couronne végétale (pour les symboles, vous pouvez voir par exemple monuments aux morts portant des allégories de la République en Poitou-Charentes dans le Parcours du Patrimoine sur le sujet, rédigé par Charlotte Pon), un soldat brandit de la main droite un drapeau d’un geste victorieux.

Le monument aux morts de Ligugé, 4, détail du soldat Moustachu, il porte un casque de Poilu et une vareuse de soldat fermée par une grosse ceinture. Sur sa poitrine sont accrochées ses décorations militaires (la croix de guerre, apparemment). Deux sacoches sont accrochées à des lanières de cuir (des bretelles de suspension), serrées par la bandoulière de son fusil (pas visible ici).

Le monument aux morts de Ligugé, 5, vu de trois quarts dos Si on tourne, on voit maintenant son fusil dans le dos et une épée au côté gauche, ainsi qu’une ceinture à laquelle sont attachées deux sacoches.

Le monument aux morts de Ligugé, 6, détail de la chaussure gauche du soldat Le sculpteur a soigné les détails, comme ici, le cloutage des chaussures…

Le monument aux morts de Ligugé, 6, le soldat de face caché derrière la stèle Allez, une dernière petite vue, avec le soldat qui semble jouer à cache-cache derrière la stèle… un réflexe tristement acquis dans les tranchées?

Mettez vos chaussures, sortez votre APN, ponts

Poitiers, 2 avril 2011, 1, bouche d'égoût Des ponts? Bon, j’ai prévu de vous montrer en détail dans les prochains mois ceux de Poitiers (je vous ai déjà parlé de cette passerelle aux abords du moulin de Chasseigne), de Confolens et de Cahors, je ne souhaitais pas vous dévoiler ceci dès maintenant… Alors, que faire ? J’ai à peine mis le pied dehors que je tombe sur ce pont… -à-Mousson ou PAM. Grand fournisseur de fonte rbaine, plaques d’égoût et grille d’avaloir notamment.

Poitiers, 2 avril 2011, 2, montage de bouches d'égoût Comment ça, pas un pont ? Il y en a tous les mètres ou presque, de tous les modèles, LOL!

Poitiers, 2 avril 2011, 3, ponts en béton à Blossac Pas sûre que la cheffe Monique / Bidouillette / Tibilisfil soit tout à fait d’accord avec mon point de vue… Alors, direction à nouveau le parc de Blossac et son jardin anglais, avec le petit pont en béton imitation bois. Les photographies datent de samedi, il faisait chaud, limite lourd, même, les feuilles des arbres sortaient à vue d’oeil…

Poitiers, 2 avril 2011, 4, pont végétal à Blossac Un arbre qui fait presque pont et un mini pont au fond…

Poitiers, 2 avril 2011, 5, petit pont Blossac Le voici de plus près…

Poitiers, 2 avril 2011, 6, petit pont à Blossac …et de dessus.

Poitiers, 2 avril 2011, 7, pont végétal avec feuilles mortes Et je vous emmène à nouveau dans le rond de charmille… ça forme bien des petits ponts pour aller voir le Faune soufflant dans une corne, de Durenne.

Poitiers, 2 avril 2011, 8, pont végétal à Blossac, avec nouvelles feuilles Côté ombre, les feuilles ne sont pas sorties, et les anciennes pas encore tombées, alors que côté soleil, voici ce que ça donne…

Poitiers, 2 avril 2011, coeur d'agglomération, pavage près de l'hôtel de ville Ah, vous vous souvenez des pavés ? En voici de nouveau, tout frais posés, il y a un mois, cela ressemblait à ce chantier

Poitiers, 2 avril 2011, coeur d'agglomération, pavage près de l'hôtel de ville devant les bistrots C’est assez spectaculaire surtout de ce côté… Tient, de nouveaux arbres riquiquis ont été aussi plantés depuis et sortent déjà leurs feuilles…

Deux reliefs romans sous le clocher de Sainte-Radegonde à Poitiers

Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : le Christ Après avoir fait le tour du clocher de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers à l’extérieur à toutes ses phases de constructions (à la toute fin du 11e siècle (époque romane), au 15e siècle avec le collège apostolique détaillé sur l’article suivant et les singes monstrueux), et les sculptures de la fin du 19e siècle (Vierge à l’Enfant, saintes Agnès, Radegonde, Disciole, saint Hilaire), entrons sous le clocher porche. Normalement, la lumière s’allume quand vous passez, attardez vous un peu avant de descendre les marches vers la nef. Vous y verrez deux reliefs qui doivent provenir du portail roman avant son remplacement au 15e siècle. Du côté sud (à droite en entrant) se trouve ce Christ bénissant. On le reconnaît à son nimbe cruciforme, ou, pour parler plus clairement, à son auréole (le rond derrière sa tête) marquée d’une croix. Il est assis de face sur un riche fauteuil et lève sa main droite dans un geste de bénédiction, geste qui est presque toujours représenté ainsi, la paume de la main vers l’avant, l’auriculaire et l’annulaire repliés, le majeur et l’index levés, le pouce refermé vers ces deux doigts. De la main gauche, il maintient contre sa cuisse un livre, la Bible.

Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : Radegonde vue de loin Du côté nord (à gauche en entrant) se trouve un personnage féminin assis de face. Comment ça, vous ne voyez rien…

Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : Radegonde vue de près Allez, on zoome. Elle est vêtue d’un long et ample vêtement, la tête est auréolée (signe de sainteté) et couronnée par dessus sa guimpe (le voile qui lui enserre la tête en passant sous le menton). Il s’agit très probablement de la reine Radegonde, dont je vous ai parlé rapidement de l’histoire dans cet article. Il est probable qu’à l’origine, sur le portail roman (et si l’on se fie à la forme des blocs sculptés) se trouvait un ensemble de trois reliefs, le Christ au milieu, Radegonde à gauche (donc à la droite du Christ) et on ne sait pas quel personnage de l’autre côté, peut-être la Vierge.

Mettez vos chaussures, sortez votre APN, dates (suite)

Poitiers, date de 1516 sur une porte Comme promis hier et pour terminer le défi de la semaine proposé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil, voici un petit complément sur Poitiers, Confolens et Lessac, dans le Confolentais. J’ai aussi ouvert un article qui regroupe toutes les dates portées publiées sur ce blog.

Comme je n’ai pas trouvé de 16e siècle à Cahors, je commence à Poitiers avec une date portée sur la partie centrale d’une porte près du palais de justice de Poitiers. 1516… juste après Marignan pour cet hôtel particulier…

Poitiers, date de 1580 sur un portail Je vous en montre une seconde dans ce qui est aujourd’hui une cour à l’arrière de la rue de la Regratterie, probablement une rue au Moyen Âge, fermée avant 1580, si l’on en croit cette date sur un portail qui barre cette ancienne rue.

Poitiers, date de 1626 sur un linteau Dans la même cour, il y a deux restaurants… et une autre date, 1626.

Poitiers, façade de la chambre régionale des comptes Voici un autre exemple original à Poitiers, sur un hôtel particulier qui est devenu la chambre régionale des comptes (un bâtiment qu’il faudrait que je vous montre plus en détail…), rue Scheurer-Kestner, juste dans l’axe de la rue d’Alsace-Lorraine. Un chiffre est porté sur la clef de chaque fenêtre du deuxième étage (sauf sur la travée centrale), pour former la date 1859.

Lessac, date de 1779 portée sur un linteau de porte du bourg avec des outils de forgeron Je vous emmène maintenant à Lessac, près de Confolens, pour cette maison du bourg qui présente en remploi un linteau portant des outils de forgeron et la date 1779. J’avais pris cette photographie et les suivantes il y a juste un an, au retour d’un colloque à Confolens (je vous présente un article de cette série tous les mois)… Au fait, j’ai oublié de vous le signaler hier, au 18e siècle, le 7 n’a pas de barre comme quand on écrit aujourd’hui un 7 manuscrit (un peu comme le 7 des machines à écrire et des ordinateurs… et surtout celui des anglo-saxons). Non loin de là, à Montrollet une autre forge, plus vielle d’un siècle (elle porte la date de 1661) a un linteau avec les mêmes outils, à voir dans ce dossier documentaire.

Confolens, date de 1835 sur une grille en ferronnerie rue des Portes d'Ansac Partons à Confolens, justement, avec cette date portée (1835) sur une ferronnerie d’une maison de la rue des Portes d’Ansac

Lessac, date de 1908 portée sur l'acrotère du toit d'une grange Retour à Lessac, mais cette fois, c’est sur l’acrotère (la tuile décorée au bout de la rangée de tuiles faîtières) d’une grange qu’est portée la date 1908 sur une grange aux Roufferies (désolée, la photo était à contre-jour, j’ai retravaillé le contraste, je ne suis pas sûre que ça sorte bien).

Je pensais avoir pris en photographie les vieilles croix de chemin, je ne les ai pas trouvées sur mon ordinateur, mais vous pouvez aller les voir sur les dossiers établis dans le cadre de l’inventaire du patrimoine, ici et toutes deux datées de 1778 à Ansac-sur-Vienne (clic sur les vignettes pour voir les images en grand quand vous suivez ces liens, la plupart de ces photographies sont les miennes… mais réalisées dans le cadre du boulot, soumises au droit d’auteur donc). Il y en a une encore plus vieille, datée 1631, à Saint-Christophe (celle-ci, je l’ai vue il y a quelques années, mais n’y suis pas retournée l’année dernière). Et voilà, vous avez ainsi un meilleur aperçu des possibilités de dates et d’emplacement…

Et pour aller plus loin, je vous invite à revoir plein de dates que je vous ai déjà montrées!

Le clocher roman de Sainte-Radegonde à Poitiers

Poitiers, le clocher roman de Sainte-Radegonde, 1 vu depuis le nord Ces dernières semaines, je vous ai fait remonter le temps avec ce clocher de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers en vous montrant les sculptures de la fin du 19e siècle (Vierge à l’Enfant, saintes Agnès, Radegonde, Disciole, saint Hilaire), le parvis de justice du 15e siècle (avec un détail du pavage ici), la façade occidentale : les parties romanes, le portail de la fin du 15e siècle (le collège apostolique (détaillé sur l’article suivant et les singes monstrueux). Si vous avez besoin d’un rappel de l’histoire de sainte Radegonde, je vous invite à aller relire cet article. Aujourd’hui, nous remontons le temps au 11e siècle. La ville de Poitiers a subi deux très importants tremblements de terre les 18 octobre 1018 et 15 novembre 1083. De nombreux édifices, notamment dans le quartier cathédrale, le secteur de Sainte-Radegonde et le quartier de Montbernage de l’autre côté du Clain, ont été détruits soit par le tremblement lui-même, soit par les immenses incendies qui ont suivi (et à part ça, la Vienne n’est pas en zone sismique, dixit le directeur de la centrale nucléaire de Civaux).

[PS: pour le tremblement de terre de 1083, il est notamment rapporté dans la chronique de Saint-Maixent, voir la transcription du texte latin à la date de 1083 sur le site histoire passion. : « Eodem anno terrae motus factus est magnus, XV° kalendas novembris, in die natalis Sancti Lucae. Pars civitatis Pictavis magna cum ecclesia Sanctae Radegundis combusta est« . Dans la même chronique, des tremblements de terre sont signalés dans la région en 1097 (13 octobre), 1098 (4 octobre), 1105 (avril)].

Bon, donc, à la fin du 11e siècle, le chapitre décide de reconstruire une église, cette fois en dur. L’autel est dédicacé en 1099. De cette période, il reste le clocher et le chœur (avec ses chapiteaux romans dont l’un porte Daniel dans la fosse aux lions, Adam et Ève et sur une autre face Nabuchodonosor. De profil (ici depuis le nord), on voit bien la structure de ce clocher, un premier niveau où se trouve l’entrée (avec le portail refait au 15e siècle, plus haut que le portail d’origine), un deuxième niveau éclairé par de hautes et étroites baies.

Poitiers, le clocher roman de Sainte-Radegonde, 2, la partie haute depuis le nord Le troisième niveau, moins haut, comporte la chambre des cloches. Les fenêtres sont fermées par des abat-sons, ces sortes de volets qui renvoient le son des cloches vers le bas… Le dernier niveau est de forme octogonale au-dessus du reste du clocher carré. La petite tourelle abrite un escalier qui permet de monter jusqu’aux cloches. Sur ces deux niveaux supérieurs restent quelques modillons et chapiteaux sculptés.

Poitiers, le clocher roman de Sainte-Radegonde, 3, vu de face Aller, on tourne, voici le clocher de face… avec la limite nette du nettoyage récent, qui s’arrête au-dessus du portail gothique, et non en haut du clocher…

Poitiers, le clocher roman de Sainte-Radegonde, 4, vu depuis le sud-ouest On tourne encore un peu plus, ça manque de recul par ici, avec la présence des maisons du quartier canonial… En attendant que je vous les montre, pour les Poitevins, je vous invite à entrer et à regarder sous le clocher, sur les murs nord et sud, les reliefs qui proviennent sans doute de l’ancien portail roman…

autres faces

Mettez vos chaussures, sortez votre APN, bancs publics

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 01, gare Cette semaine, Monique / Bidouillette / Tibilisfil a pensé que l’on pouvait se reposer sur les bancs publics en allant se promener… 16000 pas plus tard (12/13 km), me voici avec une énorme variété de mobilier public, en bois, en métal (fonte le plus souvent mais pas que), en pierre, en béton… ou bien par couleur (blanc, vert, marron, pierre), il y a l’embarras du choix et presque aucun blanc semblable. Bon, après avoir hésité, je vous emmène dans le sens de ma promenade, à travers Poitiers ce qui permet de mettre un plan à la fin. La semaine prochaine, ça sera sans doute à Cahors que ferai le défi, j’y pars de vendredi à lundi (réunion de préhistoriens le samedi., visite le reste du temps). Les liens renvoient à mes articles précédents sur les édifices auprès desquels je suis passée… C’est parti pour un grand tour à travers Poitiers. Allez, cette fois, je pars de chez moi par le boulevard, direction la gare. Avant les travaux de rénovation, ici, c’était plein de voitures, dans tous les sens sur ce qui était sensé être l’arrêt minute et la desserte des taxis. maintenant, il y a des sièges sur le parvis, deux formats, genre chaise large et banc bombé (1), que l’on retrouve aussi le long de la gare routière et du parking Toumaï (2). Je monte par l’ascenseur au bout sur la grande passerelle (depuis laquelle je vous ai montré des lampadaires et des motos (en allant prendre les toits).

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 02, vers la médiathèque En haut de la côte de la rue Boncenne, sur la place Lepetit devant le palais de justice (3). Pas très confortables, mais il y a souvent du monde qui s’y repose après la montée… Place Charles VII, une fontaine (que je n’ai jamais vue fonctionner, je pense) est entourée d’un banc semi-circulaire (5). La caravane de Médecin du Monde n’est pas bien jolie, mais très utile pour tous ceux qui sont exclus du système de santé. On se retourne, on contourne la Grande Muraille (une restaurant, avec une pensée pour leur famille au Japon), et on trouve ce banc très dur, dans les gaz d’échappement des bus, coïncé à côté des places pour vélo. Hop, traversée de la médiathèque (au passage, je rends un livre…), je ressors de l’autre côté (6), entouré d’un banc tout le long du bâtiment, en semaine, c’est plein de fumeurs ou de lecteurs qui sortent prendre l’air.

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 03, autour du marché On prend le petit passage sous l’ancienne bibliothèque de l’université (qui abrite maintenant l’office de tourisme). Devant, les deux bancs installés récemment, je vous les ai déjà montrés… Dangereux pour les personnes au champ visuel restreint, comme je vous avais dit, mais aussi pour les camionnettes du marché, et voilà, ces bancs étaient censé résister aux agressions urbaines, l’un est déjà cassé (7) ! Petite traversée des halles et de l’autre côté, des lattes de bois qui supportent mal le temps accueillent le visiteur ou le salarié qui mange sur le pouce le midi, quand il n’y a pas le marché ou les brocanteurs (8-9).

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 04, place de la Liberté et rue Saint-Opportune Allez, direction la rue de la Tête Noire pour rejoindre la place de la Liberté. La copie de la statue de la Liberté est entourée de bancs où l’on peut causer dos à dos, une assise de chaque côté du dossier (10)… Je reprends la rue des Gaillards et la rue Saint-Opportune pour ce mini square que peu de Poitevins même doivent connaître, juste après le passage au-dessus de la pénétrante. Là (11), arrghh! Les Poitevins ne connaissent pas, mais leurs chiens, si! burk!

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 05, au jardin des plantes Un petit bout de rue Riffault et on descend la pénétrante pour retourner au jardin des plantes. Les corneilles semblent encore plus bruyantes que la semaine dernière. Ici, pas un banc semblable, le premier (12) est juste sous les fourches de l’érable sycomore. Vous remarquerez que les autres ont un dossier à une planche, deux ou beaucoup plus, j’adore le dernier caché dans son coin de verdure… (13 à 15).

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 06, autour de Saint-Jean-de-Montierneuf Quelques dizaines de mètres et voici les bancs au le chevet de l’église Saint-Jean-de-Montierneuf (16, au bout des flèches derrière les jeux). Faire le tour par l’étroit passage et voici les bancs devant le portail (17). Vous pouvez remarquer à l’arrière les bâtiments de l’abbaye (devenus ceux de l’Ensma, abandonnés depuis des années) en cours de rénovation et de l’autre côté, ceux qui ont été restaurés et abritent le rectorat depuis la rentrée de septembre.

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 07, le long du Clain Traverser prudemment le boulevard Chasseigne, prendre le chemin le long de l’eau, arriver au moulin de Chasseigne, traverser Clain et la la passerelle des quatre roues pour voir ces bancs (18), dans une zone en cours d’aménagement… Retraverser la passerelle et longer la rivière sur sa rive gauche (celle du côté du centre-ville), vous y croiserez des bancs différents, isolés ou par petits groupes (19 et 20). Au passage de la pénétrante (21), jeter un coup d’œil aux graphes (tags officiels, régulièrement refaits).

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 08, près du pont Joubert On emprunte le boulevard Bajon et au début de la rue Joubert, ce banc massif, gros bloc de calcaire posé il y a une grosse année (22)… Dur aux fesses, et on se demande pourquoi il comporte deux assises polies, une qui regarde dans chaque sens…

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 09, square des Cordeliers Courage, maintenant, il faut remonter la grand’rue et rejoindre le square des Cordeliers… Les murets le long du palais de justice servent souvent de siège… Vous reconnaissez sans doute la statue et la plaque en bronze (1929) de Maxime Réal del Sarte, et tout au fond, dans les déjections canines se cache un banc (23, au bout de la flèche rouge. À gauche de la flèche, vous voyez les restes du rempart romain.

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 10, place d'Armes Là, il y a plusieurs options pour rejoindre l’hôtel de ville. Après les sophoras et les pavés, les nouveaux bancs (en calcaire avec piètement métallique, 24) commencent à être installés. Leur confort n’a pas l’air formidable, et dès qu’il y a du soleil, comme dimanche, la place éblouit énormément, même avec des lunettes de soleil, c’est à la limite du supportable. Espérons que ça sera mieux quand le dallage aura été sali!

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 11, au parc de Blossac Nous voici maintenant, après quelques centaines de mètres, au parc de Blossac, avec plein de bancs différents. Sur la première photographie (25), au fond à droite, vous reconnaissez mon abri lors des giboulées d’un précédent défi. Tout le long du boulevard sous Blossac, il y a de vieux bancs en pierre (26). Dans le jardin de verdure, des bancs… enherbés (27), tandis que sous la pergola du jardin contemporain ont pris place beaucoup de bancs marrons (28).

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 12, près de l'église Saint-Hilaire Allez, on rentre à la maison en passant par l’église Saint-Hilaire, d’abord par le square à gauche quand on regarde le chevet, là où se trouve le tombeau de Constantin de Melle (29). Un petit coup d’œil dans la nef, il aurait été dommage de ne vous montrer aucun banc d’église (30). On ressort de l’autre côté, ça s’appelle maintenant l’allée Clovis, des bancs à structure en fonte qui portent la marque du fondeur (j’en ai vu d’autres au passage…): Le Centaure / Graff 67 Kogenheim (31-32).

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 11, abris bus Pour être complète, voici quelques bancs dans les abris-bus… Là aussi, une grande variété… Il reste quelques bancs en plastique, et pour les bancs en métal, il y a le choix entre plein en bombé, plein et plat, plat et à trous. Les systèmes de fixation aussi sont variables, au sol ou suspendus sur une barre fixée à la structure d el’abri…

Poitiers, banc sous la neige chemin des Crêtes en 2009 Et je ne résiste pas à l’envie de vous remettre ce banc pris en hiver (2009) vers le chemin des Crêtes!

19 mars 2011, Poitiers, défi des bancs, 14, plan de la promenade N’oublions pas le plan… Au passage, vous avez peut-être remarqué que ce défi aurait aussi pu être celui des poubelles! Chaque banc ou presque en est équipé à proximité!

Poitiers, des nouvelles de coeur d’agglomération

Poitiers coeur d'agglo, 26 février 2011, 1, derrière l'hôtel de ville J’avais fait une série de photographies de l’avancée du chantier le 26 février 2011, ça a un peu avancé depuis (notamment avec l’apparition des bancs sur la place d’armes, vous en verrez un demain (vers la fin de l’article) pour le nouveau défi organisé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil). À l’arrière de l’hôtel de ville, il y a encore une belle réserve de pavés… Nous sommes là juste à côté de l’hôtel de Beaucé (1554).

Poitiers coeur d'agglo, 26 février 2011, 2, petits pavés D’ailleurs, cette photographie aurait pu participer au défi sur les trottoirs pavés. Bon, il faisait un temps de chien, ce jour-là, c’était le week-end des giboulées et du défi des nids douillets.

Poitiers coeur d'agglo, 26 février 2011, 3, la place et les nouveaux escaliers Devant, un escalier est en train d’être construit…

Poitiers coeur d'agglo, 26 février 2011, 4, la place et l'horrible Printemps …et sauf pour l’horrible Printemps (il a empiré, des filets de sécurité retiennent maintenant des plaques qui se détachent), les travaux de ravallement vont bon train.

Poitiers coeur d'agglo, 26 février 2011, 5, quel chantier! Le chantier s’est déplacé depuis, mais cela vous donne une idée des troubles subis par les magasins, les riverains et les passants. Sans compter que d’autres chantiers, de gaz par exemple, ont aussi lieu… et viennent de détruire sur plusieurs dizaines de mètres des restes des arènes romaines non pas rue Bourcani, là où je vous les ai déjà montrées, mais rue… des Arènes romaines. Après de multiples petites destructions qui ont fini par s’arranger, cette fois-ci, ça chauffe, la dose de destructions supportables ces dernières années à Poitiers a été dépassée! Les travaux sont arrêtés à cet endroit dans l’attente d’une solution (relevé et fouilles de ce qui reste… les ouvriers ont dû déjà bien insister pour casser le béton romain, le maître d’ouvrage semble avoir oublié de saisir le service de l’archéologie AVANT les travaux et a aussi décidé de poursuivre sans arrêter le chantier).

Poitiers coeur d'agglo, 26 février 2011, 6, rue Saint-Hilaire Rue Saint-Hilaire, finalement, il suffisait de demander… Les voitures qui se garent sur les plots sont maintenant assez souvent verbalisées et il y en a de moins en moins, et les plots ont été peints en blanc, ils sont moins dangereux… Au passage, vous voyez le lampadaire voisin du premier que je vous ai montré ici.

Mettez vos chaussures et sortez votre APN, en avant les fourches!

Poitiers, 12-15 mars, 1, fourche de vélo Cette semaine, le thème choisi par Monique / Bidouillette / Tibilisfil pour la promenade, c’était d’enfourcher nos appareils photographiques… Non, juste de trouver des fourches…

Bon, vais-je enfourcher cette bicyclette ? En plus, elle pose juste comme il faut pour montrer sa fourche… C’est un vélo du service de location proposé par la ville, et qui était garé samedi dernier juste à côté de la médiathèque… de Poitiers, bien sûr (le point 1 sur le plan).

Poitiers, 12-15 mars, 2, carrefour des Trois-Bourdons Bon, fourchons, fourchons… et retour au carrefour des Trois-Bourdons, qui est le point où, la semaine dernière en rentrant de Ligugé (je ne remets pas la carte, c’est le point où le trait rouge rejoint le trait mauve sur l’article en lien, c’est dans la direction de la flèche 2 sur le plan d’aujourd’hui, c’est aussi la bonne direction pour aller acheter un scofa)… C’est bien une fourche, non, ce genre de carrefour ? Bon, dangereux de prendre la photographie à l’heure de débauche des bureaux, en profitant d’un passage du feu au rouge… Vous pouvez aussi voir des lampadaires un peu différents de ceux du centre-ville.

Alors, rentrons en ville, d’autant que le ciel menace (c’était hier soir), aller en bus, mais retour à pied (quand même!).

Poitiers, 12-15 mars, 3, jardin des plantes, fourche d'un érable On repart du marché Notre-Dame, on descend la pénétrante pour aller au jardin des plantes (le point 3 sur le plan), je n’y étais pas allée depuis un moment… Voici une première fourche, un érable sycomore…

Poitiers, 12-15 mars, 4, jardin des plantes, nids de corneilles, étiquette d'un érable … et l’occasion de vous montrer la nouvelle signalétique à hauteur d’enfants et de fauteuils roulants, avec le nom des espèces en braille (mais beaucoup de reflets pour les gens qui voient bien… pas facile, l’accessibilité pour tous).

Poitiers, 12-15 mars, 5, jardin des plantes, arbre fourchu Quelques mètres plus loin, en voici une autre…

Poitiers, 12-15 mars, 6, jardin des plantes, nids de corneilles Mais ça hurle dans les airs… Une vraie invasion de corneilles, de chaque côté du boulevard (au bout des flèches)…

Poitiers, 12-15 mars, 7, jardin des plantes, nids de corneilles …et aussi juste à côté de la voie d’accès à la pénétrante. Cette fois, ce ne sont plus des nids douillets ni même un HLM de corneilles, mais carrément une cité dortoir!

Poitiers, 12-15 mars, 8, face au jardin des plantes, nids Surtout qu’il y a une banlieue… juste de l’autre côté du parking, de l’autre côté de la bretelle… (point 4 sur le plan).

Champniers, peinture murale du 15e siècle, un diable Ah, j’ai eu la flemme d’aller photographier une fourche-bêche au jardin (le chemin glisse avec l’humidité de ces derniers jours), mais je me suis souvenue de cette photographie prise il y a quelques mois au retour de chez Jardin zen… et que je ne vous ai pas encore montrée… Elle n’est pas belle, la fourche de ce petit diable peint à la fin du 15e siècle (une inscription de 1491 témoigne d’une grande campagne de travaux) dans l’église de Champniers??? Bon, ce n’est pas très visible sur ma photo, désolée…

Poitiers, 12-15 mars, plan de situation des photographies Et pour terminer, voici le plan…

La sculpture 15e siècle, façade de Sainte-Radegonde à Poitiers (3)

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, vue du tympan Comme promis, voici la réponse à la question de la semaine dernière. Combien y a-t-il d’apôtres dans les niches du portail de la fin du 15e siècle de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers ? Sont-ils bien douze???

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, numérotation des apôtres et sculptures du 19e siècle Allez, on compte, au passage, je vous rappelle que les statues centrales (dans le rectangle bleu) datent de la fin du 19e siècle. Aïe, quatorze niches, que se passe-t-il? Le collège apostolique est-il accompagné, comme à Notre-Dame-la-Grande, d’un pape et d’un évêque ? Il va falloir sortir les jumelles, ou le zoom de l’APN…

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, le Christ supporté par deux anges La réponse se trouve au centre… Vous ne voyez pas bien?

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, le Christ de la clef Sur la clef de l’arc se trouve le Christ, représenté en buste.

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, l'ange de gauche Et en fait, il est porté au ciel par deux anges… J’ai redressé les photographies pour qu’ils soient plus faciles à lire… Les ailes de celui de gauche sont bien visibles…

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, l'ange de droite C’est un peu moins net à droite…

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, apôtres 1 à 6 Nous avons donc bien douze apôtres (enfin, le dernier en bas à droite a disparu). Comme je vous le disais l’autre jour, ils sont trop endommagés pour être identifiés… Voici les 6 à gauche…

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, apôtres 7 à 12 … et les six à droite… Ah, et qui sont les apôtres ? Et bien, leurs noms varient selon les évangiles! La liste est donnée quatre fois dans le Nouveau testament. Il y a quand même des constantes… Ils sont toujours douze. Pour Matthieu, X (1-4) et Marc, III (3-19), il s’agit de Simon (dit Pierre), André (son frère), Jacques et Jean (deux frères fils de Zébédée), Philippe, Barthélemy, Thomas, Matthieu, Jacques (fils d’Alphée), Thaddée, Simon le Cananéen et Judas l’Iscariote. Pour Luc VI (12-16), les Actes des Apôtres 5 (13), il s’agit de Pierre et André, son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques (fils d’Alphée), Simon (appelé le zélote), Jude « de Jacques » et Judas l’Iscariote.

Si vous voulez en savoir plus sur l’église Sainte-Radegonde à Poitiers, vous pouvez relire les autres articles sur les chevets de la cathédrale et de Sainte-Radegonde vus de loin, le chevet vu de près, le parvis de justice du 15e siècle (avec un détail du pavage ici), la façade occidentale : les parties romanes, le portail de la fin du 15e siècle (le collège apostolique et les singes monstrueux), les sculptures de la fin du 19e siècle (Vierge à l’Enfant, saintes Agnès, Radegonde, Disciole, saint Hilaire).

Semaine hongroise (4) : saint Martin… à Ligugé!

Ligugé, 1, saint Martin sur le trumeau du portail de l'église (19e siècle) Aujourd’hui, je vous présente un sujet un peu « tordu » pour la semaine hongroise… C’est pour cela que je suis allée dimanche à Ligugé. Vous le voyez ici sur le trumeau (la partie verticale qui sépare le portail en deux)… en fondateur de l’abbaye de Ligugé. Il s’agit d’une statue du 19e siècle, créée par le père Jean Gourbeillon (1814-1895), parfois appelé Jehan de Solesmes.

Ligugé, 2, la plaque de l'itinéraire culturel et son symbole Bon, je vous explique mon choix… Martin est né en 316 ou en 317 à Sabaria (ou Savaria) en Pannonie, aujourd’hui Szombathely dans l’actuelle Hongrie (et non dans l’ex-Yougoslavie, comme il est indiqué dans la plaquette à disposition des visiteurs dans l’église de Ligugé). Szombathely est aujourd’hui une ville de près de 80.000 habitants (chiffres de 2007), la 20e de Hongrie par sa population. Vous imaginez bien que je n’ai pas de photographie de son lieu de naissance (mais il y en a sur le site officiel de la ville, en anglais, en allemand ou en hongrois), je vais rapidement vous retracer son itinéraire, qui vous ai développé sur le site officiel de l’itinéraire culturel européen consacré à Saint-Martin (et dont vous voyez le logo ici sur la plaque de la chapelle du catéchumène et dans l’angle gauche, au sol, la marque de l’itinéraire) ou dans la Vie de Martin de Sulpice-Sévère, écrite peu après la mort de Martin. Revenons à lui. Fils d’un soldat romain, il passe son enfance à Pavie, en Italie. Il s’engage dans la cavalerie à l’âge de 15 ans. En 337, alors qu’il est en garnison à Amiens, il partage la moitié de son manteau avec un pauvre (c’est l’un des représentations les plus fréquentes de Martin): c’est alors qu’il est frappé par la foi, se convertit au christianisme et quitte l’armée en 356. Il est alors arrivé, toujours avec sa légion, à Worms, en Allemagne. Il se met alors au service de Hilaire, premier évêque de Poitiers. Il lui confie la fonction d’exorciste. Son périple (à lire en détail sur le site de l’itinéraire culturel européen) le renvoie en Panonie, à Milan, sur une île de Ligurie avant qu’il ne revienne à Poitiers, où Hilaire est revenu d’exil (360). Vous voyez le nombre de kilomètres parcourus à cheval et à pied en quelques années! Martin s’installe alors en ermite à Ligugé (ouf, nous y sommes!), dans une villa romaine en ruine mais il est très vite rejoint par des disciples et il fonde là le premier monastère d’Occident. Il est peu après appelé par les tourangeaux qui l’élisent évêque de Tours (le 4 Juillet 371 disent certains textes, les historiens préfèrent l’estimer entre 570 et 572). Il fonde tout près de la ville le monastère de Marmoutier et les premières églises rurales de la Gaule romaine. Il meurt 8 novembre 397 à Candes-Saint-Martin et est enterré le 11 novembre à Tours (après une bagarre autour de sa dépouille pour son lieu d’inhumation), hors les murs romains, dans un lieu… où une basilique est ensuite construite sur son tombeau.

Ligugé, 3, les ruines de l'ancienne église À Ligugé, vous avez plusieurs choses à voir, très proches les unes des autres. D’abord, les vestiges les plus anciens, à l’état de ruine dans la pelouse à l’avant de l’actuelle église (je reviendrai une autre fois sur cet édifice). Ensuite, la crypte, pas prise en photographie, qui est le seul élément qui a survécu aux destructions des guerres de religion. On y voit aussi des restes de la villa romaine où Martin s’est installé. Plutôt que de vous assommer avec ces ruines, je propose que ceux qui sont intéressés aillent directement lire sur la plateforme de Persée l’article de Carol Heitz sur les fouilles du père Camille de la croix (fouilles et datation de l’ancienne abbatiale Saint-Martin de Ligugé, paru en 1992 dans les Comptes-rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 136e année, n° 4, p. 857-868).

Ligugé, 4, l'église et l'abbaye Puis vous avez l’église et l’abbaye… L’église a eu une histoire mouvementée dont je vous parlerai une autre fois, cet article est déjà long… Sachez juste qu’elle a été reconstruite à partir de 1479 dans un chantier qui se traîne en longueur jusqu’au 16e siècle. Elle avait été incendiée en 1359, pendant la guerre de Cent Ans, d’abord par les paysans qui ne voulaient pas qu’elle tombe aux mains des Anglais (juste après la bataille de Poitiers, en 1356 et en fait la bataille eut lieu à Nouaillé-Maupertuis, où le roi de France Jean II le Bon est fait prisonnier, puis l’incendie de nombreux édifices en 1358-1359), puis par les Anglais qui sont quand même passés par là… N’hésitez pas à aller à la boutique de l’abbaye, vous y trouverez de beaux émaux, de nombreux enregistrements (le père abbé est un grand musicologue) ou même venez y passer quelques nuits… l’abbaye accueille chaque année 12000 personnes dans son hôtellerie (plus d’informations sur le site de l’abbaye).

Ligugé, 5, la chapelle du catéchumène Et enfin la chapelle du catéchumène, qui a été érigée un peu à l’écart de l’église. Cette chapelle date du 13e siècle et a été fortement (et radicalement) restaurée au 19e siècle.

Ligugé, 6, l'intérieur de la chapelle du catéchumène La légende (rapportée par Sulpice-Sévère, mais un texte hagiographique – vie d’un saint, est toujours suspect et illustrée par ce vitrail contemporain en dalle de verre) veut qu’un catéchumène (un homme adulte à cette époque, qui vient apprendre les textes saints avant de recevoir le baptême) était venu se joindre aux novices autour de Martin. Mais un jour, il est pris de fièvre et mourut avant même d’avoir pu être baptisé (attention, en principe, au 4e siècle, il n’y a que l’évêque qui baptise… ou quelques rares personnes – dont Martin – à qui l’évêque a délégué la fonction, je ne pense pas que ce que l’on a appelé des siècles plus tard le baptême d’urgence, qui pouvait être donné par exemple par une sage-femme à un nourrisson mourant à la naissance, existait). Lorsque Martin revient, il s’enferme avec le cadavre et, à force de prières, il le ressuscite. De part et d’autre de l’autel, vous voyez les ex-votos, en remerciement de miracles ou intercessions de Martin depuis le 19e siècle. La légende veut que le catéchumène soit mort d’une piqûre de vipère.

Ligugé, 7, le linteau de la chapelle du catéchumène Sur le tympan du 19e siècle de la chapelle, vous avez en haut le Christ bénissant et en-dessous, Martin et ses disciples accueillant de nouveaux arrivants.

http://vdujardin.com/blog/wp-content/uploads/2011/03/60890631_p2.jpgComme je vous l’avais annoncé, cette semaine sera hongroise, organisé du 7 au 13 mars 2011 chez par Schlabaya (qui organise aussi le défi du 1 % rentrée littéraire 2010) et Cryssilda (qui a créé le logo) : il s’agira de présenter des lectures, des recettes, des voyages en Hongrie…Je vais essayer de programmer un article chaque jour vers midi…

Mes articles de la semaine hongroise :
– une lecture : Le Faon de Magda Szabó ;
– une découverte de blog : Falby de là bas et son p’tit bonheur
– un vin : le tokay ou tokaji aszù
– une découverte patrimoniale : saint Martin (né en Hongrie et fondateur de Ligugé)

– une broderie : un berlingot sur une grille hongroise

– des timbres hongrois

– des découvertes : le stylo à billes, les allumettes et la vitamine C.