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Les enfants de Belle Ville de Asghar Farhadi

Affiche des enfants de Belle Ville de Asghar Farhadi Je suis allée voir Les enfants de Belle Ville de , un film réalisé en 2004 mais qui n’avait pas trouvé de distributeur, et qui sort grâce au succès l’année dernière de Une séparation (depuis, j’ai aussi vu Le passé et Le client). Et sur un sujet finalement assez voisin, également sur l’Iran, n’hésitez pas à lire Je ne suis pas celle que je suis de Chahdortt Djavann.

Le film : à Téhéran en Iran de nos jours (enfin, il y a dix ans…). Dans le quartier de Belle Ville, un centre de détention pour mineurs. Akbar (Hossein Farzi-Zadeh) y est enfermé depuis deux ans pour le meurtre de sa petite amie, qui devait s’accompagner aussi de son suicide: il ne supportait pas le mariage forcé annoncé de celle-ci avec un autre. Aujourd’hui, il a dix-huit ans, il est transféré vers un centre pour adultes et peut désormais être exécuté… Il ne pourrait être gracié que si les parents de la victime lui accordent le pardon. Avec l’aide du chef de détention pour mineurs (Farhad Ghaiemian), son ami, Ala (Babak Ansari), sort de prison et va rencontrer Firoozeh, la sœur d’Akbar (Taraneh Allidousti). Un seul objectif, réussir à obtenir le pardon du père (Faramarz Gharibian)… et trouver l’argent pour le rachat du sang de la victime.

Mon avis : un très beau film, qui montre la complexité de la loi islamique: Akbar a tué une fille, le prix d’un homme étant de deux fois celui d’une femme, le père de la victime doit payer la différence à la famille de l’assassin… Cette même famille, si elle peut obtenir le pardon du père de la victime, doit aussi s’acquitter du prix du sang (en l’occurrence, la seconde épouse du père accepterait la somme qui couvrirait l’opération de sa fille gravement handicapée). Et l’imam (excellent!) essaye de justifier la justice de cette loi islamique, tout en expliquant au père que Dieu est favorable au pardon. Les acteurs sont excellents, le scénario nous amène à réfléchir sur la complexité de la loi islamique et les bonnes raisons de chacune des parties prenantes, la photographie est superbe… Un film à voir absolument, dont on ne sort pas indemne…

Poitiers, un peu d’actualité…

Poitiers, fin mai 2012, 1, contournement de borne place d'Armes Les voitures ne pourront plus contourner la borne de la rue du Marché, comme je vous l’avais montré dans « est-ce l’effet du printemps 2012? ». J’avais aussi envoyé la photographie au service Pictavie, des poteaux empêchent désormais la manœuvre… Bravo à la ville pour la réactivité sur ce point (ce contournement était dangereux pour les piétons…).

Poitiers, fin mai 2012, 2, panneau rigolo en haut de la Grand'Rue Et juste à côté, à la limite avec le haut de la grand’rue, ce panneau routier qui a été agrémenté d’un bonhomme en autocollant à la manière (ou est-ce un original?) de CLET (et d’un autocollant de parti politique)… Plutôt rigolo, j’avoue que ce n’est pas moi qui l’ai vu le premier, mais Monsieur Écho de Centre presse, qui en a repéré deux autres, un sens interdit emporté par le bonhomme et un autre qui traverse la rue avec sa guitare…

Poitiers, fin mai 2012, 3, voiture ventouse sur le trottoir rue des Trois-Rois Le stationnement anarchique (voir dans le même article sur l’effet du printemps 2012 ou précédent article). Ainsi, un ami m’a envoyé cette photographie: la voiture est restée à l’angle de la rue des Trois-Rois pendant tout le week-end de l’Ascension, sans aucun PV… Il faut quand même être honnête, dans certaines rues, par exemple rue Magenta, les PV pleuvent, mais sans grand effet sur les incivilités des stationnements sur les trottoirs pour l’instant…

Poitiers, fin mai 2012, 6, panneaux rue carnot Toujours au rayon incivilité (et automobilistes exaspérés par Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… depuis presque deux ans), de nombreux automobilistes décident de s’engager malgré les panneaux dans la rue Carnot certes, il y en a beaucoup sur deux carrefours successifs, mais en zone de travaux, on va au pas, on peut regarder, et un sens interdit (sauf riverains) et un panneau d’impasse (photo du bas), ça devrait être clair. Pourtant, de nombreuses voitures (plutôt des grosses et des 4 x 4, qui doivent se sentir plus forts que les autres) s’engagent, encore ce soir, alors que ça fait un presque un mois qu’on ne peut pas passer au bout, les paveurs sont à l’œuvre… Du coup, les voitures font demi-tour dans deux propriétés riveraines au bout…

Poitiers, fin mai 2012, 4, pharmacie Carnot avec façade défoncée … voir carrément dans la belle façade de la pharmacie, que j’ avais montrée dans cet article sur les façades en bois…

Poitiers, fin mai 2012, 5, deux détails de la pharmacie Carnot avec façade défoncée La partie droite est déboîtée, et nécessitera l’intervention d’un ébéniste plutôt spécialisé en monuments historiques pour être correctement réparée… Et les pharmacies semblent être particulièrement visées… je n’ai pas pris de photo, mais l’enseigne clignotante (verte et moche) de la pharmacie de la rue Magenta a été à moitié emportée par un camion…

Poitiers, fin mai 2012, 7, chapelle Saint-Louis, rampe peinte en blanc puis en gris La rampe blanche (en fin d’article) mise en place devant la chapelle Saint-Louis a été repeinte en gris… pas parfait comme intégration, mais plus discret…

Poitiers, fin mai 2012, 8, fontaine derrière l'hôtel de ville Enfin, derrière l’hôtel de ville, côté rue de Puygarreau (non loin de l’hôtel de Jean Beaucé daté de 1554), le mécanisme de la fontaine (qui sera aussi ridicule que son alter ego sur la place d’Armes) a été mis en place… dans la fontaine antique qui a été découverte à l’occasion des travaux (après deux semaines de fouilles et la préservation partielle des vestiges, conformément à la prescription archéologique).

Handicap : un cabinet dentaire adapté à Châtellerault

Logo de l'association Valentin ApacIl y a quelques semaines, Roselyne Bachelot est venue dans la Vienne inaugurer notamment un cabinet dentaire spécifique pour les personnes en situation de handicap à Châtellerault. Mes fidèles lecteurs se souviennent sans doute que je suis secrétaire de l’association Valentin Apac s’occupe d’anomalies chromosomiques, qu’elles soient des anomalies de nombre ou des anomalies de structure, voir plus ici, dans cet article sur la remise du prix Femme actuelle en 2010 à la présidente, Isabelle Marchetti. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez plus d’information sur l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques (ou contactez directement l’association par le dernier lien). Et nous aurons un stand le 23 septembre 2012 à la journée des associations de Poitiers, réservez la date!

Les soins dentaires sont très problématiques en cas de handicap, et encore plus en cas de handicap mental lourd ou de polyhandicap. J’étais donc particulièrement intéressée par cette structure… mais au lieu d’en parler, le journaliste local a fait une description de la tenue vestimentaire et du maquillage de la ministre… Ni une, ni deux, je proteste en ligne sur ce sexisme, en disant que j’aurais préféré une présentation du cabinet… et ma protestation est parue dans le courrier des lecteurs, puis quelques jours plus tard, une réponse de M. Fronty, avec les informations utiles. Il a aussi pris contact directement avec moi, puis envoyé cette présentation qui paraîtra prochainement dans le bulletin de notre association, et que je publie aussi ici, elle peut être utile à beaucoup de monde!

Voici donc la présentation de la structure, texte de M. Pierre Fronty, président de l’OASIS .

Depuis plus d’un an, à l’hôpital de Châtellerault dans la Vienne, fonctionne en hospitalisation de jour un service spécifiquement réservé aux patients atteints de handicap.

L’idée de regrouper toutes les pathologies dans un même service permet d’établir un bilan de santé complet, associé à une offre thérapeutique globale et sur le même site avec un personnel spécialement formé.

L’accès aux principales spécialités médicales est possible, y compris aux soins dentaires.

Dans ce cabinet dentaire d’exception, une douzaine de praticiens libéraux interviennent selon le cas, sous anesthésie locale, analgésie de courte durée, si nécessaire sous anesthésie générale du fait de la proximité des blocs opératoires. Ce travail d’équipe est géré par un médecin coordinateur au profit de la santé des patients souffrant d’un handicap physique ou mental ; il est issu d’une fructueuse collaboration entre pratique libérale et pratique hospitalière.

Renseignements :

Pour les prises de rendez-vous, contactez le secrétariat du service au 05 49 02 56 35.

Hôpital de jour pour personnes handicapées avec troubles du comportement
Rue du Docteur Luc Montagnier (rocade Est)
86100 CHATELLERAULT

Horaires d’ouverture:
Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30

Médecin coordinateur : Docteur Agnès MICHON

Chirurgien dentiste coordinateur : Docteur Didier GRIVELET

Secrétaire de l’association Aide Odontologique de Suivi Itinérant de Soins : AOSIS

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 01, arrivée des poubelles Pas d’article sur le patrimoine aujourd’hui, mais une petite visite du nouveau mobilier urbain de Poitiers, celui qui peut nous améliorer (ou pas) la vie au quotidien en ville… Je vous ai quand même semé des liens tout au long de l’article, pour revoir d’anciens articles… La ville a été livrée en nouvelles poubelles, stockées dans feu le square de la République, près du monument aux morts de 1870-1871, qui a ensuite perdu ses grilles et ses aménagements paysagers, puis sa patine. Voilà un nouveau modèle pour enrichir encore la variété des poubelles photographiées il y a quelques mois en ville…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 02, les poubelles en place Ces poubelles sont soit collées au sol, soit, sur la place d’Armes (Leclerc), mises sur de petits socles moches et pour pouvoir être déplacées…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 03, poubelle décolée, enfin, la colle Colle extra-forte pour poubelles indécollables… Mais rue de la Marne (tout en haut, à côté de l’ancien théâtre), il reste la trace de colle, et plus de poubelle… Il faudrait maintenant enlever ce ciment-colle qui dépare sur les pavés…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 04, spot mal positionné rue de la Marne Juste en face, toujours rue de la Marne, des spots sont censés éclairer les consoles (revoir le vocabulaire pour une façade de maison) qui soutiennent le balcon d’une maison du 19e siècle assez décorée (il faudra que je vous la montre de jour)… Mais le spot de gauche a été mal positionné… Il éclaire surtout la gouttière et la corniche sans intérêt de la maison voisine…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 05, repose-fesses dans la Grand'Rue Dans la grand’rue (qui monte et qui descend fort), un repose-fesses a été installé il y a quelques mois… je passe devant quasiment quatre fois par jour pour aller et revenir du bureau, je ne l’ai vu occupé qu’une fois, par un couple de personnes âgées (la « cible » de ce pseudo-banc), qui a eu beaucoup de difficultés à se relever… Et pour cause, il est installé beaucoup trop bas, et il n’y a pas de barre pour faciliter le relevage… L’assise devrait être à la hauteur des fesses, un peu comme dans le métro à Paris (où ils se réduisent parfois à une simple barre)…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 06, bancs et lampadaires place d'Armes Sur la place d’Armes (Leclerc), je vous ai déjà montré les bancs lors de leur installation et les lampadaires… A comparer aux autres bancs publics de la ville… De ce côté là de la place, ils sont trop près des terrasses, dès qu’il fait humide, ils restent longtemps humides, et non fréquentables, sauf par les BMX (ces vélos urbains), leurs tranches sont déjà chargées d’épaufrures (voir les photographies ici)…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 07, lampadaires boules place de la Cathédrale Surprise, je croyais que tous les lampadaires boules, si nuisibles pour les insectes et autres animaux nocturnes, qui envoient plus de lumières dans l’espace que dans la zone à éclairer, avaient tous été remplacés… Seul un est d’un nouveau modèle près de la cathédrale, tous les autres, de plusieurs modèles (!), sont encore des boules dans ce secteur… Pour revoir toute la variété des lampadaires, suivre le lien…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 08, les nouvelles attaches à vélo Les nouveaux cadres où il est possible d’accrocher les vélos, ici juste à côté de l’hôtel de ville. Quelques vélos y étant attachés, je suppose qu’ils sont utiles (en tout cas, ils étaient très attendus), mais sont-ils vraiment pratiques?

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 09, les anciennes attaches &#xE<br /><br />
0; vélo Les anciennes attaches à vélo n’étaient pas non plus très belles, ici au bout de la rue du trottoir, près de la statue de la Liberté.

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 10, trucs pour faire grimper les plantes Non, ce ne sont pas les sens interdits que je voulais vous montrer, mais l’alibi de verdure dans la rue Édouard Grimaux… Vous ne les voyez pas? Les mâts à leur droite doivent accueillir des plantes grimpantes… Au moins le rosier à droite a survécu, pour le reste, les plantes ne semblent pas trop vivaces… Au bout de la rue, d’un côté, il y a la maison du Dr Letang, à l’autre extrémité, le théâtre et auditorium (TAP).

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 11, bornes Les nouvelles bornes sont censées empêcher le stationnement anarchique dans les rues piétonnes, en délivrant dans les prochaines semaines un ticket avec une heure d’entrée… les automobilistes ne pourront alors plus se garer que pendant 30 minutes en bas de chez eux. Je suis sceptique sur le fait que ça limite le stationnement anarchique dans ces rues… Au passage, le service voirie va poser un potelet pour éviter le contournement de la borne que je vous ai montré l’autre jour (vers la fin de cet article).

Négatif de voiture mal garée rue de la Cathédrale

Au passage, voici ce que ça donne, les voitures mal garées… Les pavés de briques ont été nettoyées… en contournant justement l’une de ces voitures, un beau rectangle sale pour les mois à venir… (rue de la cathédrale).

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 12, distributeurs de sacs à crottes Je termine avec du mobilier déjà ancien, mais mal positionné… Les distributeurs de sacs à crottes de chien, qui n’empêchent pas d’avoir une ville semée de déjections canines, et ces deux là sont positionnés dans des zones interdites au chien… Donc si vous en avez besoin, en promenant votre chien, vous n’avez pas le choix, vous y aller avec lui… Le premier est situé square des Cordeliers, près de statue et la plaque en bronze (1929) de Maxime Réal del Sarte, le second près de la fontaine du légat au bout du pont Joubert.

Est-ce l’effet du printemps à Poitiers???

Poitiers, rue des Trois Rois le 6 avril 2012, chaussures suspendues Après de petites promenades en ville cette semaine, j’ai reporté l’article patrimoine prévu pour vus montrer ces quelques photographies prises à Poitiers… Tout d’abord vendredi, rue des Trois-Rois… Est-ce un effet des soirées estudiantines trop arrosées le jeudi soir? [PS: il paraît que c’est une sorte de nouveau rituel estudiantin (fin d’études, etc.), mais cela cause des courts-circuits et d’autres ennuis aux villes… j’en ai aussi trouvé à Nantes].

Poitiers, rue des Trois Rois le 6 avril 2012, chaussures suspendues, vue rapprochée Voici de plus près… chaussures suspendues… Peut-être un geste artistique, après tout…

Avril 2012, dégradations des étudiants, rétroviseurs cassés Des étudiants bourrés peuvent aussi arriver à commettre des délits… dans la nuit de vendredi à samedi (du 6 au 7 avril 2012), un groupe d’étudiants de l’Escem (l’école supérieure de commerce de Tours et Poitiers, ils en portaient les couleurs) s’est défoulé en hurlant à tue-tête et en cassant les rétroviseurs de voitures garées dans la rue de la Cathédrale et de la rue Montgautier… riverains réveillés, arrestations (pour une fois, la police est intervenue), comment cette école (qui a perdu certains labels internationaux) peut-elle justifier le débordement de ses étudiants apparemment rassemblés ce week-end à Poitiers??? Le service vie associative et ouverture sociale de cette école a du boulot, j’espère que ces étudiants répareront l’intégralité des dégâts, y compris le coût de remplacement des rétroviseurs, et qu’ils auront droit à une journée de prévention de l’alcoolisme la prochaine fois qu’ils se retrouveront en groupe… Une condamnation pénale avec peine d’intérêt général et mise à l’épreuve leur feraient peut-être enfin prendre conscience de la gravité de leurs débordements.

Avril 2012, dégradations des étudiants, sacs poubelles sur un toit Encore dans la rue Montgautier, des sacs poubelles ont été balancés sur un toit assez bas… mais qui va aller les chercher? Sûrement pas la propriétaire âgée, un petit geste de réparation des étudiants est-il envisageable?

Avril 2012, dégradations des étudiants, enseigne cassée Rue Scévole-de-Sainte-Marthe, juste à côté, je vous avais montré cette enseigne d’Arsène couture avec d’autres enseignes du même artiste… Des étudiants s’y sont suspendus (la barre était déjà dessoudée vendredi matin, ce n’est donc pas le même groupe qui est l’auteur de cette dégradation, ou bien ils étaient passés aussi le jeudi)… Une autre du même artiste a lui eu un accident de chantier: l’enseigne de Roberte et Julienne a été en partie emportée par un engin de chantier…

Poitiers, recépage des berbéris près du musée (3 avril 2012), vue générale Cette fois, c’était mardi en fin d’après-midi… le matin, Monsieur Echo avait fait état d’un étrange communiqué de presse de la mairie, sur le recépage de la haie de béribéris près du musée Sainte-Croix, qui avait gelé cet hiver…

Poitiers, recépage des berbéris près du musée (3 avril 2012), vue rapprochée C’est peut-être parce qu’ils ont été coupés très ras et recouverts de copeaux de bois que la ville a pris des précautions pour dire qu’elle ne les avait pas coupés… Il a fallu que je regarde de très près pour découvrir les touffes… reprendront ou pas? A suivre… (PS: la plupart ont bien repris)

Contournement des plots voitures rue du Marché à Poitiers Comment dépasser les bornes? Au rayon incivisme à nouveau, une pratique que j’avais observée plusieurs fois ces derniers mois, mais je n’avais pas réussi à photographier… Puisqu’une borne bloque la rue le long de la place du Marché (place de Gaulle de son vrai nom), le nouveau sport consiste à la contourner en montant sur le trottoir, la bordure est haute, en accélérant fort, au moment du passage de la bordure, j’ai vu une fois un piéton frôlé par ces abrutis qui pratiquent ce nouveau sport… Espérons que la ville trouvera vite la parade à cette pratique dangereuse… [PS : la ville de Poitiers a mis en place des poteaux qui empêchent désormais cette attitude dangereuse].

Voitures mal garées rue Sainte-Radegonde à Poitiers, 3 et 7 avril 2012 Enfin, je suis passée rue Sainte-Radegonde, à deux pas de chez le maire, le 3 (en haut) et le 7 avril (en bas)… toujours une voiture mal garée… à comparer avec celle de ce précédent article.

Retour sur Poitiers, bilan des derniers mois…

Poitiers, avril 2012, 01, nouveaux meubles à la médiathèque Je vous ai beaucoup parlé de problèmes et travaux à Poitiers, il est temps de faire le point et de vous montrer les avancées ou pas de quelques endroits…

Du côté de la médiathèque

A la médiathèque, les nouveaux meubles en polystyrène inflammable (vous vous souvenez, ceux qui tenaient avec des serre-joints) ont été enlevés et remplacés par d’autres (la commission de sécurité est passée un peu après mon article…), mais ils étaient bien cachés pendant la dernière exposition, qui vient d’être démontée, je vous montre le nouvel agencement… Matériau ininflammable et plus costaud, mais les modules restes flottants, non fixés au sol mais reliés entre eux par de grosses attaches transparentes. Les personnes en fauteuil roulant n’ont plus les genoux dans la banque d’accueil, une tablette prolonge maintenant la partie surbaissée. Devant l’un des robots de prêt, la cloison a été aussi enlevée, ce qui leur permet aussi de se glisser sans problème pour atteindre le robot.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 13, WC handicapé de la médiathèque Il reste à attendre le réaménagement des toilettes (chasse d’eau trop haute, barre d’appui mal positionnée, lavabo trop haut, savon et bouton poussoir du lavabo inaccessibles…).

Dans le square de la République (Magenta)

Poitiers, avril 2012, 03, le monument aux morts de 1870 entouré d'une tranchée Il n’y a pas grand-chose de nouveau du côté du monument aux morts de 1870-1871, qui a perdu ses grilles puis sa patine, un marché est en cours de passation par la ville pour réparer les dégâts du décapage (j’espère que cela concerne tout le monument, le bronze bien sûr, mais aussi la pyramide de marbre du 17e siècle, qui semble avoir bien souffert aussi du « traitement » ; PS: Sa restauration a commencé en juin 2012). L’aménagement du square s’annonce toujours aussi minéral… Vous pourrez dans les prochains jours découvrir l’article de Grégory Vouhé sur ce square et d’autres jardins dans le nouveau numéro de l’Actualité Poitou-Charentes, et en particulier une vue sur une carte postale ancienne où l’on voit, au fond (en avant du mur peint) une cascade et une végétation luxuriante. Seule avancée visible, le niveau de sol d’origine a été marqué par une rigole autour du monument… cerné du béton qui va recevoir les pavés.

Poitiers, avril 2012, 02, le muret du square de la République … et le muret qui est en cours de remontage est très moche, avec des moellons récupérés sur une démolition voisine et des joints beaucoup trop larges…

Poitiers, square de la République, 5, sans les grilles …absolument pas avec les pierres du muret d’origine que l’on voit ici sur une photographie de décembre 2011.

Du côté de la Passerelle des Rocs…

Poitiers, avril 2012, 09, démolition de la maison Rolland La maison Rolland est maintenant complètement démolie, ainsi que le petit morceau de passerelle qui restait du côté ouest (pour les nostalgiques, il est encore possible de revoir la passerelle des Rocs ou grande passerelle avant sa démolition, mais le viaduc qui va la remplacer s’annonce plus fonctionnel). Sur la photographie du haut, il y a un bon mois, il y avait encore des gravats, sur la photographie du bas, qui date de lundi dernier, il ne reste plus rien…

Poitiers, avril 2012, 08, démolition de la passerelle des Rocs, côté est Du côté est (vers la gare), un pilier trône toujours tout seul au bord du boulevard, les morceaux déposés ont été complètement broyés et évacués, il reste encore un petit bout accroché au boulevard Solférino…

Poitiers, avril 2012, 07, passerelle des Rocs, côté est et au centre Pour la partie qui passe au-dessus de la voie ferrée et des caténaires, les piliers viennent d’être équipés d’échafaudages… La démolition est toujours prévue avec une coupure du trafic ferroviaire entre Paris et Bordeaux / la Rochelle pendant 45h (information recueillie en off) au cours du week-end de l’Ascension (entre le 17 et le 20 mai 2012) pour deux travées… puis à nouveau du 6 au 8 juin pour la dernière travée. Poitiers Magazine ne parle que de quelques heures de fermetures, et de quelques kilomètres en bus pour les usagers du train, mais cela m’étonnerait que la SNCF accepte de décharger les voyageurs des TGV en dehors des gares à quai assez long, soit la gare du Futuroscope au nord, mais Ruffec au sud vers Bordeaux et Saint-Maixent à l’ouest vers La Rochelle. Sur la photo de gauche, on devine (entouré) la partie où la passerelle était connectée au boulevard à l’ouest. [Voir la suite avec la démolition de deux travées sur les voies].

[Les étapes de la démolition : la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, la fin de la démolition et le début de la reconstruction].

Au rayon accessibilité…

Poitiers, avril 2012, 05, bandes de guidage dégradées devant la gare Du côté de Poitiers ville inaccessible, il n’y a pas eu beaucoup de changement depuis le point que j’avais fait début novembre 2011. A la gare, les bandes de guidage pour les aveugles et mal-voyants se dégradent de plus en plus, et il n’y a toujours aucun système pour leur permettre de traverser la place d’Armes (place Leclerc).

Guidage pour aveugles devant le théâtre d'Angers Lors de ma visite à Bouchemaine, j’ai pris une photographie devant le grand théâtre d’Angers, qui montre qu’il est possible de faire un aménagement pérenne et bien intégré. La bande relie la sortie du tramway à l’escalier qui mène au théâtre, juste dans l’axe de la rampe… Au passage, vous voyez aussi la bande podotactile (les clous que l’on sent du pied) bien positionnée par rapport aux marches et le nez des marches indiquées en contraste (pour les mal voyants qui distinguent le clair du sombre) et rugueuses, ce que l’on n’arrive pas à avoir sur la place d’Armes (Leclerc) à Poitiers… revoir la première photographie et le texte d’accompagnement dans cet article.

Un aménagement hideux

Poitiers, avril 2012, 04, rampes devant la chapelle Saint-Louis Sans doute pour faciliter l’accès à la chapelle Saint-Louis, une rampe a été posée récemment… L’accès handicapé à la chapelle se situe dans la cour du collège Henri-IV. Cette double rampe est moche, blanche sur le fond noir de la chapelle (qui aurait besoin d’un bon nettoyage, pas au kärcher , mais par une entreprise spécialisée), scellée n’importe comment avec du ciment, un matériau qui en principe n’est pas autorisé sur les monuments historiques… ( La chapelle, la sacristie et le pavillon central du collège Henri-IV ont été classés monuments historiques par arrêté du 18 mai 1908). L’architecte des bâtiments de France aurait-il autorisé cela, ou bien la ville a-t-elle encore une fois oublié de le consulter??? L’accès handicapé par la cour pose certes problème le soir (le collège est alors fermé et il faut prévoir une logistique), mais ces rampes ne serviront pas à grand chose car les marches demeurent, et les rampes ne sont pas aux normes pour les mal-voyants, elles devraient déborder des marches, mission impossible vue l’étroitesse du trottoir. Il aurait peut-être encore une fois fallu mieux réfléchir à nouveau avant de se lancer dans ces travaux? La photographie date du 23 mars 2012, le ciment de scellement était encore frais… [PS, en mai 2012, les rampes ont été peintes en gris].

Au rayon plaques de rue

Poitiers, avril 2012, 06, plaque corrigée de la rue des Frères Lumière Dalinele est repassée rue des frères Lumière(s), où elle avait repéré il y a longtemps un S en trop sur l’une des deux plaques… Il y a maintenant une nouvelle plaque neuve et sans faute… quoique, pourquoi avoir mis une majuscule à Frères? Il reste encore quelques plaques à corriger comme celles de la rue de Blossac, mais ça progresse (voir aussi la rue Montgautier corrigée) en attendant de voir d’autres erreurs… et de voir les plaques avec des scotchs à leur tour corrigées (comme celles de la rue du Souci(s) ou la rue Sainte-Radegonde). Et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë, également avec une rustine bleue… Une rue qui monte bien, je vous l’avais montrée ici.

Au rayon stationnement…

Poitiers, avril 2012, 10, voitures mal stationnées de nuit rue des Trois-Rois Suite à mon dernier article, j’ai reçu d’un ami ces photographies de la rue des Trois-Rois. Depuis le grand bouleversement et le changement de sens de circulation il y a un an et demi, cette rue est l’une de celles où le trafic automobile a le plus augmenté, alors que c’est une rue étroite et très en pente. le soir, elle devient un grand parking…

Poitiers, avril 2012, 11, véhicule municipal sur le trottoir rue des Trois-Rois … mais dans la journée, les trottoirs servent aussi au stationnement des véhicules municipaux…Certes, ils sont tout petits pour se faufiler dans les étroites rues du centre-ville, mais pas faits pour bloquer le passage des piétons…

Poitiers, avril 2012, 12, voitures mal garées dans les rues piétonnes En rentrant d’une conférence au musée mardi dernier (3 avril 2012), j’ai aussi pris cette photographie dans la partie piétonne de la rue de la Cathédrale (en haut) et rue Saint-Porchaire (en bas), ce n’est guère brillant…

Poitiers, avril 2012, 13, piquets rue Augouard Faudra-t-il arriver à une forêt de piquets partout en ville pour garder les trottoirs aux piétons? Ceux posés récemment Rue Augouard semblent avoir résolu le problème dans cette rue…

J’ai encore quelques couacs de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… à vous montrer, mais je les garde pour la semaine prochaine, cet article est déjà long…

Ras le bol des voitures garées anarchiquement à Poitiers…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 1, rues des Flageolles et des Gaillards Je vous en ai déjà montré à de multiples reprises, par exemple ici ou dans l’article sur Poitiers ville inaccessible, je mets d’autres liens au fil de l’article. Si ici et là, des plots et des potelets ont rendu la vie plus difficile aux automobilistes indisciplinés (n’ayant pas de voiture, je ne suis pas concernée…), mais en quelques minutes vendredi 23, samedi 24 et dimanche 25 mars 2012, j’ai repéré des dizaines de voitures mal garées. Celles que je vous montre ici n’avaient pas de PV, pas de badge handicapé, pas de moteur chaud ni de feux de détresse qui pourraient signaler un bref abandon du véhicule pour décharger des courses. Comme dans les articles précédents, je ne floute pas les plaques des voitures en infraction, elles n’avaient qu’à ne pas se garer là!

Je commence samedi matin, à deux pas du marché, devant le square des Flageolles et sur le trottoir de la rue des gaillards… Et cinq voitures en infraction sur moins de 100m…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 2, place de la cathédrale et Grand'Rue Place de la cathédrale (à gauche), une voiture occupe illégalement la place pour personne en situation de handicap et comme d’habitude, une voiture bouche le trottoir de la grand’rue. Je la prends tous les jours (deux fois dans chaque sens), quelle que soit l’heure, impossible de remonter la rue d’un bout à l’autre sur ce trottoir, il y a toujours un ou plus souvent plusieurs véhicules qui font obstacle.

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 3, rue Sainte-Radegonde J’ose espérer que la voiture mal garée vendredi (photo de gauche) et samedi (photo de droite) rue Sainte-Radegonde n’est pas celle de M. le Maire (qui est riverain) et qu’en tant que premier magistrat de la ville, il respecte le stationnement légal, comme ses proches et ses visiteurs… Sinon, il n’aura plus aucune crédibilité en disant à longueur de réunions qu’il y a assez de places de stationnement en ville, en surface ou dans les parkings municipaux… Il y avait d’ailleurs vendredi une place légale juste derrière cette voiture, et samedi matin sur la place de la Cathédrale…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 4, zone 20 rue Sainte-Radegonde La rue Sainte-Radegonde est la seule que je connaisse pour l’instant en zone de rencontre dans le centre ville de Poitiers… Limitation à 20km/h, priorité aux piétons sur les vélos eux-mêmes prioritaires sur les voitures… mais les panneaux ne me semblent pas conformes aux prescriptions du code de la route… Ils devraient être dans le sens de la lecture quand on suit le trajet normal d’un véhicule… En entrant (photo de gauche), il est posé de trois quarts et décalé par rapport à la rue, en sortant (à droite), il est carrément invisible quand on roule, même à 20km/h.

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 5, plaque de la rue Sainte-Radegonde La plaque de la rue Sainte-Radegonde est encore pire que d’autres que je vous ai montrées ces derniers mois… La trace de l’ancienne plaque arrachée de l’enduit est hideuse, ce n’était déjà pas terrible sur la deuxième plaque reposée rue Montgautier ou celle de la rue cité de la traverse (sic)… Et le scotch bleu remplace complètement « Ste Radegonde », bien pire que le « s » caché de la rue du Souci(s). Quelqu’un a-t-il vu ce que cache ce scotch? A l’autre bout de la rue, il n’y a pas de plaque…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 6, place Lepetit Le record du jour pour l’incivisme est remporté par la place Lepetit, sept voitures stationnées ce dimanche sur la place piétonne (contre trois sur une précédente photographie dans l’article sur les fontaines). Et encore, j’aurais pu vous montrer les rues piétonnes le soir, elles sont devenues un gigantesque que parking gratuit…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 7, place de Gaulle Seul bon point, grâce à une poubelle et à un banc, les voitures ne peuvent plus se garer sur la bande lisse qui évite aux personnes handicapées (ou avec une poussettes ou des talons) de crapahuter sur les pavés irréguliers du marché… Je vous ai déjà montré des voitures garées ici avant le grand bouleversement du 30 août 2010 et en octobre 2011 dans Poitiers ville inaccessible. Grâce aux plots et aux potelets, il n’y a plus de voiture non plus rue Saint-Hilaire comme je vous l’avais montré en septembre 2010 ou encore en mars 2011, avant la mise en place de nouveaux plots…

Intouchables en attendant une semaine de cinéma

Affiche du film Intouchables En attendant le festival télérama qui commencera mercredi (j’ai vu quatre des films sélectionnés et souhaite en voir six…), je suis allée voir hier soir le film que la moitié de la France (si on enlève les très jeunes et les très vieux)… Intouchables, réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, j’avais voulu le voir peu après sa sortie, mi novembre, mais il y avait trop de monde et je m’étais rabattue sur Toutes nos envies de Philippe Lioret. Puis j’avais à plusieurs reprises voulu y aller, annulé pour diverses raisons…

L’histoire : (communiqué officiel) « A la suite d’un accident de parapente, Philippe (François Cluzet), riche de aristocrate, engage comme aide à domicile Driss (Omar Sy), un jeune de banlieue tout juste sorti de prison.. Bref la personne la moins adaptée pour le job.
Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement…
Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables« .

Mon avis : j’ai passé une bonne soirée, un film qui sait éviter mieux que je ne l’avais craint les trop gros clichés et ne cache pas trop la réalité de la vie du tétraplégique (cf. les gants en plastique)… et la difficulté de recruter des assistants de vie! Même si ici, les trottoirs semblent tous accessibles, que l’argent aide beaucoup à aménager sa vie, qu’avoir un fauteuil électrique n’est pas donné à tout le monde (même pour un tétraplégique, la prise en charge est très incomplète)…

Poitiers, ville toujours inaccessible aux handicapés!

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 01, sortie de la gare pour les aveugles Petit rappel, j’ai fait mes études au collège Léon-Blum puis au lycée Raymond-Queneau à Villeneuve-d’Ascq, de 1979 à 1987, deux établissements entièrement accessibles aux handicapés, le premier avec une section SES (section d’enseignement spécial, ce qui est devenu les SEGPA, sections d’enseignement général et professionnel adapté), ce qui m’a permis en éducation manuelle et technique de faire de la cuisine ou de la soudure sur du matériel professionnel! Dans les deux établissements, aucun problème d’accès, de sorties pour les élèves (ceux en fauteuil participaient aux sorties de géologie en carrière avec l’aide qu’il leur fallait), un self à hauteur de fauteuil… Aucun problème non plus pour le métro de Lille, conçu dès l’origine entièrement accessible. Depuis plusieurs années, je suis secrétaire de l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques (ou contactez directement l’association par le dernier lien), dont je vous ai parlé à plusieurs reprises et où j’ai eu l’occasion de rencontrer toutes sortes de handicaps.

En 1992, arrivée à Poitiers, surprise, pas de bateaux aux rues, pas de fauteuils roulants en ville, pas de handicapés mentaux dans les rues… La situation s’est un peu améliorée depuis (elle aurait difficilement pu empirer), mais le chemin est encore très très long pour avoir ne serait-ce qu’un début d’application de la loi de 2005 qui prévoit que chacun puisse accéder partout, une simple égalité de tous les citoyens dans la cité… je vous ai préparé une petite visite en images. Il va falloir se retrousser les manches avant la date butoir du 1er janvier 2015!

Imaginons donc que vous êtes aveugle ou très mal voyant. Vous êtes allez auparavant sur le site de la SNCF et vous y avez lu que la gare était depuis quelques mois entièrement accessible… Sauf que les bandes de guidage, à peine installées, ont de grosses lacunes. Pour aller de la fin du guidage à l’escalier (vignette en bas à gauche), ça va être compliqué… ailleurs, elles sont arrachées, et le personnel a été si bien sensibilisé qu’il les a masquées par un beau tapis rouge! Courage… Ca sera pire sur la place d’Armes, je vous montrerai plus bas dans cet article…et sur le parvis, je vous l’ai montré l’autre jour… Bravo à la SNCF pour son mépris du label reçu pour l’amélioration de la gare. Ce qui compte, c’est sans doute d’obtenir la certification, pas l’amélioration réelle de la situation pour les aveugles, amblyopes et autres mal-voyants.

[PS du 6 novembre 2011 : depuis quelques jours, le tapis a été déplacé et les bandes de guidage sont à nouveaux libres de tout obstacle, à défaut d’avoir été réparées].

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 02, haut, hisse, ascenseur extérieur de la gare Si jamais vous êtes arrivé sur le parvis de la gare (déposé en voiture à l’arrêt handicapé s’il n’était pas envahit par des gens qui n’ont rien à y faire) et tentez de prendre l’ascenseur qui vous amènera au quai, j’espère que vous avez prévu un accompagnateur et non l’autonomie à laquelle vous avez le droit, il va falloir pouvoir atteindre le tout petit bouton d’appel (difficile aussi pour toute personne avec des problèmes de motricité fine, ce qui est le cas dans de nombreux handicaps mentaux), et haut ! Hisse! faire un gros effort pour avoir une chance infime de pouvoir appuyer sur le bouton d’étage.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 03, trouver la sortie de la gare en fauteuil Vous avez pris, s’il fonctionne, l’ascenseur sur le quai de la gare. Vous arrivez à un point d’orientation… pas facile à comprendre, allez arriver dans un parking où l’ascenseur à gauche n’est fléché que pour redescendre à la gare routière alors qu’il peut vous emmener tout en haut (si vous arrivez à y voir quelque chose aux boutons), sinon, il va falloir être inventif… La file de droite sécurisée des voitures arrive sur un escalator. La file de gauche vous emmène tout au fond au bon ascenseur… en priant très fort pour que les voitures qui roulent trop vite dans l’arrêt minute ne vous écrasent pas…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 04, prendre la grande passerelle au retour de la ville Attention à bien noter votre trajet à l’aller, parce que le retour pourrait devenir un enfer… Surtout, en revenant, ne prenez pas le trottoir de droite (à gauche sur la photographie)… Un coup de peinture incompréhensible pour tout non initié vous invite à prendre l’autre trottoir… et pour cause, il n’y a aucun bateau en face de la jonction avec le parking et la gare. Et comme le trottoir est étroit, vous devrez aller tout au bout et revenir par le bon trottoir… Si vous avez une grosse valise (ça arrive pour aller à la gare…), pensez aussi à prendre le « bon » trottoir, puis un ascenseur (sur les 5 escalators pour rejoindre la gare, il y en a toujours un au moins qui est à l’arrêt). Mais bon, de toute façon, dans quelques semaines, la passerelle des Rocs sera inaccessible pendant au moins deux ans (démolition et remplacement par un viaduc). Il faudra reprendre l’ancien trajet bien raide par le boulevard ou tenter de monter dans un bus (peu sont accessibles, même sur les lignes en principe équipées circulent encore d’anciens bus, et à l’arrivée, peu d’arrêts permettent le déploiement des plateformes).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 05, aller de la grande passerelle au TAP Revenons au parcours du combattant handicapé (ou juste âgé, encombré par une valise, étranger…), pour aller de la passerelle des Rocs au parvis du théâtre-auditorium / TAP. Il faut au moins un bac + 5, si vous suivez les flèches, vous risquez de vous « manger » le mur, si vous avez la mal-chance d’avoir un handicap mental ou même tout simplement pas la même logique tordue que l’inventeur de ce fléchage, vous n’y arriverez sans doute pas…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 06, le casse-tête du parvis du TAP Si vous avez réussi à atteindre le parvis du TAP, il va falloir jongler pour réussir à voir les indications en fauteuil et à trouver les entrées des ascenseurs… Si vous êtes malvoyants ou aveugles et montez par l’escalier, vous avez toutes les chances de vous prendre l’angle de l’ascenseur en pleine figure… Pourquoi la main courante s’arrête-t-elle en haut de l’escalier et pas un peu plus loin ? J’ai la réponse, on a pensé aux personnes qui ont du mal avec les escaliers, pas au guidage des aveugles. Quant au passage de la première marche côté descente, le soir (et il vient de plus en plus vite), pour la troisième saison depuis l’ouverture du théâtre-auditorium, elle n’est toujours pas éclairée et entièrement dans l’ombre. Même moi qui n’ai pas de problème hésite toujours à descendre par là de nuit, cette marche est invisible, je l’ai signalé plusieurs fois au TAP qui l’a transmis aux services de la ville… Patience, une petite lumière viendra peut-être un jour! J’en ai déjà parlé à la fin de cet article.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 07, remontée rue de la Marne Si vous avez réussi à atteindre la rue de la Marne au bout du parvis, vous n’avez pas le choix actuellement, toutes les autres rues étant des champs de mines pendant les travaux de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille, il faut prendre sur la droite la rue de la Marne… Depuis des semaines, des barrières encadrent l’abri bus et les deux places d’arrêt-minutes ont toujours des voitures qui empiètent sur le trottoir. L’autre soir, nous avons dû faire bouger une voiture pour pouvoir passer avec un fauteuil roulant, pourquoi le plot (enfin, la barre verticale, à l’emplacement du double cercle rouge) n’a-t-il jamais été mis en place?

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 08, panneaux et poubelles Parmi les obstacles nombreux, il y a (je n’ai pris ici que des trottoirs réputés accessibles, suffisamment larges et équipés de bateaux) des panneaux posés par la ville, des poubelles à toute heure du jour et de la nuit, j’aurais aussi pu vous mettre ces machins publicitaires des magasins, la ville les autorise à les mettre contre espèces sonnantes et … trébuchantes pour les passants, quels qu’ils soient, avec ou sans handicap. Ici, il est aussi interdit d’avoir une poussette pour les enfants ou une poussette pour le marché…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 09, les fameuses boules casse-gueule Les demi-boules qui n’empêchent pas le stationnement sont très dangereuses, même quand un peu de peinture accentue le contraste, je vois presque quotidiennement des personnes âgées au champ visuel restreint buter dedans… Et je viens d’apprendre qu’à Angers cet été, ils ont été à l’origine d’un grave accident (un bus a décollé l’un d’eux, qui a été projeté sur une terrasse de café, bilan une jambe cassée, ça aurait pu être plus grave…). Poitiers avait été épargnée de ces fléaux jusqu’à l’arrivée de cœur d’agglomération, cœur de pagaille… Depuis, ils se multiplient en ville.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 11, place d'Armes, prière de bien voir Si vous êtes en fauteuil roulant, la place d’Armes s’est bien améliorée… Si vous êtes amblyope et ne distinguez que le noir et la lumière, vous serez ravis, la réverbération devrait vous fournir quelques sensations visuelles (pas forcément agréables, d’ailleurs). Mais pour les aveugles qui circulent sans chien, il va falloir viser juste! Pas de bande de guidage pour traverser cette immense place. Un ami aveugle très autonome réussit à se guider sur les rigoles de collecte des eaux de pluie, mais c’est dangereux (surtout quand la canne se prend dans les trous, même avec une maille inférieure à 2 cm, ça peut arriver)… Et à l’arrivée, il y a toujours les bancs, blanc sur blanc, aussi casse-gueule que ceux devant l’office de tourisme, j’en ai déjà parlé (sans oublier leur inconfort et le fait qu’ils sont mêlés dans les terrasses de café).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 12, le parvis de l'hôtel de ville, au secours Vous voyez mal, vous êtes âgé et votre champ visuel est restreint, alors gare sur le parvis de l’hôtel de ville, il y a bien quelques clous signalant les marches, mais seulement dans l’axe de l’hôtel de ville et sur les côtés. Si vous y voyez encore assez pour ne pas avoir de canne blanche (pour vous, un petit rainurage devrait vous guider, si toutefois vous réussissez à rejoindre les barres d’appui), la chute est assurée… ce n’est pas le ridicule remplissage de ces rainures au marqueur noir qui crée un contraste suffisant sur les marches (j’ai vu des tas de gens valides manquer de peu la chute ici… il n’y a que les skatters et les BMX que ça amuse). Messieurs qui vous occupez des travaux (désolée, il y a peu de femmes dans ces métiers), il y a des normes de contraste à respecter pour les marches, les ban
des d’éveil de vigilance doivent signaler le haut des escaliers de plus de trois marches et être accompagnées de mains courantes / rampes (voir l’article précédent pour un renvoi à la documentation pratique).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 10, enfin du mobilier aux normes Finalement, la seule chose vraiment aux normes sur la place, ce sont les panneaux publicitaires avec la plaque entre les poteaux, entièrement sécurisés pour les aveugles et mal-voyants. Mais si vous avez une prothèse auditive à boucle magnétique, n’approchez pas trop de l’ancien théâtre (TAP cinéma aujourd’hui)… je ne sais pas si sa boucle magnétique a été réparée, il y a trois ans, lors des Promenades électro-magnétiques de Christina Kubisc, cela amusait les participants d’entendre le film dans la salle depuis le perron, mais en fait, cela signait une fuite de la boucle magnétique et son mauvais fonctionnement. J’ose espérer que ça a été réparé…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 13, WC handicapé de la médiathèque Une petite pause pipi? Si vous êtes en fauteuil, ce WC du niveau 1 (derrière le forum criard) de la médiathèque (j’aurais pu en choisir d’autres!) est étiqueté handicapé, mais je mets au défi quiconque en fauteuil de réussir un transfert avec la barre d’appui telle qu’elle est installée, appuyer sur la chasse-d’eau sera complètement impossible, vous pourrez passer les jambes sous le lavabo (pas comme sous la banque d’accueil ), mais si vous avez le bras assez long, vous avez intérêt à avoir assez de force dans les bras pour appuyer sur le bouton! Et ne rêvez pas, ça sera sans savon et vous repartirez les mains mouillées!

[PS du 28 février 2012 : suite à une visite de la commission de sécurité, une des tablettes a été prolongée et la personne en fauteuil a maintenant tout le confort pour passer ses jambes, et il paraît que les WC vont faire l’objet de travaux, à suivre…]

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 14, le non-respect des places handicapées La situation s’est un peu améliorée sur les places handicapées, je n’ai trouvé que deux véhicules illégalement garés sur une trentaine de places inspectées, les autres places étaient libres ou occupées par des voitures autorisées. La pédagogie du PV à 135 euros, sans doute (avant lui, je collais abondamment des autocollants « Si tu prends ma place, prends mon handicap »). Pas de PV pour ces deux véhicules.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 15, bande de roulement du marché pleine de voitures Place du marché, il a fallu 12 ans si j’ai bien compté entre la suppression de la rue devant Notre-Dame-la-Grande (voir la dernière image de l’article sur le marché Notre-Dame), remplacée par des pavés, et la mise en place d’une bande de roulement. Très empruntée (avec la poussette de marché, avec des talons hauts ou même des baskets, c’est beaucoup plus confortable de marcher là plutôt que sur les pavés irréguliers). Depuis qu’elle est en place, elle sert impunément chaque samedi (voire plus) de parking (je vous ai déjà montré une photo il y a un an), le jour de ces nouvelles photographies, le taxi est resté plus d’une demi-heure (il aurait pu attendre son client plus loin) et la voiture bleue toute la matinée, pourquoi se gêner, pas de PV en vue… [la manœuvre est maintenant impossible, voir cet article sur le stationnement anarchique].

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 16, des trottoirs ou des parkings Et pour finir, sur une promenade de 20 minutes, voici les voitures garées sur les rares trottoirs assez larges et équipés de bateaux… Sur l’ensemble, un seul de ces véhicules avait un PV (35 euros). Mais tous rompent complètement la chaîne de déplacement, les piétons doivent descendre sur le trottoir, tant pis s’il arrive des voitures… et en fauteuil roulant, une marche arrière sera souvent nécessaire pour essayer de regagner le bateau précédent et rouler sur la chaussée… Ce stationnement sauvage frise parfois la mise en danger d’autrui. Une petite campagne d’éducation civique? La précédente (il y a quelques mois seulement) a été totalement inefficace… « On » pourrait peut-être essayer l’éducation par le PV? Il paraît que c’est bon pour les finances publiques, et peut-être aussi pour que chacun, handicapé ou non, puisse enfin marcher sur les trottoirs. Sinon, il pourrait aussi y avoir une campagne de colle d’autocollants, il y a quelques années, des étudiants nantais en avaient créé un très bien

PS: je n’ai pas flouté les plaques, c’est volontaire! Je ne supporte plus ces voitures qui nous pourrissent la vie, les photographies sont prises de la voie publique, les contrevenants n’avaient qu’à être moins inciviques. En obligeant le piéton même valide à descendre sur la chaussée, elles mettent sans arrêt notre sécurité à rude épreuve sinon parfois purement et simplement en danger.

Des clous pour aveugles devant la gare à Poitiers? N’importe quoi!

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 1, montage de quatre vues Alors que, comme annoncé hier, je prépare un gros article pour mardi prochain (25 octobre 2011) sur Poitiers ville inaccessible aux personnes en situation de handicap (et aussi aux personnes âgées ou qui ont des poussettes), un article paru dans Centre Presse hier matin m’a fait bondir! (je ne mets pas de lien direct sur l’article car il n’est accessible gratuitement que le jour de parution) « Les nouvelles « zone 30 » ou « zone de rencontre » donnent la priorité aux piétons« . Il est précisé plus loin dans l’article, que les zones de rencontre sont des zones à 20 km/heure. Dans les zones « 30 » la matérialisation des passages piétons devrait rester exceptionnelle. La base de l’article était une altercation entre un automobiliste et un piéton rue de la Tranchée à Poitiers, en zone 30, l’article se voulait pédagogique. Je ne sais pas pourquoi ensuite, l’élue interrogée, Éliane Rousseau, adjointe à l’Espace public, a dérivé sur la gare :

Je cite : A la gare, des passages sont indiqués par des clous au sol: « ils sont destinés aux personnes atteintes de cécité. » [dixit donc Mme Rousseau, selon le journaliste].

Ni une, ni deux, ce matin, je suis sortie avec mon appareil photo et mon mètre-ruban. Cela serait bien si les élus savaient de quoi ils parlaient et si les journalistes avaient un minimum d’esprit critique et allaient vérifier la réglementation. La personne aveugle ou malvoyante qui voudrait traverser en face de la gare a toutes les chances de se faire écraser, de ne pas trouver les clous qui ne sont pas face à face, de se vautrer dans le piquet anti-voiture en plein milieu du passage et de ne pas pouvoir aller d’un point à l’autre… vu que l’espacement de ces clous est de 63 à 66 cm. Si cette personne a un chien-guide, il refusera de traverser, puisqu’il est dressé à franchir des passages protégés à zébras. Si la personne est amblyope mais distingue néanmoins les contrastes de couleur, elle n’a aucune chance de les repérer. Quant au piéton normal, il risque sa vie dès la nuit tombée, les automobilistes ne les voient pas et dès que le trafic le permet, ne roulent jamais à 30km/h! Et les chiens d’aide pour personnes en situation de handicap mental et/ou physique (du type de ceux de Handi’chien) sont aussi « bêtes » que les chiens guides pour aveugles… ils sont dressés pour ne pas traverser en dehors des passages protégés à bandes contrastées!

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 3, traversée dangereuse Voici une idée des obstacles, photo prise un peu après 18h ce soir… Il faut contourner le taxi, tenter de trouver la bande podotactile aussi appelée bande d’éveil de vigilance, BEV en jargon, (impossible à trouver ici je pense), réussir à traverser le terre-plein, rejoindre l’autre passage qui amène sur un second terre-plein à partir duquel vous pourrez rejoindre le trottoir d’en-face.

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 4, traversée option 2 Il existe d’autres parcours plus simples pour rejoindre le trottoir côté ville, en face de la gare, par exemple traverser un peu plus loin sur la gauche ou la droite, sans passer par le terre-plein central, mais il n’y a aucun guidage pour les trouver, également des clous très espacés, et une forêt de piquets bas pour éviter aux automobilistes de passer… sans oublier évidemment un piquet au centre de chaque passage soit-disant protégé. Cette photographie de ce matin vers 8h15 vous montre aussi comme le piéton serait fou de vouloir tenter de traverser ailleurs que dans les clous…

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 5, un passage moins inaccessible Les seuls passages protégés au sens du code de la route accessibles aux personnes handicapées pourraient presque ressembler à celui-ci : au niveau du trottoir, le passage est surbaissé pour les fauteuils roulants, il est signalé par une bande d’éveil de vigilance (ou bande podotactile) « conformément aux indications de la norme P98-351 » (modifiée en août 2010, qui définit sa position perpendiculaire à la chaussée, à 50 cm de celle-ci, en contraste par rapport aux couleurs du trottoir, etc.). Le passage protégé répond également à des normes qui définissent la largeur et la longueur des bandes, le contraste avec la chaussée, l’espacement entre les bandes (arrêté du 16 février 1988, modifié). Si des barres verticales sont nécessaires pour empêcher les voitures de se garer sur ces passages, alors ces barres doivent mesurer au moins 1,20 m de haut (les barrières sur la photographie ne sont absolument pas aux normes, c’est un passage protégé un peu plus loin de la gare, sur le boulevard Pont-Achard), avec le haut signalé en contraste par rapport à la barre et au fond général.

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 2, bandes de guidage sur le parvis Quelques derniers détails… des bandes de guidage presque aux normes devant la gare (même si le matériel posé est de mauvaise qualité, très dégradé juste après quelques mois) qui mènent à la tête de taxi…

L’aménagement de cette traversée est donc tout sauf accessible aux personnes aveugles ou mal-voyantes, et des clous espacés de plus de 60cm non reconnus dans le code de la route comme une traversée protégée ne sauraient les guider quand bien même ils les trouveraient! J’en ai un peu assez que l’on essaye de faire gober de telles inepties aux lecteurs de la presse quotidienne… Et n’oubliez pas, rendez-vous mardi 25 octobre 2011 pour aller de la gare de Poitiers au centre ville et traverser la nouvelle place devant l’hôtel de ville avec plusieurs options, handicap moteur (ça vaut aussi pour les poussettes pour enfant ou de marché), visuel (y compris pour les personnes âgées valides mais qui ont, âge oblige, un champ visuel moins large), mental (ou tout simplement un étranger qui aura bien du mal à se repérer)…

PS: Lien direct vers ce nouvel article : Poitiers ville inaccessible

Pour en savoir plus sur le handicap visuel et les adaptations possibles des chaussées et un peu plus :

– voir le site du CERTU à Lyon, organisme qui s’occupe d’équipements techniques et d’adaptations de l’espace public ou privé… Ils ont aussi une page très bien faite sur les zones 30… et un document sur la mise en place des bandes d’éveil et de vigilance.

– voir le site de la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes et particulièrement la page sur les passages protégés.

– les sites labellisés tourisme et handicap dans la Vienne (la liste reste limitée, ce qui montre l’effort restant à faire, aucun hôtel de la commune de Poitiers, par exemple, et seulement deux près du Futuroscope)!

– l’attraction (en supplément du droit d’entrée, gérée par une association mais à imposer à tous les élus de Poitiers) les yeux grands fermés au Futuroscope près de Poitiers (voir aussi le dossier de presse 2010 de l’attraction)…

– la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées