Archives de catégorie : Visites, musées et expositions

Mes visites, expositions et patrimoine, à l’exception de ce qui concerne Poitiers, classé à part…

Metz, martyres de saint Vincent de Saragosse et de sainte Lucie

Metz, église Saint-Vincent, façadeL’église Saint-Vincent de Metz, la plus grande élise de Metz après la cathédrale, était en travaux de restauration lors de ma visite en août 2012. Signalée comme abbaye au 10e siècle (elle reçoit les reliques de saint Vincent de Saragosse, translatés depuis le sud de l’Italie), cette église avait été reconstruite entre 1248 à 1251, puis sa façade refaite entre 1768 et 1786 par les architectes Barlet et Louis sur le modèle de l’église Saint-Gervais à Paris. Endommagée sous la Révolution, rouverte au culte paroissial en 1803, élevée au rang de basilique en 1933 par Pie XI, elle est fermée au culte à la fin des années 1980.

Metz, église Saint-Vincent, statues de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieEn 1900 (pendant l’annexion allemande) sont sculptés les deux bas-reliefs représentant le supplice de saint Vincent de Saragosse (à gauche) et le martyre de sainte Lucie (à droite), en-dessous des statues en pied représentant les deux saints.

Metz, église Saint-Vincent, reliefs de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieVoici les deux reliefs…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de saint Vincent de SaragosseQuelques détails du martyre de saint Vincent de Saragosse. Le sculpteur a pris quelques libertés par rapport à son martyre… D’après la légende, il aurait été martyrisé dans une maie de pressoir au 4e siècle, ici, il semble plutôt soumis au martyre de la roue…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de sainte LucieEt le martyre de sainte Lucie (de Syracuse). Oui, la sainte Lucie fêtée le 13 décembre dans le calendrier julien, ce qui correspond dans notre calendrier… au 26 décembre, et … « à la sainte Luce, les jours augmentent du saut d’une puce »… Elle a été martyrisée au tout début du 4e siècle (entre 303 et 310 selon les sources). Comme elle n’était toujours pas morte après avoir subi divers sévices qui varient selon les sources (viol, yeux arrachés, etc.), elle est transportée sur un bûcher (le sculpteur a choisi cet épisode)… mais chante toujours les louanges de Dieu et est achevée d’un coup d’épée dans la gorge.

 

Pour aller plus loin : voir l’article de Louis de Lacger, Saint Vincent de Saragosse, Revue d’histoire de l’Église de France, tome 13, n° 60, 1927, p. 307-358.

Festival BD 2013 de Ligugé, un flop pour moi

Plan Ligugé-Poitiers par Saint-BenoîtSamedi et dimanche dernier avait lieu le 18e festival de la bande dessinée de Ligugé. Pour la première fois, un partenariat avait été passé avec la compagnie de bus, les horaires étaient affichés dans tous les bus Vitalis, aller-retour spécial, départ 14h de pôle Boncenne, retour 18h40 du domaine de Givray… Sauf que ce n’était absolument pas un bus spécial samedi, mais un bus 5C, qui nous a donc laissé à l’arrêt normal de Givray (le point rouge), à 1,5 km environ du domaine où se tenait le festival (le point bleu). Heureusement qu’il ne pleuvait pas… Arrivée sur place à 14h35, les gens font déjà la queue à chaque table de dédicaces, une queue si compacte qu’il est impossible de s’approcher pour voir les albums. A 15h, j’en ai déjà marre, je décide de repartir sans avoir rien acheté. J’ai alors deux solutions, repartir vers le bourg de Ligugé et la boutique de l’abbaye (le A tout en bas de la carte), mais il n’y a pas de bus avant 18h30, et je ne suis pas sûre qu’il y ait un train… cela ferait beaucoup trop de parts de scofa avant le retour! Bien sûr, comme je n’ai pas prévu de rentrer à pied, je n’ai pas pris ma carte au 1/25.000e du secteur, j’ai de bonnes chaussures, mais pas de chaussures de marche.

Bords de Clain entre Ligugé et Saint-BenoîtJe ne sais pas exactement où prendre le GR si ce n’est près de l’arrêt de bus où je suis descendue, je décide de jouer la sécurité et de suivre le Clain, le chemin croisera nécessairement dans quelques kilomètres le GR qui passe à Ligugé et à Poitiers, mais dans ce secteur, traverse la forêt et ne longe pas la rivière (il coupe en gros la boucle du Clain que j’ai suivie). Le chemin est assez boueux, normal, avec les giboulées de ces derniers jours. Je croise d’abord le viaduc de la voie ferrée vers Bordeaux. A la croisée du Faon, je retrouve le GR (que j’avais emprunté par exemple pour le défi photo Mettez vos chaussures… et photographiez des toits). Un peu plus loin, voici le viaduc des trains Poitiers-Niort-La Rochelle. A 15h35, je suis à la base de loisir de Saint-Benoît. Comme je sais qu’il n’y a pas de bus de la ligne 12 au départ du bourg de Saint-Benoît le samedi après-midi, je décide de rejoindre l’Ermitage (à Saint-Benoît) et d’y prendre un bus 5B, il y en a toutes les demi heures. J’ai de la chance, je réussis à attraper celui de 15h52 (si je ne l’avais pas eu je serais aller prendre des photographies de l’aqueduc romain juste à côté), à 16h, je suis chez moi et j’ai fait une promenade de presque 5km. Pas sous le soleil, mais pas de pluie…

Borne du chemin culturel de saint Martin entre Ligugé et Saint-BenoîtAu passage, j’ai croisé une des bornes de l’itinéraire culturel européen consacré à Saint-Martin, oui, je vous ai déjà parlé plusieurs fois de l’histoire de saint Martin notamment dans l’article sur la chapelle du catéchumène, l’église et l’abbaye de Ligugé. Cette borne a perdu presque toutes ses incrustations, il n’en reste qu’une sur chaque face.

Marc Chagall à Metz (1) : paradis terrestre

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 1, vue généraleJe vous ai promis cet article lorsque je vous ai parlé l’exposition Marc Chagall à La Piscine à Roubaix (qui devait être bien plus grande que l’actuelle exposition sur le même artiste au musée du Luxembourg jusqu’au 21 juillet 2013 à Paris), et puis, l’actualité a fait que je l’ai plusieurs fois reporté, les photographies sont même incrustées de l’adresse de mon ancien blog… Les photographies datent de fin juillet 2012. Marc Chagall (1887-1985) a réalisé plusieurs séries de vitraux après la seconde guerre mondiale. Son ensemble pour la cathédrale de Reims est célèbre, comme ceux de la chapelle des Cordeliers à Sarrebourg, de la chapelle du Saillant à Voutezac en Corrèze ou de la synagogue de l’Hôpital Hadassah à Jérusalem, il a également réalisé trois grandes verrières pour la cathédrale de Metz. Je vous montre aujourd’hui l’ensemble qui se trouve sur le mur ouest du transept nord. La verrière de la deuxième lancette a été endommagée par un vandale en août 2008 mais restaurée depuis.

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 2, signature Chagall Reims 1963Le vitrail est signé « Chagall / Reims / 1963 ». Il a été réalisé, comme tous les vitraux de Marc Chagall, par l’atelier Simon Marq à Reims (maîtres-verriers de père en fils depuis 1640). Les deux autres verrières réalisées par Marc Chagall pour la cathédrale de Metz sont plus anciens de quelques années, mais je commence par vous montrer celle-ci parce qu’elle se situe au tout début de l’histoire et de la Genèse…

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 3, deux détails de la partie supérieure

Le jaune flamboyant domine sur les vitraux qui ferment les baies à réseau.

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 4, les quatre vitres centrales

La partie centrale raconte l’histoire d’Adam et Ève, soit de gauche à droite : Ève est créée à partir de la cote d’Adam, ils vivent heureux au paradis, Ève accepte la pomme du serpent, Adam et Ève sont chassés du paradis (dans la partie froide, en bleu).

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 5, Eve nait de la cote d'Adam et Eve au paradis

Sur la lancette de gauche, Adam est endormi et Ève sort devant son corps. Sur la troisième lancette, Ève prend la pomme au serpent que l’on voit à droite. Elle a fait l’objet d’un timbre-poste en 2002.

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 6, les animaux de la création

Les animaux de la création foisonnent et se cachent dans tous les vitraux.

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 7, deux détails

Sur la deuxième lancette, Adam et Ève profitent du paradis terrestre. En haut de cette même lancette, remarquez le geste tendre de Ève toujours nue.

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 8, Vierge à l'eEnfant et Christ en croix En haut de la première lancette, Marie, nouvelle Ève selon la tradition chrétienne, tient l’Enfant Jésus dans ses bras… Jésus que l’on voit ensuite à sa droite dans un mouvement de bras qui évoque la crucifixion.

Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 9, visages Les visages se mêlent dans la petite verrière tout en haut.

Pour aller plus loin, voir :

– mes articles autour de , dont l’exposition Marc Chagall à La Piscine à Roubaix, et la suite de la cathédrale de Metz: les Rois et les propètes, baie droite et baie gauche

– le musée national Marc Chagall, musée du message biblique à Nice

– les vitraux de la cathédrale de Reims (et bientôt sur mon blog ceux de la cathédrale de Metz)

– le plafond de l’opéra de Paris

André Lemoyne à Saint-Jean-d’Angély

Le monument à André Lemoyne à Saint-Jean-d'Angély, carte postale anciennePour le printemps des poètes, j’ai choisi de partager avec vous un poème d’André Lemoyne, né en 1822 et mort en 1907 à Saint-Jean d’Angély dans la maison qui se trouve au n° 5 de la place qui porte son nom, aujourd’hui occupée par une banque. La ville de Saint-Jean-d’Angély lui a dressé un monument inauguré le 31 octobre 1909. Le buste a été réalisé par Pierre Marie Poisson (dont je vous ai parlé pour plusieurs monuments à Niort, le monument aux morts de 1914-1918, le buste de Liniers ainsi que pour le monument Main), la sculpture de l’oiseau et de la fillette sont de Émile Peyronnet, qui l’a présentée au salon des artistes français de 1909 sous le n° 3718, un artiste dont je vous ai déjà parlé pour le monument aux morts de 1914-1918 et le buste de Raoul Verlet à Angoulême, et le monument à Joseph Lair à Saint-Jean-d’Angély. Je vous montrerai ce monument en détail dans un prochain article… J’ai aujourd’hui sélectionné l’un de ses poèmes, en accord avec le printemps naissant, je vous invite à découvrir sur le portail de la poésie française d’autres textes…

Printemps (À Adolphe Magu)

Les amoureux ne vont pas loin :
On perd du temps aux longs voyages.
Les bords de l’Yvette ou du Loing
Pour eux ont de frais paysages.

Ils marchent à pas cadencés
Dont le cœur règle l’harmonie,
Et vont l’un à l’autre enlacés
En suivant leur route bénie.

Ils savent de petits sentiers
Où les fleurs de mai sont écloses ;
Quand ils passent, les églantiers,
S’effeuillant, font pleuvoir des roses.

Ormes, frênes et châtaigniers,
Taillis et grands fûts, tout verdoie,
Berçant les amours printaniers
Des nids où les cœurs sont en joie :

Ramiers au fond des bois perdus,
Bouvreuils des aubépines blanches,
Loriots jaunes suspendus
À la fourche des hautes branches.

Le trille ému, les sons flûtés,
Croisent les soupirs d’amoureuses :
Tous les arbres sont enchantés
Par les heureux et les heureuses.

Les fenêtres qui parlent autour de Lille

Depuis plusieurs années, mon père participe à l’opération Les fenêtres qui parlent, à Lille, Villeneuve-d’Ascq et une quinzaine de communes de l’agglomération lilloise. Du 15 mars au 7 avril 2013, des habitants prêtent leur(s) fenêtre(s) sur rue à des artistes, sur le thème du cirque cette année… Vous pouvez voir celles occupées par les gravures de mon père à Lille, 26 et 28 rue Le Fort, et à Villeneuve-d’Ascq, 3 et 11 chemin de la chaise. Et si vous n’êtes pas sur place, allez voir sur son blog (où vous pourrez agrandir les images)!

Une maison de 1790 à Chauvigny

Chauvigny, rue de la Paix, maison de 1790, façade et porteJe vous montrerai bientôt d’autres photographies prises en juillet 2012 du patrimoine médiéval de Chauvigny dans la Vienne, vous pouvez revoir si vous le souhaitez mes articles précédents sur cette ville:

Aujourd’hui, direction la ville basse, au 7 rue de la paix (pour ceux qui ont vu le film sur la Vienne au Futuroscope, la voiture de course y passe…). Vous remarquerez que les gaines en plastique défigurent cette façade, on se demande à quoi servent les services de l’urbanisme et de l’architecte des bâtiments de France dans cette petite ville qui compte tant de monuments historiques entre ses églises et ses donjons et châteaux…

Chauvigny, rue de la Paix, maison de 1790,  plein de travée sculpté et inscriptionLe plein de travée qui se trouve entre la porte et la fenêtre de la travée gauche est sculpté et porte à sa base la date de 1790. Des chimères, un centaure et une harpie, encadrent un panneau gravé sale et pas très facile à lire :  » Le Donne / maître en chirurgie / et ancien chirurgien / aux armées / du [martelé : ROY?] ». Chirurgien aux armées… il valait mieux l’être quelques années avant qu’après 1790 et les grandes guerres de la révolution puis des armées napoléoniennes… Selon Jacques Duguet (historique de quelques maisons de Chauvigny, Le Pays chauvinois, septembre 1994, p. 51), il s’agit du chirurgien Le Donné et la maison est surnommée « le Paradis ».

La sculpture est bien sale, mais on reconnaît sans peine un centaure (buste d’homme, ici brandissant un sabre, et corps de cheval) à gauche et une harpie ou sirène-oiseau (buste de femme et corps d’oiseau) à droite.

Toulouse, la fontaine Belle-Paule

Toulouse, fontaine Belle Paule, vue générale

Aujourd’hui s’ouvre le printemps des poètes 2013, je vous propose de revoir un article publié il y a trois ans…

Article du 30 mars 2010

Retournons à Toulouse… Cette fontaine, dite fontaine Belle-Paule, est située non loin de la Jeanne d’Arc d’Antonin Mercier. sur une placette formée à l’angle de la rue de la Concorde et de la rue Falguière (oui, le sculpteur Alexandre Falguière, dont je vous ai parlé pour le monument à Pasteur à Paris avec des vues d’hier et d’aujourd’hui, Pierre Goudouli ou le Vainqueur du combat de coq, tous deux à Toulouse, et le monument à Léon Gambetta à Cahors).

Toulouse, fontaine Belle Paule, signature Laporte Blairsy Cette fontaine hexagonale a été réalisée en 1910 par le statuaire Laporte Blairsy.

Toulouse, fontaine Belle Paule, dédicace Elle fut réalisée grâce à un legs du négociant toulousain Octave Sage à l’académie toulousaine des jeux floraux. Si vous suivez le lien, vous apprendrez que la compagnie des Jeux Floraux fut fondée en 1323 par sept troubadours , qu’ils ont leur fête le 3 mai, qu’à la fin du 15e siècle, une mystérieuse Dame Clémence Isaure protège et restaure les Jeux Floraux, qu’ils connurent diverses vicissitudes avant de renaître en 1895 à l’instigation de Frédéric Mistral, avec de nouveaux concours de langue d’oc.

Toulouse, fontaine Belle Paule, la dame Clémence Au sommet du monument se tient donc la fameuse dame Clémence Isaure, alias  » la belle Paule « , réalisée en bronze. Je vous présenterai d’autres représentations de Clémence Isaure à Toulouse, celle qui se trouvait au Grand-Rond (par Paul Ducuing) et celle de l’hôtel d’Assezat.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une autre vue de la dame Clémence D’un autre côté, désolée pour la photographie, il ne faisait pas très beau en ce jour de début mars… Admirez sa haute coiffe et la couronne végétale (pour le vainqueur des jeux?) qu’elle tient dans la main gauche.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une fillette en marbre Sur la colonne de marbre sont sculptés trois fillettes.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une tortue en bronze Sous leurs pieds, dans un décor de fleurs et de tiges entremêlées, des tortues dressées sur leurs pattes arrière, en bronze, crachent de l’eau.

Toulouse, fontaine Belle Paule, deux crapauds en bronze Trois couples de crapauds, en bronze, tentent d’escalader la margelle. Ils n’ont pas plu à tout le monde (les critiques valent la lecture!) quand la fontaine a été mise en place…

Toulouse, fontaine Belle Paule, une gargouille en bronze Trois gargouilles fantastiques évacuent le trop-plein d’eau à l’extérieur du bassin… Tiens, des gargouilles, je propose donc l’article à la communauté des gargouilles.

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief en bronze avec paysage urbain Sur la face extérieure du bassin, vous pouvez voir un bas-relief en bronze avec un paysage urbain comprenant un pont (je n’ai pas trouvé d’étude qui précise de quel pont il s’agit PS: voir en commentaire)…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un poème en occitan de Mengaud … un texte en occitan de Mengaud (dont vous pouvez découvrir le buste au grand-rond)…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief avec un grand pont en bronze … un relief en bronze avec un grand pont, pas plus identifié, si quelqu’un a l’information, je complèterai l’article [voir en commentaire]…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un poème en français de Pipert … un texte en français de Pipert…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief en bronze avec un paysage urbain … un autre paysage urbain en bronze, et sur la dernière face, la dédicace que je vous ai montrée au début de l’article.

PS: un lecteur a précisé qu’il s’agissait du pont neuf et de l’ancien pont Saint-Pierre.

La place Saint-Jean à Niort

Niort, place Saint-Jean, 1, ruines archéologiques

La place Saint-Jean à Niort était l’une des entrées fortifiées de la ville au Moyen-Âge. A la fin du 19e siècle, il y avait une statue sur cette place Spes, l’Espérance de André Laoust. Depuis quelques années (les photographies datent du printemps 2010), les vestiges archéologiques ont été « mis en valeur »…

Niort, place Saint-Jean, 2, ruines archéologiques et panneau explicatif Comme dans les autres projets de ce type, je m’interroge beaucoup sur cet aménagement sans queue ni tête, des ruines dans des parterres fleuris, un vague panneau d’explication (complètement endommagé par le soleil) qui n’explique pas vraiment ce que l’on voit…En tant qu’archéologue, et oui, je pense que le ré-enfouissement des vestiges est préférable si on ne peut pas en assurer une présentation correcte et claire au public. Il y a une vingtaine d’années, un colloque du ministère de la culture avait porté ce titre provocateur, « Faut-il restaurer les ruines? ». Vingt ans plus tard, on ne semble guère plus avancé sur la question…

Le concours d’aménagements catastrophiques est ouvert entre ceci et la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier à Tours, ce palais à Rhodes et bien d’autres encore…

Index des scènes dans l’art roman et gothique

J’ai ouvert en août 2010 cette page pour essayer d’y regrouper les thèmes bibliques, représentés surtout à l’époque romane et un peu à l’époque gothique, dont je vous ai parlé au fil des articles… Sur le nouveau blog, je l’ai modifié en article, avec de petites vignettes pour le rendre plus vivant. Si je ne me suis pas trompée en programmant (sur la quantité, il y a sans doute des erreurs…), un clic sur les vignettes renvoie à l’article d’où l’image est extraite.
Les épisodes se complèteront au fil des articles dans les prochains mois. Attention, le lien sur le nom pour un même édifice renvoie directement à l’article sur le thème concerné… Pour un même édifice, il est donc différent à chaque ligne. Quand il y a une indication de lieu mais pas de lien, c’est qu’un article est programmé dans les prochains mois, je mettrai le lien lors de la parution de l’article. Comme vous le voyez, j’ai de l’avance en articles à vous montrer! Et des compléments indispensables à préparer, je ne vous ai pas encore montré de crucifixion du Christ…

L’Ancien et le Nouveau Testament

Scène Sites Aperçu
Dieu endort Adam pour créer Ève (Genèse 2, 21) chapiteau du chœur de l’église d’Airvault
la Tentation d’Adam et Ève (Genèse 3, 1-19) à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et sur un chapiteau du rond-point du chœur de l’église
Sainte-Radegonde
; sur un chapiteau de la nef de l’église Saint-Pierre à Aulnay (Charente-Maritime), sur un chapiteau du chœur de l’église d’Airvault (Deux-Sèvres), sur un chapiteau de l’église Notre-Dame à Chauvigny (Vienne)
Chauvigny, chapiteaux romans de l'église Notre-Dame, 1, la Tentation d'Adam et Eve
Dieu revêt Adam et Ève d’une tunique (Genèse 3, 21) sur un chapiteau du chœur de l’église d’Airvault
Ève filant sur la voûte de Saint-Savin
le meurtre d’Abel par Caïn (Genèse 4, 1-15) sur un chapiteau dans l’église Saint-Pierre à Aulnay
l’arche de Noé (Genèse 7, 1-24) sur la voûte de Saint-Savin
l’ivresse de Noé (Genèse 9, 20-24) sur la voûte de Saint-Savin
Loth et ses deux filles (Genèse 19, 17-38) sur la voûte de Saint-Savin
Nabucchodonosor à Poitiers, sur un chapiteau du choeur de l’église Sainte-Radegonde et sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Poitiers, église Sainte-Radegonde, chapiteau du choeur, Nabucchodonosor
les prophètes à Poitiers, Daniel, Jérémie, Isaïe et Moïse, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, les prophètes
l’arbre de Jessé (Isaïe 11, 1 ; Matthieu 1, 5 ; Luc 3, 32 ; Acte des Apôtres 13, 22 ; Romains 15, 12, etc.) à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 02, vue générale
David en musicien à Poitiers sur la façade de Notre-Dame-la-Grande Poitiers, la façade de Notre-Dame-la-grande, David jouant de la harpe-psaltérion
Daniel dans la fosse aux lions (Daniel 6, 2-29) sur un chapiteau de la façade de l’église Saint-Porchaire et sur un chapiteau du rond-point du chœur de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers Poitiers, église Saint-Porchaire, 7, chapiteaux droits du portail, Daniel dans la fosse aux lions
Samson et Dalila (Juges 16) sur la façade de l’église Saint-Nicolas à Civray ; dans la nef de l’église Saint-Pierre à Aulnay
la traditio legis sur le sarcophage de Guillaume Taillefer dans l’église Saint-Sernin à Toulouse Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 03, le Christ entouré de Pierre et Paul
l’Annonciation (Luc 1, 26-38) à Chauvigny sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre ; à Poitiers, sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale et sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 02, Annonciation
la Visitation (Luc 1, 39-56) à Poitiers, sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale et sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, la scène centrale, Elisabeth et Marie encadrées de deux servantes
la Nativité (Luc 2, 7) à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Poitiers, la Nativité de la façade de Notre-Dame-la-Grande, vue d'ensemble
le bain de Jésus à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire Poitiers, la Nativité de la façade de Notre-Dame-la-Grande, le bain de l'Enfant
Joseph contemplant Jésus enfant à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, droite, 04, Joseph derrière l'Annonciation
l’annonce aux bergers (Luc 2, 8-15) sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 02, annonce aux bergers
les rois mages comparaissent devant Hérode (Matthieu 2, 7-10) sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, gauche, 04, les rois mages devant Hérode
les rois mages voient l’étoile du berger (Matthieu 2, 11) sur le portail de l’église de Nuaillé-sur-Boutonne, sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, gauche, 10, rois mages à cheval montrant l'étoile
l’adoration des mages (Matthieu 2, 11) sur le portail de l’église de Nuaillé-sur-Boutonne, sur la partie droite du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers, à Chauvigny sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 04, Adoration des mages
la circoncision du Christ (Luc 2, 21)
la présentation au Temple (Luc 2, 22-39) sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 07, présentation au Temple
la fuite en Égypte (Matthieu 2, 13-15) sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire, sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la fuite en Egypte, 2, fuite en Egypte
le massacre des innocents (Matthieu 2, 16-18) sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers, sur le portail de l’église de Nuaillé-sur-Boutonne, sur la façade de l’abbaye aux dames à Saintes Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, gauche, 18, massacre des innocents
le retour à Jérusalem
la tentation au désert (Luc 4, 1-13) sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 09, Tentation au désert
la résurrection de Lazare
la Crucifixion
les saintes femmes au tombeau sur un chapiteau de l’église de Saujon, sur un chapiteau de l’église Saint-Eutrope de Saintes, sur un chapiteau de l’église de Lesterps
l’Ascension du Christ  sur un chapiteau de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers  Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, vue de face
la dormition de la Vierge sur le portail nord de la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, le Christ à côté de sa mère morte
l’assomption de la Vierge
le couronnement de la Vierge sur le portail nord de la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers
les vierges sages et les vierges folles (Matthieu 25, 1-13) sur la façade de l’église Saint-Nicolas de Civray, sur le portail sud de la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers Poitiers, la cathédrale, portail sud, Vierges sages et folles, 4, les sages
la résurrection des morts sur le portail central de la façade occidentale de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 02, partie gauche de la résurrection des morts
le jugement dernier, l’enfer et le paradis / les damnés et les élus sur le portail central de la façade occidentale de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 18, l'enfer
le jugement dernier, la pesée des âmes sur un chapiteau de l’église de Saujon ; à Chauvigny sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre, sur un chapiteau de l’église Saint-Eutrope de Saintes Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 08, la pesée des âmes
la Babylone maudite sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 07, le prophète méditant sur les ruines
la grande prostituée de Babylone (Apocalypse 17, 1-18) sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 11, la Grande prostituée de Babylone
le collège apostolique (les douze apôtres) à Poitiers, à l’époque romane sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et à l’époque gothique sur le portail de l’église Sainte-Radegonde (avec des vues plus rapprochées ici) Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 4, quatre apôtres en bas à gauche
le Christ bénissant sous le clocher de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : le Christ
le Christ porté par des anges à Poitiers sur le portail de l’église Sainte-Radegonde
l’Agneau porté par des anges à Confolens sur des reliefs de la façade de l’église Saint-Barthélemy et dans l’église Saint-Maxime sur des reliefs provenant de l’église Saint-Michel  Les reliefs de l'ancienne église Saint-Michel à Confolens, 3, l'Agneau pascal
le Tétramorphe et les Evangélistes 86, Poitiers, façade de l’église Notre-Dame-la-Grande;


16, Confolens, reliefs de la façade


31, Saint-Bertrand-de- Comminges, pilier des Évangélistes dans le cloître de la cathédrale

 Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le Tétramorphe, 4, l'aigle de Jean, en haut à droite
le soleil et la lune à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande  Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le soleil et la lune, 1, vue générale
Les oiseaux à la coupe à Poitiers, sur un chapiteau de la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande  Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 7, oiseaux à la coupe

La vie des saint(e)s

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Georges luttant contre le dragon pour protéger la Princesse sans la princesse sur la façade de l’église Saint-Nicolas à Civray avec la princesse à Airvault et Aulnay Eglise Saint-Nicolas de Civray (Vienne), façade occidentale, arcature sud, détail diable, saint Georges et un dragon
Hilaire 86, Poitiers, la mort d’Hilaire sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire et son cénotaphe dans l’église Saint-Hilaire-de-la-Celle Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 1, vu de face
Nicolas 16, Champagne-Mouton Champagne-Mouton, saint Nicolas, debout
Paul et Pierre entourant le tombeau du Christ 31, Toulouse, sarcophage de Guillaume Taillefer dans l’église Saint-Sernin Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 04, le peit côté gauche (tombeau du Christ)
Pierre, crucifixion à Aulnay et sur un vitrail de la cathédrale de Poitiers Aulnay, église Saint-Pierre, faux tympan nord de la façade occidentale: crucifixion de Saint-Pierre
Pierre, avec les clefs à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande


à Chauvigny  en remploi sur le chevet

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 6, saint Pierre
Radegonde sous le clocher de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : Radegonde vue de près
Thomas le doute et le palais en Inde : sur le portail sud de la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers Poitiers, cathédrale, portail de Thomas, 02, le tympan
Triaise à propos du livre Triaise de François Perche

Le monument aux morts de 1870 de Bressuire

Bressuire, monument aux morts de 1870, carte postale ancienneJe continue à vous présenter des monuments aux morts avec le monument aux morts de 1870 de Bressuire, dans les Deux-Sèvres, qui porte une République (voir Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, par Charlotte Pon-Willemsen, dont je vous ai parlé ici). Il a été installé dans ce qui était alors la place Sadi-Carnot…rebaptisée en 1988 place des Anciens-Combattants. une place aujourd’hui bien encombrée par les voitures…

Bressuire, monument aux morts de 1870, carte postale ancienne

Bressuire, monument aux morts de 1870, carte postale ancienneVoici une autre vue, plus rapprochée, de la République.

Bressuire, monument aux morts de 1870, vue générale

Depuis ont été ajoutées de chaque côté des plaques portant les noms des victimes des conflits postérieurs. La République est représentée debout sur un haut socle (portant l’inscription « Aux enfants du canton de Bressuire morts pour la Patrie ») placé en avant d’un obélisque de presque 9 m de haut surmonté d’un pyramidion, le tout est réalisé en pierre calcaire de Chauvigny. Les chiffres et devises de la République dominent les faces du monument : liberté sur le côté gauche, égalité sur la face principale, fraternité à droite et RF (pour République française) au dos.

Bressuire, monument aux morts de 1870, signature des architectes et du sculpteur, RispalIl porte les signatures « Barbaud et Bauhain / architectes / Rispal statuaire » et dans une gravure plus légère « Dorotte, Arch. voyer – inspect[eur] / des travaux ».

Jules [Louis] Rispal (Bordeaux, 1871 – Piquey, commune de Lège-Cap-Ferret, 1910 et non 1909 comme on le trouve parfois) avait travaillé à plusieurs reprisés à Bordeaux avec l’architecte. Plusieurs de ses œuvres sont conservées à Bordeaux, au musée des beaux-arts, près de la mairie (Nymphe de Diane), dans le jardin public (groupe sculpté de l’écrivain Fernand-Lafargue). Les deux architectes, Raymond Barbaud, né en 1860 à Bressuire, et le bordelais Édouard Bauhain (1864-1930) ont régulièrement travaillé ensembles à Paris (par exemple pour un immeuble art nouveau 18 rue Perrée), à Bordeaux et dans l’ouest de la France (dont la poste de Bressuire, le bâtiment avec la rotonde au deuxième plan à gauche de la première carte postale ancienne qui illustre cet article).

Bressuire, monument aux morts de 1870, signature de l'entrepreneur BrémaudLes travaux ont été confiés à l’un des principaux entrepreneurs de monuments funéraires de la ville, « H[enri] Bremaud / entrepreneur ».

Bressuire, monument aux morts de 1870, le dos du monumentLe dos du monument relate l’histoire mouvementée de l’érection du monument, inauguré le 25 octobre 1903. Vous pouvez voir des photographies de l’érection et de l’inauguration sur cette page associative, ainsi que la liste des souscripteurs, mais attention, le relevé du texte gravé au dos y est approximatif. Voici le relevé que j’en ai fait:
« Ce monument  / élevé par la Société / des combattants de 1870-71 /et des colonies / à l’aide  / d’une souscription / publique, d’une / subvention municipale / et d’un secours de l’État / a été inauguré le 25 octobre 1903 / en présence de / M. le général André, / ministre de la Guerre/ M. Émile Loubet / étant Président de la République / Sagebien / préfet des Deux-Sèvres / Guillard / s-préfet de Bressuire / Clisson / Président de la Société / des combattants / Et René Héry / Maire de la Ville ». En-dessous se trouvent les armoiries de la ville de Bressuire.
Bressuire, monument aux morts de 1870, la République de face et de profil

Appuyée sur son épée, la République se tient en avant d’une grande couronne végétale composée de branches de laurier et de fleurs.

Bressuire, monument aux morts de 1870, détail de la RépubliqueLa République casquée et cuirassée s’appuie fièrement sur son épée, dans une attitude très différente de celle du monument aux mobiles de la Charente à Angoulême.

 

Bressuire, monument aux morts de 1870, les deux faces latéralesUn long poème de Victor Hugo, Hymne aux morts de juillet, daté de 1831 et publié en 1836 dans les chants du crépuscule, est partiellement reporté sur les côtés du monument.

Le poème commence à droite :

« Ceux qui pieuse-/ment sont morts/ pour la patrie //
Ont droit qu’à leur / cercueil la foule / vienne et prie.//
Entre les plus / beaux noms leur / nom est le plus beau.//
Toute gloire près / d’eux passe et tom-/be éphémère//
Et comme ferait / une mère,//
La voix d’un peuple / entier les berce / en leur tombeau//
Gloire à notre  / France éternelle //
Gloire à ceux qui sont / morts pour elle!//
Aux martyrs aux / vaillants aux forts !//
À ceux qu’enflamme / leur exemple //
Qui veulent place / dans le temple //
Et qui mourront / comme ils sont / morts ! //

Il manque la strophe centrale et un refrain

« C’est pour ces morts, dont l’ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tirs et de nos Babylone,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours ! »

Le texte se poursuit ensuite du côté gauche:
« Ainsi, quand de tels / morts sont couchés  / dans la tombe, //
En vain l’oubli, nuit / sombre où va tout / ce qui tombe,//
Passe sur leur sé-/pulcre où nous / nous inclinons//
Chaque jour, pour / eux seuls se le-/vant plus fidèle,//
La gloire, aube tou-/jours nouvelle,//
Fait luire leur / mémoire et redore / leurs noms ! // Gloire à notre / France éternelle !//
Gloire à ceux qui sont / morts pour elle ! //
Aux martyrs ! Aux / vaillants ! Aux forts !//
À ceux qu’enflamme / leur exemple,//
Qui veulent place  / dans le temple,//
Et qui mourront  / comme ils sont / morts// »

 

Photographies prises en octobre 2012.