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Une maison de 1790 à Chauvigny

Chauvigny, rue de la Paix, maison de 1790, façade et porteJe vous montrerai bientôt d’autres photographies prises en juillet 2012 du patrimoine médiéval de Chauvigny dans la Vienne, vous pouvez revoir si vous le souhaitez mes articles précédents sur cette ville:

Aujourd’hui, direction la ville basse, au 7 rue de la paix (pour ceux qui ont vu le film sur la Vienne au Futuroscope, la voiture de course y passe…). Vous remarquerez que les gaines en plastique défigurent cette façade, on se demande à quoi servent les services de l’urbanisme et de l’architecte des bâtiments de France dans cette petite ville qui compte tant de monuments historiques entre ses églises et ses donjons et châteaux…

Chauvigny, rue de la Paix, maison de 1790,  plein de travée sculpté et inscriptionLe plein de travée qui se trouve entre la porte et la fenêtre de la travée gauche est sculpté et porte à sa base la date de 1790. Des chimères, un centaure et une harpie, encadrent un panneau gravé sale et pas très facile à lire :  » Le Donne / maître en chirurgie / et ancien chirurgien / aux armées / du [martelé : ROY?] ». Chirurgien aux armées… il valait mieux l’être quelques années avant qu’après 1790 et les grandes guerres de la révolution puis des armées napoléoniennes… Selon Jacques Duguet (historique de quelques maisons de Chauvigny, Le Pays chauvinois, septembre 1994, p. 51), il s’agit du chirurgien Le Donné et la maison est surnommée « le Paradis ».

La sculpture est bien sale, mais on reconnaît sans peine un centaure (buste d’homme, ici brandissant un sabre, et corps de cheval) à gauche et une harpie ou sirène-oiseau (buste de femme et corps d’oiseau) à droite.

Tours (4), l’abbaye Saint-Julien

Tours, abbaye Saint-Julien, le clocher-porche Après expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle et la cathédrale Saint-Gatien, direction l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours, en allant vers le château.

L’abbaye de bénédictins Saint-Julien, qui porta aussi les vocables de Saint-Aubin et de la Trinité, a connu une histoire complexe et mouvementée (détails en bas de cet article dans pour aller plus loin). Fondée dès le 6e siècle, elle est détruite en 853 par les Normands, réparée à la fin du 10e siècle, reconstruite en grande partie au cours du 11e siècle, notamment entre 1032 et 1042 sous la responsabilité de l’abbé Gerber, et l’édifice fait l’objet d’une nouvelle consécration en 1084. Détruite par un ouragan, elle est relevée de ses ruines en 1259 : c’est l’édifice actuel, pour l’essentiel. Elle fut pillée par les protestants en 1562. Le titre d’abbé de Saint-Julien s’éteint en 1734, et à la Révolution, il ne restait que quelques moines. désaffectée, l’église est rendue au culte au milieu du 19e siècle. Elle est aujourd’hui (2009) fermée pour cause de sécurité.

La façade est précédée d’un clocher-porche.

Tours, abbaye Saint-Julien, une sirène oiseau ou un dragon Ici et là, quelques blocs sculptés, comme cette sirène oiseau qui tire sur le dragon (à cause de la queue de serpent)…

Tours, abbaye Saint-Julien, le cloître Pénétrons dans le cloître, situé au nord de l’église. Au milieu trône un immense pressoir. les anciens bâtiments de l’abbaye accueillent deux musées : le musée des vins de Touraine dans l’ancien cellier du 13e siècle, et le musée du musée du compagnonnage dans l’ancien dortoir. Je n’y suis pas retournée lors de ma visite d’une journée à l’automne, j’irai peut-être une prochaine fois… Vous trouverez les informations pratiques sur le site de la ville de Tours.

Tours, abbaye Saint-Julien, le cloître avec au fond la salle capitualire Du côté est de la cour, l’ancienne salle capitulaire, que l’on voit au fond de cette photographie, accueille des expositions.

2Tours, abbaye Saint-Julien, le mur sud Pour la route, une petite vue du mur sud…

Tours, abbaye Saint-Julien, le chevet plat … et du chevet plat.

Pour aller plus loin : mes collègues du service de l’inventaire de la région Centre ont numérisé et mis à la disposition de chacun le dossier sur l’abbaye Saint-Julien.

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.

Une sirène de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers

Poisiton de la sirène sur la façade de Noter-Dame-la-Grande à Poitiers Retour sur la façade occidentale de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. En-dessous de l’Annonciation et de l’arbre de Jessé, dans l’écoinçon formé par l’arcature aveugle de gauche et l’arc du portail central, une méchante sirène nage sur la mer…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, une sirène-triton Vous voyez les flots ? Les sirènes romanes peuvent avoir un corps d’oiseau (à cause de son chant) ou de poisson (comme celle qu’Ulysse a affronté), une tête d’homme ou de femme. Ici, il y a la tête principale, grimaçante, et une petite tête de profil à l’extrémité de chacune des deux queues… Gare à la tentation du chant des sirènes, pas seulement à celle du serpent ! Je n’ai pas remis tous les liens sur cette église, que je vous présente par petits morceaux, mais vous pouvez les retrouver sur cette page de liens cet été qui récapitule les articles sur Poitiers… Juste au-dessus de sa tête, ce sont les pieds de Marie dans la scène de l’Annonciation.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'Annonciation, le triton vu par en-dessous Et si je vous le montre sous un angle en contre-plongée, que pensez-vous de ses grandes dents?