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L’enseigne Au Phénix à Poitiers

Poitiers, l'enseigne au phénix sur la façade de la maison Je vous ai déjà montré plusieurs enseignes des 16e et 17e siècles à Poitiers :
– rue du Colonel-Denfert, l’enseigne du noyer inversé, du 16e siècle, avec un retour sur le conte de tord chêne,

– rue de la Cathédrale, l’enseigne du coq

– rue Rabelais, l’enseigne au phénix (16e siècle)

– et l’enseigne au Mouton rue Carnot, provenant d’un hôtel de voyageurs du 17e siècle.

Aujourd’hui, je vous emmène au 42, rue Rabelais. La maison a été très remaniée, le linteau de la porte de la maison voisine, avec son chanfrein (bord rabattu) et le petit jour couvent d’un arc en accolade, semblent aussi avoir été déplacés, mais forment un ensemble d’indices pour une datation du 16e siècle.

Poitiers, l'enseigne au phénix, détail L’enseigne, protégée au titre des monuments historiques depuis 1956, représente un phénix, animal mythique dont je vous ai parlé à propos de celui représenté au 13e siècle sur un écoinçon de la cathédrale (à revoir ici). Le phénix, qui existe dans la quasi totalité des mythologies, est un oiseau qui se brûle les ailes et symbolise la renaissance et le renouvellement, les cycles de la mort et la résurrection. Sur cette enseigne, il regarde le soleil situé dans l’angle en haut à gauche de la pierre sculptée. Ses plumes sont représentées assez bizarrement et rappellent un dessin de feuilles.

Alerte aux niveaux d’eau et travaux dans Poitiers

22 avril 2011, Poitiers, 1, le Clain sous le boulevard près de Saint-Jean-de-Montierneuf Il a très peu plu à Poitiers depuis un mois, et ce ne sont pas les petites averses de dimanche matin et les orages de lundi soir qui ont pu changer la situation (après ces petites pluies, la station de Météo France de Poitiers Biard indique un cumul mensuel de 8,8 mm d’eau contre un cumul mensuel moyen en avril -calculé de 1971 à 2000 – de 53,9 mm). Alors qu’à cette époque de l’année, le niveau du Clain ne devrait pas être très loin du débordement, voici où il était samedi matin (23 avril 2011), sur le petit chemin entre Saint-Jean-de-Montierneuf et le moulin de Chasseigne. Les dernières marches devraient être sous l’eau, en ce moment…

22 avril 2011, Poitiers, 2, niveau bas du Clain et canard Non seulement le niveau est bas, mais en plus, l’eau stagne et chargée de petites algues vertes. Ça eutrophise (pas assez d’eau et trop de matières azotées)…

22 avril 2011, Poitiers, 3, le Clain en aval du pont Joubert Au niveau du pont Joubert, les cailloux du fond de la rivière apparaissent déjà, « l’herbe » pousse au milieu… Espérons que nous aurons un peu d’eau très vite, car les restrictions de pompage sont déjà en place, et la ville s’inquiète pour l’eau potable (dont la consommation a augmenté par rapport à l’année dernière, peut-être à cause de l’arrosage des jardins et du remplissages précoce des piscines, voir cet article de la presse locale).

22 avril 2011, Poitiers, 5, place d'Armes, les bancs enlevés Du côté des travaux de Cœur d’agglomération vers la place d’Armes (place Leclerc), ça avance… un peu (les cafés ont retrouvé leurs terrasses jusqu’au ras des barrières de chantier, les gens s’y pressent malgré la circulation des engins et la poussière), et ça recule… aussi. Une partie du pavage a été démonté et remonté (dessin non conforme à la commande), les bancs que je vous avais montrés il y a plus d’un mois ont aussi été démontés… De nouveaux supports métalliques ont été mis en place…

22 avril 2011, Poitiers, 4, place d'Armes, les bancs enlevés …mais les dalles calcaires qui doivent les recouvrir sont posées à côté, certaines sont cassées en deux (sur la palette à droite de la photographie)… étrange, pour quelque chose qui doit être résistant au vandalisme, déjà cassé avant d’être mis en place!

22 avril 2011, Poitiers, 6, plaque de la rue Boncenne Partout en ville, de nouvelles plaques de rue font leur apparition… Elles sont peu à peu remplacées ces dernières semaines. Quand il s’agit d’un nom de personne, désormais, on connaît en se promenant son métier et ses dates de naissance et mort… Euh, gare aux facteurs, pour certaines, les prénoms ont changé. Sur l’exemple que j’ai choisi, la rue Boncenne est devenue « rue Pierre-Boncenne, juriste, 1774-1880 ». Je m’interroge sur le tiret : selon l’Insee, dans une adresse, on met le tiret entre le prénom et le nom, mais si la plaque de rue parle du personnage, il ne devrait pas y avoir de tiret… Euh, pour en savoir plus sur Pierre Boncenne, je vous propose d’aller lire sa biographie ici. J’ai vu hier (pas de photographie) juste en face du bureau que la rue Émile Faguet est devenue Auguste-Émile Faguet, par exemple… Étrange, parce que s’il se prénomme Auguste Émile (sans tiret entre les prénoms, ou pour être cohérent avec le choix précédent, il faudrait un tiret avant Faguet aussi) à l’état civil, son prénom d’usage est bien Émile, sous lequel il signe ses livres. Il était très fréquent au 19e siècle que ce ne soit pas le premier prénom qui soit le prénom d’usage… Dans ma page sur les sculpteurs dont je vous parle régulièrement (mise à jour tous les mois environ), je mets d’ailleurs les prénoms de l’état civil et entre parenthèse ceux qui ne sont pas les prénoms d’usage, vous pourrez voir que ceux-ci sont souvent les deuxième ou troisième prénoms. Paris, qui lui a attribué une rue dans le 14e arrondissement, l’a bien appelé Émile Faguet… et vous pouvez en savoir plus sur lui sur cet article des éditions Coda. Le catalogue de la bibliothèque nationale et sa base de livres numérisés l’appellent d’ailleurs bien Émile tout court, la seule base de données où j’ai trouvé Auguste-Émile est celle de la médiathèque… de Poitiers! Pour lui rendre hommage, je lirais bien un de ses livres dans le cadre du défi j’aime les classiques.

22 avril 2011, Poitiers, 7, plaque du boulevard Solferino Les batailles restent très orientées, que des victoires françaises, (ici Solférino, bataille, 1859, c’est la victoire de Napoléon III en Lombardie pendant la campagne d’Italie contre l’armée autrichienne de l’empereur François-Joseph), pour Waterloo ou Trafalgar, rien ne change, il faut aller à Londres ! Petite précision, cette bataille fut une telle boucherie qu’elle est à l’origine de la création de la Croix-Rouge… pour en savoir plus, je vous propose cet article de la bibliothèque nationale de France qui renvoie de manière originale à des témoignages dans la presse ou des romans…

Il faut toujours aller chercher un manuel d’histoire ou une encyclopédie pour avoir des précisions, mais je trouve que ces plaques sont quand même mieux que les précédentes… même si elles ont sans doute été confectionnées un peu vite sans trop réfléchir aux implications (changements de prénoms, tirets ou non, etc.).

Au fait, je n’ai pas été beaucoup vous rendre visite ces derniers jours, j’ai passé le week-end de Pâques avec plusieurs amis et hier soir, je suis allée à une conférence de Grégor Marchand au musée Sainte-Croix… il est rentré juste après sur Rennes, mais nous nous sommes retrouvés à quelques-uns au restaurant, je ne suis donc pas allée faire un tour sur les blogs des amis…et mes articles de la semaine ne sont que partiellement programmés, je vais essayer de ne rien oublier…

PS: sur les plaques de rue, voir aussi:

rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles),
– rue de Blossac (toujours pas corrigée)
rues Montgau(l)tier et du Souci(s),toujours du scotch sur le s de souci, mais la rue Montgautier a été corrigée

rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse, les Lumières ont enfin perdu leur S (voir ici la plaque corrigée)

– la rue Sainte-Radegonde scotchée

– les rues Scheurer-Kestner (sans C), Augouard, Foch.

– et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë!

Le monument aux morts de Poitiers

Le monument auxmorts pour 1914-1918 à PoitiersComme pour la grande poste, je me suis récemment aperçu que l’article sur le monument aux morts de Poitiers avait été rédigé du temps de mon ancien appareil photo… Je suis donc retournée faire de nouveaux clichés, mais je reprends l’ancien texte… en fin d’article. Nous avons donc un groupe sculpté avec une Victoire qui domine et tient par la main un Poilu (soldat de la Grande Guerre).

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 1, la signature Voici donc de plus près la signature du sculpteur Aimé Octobre, qui a aussi réalisé à Poitiers la sculpture de la grande poste (1913), je vous ai également montré de cet artiste le monument aux morts de 1870 de l’arrondissement de Châtellerault et, dans la même ville, le monument aux morts de 1914-1918, ainsi que le monument aux morts d’Angles-sur-l’Anglin (1926).

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 2, la Victoire La Victoire domine le monument.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 3, le soldat Un détail de face aussi du soldat…

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 4, les têtes de la Victoire et du soldat Avec les visages côté à côte, on voit mieux le traitement de la Victoire, visage figé de l’allégorie, et le visage beaucoup plus expressif du soldat.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 5, les chaussures du soldat Aux pieds du soldat (remarquez ses chaussures et les bandes molletières), un autre casque (le soldat a le sien sur la tête), témoin discret de la tuerie de la guerre.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 6, de dos Et pour finir, voici une image de dos, depuis le sentier qui descend vers la gare, avec les feuilles d’arbre qui sortent juste (la photographie date de début avril).

Texte extrait du précédent article : Le monument aux morts de Poitiers. Enfin, pour être plus précise, un des monuments aux morts de Poitiers, celui dédié aux enfants de la Vienne morts pour la France en 1914-1918 et qui se trouve en haut des escaliers qui mènent de la gare au centre-ville, sur le boulevard de Verdun. Il s’agit d’un groupe sculpté en bronze qui comprend un soldat et une Victoire. À ce titre, il est mentionné dans le livre Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen, édité dans la collection des Parcours du patrimoine chez Geste édition (sur la page 57, ISBN 978-2-84561-483-3) et dont je vous ai parlé l’autre jour. Mais il n’y est pas reproduit, car il a été choisi d’illustrer d’autres œuvres dans le département de la Vienne du même sculpteur Aimé Octobre, né à Angles-sur-l’Anglin en 1868, prix de Rome en 1893 et décédé à Vouvray en 1943. Il s’agit de la Victoire d’Angles-sur-l’Anglin, reproduite en miniature dans la main d’un homme traité à l’Antique sur le monument aux morts de Châtellerault, des sculptures du monument aux morts de Lusignan et de Montmorillon, ville où il a également réalisé la statue du général de Ladmirault. Si vous passez par La Couarde en Charente-Maritime, admirez un autre monument aux morts du même sculpteur. Plus loin, vous avez aussi le monument à Pierre Termier dans le square Termier à Briançon.

Pour le monument de Poitiers, inauguré le 15 mars 1925 (voir le compte-rendu de cette inauguration dans l’Avenir de la Vienne, 53e année, n° 64, lundi 16 et mardi 17 mars 1925, vue numérisée 27 page de droite), quatre ans après la pose de la première pierre (le 14 novembre 1921 par Raoul Péret, député de la Vienne et président de la chambre des députés, voir le Mémorial du Poitou, et le Courrier de la Vienne, 1920).  , il présente la particularité de ne pas porter de liste des victimes de guerre. Cette liste aurait été scellée dans le socle lors de l’édification du monument. Il existe aussi à Poitiers des tombes de la Première Guerre mondiale au cimetière de la Pierre Levée, dont des tombes et un monument aux morts allemands, et de nombreux tableaux des morts, plaques portant la liste des victimes de la guerre (par exemple à l’hôtel Fumé / université de Lettres de Poitiers, à l’université de droit – avec cette fois un vrai monument -, à la gare, etc.).

Confolens, les ponts sur la Vienne

Confolens, le pont vieux depuis l'amont Deux ponts en pierre permettent aujourd’hui de franchir la Vienne à Confolens et de réunir les deux villes qu’elles séparaient… Car la Vienne coupe la ville en deux, chaque rive, au Moyen-Âge, dépendait d’un diocèse différent… La rive gauche, avec Saint-Barthélemy, au diocèse de Poitiers et la rive droite, avec Saint-Maxime, au diocèse de Limoges. Le plus ancien pont est le Pont-Vieux, qui était fortifié et soumis à un droit de passage, bien sûr, pour les hommes comme pour les animaux et les marchandises, vous trouverez plus de détails ici). L’origine romaine de ce pont est légendaire, et sa construction n’a pas pu être datée au cours du Moyen-Âge, il existait en tout cas au début du 14e siècle. Il a en outre subi beaucoup de dégâts à l’occasion de crues centenaires, par exemple en 1615, quand une crue emporta plusieurs arches et le pont-levis. Jusqu’au 18e siècle, ce pont levis coupait le pont aux deux-tiers, il fut démoli en 1770, comme une partie des maisons qui avaient été construites sur le pont. Il comporte aujourd’hui dix arches, construites de manière plus serrée du côté de la rive gauche et de la Fontorse. Les substructions des trois anciennes tours étaient visibles jusqu’il y a une vingtaine d’années en période d’étiage bas de la Vienne les première, quatrième et neuvième piles (depuis, le cours est régulé en été par des lâchers d’eau des barrages situés en Haute-Vienne). La photographie a été prise depuis l’autre pont, il s’agit donc de la face amont.

Confolens, le pont vieux depuis l'aval Voici maintenant sa face aval, désolée pour le contre-jour, j’ai pris toutes les photographies le même jour en deux heures, donc je n’ai pas pu attendre que le soleil tourne…

Confolens, le pont Babaud-Laribière depuis l'aval Le second pont, baptisé pont Babaud-Laribière (du nom d’un député originaire de Confolens, Léonide Babaud-Larribière (1819-1873), dont vous pouvez découvrir la biographie sur le site de l’assemblée nationale), a été construit en 1849. Les cinq arches et le tablier sont plus élevés que pour le Vieux-Pont, histoire que la ville ne soit plus coupée lors des crues… ce qui fonctionne lors des crues ordinaires, pas des crues centenaires. La photographie de la face aval a été prise depuis le pont Vieux le même jour que les deux précédentes, donc avec le même niveau de la Vienne, en période de décrue, la différence se voit bien. La construction de ce nouveau pont (voir ici pour plus de détails) va permettre la construction de nouveaux bâtiments publics au sud de la ville ancienne, la sous-préfecture sur la rive gauche et le palais de justice sur la rive droite.

Et pour être complet, il existe un troisième pont sur la commune de Confolens, mais pas en ville, tout au sud, qui permet de relier la commune d’Ansac-sur-Vienne, il a été construit à la fin du 19e siècle, commandé juste après la grande crue de 1896 et inauguré en 1898 (il s’agit d’un pont à structure métallique, à voir ici). Encore une chose, il faut imaginer, surtout en été, que la rivière était immonde, entre les rejets des tanneries et ceux de l’hôpital situé près de la confluence (là où il y a aujourd’hui le service des impôts).

Des violettes à Confolens, vues de prèsQuelques précisions : en mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-une d’entre elles, comme ces violettes près de l’église Saint-Barthélemy. Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin.

Mettez vos chaussures, sortez votre APN, escaliers…

L'escalier des Dunes à Poitiers Le thème de la semaine proposé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil était… Escaliers… J’aurais pu vous montrer à nouveau ceux de Poitiers, où nous n’arrêtons pas de monter et descendre, par des escaliers ou des rues très en pente. Je vous remets l’escalier des Dunes (j’étais quand même monté tout en haut des 215 marches pour prendre la photographie). Il y a même une course chaque année dite des 1000 marches… qui consiste à monter en nocturne tous ces escaliers (et qui a un blog avec le nombre de marches de chacun de ces escaliers, je leur fait confiance pour le compte…).. Pour les amateurs de courses d’escalier, il va falloir attendre presque un an pour la prochaine édition. Pour ceux d’entre vous qui ont oublié toutes ces montées (et descentes), je vous laisse retourner voir ces articles:

Il m’en manque encore quelques-uns, mais la plupart des photos sont dans mon ordinateur.

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 1, vers Saint-Paul Bon, Ceci étant, et le défi? Comme j’ai pu voir le thème depuis un cyber-café, c’est à Londres que je vous emmène cette semaine. Bon, une ville plate, paradis des vélos (pas autant qu’Oxford, mais quand même…)., où se cachent les escaliers? Dimanche 17 avril 2011, 8h, départ à pied de mon hôtel à côté de King Cross, direction la Tate Modern (j’ai le temps, elle n’ouvre qu’à 10h, même s’il y a une petite trotte pour y aller), pour voir l’exposition Joan Miro qui a ouvert le jeudi (donc après mon premier passage dans ce musée le mardi…). Pas de photographie sur la première partie du trajet, il fait gris, plutôt genre smog, qui va se dégager un peu plus tard dans la journée. Le type d’escaliers que l’on trouve le plus à Londres, ce sont ceux-ci, qui mènent aux entresols qui sont souvent habités ou transformés en bureaux…

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 2, devant la cathédrale Saint-Paul Les escaliers de l’entrée principale (à l’ouest) de la cathédrale Saint-Paul, avec ses escaliers d’accès…

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 3, entre la passerelle du millénaire et la cathédrale J’avance un peu vers le sud et me retourne, voici un jeu d’escaliers et de rampes devant la cathédrale.

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 4, entre la passerelle du millénaire et le quai Et voici l’escalier qui permet, depuis la cathédrale Saint-Paul, de descendre sur le quai plutôt que de franchir la passerelle du millénaire, conçue par Norman Foster… Droit en face, sur l’autre rive, l’objectif du matin, la Tate Modern… Pause exposition (voir les expositions Orozco et Miro et Ai Weiwei), et me voilà repartie vers l’est.

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 5, vers le London Bridge Un escalier pour remonter vers le London Bridge… mais je passe mon tour, je souhaite aller jusqu’au Tower Bridge…

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 6, sur le tower bridge Mauvaise idée, le marathon est en train de passer dessus, mais d’un côté, il reste un petit passage pour les piétons (pas de vue de l’escalier, impossible à prendre dans cette foule).

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 7, dans les douves du château Un petit escalier pour remonter les douves du château de Londres (une « ré-invention » sous la reine Victoria, sans grande réalité historique, près de Tower bridge)…

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 8, passerelle sur le marathon Pour le dernier… une passerelle sur laquelle je pensais pouvoir traverser le marathon dimanche, et ainsi retourner du côté de la ville où je voulais aller, peine perdue, réservé à la presse… et l’escalier est de l’autre côté, je n’ai pas pu le photographier! Bon, j’arrête là les photographies d’escaliers, je veux encore avoir de la batterie pour d’autres choses (j’ai emporté mon chargeur… mais complètement oublié l’adaptateur de prise de courant!).

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, plan Ah, pour finir, un petit plan.
.. de Londres! Cela vous a changé de Poitiers ?

Triaise de François Perche

Couverture de Triaise par François Perche pioche-en-bib.jpgJ’ai emprunté ce livre à la médiathèque, où il était mis en valeur dans les nouveautés.

Le livre : Triaise de François Perche, collection Sable, éditions MLD (Mérédith Le Dez), 2010, 104 pages, ISBN 9782915540765.

L’histoire : Poitiers, vers 375, dans un cimetière romain en périphérie de la ville. Triaise, venue du Proche-Orient, a rejoint l’évêque Hilaire. Très jeune (environ 25 ans), elle se transforme en recluse et vit dans une cabane dans ce cimetière, se mortifie pour vaincre la tentation de la chair.

Mon avis : si j’ai sorti ce livre, c’est surtout que Triaise est intrigante, peu documentée. Triaise, identifiée « Sa TROECIA » sur une dalle sculptée et conservée au musée Sainte-Croix à Poitiers, avait son nom aussi sur une rue de Poitiers, devenue la rue Jules-Ferry, pas loin de l’église Saint-Hilaire et qui longe l’église qui a été élevée par la suite sur son tombeau (René Lesesve, qui a sa rue à côté, était curé de Sainte-Triaise juste avant la Révolution, député aux états généraux de 1789 puis premier évêque constitutionnel de Poitiers pendant quelques jours, intronisé le 10 avril 1791 et mort d’une crise cardiaque le 23 avril, voir sa biographie sur le site de l’assemblée nationale). Revenons à Triaise. On ne voit rien sur la couverture du livre, qui a massacré la photographie du musée. Sur cette dalle du 12e siècle, elle est debout face à saint Hilaire qui la bénit. Je vous invite à aller la voir sur place ou sur le dossier en ligne (cliquez sur la vignette pour l’agrandir). L’abbé Charles Auguste Auber en a parlé dans sa Vies des saints de l’Église de Poitiers avec des réflexions et des prières à la suite de chaque vie (1858), qui semble être la principale source de François Perche. Triaise serait décédée un 16 août, date où on la fête, mais elle ne figure pas dans la liste de quelques saints du Poitou proposée sur son site par le diocèse de Poitiers. D’après la documentation, il est dit qu’elle est morte vers 375, je pencherai plutôt pour un peu avant, elle est morte après Hilaire, mais celui-ci est mort en 367 ou 368, il serait surprenant, avec ses privations et ses automutilations, qu’elle lui ait survécu 7 ou 8 ans. Un personnage intéressant donc, mais je n’ai pas trop apprécié le récit de François Perche (dont le narrateur règle au passage des comptes à l’Église poitevine, dont il compare un collège privé à une prison.

Une maison à découvrir à Poitiers

Poitiers, 36 rue Grimaux, 1, façade Au 36 de la rue Édouard Grimaux (à l’angle avec la rue Gambetta) se trouve une maison que peu de monde remarque, et pourtant…

Poitiers, 36 rue Grimaux, 2, inscription Elle porte l’inscription « AE. D. AN 1902 Dr LETANG » (cette maison a été construite en 1902 par le Dr Letang).

Poitiers, 36 rue Grimaux, 3, relief avec objets du cabinet Elle porte deux reliefs sculptés sales mais intéressants… Sur celui du bas, le contenu du cabinet du docteur… un livre portant l’inscription Vitruve, un caducée, un globe terrestre, un sablier, une longue vue, une règle, une équerre et un compas, des feuilles de chêne (symbole de force), de laurier, un encrier, un rouleau de papier…

Poitiers, 36 rue Grimaux, 4, détail du relief avec objets du cabinet Un petit détail de la zone avec le caducée dont le serpent semble vivant…

Poitiers, 36 rue Grimaux, 5, relief avec objets liés à l'art Sur celui du haut, les instruments des arts, une tête de femme (la muse ou l’égérie?), une palette, des pinceaux, des calames, une équerre, un compas (décidément, était-il franc-maçon?), un maillet de sculpteur, une flûte, un cor, un pot, et à nouveau divers feuilles…

3Poitiers, 36 rue Grimaux, 6, détail du relief avec objets liés à l'art Voici un détail…

Poitiers, 36 rue Grimaux, 7, façade rue Gambetta Sur l’autre façade, juste un jeu dans les baies…

Mettez vos chaussures, sortez votre APN, des haies

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 1 Cette semaine, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous propose de parcourir un 110m haies… vendredi midi, il faisait très beau, j’ai pris le bus 1 au marché Notre-Dame, arrêt quelques minutes plus tard au stade… Je prends le petit chemin piéton qui rejoint quelques immeubles et le centre commercial. Une haie de chaque côté…

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 2 à 5 au centre commercial Tout autour du centre commercial et des immeubles voisins, des haies diverses ont pour vocation de cacher la laideur ou de sépare les espaces. Un peu de tout, le thuya chez les particuliers, du genêt, du laurier, etc.

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 6, cimetière de la Pierre-Levée Un petit tour au supermarché pour une petite course (attention, j’ai quelques kilomètres à pied pour rentrer d’abord au bureau, puis le soir, vers 23h30 au retour de la conférence du parking du bureau à chez moi), et je prends le chemin que je voulais vous montrer. Je traverse l’avenue du 11 novembre par le pont… Je commence par les haies du cimetière de la Pierre Levée (où je vous ai montré le carré militaire de la Pierre Levée et monument aux morts allemands).

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 7, rue de Beaulieu Je continue par la rue de Beaulieu, une zone pavillonnaire avec beaucoup de thuyas, mais aussi quelques haies qui mélanges les essences…

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 8, la stèle à Maître Un petit coup d’œil au passage à la stèle à l’angle de la rue du Dolmen et de la rue de Beaulieu pour la cité construite par l’architecte Auguste Maître dans les années 1930, avec des maisons jumelées à deux niveaux et deux ou quatre appartements.

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 9, le dolmen de dos Justement, je continue à descendre pas la rue du Dolmen, jusqu’à arriver au dolmen par l’arrière, une clôture le long de la rue, mais des haies avec les terrains riverains.

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 10, le dolmen de face Une petite vue de l’autre côté, d’accord, vous voyez plus le dolmen que la haie… au demeurant bien taillée au fond.

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 11, la haie de l'hypogée des dunes Je tourne à droite, toujours en descendant das la rue de la Pierre-Levée, et quelques dizaines de mètres plus loin, voici la haie (enfin, la clôture arborée…) autour de l’hypogée des Dunes. J’ai pris la photo vers la rue Saint-Saturnin, le petit bout de toit qui dépasse au fond est celui de l’hypogée.

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 12, le long du Clain Je n’ai pas trop le temps de m’attarder, je descend encore jusqu’au Clain au niveau du Pont Neuf, des haies séparent certains jardins.

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 13, rue jean-Jaurès À partir de là, ça remonte… Petite pause rapide au niveau de l’ancienne église SAinte-Croix, au fond sous l’immeuble, sous la flèche jaune, la chapelle du Pas-de-Dieu et un vestige du rempart romain (attention, il y a interro à mon retour de Londres!)… Ah, j’allais oublier les haies… qui ne sont pas à l’emplacement des anciens murs.

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 14, la haie devant le bapstistère Juste en face, le baptistère Saint-Jean, la rue Jean-Jaurès est déserte depuis l’opération Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… (il y a quelques mois, impossible de prendre une photographie à 13h30 ici sans voiture, mais les visiteurs ont fui le centre-ville). Il a été nettoyé comme la bulle du planétarium de l’espace Mendès-France il y a un an et demi, lors d’une descente de casseurs. Pelouse, haie, presque en centre-ville, mais ça sent la campagne…

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 15, les arbres place de la Cathédrale En passant devant la cathédrale, je ne résiste pas à prendre en photographie les alignements de tilleuls qui ont des feuilles depuis quelques jours… Sur la même place, je vous ai aussi montré les trottoirs pavés. Et voilà, de retour au bureau juste à côté… Prochain défi peut-être à Londres si je trouve un ordinateur pour en voir le thème, sinon à mon retour à Poitiers…

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, le plan Et pour finir, le plan…

Retour sur la grande poste à Poitiers…

La grande poste de Poitiers, carte postale ancienneEn ouvrant une page pour ranger les dates portées signalées au cours de mes articles (et oui, c’est la faute à Monique / Bidouillette / Tibilisfil et à son défi relevé ici pour Cahors et là pour Poitiers, Confolens et Lessac), je suis retournée vérifier la grande poste de Poitiers, et j’ai vu que c’étaient des photographies réalisées avec mon ancien appareil photographique… La poste centrale ou grande poste de Poitiers a été construite à partir de 1910 par l’architecte poitevin Hilaire Guinet (qui y a aussi réalisé l’immeuble de la banque de France rue Jean-Jaurès), à l’emplacement de l’ancien couvent de la Visitation transformé en prison sous la Révolution puis démoli en 1904, actuellement dans l’angle formé par la rue des Écossais et la rue Arthur-Ranc.

Poitiers, complément de la grande poste, 1, signature de l'architecte Guinet Je suis donc allée refaire quelques photographies de détail… D’abord de plus près la signature de l’architecte Hilaire Guinet et la date 1919.

Poitiers, complément de la grande poste, 2, signature du sculpteur Octobre Et celle du sculpteur Aimé Octobre, avec la date 1913 (et oui, la grande guerre a ensuite interrompu le chantier de la poste), grand prix de Rome en 1893, dont je vous ai montré les monuments aux morts de Angles-sur-l’Anglin (1926), de Poitiers et les monuments aux morts de 1870 et de 1914-1918 à Châtellerault.

Poitiers, complément de la grande poste, 3, allégorie féminine à gauche Concentrons-nous aujourd’hui sur sa sculpture, mais si vous passez à Poitiers, entrez aussi pour voir les mosaïques et les guichets… Faites vite, avant que les projets de massacre de ce joyau ne soient mis en œuvre par la poste au nom de la modernisation… Beaucoup de bureaux de poste anciens sont fiers de montrer qu’ils prennent soin de leur patrimoine, à Poitiers, on a toujours un train de retard, comme dans les années 1970, on continue à détruire l’art nouveau, les sites médiévaux pour y construire des horreurs en parpaing (la résidence à côté de l’église Saint-Hilaire, dans l’ancien cloître), les sites romains (gaz de France s’acharnant au marteau-piqueur sur l’amphithéâtre antique de Poitiers il y a quelques semaines)…

Revenons à la façade de la poste. À gauche, Aimé Octobre a représenté une femme à moitié dénudée, sans aucun doute une figure allégorique, mais je ne l’ai pas identifiée…

Poitiers, complément de la grande poste, 4, détail de l'allégorie féminine Elle ne porte aucun attribut clair (pour Grégory, c’est esquisse d’un instrument aratoire et il propose d’y voir l’agriculture, en réponse au commerce de Mercure, par comparaison avec l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton de l’hôtel de ville de Poitiers).

Poitiers, complément de la grande poste, 5, l'allégorie masculine (Hermère ou Mercure) À droite, un homme nu qui tient un globe et un Caducée, il s’agit donc de Mercure ou Hermès, dieu du commerce… et des voleurs (c’est le même dieu, le premier pour les romains, le deuxième pour les grecs).

Poitiers, complément de la grande poste, 6, détail du caducée Voici de plus près le caducée, cette sorte de bâton avec un serpent enroulé et les ailes, allusions aux pieds ailés du Dieu antique.

Poitiers, complément de la grande poste, une tête au-dessus de la porte Et au-dessus de la porte, il y a une jolie tête de femme portant un casque ailé (allégorie de la poste?) émerge d’une guirlande de roses et de fruits (symboles de l’abondance…).

PS : suite au commentaire de Grégory Vouhé : je trouvais cette tête trop féminine pour être une tête de Mercure… Le modèle préparatoire est plus masculin… Adopté, je suis maintenant d’accord pour Mercure, qui est une figure classiquement représentée sur les postes… Mercure, messager des dieux, et lui-même dieu du commerce et des voleurs.

Depuis cet article, les guichets et les mosaïques ont été massacrés.

Pour en savoir plus, paru après cet article : Un article de Grégory Vouhé paru dans l’Actualité Poitou-Charentes n° 94 (automne 2011) : Le chef-d’oeuvre d’Hilaire Guinet, p. 20-23.

VDB 40 / Quarante!

Vie de brodeuse (VDB) 40, 40 plaques de numéros de rue et places de parking Pour la VDB (vie de brodeuse n° 40), Petite fée Nougat nous a proposé le thème 40… qui m’a amené peut-être à marcher pas loin de 40 km cette dernière semaine à Poitiers… Je voulais trouver 40 plaques de n° de rue au n°40. Mais en ville à Poitiers, beaucoup de rue s’arrêtent à… 36 ou 38, grrr! Ou bien, pas de n° 40 : présence d’une administration, d’un magasin au rez-de-chaussée dans les rues piétonnes, et hop, pas de numéro 40. Il y a même une résidence qui fait fort, son voisin a le n° 38, et elle propose deux entrées au numéro… 42! Si on s’éloigne du centre-ville, ce n’est pas mieux, le 40 est parfois attribué au jardin ou au garage… et donc pas marqué en façade. Malgré mes efforts, je n’en ai trouvé que 34. J’ai complété avec des numéros peints dans les parkings publics… quand je les ai trouvées, je n’ai absolument pas compris l’ordre de numérotation des places dans le parking Notre-Dame! Au parking Toumaï, il n’y a du 40 qu’aux niveaux 3, 4 et 5… Je ne sais pas ce qu’ont pensé les vigiles derrière les écrans de vidéo-surveillance en me voyant photographier le sol ou les piliers… Bon, voici quand même un montage avec 40 numéros 40… Le tout orange est le 40 de la rue Carnot, qui est un resto et le n° sur l’enseigne.

PS: grâce à cette photographie, j’ai gagné cette Vie de brodeuse et Petite fée Nougat m’a envoyé ce fil.

Poitiers, 40 rue des Feuillants Au 40 de la rue des Feuillants, j’en profite pour prendre en photographie la date 1790 inscrite sur la porte… petit clin d’œil au défi de Monique / Bidouillette / Tibilisfil (revoir ici les dates à Cahors et là celles en Poitou-Charentes, et j’ai aussi ouvert un article qui regroupe toutes les dates portées publiées sur ce blog).

Poitiers, date de 1785 sur un porche rue des Carmes Dans la rue voisine (rue des Carmes, au n° 25 bis), un porche de même type porte la date de 1785.