Ça y est, la phase critique du démontage de la passerelle des Rocs ou grande passerelle est pour ce grand week-end. [Rappel: cette passerelle, gérée par la communauté d’agglomération, qui relie Poitiers ouest au centre-ville, était réservée aux piétons et aux vélos, elle donnait des signes de faiblesse importants, elle sera remplacée par un viaduc ouvert aussi aux bus].
Grande pagaille en vue en gare de Poitiers et pour les voyageurs qui d’habitude ne font que traverser sans s’arrêter, d’autant plus que la SNCF va en profiter pour faire des travaux aussi entre Niort et La Rochelle…
Quand je suis partie à Toulouse la semaine dernière, une partie des voies pour les trains de marchandises était déjà démontée et une petite grue mise en place pour installer la grosse grue qui lèvera les deux travées qui traversent les voies des trains de voyageurs, la dernière travée, au fond, sera démontée pendant le week-end du 6 au 8 juin 2012.
Donc à partir de ce soir 17 mai 2012 et jusqu’à dimanche en milieu de journée, la plupart des trains et TGV venant de Bordeaux à destination de Paris s’arrêteront à Poitiers (une petite dizaine pourra passer sur les trois jours, sans arrêt, sur une voie latérale). De là, les voyageurs seront transférés en bus au Futuroscope, cela prend environ 20 minutes en bus, mais il faut compter le temps de descendre les gens des trains, monter dans les bus, aller au Futuroscope, reprendre les trains… Les voyageurs venant de Paris feront la même chose, terminus Futuroscope, bus, reprise des trains à Poitiers. Et pour ceux qui vont à La Rochelle, il n’y aura que quelques bus à la place des trains…

S’il ne pleut pas trop, je ferai quelques photographies, pas de la phase de dépose des travées en elles-mêmes, cela devrait intervenir en pleine nuit (annoncé vers 1h du matin les deux nuits concernées)! Deux piliers doivent aussi être déposés ce week-end. Courage, encore une grosse année de travaux et le nouveau viaduc sera en vue… En attendant, la grue est en place… Les deux photos sont d’hier en début de soirée, celle de gauche depuis les quais, celle de droite depuis le dernier étage du parking Toumaï. Elle est bien stable sur la plateforme stabilisée construite à la place des rails pour les opérations des prochains jours… On ne la voit pas sur la photographie, mais la pince broyeuse qui va découper en petits morceaux au sol les éléments déposés est aussi prête à entrer en action… La suite au prochain épisode, si tout va bien (il y a une dizaine de jours, le 5 mai 2012, la chute d’un pont SNCF en construction à Bayonne a fait deux blessés et interrompu plusieurs jours le trafic SNCF sur le pont voisin), j’ai réservé la case de dimanche midi pour vous mettre le reportage.
Pour revoir les épisodes précédents…
– la démolition de la passerelle et de la maison Rolland
– la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers
…. et les suivants : les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies la fin de la démolition et le début de la reconstruction
Mise à jour vendredi matin (18 mai)
Trop de vent à Poitiers cette nuit, la dépose de la grande passerelle est reportée de 24h, la grue a été repliée, le trafic SNCF est rétabli pour la journée, puisqu’ils n’ont rien non plus à broyer… Nouvelle tentative prévue ce soir (18 mai 2012).
J’ai longtemps hésité à vous monter ces graffitis, mais la multiplication de graffitis actuels qui les menacent m’incitent à vous les montrer avant qu’ils ne soient détruits… en espérant que la ville de Poitiers prendra conscience de l’importance de ceux-ci et leur offre une protection, ils sont actuellement dans le jardin qui sépare l’église Saint-Hilaire le Grand (revoir son
Sur la colonnette gauche est gravé le début d’un alphabet en minuscule, un tracé qui ressemble à un jeu de mérelle (ou jeu du moulin) et le début d’un alphabet en majuscule. Il pourrait être contemporain du tombeau, à la fin du 11e siècle.
Le tracé de l’alphabet renvoie (voir références en fin d’article) au rituel de consécration de l’église, dans lequel l’évêque trace au sol avec de la cendre un alphabet latin et un alphabet grec. Des alphabets gravés ont aussi été trouvés dans un certains nombres d’églises romanes. L’alphabet en minuscule est tracé ici de a à m, sans le J (à l’époque, I et J se confondent). Pas de k non plus. Voici le détail de a à g…
… et en tournant autour de la colonnette, de e à m. En-dessous, on voit un jeu de mérelle ou de marelle ou jeu du moulin (voir la règle du jeu 
Un autre jeu de mérelle (flèche rouge) est tracé sur le mur du fond de l’enfeu. Il est accompagné de plusieurs croix (flèches bleues) et est sans doute lié au passage de pèlerins.Son tracé est plus hésitant que le précédent. Au passage, rappelons que mérelle est aussi le nom de la coquille du pèlerin.
Suite au décapage intempestif du
Je vous rappelle juste que nous sommes au sud de l’église collégiale Saint-Hilaire, où se trouvait le cloître et auparavant à l’époque romaine le cimetière où avait était enterré Saint-Hilaire. L’église est classée monument historique sur la première liste établie sous l’égide de Prosper Mérimée en 1840, revoir sur ce blog par exemple son beau
Et la vue aujourd’hui, à part le mur de clôture qui a été percé pour laisser passer l’escalier qui rejoint le
Dans le cloître et les anciens bâtiments monastiques se trouvait la cour principale de l’institution puis de l’école qui lui a succédé et avait quelque peu modifié le bâtiment (adjonction de préfabriqués, le grand toit que l’on voit à l’arrière du préau avait été remplacé par un toit en terrasse). Le mieux aurait été, au moment de la vente (la congrégation religieuse avait de l’argent) que la ville préempte ce terrain (adossé à un monument historique, voir plus haut, l’église est également inscrite depuis 1998 sur la
Pour compléter la documentation sur cette institution, elle occupait aussi le bâtiment plus à l’est, la cour que l’on voit au premier plan ici sert en semaine de stationnement à des logements situés plus au sud. Sur l’image du bas, on voit à l’arrière le grand bâtiment qui contient l’ancien réfectoire et cellier monastique.
Voici cette même cour haute prise en photographie un dimanche, donc sans voiture.
J’ai retrouvé des photographies pendant le chantier. Le bâtiment au sud conserve en élévation le cellier-réfectoire, à l’intérieur duquel se trouvent notamment les poutres datées du 13e siècle. Ce rez-de-chaussée n’a pas été aménagé pour l’immeuble d’habitation, mais celui-ci est construit tout contre et au-dessus (la flèche rouge sur la première photographie). Au passage, vous avez une vision de la très basse qualité de la construction, les appartements sont vendus comme des appartements de standing! En parpaings agglomérés!
Et plusieurs années après la fin du chantier, il y a toujours des matériaux qui traînent, comme ces tuyaux entre le garage et la clôture du domaine public de Saint-Hilaire, une honte le long d’un monument historique!
Du côté ouest, le mur en bordure de rue est le mur de clôture d’origine du cloître de la collégiale. Il est protégé au titre des monuments historiques (l’arrêté de protection, daté du 5 juin 1941, précise que sont protégés les vestiges du mur d’enceinte situés en bordure de la rue Saint-Hilaire) et ne devait pas être modifié (la flèche bleue du premier montage photographique, et ci-contre pendant le chantier).
Il a été allègrement repris, parce qu’il faut bien faire entrer les voitures, et le bardage en bois a été réalisé n’importe comment, le bois qui ne devait pas être sec lors de la mise en œuvre a vrillé… Voir aussi la photographie n° 6 de Didier Rykner dans 
Dans la droite ligne des articles précédents, j’ai toujours des interrogations sur les choix de changement de noms sur ces nouvelles plaques (et des tirets aléatoires), comment fait la Poste avec ses trieuses automatiques, l’annuaire, les gens qui ont des plans de rue, les nouveaux arrivants? Y a-t-il changement du nom officiel? certes non, les arrêtés municipaux n’ont pas été changés. Mais au fil des mois, les noms portés sur les plaques de rue risquent de prendre le pas sur les noms des arrêtés officiels. Deux exemples, la rue Monseigneur Augouard devenue » rue / Prosper-Augouard 1852-1921 / missionnaire et évêque » (voir sa biographie sur ce 



Passons maintenant sur le quatrième rouleau en partant de l’intérieur, ou l’avant-dernier en partant de l’extérieur, toujours dans la partie droite.

Et voici les trois derniers pour aujourd’hui…

Un livre trouvé à la 
Mais quand on tourne rue Oudin, surprise, cela ressemble à autre chose… Un immeuble de rapport ?
Bon, revenons à cet immeuble du début du 20e siècle, qui décidément m’intrigue depuis longtemps. Il porte une signature qui m’est bien connue, H[ilaire] Guinet, architecte DPLG. Je vous ai déjà montré un de ses immeubles, la
Voici donc le modèle de console en plâtre, qui a servi aux tailleurs de pierre pour le décor.
Voici l’angle étroit du bâtiment entre les rues Henri Oudin et de l’Éperon. J’étais très intriguée par ce style un peu trop monumental pour un immeuble de rapport de cette époque sur Poitiers…
Regardez en haut le soin apporté au bâtiment, pas de grand décor, mais une mise en oeuvre et des ferronneries soignées.
Sur une autre carte postale est portée une mention publicitaire, » Grande maison de blanc, P. Régeard fils, toiles trousseaux, layettes, corsets, bonneterie, le plus important rayon de lainages noirs de la région « . Il semble que le magasin se trouvait au rez-de-chaussée et peut-être à l’entresol. Devant l’entrée monumentale, il n’y a pas encore l’horrible immeuble qui était la librairie laïque quand je suis arrivée à Poitiers en 1992 (on l’aperçois sur la première photographie, au second plan). Il existe d’autres vues, dont une avec un tramway au niveau de la foule que l’on voit ici massée (regardez bien vers la gauche, le tramway vient de partir sur cette vue), de ce même immeuble, j’en ai repéré dans des boutiques en ligne.
Il me reste une question, quand la banque de France a-t-elle investi cet immeuble et la maison de ville devant ? Impossible de trouver la réponse, les recherches sur banque de France aboutissent immanquablement à des sites sur le surendettement… Alors, si quelqu’un a la réponse… merci de m’en faire part. Dès le déménagement de la
Le
Pas d’article sur le patrimoine aujourd’hui, mais une petite visite du nouveau mobilier urbain de Poitiers, celui qui peut nous améliorer (ou pas) la vie au quotidien en ville… Je vous ai quand même semé des liens tout au long de l’article, pour revoir d’anciens articles… La ville a été livrée en nouvelles poubelles, stockées dans feu le square de la République, près du
Ces poubelles sont soit collées au sol, soit, sur la place d’Armes (Leclerc), mises sur de petits socles moches et pour pouvoir être déplacées…
Colle extra-forte pour poubelles indécollables… Mais rue de la Marne (tout en haut, à côté de
Juste en face, toujours rue de la Marne, des spots sont censés éclairer les consoles (revoir le vocabulaire pour
Dans
Sur la place d’Armes (Leclerc), je vous ai déjà montré les bancs lors de leur
Surprise, je croyais que tous les lampadaires boules, si nuisibles pour les insectes et autres animaux nocturnes, qui envoient plus de lumières dans l’espace que dans la zone à éclairer, avaient tous été remplacés… Seul un est d’un nouveau modèle près de la
Les nouveaux cadres où il est possible d’accrocher les vélos, ici juste à côté de
Les anciennes attaches à vélo n’étaient pas non plus très belles, ici au bout de la rue du trottoir, près de la
Non, ce ne sont pas les sens interdits que je voulais vous montrer, mais l’alibi de verdure dans la rue Édouard Grimaux… Vous ne les voyez pas? Les mâts à leur droite doivent accueillir des plantes grimpantes… Au moins le rosier à droite a survécu, pour le reste, les plantes ne semblent pas trop vivaces… Au bout de la rue, d’un côté, il y a la
Les nouvelles bornes sont censées empêcher le 
Je termine avec du mobilier déjà ancien, mais mal positionné… Les distributeurs de sacs à crottes de chien, qui n’empêchent pas d’avoir une ville semée de déjections canines, et ces deux là sont positionnés dans des zones interdites au chien… Donc si vous en avez besoin, en promenant votre chien, vous n’avez pas le choix, vous y aller avec lui… Le premier est situé square des Cordeliers, près de