Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins (sur le thème Jardins des délices, jardins des délires, voir le site du domaine de Chaumont-sur-Loire) le 15 juin 2012 avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise. Comme d’habitude, nous y sommes allées en train, arrêt en gare d’Onzain puis traversée de la Loire à pied (par le pont!)… Pas de grand soleil, mais pas de pluie non plus… Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page.
Je vous présente aujourd’hui trois jardins qui ont mis des éléments en sachets ou en bocaux…
On commence par le jardin 5, Un jardin psyché-délice, conçu par Christophe Baerwanger, Léa Dufour, Richard Mariotte, Sara Moreau et Charles Clément.
Pas de jardin sans coin détente… tout en profitant des plantes variées tout autour… (trop humides, ces sièges, pas testés…). Les plantes n’ont pas encore complètement grimpé sur la structure pour créer une pergola ombragée…

Chaque espace a un sol en matériau de récupération, ici, culs de bouteilles dans le coin détente (chaise longue, table en rouleau de câbles) et éclats de miroirs pour accueillir une sculpture en bois.
Sur les piquets qui vous ont peut-être intrigué, il y a des bocaux… je ne vous mets pas de vue rapprochée, le contenu est peu ragoutant: des bonbons, à l’origine, mais ils auraient dû sceller les bocaux… Mal fermés, l’eau de pluie s’est infiltrée, et les bonbons commencent à faire le bonheur des fourmis… En bas, un autre sol, en couvercles de bocaux…
Nous poursuivons avec le premier jardin, Coulisses d’un festin, conçu par Etienne Rivière, Aline Gayou, Mathilde Coineau, Marion Delage, Pauline Bertin et Laura Yoro. Ils ont choisi de mettre leur jardin en hauteur, dans des massifs surélevés à bordure tressée… C’est plus facile pour le désherbage et la récolte, il n’y a pas à se baisser trop!
Un jardin riche de nombreuses espèces de légumes et de fleurs, les capucines étaient déjà bien développées…
Un jardin qui ne peut que rappeler des soirées de rangement de mini-et maxi-grip (les sachets à glissières) aux archéologues que nous sommes, avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise (c’est d’ailleurs sa main qui tient celui-ci)… Pas de silex ou de tessons de poterie, ici, mais des recettes inscrites sur des papiers dans des sachets lestés par des petits cailloux et suspendues au-dessus du jardin. On en a retenu quelques-unes à tester… tant qu’elles étaient encore lisibles! Parce que l’eau s’est infiltré dans les sachets, gare aux moisissures noires dans les prochaines semaines!

Je poursuis avec le jardin de la bière (jardin n° 24), conçu par Joost Emmerik.
Un condensé des ingrédients pour fabriquer la bière… le houblon, l’orge, l’eau (oups, peut-être pas celle-ci!) et la levure…
Ah, oui, voici le flacon… de levure, sur la table… Avec un gros flacon comme ça, il va être possible de faire une grande cuvée
Quand le houblon aura poussé, la vision de ce jardin sera sans doute plus touffue, avec un jeu de cache-cache entre les supports de pousse…
Pour retrouver les articles de 2012 / Jardins des délices, jardins des délires
- La Loire haute en 2012 comparée aux années précédentes
- le jardin n° 1, Coulisses d’un festin, conçu par Etienne Rivière, Aline Gayou, Mathilde Coineau, Marion Delage, Pauline Bertin et Laura Yoro
- le jardin n° 2, Le jardin bleu d’Absolem, conçu par Jérôme et Christian Houadec
- le jardin n° 3, Lèche-vitrine, conçu par Benjamin Jardel et Nicolas Epaillard et Yohimbé
- le jardin n° 4, Le potager, conçu par le bureau d’études de Gally
- le jardin n° 4bis, Liberté, Egalité, Fraternité, conçu par Sim Flemons et John Warland
- le jardin n° 5, Un jardin psyché-délice, conçu par Christophe Baerwanger, Léa Dufour, Richard Mariotte, Sara Moreau et Charles Clément
- le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise
- le jardin n° 7, Le jardin de la Belle au Bois Dormant, créé par Niels De Bruin et Nevena Krilic
- le jardin n° 8, d’un mode à l’autre, conçu par Dominik Scheuch et Edina Massàny, de l’agence Yewo landscape.
- le jardin n° 9, Locus genii : le génie est partout, conçu par GIGA-G (Genius Inspired Garden Admirers-Group)
- le jardin n° 10, Toi et moi, une rencontre, conçu par Nicolas Degennes
- le jardin n° 11, En pâtisserie, tout est permis, conçu par Simon Tremblais et Matthieu Gabillard et leurs professeurs
- le jardin n° 12, Delirium tremens, conçu par Marine Vigier, Émilie Delerue, Marie-Laure Hanne, Jérôme Jolyet Frédéric Delcayrou
- le jardin n° 13, Cordon bleu / Le Jardin d’Alain Passard et du jury
- le jardin n° 14, Orange mécanique, conçu par Rudy Toulotte et Carola Iglesias Garcia De Sola, de l’AtelierDT
- le jardin n° 15, Paradis terrestre / Mag mell, conçu par Rita Higgins et Peter Little
- le jardin n° 16, Le jardin des renards rouges, conçu par Katya Crawford, Susan Frye et Veree Parker Simons
- le jardin n° 17, émeraude , conçu par Dauphins architecture
- le jardin n° 18, sens dessus dessous, conçu par Adrien Defosse, Damien Roidot et François Bosset
- le jardin n° 19, Jardin des délires délicieux, conçu par Guillaume Vigan et Alexandre Granger
- le jardin n° 19bis, En vert, créé par la superstructure, un collectif de créateurs
- le jardin n° 20, Le délire des sens, conçu par l’école supérieure d’environnement de Nürtingen-Geislingen, en Allemagne
- le jardin n° 21, Le calendrier des sept lunes, conçu par l’agence RCP
- le jardin n° 22, Les chrysadélires, conçu par Laurent Fayolle et Noël Pinsard
- le jardin n° 23, Fruit de l’imagination, conçu par l’institut national d’horticulture
- le jardin n° 24, le jardin de la bière, conçu par Joost Emmerik
- le jardin de sorgho, une création de Michel Blazy
- Dans le parc : oeuvres de Giuseppe Penone (et de nouvelles photos des celles de Rainer Gross, Tadashi Kawamata et Erik Samakh), d’autres artistes (François Méchain, Bob Verschueren, Alex MacLean, Patrick Douherty)
- Les Prés du Goualoup et les oeuvres de Pablo Reino
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Elle se concentre sur la porte, encadrée de deux atlantes qui supportent un balcon et un relief sculpté.
La date de 1876 est portée sur la lucarne, compatible avec l’architecture et la sculpture de la travée d’angle de l’immeuble. Il reste à l’intérieur (non visitable) plusieurs éléments de l’hôtel de voyageur dit l’hôtel d’Hercule mentionné dès le 16e siècle à cet endroit, notamment des cheminées des 16e, 17e et 18e siècles et des baies à coussièges (les parties anciennes sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques).
Deux atlantes soutiennent le balcon au-dessus de la porte. Ils doivent vous rappeler ceux que je vous ai montrés à
Mais la partie la plus intéressante est le relief sculpté, attribué au sculpteur Albert Ernest Carrier de Belleuse dit Carrier-Belleuse (Anizy-le-Château, 1824 – Sèvres, 1887). La légende encore partiellement lisible dit « Premier cas de ». En fait, cette maison est réputée être l’ancienne auberge dite Le Logis de l’Hercule, où un cas de peste s’est déclaré le 6 mai 1603. Elle avait déjà sévi dans la ville une génération plus tôt, de juillet 1584 à janvier 1585, avec 30 à 40 morts par jour, véhiculée et amplifiée par les guerres de religion. Cette fois, elle a été apportée dans une auberge, apportée par un voyageur.
Le relief est assez bien conservé dans sa partie gauche où l’on voit un noble, deux personnages debout et un personnage alité.
La partie droite du relief est très dégradée.
De là, un chemin en écorce broyée mène au cœur d’un bosquet, un arbre avec une grosse cicatrice à l’entrée, puis des structures en fers à béton dessinent de futurs haies/œuvres d’art.
A la sortie, une main en bronze semble tenir le tronc frêle d’un jeune tilleul. Là, nous avons vraiment hésité, est-ce bien ce qui est en photo sur le guide de visite? Il ne lui ressemble vraiment pas…
… même en tournant autour… Une charmante employée à vélo nous a rassuré, oui, c’est bien ça, la photo du guide est un photomontage de l’évolution probable dans quelques années, lorsque le tronc aura grandi en absorbant plus ou moins la main…
Le plancher de
Voici une nouvelle vue de Le Toi(t) à terre de
Plusieurs des lucioles solaires de Erik Samakh pendaient dans les arbres, je ne les verrai toujours pas à Chaumont , puisqu’elles ne fonctionnent que la nuit et que les nocturnes ne sont que le vendredi en juillet et août… mais je les déjà vues ailleurs, à Melle et au centre d’art du lac de Vassivière…
En mars 2017, le square Valin de La Rochelle était en plein travaux…
Comme pour celui de Tours (
Il porte la signature du sculpteur Pierre Laurent, et une date presque illisible, « 191? ». Ce sculpteur a aussi réalisé
Sur la face principale (en haut à gauche), en majuscules, se trouve la dédicace, encadrée de branches de laurier, » Aux / soldats et marins / de la / Charente-Inférieure / morts pour la patrie ».
Sur la droite, un soldat mourant est allongé sur le sol. Son casque a glissé derrière lui.
Ah, on voit mieux sous cet angle… Il est en appui sur son avant-bras gauche et lève le bras droit.
On tourne un peu, pas de doute, couvre-chef (un bachie?) à pompon tenu par une jugulaire, c’est bien un marin.
Au dos du monument, à la base de l’obélisque, est posée une couronne funéraire avec une ancre et une palme.
Une dernière petite vue de dos…
Les années de festival des jardins se suivent et ne se ressemblent pas… Cette année, j’y suis allée vendredi dernier (15 juin 2012) avec
En 2011, j’étais allée visiter le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire (sur le thème Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité heureuse) le 10 juin 2011, en train comme d’habitude (jusqu’à Onzain), avec
En 2010, j’y étais allée avec 
Cette sculpture représente le sixième des douze travaux d’Hercule, celui où il doit abattre de ses flèches les oiseaux du lac Stymphale. On ne voit qu’Hercule / Herakles bandant son arc, en appui contre un rocher.
Antoine Bourdelle, qui a apposé sa marque et la signature « ANTOINE / BOURDELLE / SCULP / 1909 / PARIS ».
Le fondeur, Alexis Rudier, a également apposé sa marque (que je vous ai déjà montrée sur la statue du
Malgré les tags qui salissent l’œuvre, on peut admirer la position de l’archer…
Au-dessus de la signature se trouve un petit relief qui porte la scène complète de la lutte d’Hercule contre l’hydre de Lerne (le deuxième des douze travaux d’Hercule), identifiée par les inscriptions « HYDRE » et en grec « Y
Un autre petit relief est inséré dans la sculpture, un homme luttant contre un lion, donc Hercule luttant contre le lion de Némée (le premier des travaux d’Hercule). Ces deux reliefs ont été ajoutés par Antoine Bourdelle seulement sur la version de 1923 de Herakles archer, même si la date apposée avec la marque du sculpteur est 1909…
Le monument est complété par une stèle à l’effigie d’Alfred Mayssonnié, positionnée sur l’un des petits côtés du « temple ».
Voici un détail de ce portrait de Mayssonié…
Le bronze a également été réalisé par Antoine Bourdelle, qui a apposé sa marque et la signature « ANTOINE / BOURDELLE / A / MAYSSONIE / 1925 ».
De l’autre côté par rapport à la stèle à Mayssonnié se trouve une autre stèle, dédiée « a[u] [d]octeur / Paul Voivenel / inspirateur / de ce / monument », (1881-1975), psychiatre, amateur de rugby, qui avait négocié avec Antoine Bourdelle la réalisation de ce monument.
Elle porte la signature « Andrau », probablement le sculpteur toulousain
C’était fin mars 2012… j’avais inauguré mon tube de crème solaire qui n’a quasiment pas resservi depuis (sauf pour ma
Ce monument se trouve aujourd’hui devant l’hôtel de ville de Loudun, probablement non loin de son emplacement d’origine, puisque sur des cartes postales anciennes, on le voit tantôt avec en fond l’hôtel de ville…
… tantôt avec la caisse d’épargne qui lui fait face (à droite sur cette vue, à gauche, on aperçoit l’angle de l’hôtel de ville).
Il est signé et daté « ALFD CHARRON SCULP 1893 », pour
Sur le piédestal, à l’avant (photographie de gauche), le sujet est identifié par cette dédicace écrite en majuscules : «
Sur le piédestal, à gauche
Sur les autres livres, on peut lire sur la couverture du premier « textes et nouvelles » et sur la tranche du troisième « …ais charitables ».
Sur le piédestal a été apposé un médaillon dédié à « Eug[ène] Hatin historien de la presse et de Renaudot ». Eugène [Louis] Hatin (Auxerre, 1809 – Paris, septembre 1893) est notamment l’auteur de Théophraste Renaudot et ses « innocentes inventions », Oudin imprimeur, Poitiers, 1883 (à
Il a été réalisé également par Alfred [Joseph] Charron, ainsi qu’en témoignent les initiales et la date » 1893 A. CH. ».
L’association des amis de Théophraste Renaudot gère dans sa maison natale (signalé par une plaque commémorative) le
Dans la cour (la photographie) et dans le musée se trouvent d’autres représentations (sculpture, gravure, reconstitution en cire) de Théophraste Renaudot.
Le monument aux morts de la guerre 1914-1918, inauguré en 1926 à Philippeville, aujourd’hui Skikda en Algérie, transféré en 1969
Il a été déplacé donc dans le cimetière de Salonique à Toulouse : il faut remonter la côte après le cimetière de Terre-Cabade, traverser le petit chemin, entrer dans le cimetière de Salonique et longer le mur de l’autre côté du chemin, vous ne pouvez pas le rater.Il fait face, au bout de l’allée, au monument des Toulousains morts pour la France, dont je vous reparlerai.
Le bronze de grandes dimensions (plus de 8m de long sur 3 de large) est signé et daté « C. Alaphilippe / 1922 », soit quatre ans avant la date de l’inauguration du monument. Je vous ai déjà parlé du sculpteur
Le centre du monument est dominé par une grande Victoire ailée, les seins dénudés, le bas du corps drapé dans un grand tissu, bras largement ouverts, vers laquelle semblent se hisser deux groupes de soldats disposés de part et d’autre.
Sur la partie gauche du monument, un groupe de soldats (souvent torse nu) et de chevaux tractent du matériel.
A gauche (photo du haut), des chevaux peinent à tirer une lourde pièce d’artillerie. A droite (photo du bas), des soldats des « troupes indigènes » (celles si mal récompensées par la France, qui ont donné leurs vies mais jamais reçu les mêmes compensations que les soldats de métropole) se tiennent près d’un autre groupe de chevaux.
Tous les détails sont très soignés, ici la partie droite du monument. En bas, on peut voir ce soldat avec un brassard de la croix rouge qui caresse son chien…


Un article qui entre dans le cadre du
En face de l’ancien
Une stèle, inaugurée en 1970 au bout de la rue Ernest Pérochon, lui rend hommage. Né en 1885 à Courlay, dans les Deux-Sèvres, il devient instituteur et écrit des romans, mais aussi des livres pour enfants (certains sont présentés dans la partie conservatoire de l’éducation du musée Bernard-d’Agesci. En 1921, suite à son prix Goncourt pour Nêne (1920), il démissionne et déménage à Niort. Il est mort d’une crise cardiaque en 1942 (voir sa biographie sur le site de la
Le monument est composé d’une stèle en granite avec un texte gravé (peu lisible) et d’un médaillon en bronze avec le profil droit d’Ernest Pérochon.
Le médaillon porte la signature et la date « A. Bouquillon / 1970 » pour