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Chaumont-sur-Loire 2012 (2), Penone et autres dans le parc

Chaumont-sur-Loire 2012, Penone, l'arbre aux cailloux

Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins (sur le thème Jardins des délices, jardins des délires, voir le site du domaine de Chaumont-sur-Loire) le 15 juin 2012 avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise. Comme d’habitude, nous y sommes allées en train, arrêt en gare d’Onzain puis traversée de la Loire à pied (par le pont!)… Pas de grand soleil, mais pas de pluie non plus…

Je n’ai pas encore eu le temps de mettre ne forme mes photographies des jardins, alors, je commence par le parc et un nouvel artiste invité cette année, Giuseppe Penone, à voir jusqu’au 7 novembre 2012 (pour découvrir d’autres œuvres de cet artiste, voir le dossier du Centre Pompidou pour la rétrospective de 2004). Ces œuvres seront encore là l’année prochaine… Impossible de rater le grand arbre mort avec des cailloux dans les branches…

Chaumont-sur-Loire 2012, Penone, 2, dans le bosquet De là, un chemin en écorce broyée mène au cœur d’un bosquet, un arbre avec une grosse cicatrice à l’entrée, puis des structures en fers à béton dessinent de futurs haies/œuvres d’art.

Chaumont-sur-Loire 2012, Penone, 3, la main en bronze A la sortie, une main en bronze semble tenir le tronc frêle d’un jeune tilleul. Là, nous avons vraiment hésité, est-ce bien ce qui est en photo sur le guide de visite? Il ne lui ressemble vraiment pas…

Chaumont-sur-Loire 2012, Penone, 4, la main, autre vue … même en tournant autour… Une charmante employée à vélo nous a rassuré, oui, c’est bien ça, la photo du guide est un photomontage de l’évolution probable dans quelques années, lorsque le tronc aura grandi en absorbant plus ou moins la main…

Je vous montrerai d’autres nouveautés dans les prochaines semaines, en attendant, revenons sur quelques œuvres plus anciennes…

Chaumont-sur-Loire 2012, passerelle sur la Loire Le plancher de Tadashi Kawamata, qui domine la Loire, s’est patiné au fil des mois, vous pouvez le revoir version plus jaune en 2011, avec les œuvres de Tadashi Kawamata qui sont aussi toujours en place (cabanes, grand plancher). [PS: vous pouvez aussi découvrir derrière un rideau d’eau son observatoire de Lavau-sur-Loire vu à la fin de ma croisière de Nantes à Saint-Nazaire].

Chaumont-sur-Loire 2012, toit à terre Voici une nouvelle vue de Le Toi(t) à terre de Rainer Gross à revoir en 2011 et en 2010, je n’ai pas repris de photographie du Toi(t) en perspective. Voir aussi Flux et exposition de Rainer Gross à Poitiers en 2014.

Chaumont-sur-Loire 2012, luciole de Samakh Plusieurs des lucioles solaires de Erik Samakh pendaient dans les arbres, je ne les verrai toujours pas à Chaumont , puisqu’elles ne fonctionnent que la nuit et que les nocturnes ne sont que le vendredi en juillet et août… mais je les déjà vues ailleurs, à Melle et au centre d’art du lac de Vassivière…

Je n’ai pas repris de photographies d’autres œuvres qui ont peu évolué, je vous invite à suivre les liens des années précédentes pour les revoir:

Dominique Perrault, dans le parc en 2011. Au passage, la vidéo de Victoria Klotz n’a toujours pas été réparée

L’abri, la grande œuvre de Dominique Bailly sous le château d’eau (que je vous ai présenté ici),

Anne et Patrick Poirier (voir de nouvelles photographies en 2011). Au passage, leur œil est toujours dans la glaciaire à la sortie du vallon des brumes, mais Colorès, de Michel Racine et Béatrice Saurel (qui avait évolué depuis 2009), et les fers ne sont plus visibles, la partie du chemin est marquée comme accès privé, on ne peut plus les apercevoir que de loin..

– l’arbre aux échelles de François Méchain est toujours là, à revoir en 2009, 2010 et 2011

– le jardin de Méditation de Erik Borja et Simon Crouzet (en 2010), car la précédente image n’était pas terrible…

Pour retrouver les articles de 2012 / Jardins des délices, jardins des délires

  • La Loire haute en 2012 comparée aux années précédentes
  • le jardin n° 1, Coulisses d’un festin, conçu par Etienne Rivière, Aline Gayou, Mathilde Coineau, Marion Delage, Pauline Bertin et Laura Yoro
  • le jardin n° 2, Le jardin bleu d’Absolem, conçu par Jérôme et Christian Houadec
  • le jardin n° 3, Lèche-vitrine, conçu par Benjamin Jardel et Nicolas Epaillard et Yohimbé
  • le jardin n° 4, Le potager, conçu par le bureau d’études de Gally
  • le jardin n° 4bis, Liberté, Egalité, Fraternité, conçu par Sim Flemons et John Warland
  • le jardin n° 5, Un jardin psyché-délice, conçu par Christophe Baerwanger, Léa Dufour, Richard Mariotte, Sara Moreau et Charles Clément
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise
  • le jardin n° 7, Le jardin de la Belle au Bois Dormant, créé par Niels De Bruin et Nevena Krilic
  • le jardin n° 8, d’un mode à l’autre, conçu par Dominik Scheuch et Edina Massàny, de l’agence Yewo landscape.
  • le jardin n° 9, Locus genii : le génie est partout, conçu par GIGA-G (Genius Inspired Garden Admirers-Group)
  • le jardin n° 10, Toi et moi, une rencontre, conçu par Nicolas Degennes
  • le jardin n° 11, En pâtisserie, tout est permis, conçu par Simon Tremblais et Matthieu Gabillard et leurs professeurs
  • le jardin n° 12, Delirium tremens, conçu par Marine Vigier, Émilie Delerue, Marie-Laure Hanne, Jérôme Jolyet Frédéric Delcayrou
  • le jardin n° 13, Cordon bleu / Le Jardin d’Alain Passard et du jury
  • le jardin n° 14, Orange mécanique, conçu par Rudy Toulotte et Carola Iglesias Garcia De Sola, de l’AtelierDT
  • le jardin n° 15, Paradis terrestre / Mag mell, conçu par Rita Higgins et Peter Little
  • le jardin n° 16, Le jardin des renards rouges, conçu par Katya Crawford, Susan Frye et Veree Parker Simons
  • le jardin n° 17, émeraude , conçu par Dauphins architecture
  • le jardin n° 18, sens dessus dessous, conçu par Adrien Defosse, Damien Roidot et François Bosset
  • le jardin n° 19, Jardin des délires délicieux, conçu par Guillaume Vigan et Alexandre Granger
  • le jardin n° 19bis, En vert, créé par la superstructure, un collectif de créateurs
  • le jardin n° 20, Le délire des sens, conçu par l’école supérieure d’environnement de Nürtingen-Geislingen, en Allemagne
  • le jardin n° 21, Le calendrier des sept lunes, conçu par l’agence RCP
  • le jardin n° 22, Les chrysadélires, conçu par Laurent Fayolle et Noël Pinsard
  • le jardin n° 23, Fruit de l’imagination, conçu par l’institut national d’horticulture
  • le jardin n° 24, le jardin de la bière, conçu par Joost Emmerik
  • le jardin de sorgho, une création de Michel Blazy
  • Dans le parc : oeuvres de Giuseppe Penone (et de nouvelles photos des celles de Rainer Gross, Tadashi Kawamata et Erik Samakh), d’autres artistes (François Méchain, Bob Verschueren, Alex MacLean, Patrick Douherty)
  • Les Prés du Goualoup et les oeuvres de Pablo Reinoso

Chaumont (9) : Rainer Gross, Erik Samakh et Victoria Klotz

toi(t) en perspective, de Rainer Gross, vue lointaine Cette semaine, petit voyage à Chaumont, mais pas aux jardins, du côté des artistes dans le parc.

Depuis 2008, Rainer Gross présente deux sculptures en bois noirci dans le parc, « Toi(t) à terre », sous un cèdre (pas de photo) et « Toi(t) en perspective », ici, suspendue dans un arbre.

toi(t) en perspective, de Rainer Gross, vue rapprochée De plus près, vous voyez cette structure qui est amenée à disparaître avec le temps… Grâce à la médiatrice et à sa visite guidée, je suis entrée dans la structure pour voir le monde par cette sorte d’entonnoir. Mais mon APN n’a pas réussi à faire le point. Si vous allez voir le parc de Chaumont, n’hésitez pas à faire vous-même l’expérience. D’après le dossier de presse, Rainer Gross met en forme la précarité de l’homme face à son milieu naturel, le paradoxe de procéder à la fois de la nature et d’en être indépendant.

Vous pouvez en voir ici de nouvelles photographies prises en 2010 et en 2011 et Flux et exposition de Rainer Gross à Poitiers en 2014.

Les flûtes solaires d’Erik Samakh sont toujours en place dans des arbres, dans une disposition différente cette année. Il faut, pour les entendre, venir après la tombée de la nuit. J’étais partie avant, mais j’ai déjà entendu ces flûtes (et vu les lucioles) à de multiples reprises, je trouve que cela manque un peu d’originalité à la longue, même si chaque installation se veut une œuvre différente.

La chasse volante de Victoria Klotz Victoria Klotz a investi le cimetière des chiens de la princesse de Broglie. Elle a créé une sorte de chapelle funéraire à l’entrée du cimetière. Par la fenêtre, le visiteur peut voir une vidéo étrange, intitulée « La chasse volante », avec un chien de chasse sur un ciel étoilé (pris dans la nébuleuse d’Orion). Des sons sont aussi diffusés au niveau des tombes des chiens. Vous pouvez en voir ici de nouvelles photographies prises en 2011. Elle a aussi réalisé le cénotaphe de l’éléphant

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus à jour sur la page consacrée à Chaumont

Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire et oeuvres d’Erik Samakh

Festival des jardins 2008 Il y a quinze jours, j’étais en stage à Chaumont-sur-Loire sur un thème très sérieux, les fermes-modèles aux dix-huitième et dix-neuvième siècles. Nous avons beaucoup travaillé sur le sujet (fermes-modèles, modèles de fermes, fermes ornées, fermes industrielles, etc.), visité quelques-unes en région Centre, et juste eu le temps de visiter la ferme-modèle de De Brogglie à Chaumont et le festival des jardins. Mais nous n’avons pas eu le temps de visiter l’intérieur du château ni les expositions en cours.

Je profite de l’occasion pour vous présenter quand même ce beau domaine et le festival 2008, qui n’avait pas plu à Télérama (n° 3045, qui trouvait un manque d’imagination et une mauvaise présentation des œuvres d’art dans le château). Pour le festival, je trouve qu’ils sont trop sévères, surtout qu’il est difficile de se rendre compte en début de festival, il vient juste de commencer, tout devrait être bien mieux dans l’été, voire en septembre. Vous avez jusqu’au 19 octobre 2008 pour y aller, accès par la gare d’Onzain (grande ligne pas TGV Paris-Tours) pour ceux qui préfèrent abandonner leurs voitures. C’est à une dizaine de kilomètres d’Amboise, une vingtaine de Tours.

Le domaine : le domaine de Chaumont-sur-Loire, château transféré de l’État (gestion du centre des monuments nationaux) à la Région Centre depuis le 1er février 2007, est désormais géré avec le festival des jardins par un EPCC (établissement public de coopération culturelle) constitué par la Région Centre et la commune de Chaumont-sur-Loire. Il s’appelle désormais Centre d’arts (au pluriel) et de nature. Attention, le site internet du domaine n’est vraiment pas très convivial ni mis à jour. Pour trouver vraiment des informations précises, il faut aller voir les dossiers de presse.

Dans le dossier de presse du festival 2008, dont le thème est des jardins en partage, vous trouverez les paysagistes invités de l’année et la présentation des 26 jardins lauréats du concours 2008. Pour les artistes invités dans le parc (Jannis Kounellis, Erik Samakh, Victoria Klotz et Rainer Gross, voir mon article les œuvres de Rainer Gross, Erik Samakh et Victoria Klotz), ils sont à peine mentionnés en page 33 de ce document mais sans les dates des mises en place des œuvres. Et toujours rien sur les expositions, pas plus que sur le site général du château (que je n’ai pas vues)… Pour cela, il faut dénicher un autre dossier de presse qui aurait quand même pu être mis en lien à partir du premier, ou depuis la page d’accueil du domaine…

Côté restauration, j’ai été très déçue, il paraît que le tarif avait été négocié pour le stage… mais nous avons eu le même repas de pâtes médiocre les deux jours où nous avons sur place. Cela fait cher l’assiette biodégradable en fibres végétales compostables…

Côté hébergement, je suis très bien tombée, dans une très grande chambre d’hôte au pied du château, Le Patio, ensemble de deux chambres tenues par M. Rodrigo Gamboa pour un prix plus que raisonnable. Plus d’informations sur le site de l’office du tourisme de Chaumont-sur-Loire

Je voudrais aussi vous livrer quelques réflexions sur un des artistes invités, Erik Samakh. Les flûtes solaires et les lucioles suspendues dans le parc par Erik Samakh sont en cours d’installation et seront vraiment visibles à partir du 1er juillet si on en croit le dossier de presse. Si les premières présentations de ces œuvres étaient originales (elles accumulent de l’énergie pendant la journée et diffusent la nuit son ou lumière), cela devient vraiment un peu redondant et manque d’imagination, même si l’artiste investit à chaque fois un lieu différent. Au cours de ces dernières années, je les avaient déjà vues au Centre national – devenu depuis international – d’art et du paysage de Vassivière (leur site internet n’est pas non plus très bien conçu je trouve), en Limousin, où elles faisaient partie des manifestations liées à la replantation d’une parcelle ravagée par la tempête de 1999 sur l’île de Vassivière (Les Rêves de Tijuca, en 2002). L’année dernière, ces flûtes et ces lucioles étaient présentées à Romanes 2007, la biennale d’art contemporain 2007 de Melle, dans les Deux-Sèvres (en juillet, pas assez de soleil pour les faire fonctionner), biennale organisée autour du thème Eau, air, terre : La sagesse du jardinier. Ces flûtes et lucioles ont essaimé dans de nombreux autres lieux, que vous pouvez retrouver en partie ici.