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Quelques détails de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, sud Je voulais aujourd’hui vous parler de la frise des apôtres sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, mais il va falloir que j’aille refaire quelques photographies de détail pour illustrer cet article. Du coup, je vous montre aujourd’hui plein de petits détails sur la partie sud (droite) de la façade, au deuxième niveau, au-dessus de la tête de quatre apôtres, sur les arcs et les chapiteaux…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 1, arc 1 Je commence par la gauche. Vous remarquez tout de suite le décor de profusion de feuilles, de palmettes, de tiges…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 2, dragon Mais regardez de plus près… À gauche se cache une sorte de dragon, avec une queue de serpent (terminée par une petite tête), une patte à l’avant et une tête d’animal non identifiable. Mais vous le reconnaissez peut-être, je vous l’ai déjà présenté ici.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 3, tête d'homme Sur la clef du premier arc se trouve un homme barbu et moustachu, aux cheveux bien peignés (donc plutôt du côté du Bien)…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 4, arc 2 … contrairement à son voisin sur le deuxième arc, complètement échevelé, comme souvent les diables de l’époque romane, échevelé comme aussi pour les luxures, les sirènes, bref, du côté du Mal et de la Tentation.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 5, homme échevelé Le voici de plus près, vous le voyez mieux ainsi… avec sa grande moustache aussi.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 6, chapiteau 2 Mais j’ai sauté le chapiteau à la retombée des premier et deuxième arcs. Vous voyez de beau feuillage sur le haut tailloir (petit rappel, pour le vocabulaire des chapiteaux, c’est sur le petit schéma ici).

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 7, oiseaux à la coupe Sur la corbeille du chapiteau ont pris place une scène très fréquente dans l’art roman, dite les oiseaux à la coupe. Deux oiseaux y boivent dans une coupe ou calice.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 8, chapiteau 3 Passons de l’autre côté du deuxième arc.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 9, monstre engoulant Sur le chapiteau, nous voyons encore un autre monstre fréquent dans l’art roman, le monstre engoulant, une grosse tête qui semble avaler la colonne en-dessous de lui. Ici, il ne mange pas vraiment la colonne, mais vomit des rinceaux et des tiges. Vous remarquerez aussi qu’il porte une sorte de paire de corne, un peu comme un diable, mais qui se terminent en feuilles.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 10, serpent Juste au-dessus, sur l’écoinçon entre les deuxième et troisième arcs, un serpent avec une tête rigolote… Je vois que j’en suis déjà à 10 photos… je reporte la suite à la semaine prochaine! Vous comprenez pourquoi, presque chaque matin en allant au bureau, je fais une petite pause devant cette superbe façade…

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, Collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.

D’autres articles sur Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

L’hôtel de Beaucé à Poitiers

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, carte postale ancienne, façade vue de près Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 1, la façade Je ne vous ai pas beaucoup parlé de la période de la Renaissance sur Poitiers. Elle s’y développe vers 1525 avec la fin du chantier du château de Bonnivet (commune de Vendeuvre), château aujourd’hui détruit et auquel le musée de Poitiers avait consacré une exposition il y a quelque temps (à découvrir sur le dossier en ligne. Si vous passez à Poitiers, vous pourrez admirer le riche décor de l’hôtel Berthelot (1529). Pour la seconde Renaissance, les hôtels se multiplient avec l’hôtel Pélisson (1557) ou celui de Jean Beaucé (1554). C’est de ce dernier que je vais parler aujourd’hui… [l’article est illustré de cartes postales anciennes, de photographies avant restauration en septembre 2010, complétées par les photographies après restauration en janvier 2014].

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 3, les deux travées de gaucheBon, nous sommes rue Lebascle, juste derrière l’hôtel de ville, en plein secteur de cœur d’agglomération (d’où les barrières), mais ici, le ravalement n’a pas commencé (la photographie date de septembre 2010)… Il en aurait pourtant bien besoin!

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014[et maintenant, c’est fait! voici ce que ça donne après restauration!]

Jean Beaucé était un financier. Il prêta son hôtel particulier en 1558 pour le colloque fondateur des églises réformées de France, puis en 1561 pour le deuxième synode national des églises réformées.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les deux travées gauchesIl a accordé un soin tout particulier au décor des fenêtres. Pas de petits motifs sculptés sous chaque appui comme on peut en voir à la maison des Trois-Clous dans la Grand’Rue ou à l’hôtel Fumé (université de lettres, rue René-Descartes), exemples poitevins que je vous monterai un jour, mais oui, c’est promis, mais quand même un décor soigné, qui joue sur le vocabulaire de l’architecture, tour d’escalier hors-œuvre entre la deuxième et la troisième travée, pilastres cannelés, etc. (il faudra que je complète ma page sur le vocabulaire d’architecture…).

Vu l’état de ce bâtiment, je retournerai faire des photographies de détail après restauration (j’en ai aussi prises maintenant), les propriétaires de la place ont tous été sommés de procéder à un ravalement dans les deux à trois ans selon le cas. Il paraît, si j’en crois Centre presse du 20 novembre 2010, que le maître d’œuvre a été choisi…

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les trois lucarnes[… et voici le résultat, très réussi!]

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, détail de la lucarne gauche[Et la lucarne gauche, désormais lisible, mérite que l’on s’y penche de plus près, voir la belle lucarne révélée par la restauration]

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, carte postale ancienne, façade vue de loin Allez, je vous mets une autre carte postale ancienne, on y voit moins son état de délabrement! Et je vous épargne la façade néo-renaissance construite à l’arrière en 1912 rue Louis-Renard [après restauration, elle mériterait quand même un article]. L’hôtel fut occupé par la Feldgendarmerie durant la Seconde Guerre mondiale, mais c’est une autre histoire que je vous raconterai peut-être un jour.

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 4, la partie 19e siècle La tour d’escalier que l’on devine sur le côté à droite est une création du 19e siècle, lorsque l’hôtel particulier a été agrandi [oups, j’ai oublié de reprendre une photo après restauration].

Poitiers, carte postale, vue aérienne, hôtel de ville, hôtel de Beaucé, chapelle Saint-Louis Et pour vous repérer, voici une photographie aérienne publiée en carte postale dans les années 1960, recadrée sur l’hôtel de ville, l’hôtel de Beaucé, le collège Henri IV et la chapelle Saint-Louis.

Léon Bazile Perrault par Sudre, parc de Blossac à Poitiers

Poitiers, carte postale ancienne, le parc de Blossac, le pont et Perrault par Sudre

Je n’ai pas fini de vous présenter les statues du parc de Blossac à Poitiers (voir les liens en fin d’article). Je vous emmène aujourd’hui dans le jardin anglais… Après la carte postale ancienne où on aperçoit ce groupe sculpté au fond, sans doute assez peu de temps après son inauguration en 1910.

Poitiers, carte postale ancienne, le monument de Perrault par Léon Sudre Voici une autre carte postale ancienne où on le voit de plus près.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 1, vue générale La voici en septembre 2010.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 2, le buste et le piédestal Approchons-nous, au sommet, le buste de Léon Bazile Perrault, peintre né le 16 juin 1832 à Poitiers et décédé le 6 août 1908 à Royan. Il est inhumé au cimetière de Passy (près du Trocadéro à Paris). Il réalisait des oeuvres vraiment trop académiques à mon goût, beaucoup de portraits… Je n’apprécie guère que ses paysages. Vous pouvez voir quelques-unes de ses réalisations à Poitiers au musée Sainte-Croix, ou dans l’hôtel de ville (voir le plafond et le trumeau de la cheminée de la salle des mariages). D’autres sont visibles dans la base de données Joconde. La plupart de ses œuvres connues ont été réunies dans le livre de Christian Auclair, Léon-Bazile Perrault, peintre (1832-1908), de Poitiers à Paris, éditions Kerboisière, 2008 (ISBN 978-2-9532-8650-0). Remarquez sur le piédestal de la statue, la palette de peintre sculptée en bas-relief, qui rappelle la profession de Perrault.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 3 la signature de Sudre et la date 1910 Mais aujourd’hui, je ne vous parle pas tant de Perrault que du groupe sculpté du parc de Blossac. Il est l’œuvre de Raymond Sudre, dont je vous ai déjà parlé pour le monument au comte de Blossac, situé pas très loin. Le monument a été commandé par la ville de Poitiers peu après son décès et a été inauguré en octobre 1910.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 4, les enfants au pied du monument Au pied du haut socle ont pris place deux enfants qui jouent ensembles, un garçon et une fillette. D’après les informations que j’ai trouvées, le peintre n’avait qu’une fille.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 5, les enfants au pied du monument Je ne sais pas ce que Raymond Sudre a voulu montrer ici avec ces deux enfants qui semblent vivre une histoire d’amour d’enfance… Le jeune couple Perrault, peut-être?

Poitiers, rue carnot, plaque commémorative à Louis Bazile Perrault En 2008, pour le centenaire de sa mort, le comité de quartier Saint-Hilaire à Poitiers a fait apposer une plaque sur sa maison natale rue Carnot (juste devant les Trois-Piliers, qui sont aujourd’hui dans la cour d’un restaurant et dont il faudra que je vous parle un jour).

Vous pouvez découvrir ici une photographie de l’artiste prise par la photographe poitevine Hélène Plessis…

Les autres articles sur le parc de Blosssac

Une série d’ATC de remerciement…

ATC Merci / Notre-Dame-la-Grande de Poitiers, avant découpe J’ai beaucoup de personnes à remercier ces temps-ci. Aussi, quand j’ai vu cette photographie de la façade de Notre-Dame-la-Grande dans un magazine publicitaire de Poitiers, j’ai décidé de la détourner…

ATC Merci / Notre-Dame-la-Grande de Poitiers, après découpe Un peu de découpe, de tamponnage, de collage (avec de la colle à reliure), puis une petite séance sous presse, car elles ont décidé de rebiquer malgré tout… et voici 5 ATC (la dernière case n’était pas récupérable à cause du texte), 4 sont parties ou sur le point de partir, j’en ai gardé une pour moi…

David sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Poitiers, la façade de Notre-Dame-la-grande, position de David Je vous ai déjà montré plusieurs fois la façade de Notre-Dame-la-Grande (voir ci-dessous), mais nous n’en avons pas encore fait le tour… Cette fois, nous allons voir le personnage situé à droite de l’arbre de Jessé.

Poitiers, la façade de Notre-Dame-la-grande, David jouant de la harpe-psaltérion Cette fois, la sculpture est mal conservée, et le restaurateur a fait le choix de mettre un bloc non sculpté à la place de la tête détruite. De qui s’agit-il ? Probablement de David, qui est le plus souvent représenté ainsi, assis sur un trône (ici, le siège bas ne semble pas avoir de dossier), richement vêtu (ici un vêtement qui semble en brocard ou richement brodé) et jouant de la harpe ou psaltérion. David est, dans l’Ancien testament, le fils de Jessé, roi de Juda et d’Israël. On le trouve dans les deux livres de Samuel et dans le premier livre des Rois. Il est connu pour avoir vaincu le géant Goliath à l’aide de sa fronde, mais surtout, il est l’auteur présumé des Psaumes, d’où sa représentation sous les traits d’un musicien, et plus particulièrement un joueur de psaltérion, sorte de harpe qui, à l’époque romane, accompagnait les champs des Psaumes.

Les autres articles sur Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

Les tigres chimères d’Auguste Cain à Poitiers

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 1, un tigre chimère

En vous montrant les allégories (la science et l’agriculture de Louis Barrias) de la façade de l’hôtel de ville de Poitiers, je vous avais promis de vous photographier plus en détail le campanile récemment restauré, avec ses tigres-chimères en plomb, œuvre de Auguste Cain, un sculpteur spécialisé dans les représentations animalières. Je pense qu’ils peuvent entrer dans la catégorie autres monstres de la communauté des gargouilles, cariatides et autres monstres créée par d’Amaryllis.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 2, le campanile Impossible de trouver s’il est aussi l’auteur des angelots ou putti, mais je ne pense pas… Je n’ai cependant pas trouvé la réponse dans l’exposition Un Louvre pour Poitiers, qui se tient actuellement au musée Sainte-Croix à Poitiers, mais je vais retourner voir l’exposition (elle se tient jusqu’au 16 janvier 2011), je ne l’ai vue que le jour de l’inauguration (avec un beau concert de 40 minutes au piano), et je n’ai pas encore acheté ni lu le catalogue… Si je trouve l’information, je complèterai l’article, bien sûr.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 3, le campanile La belle exposition du musée montre entre autres les différents plans qui ont été établis lors de cette longue construction (1867-1875) et un ensemble très intéressant autour des œuvres de Pierre Puvis de Chavannes pour l’escalier.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 4, un angelot Si vous voulez revoir l’ancien musée dans l’hôtel de ville, suivez le lien… car l’hôtel de ville était à l’origine conçu comme un hôtel de ville et musée, ce qu’il est resté jusqu’à son déménagement au musée Sainte-Croix.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 5, un tigre chimère De même que pour revoir la façade complète de l’hôtel de ville avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 6, un tigre chimère Encore une photographie, désolée, c’est un peu déformé, j’ai pris les vues depuis le bas…

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 7, un tigre chimère … Une autre…

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 8, un tigre chimère … et la dernière.

Poitiers, la place d'armes le 6 novembre 2010 Je termine par une vue prise hier de la place d’armes, devant l’hôtel de ville, la mise en place du dallage avance… Des sépultures médiévales ont été trouvées et sont en cours de fouille dans des conditions un peu limité : le chantier n’a pas une vraie opération d’archéologie préventive, c’est-à-dire avant les travaux, mais un suivi du chantier au jour le jour, ce qui n’est pas tout à fait pareil… et la fouille de sépultures médiévales n’a vraiment un sens que si l’on fouille tout le cimetière, pour répondre aux questions sur le recrutement – l’origine des défunts – du cimetière, l’étude des pathologies, etc. Vous pouvez revoir l’historique de ces travaux au fil des articles : Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, avant et après le grand bouleversement du 30 août 2010, puis cinq jours après, le chantier en septembre et jusqu’au 10 octobre.

La tuerie du cochon à la cathédrale de Poitiers

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochon Cela fait longtemps que je ne vous ai pas emmenés à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (retrouvez en fin d’article la liste des articles que j’ai publié sur le sujet). Nous y retournons donc aujourd’hui, avec un détail des stalles du 13e siècle…

Poitiers, les stalles sud de la cathédrale, écoinçon 8, la tuerie du cochon, carte postale ancienne Je suis désolée pour la photo, mais les stalles sud sont toujours à contrejour et trop cirées pour des photographies au flash… et je ne peux quand même pas, à titre privé, installé un éclairage indirect… Du coup, je vous mets quand même une carte postale ancienne, où l’écoinçon est peut-être plus clair… Ce charcutier se trouve sur le huitième écoinçon si l’on compte depuis la gauche en se mettant face aux stalles sud (celles à droite quand on rentre dans la cathédrale… à gauche quand on rentre par l’entrée prévue pour la visite des stalles, dos au chœur). Vous avez donc le cochon tout recroquevillé sur la gauche, en train d’être abattu à la hache par un homme. Dans le coin en haut à droite de l’écoinçon se trouve déjà une autre tête de porc. Est-il utile de rappeler l’importance des cochonnailles dans l’alimentation, bien salé, le porc se conserve longtemps en boudins, saucisses et autres terrines. Ici, il s’agit sans doute plutôt à un renvoi à une confrérie, une association de charcutiers, si l’on veut…

Et comme Michel Vallière l’a précisé en commentaire,  » n’oubliez pas l’assimilation des Juifs au cochon ! Et l’Église n’a eu de cesse de prier pour leur conversion avec de bons coups sur la tête : leur sacrifice. Un ouvrage traite très bien de cela: Claudine Fabre-Vassas: La Bête singulière : Les juifs, les chrétiens et le cochon, Paris, éditions Gallimard-NRF, 1994 (Collection Bibliothèque des sciences humaines) »… Une interprétation à creuser…

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde)

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • écoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • écoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • écoinçon 10 : un architecte
  • écoinçon 12 : l’avarice
  • écoinçon 14 : l’orgueil
  • écoinçon 16 : un homme âgé et barbu
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Le chevet

La façade occidentale

Les modillons de la nef

D’autres éléments dans la nef

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Les peintures de la chambre de commerce de Poitiers

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 1, la signature de Lejeune Vous vous souvenez de l’ancienne chambre de commerce rue du Marché, avec des sculptures de Raymond Emile Couvègnes (1935) ? Je n’avais pas osé photographier la rotonde d’entrée, qui n’est pas visible de la voie publique, mais comme la porte est toujours grande ouverte, j’ai finalement décidé de vous en faire profiter… Elles sont signées de Henri-Pierre Lejeune (H. Lejeune dans l’angle inférieur gauche du panneau face à l’entrée), un peintre que je n’ai pas retrouvé ailleurs, sauf comme enseignant de l’école des beaux arts de Poitiers… Peut-être que l’un des lecteurs de ce blog pourra m’en dire plus… [PS : voir d’autres œuvres en fin d’article et en commentaires].

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 2, le panneau gauche L’ensemble est composé de trois panneaux peints dans un style art déco à tendance communiste (euh, peut-être pas dans les tendances d’une chambre de commerce, mais éloge du progrès…) et coloniale au mauvais sens du terme (enfin, ça, c’est mon avis personnel). Plaçons nous face à l’entrée… Sur le panneau gauche, l’apologie des transports (importants pour le commerce), un train et un autocar attendant derrière le passage à niveau, des pylônes pour la fée électricité, et deux personnages qui regardent le tout derrière la haie.

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 3, le panneau central Le panneau central, c’est là que ça coince un peu pour moi… Sur la gauche, une usine avec ses sheeds (toits à pente douce d’un côté et plus forte de l’autre, qui permet un meilleur éclairage des ateliers) et une grosse grue. Au centre, une femme (allégorie, à cause de son vêtement à l’Antique, de son sein dénudé, de sa position bras à l’horizontale) semble protéger de ses mains un ouvrier blanc qui donne la main à un bûcheron noir, placé près de grumes et d’une forêt tropicale luxuriante.

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 4, le panneau droit Sur le panneau droit, le transport maritime. Un gros cargo et son annexe cohabitent avec de petits bateaux à voile.

PS: le numérisation de la presse locale de la Vienne m’a permis de rassembler quelques informations complémentaires…

– en juin 1933 : exposition de 8 peintures à l’huile (paysages de la Vienne et de Poitiers) au magasin Ségeron-Fayoux. Voir l’article paru le mercredi 14 juin 1933 (60e année illisible, n° 163) dans L’avenir de la Vienne (vue numérisée n° 33).

Le lion amoureux de Maindron (2)

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 1, vu de face En faisant les liens pour ma page sur les artistes, je me suis aperçue que je vous avais montré trop succinctement ce lion amoureux réalisé par Maindron Étienne Hippolyte (1801-1884) toujours dans le parc de Blossac à Poitiers.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 2, le dos du lion Faisons le tour… Voici la femme et le lion presque de dos.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 3, le dos de la femme Maintenant, le dos de la femme…

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 4, le socle, la signature, les pieds Le titre de l’œuvre, et surtout les pieds de madame, la queue et les pattes du lion…

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 5 : les forces Remontons un peu le regard… Curieux, la dame tient une sorte de forces dans la main droite et semble couper les ongles du lion… Edit de 16h : Zazimuth a sans doute trouvé la solution, la fable de La Fontaine du lion amoureux (livre IV, fable 1), que vous pouvez par exemple lire sur ce site consacré aux fables de La Fontaine.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 6, la signture de Maindron et 1883 Sur le socle sont portées la signature (Hte Maindron) et la date (1883). Le plâtre de cette œuvre avait été présenté au salon des artistes de 1869. Pour Poitiers, il s’agit d’une réalisation en marbre (presque 2 m de haut) déposée ici par l’État en 1890 (il figure dans le catalogue du Fonds national d’art contemporain). Vous pouvez retrouver beaucoup d’œuvres de Maindron au musée d’Angers.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron nettoyé dans le parc de Blossac PS: depuis cet article, il a été nettoyé! Voici la nouvelle photographie.

Vous pouvez aussi revoir les autres articles que j’ai consacrés à ce parc, les œuvres de Durenne – fontaine aux amours et aux nymphes, un Amour sur un griffon, un Amour sur un dauphin, le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage -, le monument au comte de Blossac, par Raymond Sudre, le boulevard sous Blossac, la grille et le feu d’artifice du 14 juillet 2009, Bienvenue à la ferme 2010 à Blossac.

Poitiers, coeur d’agglo, l’avancée du chantier en septembre…

Poitiers, coeur d'agglo, 15 septembre 2010, 1, place d'armes Cela fait un petit moment que je ne vous ai pas montré l’avancée du chantier de cœur d’agglomération à Poitiers, mais j’ai fait régulièrement des photographies… Je vous emmène donc pour une petite visite au fil des jours, en commençant par le 15 septembre 2010. La place d’Armes (euh, il faut que je lui donne son vrai nom, place du Général-Leclerc, même si personne ne l’appelle ainsi..), le remblaiement est presque achevé.

Poitiers, coeur d'agglo, 15 septembre 2010, 2, place d'armes et façades en ravallement Les bistrots qui n’ont plus de terrasse en profitent pour faire leur ravalement de façade, obligatoire avant deux ans… mais apparemment toujours pas pour le Printemps !

Poitiers, coeur d'agglo, 17 septembre 2010, 1, rue Saint-Hilaire Rue Saint-Hilaire, nous sommes maintenant le 17 septembre à 19h, les voitures ont décidé que les trottoirs étaient très accueillants là où les places de stationnement ont été supprimées. Depuis, des boules noires empêchent le stationnement, mais gênent beaucoup les personnes âgées qui, avec leur champ visuel plus restreint, se heurtent dedans… Rien n’est parfait, pourquoi ne pas tout simplement élargir le trottoir, ainsi, les familles avec enfants en poussettes, nombreuses à cause de l’école voisine, pourraient enfin marcher en toute sécurité et pas sur la rue…

Poitiers, coeur d'agglo, 30 septembre 2010, 1, place d'armes Un petit saut dans le temps, deux semaines plus tard, le 30 septembre. Des soubassements en ciment sont réalisés place d’Armes…

Poitiers, coeur d'agglo, 30 septembre 2010, 2, place d'armes …et les dalles, enfin, peut-on parler de dalles, elles sont très étroites, en calcaire de Bourgogne, commencent à être posées.

Poitiers, coeur d'agglo, 30 septembre 2010, 3, rue Victor-Hugo Dans la rue Victor-Hugo, ce sont des travaux sur les réseaux (il y eut une grosse fuite de gaz, mais sans explosion).

Poitiers, coeur d'agglo, 30 septembre 2010, 1, place d'armes, 3, place Aristide Briand Place Aristide-Briand (encore un lieu que personne n’appelle comme ça, la place devant la préfecture), la fontaine a été détruite.

Poitiers, coeur d'agglo, 6 octobre 2010, 1, devant l'office de tourisme Cette semaine, mercredi 6 octobre, sur ces nouveaux bancs installés à côté de la bande de circulation, j’ai vu une vielle dame tomber. Blanc sur blanc, avec la réverbération, elle ne les avait pas vus… Quant à la bande de roulement, il y a encore parfois des voitures stationnées dessus (comme sur la dernière photographie de cet article, et y compris une voiture de police guettant les voitures qui prennent la rue de l’université désormais réservée aux bus et aux riverains), mais elle est pas mal pour éviter les pavés aux poussettes, aux hauts talons, aux fauteuils roulants. En revanche, étrange, les travaux sont désormais achevés sur ce secteur (et sur le côté sud de Notre-Dame-la-Grande, avec une entrée de même type dans la nef de l’église), et il n’y a pas de ligne podosensible pour les aveugles et malvoyants. un oubli??? Il faudra quand même revoir ces bancs, pas beaux et visiblement dangereux (au sud de Notre-Dame aussi).

Poitiers, coeur d'agglo, 6 octobre 2010, 2, place Aristide Briand Place Aristide-Briand, les arbres ont presque tous disparu, seuls quelques jeunes individus ont été épargnés. Sans doute des arbres pas plus malades que ceux de la place d’armes… La communication de la ville sur le sujet est nulle, pourquoi ne pas dire qu’ils veulent de nouveaux arbres (et si possible pas des espèces invasives, voir le même article)? Au lieu de cela, un article maladroit dans le Poitiers magazine (gratuit produit par la municipalité) pour dire qu’il y a beaucoup d’arbres à Poitiers et que les arbres d’alignement ont une faible durée de vie…

Poitiers, coeur d'agglo, 6 octobre 2010, 3, rue Victor-Hugo Dans la rue Victor-Hugo, difficile pour les piétons de se faufiler entre les trous et les lycéens qui envahissent les trottoirs pendant la pause méridienne, sans compter les voitures sur un tronçon en principe fermé à la circulation… Il me semble qu’il y a bien beaucoup de riverains, ces derniers temps…

Poitiers, coeur d'agglo, 6 octobre 2010, 4, place d'armes Sur la place d’armes, la pause des dalles se poursuit…

Maintenant, je voudrais aussi rebondir sur d’autres articles parus dans la presse ces derniers jours. Le maire semble se plaindre du coût des horodateurs, 9000 euros pièce, ceux des stationnements enlevés récupérés, tant mieux, mes impôts ne cessent pas d’augmenter, 1000 euros de taxe foncière et 1200 euros de taxe d’habitation -il faut enlever la redevance TV, mais quand même- pour 95 m² pas en plein centre, contre 800 euros il y a deux ans. Mais il ne va quand même pas nous faire pleurer le prix des horodateurs neufs. Chaque horodateur dessert environ 8 voitures, parfois plus (10 pour l’un de ceux installés récemment dans la ruelle derrière le bureau). S’ils sont utilisés 8h par jour à 1,3 ou 1 euro de l’heure, ils sont amortis en trois à six mois selon les quartiers. Je
sais bien qu’il y a du stationnement résidentiel beaucoup moins « rentable » pour la commune (16 euros par mois, contre 92 euros pour les professionnels), mais quand même… Sur cette affaire, je suis contente de ne pas avoir de voiture, et quand j’utilise Otolis, le service d’autopartage, c’est pour aller en dehors du centre-ville, je ne suis donc pas taxée sur mon stationnement…

Je ne comprends pas non plus la communication municipale sur le « déficit colossal des parkings ». Le maire a parlé de 400.000 euros, mais il faut relativiser. Si l’on enlève les parkings Effia et Cordeliers, pas gérés par la ville, et l’arrêt minute du parking Toumaï à la gare, où peu de personnes payent, il reste un peu plus de 3000 places. Il suffit que chaque place soit utilisée une bonne centaine d’heures de plus sur l’année (en fait, 20 minutes par jour à 1 euro de l’heure) pour combler ce déficit… Rien que le transfert des abonnements de surface des résidents vers un abonnement en parking (quasi obligatoire vers Blossac par exemple, où la plupart des places ont été supprimées) doit combler une bonne partie de ce déficit… à condition que ces habitants ne choisissent pas de fuir le centre-ville, ce qui n’est pas gagné avec un supplément de stationnement de 30 euros par mois entre le parking en surface et celui en parking (tarif pour les riverains… pas pour les autres).

Retrouvez le feuilleton de cœur d’agglomération : Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, avant et après le grand bouleversement du 30 août 2010, puis cinq jours plus tard

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