Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

Jans va mourir de Anna Seghers

Couverture de Jans va mourir de Anna Seghers

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres…

Le livre : Jans va mourir de Anna Seghers, traduit de l’allemand par Hélène Roussel, éditions Autrement, écrit en 1925 mais retrouvé tardivement, en 1999, par son fils, publié en français en 2001, 71 pages (y compris l’introduction de son fils Pierre Radvanyi et la postface de la traductrice), ISBN 9782746700857.

L’histoire : dans un lieu indéterminé, à une époque non précisée, sans doute dans les années 1920. Un couple dans une seule pièce, Martin Jansen, ouvrier, Marie, femme au foyer, enceinte. Et leur fils, Jans, sept ans, l’espoir d’une vie meilleure… Mais un jour, la maladie entre dans la maison, Jans est faible, plein de fièvre, crache du sang… Le père, d’absent, plus ou moins mis à l’écart par la mère, devient tendre… Puis Jans réussit à se lever, à passer la journée dans un fauteuil, sa sœur naît, survivra-t-il?

Mon avis : un texte parfois plein de poésie, comme quand Jans regarde tomber les flocons par la fenêtre et se perd dans ses rêves… La traduction du titre allemand me laisse perplexe… Jans VA mourir, dans la version française, mais Jans MUSS sterben en allemand, doit mourir, comme un fait inéluctable. Un fait dont on aimerait qu’il ne se passe pas, Jans le petit malade est attachant…

A l’ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque

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Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus prèsPour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres… Celui-ci, je l’ai lu au collège, en cinquième, je dirais, avec d’autres livres sur la guerre 1914-1918, vue des deux camps.

Le livre : A l’ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque, traduit de l’allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac, première édition en allemand en 1928, je l’ai relu en livre de poche n° 197, réédition de 1996.

L’histoire : à l’ouest du front allemand, de 1914 à 1918. Après dix semaines d’entraînement, Paul Bäumer, 19 ans, est envoyé sur le front… Il expose à la première personne l’enrôlement, accompagné de leur professeur, Kantorek, l’instruction brutale par le caporal Himmelstoss, et surtout, au fil des jours, la vie quotidienne au front, les morts, les blessures, mais aussi la camaraderie, la permission, l’hôpital…

Mon avis : un roman qui a fait date dans le mouvement pacifiste, et qui a valu à son auteur de devoir fuir l’Allemagne nazie. Je n’ai pas eu le temps de rechercher la copie du devoir que j’avais rendu au collège (elle doit être bien rangée), mais j’ai relu ce livre d’une seule traite, et je pense que tout le monde devrait le garder en tête… Un grand et terrible roman, qui n’a pas empêché les guerres suivantes… A lire absolument si ce n’est pas déjà fait!

Tito est mort de Marica Bodrožić

Couverture de Tito est mort de Marica Bodrožić

pioche-en-bib.jpgLe château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus prèsPour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres…

Le livre : Tito est mort de Marica Bodrožić, traduit de l’allemand par Colette Kowalski, éditions de l’Olivier, 2004, 184 pages, ISBN 9782879293943.

L’histoire : vingt-quatre nouvelles qui se passent à une époque indéterminée en Europe centrale, généralement dans de petits villages dalmates (aujourd’hui en Croatie). Au fil des pages, on découvre la pauvreté, la précarité mais aussi les drames de l’émigration, comme ce père parti travaillé en Allemagne, qui envoie de l’argent à sa femme qui finalement le trompe (tout en profitant de son argent). Mais aussi des notes plus gaies, la nature et notamment les papillons omniprésents ou un champ de lis, mais aussi les serpents, la famille et la figure du grand-père, etc.

Mon avis : un recueil de nouvelles parfois sombres, mais toujours pleines de poésie, un grand contraste entre une nature accueillante (sauf les serpents…) et des hommes et des femmes parfois à l’esprit fermé, rétrograde… Une découverte que je ne regrette pas!

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de la Croatie, car même si Marica Bodrožić a rejoint ses parents en Allemagne à l’âge de dix ans, elle est née en Dalmatie et y place ses nouvelles.

Les Coucous de Velika Hoča, de Peter Handke

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Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres…

Le livre : Les Coucous de Velika Hoča de Peter Handke, traduit de l’allemand par Marie-Claude Van Landeghem, éditions de La Différence, 2011, 77 pages, ISBN 978-2-7291-1917-1.

L’histoire : semaine de Pâques 2008 (à partir du 6 mai), dans l’enclave serbe de Velika Hoča, au sud du Kosovo, à la veille d’élections. Entre Albanais et serbes, quelle est la situation réelle, au-delà des comptes-rendus de la presse ou de la KFOR, la force d’interposition de l’ONU? Peter Handke décide d’aller voir sur place par lui-même et de témoigner… des éléments négatifs (refus du bilinguisme, spoliations, destructions de bâtiments) comme des éléments positifs (les vignes, les champs de blé, le rêve d’un retour à la paix?).

Mon avis : un témoignage très instructif… On ne parle plus aujourd’hui de la guerre des Balkans, pourtant géographiquement si proches. Tout le monde semble penser que la question est réglée, une partie des pays issus de l’explosion de la région (Serbie, Croatie, Macédoine et Monténégro) sont en cours de processus pour entrer dans l’Union Européenne , et pourtant, tout est loin d’être pacifié… et que dire de la « purification ethnique », une façon de résoudre les tensions est-il aussi de déplacer les gens qui vivent dans des enclaves? Rappelons néanmoins que l’autrichien Peter Handke a soulevé la polémique, il y a des années, en se rendant à l’enterrement de Slobodan Milosevic (surtout par le discours qu’il y a tenu)… Il s’est expliqué sur sa prise de position, mais c’est quand même dans une enclave serbe qu’il a décidé d’aller… et non pas dans deux enclaves, par exemple, pour voir comment cela se passe ici et là.

Nouveau défi… printemps arabe dans la blogosphère

Bienvenue en arabe D’avril à juin 2012, Schlabaya (attention, nouveau blog) organise un nouveau défi sur le printemps arabe, on peut écrire tout ce qu’on veut sur le sujet, et bien sûr en priorité « écrire des billets de lecture sur des auteurs de langue arabe ou sur des livres ayant trait au monde arabe »…

J’ouvre mon blog pour accueillir tous les articles sur le sujet à mes amis algériens notamment…

Voici déjà un récapitulatif des articles qui peuvent entrer dans le thème, et j’ajouterai mes nouveaux articles au fur et à mesure en gras… [et j’ai continué à compléter par les nouvelles lectures après la fin du défi]. Vous pouvez aussi suivre les mots-clefs par pays: Algérie, Egypte, Liban, Maroc, Palestine, Somalie, Soudan, Tunisie, Yemen

Couverture du journal de l'Allemande, de Sansal Lecture

Algérie (y compris sur l’émigration)

Egypte

Liban

Maroc

Palestine

Sahara (au sens large)

Somalie

Soudan

  • Les Amants de la mer Rouge de Sulaiman Addonia (l’auteur est d’origine Erythréenne, le roman se passe dans un camp de réfugiés au Soudan)

Tunisie

Yemen

Bienvenue en arabe Broderie

Le gros colis reçu d'Algérie, 4, des pâtisseries En cuisine

Patrimoine

Cinéma

Musique

Train d’enfer pour Ange rouge de Franck Thilliez

Couverture de Train d'enfer pour Ange rouge de Franck Thilliez

pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma lecture des thrillers de Franck Thilliez en les empruntant à la médiathèque. Il s’agit du premier titre de la série, et oui, je lis dans le désordre!

Le livre : Train d’enfer pour Ange rouge de Franck Thilliez, collection Rail noir, éditions la Vie du rail, 2006, 428 pages, ISBN 978-2915034-13-3.

L’histoire : été 2002, en région parisienne. Suzanne, la femme du commissaire Franck Sharko, a disparu depuis six mois, est-elle toujours en vie? Il termine ses vacances dans la banlieue de Paris. Il doit reprendre son travail d’enquêteur. Près de Senlis, dans une maison isolée, vient d’être retrouvé le corps d’une jeune veuve, Martine Prieur, dans une mise en scène effroyable. Décapitée, le corps suspendu par un système complexe de cordes et de crochets… mais pas de viol. Néanmoins, l’enquête s’oriente vers le milieu sado-maso… surtout que bientôt, Sharko, qui suit seul une piste, tombe sur une seconde femme, encore en vie à son arrivée, qui a été gardée en vie pendant des semaines par le tueur…

Mon avis : pour le premier roman de la série, une partie des éléments suivants sont en place, notamment Sharko, qui la joue un peu trop solo. Si le roman est noir, il est moins « addict » que les suivants, il peut être abandonné et repris, il n’y a pas le même rythme. Découverte du monde sado-maso, et de ce qui ressemble à une légende urbaine et qui a déjà été abordé par de nombreux auteurs de polars, l’existence de réseaux qui vendent et achètent fort cher des vidéos de crimes (viols et meurtres) réels.

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

Intrusion de Natsuo Kirino

Couverture de Intrusion de Natsuo Kirino

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Intrusion de Natsuo Kirino, traduit du japonais par Claude Martin, collection Policiers, éditions du Seuil, 2011, 276 pages, ISBN 9782021034707.

L’histoire : au Japon de nos jours. Tamaki, une écrivain qui a rompu il y a peu avec Seiji, son ancien éditeur avec qui elle a eu une longue relation adultérine, s’est lancée dans un nouveau roman, Inassouvi. Elle part à la recherche de O, un personnage du livre supposé autobiographique Innocent, écrit il y a trente ans par Mikio Midorikawa. L’auteur est mort, mais est-il possible de retrouver ou au moins d’identifier O?

Mon avis : j’avais bien aimé Out, un roman policier très noir… L’introduction mettait en relation ce Out avec [IN], qui fait partie du titre de chaque chapitre… J’ai été très déçue, sans doute parce que classer ce livre parmi la série Policiers est une escroquerie de la part du Seuil… Aucun policier, aucun crime, juste une longue réflexion sur l’amour adultérin, celui de Tamaki et celui de O, il y a trente ans…

De la même auteure, j’ai aussi lu Out et Le vrai monde.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Nu rouge de Frédéric Touchard

Couverture de Nu rouge de Frédéric Touchard

pioche-en-bib.jpgUn livre découvert parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Nu rouge de Frédéric Touchard, collection Thriller, éditions Arléa, 2011, 201 pages, ISBN 9782869599437.

L’histoire : de nos jours dans le nord de la France… Le livre s’ouvre par une mystérieuse visite en prison… puis remonte quelques semaines en arrière. Camille, étudiante très parisienne, décide d’aller dans le Nord-Pas-de-Calais sur les traces d’Édouard Pignon, peintre originaire du pays minier, sur lequel elle termine sa thèse. Direction Bully-les-Mines puis Marles-les-Mines, où sa mère tenait un café. Par hasard, elle rencontre Jean, qui lui fait découvrir la région, de Cassel à Dunkerque, en passant par les combats de coq et Lille où une rencontre avec un vendeur de kébab et la participation avec Jean à la manif hebdomadaire de soutient aux sans-papiers vont l’amener à Calais et faire basculer sa vie…

Mon avis : une promenade sur les traces d’Édouard Pignon, le pays minier, mais aussi les friches industrielles, Roubaix, son musée de la Piscine et la condition publique (là où on mesurait le taux d’humidité de la laine), les luttes, qui se poursuivent aujourd’hui, les traces de la première Guerre mondiale et les multiples nécropoles dont Notre-Dame-de-Lorette… Il y a beaucoup de références savantes (le mineur peintre Augustin Lesage, Marguerite Yourcenar, Nadja et Breton, etc.), ce qui dérouteront peut-être le lecteur qui n’est pas familier avec toutes les personnalités citées, peintres, musiciens, écrivains, etc. De mon côté, j’ai beaucoup aimé, mais je peux comprendre que pour une personne qui n’est familière ni des lieux visités, ni des personnalités citées, ce livre puisse être difficile ou frustrant à lire.

Pour aller plus loin : voir des reproductions d’œuvres de Édouard Pignon sur le site de l’assemblée nationale, qui lui a consacré une exposition en 2001.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Calibre de Ken Bruen

Couverture de Calibre de Ken Bruen

pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque, un auteur dont j’ai déjà lu un certain nombre de livres (voir en fin d’article).

Le livre : Calibre : une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 6), de Ken Bruen, traduit de l’anglais par Daniel Lemoine, collection Série noire, éditions Gallimard, 2011, 219 pages, ISBN 978-2070786985.

L’histoire : à Londres de nos jours. Un homme a décidé de tuer tous ceux qui seraient mal élevés et manqueraient de politesse, tout en faisant prendre conscience de leur grossièreté au dernier moment à ses victimes. Il revendique ses actes dans des lettres à la police… Au commissariat, le superintendant Brown est incrédule, chaque crime aurait pu être un accident. Et il y a d’autres affaires sur le feu, un voleur de voitures, de la prévention dans les écoles, des trafics divers… Porter Nash est néanmoins chargé d’enquêter sur ce tueur, aidé de Brant, qui doit essayer de redorer son blason. En toile de fond, la vie compliquée des autres personnages récurrents de la série, policiers ordinaires et ambigus, McDonald, Roberts, Falls, la fliquette noire qui a été reléguée au sous-sol…

Mon avis : j’ai sauté deux épisodes de cette série, les personnages ont peu changé, les flics sont toujours « borderline », au bord de la limite, plutôt du côté de la corruption, de la violence, justifiée par leur nécessité de survivre dans ce monde de brutes… Par contraste, le tueur paraîtrait presque sympathique, avec son ras-le-bol des incivilités quotidiennes. Il paraît que les incivilités exaspèrent… Ken Bruen propose une solution radicale! De l’humour pour réfléchir sur la société… Bon, ce n’est pas mon auteur préféré, mais le style inimitable de Bruen, l’alternance du point de vue des flics et du tueur, m’ont fait passer un bon moment…

Pour aller plus loin : le site officiel de Ken Bruen (en anglais).

De cet auteur, j’ai aussi lu Le gros coup, une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 1), ; Le mutant apprivoisé (R&B, tome 2), Les Mac Cabés (R&B, tome 3), Calibre (R&B, tome 6) ; Delirium Tremens, une enquête de Jack Taylor (tome 1), En ce sanctuaire (Jack Taylor tome 7).

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Tuer le père d’Amélie Nothomb

Couverture de Tuer le père d'Amélie Nothomb

pioche-en-bib.jpg

J’ai réservé ce livre à la médiathèque et ai mis un certain temps à le recevoir (longue file d’attente).

Le livre : Tuer le père de Amélie Nothomb, éditions Albin Michel, 2011, 151 pages, ISBN 978-2226229755.

L’histoire : 2010 à Paris. Amélie Nothomb rencontre deux Américains, Joe Whipp et Norman Terence, qui semblent se détester. Retour en arrière, 1995 à Reno dans le Nevada. Joe a quinze ans, il est mis dehors par sa mère, vit à l’hôtel avec 1000 dollars par mois, fait un peu de magie. Il est repéré par un homme, qui lui conseille de contacter Norman pour apprendre la magie. Ce dernier accepte de lui enseigner ses tours, l’accueille chez lui avec sa compagne, Christina, danseuse de feu. Il devient un père de substitution… jusqu’à ce que Norman vole de ses propres ailes dans les salles de jeux de Vegas.

Mon avis : vite lu, 151 pages minuscules, gros lettrage, grand interligne, le texte commence page 9, il y a au moins 25 pages blanches entre les chapitres, à peine une heure de lecture, bon, je lis plutôt vite, mais quand même, c’est plus une longue nouvelle qu’un roman. Vite lu donc, et sans doute vite oublié… une histoire sympathique, mais rien de plus, pas mal écrit, mais pas une écriture originale non plus. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu cette auteure, je voulais ré-essayer, pas concluant. Le ventre mou de la littérature, dont je ne vous aurais pas parlé s’il n’entrait pas dans le défi 1 % rentrée littéraire 2011.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson