Archives par étiquette : Nord-Pas-de-Calais

Les conquérants de Xabi Molia

Affiche de Les conquérants de Xabi MoliaUne nouvelle sortie au cinéma avec Les conquérants de Xabi Molia.

Le film : de nos jours au bord d’une route… Deux hommes en costume noir marchent vers l’enterrement de leur père… Ce sont deux demi-frères, Galaad (Denis Padalydès) et Noé () qui vont à l’enterrement de leur père qui était un aventurier à la recherche de trésors archéologiques. Plus tard, ils se retrouvent dans le Nord de la France, Noé, récemment plaqué par sa femme, entraîneur d’une équipe de football de quatrième division, Galaad acteur dans une troupe de seconde zone, en rechute d’un lymphome. Ce dernier réussit à persuader son demi-frère qu’ils ont la poisse à cause du graal volé par leur père dans les Pyrénées et vendu à un collectionneur. Il a un plan: il suffit d’aller le voler à leur tour chez ce dernier puis de le remettre à sa place dans une grotte en suivant les instructions remises par le père sur une cassette juste avant sa mort…

Mon avis : je ne connaissais pas du tout ce réalisateur et écrivain, Xabi Molia, dont c’est pourtant le troisième long métrage (Les grandes personnes en 2008 et 8 fois debout en 2009), je n’ai pas non plus lu ses livres. Une comédie au second degré avec des passages assez drôles, que ce soit dans la dépression de ces deux hommes qui n’ont pas grand chose en commun ou plus tard, lorsqu’ils finissent par agir dans le même sens pour voler l’objet tant recherché et partir « à la quête du graal » (ou plutôt à la remise du graal à sa place) dans les Pyrénées… l’apparition du cheval ailé façon Pégase est peut-être de trop, mais j’ai passé un agréable moment de détente. Les deux acteurs principaux sont excellents dans ce quasi duo! Et il y a de très beaux paysages dans la dernière partie en plein pays basque, en opposition avec le pays minier du Nord-Pas-de-Calais du début.

 

Portes ouvertes des ateliers d’artistes dans le Nord… et chez mon père, version 2013

Ouverture de l'atelier d'artiste de mon père, flyer 2013Le week-end prochain (18 au 20 octobre 2013), le conseil général du Nord organise à nouveau les Poaa/portes ouvertes d’ateliers d’artistes. A nouveau, mon père ouvrira le sien à Mouchin (voir la vision des enfants dans les années 1930, revue Enfantines Tous à la douane), rendez-vous sur place!

Rendez-vous vendredi de 14h00 à 18h00, samedi et dimanche de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00…

… et sur son blog.

Aux mêmes dates, les ateliers des artistes du département du Pas-de-Calais et de la province de Flandre occidentale (je n’ai trouvé que la version flamande) en Belgique ouvriront aussi!

Portes ouvertes des ateliers d’artistes dans le Nord… et chez mon père

Flyer pour l'ouverture de l'atelier d'artiste de Lucien Dujardin Ce week-end (19 au 21 octobre 2012), le conseil général du Nord organise à nouveau les Poaa/portes ouvertes d’ateliers d’artistes. A nouveau, mon père ouvrira le sien à Mouchin (voir la vision des enfants dans les années 1930, revue Enfantines Tous à la douane), rendez-vous sur place, j’y serai aussi…

Rendez-vous vendredi de 14h00 à 18h00, samedi et dimanche de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00…

… et sur son blog.

Aux mêmes dates, les ateliers des artistes du département du Pas-de-Calais et de la province de Flandre occidentale (oups, je n’ai trouvé que la version flamande) en Belgique ouvriront aussi!

Nu rouge de Frédéric Touchard

Couverture de Nu rouge de Frédéric Touchard

pioche-en-bib.jpgUn livre découvert parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Nu rouge de Frédéric Touchard, collection Thriller, éditions Arléa, 2011, 201 pages, ISBN 9782869599437.

L’histoire : de nos jours dans le nord de la France… Le livre s’ouvre par une mystérieuse visite en prison… puis remonte quelques semaines en arrière. Camille, étudiante très parisienne, décide d’aller dans le Nord-Pas-de-Calais sur les traces d’Édouard Pignon, peintre originaire du pays minier, sur lequel elle termine sa thèse. Direction Bully-les-Mines puis Marles-les-Mines, où sa mère tenait un café. Par hasard, elle rencontre Jean, qui lui fait découvrir la région, de Cassel à Dunkerque, en passant par les combats de coq et Lille où une rencontre avec un vendeur de kébab et la participation avec Jean à la manif hebdomadaire de soutient aux sans-papiers vont l’amener à Calais et faire basculer sa vie…

Mon avis : une promenade sur les traces d’Édouard Pignon, le pays minier, mais aussi les friches industrielles, Roubaix, son musée de la Piscine et la condition publique (là où on mesurait le taux d’humidité de la laine), les luttes, qui se poursuivent aujourd’hui, les traces de la première Guerre mondiale et les multiples nécropoles dont Notre-Dame-de-Lorette… Il y a beaucoup de références savantes (le mineur peintre Augustin Lesage, Marguerite Yourcenar, Nadja et Breton, etc.), ce qui dérouteront peut-être le lecteur qui n’est pas familier avec toutes les personnalités citées, peintres, musiciens, écrivains, etc. De mon côté, j’ai beaucoup aimé, mais je peux comprendre que pour une personne qui n’est familière ni des lieux visités, ni des personnalités citées, ce livre puisse être difficile ou frustrant à lire.

Pour aller plus loin : voir des reproductions d’œuvres de Édouard Pignon sur le site de l’assemblée nationale, qui lui a consacré une exposition en 2001.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Mort d’un jardinier de Lucien Suel

Couverture de la mort d'un jardinier de Lucien Suel Il y a quelques semaines, mon père a écouté des interprétations de Patti Smith par Lucien Suel, puis est allé l’écouter lire ses poésies, enfin, a acheté son premier roman paru fin 2008. Il me l’a prêté, je l’ai dévoré !

Le livre : Mort d’un jardinier, de Lucien Suel, éditions de la Table ronde, 2008, 170 pages, ISBN 9782710330929.

L’histoire : un narrateur, peut-être le double du jardinier, s’adresse à lui à la deuxième personne (tu), quelque part dans le Nord ou le Pas-de-Calais. Ce jardinier vient d’être terrassé par une crise cardiaque dans son petit jardin, dont il revoit les principales étapes au fil des saisons, mais aussi des étapes de sa vie d’enfant, la tuerie du cochon, du poulet, la lutte contre les limaces (tiens donc !), les odeurs, son ressenti, ses amis, un pistolet mitrailleur Mat 49 (??? nous sommes dans une zone où les combats de 1914-1918 ont été intenses et ont laissé des balles dans le jardin, si j’ai bien compris), et puis, d’autres souvenirs encore, l’impression de chercher des pierres taillées par Néandertal (si, si, Emmanuelle, mais Biache-Saint-Vaast et son célèbre squelette n’est pas loin non plus), et la recette des frites cuites au saindoux et à la graisse de bœuf… La graisse animale les rend plus croustillantes, les Belges utilisent aussi la graisse de cheval… (on en trouve encore, Bidouillette ?).

Mon avis : je l’ai dévoré d’une traite. Il faut dire que les pages sont courtes… mais les phrases longues, encore que je n’ai trouvé le problème qu’à la fin du deuxième chapitre… En fait, chaque chapitre (de 3 à 6 pages) est constitué d’une seule phrase, mais les virgules et points-virgules ponctuent cette phrase et permettent de respirer.

Pour aller plus loin :
– le blog de Lucien Suel
– l’avis de Florence Trocmé chez Poezibao
la résidence d’écrivains de la Villa Marguerite Yourcenar (conseil général du nord), dans laquelle ce livre a été en grande partie rédigé
mon père m’a signalé un intéressant article sur langue sauce piquante, le blog des correcteurs du journal Le Monde, dans lequel vous pourrez lire l’explication de l’auteur sur l’utilisation des (rares) ponctuations de ce livre…
– vous trouverez des liens sur Patti Smith dans mon article sur l’exposition à la fondation Cartier.

J’ai aussi adoré la patience de Mauricette du même auteur.