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Les conquérants de Xabi Molia

Affiche de Les conquérants de Xabi MoliaUne nouvelle sortie au cinéma avec Les conquérants de Xabi Molia.

Le film : de nos jours au bord d’une route… Deux hommes en costume noir marchent vers l’enterrement de leur père… Ce sont deux demi-frères, Galaad (Denis Padalydès) et Noé () qui vont à l’enterrement de leur père qui était un aventurier à la recherche de trésors archéologiques. Plus tard, ils se retrouvent dans le Nord de la France, Noé, récemment plaqué par sa femme, entraîneur d’une équipe de football de quatrième division, Galaad acteur dans une troupe de seconde zone, en rechute d’un lymphome. Ce dernier réussit à persuader son demi-frère qu’ils ont la poisse à cause du graal volé par leur père dans les Pyrénées et vendu à un collectionneur. Il a un plan: il suffit d’aller le voler à leur tour chez ce dernier puis de le remettre à sa place dans une grotte en suivant les instructions remises par le père sur une cassette juste avant sa mort…

Mon avis : je ne connaissais pas du tout ce réalisateur et écrivain, Xabi Molia, dont c’est pourtant le troisième long métrage (Les grandes personnes en 2008 et 8 fois debout en 2009), je n’ai pas non plus lu ses livres. Une comédie au second degré avec des passages assez drôles, que ce soit dans la dépression de ces deux hommes qui n’ont pas grand chose en commun ou plus tard, lorsqu’ils finissent par agir dans le même sens pour voler l’objet tant recherché et partir « à la quête du graal » (ou plutôt à la remise du graal à sa place) dans les Pyrénées… l’apparition du cheval ailé façon Pégase est peut-être de trop, mais j’ai passé un agréable moment de détente. Les deux acteurs principaux sont excellents dans ce quasi duo! Et il y a de très beaux paysages dans la dernière partie en plein pays basque, en opposition avec le pays minier du Nord-Pas-de-Calais du début.

 

Jane B[irkin] par Agnès V[arda]

Affiche de Jane B. par Agnès V.La semaine dernière, Jane Birkin reprenait Arabesques en ouverture de la saison 2013-2014 du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, dont le fil rouge (pour une partie des spectacles) est la Méditerranée. Elle a aussi eu une carte blanche pour le cinéma et choisit deux films d’:

– Kung Fu Master, pour lequel Jane Birkin est à l’origine du scénario, avec elle-même et ses enfants Charlotte Gainsbourg encore adolescente et Lou Doillon, ainsi que Mathieu Demy, fils de Jacques Demy et Agnès Varda (qui précise que c’est une façon bien pratique de régler la garde des enfants pendant un tournage…), filmé pendant l’été 1987

– et Jane B., tourné avant et après le film précédent, aussi en 1987 (sorti en février 1988).

Je n’ai vu que ce dernier et l’intéressant entretien qui a eu lieu avant la projection du film, avec  [revoir Les plages d’Agnès] et Jane Birkin racontant leurs souvenirs de 1987, l’échec commercial du film, plein d’anecdotes… Agnès Varda raconte qu’après avoir vu la nécrologie d’une actrice célèbre, elle a eu envie de faire un film sur une actrice vivante avec des interviews et des faux extraits de films, choisit Jane B. et des rôles de Jane / Jeanne. Puis Jane Birkin est partie préparer son spectacle du soir et Agnès Varda voir Blue Jasmine de Woody Allen dans la salle voisine. J’ai été ravie d’assister à cette rencontre. Le film est vraiment un OVNI, une forme curieuse et originale de biographie, les vrais-faux extraits de films sont parfois surprenants (Jane B. en Jeanne d’Arc muette ou en Camility Jane). Si vous ne l’avez pas vu en 1987, vous aurez peut-être l’occasion de le voir prochainement, Agnès Varda envisage de le faire nettoyer et numériser…

Pour aller plus loin: voir une interview d’Agnès Varda et de Jane Birkin en 1988 sur le site de l’institut national de l’audiovisuel/INA (suivre le lien si elle n’apparaît pas ci-dessous)