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Avec des restes… galettes au poisson

Croquettes de poissonVous êtes à court d’idées pour un petit plat sympa? Voici une recette que j’avais récupérée à la MJC il y a des années, et que je cuisine toujours volontiers quand j’ai un reste de poisson, cette fois-ci, c’était du merlu, mais ça peut être n’importe quel poisson. Il faut aussi du pain rassis, mais il y en a  toujours en réserve dans ma huche (il se conserve des semaines quand il est bien sec), pour faire des croutons pour la soupe (prédécouper avant qu’il ne soit complètement sec), farcir la poule, broyer en panure (les miettes au fond de la panière à pain sont idéales pour cela) ou préparer un pain perdu pour le goûter.

Donc, pour 8 galettes croquantes, il vous faut:

– 50g de pain sec (ça correspond plus ou moins à 100g avant dessèchement), laisser la croûte, cela ne change rien, je ne vois pas pourquoi certaines recettes disent de l’enlever…

– environ 100 ml de lait

– 2 oeufs

– 1 oignon

– un reste de poisson cuit (+/- 200 à 250g)

– un peu de farine, fécule ou maïzena

– sel, poivre, épices au choix et selon vos goûts (curcuma, paprika doux, cumin, curry, …). Ici, j’ai mis un mélange curcuma/paprika, d’où leur couleur jaune.

– du persil (en cette saison, pour moi, un « glaçon » maison de mélange persil/livêche)

Faire tremper le pain rassis dans le lait environ 1h. S’il a tout absorbé mais vous semble encore dur, rajouter du lait.

Égoutter sans le presser le pain rassis. Puis au choix, si vous travaillez à la main, couper très fin l’oignon, le persil et le poisson puis mélanger tous les ingrédients. Si vous êtes pressé(e), mettez tout (sauf la farine) dans un robot avec lame coupante et mixer jusqu’à obtenir un mélange homogène. Si la pâte obtenue vous semble trop liquide, ajouter une ou deux cuillères à soupe de farine ou de maïzena ou de fécule de pomme de terre. La pâte reste assez molle, ce n’est pas une pâte à boulettes.

Dans une poêle pour laquelle vous avez un couvercle ou un poêlon, ou encore un wok, faire chauffer de l’huile. Mettez la pâte en formant des galettes d’environ 1 cm d’épaisseur. Saisir à feu assez vif 5 minutes sur chaque face (attention en retournant), puis laisser cuire à couvert sur feu moyen 15 à 20 minutes, selon l’épaisseur des galettes. Pour 8 galettes, il vous faudra deux cuissons… A servir avec une salade par exemple.

Elles se congèlent très bien, donc si vous avez un reste de poisson que vous ne souhaitez pas manger tout de suite, vous pouvez préparer ces galettes. Cuire 5 minutes de moins, vous finirez la cuisson en les réchauffant à la poêle (pas au micro-onde, ça les ramollirait).

 

Carbonnade à la flamande

Marre des plats cuisinés industriels? Pas envie de boire du vin aux pesticides? Je vous propose une recette déjà montrée en octobre 2011 (voir plus bas), mais j’ajoute une petite réflexion préalable…

Des pesticides ont été trouvés dans la quasi totalité des bouteilles analysées, y compris des produits interdits depuis longtemps, dans une enquête relayée par Rue 89, seuls les vins bios sont épargnés. Avec 3% des surfaces cultivées, la vigne concentre 20% du tonnage de produits phytosanitaires… L’enquête de GÉNÉRATIONS FUTURES sur les cheveux des vignerons et des riverains des vignes en Médoc, relayée par Médiapart, est encore plus inquiétante, elle témoigne de l’imprégnation sur plusieurs mois (temps de vie du cheveu) de ces produits. Même si l’échantillon étudié est faible, les résultats sont sans appel. Il y a quelques années, l’équipe de Gilles-Eric Séralini avait retrouvé des pesticides après traitement dans les champs non seulement dans l’urine des agriculteurs (qui s’étaient pourtant protégés, changés et douchés en rentrant chez eux), mais aussi, avec un pic légèrement décalé, dans celle de leurs enfants, qui n’avaient pas été en contact direct avec les produits. Certains cancers spécifiques, des maladies apparentées à Parkinson se multiplient chez les agriculteurs, qui peinent à les faire reconnaître en maladie professionnelle (voir notamment le rapport de l’assemblée nationale et du sénat d’avril 2010, pesticides et santé, p. 128 et suivantes, et le rapport au sénat de Mme Bonnefoy en octobre 2012). Les pubertés précoces (dès 6 ou 7 ans) notamment chez les fillettes de vignerons notamment, et les malformations uro-génitales des garçons d’agriculteurs (deux fois plus que dans la population générale) n’ont encore jamais été reconnues comme maladie professionnelle (normal, ce sont de jeunes enfants, pas des agriculteurs…), et pourtant, plusieurs endocrinologues ont tenté de tirer la sonnette d’alerte.

Carbonade à la flamande

La recette

Alors, pour une alimentation plus saine, voici une recette toute simple, à faire avec du bon bœuf (bio et local si vous pouvez)! Et à la bière, pour éviter le vin (euh… pas sûre que la bière soit beaucoup plus exempte de résidus que le vin).

Article du 16 octobre 2011

Pour cet Octobre, le mois Fritissime, une recette s’imposait, la carbonnade à la flamande… Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une sorte de daube à la bière. Au passage, je vous ai mis une photographie de mes casseroles… En bas, faitout, au-dessus, le compartiment vapeur, ici avec les pommes de terre…

Bon, alors, je change toujours un peu la recette en faisant un mixte entre plusieurs recettes découpées dans des magazines et en fonction des ingrédients que j’ai sous la main…

J’ai fait revenir dans du beurre (vous pouvez aussi utiliser de l’huile… mais nous sommes en pays de beurre) de la viande de bœuf à bourguignon, plus ou moins un kilo et des oignons (3 et demi… parce qu’il m’en restait un demi de mes bouchées aux lentilles roses). Bien faire dorer, ajouter de la farine pour envelopper la viande. Mouiller pour recouvrir entièrement de bière (j’ai mis de la Saint-Omer, mais mettez ce que vous avez, plutôt en blonde, et si vous pouvez en bio). Ajouter une carotte coupée en minces rondelles, un bouquet garni (au moins du laurier et du thym), saler (pas moi), poivrer, et mettre deux cuillères à soupe de cassonade. Au bout d’une heure, ajouter deux tranches de pain d’épices rassis et enduit de moutarde forte (il va se dissoudre dans la sauce à la cuisson). Ajouter un peu d’eau si le niveau a baissé. Au début de la troisième heure, j’ai commencé à éplucher les pommes de terre. Je les ai mises dans le compartiment vapeur du haut, elles prennent ainsi le bon goût du plat, mais vous pouvez aussi les cuire à part… Au bout de 3h (plus ou moins, plus, c’est mieux… ça peut aussi se cuire en deux fois, d’abord deux heures la veille, puis réchauffer doucement et finir la cuisson le jour du déjeuner), c’est prêt, un plat salé/sucré très savoureux…

Pour l’accompagnement, pas de problème, j’avais du choix en bières!

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Élisabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Un parmentier avec des restes… maison!

Avec le panier de la semaine 46, 5, parmentier de poule, céleri, carottes et pommes de terreMarre des plats industriels? Pas moi, je n’en mange jamais… Trop salés pour moi. En dehors des mélanges douteux de viandes de cheval (et de porc) dans le pur bœuf, la qualité nutritionnelle de ces plats industriels est déplorable, le dernier numéro de Que Choisir montrait la différence entre ce qui est annoncé sur la boîte et le contenu réel, en comparant les photographies des boîtes et ce qui en sort, et en mesurant les faibles parts de viande et de poisson (par rapport à ce qui est annoncé), de légumes, et l’abus des sauces pour cacher le tout… Ils mettaient aussi le prix payé par rapport à une fourchette de prix si on les préparait « maison ». Il y a un peu plu d’un an, je vous montrai comment, avec l’un de mes paniers de légumes, préparer rapidement quelques bons plats en s’organisant bien… Je vous avais alors montré ce parmentier de poule, à faire avec n’importe quel reste de viande… pas du gras ou des bas morceaux venant d’on ne sait où et malaxés encore congelés…

Donc:

– couper la viande (ici des restes de poule et sa farce, ça peut être un reste de boeuf, du porc, du veau, les liens renvoient à des recettes qui peuvent vous faire des restes) en petits morceaux ou la mixer, la faire revenir à la poêle avec un ou deux oignons coupés en tout petits morceaux

– préparer une purée, soit seulement de pomme de terre, soit en mélangeant les saveurs, par exemple en ce moment avec des carottes, du céleri, du potiron ou du potimarron… Vous pouvez aussi utiliser des restes de légumes préalablement cuits. Rectifiez l’assaisonnement, éventuellement ajoutez un peu de muscade ou de cumin

– dans un plat allant au four, bien beurré, mettre une couche de purée, une couche de viande, une couche de purée (ou mélangez le tout si vous préférez), un peu de fromage râpé. Gratiner au four : quelques minutes à four très chaud ou en position grill si la purée que vous mettez est déjà chaude, sinon, si vous utilisez aussi un reste de légumes, laissez réchauffer une vingtaine de minutes thermostat 6/7, et grillez à la fin…

A servir avec une salade, en cette saison, de la mâche et quelques noix, par exemple…

Si le plat est trop gros pour vous, il se congèle très bien en parts individuelles (comme ça, j’alterne dans la semaine des plats préparés sainement que je n’ai plus qu’à réchauffer).

Des graines de courges grillées…

Graines de courge, 1, avec la pulpePuisque j’ai pris depuis un moment de TOUT cuisiner, y compris les épluchures, j’ai aussi voulu tester les graines de courges grillées… Il m’est arrivé d’en acheter, mais même en magasin bio, en général, elles viennent de l’autre bout du monde, grrr!

La première recette que j’ai testée est celle de Blog bio (beaucoup d’autres recettes sont similaires). Ils disent d’éplucher la courge, de nettoyer les graines à l’eau, puis de les faire grillées… Déjà, cela fait longtemps que je n’épluche plus les courges crues: si vous avez essayé, c’est un coup à se couper les doigts. Il suffit de bien brosser la courge (non traitée), la couper en deux ou trois, et la cuire dans l’eau, elle s’épluche toute seule quand elle est cuite! J’ai donc coupé la courge en deux, récupéré les graines… Et tenté de les laver! Les filaments sont collants, c’est un gros gaspillage d’eau pour un résultat décevant! J’ai ré-essayé (la photo) de faire sécher les graines avant de les laver, c’est un peu mieux, mais pas parfait.

Graines de courge, 2, directement dans l'eauLa fois suivante (avec la saison des courges, il y a du choix!), j’ai carrément mis les graines dans l’eau et fait cuire une dizaine de minutes, et là, miracle, les filaments partent tout seul (pour la quatrième tentative, j’ai carrément laissé les graines dans la courge, et les ai récupérées après cuisson).

Graines de courge, 3, à la sortie du grillEnsuite, les laisser sécher plusieurs jours, deux ou trois en remuant de temps à autre, et profiter d’un four chaud pour les faire griller, en fait, par économie d’énergie, quand le four a fini la cuisson précédente, mettre la plaque assez près de la résistance en coupant le four, et ça marche très bien, laisser jusqu’à refroidissement complet! Surtout qu’avec ma méthode, les graines sont déjà cuites à l’eau! Vous voyez, sur la plaque, j’ai regroupé des graines de plusieurs courges, inutile de les griller avant d’avoir de quoi faire une plaque complète…

Graines de courge, 4, dans le bocalEt voilà, il reste à trier (enlever les graines trop fines), puis à utiliser comme des pignons de pin, c’est juste un peu dur de casser la coque pour récupérer la graine. La prochaine fois, je testerai pour l’apéro, en mettant un peu d’huile et d’épices, un peu comme dans cette recette mais sans le sel, je mange toujours sans sel (et en extrayant les graines comme je viens de vous montrer)!

 

D’autres recettes avec des courges sur mon blog:

Avec le panier de la semaine 46, 3, topinambours et soupe de musquer et topinamboursSoupes à la courge et aux topinambours, à la courge butternut,

Courge butternut, 2, cake

Cake à la courge butternut

PâtissonGratin de pâtisson

 

 

Un breuvage pour passer l’hiver…

Bocal avec un breuvage d'hiver Le temps – surtout les matins – rafraîchit sérieusement… J’étais déjà équipée de ces mitaines et de ce bonnet et écharpe…. Il me manquait un petit remède préventif, en plus des fruits frais, des fruits secs (noix, noisettes) et d’une alimentation la plus saine et la plus variée possible… Il y a quelques jours, le gîte de la Berlière a relayé cette recette de Djelliout Apiculture. Le seul hic, c’est qu’il n’y avait pas de proportions, alors, j’ai fait au pif.

Dans un bocal (genre bocal à confiture), alterner des tranches de citron (bio, ça va baigner un moment, inutile de diluer des pesticides), du miel (je n’ai plus de miel issu de mon parrainage d’une ruche avec un toit pour les abeilles, voir pourquoi ici), des lamelles de gingembre frais. Pour ce premier essai, j’ai mis 2 citrons, et toutes les 4 tranches, une cuiller à soupe de miel et une petite lamelle de gingembre. Couvrir de thé, mettre au frigo. Cela forme une gelée (PS : le breuvage est resté liquide), le site recommande une cuiller par jour dans de l’eau bouillante… Dans du thé, ce n’est pas mal non plus. Il semble que le mélange peut se conserver 2-3 mois au frigo, mon pot sera fini avant!

A défaut de savoir si le remède est bien préventif contre le rhume, il est bon!!! (Désolée pour le reflet du flash, les jours ne sont pas seulement frisquets mais également courts et sombres).

 

Avec une courge butternut… (et expo de quilt)

Courge butternut, 1, entière Je n’avais pas mon appareil photo avec moi mercredi soir quand j’ai visité avec l’exposition du Quilt pictave (jusqu’à demain dimanche 18 novembre 2012 dans la chapelle Saint-Louis à Poitiers): si vous passez dans le secteur, allez admirer les merveilles qu’elles ont réalisées, et un avant-goût sur cet article de Coccinelle

Au marché la semaine dernière, une courge butternut,je ne l’ai pas pesée, mais elle n’était pas très grosse, la planche dessous est une planche à découper la viande, pour vous donner une idée. J’ai choisi d’en faire deux plats… en commençant par la cuire, pas question de la râper crue comme le voulait la première recette, c’est trop dur y compris à éplucher, alors que une fois cuite, la peau part toute seule.

Première étape donc, j’ai coupé la courge en trois (après un bon nettoyage à l’eau et à la brosse, ah ces produits non traités et non lavés, LOL!): un morceau avec la moitié du côté le plus étroit, et j’ai recoupé la partie la plus large en deux dans l’autre sens. Hop, dans le faitout grand format, de l’eau à ras du légume, et du gingembre frais (environ deux centimètres vers un bout étroit) coupé en tout petits morceaux. Laisser cuire jusqu’à ce que la chair soit tendre (environ 1/2 heure pour moi). Laisser tiédir (inutile de se brûler les doigts), enlever la peau (elle part toute seule) et les graines avec une cuiller.

Courge butternut, 2, cake

Pour le cake, j’ai donc modifié la recette trouvée dans un magazine…

200 g de chair cuite de courge (au lieu des 200g cru et râpés)

200g de farine

175g de beurre ramolli

50 g de graines grillées (de courge -je vous montre bientôt les miennes, ou pignons)

3 oeufs

2 pincées de thym

1//2 sachet de levure chimique (la prochaine fois, je mettrai un paquet, c’était un peu trop compact)

80g de parmesan râpé (ou autre fromage à votre goût)

5 cl de Noilly (j’ai mis du cognac)

poivre, (sel), un peu de thym

Mélanger les ingrédients comme pour tout cake… (pour ma part, je mets tout dans le bol du robot et le laisse bien mélanger)

Cuire 45 minutes à 180° (th. 6) dans un moule à cake pas trop grand.

Courge butternut, 3, soupe butternut et gingembre

Avec le reste de la courge, j’ai préparé de la soupe… J’ai fait revenir un oignon. Puis j’ai mixé avec la courge, le jus de cuisson avec le gingembre et la courge. A vous de voir la quantité de liquide de cuisson pour une consistance qui vous plaît, mettre moins de gingembre si vous n’aimez pas trop relevé (de mon côté, j’adore, surtout que je ne sale pas). Remettre à température (ou comme moi, en congeler une partie en portion individuelle pour les soirs de grande flemme), vous pouvez ajouter une cuiller de crème fraîche au moment de servir dans chaque assiette…

Au marché la semaine dernière… chou et poulet

Chou chinois acheté en octobre 2012 Au marché cette semaine, un gros chou chinois, plus digeste je trouve que le chou vert, 1,5€ pièce. Il a fini en trois usages (je n’ai pas pris de photographies): j’ai cuisine le vert des feuilles extérieurs coupées en fines lanières et sautées rapidement à feu vif dans du beurre, bon, pas terrible, le beurre cuit, mais pour une fois, excellent! Le cœur, je l’ai mangé en salade. Et les cotes des feuilles extérieures ont fini dans la soupe… Rien ne se perd… avec un bon lavage, les petites limaces noires sont de retour avec la pluie…

Poulet avant cuisson, octobre 2012 J’ai aussi pris un poulet fermier élevé au grain de la ferme, sans OGM, dans les conditions du bio (sans le label AB néanmoins), à mon producteur habituel… Encore un poulet trop gros qu’il a fallu amputer des cuisses pour le faire entrer dans mon faitout (je les ai mises à cuire avec le reste, découpées, ça rentrait…). J’ai cuisiné une variante du poulet au cidre et aux légumes nouveaux et du coquelet au cidre. J’ai sorti les abats pour la photo, vous voyez, c’est un vrai poulet qui a tous ses morceaux, y compris le cou… à manger avec un petit couteau pointu!

Sur le prix du poulet, puisque j’ai eu des questions suite à plusieurs articles (notamment tous Cobayes de Jean-Paul Jaud), la rémunération des industriels et des producteurs (bio ou industriels), voici un petit tableau que j’ai reconstitué à partir d’un article paru dans le numéro 4789 du 8 août 2012 du Canard Enchaîné, à partir d’un poulet industriel genre ex-Doux et un producteur bio du Gers qui produit 12.000 poulets par an, avec abattoir chez lui, AMAP et vente directe. Cela vous donne une idée de la rémunération de l’éleveur et de l’intégrateur (celui qui fourni les poussins, la nourriture gavée d’antibiotiques -utilisés contre les épidémies et comme stimulateur de croissance- et souvent OGM importé pour le maïs, et récupère le poulet près à abattre). A vous de choisir qui vous préférez rémunérer…

Ligne budgétaire Poulet industriel Poulet bio
Coût de production 2,7 € / kg 2,8 €/kg
Coût de mise en marché 1,3 €/kg
Prix de vente 5,5 €/kgplus les subventions payéespar les impôts 7,5 €/kg
Revenu de l’agriculteur 0,6€ / kg 3,4 €/kg
Marge de l’intégrateur 2,2 € / kg 0 €

J’ai aussi fait un relevé de prix, en direct (marché et monoprix) et sur les sites Drive de grandes enseignes, toutes sur Poitiers… Surprise, le poulet Louet label rouge est beaucoup plus cher chez Géant Casino que le poulet fermier élevé dans les conditions du bio (grains produit sur l’exploitation, pas plus de un traitement antibiotique sur la vie du poulet, durée d’élevage et superficie par poulet), sans le label (voir sur la question de la non-labellisation l’avis de Richard Leroy dans les ignorants d’Étienne Davodeau). Je préfère un poulet élevé dans ces conditions sans le label que le nouveau « bio-industriel » ou « bio-low-coast » que l’on voit apparaître ici et là et qui est plus industriel que bio.

Quant aux poulets industriels sous marque distributeur (maître coq) de Leclerc et Super U, je n’ose même pas imaginer ce que touche l’éleveur par poulet.

Poulet industriel Poulet label rouge Poulet du marché
5,85 (1a) 7,85 (1a) 8,65 (6)
5,2 (2a) 7,16 (1b) 7,6 (7)
3,81 (3d) 7,78 (1c)
3,18 (4a) 9,83 (2b)
6,42 (3d, poulet blanc)
6,77 (3d,poulet jaune)
7,60 (5b)
Moyenne Moyenne Moyenne
4,51 7,63 8,125

Voici le code pour les relevés de prix, en euros par kg, réalisés les 5 et 6 octobre 2012. Pour les supermarchés en commande en ligne, le choix est limité, mais je n’allais quand même pas aller jusqu’au magasin pour relever les prix en rayon. Pour certains, ils ne donnent pas le prix au kilo mais au poulet, j’ai recalculé avec le poids, c’est dingue, des poulets tous au même poids, d’ailleurs… Le prix du poulet jaune (miam, nourri au maïs… aux pesticides et aux OGM) est en général le même que celui du poulet blanc.

– 1: Monoprix centre ville de Poitiers

– 2: Géant casino Poitiers

– 3: Leclerc Drive Poitiers

– 4: Super U Buxerolles (banlieue de Poitiers, pour les lecteurs non locaux)

– 5: Intermarché Buxerolles

– 6: ferme de la Giraudière / Sylvie Debelle à Chabournay (marché bio du vendredi soir square de la République, présente aussi au marché des Couronneries le mercredi et le dimanche), c’est là que je m’approvisionne en général

– 7: Le grand Logis / Julio Cesar Rubio Bartolo à Moncoutant (marché Notre-Dame du samedi), et oui, il n’y a pas que des brodeuses ou le centre de pêche Pescalis, à Moncoutant!

– a: marque distributeur

– b: Loué

– c: Périgord

– d: maître coq

Un osso bucco…

Osso bucco L’automne arrive, les envies de plats mijotés aussi… Je me suis préparée l’autre jour un osso bucco vite préparé…

Il faut:

– une tranche de jarret de veau

– 2 ou 3 oignons

– les dernières tomates de la saison (il devait y en avoir 300g)

– 500g de carottes

– 1 verre de vin blanc

– bouquet garni et laurier, poivre (sel)

Faire revenir la viande à feu vif, réserver. Faire revenir les oignons. Quand ils sont dorés, remettre la viande, ajouter les tomates et les carottes coupées en morceaux, le bouquet garni, assaisonner, mouiller avec un verre de vin blanc… et laisser mijoter à feu doux 1h30 environ. Servir avec du riz ou des pâtes fraîches.

Scofa… Scofa??? Scofa!!! (à Ligugé)

Le scofa de l'abbaye de Ligugé Voilà un titre qui va paraître obscur à la plupart de mes lecteurs, sauf les Poitevins, les Niortais, les acheteurs du réseau Monastic et les lecteurs de l’Actualité Poitou-Charentes… je vous dois donc quelques explications et éléments de contexte…

Il y a une dizaine de jours, Philippe de Tout Poitiers (mais si, vous le connaissez, son site est une mine pour les informations et sorties poitevines, et il m’a prêté il y a quelques mois sa machine à fabriquer des godets en papier journal, qui m’ont permis de faire des semis qui ont bien poussé), Philippe, donc, cherchait pour une page de son site les magasins ouverts le dimanche à Poitiers… Grégory lui répond illico qu’il y a la boutique/librairie de l’abbaye de Ligugé, et qu’il y est possible d’acheter du scofa… que Philippe, néo-poitevin (depuis quelques années, même si c’est moins que moi), ne connaissait pas. Deux gourmands, Coccinelle à Poitiers et moi, répondons que nous ferions bien une expédition à Ligugé pour en manger une part avec eux… Grégory se charge de l’organisation, et nous voici accueillis tous les quatre à l’abbaye de Ligugé par frère Patrick, avec l’énorme scofa qu’il partage entre nous… avant de nous confier au père Vincent pour une visite de l’émaillerie du monastère (ça sera pour un autre article, il y a beaucoup à dire, mais vous pouvez déjà découvrir ici le reportage de Tout Poitiers).

Le scofa vu par Glen Baxter En attendant, qu’est-ce que le scofa??? Au sens propre, un acronyme avec les initiales des ingrédients (sucre, crème -au beurre-, œufs, farine, amandes). Au sens culinaire, un gâteau créé par un pâtissier de Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres il y a une soixantaine d’années, recette cédée aux soeurs du carmel de Niort (désormais en périphérie de la ville, à Bessines), et produite sous licence depuis 2002 par les moines de Ligugé. On le trouve à la boutique du monastère et dans quelques boulangeries dépositaires à Poitiers. Un biscuit meringué, une crème riche, qui évoque la crème à moka (mais parfumée aux amandes, pas au café), un vrai délice. Il a fait l’objet d’un article dans l’Actualité Poitou-Charentes… avec cette illustration (clic sur l’image ci-contre pour voir l’original en grand) de Glen Baxter… qui illustre chaque trimestre une recette régionale : revoir en 2010 l’expédition Glen Baxter à Poitiers, dans le quartier de Bellejouane, en centre-ville et encore là, ainsi que le livre Le safari historico-gastronomique en Poitou-Charentes (dessins de Glen Baxter, texte d’Alberto Manguel). Et sur le site de l’Actualité Poitou-Charentes, retrouvez la description du scofa par Denis Montebello (pour les autres recettes, voir Fouaces et autres viandes célestes).

Un grand merci aux moines de Ligugé pour leur accueil et l’autorisation spéciale que m’a accordée le père Abbé pour entrer dans des espaces réservés aux moines. Je reviens très vite vous parler de leur musée et de l’émaillerie. En attendant, n’hésitez pas à aller à la boutique de l’abbaye, vous y trouverez de beaux émaux, de nombreux enregistrements (le père abbé est un grand musicologue), des livres (c’est une librairie affiliée au réseau des libraires indépendants de Poitou-Charentes/LIRE) ou même venez y passer quelques nuits… l’abbaye accueille chaque année 12000 personnes dans son hôtellerie, plus d’informations sur le site de l’abbaye de Ligugé.

PS: sur la page facebook de l’abbaye de Ligugé, voir le reportage en images sur la fabrication du scofa!

Vous pouvez aussi relire d’anciens articles que j’ai consacrés à Ligugé: la chapelle du catéchumène, l’église et l’abbaye (en jouant pour un défi hongrois, vous comprendrez en lisant l’article), la gare et des toits, le monument aux morts.

Les points de vente sur Poitiers ne figurent pas sur la page de l’abbaye… je sais qu’il y en a au moins à la boulangerie de la Sablette aux trois-Cités (PS du 29/10/2013: en ville la boulangerie de Frédéric Michot rue Carnot qui le distribuait ne le fait plus, d’après lui pour des problèmes de stationnement du livreur).

Des barres de céréales maison…

Barre de céréales maison Lors de notre voyage à Chaumont-sur-Loire en juin dernier, Emmanuelle / le Marquoir d’Élise avait préparé des barres aux céréales maison (et moi des cookies tout chocolat). J’ai enfin testé la recette, j’ai juste changé pour les flocons, 75g de flocons d’avoine, je n’avais plus de mélange avoine/orge… Pour les petites graines (lin, sésame) et les pommes séchées en dé, pas de problème, mais j’ai remplacé les graines de tournesol par un mélange tournesol – pignons de pin – graines de courge. Pour les Poitevin(e)s, vous trouverez tous les ingrédients chez Amandine sous les halles à Poitiers, mais avec le retour de la saison des courges, je compte bien préparer mes propres graines de courges grillées… dans les semaines à venir… Pour le lait concentré, je n’avais qu’une petite boîte de lait non sucré (85g), j’ai ajouté un tout petit peu d’eau (2 cuillères à soupe) et du sucre (j’aurais aussi pu mettre du miel) pour arriver au bon poids (115g) de la recette… Quand je vous dis que je respecte les recettes … ce ne sont que de petites adaptations, non? Bon, vous ne devez pas avoir tout suivi, je vous invite à suivre la recette originale de barres aux céréales maison chez Effondrille et abat-faim (plein d’autres recettes à tester!)… et à l’adapter en fonction du contenu de votre placard. J’ai utilisé ma variante de moules à financiers bas, contrairement à ceux d’une autre marque, plus hauts, utilisés récemment pour des financiers à la pistache.

Recette adoptée à mon tour (et j’ai converti déjà une amie), très vite fait si l’on a tous les ingrédients et bien meilleur que les cochonneries des distributeurs de friandises!