Au marché la semaine dernière… chou et poulet

Chou chinois acheté en octobre 2012 Au marché cette semaine, un gros chou chinois, plus digeste je trouve que le chou vert, 1,5€ pièce. Il a fini en trois usages (je n’ai pas pris de photographies): j’ai cuisine le vert des feuilles extérieurs coupées en fines lanières et sautées rapidement à feu vif dans du beurre, bon, pas terrible, le beurre cuit, mais pour une fois, excellent! Le cœur, je l’ai mangé en salade. Et les cotes des feuilles extérieures ont fini dans la soupe… Rien ne se perd… avec un bon lavage, les petites limaces noires sont de retour avec la pluie…

Poulet avant cuisson, octobre 2012 J’ai aussi pris un poulet fermier élevé au grain de la ferme, sans OGM, dans les conditions du bio (sans le label AB néanmoins), à mon producteur habituel… Encore un poulet trop gros qu’il a fallu amputer des cuisses pour le faire entrer dans mon faitout (je les ai mises à cuire avec le reste, découpées, ça rentrait…). J’ai cuisiné une variante du poulet au cidre et aux légumes nouveaux et du coquelet au cidre. J’ai sorti les abats pour la photo, vous voyez, c’est un vrai poulet qui a tous ses morceaux, y compris le cou… à manger avec un petit couteau pointu!

Sur le prix du poulet, puisque j’ai eu des questions suite à plusieurs articles (notamment tous Cobayes de Jean-Paul Jaud), la rémunération des industriels et des producteurs (bio ou industriels), voici un petit tableau que j’ai reconstitué à partir d’un article paru dans le numéro 4789 du 8 août 2012 du Canard Enchaîné, à partir d’un poulet industriel genre ex-Doux et un producteur bio du Gers qui produit 12.000 poulets par an, avec abattoir chez lui, AMAP et vente directe. Cela vous donne une idée de la rémunération de l’éleveur et de l’intégrateur (celui qui fourni les poussins, la nourriture gavée d’antibiotiques -utilisés contre les épidémies et comme stimulateur de croissance- et souvent OGM importé pour le maïs, et récupère le poulet près à abattre). A vous de choisir qui vous préférez rémunérer…

Ligne budgétaire Poulet industriel Poulet bio
Coût de production 2,7 € / kg 2,8 €/kg
Coût de mise en marché 1,3 €/kg
Prix de vente 5,5 €/kgplus les subventions payéespar les impôts 7,5 €/kg
Revenu de l’agriculteur 0,6€ / kg 3,4 €/kg
Marge de l’intégrateur 2,2 € / kg 0 €

J’ai aussi fait un relevé de prix, en direct (marché et monoprix) et sur les sites Drive de grandes enseignes, toutes sur Poitiers… Surprise, le poulet Louet label rouge est beaucoup plus cher chez Géant Casino que le poulet fermier élevé dans les conditions du bio (grains produit sur l’exploitation, pas plus de un traitement antibiotique sur la vie du poulet, durée d’élevage et superficie par poulet), sans le label (voir sur la question de la non-labellisation l’avis de Richard Leroy dans les ignorants d’Étienne Davodeau). Je préfère un poulet élevé dans ces conditions sans le label que le nouveau « bio-industriel » ou « bio-low-coast » que l’on voit apparaître ici et là et qui est plus industriel que bio.

Quant aux poulets industriels sous marque distributeur (maître coq) de Leclerc et Super U, je n’ose même pas imaginer ce que touche l’éleveur par poulet.

Poulet industriel Poulet label rouge Poulet du marché
5,85 (1a) 7,85 (1a) 8,65 (6)
5,2 (2a) 7,16 (1b) 7,6 (7)
3,81 (3d) 7,78 (1c)
3,18 (4a) 9,83 (2b)
6,42 (3d, poulet blanc)
6,77 (3d,poulet jaune)
7,60 (5b)
Moyenne Moyenne Moyenne
4,51 7,63 8,125

Voici le code pour les relevés de prix, en euros par kg, réalisés les 5 et 6 octobre 2012. Pour les supermarchés en commande en ligne, le choix est limité, mais je n’allais quand même pas aller jusqu’au magasin pour relever les prix en rayon. Pour certains, ils ne donnent pas le prix au kilo mais au poulet, j’ai recalculé avec le poids, c’est dingue, des poulets tous au même poids, d’ailleurs… Le prix du poulet jaune (miam, nourri au maïs… aux pesticides et aux OGM) est en général le même que celui du poulet blanc.

– 1: Monoprix centre ville de Poitiers

– 2: Géant casino Poitiers

– 3: Leclerc Drive Poitiers

– 4: Super U Buxerolles (banlieue de Poitiers, pour les lecteurs non locaux)

– 5: Intermarché Buxerolles

– 6: ferme de la Giraudière / Sylvie Debelle à Chabournay (marché bio du vendredi soir square de la République, présente aussi au marché des Couronneries le mercredi et le dimanche), c’est là que je m’approvisionne en général

– 7: Le grand Logis / Julio Cesar Rubio Bartolo à Moncoutant (marché Notre-Dame du samedi), et oui, il n’y a pas que des brodeuses ou le centre de pêche Pescalis, à Moncoutant!

– a: marque distributeur

– b: Loué

– c: Périgord

– d: maître coq

15 réflexions sur « Au marché la semaine dernière… chou et poulet »

  1. Dianou

    bonjour véro , ici on tourne encore a la tomate du jardin ,les plus grosses finissent de mûrir en caget-te , on en a mangé tout l’été un régal mais on boude les melons ici un bon poulet fermier , il faut compter 20 euros pour deux kilos de viande , mais c’est trop à deux , on garde ça quand on a du monde et on se contente des oeufs hihihi bisous bisous dianou

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  2. mamazerty

    ta démo est très claire^^

    la dernière fois que j’ai mangé du poulet c’en était un qui courait il y a peu en liberté dans les champs avec ses copains,du musclé….du campagnard….à dire vrai j’ignore si on lui donnait des aliments bio ou pas….mais il était bien bon ma foi….ton chou chinois me rappelle que çà fait bien 2 semaines que ej n’ai aps mangé de chou, c’est encore le marché,je vais aller en acheter un…pas chinois….bise

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    1. Véronique D

      Pour le marché Magenta du vendredi, les emplacements ne sont pas encore stabilisés (expressifs la semaine dernière, travaux avec le montage de l’oeuvre d’art la semaine d’avant), en général, c’est la seule qui vend du poulet le vendredi… Il y a aussi un excellent marchand de viande de boeuf bio, prédécoupée sous vide. Pour les Couronneries, je ne sais pas non plus, en ce moment, depuis la réouverture de la place, ça change encore un peu d’une semaine sur l’autre… et je n’y suis pas allée ces deux dernières semaines. Elle a une toute petite camionnette qui ouvre en frigo sur le côté. Bon appétit!

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  3. flo

    Tes explications sont claires et nettes … Quand je peux trouver un poulet élevé à la ferme sur le marché, je n’hésite pas : rien à voir du tout du tout !!! Il doit y avoir plusieurs sortes de choux chinois, celui que j’achète a la même forme mais il est jaune et blanc, je le préfère aussi … Gros bisous et bon mercredi pour toi Véro.

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  4. criquette17

    merci vero , nous le poulet fermier c’était dimanche midi, ç’est sur quye ça a un autre gout, et au marché du dimanche matin , j’ai acheté des blettes  bio que j’ai cuisiné feuilles et cotes en gratin  avec du fond de veau, c’est exellent! bobbe soirée bisous

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  5. Nini79

    Merci pour cet article intéressant à plus d’un titre… d’abord, le chou chinois, que je n’ai jamais cuisiné , et sur le poulet, qui confirme ce que j’ai ressenti entre le marché et le supermarché, mais là, avec des chiffres précis, ça donne à réfléchir…

    Bises et très bonne journée.

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    1. Véronique D

      Le chouc chinois, tu en trouves surtout au marché, chez les maraîchers qui jouent la variété avec plusieurs variétés de courges et de choux en ce moment… Non seulement ça permet de varier les goûts, mais aussi, sur l’exploitation, la diversité permet de limiter les maladies (toutes ne sont pas sensibles aux mêmes maladies) et d’étaler plus les récoltes. Tu devrais essayer, si tu en trouves. Tu peux aussi congeler les cotes, si tu ne veux pas faire tout de suite de la soupe, tu les coupes en petits tronçons, les blanchis 5 minutes dans l’eau bouillante, et tu les congèles une fois refroidis et bien égouttés. A utiliser dans une soupe plus tard. Bonne journée!

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