Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

David sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Poitiers, la façade de Notre-Dame-la-grande, position de David Je vous ai déjà montré plusieurs fois la façade de Notre-Dame-la-Grande (voir ci-dessous), mais nous n’en avons pas encore fait le tour… Cette fois, nous allons voir le personnage situé à droite de l’arbre de Jessé.

Poitiers, la façade de Notre-Dame-la-grande, David jouant de la harpe-psaltérion Cette fois, la sculpture est mal conservée, et le restaurateur a fait le choix de mettre un bloc non sculpté à la place de la tête détruite. De qui s’agit-il ? Probablement de David, qui est le plus souvent représenté ainsi, assis sur un trône (ici, le siège bas ne semble pas avoir de dossier), richement vêtu (ici un vêtement qui semble en brocard ou richement brodé) et jouant de la harpe ou psaltérion. David est, dans l’Ancien testament, le fils de Jessé, roi de Juda et d’Israël. On le trouve dans les deux livres de Samuel et dans le premier livre des Rois. Il est connu pour avoir vaincu le géant Goliath à l’aide de sa fronde, mais surtout, il est l’auteur présumé des Psaumes, d’où sa représentation sous les traits d’un musicien, et plus particulièrement un joueur de psaltérion, sorte de harpe qui, à l’époque romane, accompagnait les champs des Psaumes.

Les autres articles sur Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

Les tigres chimères d’Auguste Cain à Poitiers

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 1, un tigre chimère

En vous montrant les allégories (la science et l’agriculture de Louis Barrias) de la façade de l’hôtel de ville de Poitiers, je vous avais promis de vous photographier plus en détail le campanile récemment restauré, avec ses tigres-chimères en plomb, œuvre de Auguste Cain, un sculpteur spécialisé dans les représentations animalières. Je pense qu’ils peuvent entrer dans la catégorie autres monstres de la communauté des gargouilles, cariatides et autres monstres créée par d’Amaryllis.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 2, le campanile Impossible de trouver s’il est aussi l’auteur des angelots ou putti, mais je ne pense pas… Je n’ai cependant pas trouvé la réponse dans l’exposition Un Louvre pour Poitiers, qui se tient actuellement au musée Sainte-Croix à Poitiers, mais je vais retourner voir l’exposition (elle se tient jusqu’au 16 janvier 2011), je ne l’ai vue que le jour de l’inauguration (avec un beau concert de 40 minutes au piano), et je n’ai pas encore acheté ni lu le catalogue… Si je trouve l’information, je complèterai l’article, bien sûr.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 3, le campanile La belle exposition du musée montre entre autres les différents plans qui ont été établis lors de cette longue construction (1867-1875) et un ensemble très intéressant autour des œuvres de Pierre Puvis de Chavannes pour l’escalier.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 4, un angelot Si vous voulez revoir l’ancien musée dans l’hôtel de ville, suivez le lien… car l’hôtel de ville était à l’origine conçu comme un hôtel de ville et musée, ce qu’il est resté jusqu’à son déménagement au musée Sainte-Croix.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 5, un tigre chimère De même que pour revoir la façade complète de l’hôtel de ville avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation.

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 6, un tigre chimère Encore une photographie, désolée, c’est un peu déformé, j’ai pris les vues depuis le bas…

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 7, un tigre chimère … Une autre…

Poitiers, le campanile de l'hôtel de ville, 8, un tigre chimère … et la dernière.

Poitiers, la place d'armes le 6 novembre 2010 Je termine par une vue prise hier de la place d’armes, devant l’hôtel de ville, la mise en place du dallage avance… Des sépultures médiévales ont été trouvées et sont en cours de fouille dans des conditions un peu limité : le chantier n’a pas une vraie opération d’archéologie préventive, c’est-à-dire avant les travaux, mais un suivi du chantier au jour le jour, ce qui n’est pas tout à fait pareil… et la fouille de sépultures médiévales n’a vraiment un sens que si l’on fouille tout le cimetière, pour répondre aux questions sur le recrutement – l’origine des défunts – du cimetière, l’étude des pathologies, etc. Vous pouvez revoir l’historique de ces travaux au fil des articles : Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, avant et après le grand bouleversement du 30 août 2010, puis cinq jours après, le chantier en septembre et jusqu’au 10 octobre.

La tuerie du cochon à la cathédrale de Poitiers

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochon Cela fait longtemps que je ne vous ai pas emmenés à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (retrouvez en fin d’article la liste des articles que j’ai publié sur le sujet). Nous y retournons donc aujourd’hui, avec un détail des stalles du 13e siècle…

Poitiers, les stalles sud de la cathédrale, écoinçon 8, la tuerie du cochon, carte postale ancienne Je suis désolée pour la photo, mais les stalles sud sont toujours à contrejour et trop cirées pour des photographies au flash… et je ne peux quand même pas, à titre privé, installé un éclairage indirect… Du coup, je vous mets quand même une carte postale ancienne, où l’écoinçon est peut-être plus clair… Ce charcutier se trouve sur le huitième écoinçon si l’on compte depuis la gauche en se mettant face aux stalles sud (celles à droite quand on rentre dans la cathédrale… à gauche quand on rentre par l’entrée prévue pour la visite des stalles, dos au chœur). Vous avez donc le cochon tout recroquevillé sur la gauche, en train d’être abattu à la hache par un homme. Dans le coin en haut à droite de l’écoinçon se trouve déjà une autre tête de porc. Est-il utile de rappeler l’importance des cochonnailles dans l’alimentation, bien salé, le porc se conserve longtemps en boudins, saucisses et autres terrines. Ici, il s’agit sans doute plutôt à un renvoi à une confrérie, une association de charcutiers, si l’on veut…

Et comme Michel Vallière l’a précisé en commentaire,  » n’oubliez pas l’assimilation des Juifs au cochon ! Et l’Église n’a eu de cesse de prier pour leur conversion avec de bons coups sur la tête : leur sacrifice. Un ouvrage traite très bien de cela: Claudine Fabre-Vassas: La Bête singulière : Les juifs, les chrétiens et le cochon, Paris, éditions Gallimard-NRF, 1994 (Collection Bibliothèque des sciences humaines) »… Une interprétation à creuser…

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde)

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • écoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • écoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • écoinçon 10 : un architecte
  • écoinçon 12 : l’avarice
  • écoinçon 14 : l’orgueil
  • écoinçon 16 : un homme âgé et barbu
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Le chevet

La façade occidentale

Les modillons de la nef

D’autres éléments dans la nef

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Les peintures de la chambre de commerce de Poitiers

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 1, la signature de Lejeune Vous vous souvenez de l’ancienne chambre de commerce rue du Marché, avec des sculptures de Raymond Emile Couvègnes (1935) ? Je n’avais pas osé photographier la rotonde d’entrée, qui n’est pas visible de la voie publique, mais comme la porte est toujours grande ouverte, j’ai finalement décidé de vous en faire profiter… Elles sont signées de Henri-Pierre Lejeune (H. Lejeune dans l’angle inférieur gauche du panneau face à l’entrée), un peintre que je n’ai pas retrouvé ailleurs, sauf comme enseignant de l’école des beaux arts de Poitiers… Peut-être que l’un des lecteurs de ce blog pourra m’en dire plus… [PS : voir d’autres œuvres en fin d’article et en commentaires].

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 2, le panneau gauche L’ensemble est composé de trois panneaux peints dans un style art déco à tendance communiste (euh, peut-être pas dans les tendances d’une chambre de commerce, mais éloge du progrès…) et coloniale au mauvais sens du terme (enfin, ça, c’est mon avis personnel). Plaçons nous face à l’entrée… Sur le panneau gauche, l’apologie des transports (importants pour le commerce), un train et un autocar attendant derrière le passage à niveau, des pylônes pour la fée électricité, et deux personnages qui regardent le tout derrière la haie.

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 3, le panneau central Le panneau central, c’est là que ça coince un peu pour moi… Sur la gauche, une usine avec ses sheeds (toits à pente douce d’un côté et plus forte de l’autre, qui permet un meilleur éclairage des ateliers) et une grosse grue. Au centre, une femme (allégorie, à cause de son vêtement à l’Antique, de son sein dénudé, de sa position bras à l’horizontale) semble protéger de ses mains un ouvrier blanc qui donne la main à un bûcheron noir, placé près de grumes et d’une forêt tropicale luxuriante.

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 4, le panneau droit Sur le panneau droit, le transport maritime. Un gros cargo et son annexe cohabitent avec de petits bateaux à voile.

PS: le numérisation de la presse locale de la Vienne m’a permis de rassembler quelques informations complémentaires…

– en juin 1933 : exposition de 8 peintures à l’huile (paysages de la Vienne et de Poitiers) au magasin Ségeron-Fayoux. Voir l’article paru le mercredi 14 juin 1933 (60e année illisible, n° 163) dans L’avenir de la Vienne (vue numérisée n° 33).

Le lion amoureux de Maindron (2)

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 1, vu de face En faisant les liens pour ma page sur les artistes, je me suis aperçue que je vous avais montré trop succinctement ce lion amoureux réalisé par Maindron Étienne Hippolyte (1801-1884) toujours dans le parc de Blossac à Poitiers.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 2, le dos du lion Faisons le tour… Voici la femme et le lion presque de dos.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 3, le dos de la femme Maintenant, le dos de la femme…

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 4, le socle, la signature, les pieds Le titre de l’œuvre, et surtout les pieds de madame, la queue et les pattes du lion…

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 5 : les forces Remontons un peu le regard… Curieux, la dame tient une sorte de forces dans la main droite et semble couper les ongles du lion… Edit de 16h : Zazimuth a sans doute trouvé la solution, la fable de La Fontaine du lion amoureux (livre IV, fable 1), que vous pouvez par exemple lire sur ce site consacré aux fables de La Fontaine.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 6, la signture de Maindron et 1883 Sur le socle sont portées la signature (Hte Maindron) et la date (1883). Le plâtre de cette œuvre avait été présenté au salon des artistes de 1869. Pour Poitiers, il s’agit d’une réalisation en marbre (presque 2 m de haut) déposée ici par l’État en 1890 (il figure dans le catalogue du Fonds national d’art contemporain). Vous pouvez retrouver beaucoup d’œuvres de Maindron au musée d’Angers.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron nettoyé dans le parc de Blossac PS: depuis cet article, il a été nettoyé! Voici la nouvelle photographie.

Vous pouvez aussi revoir les autres articles que j’ai consacrés à ce parc, les œuvres de Durenne – fontaine aux amours et aux nymphes, un Amour sur un griffon, un Amour sur un dauphin, le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage -, le monument au comte de Blossac, par Raymond Sudre, le boulevard sous Blossac, la grille et le feu d’artifice du 14 juillet 2009, Bienvenue à la ferme 2010 à Blossac.

Poitiers, coeur d’agglo, l’avancée du chantier en septembre…

Poitiers, coeur d'agglo, 15 septembre 2010, 1, place d'armes Cela fait un petit moment que je ne vous ai pas montré l’avancée du chantier de cœur d’agglomération à Poitiers, mais j’ai fait régulièrement des photographies… Je vous emmène donc pour une petite visite au fil des jours, en commençant par le 15 septembre 2010. La place d’Armes (euh, il faut que je lui donne son vrai nom, place du Général-Leclerc, même si personne ne l’appelle ainsi..), le remblaiement est presque achevé.

Poitiers, coeur d'agglo, 15 septembre 2010, 2, place d'armes et façades en ravallement Les bistrots qui n’ont plus de terrasse en profitent pour faire leur ravalement de façade, obligatoire avant deux ans… mais apparemment toujours pas pour le Printemps !

Poitiers, coeur d'agglo, 17 septembre 2010, 1, rue Saint-Hilaire Rue Saint-Hilaire, nous sommes maintenant le 17 septembre à 19h, les voitures ont décidé que les trottoirs étaient très accueillants là où les places de stationnement ont été supprimées. Depuis, des boules noires empêchent le stationnement, mais gênent beaucoup les personnes âgées qui, avec leur champ visuel plus restreint, se heurtent dedans… Rien n’est parfait, pourquoi ne pas tout simplement élargir le trottoir, ainsi, les familles avec enfants en poussettes, nombreuses à cause de l’école voisine, pourraient enfin marcher en toute sécurité et pas sur la rue…

Poitiers, coeur d'agglo, 30 septembre 2010, 1, place d'armes Un petit saut dans le temps, deux semaines plus tard, le 30 septembre. Des soubassements en ciment sont réalisés place d’Armes…

Poitiers, coeur d'agglo, 30 septembre 2010, 2, place d'armes …et les dalles, enfin, peut-on parler de dalles, elles sont très étroites, en calcaire de Bourgogne, commencent à être posées.

Poitiers, coeur d'agglo, 30 septembre 2010, 3, rue Victor-Hugo Dans la rue Victor-Hugo, ce sont des travaux sur les réseaux (il y eut une grosse fuite de gaz, mais sans explosion).

Poitiers, coeur d'agglo, 30 septembre 2010, 1, place d'armes, 3, place Aristide Briand Place Aristide-Briand (encore un lieu que personne n’appelle comme ça, la place devant la préfecture), la fontaine a été détruite.

Poitiers, coeur d'agglo, 6 octobre 2010, 1, devant l'office de tourisme Cette semaine, mercredi 6 octobre, sur ces nouveaux bancs installés à côté de la bande de circulation, j’ai vu une vielle dame tomber. Blanc sur blanc, avec la réverbération, elle ne les avait pas vus… Quant à la bande de roulement, il y a encore parfois des voitures stationnées dessus (comme sur la dernière photographie de cet article, et y compris une voiture de police guettant les voitures qui prennent la rue de l’université désormais réservée aux bus et aux riverains), mais elle est pas mal pour éviter les pavés aux poussettes, aux hauts talons, aux fauteuils roulants. En revanche, étrange, les travaux sont désormais achevés sur ce secteur (et sur le côté sud de Notre-Dame-la-Grande, avec une entrée de même type dans la nef de l’église), et il n’y a pas de ligne podosensible pour les aveugles et malvoyants. un oubli??? Il faudra quand même revoir ces bancs, pas beaux et visiblement dangereux (au sud de Notre-Dame aussi).

Poitiers, coeur d'agglo, 6 octobre 2010, 2, place Aristide Briand Place Aristide-Briand, les arbres ont presque tous disparu, seuls quelques jeunes individus ont été épargnés. Sans doute des arbres pas plus malades que ceux de la place d’armes… La communication de la ville sur le sujet est nulle, pourquoi ne pas dire qu’ils veulent de nouveaux arbres (et si possible pas des espèces invasives, voir le même article)? Au lieu de cela, un article maladroit dans le Poitiers magazine (gratuit produit par la municipalité) pour dire qu’il y a beaucoup d’arbres à Poitiers et que les arbres d’alignement ont une faible durée de vie…

Poitiers, coeur d'agglo, 6 octobre 2010, 3, rue Victor-Hugo Dans la rue Victor-Hugo, difficile pour les piétons de se faufiler entre les trous et les lycéens qui envahissent les trottoirs pendant la pause méridienne, sans compter les voitures sur un tronçon en principe fermé à la circulation… Il me semble qu’il y a bien beaucoup de riverains, ces derniers temps…

Poitiers, coeur d'agglo, 6 octobre 2010, 4, place d'armes Sur la place d’armes, la pause des dalles se poursuit…

Maintenant, je voudrais aussi rebondir sur d’autres articles parus dans la presse ces derniers jours. Le maire semble se plaindre du coût des horodateurs, 9000 euros pièce, ceux des stationnements enlevés récupérés, tant mieux, mes impôts ne cessent pas d’augmenter, 1000 euros de taxe foncière et 1200 euros de taxe d’habitation -il faut enlever la redevance TV, mais quand même- pour 95 m² pas en plein centre, contre 800 euros il y a deux ans. Mais il ne va quand même pas nous faire pleurer le prix des horodateurs neufs. Chaque horodateur dessert environ 8 voitures, parfois plus (10 pour l’un de ceux installés récemment dans la ruelle derrière le bureau). S’ils sont utilisés 8h par jour à 1,3 ou 1 euro de l’heure, ils sont amortis en trois à six mois selon les quartiers. Je
sais bien qu’il y a du stationnement résidentiel beaucoup moins « rentable » pour la commune (16 euros par mois, contre 92 euros pour les professionnels), mais quand même… Sur cette affaire, je suis contente de ne pas avoir de voiture, et quand j’utilise Otolis, le service d’autopartage, c’est pour aller en dehors du centre-ville, je ne suis donc pas taxée sur mon stationnement…

Je ne comprends pas non plus la communication municipale sur le « déficit colossal des parkings ». Le maire a parlé de 400.000 euros, mais il faut relativiser. Si l’on enlève les parkings Effia et Cordeliers, pas gérés par la ville, et l’arrêt minute du parking Toumaï à la gare, où peu de personnes payent, il reste un peu plus de 3000 places. Il suffit que chaque place soit utilisée une bonne centaine d’heures de plus sur l’année (en fait, 20 minutes par jour à 1 euro de l’heure) pour combler ce déficit… Rien que le transfert des abonnements de surface des résidents vers un abonnement en parking (quasi obligatoire vers Blossac par exemple, où la plupart des places ont été supprimées) doit combler une bonne partie de ce déficit… à condition que ces habitants ne choisissent pas de fuir le centre-ville, ce qui n’est pas gagné avec un supplément de stationnement de 30 euros par mois entre le parking en surface et celui en parking (tarif pour les riverains… pas pour les autres).

Retrouvez le feuilleton de cœur d’agglomération : Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, avant et après le grand bouleversement du 30 août 2010, puis cinq jours plus tard

.

L’ancienne chambre de commerce de Poitiers

Poitiers, l'ancienne chambre de commerce, 1, la façade Alors que la chambre de commerce et d’industrie de Poitiers est en train de déménager du centre-ville de Poitiers vers le site du Futuroscope, je vous montre non pas son horrible immeuble à l’angle de la rue du Marché et de la rue Jean-Jaurès, mais l’immeuble art déco qui est juste avant dans la rue du Marché et qui a été vendu par la CCI quand elle a emménagé dans son horrible immeuble voisin. Un peu plus loin, en allant vers l’église Notre-Dame-la-Grande, sur le même côté se trouvent l’hôtel Pélisson et un autre hôtel de marchand de drap (c’est étrange, je pensais en avoir parlé, mais après vérification, non, c’est un oubli impardonnable, mais ne vous inquiétez pas, j’ai toutes les photographies et la documentation nécessaire pour programmer des articles sur le sujet).

Poitiers, l'ancienne chambre de commerce, 2, la porte L’immeuble a été conçu par les frères Martineau, Maurice et Lucien, qui ont beaucoup bâti à Poitiers (et leur père Léon avait réalisé le magasin voisin de la maison Vannier, massacrée pour la construction du centre commercial des Cordeliers). La porte centrale est la partie visible la plus ornée.

Poitiers, le tympan de la grille de la chambre de commerce avec la date 1935 La porte en fer forgé aurait été réalisée par les ateliers de la Chaînette à Parthenay (je n’ai pas réussi à recouper l’information donnée par Y.-B. Brissaud dans son livre sur Poitiers, mais la société existe toujours sous le nom ADC, ils ont peut-être conservé une trace dans leurs archives…). Sur l’imposte semi-circulaire se trouvent les armes de Poitiers (le lion), une tour, trois grappes de raisin, des fleurs de lys stylisées et la date de la construction, MCMXXXV (1935).

Poitiers, la grille de l'ancienne chambre de commerce Je suis retournée faire des photographies un dimanche, voici la grille fermée…

Poitiers, la grille de l'ancienne chambre de commerce, détail …et un détail de son décor.

Poitiers, l'ancienne chambre de commerce, 4, la sculpture au-dessus de la porte

Poitiers, l'ancienne chambre de commerce, 3, la signature

La sculpture a été commandée et réalisée en 1935 par Raymond Émile Couvègnes, qui a porté sa signature, la date et son statut de grand prix de Rome (en 1927). Il fut élève de Injalbert, dont je vous ai parlé pour le Cher et la Loire de l’hôtel de ville de Tours et bientôt (enfin, dans les prochains mois, l’article est programmé…) pour la gare de Tours. Il est aussi l’auteur, deux ans plus tôt, à Poitiers, d’une Tête de jeune fille, qui était dans la cour du lycée Henri-IV en tant que fontaine, a disparu, fut retrouvée en 1983 dans un manoir appartenant à la ville, remise dans la cour d’honneur sur un piédestal en 2004 (voir l’article de Mme Allessio-Redien dans le n° 168 de la revue Le Picton)… et qui est désormais dans une autre cour du lycée… Sa ville natale d’Ermont lui consacre une page sur son site internet. [PS: depuis, je vous ai aussi montré la Femme au bain dans le parc de la butte du chapeau rouge à Paris].

Poitiers, l'ancienne chambre de commerce, 5, Mercure Cette sculpture inspirée de l’Antiquité me semble un peu raide et somme toute très « soviétique », ce qui est un comble pour une chambre de commerce… Mais ce n’est là qu’un avis très personnel. Au centre, Mercure, encadré de Cérès à gauche et Flore à droite. Ces deux charmantes femmes aux longs cheveux dénoués tournent le dos au dieu, assises les jambes allongées sur l’arc de la porte.

Mercure se reconnaît à son caducée, qu’il porte dans la main droite. Dans sa main gauche, un écu aux armes de la ville de Poitiers. Il porte sur la tête un casque ailé, mais il est pied nu et porte de petites ailes aux pieds. Pour rappel, Hermès est le Dieu du commerce, des marchands, des voyageurs… et des voleurs, plus tard des médecins à cause du caducée (mais en principe, c’est Esculape le Dieu des médecins). Il accompagne aussi les morts dans l’au-delà, auprès de Hadès dieu de l’Enfer. Dans l’Odyssée (chant 11), avec Athêna, il aide Hercule à maîtriser le chien Cerbère qui garde la porte des enfers. Ici, il ne porte pas certains de ses autres attributs comme la bourse, le coq ou le bouc. Son sexe est pudiquement caché.

Poitiers, l'ancienne chambre de commerce, 6, Cérès À gauche (à la droite de Mercure) se tient assise Cérès, déesse des moissons, par extension de l’agriculture et de la fertilité. Elle déverse d’une corne d’abondance sa récolte de blé et de fruits.

Poitiers, l'ancienne chambre de commerce, 7, Flore À droite (à la gauche de Mercure), dans une position symétrique, Flore n’est pas vraiment une déesse mais une nymphe qui est réputée favoriser les récoltes. D’un plateau qu’elle tient penché s’échappent fleurs et feuillages.

Je n’ai pas osé photographier J’ai finalement photographié la rotonde d’entrée, qui n’est pas visible de la voie publique. Là encore, un décor très art déco à tendance communiste et coloniale au mauvais sens du terme (toujours mon avis… n’hésitez pas à entrer si vous passez par là pour vous faire votre propre opinion). Ces peintures monumentales sont l’œuvre de Henri-Pierre Lejeune.

Avant de commander cet immeuble, la chambre de commerce était déjà dans le quartier… patience jusqu’à la semaine prochaine pour le découvrir.

Journée des associations de Poitiers 2010

Stand de l'association Valentin Apac à la journée des associations le 14 septembre 2008 Dimanche prochain (26 septembre 2010) aura lieu la journée des associations de Poitiers (voir le programme sur le site de la ville de Poitiers, dans le parc de Blossac. Comme en 2006 et 2008 (la photo), je tiendrai un stand (le B31 dans le village santé) pour l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques, dont je suis secrétaire et dont je vous ai parlé à plusieurs reprises. Je serai sur le stand de 10h à 19h, que vous soyez concerné ou pas, n’hésitez pas à venir me voir…

Logo de l'association Valentin ApacNous nous occupons d’anomalies chromosomiques, qu’elles soient des anomalies de nombre (trop de chromosomes présents comme les trisomies 21 et surtout pour nous plus rares, 13 et 21, ou le syndrome de Klinefelter, qui concerne des hommes avec deux chromosomes X et un Y, ou encore pas assez de chromosome comme pour les filles et femmes avec syndrome de Turner qui ont n seul chromosome X), ou des anomalies de structure (quand des fragments de chromosomes permutent, manquent ou sont en surnombre, comme dans les délétions, les translocations, les insertions, les inversions, etc.). N’hésitez pas à passer me voir si vous êtes sur Poitiers, ou à me contacter si vous souhaitez plus d’information sur l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques.

Poitiers, l’ancien musée dans l’hôtel de ville

Poitiers, l'ancien musée de l'hôtel de ville, 1, vue générale Avant la construction du musée Sainte-Croix (dont je vous ai montré de brèves vues ici et à propos de l’expédition Glen Baxter et inauguré en 1974), le musée des Beaux-Arts de Poitiers se trouvait dans le musée et hôtel de ville construit à partir de 1867 et inauguré en 1875. L’un de ses premiers conservateurs fut Pierre Amédée dit Amédée Brouillet. Les collections du musée et celles de la Société des antiquaires de l’Ouest ont fusionné en 1947, mais étaient toujours présentées dans les salles de l’hôtel de ville. Le musée Sainte-Croix proposera une exposition dans un mois (du 15 octobre 2010 au 16 janvier 2011) sur cet ancien musée, je vous montre aujourd’hui quelques cartes postales anciennes.

Poitiers, l'ancien musée de l'hôtel de ville, 2, vue générale Sur les deux premières, vous pouvez voir l’aspect bien serré de l’accrochage…

Poitiers, l'ancien musée de l'hôtel de ville, 3, Miverve vue de face Une œuvre est particulièrement mise en valeur, une statue de Minerve photographiée de face…

Poitiers, l'ancien musée de l'hôtel de ville, 4, Miverve vue de dos … et de dos.

Poitiers, l'ancien musée de l'hôtel de ville, 5, la Grand-Goule de profil Mais c’est bien sûr le dragon de la Grand’Goule, dont je vous ai déjà parlé et auquel le musée consacre une fiche dans la salle où elle est présentée aujourd’hui, qui est le plus représenté sur ces cartes postales. Ce dragon en bois polychrome fut réalisé en 1677 par Jean Gargot.

Poitiers, l'ancien musée de l'hôtel de ville, 6, la Grand-Goule de trois-quarts En voici une autre vue…

Journées européennes du patrimoine 2010

Poitiers, Hôtel Geoffroy d'Estissac Pour ceux qui attendent mon article hebdomadaire sur le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire, vous devrez patienter une semaine, car aujourd’hui, je vous invite ce week-end à participer aux journées européennes du patrimoine (programme par région sur le lien).

De mon côté, je serai vendredi soir à Saint-Maurice-la-Clouère, où je donnerai une conférence avec une collègue sur le patrimoine roman en pays civraisien.

Pour le reste du week-end, je visiterai plusieurs sites, mais il va y avoir des incompatibilités d’horaires… Je pense aller à la visite du nouveau rectorat de Poitiers, visite à 10h avec l’architecte qui a transformé le bâtiment, l’après-midi, soit à Châtellerault, à l’ancien théâtre, soit à Poitiers, visiter la cour de l’Hôtel Geoffroy d’Estissac (22, rue de la Tranchée, juste à côté de chez moi), ancien siège de l’IUFM, dont je vous ai sélectionné une de mes photographies pour illustrer cet article, elle a plus de deux ans.Et je vous propose aussi ici une visite de l’extérieur de cet hôtel Geoffroy d’Estissac.

Pour dimanche, j’ai aussi reçu beaucoup de sollicitations, je ne sais pas encore où je serai…