Pour célébrer la fondation de Cluny par les moines de Gigny-sur-Suran et Baume-les-Messieurs (dans le Jura) il y a 1100 ans, Marlie (plus d’informations chez elle) avait lancé un projet fou de bannières brodées, qui a fédéré près de 400 personnes… L’aventure se poursuit sous diverses formes (voir le U et le N pour l’oriflamme de Kutzenhausen)…
Voici quelques informations sur des expositions autour du fil qui ont lieu dans le Jura en ce moment. Je reviendrai sur chacune d’elles dans les prochains jours (voir le détail pour Saint-Laurent-en-Grandvaux), mais voici déjà les informations indispensables…
Ruffey-sur-Seille, prieuré Saint-Christophe
Mireille et Jean-Paul vous accueilleront avec joie dans le prieuré qu’ils restaurent depuis des années (peut-être pas avec les gourmandises comme lors de la rencontre de brodeuses samedi dernier, 28 juillet 2012). Les deux séries de bannières brodées, soit 26 (le double de celles que j’ai vues à Bouchemaine) sont joliment présentées jusqu’au 15 août 2012, ouverture tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Ruffey-sur-Seille.
Gigny-sur-Suran, ancienne école
Le thème de cette année du festival de Bouche à oreille de l’ADAPEMONT (j’y reviendrai aussi, j’ai assisté à deux beaux concerts…) était La lettre et l’image du Moyen Âge à nos jours. Dans l’ancienne école, en face de l’église abbatiale, sont présentés:
– des marquoirs et du linge ancien brodés dans cette région de la Petite Montagne
– la bannière remise officiellement dimanche dernier à la commune
– les deux oriflammes de Ruffey-sur-Seille
– des dentelles de l’association des dentellières de Cluny
– des œuvres d’Agnan Kroichvili.
A voir jusqu’au 19 août 2012 tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Gigny.
Samedi et dimanche dernier, Chantal Page, de l’association des dentellières de Cluny, a fait une démonstration et réalisé le G et le i de Gigny… Vite, ce week-end à venir (4 et 5 août 2012), elle sera à Saint-Laurent-en-Grandvaux pour une autre démonstration, si possible avec la réalisation de GNY… Et Gigny sera écrit en lettres de dentelle aux fuseaux (j’ai pris plein de notes et bien observé, je vais bientôt pouvoir vous montrer ma première réalisation)…
Saint-Laurent-en-Grandvaux, ferme Louise Mignot
Dans la ferme Louise Mignot à Saint-Laurent-en-Grandvaux, l’association qui gère le lieu a réalisé une splendide exposition autour du lin et du chanvre, présentation des techniques, de linge ancien, de matériel, etc. Une magnifique mise en scène dans les quatre pièces restaurées… et une boutique déjà dévalisée la semaine dernière!
A voir jusqu’au dimanche 12 août 2012, tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Saint-Laurent-en-Grandvaux.
Bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny
– avec les grilles parues dans le livre Les bannières de Cluny etc. (toutes les informations pour l’acheter sont ici)
- Un motif brodé (personnage) finitionné en tablier
- un motif brodé inspiré des bannières de Cluny terminé en trousse à deux compartiments pour le concours d’idées de Nans-sous-Saint-Anne (organisé par Marlie) et les cadeaux reçus
– avec les grilles réalisées pour des projets supplémentaires
- une charrette pour la bannière à Ruffey-sur-Seille
- un motif brodé d’un personnage et sa finition en pochette à navettes pour le concours d’idées de Gigny
- deux rosaces pour la bannière de Gigny : une avec l’inscription Bernon et l’autre avec une église
- pour l’oriflamme de Ruffy-sur-Seille : le P
- pour l’oriflamme de Kutzenhausen : le U et le N
Allez, c’est reparti pour le VAN /
Sur la grande esplanade, devant les
Toujours sur l’esplanade, un étrange arbre à basket a été créé par l’
La voici d’ailleurs un peu plus loin. La Station Prouvé accueille les visiteurs, distribue les horaires, les programmes, les port-folios gratuits, vend des billets, etc. Cette station est une réplique de la station créée par l’architecte Jean Prouvé (1901-1984) pour le groupe Total à la fin des années 1960, elle pouvait facilement se monter et se démonter en fonction des besoins et de l’évolution du trafic routier (un peu comme le refuge de montagne de Charlotte Perriand, à revoir dans
On traverse le grand hangar des machines et l’on trouve au bout
… avec ce bus (l’ancien bus de Musique Assistée par Ordinateur ou MAO de Trempolino) inséré dans la façade au-dessus du blockhaus… Une belle réalisation de Michel Bertreux, de l’Agence Tetrarc Architectes. Sur l’un des murs se trouve aussi l’un des grands graphes artistiques que je vous montrerai de plus près (voir l’
Et justement, en dehors des concerts auxquels je n’ai pas assisté, je suis allée voir dimanche dans la salle Maxi avec
Derrière le bâtiment se trouve l’un des jardins potagers… avec un curieux « composteur à films »…des pellicules mises au milieu des déchets de végétaux… Bon, il y a bien de la cellulose dans les vieilles pellicules, mais le reste n’est-il pas toxique?
On poursuit en allant tout au bout de l’île…
Son « petit frère » se trouve à l’entrée de l’exposition qui lui est consacrée dans la galerie du Hangar à bananes (HAB Galerie), où ont pris place plusieurs installations ainsi qu’un grand mur de vidéos qui montrent différentes performances au fil des années… Cet artiste aime bien les parapluies, les fumigènes, les fusées d’artifice, mais chut, je ne vous en dis pas plus, à découvrir sur place ou sur le site de
Sur le quai se trouvent toujours les Anneaux de
Bon, avec le mauvais temps, je ne suis pas retournée les voir le soir, mais je vous ai mis un de mes photographies prises en 2007.
Je ne l’ai donc pas non plus vu éclairé de nuit ni depuis le square, la flemme de monter sur la butte avec la bise glaciale… Ces artistes ont aussi peint l’une des chambres du château du Pé (aperçu au
On revient vers le centre de l’île en faisant une petite pause au Hangar 32, où
On poursuit vers la grue jaune et on trouve un bâtiment, La cale 2, où des créateurs textiles (les petites mains, l’association d’insertion des femmes en fil) présentent leurs créations dans leur boutique ou lors de défilés de mode (je n’en ai pas vu), également à voir une exposition de photographies de 
Le petit buste en bronze est posé sur un haut socle. Il s’agit en fait d’une copie. L’original, inauguré le 23 septembre 1899 (donc plus d’un siècle après sa réalisation), avait été fondu pendant la Seconde Guerre mondiale. Le sculpteur Georges Chaumot (dont je vous ai parlé pour le monument aux pionniers de Côte-d’Ivoire et le monument à Pierre Doriole) avait pu en faire un moulage en plâtre, qui a servi à ce nouveau tirage (par la fonderie d’art Susse) mis en place en novembre 1967.
Il porte d’un côté la signature et la date « par J.B. Lemoine 177(0?) ». Il s’agit du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne, dit Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778). [voir plus d’informations en commentaire].
De l’autre côté, l’identification « Mr de Réaumur ». Notez au passage ses cheveux longs.
De face, vous pouvez voir l’expressivité de son visage, même si la sculpture est un peu émoussée par ce contre-moulage…
Allez, c’est reparti pour le VAN /
Impossible en revanche de rater la voiture qui a fait le grand plongeon dans le lac… Il s’agit de Midnightswim, de Maxime Lamarche, de l’école supérieure des beaux-arts de Lyon…
A l’autre bout du jardin, un truc en plastique blanc se heurte dans l’arbre auquel il est accroché, il y avait pas mal de vent… Il s’agit d’un pétale de rose, intitulé Mille-points, de Anne Lopez, de l’école supérieure des beaux-arts de Paris.
Johnny Gaitée, de l’école supérieure des Beaux-Arts de Nantes, a créé Incident dans la prairie, qui d’après le
La signature du sculpteur Georges Gardet (Paris, 1863 – Paris, 1939) est bien visible. Je ne sais pas de quand exactement date la sculpture : un vieil article paru dans le n°
Voici le dos du monument, tel qu’il apparaît aujourd’hui, avec le départ des membres du cerf et de la biche, ainsi que la végétation au sol.
Au dos se trouve aussi la signature du fondeur, « J. Malesset fondeur d’art Paris ».
Je ne sais pas ce que sont devenus les autres éléments, le cerf et la biche… Ils seront peut-être restaurés à l’issue du voyage à Nantes? En voici une autre vue sur une carte postale ancienne…
PS : je suis retournée à Nantes fin octobre 2012, voici quatre vues du groupe sculpté sans l’œuvre d’art contemporain… J’ai aussi pu voir
Je commence par le jardin n° 12, Le délire des sens, conçu par l’école supérieure d’environnement de Nürtingen-Geislingen, en Allemagne (Valentin BUCHWEITZ, Bernhard KURPIERZ, Frieder SCHUMACHER et László TRENKA, étudiants, Sigurd Karl HENNE et Karl H.C. LUDWIG, enseignants).
Plus loin, des bancs, d’autres bambous, une structure avec des jeux de panneaux colorés et de miroir déformants… Oui, mais, et les plantes du jardin? Il y en a peu… Du coup, les sens, c’est surtout la vue, un peu le toucher pour la sortie entre les bambous, mais très peu l’odorat et pas question de goûter…
C’est maintenant parti pour le jardin n° 20, Delirium tremens, conçu par Marine Vigier, Émilie Delerue, Marie-Laure Hanne, Jérôme Jolyet Frédéric Delcayrou. Un sol minéral, des passerelles métalliques, un palissade de planches posées perpendiculairement et dont la tranche a été peinte en rouge…
Même les tuteurs et les tiges des plantes prennent des tons rouges…
Derrière les planches, un vrai jardin foisonne…
Je termine pour aujourd’hui avec le jardin n° 10, Toi et moi, une rencontre, conçu par Nicolas Degennes (et Francis Kurkdjian pour le parfumage de la fontaine).
J’ai découvert en lisant la description du jardin à mon retour que la fontaine était parfumée… mais je n’ai rien senti sur place!
Il en a aussi implanté une autre sur le lac, allez, on entre, on se faufile dans le labyrinthe qui flotte sur l’eau… Retrouvez d’autres photographies chez
Deux îlots fleuris, avec un toit végétal pour celui de gauche (quand on regarde depuis le haut du jardin), permettent de pique-niquer…déserts le samedi (en haut) mais quelques courageux le dimanche (en bas), il ne pleuvait plus, mais il ne faisait pas vraiment beau non plus… Avec toutes les feuilles sur les bordures, on se croirait en automne… mais nous étions bien les 7 et 8 juillet 2012…
Voici de plus près ces deux îlots…
L’art des jardiniers… Jouer avec les couleurs des feuillages et des fleurs sur ces buttes…
Pas de doute, l’herbe est bien verte cette année, et seuls les canards semblent être à la fête…
Samedi après-midi, le jardin est désert, il n’arrête pas de pleuvoir, dommage pour le travail des jardiniers…
Dommage de ne pas pouvoir profiter du bar, boire un thé en admirant les parterres fleuris qui ont triste mine sous la pluie…
Un banc, créé par je ne sais qui, je n’ai pas vu de cartel…
Et comme tout jardin des plantes qui se respecte, il y a des grottes, un lac, des fontaines… et cette année, vous apercevez l’étiquette blanche, des oeuvres d’art contemporain…
… ce qui ne semble pas perturber les tortues ni les canards et leurs poussins…
En vous parlant de l’
Ce haut-relief est constitué de trois scènes juxtaposées. Au centre, sur une partie un peu en saillie, se trouve une figure allégorique féminine, debout, seins nus, un large vêtement drapé autour des reins et des jambes et maintenu sur son bras gauche, des cheveux longs. Elle pose sa main droite sur la tête d’un enfant nu, asexué, debout à son côté. Près de son épaule droite se trouve le serpent (échappé du caducée?). Elle tend la main gauche d’un mouvement souple vers la scène située à sa gauche (à droite quand on regarde le relief). Il peut s’agir d’une allégorie de la médecine.
Sur cette scène, une femme agenouillée, soutenue par une autre femme debout mais penchée vers elle, tend un très jeune enfant vers l’allégorie. Un enfant un peu plus grand, nu, fait face à ces trois personnages.
Sur la scène opposée, un homme torse-nu est allité. Une femme se tient derrière lui, en regardant vers l’allégorie, et une autre est agenouillée à son côté.
Dans une ville, quoi de mieux qu’une grande fontaine, surtout en été, pour rafraîchir… Si, si, un été chaud, ça arrive! A Poitiers, nous ne sommes qu’une petite ville, avec une ridicule petite fontaine dans un coin de la place d’Armes (place Leclerc)… quelques plaisantins ont quand même réussi à la faire mousser, voir 


Comme pour beaucoup d’allégories, elle est représentée avec les seins nus, avec un vêtement drapé sur son ventre. Elle est soigneusement coiffée, avec une fleur attachée dans les cheveux.
L’enfant est potelé, serré contre sa mère… Il étreint son urne qui crache de l’eau (de la Dordogne).
C’est dans les chevaux que l’artiste s’est le plus lâché… Il les a représentés hennissants, fougueux, avec plein de détails, regardez les naseaux, les muscles des joues ou les griffes des sabots… En principe, ils crachent de l’eau par la bouche, mais le système semble en partie grippé…
Et voici la vue d’un autre cheval, également plein de détails très réalistes…
Et avant de quitter la place, voici une dernière vue de la fontaine, de dos…
C’est en me retournant depuis le mémorial de l’esclavage (dont je vous reparlerai) que je l’ai vue, émergeant, immanquable, au-dessus du quai!
Trois personnes à la fois maximum dans la structure, mais il y avait une toute petite queue, voici donc ce que ça donne depuis le haut…
Dans le quartier Bouffay se trouvent deux autres installations. La première, le Voronoï, rue de la Tremperie, se trouve dans une rue déserte le matin de bonne heure (surtout le dimanche
La troisième installation, Bolduq, a pris place entre des arbres rue de l’Emery. Elle se présente comme un nid de rubans entremêlés, qui se balance au vent et reflète la lumière quand un rayon de soleil arrive à percer.
Mais si vous voulez grimper, il y a aussi le Mont Royal(e), créé par
Et voici mes photos à l’intérieur…
Je commence avec le jardin n° 21, Le calendrier des sept lunes, conçu par
Au sol, un calendrier lunaire peint en bleu.
Deux sièges… aucun vraiment confortable… Le premier est une sorte de mur de planches… le second est un siège suspendu en métal, quand on s’installe dessus (joli mais moyen côté confort), on semble flotter sur un ressort.
Au mur, des plantes en boîtes (oranges) et au sol, d’autres plantes qui ont besoin de pousser un peu pour que ce jardin ressemble… à un jardin plus qu’à une installation d’art contemporain. J’ai l’impression que ces boîtes s’ouvrent au fur et à mesure des semaines, lorsque la passerelle/curseur se place en face…
Je poursuis avec le jardin n° 14, Orange mécanique, conçu par Rudy Toulotte et Carola Iglesias Garcia De Sola, de 
Je termine avec le jardin 4bis, Liberté, Égalité, Fraternité, conçu par Sim Flemons et John Warland. Pas vraiment du orange, plutôt du doré… et pas vraiment un jardin non plus. Sur un sol minéral, une armée de nains de jardin veille devant un drapeau français, ironique, je trouve, pour une allusion à l’héritage de la révolution française, par les Anglais créateurs de ce jardin. Enfin, pas vraiment un jardin, pour moi, même si ces nains peuplent nombre d’entre eux…