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La centrale nucléaire de Civaux, la Vienne et le karst…

La centrale nucléaire de Civaux vue depuis la ville haute de ChauvignyAprès les incertitudes sur les cuves des deux réacteurs forgées au Japon, le 11 mars 2017, Centre presse et la Nouvelle République parlaient du béton fissuré de la centrale nucléaire de Civaux, révélé dans La farce cachée du nucléaire(Sortir du nucléaire, Éditions Yasnost), un problème connu de longue date et toujours minimisé par EdF, la commission locale d’information / CLI qui a eu lieu depuis a été apparemment agitée. Bientôt ils découvriront qu’elle est aussi installée dans un contexte géologique qui pose aussi problème, le karst, en gros des grottes partout autour et sans doute en-dessous de la centrale, comme avoué à moitié lors de la fuite de tritium de janvier 2012! L’occasion pour moi de rééditer un article publié ici en mars 2011. Et au passage, la première photo est prise depuis la cité médiévale de Chauvigny, des projets d’éoliennes viennent de se faire recaler parce qu’elles allaient gâcher le paysage de la cité médiévale, mais cela n’avait pas posé de problème pour implanter les tours de la centrale nucléaire!!! N’oubliez pas non plus que l’énergie nucléaire n’est pas une énergie sans carbone, il en faut pour construire les centrales, les entretenir, véhiculer chaque jour les milliers de travailleurs des centrales, extraire et transporter l’uranium (produit souvent sans protection des ouvriers en Afrique, ce n’est pas par hasard qu’une usine d’Areva avait été la cible de terroristes), couler les déchets dont on ne sait que faire dans des blocs de béton, etc…


Et pour rappel, avant de vous laisser relire mon ancien article sur le karst de Lussac-les-Châteaux, il est aujourd’hui possible d’acheter de l’énergie sans nucléaire, en devenant comme moi coopérateur chez Enercoop est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Un fournisseur plus cher qu’EdF… quoi que, à force, il va finir par être moins cher, puisque nous payons de l’énergie sans apport du nucléaire (qui financera la prolongation de durée de vie des centrales nucléaires, le juste prix pour l’uranium et le stockage des déchets produits, le « grand carénage, bidouillage pour prolonger la vie des centrales?), une énergie payée au juste prix de la production, visitez leur site, si vous ne souhaitez pas sauter le pas de changement de fournisseur d’énergie, actuellement, vous pouvez aussi participer à « l’aventure » en finançant de nouvelles unités de production d’énergie non nucléaire (biomasse, solaire, éolien, etc.)… Dans le département de la Vienne, ceux qui sont abonnés chez Sorégies et non chez EdF ne peuvent toujours pas changer d’opérateur.

Civaux, dessin humoristique sur le silicone de la centraleSur la centrale nucléaire de Civaux, vous pouvez aussi (re)lire mes autres articles sur ses problèmes avec la sécheresse, avec une petite crue de la Vienne (et une promenade imprévue de carburant radioactif), une fuite de tritium en janvier 2012, la suite de cette fuite (février 2012)

Article du 17 mars 2011

La centrale nucléaire de Civaux dans le département de la VienneJe vous ai déjà montré cette photographie de la centrale nucléaire de Civaux dans la Vienne à l’occasion d’une sortie sur les orchidées l’année dernière… (vous pouvez relire ces articles : liens vers le musée, sortie sur les orchidées (à retrouver sur le récapitulatif, sortie orchidées à Civaux (2) : Ophrys mouche, quelques orchidées (petites) araignées, plusieurs orchidées pyramidales (Orchis pyramidal ou Anacamptis pyramidalis), sortie orchidées à Civaux (3) : première orchidée bouc, Ophrys abeille, et côté petites bêtes, un clairon, sortie orchidées à Civaux (4) : orchis homme pendu, orchidées boucs, céphalentères à longues feuilles).

Je vous avais d’ailleurs signalé la disparition sur le coteau visité d’une des espèces présentes avant la construction de la centrale, l’hypothèse avancée par les spécialistes de la faune et la flore étant que la présence quasi permanente du panache de vapeur d’eau a modifié l’ensoleillement de ce coteau et pu entraîner cette disparition. Le site d’EDF présente cette centrale comme sûre, mais il y a deux inconnues majeures, le karst et la Vienne.

Quand je suis arrivée dans la région, en 1991, les fouilles archéologiques préventives s’achevaient (leurs résultats sont publiés en plusieurs volumes aux éditions de la société archéologique de Chauvigny). Ensuite, pendant des mois, le chantier a été retardé car il y avait des cavités naturelles dans le terrain… Quelle surprise ! Un karst est connu depuis toujours dans ce secteur, on rapporte la disparition de bêtes dans des trous qui ont pu s’ouvrir naturellement, etc. La présence de ce karst a d’ailleurs permis le développement de nombreuses grottes qui ont pu être occupées ou fréquentées au Paléolithique, certaines dès le Moustérien (Les Rochers de Villeneuve à Lussac-les-Châteaux, où a été trouvé un fémur de Néandertalien daté de 40 à 45.000 ans), d’autres avec des œuvres d’art pariétal (le réseau Guy Martin et la Font-Serein à Lussac-les-Châteaux – cette dernière a un réseau profond, terrain de jeu des spéléogues et qui contient une résurgence) ou mobilier (grottes de La Marche et des Fadets à Lussac-les-Châteaux, grotte de Loubressac à Mazerolles, grotte du Bois-Ragot à Gouex), tous ces sites et quelques autres (comme les Plumettes (aller pages 468-470), la grotte de la Tannerie ou Larrault / Laraux toujours à Lussac-les-Châteaux) ayant aussi livré de nombreux renseignements sur les habitats en grotte entre 28.000 et 10.000 ans avant notre ère. Vous pouvez en savoir plus au musée de préhistoire de Lussac-les-Châteaux, dont je vous ai parlé il y a quelques mois… Les liens sur les sites archéologiques renvoient vers diverses publications, pas toujours la plus récente, mais elles vous donneront déjà une petite idée de ces sites.

Sous la centrale nucléaire de Civaux se trouve donc un réseau karstique directement en liaison avec les nappes phréatiques… Si vous voulez tout savoir sur les karsts de manière assez claire (enfin, à mon avis, mais il y a quand même quelques notions de géologie), je vous invite à lire le dossier de l’école normale supérieure de Lyon sur le sujet, avec de nombreux schémas. Mais aucun risque, nous dit EDF, le karst a été comblé (sauf que tout géologue sait bien qu’un karst actif, ça peut continuer à soutirer, même des dizaines ou des centaines de mètres-cubes de béton ne sauraient suffire), et puis, pas de panique, l’enceinte de confinement passe aussi sous le réacteur… Ces enceintes de confinement ont seulement été calculées par des ingénieurs… Nous avons vu ces derniers jours qu’en grandeur nature au Japon, leur solidité et leur résistance ne sont peut-être pas aussi sûres. Et à Civaux, il n’y aura pas l’océan pour refroidir les réacteurs s’ils s’emballent : le débit de la Vienne est déjà insuffisant pour refroidir deux réacteurs fonctionnant normalement en été, il y en a toujours au moins un à l’arrêt (officiellement pour maintenance) pendant les mois chauds… quand ce ne sont pas des amibes tropicales qui pourraient se développer à cause du réchauffement de l’eau (c’est arrivé en 1998, sur la Loire, devant la centrale de Dampierre)… En 2011, c’est dès le printemps qu’elle connaît des problèmes avec la sécheresse. On nous dit qu’au moins, il n’y aura pas de tsunami… Mais il peut y avoir de grandes crues, comme celles que je vous ai montrées… en 1896 à Confolens ou celle de 1913 à Châtellerault… Civaux est juste entre ces deux villes, il paraît que les aménagements en amont doivent limiter l’impact de ces crues centenaires, mais qu’en sera-t-il si un barrage lâche ??? Si l’enceinte de confinement ne tient pas, la radioactivité pourra partir bien sûr dans l’air, mais aussi directement dans les nappes phréatiques via le système karstique, merci EDF (et les décideurs politiques de l’époque…). Sans oublier celle qui s’échappera dans l’atmosphère, chouette, j’habite à un peu plus de 30 km… hors du périmètre où chacun a reçu -au cas « hautement improbable » où un accident se produirait – des pastilles d’iode. On voit très bien les tours de la centrale depuis le CHU de Poitiers, c’est rassurant, non? Ah, une dernière chose, les gens d’EDF n’arrêtent pas de dire que Civaux n’est pas sur une faille… mais il y a tout un réseau de failles à environ 8km au sud-est. Certes, ce sont des failles qui n’ont pas bougé depuis longtemps, mais pourquoi ne pas le dire? Ce n’est pas difficile à vérifier, il suffit d’aller acheter une carte géologique du BRGM dans n’importe quelle bonne librairie ou sur le site du BRGM (la zone concernée est dans l’angle de quatre cartes, les 590, Chauvigny, 591, La Trimouille, 613, Gençay et 614, Montmorillon). Enfin, côté séismes, il ne semble pas avoir été pris en compte ceux de force supérieure à 6 (Poitiers en grande partie ravagée le 18 octobre 1018 et le 15 novembre 1083, puis à nouveau au 14e siècle notamment le 15 février 1318), séisme estimé à une force 7,5 le 6 octobre 1711 à Loudun. La carte des tremblements de terre de ces 300 dernières années est disponible sur le site de l’observatoire régional de l’environnement en Poitou-Charentes. Celui de 1711 a été étudié dans un rapport très détaillé du BRGM. Certes, ce n’est pas la même faille, mais cela montre que le risque existe aussi dans notre région.

[PS: pour le tremblement de terre de 1083, il est notamment rapporté dans la chronique de Saint-Maixent, voir la transcription du texte latin à la date de 1083 sur le site histoire passion. : « Eodem anno terrae motus factus est magnus, XV° kalendas novembris, in die natalis Sancti Lucae. Pars civitatis Pictavis magna cum ecclesia Sanctae Radegundis combusta est« . Dans la même chronique, des tremblements de terre sont signalés dans la région en 1097 (13 octobre), 1098 (4 octobre)].

Alors, ces derniers jours, la presse, la radio et la télé locales ont bien évoqué la question de la Vienne (pas assez d’eau pour refroidir en été, trop en cas d’inondation en hiver), mais personne n’a parlé de la question du réseau karstique… Un oubli, monsieur le directeur de la centrale de Civaux qui a tenté de justifier sa sécurité lundi dernier au journal régional de France-3?

Je sais bien qu’il est difficile de sortir du nucléaire, vus les choix faits en France… La gestion des déchets à longue durée de vie (cf. les laboratoires d’enfouissement) posait déjà problème, la question de la sécurité des enceintes de confinement mérite d’être posée, ainsi que les choix qui ont été faits par le passé pour l’implantation des centrales, plus guidés par des considérations politiciennes (donner de l’emploi à tel ou tel endroit, par exemple, la centrale de Civaux, petite avec deux réacteurs, emploie plus de 800 personnes) que des contraintes environnementales (présence de failles, de karst, de la mer avec ses tempêtes, de fleuves en crue en hiver ou à sec en été, etc.). Peut-être devrions-nous quand même réfléchir non pas à des énergies alternatives, pas forcément plus propres (il faut tout compter dans l’impact, y compris la production et le démantèlement voire la gestion des déchets à long terme), mais à de sérieuses économies d’énergie, à une fin du gaspillage, à une aide à l’isolation notamment des logements anciens, l’énergie la plus propre est celle que l’on ne consomme pas! Et si on interdisait vraiment l’éclairage nocturne des vitrines, la climatisation ou le chauffage des magasins portes grandes ouvertes??? Vous trouverez d’autres gestes simples ou plus compliqués (isolation, etc.) sur le site de l’association négaWatt.

Pourquoi j’ai construit une maison carrée, de Jean Guilaine

pioche-en-bib.jpgCouverture de Pourquoi j'ai construit une maison carrée, de Jean GuilaineUn certain nombre de préhistoriens se sont lancés dans l’aventure du roman historique… Il y a un peu plus de deux ans, Actes sud a réédité dans la collection Babel un livre publié par Jean Guilaine en 2006 (en lien avec les éditions Errance, plus spécialisées en archéologie). Je l’ai trouvé à la médiathèque.

Le livre : Pourquoi j’ai construit une maison carrée, de Jean Guilaine, collection Babel (n° 1186), éditions Actes Sud, 332 p., 2013, ISBN 978-2-330-01965-5 (1ère édition en 2006 sous l’ISBN 978-2-7427-6142-5).

L’histoire : il y a 10.000 ans… Cando raconte à ses enfants l’histoire de sa jeunesse. Direction le Proche-Orient. Cando appartient à un groupe de chasseurs-cueilleurs passés du nomadisme sous tente à des maisons rondes rapides à reconstruire ailleurs, mais autour d’eux, beaucoup de groupes sont passés à l’élevage (des chèvres) voire à l’agriculture, y compris chez des cousins. La lutte sera féroce avec les anciens, attachés à leurs traditions, pourquoi abandonner les maisons rondes en torchis pour bâtir des maisons carrées? C’était bien la peine de transporter autant de blocs, voici le village installé en bord de mer englouti par la montée des eaux… La promiscuité des animaux entraîne une épidémie mortelle, les dieux ne rejettent-ils pas ces innovations? A quoi bon ces pots en céramique, lourds, même s’ils mettent les céréales à l’abri? Et c’est quoi, cette mode des tissus, la peau tannée ne convient donc plus aux jeunes? Au sein du groupe, rien ne va plus, la scission est inévitable…

Mon avis : pour les besoins du récit, Jean Guilaine a condensé en une génération les évolutions qui se sont produites sur une période un peu plus longue, sédentarisation, transformation du mode de vie, domestication du chat (le loup avait été domestiqué depuis plusieurs dizaines de millénaires), apparition de la guerre (enfin, développement, plutôt…). La montée des eaux aussi a été impressionnante, rappelez-vous le déluge de la Bible ou l’Atlantide, des récits ancrés dans les mémoires collectives et pour cause, si aujourd’hui on s’inquiète pour une montée des eaux de quelques mètres, on oublie que la mer a monté de presque 55 mètres entre le dernier maximum glaciaire et l’Holocène (et aussi que le trait de la côte atlantique était 5 mètres plus haut qu’aujourd’hui au 5e siècle avant Jésus-Christ, avec des sites de production de sel à Muron, presque à Surgères, à une cinquantaine de kilomètres à l’intérieur des terres pour ceux qui connaissent la Charente-Martime). Revenons au Proche-Orient… Ce roman est agréable à lire, avec de nombreuses touches d’humour, ce qui change d’autres romans (pré)historiques: soit ils sont agréables à lire mais plein d’erreurs pour les préhistoriens, soit ils sont écrits par des préhistoriens et parfois pas très agréables à lire. Jean Guilaine a réussi à éviter cet écueil!

 

Préhistoire de la bande-dessinée à Lussac-les-Châteaux

La sabline, musée de Préhistoire, salle consacrée à l'art Il reste quelques jours de vacances, amis poitevins ou de passage dans la Vienne, je vous propose de vous déplacer jusqu’à Lussac-les-Châteaux, à la Sabline, vous irez bien sûr à l’étage voir les portraits gravés magdaléniens de la grotte de La Marche et les autres sites préhistoriques,et peut-être lire au bord de l’étang sur le site de l’ancien château L’enfance heureuse d’un petit paysan de Léon Pineau, qui y fut écolier.

Affiche de l'exposition Préhistoire de la bande dessinée et du dessin animé à Lussac-les-ChâteauxAu rez-de-chaussée est présentée depuis quelques semaines et jusqu’au 27 septembre 2015 l’exposition Préhistoire de la bande dessinée et du dessin animé proposée par le préhistorien Marc Azéma. Il y présente les travaux issus de sa thèse, mais accessibles à tous, sur la représentation du mouvement dans l’art préhistorique et propose de voir dans le dédoublement de certaines peintures ou gravures des décompositions des mouvements. La découverte de la grotte Chauvet (voir La grotte des rêves perdus, de Werner Herzog) a permis de vérifier à grande échelle un phénomène plus discret ailleurs, mais il montre des exemples appliqués à Lascaux, Niaux, Les Trois-Frères, Baume Latrone ou encore ici à Lussac-les-Châteaux, sur une plaquette de la Marche. Dans la conférence qui a suivi, comme dans son livre et le DVD qui l’accompagne (voir extrait ci-dessous, j’avais déjà vue la démonstration au colloque de l’IFRAO à Tarascon-sur-Ariège en 2010), il a également montré sa reconstitution d’archéologie expérimentale: une rondelle en os magdalénienne perforée trouvée au Mas-d’Azil en Ariège (conservée au musée d’archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye) pourrait être l’ancêtre du thaumatrope. Il n’y a plus qu’à analyser les traces d’usures sur les perforations de la pièce expérimentale et sur la pièce originale! Et aussi à vérifier toutes les rondelles perforées gravées, à analyser les fractures (contraintes dues au mouvement)…

Thaumatrope? Il s’agit d’un procédé d’optique qui joue sur la persistance rétinienne de l’image, comme les flipbooks (revoir Quand les livres s’amusent au musée de l’imprimerie à Lyon) ou les zootropes (revoir l’exposition Des mondes de papier, l’imagerie populaire de Wissembourg à Strasbourg). Les abonnés au journal de Mickey doivent en avoir vu sans connaître le nom. Le thaumatrope est composé d’une rondelle (en carton, en os), on glisse une ficelle ou un élastique, on fait tourner, et par exemple l’oiseau entre dans la cage… Battu de plus de quinze millénaires, le physicien John Ayrton Paris qui est censé avoir inventé le procédé en 1825 (et aussi son concurrent l’astronome John Herschel)! Vous voulez vous en fabriquer un? Rendez-vous sur le site de loisirs créatifs de La tête à modeler!

Pour aller plus loin : Marc Azéma, La Préhistoire du cinéma : origines paléolithiques de la narration graphique et du cinématographe, éditions Errance, 2011, 293 pages, 1 DVD.

Marc Azéma, Préhistoire de la bande dessinée et du dessin-animé, catalogue d’exposition, Musée d’Orgnac-Centre du Pech-Merle-Passé Simple, 2008.

Vigiprimate, Silex and the City, tome 5, de Jul

Logo rentrée littéraire 2014Couverture de Vigiprimate,  Silex and the City, tome 5, de JulJe vous parle de cette série dans le désordre… Comme le tome 5 vient de paraître, je suis passée à ma librairie BD préférée. Il sera donc le premier livre rubrique BD lu dans le cadre du défi de la rentrée littéraire organisé par Hérisson. Voir les épisodes précédents, en attendant que j’aborde aussi le tome 4 : voir tome 1, le tome 2 Réduction du temps de Trouvaille), et le tome 3 : Le néolithique, c’est pas automatique.

Le livreSilex and the City, tome 5, Vigiprimate, de Jul (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2009, 46 pages, ISBN 9782205061383.

La présentation de l’éditeur:

Menace terroriste, prises d’otages, attentats, islamophobie et bonne conscience humanitaire sur fond de tourisme de masse… Autant de sujets brûlants traités avec humour devant lesquels Silex and the City ne recule pas avec ce 5e tome !

Mon avis : la présentation de l’éditeur ne dit pas grand chose… Les enfants Dotcom quittent le nid (oups) la grotte pour la première fois! Web part avec son amoureux Rahan de la Pétaudière à New Rock, URL en mission humanitaire dans le Sahel, les parents en vacances à Bab-el-Bipède (après avoir hésité avec Lascaux de Janeiro)… quand Web est pris en otage. Si les jeux de mots sont toujours là, la réflexion sur l’actualité aussi (printemps arabe, plan vigipirate, otages au Sahel), j’ai trouvé l’ensemble un cran en dessous des précédents et de leur adaptation en dessin animé sur Arte. Peut-être est-ce justement le délai obligatoire, sortir l’album pour la rentrée, qui donne une impression de « pas tout à fait abouti ». Dommage… mais je suivrai quand même la série sur Arte (à 20h45), si vous ne connaissez pas, vous pouvez aussi la découvrir en ligne.

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Le néolithique, c’est pas automatique, Silex and the City, tome 3, de Jul

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le néolithique, c'est pas automatique, Silex and the City, tome 3, de JulDepuis le début, j’adore la série Silex and the City, adaptée de sa bande dessinée par Jul pour Arte (à 20h45), j’ai même les 3 premières saisons en DVD (très très rare pour moi, d’avoir un DVD!). Si vous ne connaissez pas, vous pouvez aussi la découvrir en ligne. J’ai aussi eu envie de partager avec vous les albums originaux… J’ai commencé par le tome 1, puis le tome 2 (Réduction du temps de Trouvaille), voici la suite. Le tome 5 paraît ces jours-ci (voir Vigiprimate).

Un album emprunté à la médiathèque.

Le livreRéduction du temps de Trouvaille, Silex and the City, tome 2, de Jul (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2012, 48 pages, ISBN 9782205064513.

L’histoire: dans cet album, c’est le PdG de l’Energie du Feu (EdF), Crao de la Pétaudière, le père du jeune Rahan, qui est au centre de l’album. Invité à un déjeuner dans la grotte de Blog et Spam Dotcom, le repas est compliqué car à nouveau, le fiston URL a éteint le feu, bilan carbone oblige… En plein repas, ils partent pour une manifestation urgente de RESF (Réseau évolution sans frontière)… avant d’accepter de prendre URL en stage chez lui, sur le volcan. Les jeunes inventent « Flechesbook » avant que le volcan n’explose, attention, le calendrier lémurien a annoncé la fin du monde pour l’année 40012 avant Jésus-Christ!

Mon avis: dans cet album, comme dans les précédents, la transposition dans une préhistoire louffoque d’événements contemporains est très drôle. N’oubliez pas de créer votre profil flechesbook en fonction des pictogrammes! Jambe coupée (carnivore) ou carotte (végétarien), en attendant la création de Paleomeetic. Le patron d’EdF (le nôtre) a dû adorer l’explosion du volcan… tout rapprochement avec la forme d’un réacteur nucléaire et la gestion de la catastrophe de Fukushima n’étant pas fortuit! Un bon moment de rigolade, comme dans la mini-série d’Arte!

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Réduction du temps de Trouvaille, Silex and the City, tome 2, de Jul

pioche-en-bib.jpgCouverture de Réduction du temps de Trouvaille, Silex and the City, tome 2, de JulDepuis le début, j’adore la série Silex and the City, adaptée de sa bande dessinée par Jul pour Arte (à 20h45), j’ai même les 3 premières saisons en DVD (très très rare pour moi, d’avoir un DVD!). Si vous ne connaissez pas, vous pouvez aussi la découvrir en ligne. J’ai aussi eu envie de partager avec vous les albums originaux… J’ai commencé par le tome 1, voici la suite. Un album emprunté à la médiathèque. (Voir la suite avec le tome 3 Le néolithique, c’est pas automatique, le tome 5 Vigiprimate).

Le livreRéduction du temps de Trouvaille, Silex and the City, tome 2, de Jul (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2010, 46 pages, ISBN 9782205064513.

La présentation de l’éditeur:

Nous sommes cette fois-ci encore en 40 000 avant J.C… Toute la planète semble obéir aux lois de la sélection naturelle. Toute ? Non : une vallée résiste encore et toujours à l’Évolution ! Pour cette deuxième saison de Silex and the City, nous retrouvons les Dotcom, famille moyenne de l’Âge de pierre. Le père, après ses déboires politiques, décide de quitter l’Éducation Nationale pour travailler dans le privé ! « Désirs d’Avenir » est une agence de com’ chargée de promouvoir des concepts innovants tels que l’inhumation ou le monothéisme. Il va découvrir que la vraie sauvagerie, c’est la vie de bureau… Au stade pour le match PSG-OM (Primate Saint-Germain/Olympic Mammouth), en réunion marketing pour le lancement du concept de « Nouveaulithique », en boîte de nuit pour la « Regression Party » du DJ Darwin Guetta, replongez dans la folie burlesque et préhistorique de la série de Jul.

Mon avis: beaucoup de nouveaux personnages dans ce volume, on fait la connaissance de Diane de Brassempouy, cousine de Rahan de la Pétaudière, le fils de Crao, pdG d’EdF (énergie du Feu), Rupin Rupestre (sous les traits du Petit Prince) remplace douloureusement Spam Dotcom, malade, dur dur, pour lui, le passage du collège Saint-Exupéry à celui de Françoise Dolto! Les alter-darwinistes cogitent ferme sur le boycott des outils fabriqués chez l’homme de Pékin et la création de magasins équitables pionniers (haches polies, aiguilles en os et… faucilles et mateaux?). Le plus drôle reste le passage dans l’agence de comm’, qui a débauché blog de l’éducation nationale (adieu mammouths, au sens propre, puisqu’il est prof’ de chasse), croquis des créatifs sur les parois (le chat du Babouin, Asterix, Rahan…), un crâne comme boîte à idées, une « concept-designer » (devinez sous quels traits?) qui a inventé « l’évolution participative » avant de proposer la « Darwinitude », et Blog qui est chargé d’inventer quelque chose qui ressemble au monothéisme. Et n’oubliez pas les sponsors du stade, Énergie du Feu, bien sûr, mais aussi Pierres Import, Fire Stone, Federal Silex, et la soirée de Darwin Guetta! Toujours aussi jubilatoire!

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Silex and the City, tome 1, de Jul

pioche-en-bib.jpgCouverture de Silex and the City, tome 1, de JulDepuis le début, j’adore la série Silex and the City, adaptée de sa bande dessinée par Jul pour Arte (à 20h45), j’ai même les 3 premières saisons en DVD (très très rare pour moi, d’avoir un DVD!). Si vous ne connaissez pas, vous pouvez aussi la découvrir en ligne. J’ai aussi eu envie de partager avec vous les albums originaux… en commençant par le début. Un album emprunté à la médiathèque. (Voir la suite avec le tome 2 Réduction du temps de Trouvaille, le tome 3 Le néolithique, c’est pas automatique, le tome 5 Vigiprimate).

Le livreSilex and the City, tome 1, de Jul (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2009, 46 pages, ISBN 9782205061383.

La présentation de l’éditeur:

40 000 avant J.-C. : une vallée résiste encore et toujours à l’Evolution. A l’aube de l’humanité, Blog Dotcom est un « homo-erectus qui se lève tôt » : pour changer tout ça, il décide de se présenter aux élections. Avec une femme pro de Préhistoire-Géo en ZEP (Zone d’Evolution Prioritaire), un fils cadet militant alter-darwiniste opposé à l’usage du feu et de la fourrure, et une fille aînée qui flirte avec Rahan de la Pétaudière, fils à papa héritier du plus gros volcan ? récemment privatisé ? de la région, il n’est pas au bout de ses peines. De la Biennale d’Art Préhistorique Contemporain aux Ancêtres de Don Quichotte, des Dolto-sapiens aux « minorités visibles » néandertaliennes, c’est tout notre théâtre contemporain qui défile en peaux de bêtes, pour une parodie au vitriol de notre société évoluée.

Mon avis: dur début de semaine pour Spam et Blog Dotcom. Le fiston, URL, militant de la cause animale, a jeté dans le volcan tous les vêtements de la famille. Voilà les parents obligés d’arriver au collège Françoise Dolto avec de simples feuilles de vigne. L’ambiance de l’album est donnée, d’autant plus qu’une campagne électorale s’annonce, avec réunions et serrage de main (dangereux, d’aller à l’exposition d’art contemporain)! Dans la série sur Arte, Jul a adapté certains gags pour qu’ils soient compréhensibles aussi par le public allemand, mais série comme bande dessinée surfent avec bonheur sur la transposition de l’actualité dans un monde préhistorique louffoque! A découvrir si vous ne connaissez pas!

Poitiers, des expositions…

Par temps pluvieux ou frisquet, les expositions et musées peuvent être un refuge… Voici quelques expositions en cours à Poitiers, je ne parle que de celles que j’ai vues, je ne suis pas allée récemment par exemple au confort moderne (pas depuis mon dernier achat de tissus d’ameublement, pour plus d’informations, voir le site du Confort moderne) ni à la galerie Louise-Michel (à voir par exemple lors de l’expédition Glen Baxter dans le quartier de Bellejouane)…

J’ai recyclé d’anciennes photographies pour illustrer chaque lieu…

Au musée Sainte-Croix

Poitiers, le musée Sainte-Croix, 01, la cour Amor à mort

Inaugurée à l’occasion d’un congrès d’archéologues en mi mai, l’exposition Amor à mort se tient jusqu’au 4 novembre 2012 au musée Sainte-Croix. Elle présente les principales tombes remarquables antiques (du 1er siècle avant au 4e siècle après notre ère) trouvées ces dernières années dans la région. Le catalogue est enfin sorti, deux mois après le début de l’exposition (en vente uniquement sur place, 15 euros… fautes d’orthographe nombreuses comprises dans le prix, il a dû manquer du temps pour les relectures…).

Il y a de très belles pièces, comme une partie du contenu des tomes des « Dames de Naintré » (mais pas les riches tissus), des découvertes très récentes, de cette année, comme les fouilles de la rue des Caillons à Poitiers, avec une sépulture de singe, qui est dans le catalogue, et Sous-Clan à Jaunay-Clan, qui n’est pas dans le catalogue… J’espère que ce n’est pas à cause d’une ségrégation par rapport aux opérateurs d’archéologie préventive, l’un d’eux (l’Inrap/institut national d’archéologie préventive) étant partenaire de cette exposition, les autres (Archéodunum, qui a réalisé récemment à Toulouse la fouille de la caserne Niel, Evéha, etc.) n’auraient-ils pas été exclus du catalogue? Le doute est permis, puisque si leur nom figure sur les panneaux, ils n’ont pas été cités dans le discours inaugural.

Quelques réserves cependant sur cette exposition : certains objets auraient mérité d’être mis plus en avant, sur des socles, dans beaucoup de vitrines, tous les objets sont au même niveau. Les cartels (étiquettes explicatives) donnent le contenu global de la vitrine, sans n° ou petit schéma qui permet au visiteur non initié de faire le rapprochement entre le nom et l’objet… sans compter que certains mots ne sont pas décodés… Combien de visiteurs pourront identifier les aryballes??? (ce sont les petits vases ronds qui contenaient des onguents ou des parfums, dans les deux vitrines où il y en a). De même, je pense qu’il aurait fallu expliquer, sur le panneau consacré à la tombe de Saint-Georges-les-Baillargeaux, les « usages du symposium »…(la conversation qui suit le repas pris autour d’un espace central libre, sur des sortes de lits, en principe réservé aux hommes, sauf des femmes qui peuvent venir danser par exemple). Un renvoi vers les salles du musée aurait aussi permis au visiteur de ne pas hésiter à poursuivre sa visite… Dans les vitrines « permanentes », les objets bénéficient de cartels qui permettent de les identifier…

Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq

L’exposition Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq est prolongée jusqu’au 19 août 2012. Suivre le lien pour voir mon avis…

Réalité augmentée sur le « grand Nautré »

Le tableau dit « le Grand Nautré » est une représentation de Poitiers lors du siège par Colligny, en 1569, réalisé par François Nautré 50 ans plus tard, en 1619. Depuis longtemps, la fiche de salle est disponible en ligne. Depuis quelques semaines, une application de réalité augmentée a été créée. A partir d’une photographie à haute résolution (cliquer sur « accueil » en haut de la page spéciale, le lien au milieu de la page ne fonctionnait pas encore mi juillet 2012) et d’un téléphone de type smartphone, en visant sur certains secteurs du tableau, vous avez des informations complémentaires… En revanche, c’est très dommage, le « flash code » qui donne accès à l’application n’est pas mise à côté du tableau (dernière visite sur place : 17 juillet 2012, cela a peut-être été fait depuis).

Le musée de Poitiers et le conseil des musées ont réalisé une visite en réalité augmentée du Grand Nautré (Poitiers / siège de Colligny). Application disponible depuis cette semaine.

 

Informations pratiques: voir le site du musée Sainte-Croix, petit rappel, le musée est gratuit le mardi et chaque premier dimanche du mois, à tarif très réduit les autres dimanches.

A l’espace Mendès-France

En quête de nos origines, histoire des hominidés : ce que l’on sait, ce que l’on croit savoir

Poitiers, le centre Mendès-France, le planétarium taggués par les casserus, l'abri bus en miettes Jusqu’au 27 janvier 2013, vous pouvez découvrir l’histoire des hominidés, retracée sous la direction de Michel Brunet. Vous y verrez entre autres la reconstitution réalisée par Elisabeth Daynes de Toumaï. Si vous n’êtes pas préhistorien, l’accompagnement par un médiateur est indispensable.Une petite réserve: pour des raisons de présentation et de place je suppose, les foyers mésolithiques fouillés il y a quelques années à La Folie à Poitiers sont présentés avant les sites du Paléolithique inférieur de la vallée de l’Yonne, ce retour en arrière de quelques centaines de milliers d’années n’aide pas le novice qui a déjà du mal à se représenter la chronologie à se positionner dans le temps…

Les abeilles

Jusqu’au 9 septembre 2012, la présentation du rôle des abeilles et de l’apiculture…

L’actualité Poitou-Charentes

Le numéro d’été (n° 97, spécial été 2012) de L’Actualité Poitou-Charentes,consacré au cinéma en Poitou-Charentes, vient de sortir (en vente sur place et en librairie). Il présente des cinémas et lieux de spectacle (dont un article de Grégory Vouhé sur le grand miroir de Pansart de l’ancien théâtre, avec une magnifique photographie de Coccinelle), la filière Cinéma dans la région, les films qui y ont été tournés, etc. A ne pas rater…

Les numéros plus anciens sont mis en ligne deux ans après leur parution… Les articles sur le patrimoine proposés par à Grégory Vouhé pour la sélection sont mis en ligne beaucoup plus rapidement: j’en ai ajouté un grand nombre sur les articles concernés chez moi, sinon, Philippe de Tout Poitiers propose une sélection de liens vers ces articles.

(Désolée pour la photographie, prise après le passage des casseurs lors des expressifs 2009, je n’en ai pas trouvé d’autres sur mon blog…).

Informations pratiques: voir le site de l’espace Mendès-France. L’exposition sur les hominidés est payante, celle sur les abeilles est gratuite…

Laurent Esquerré à la chapelle Saint-Louis et à l’école des Beaux-Arts

Poitiers, fin mai 2012, 7, chapelle Saint-Louis, rampe peinte en blanc puis en gris L’école des beaux-arts propose jusqu’au 26 août 2012 une exposition consacrée à Laurent Esquerré. Dans la chapelle Saint-Louis (rue Louis Renard, à côté du collège Henri IV), trois grandes œuvres recouvertes de papier aluminium sont suspendues, comme flottant au-dessus de la mer: un grand oiseau, une barque avec une femme à bord et un dragon…

A l’école des Beaux-Arts, juste derrière (26 rue Jean Alexandre, attention, il faut faire le tour du square de la République et les travaux ont transformé le haut de la rue en champ de mines), monter au troisième étage (courage, ce sont de grands étages!), vous découvrirez des tableaux et des sculptures de l’artiste. J’aime bien certaines sculptures qui jouent sur le mat de la terre cuite et les parties vernissées… en particulier un Christ en croix réinterprété…

Informations pratiques: voir le site de l’école des beaux arts, en gros, exposition ouverte l’après-midi (14h-18h, 22h le samedi dans la chapelle). Entrée libre.

A la maison de l’architecture

Façade de la maison de l'architecture à Poitiers La maison de l’architecture présente jusqu’au 10 août 2012 Paysages de Poitou-Charentes, une exposition réalisée par le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes. Un peu technique, toutes ces « unités paysagères », mais un aperçu de la variété écologique de la région…

J’ai préféré il y a quelques années Paysages urbains de Claude Pauquet et Paysages naturels de Marc Deneyer, des visions de photographes… Ah, si, encore une info… Il n’y a plus de stationnement devant la maison de l’architecture et la circulation se fait à l’envers par rapport à cette photographie!

Informations pratiques: voir le site de la maison de l’architecture, en gros, exposition ouverte en semaine, fermée samedi et dimanche. Entrée libre.

A la médiathèque

Poitiers, la médiathèque, 3, la façade est Deux expositions actuellement à la médiathèque de Poitiers.

Hiriki Okamoto

Jusqu’au 1er septembre 2012, au rez-de-chaussée, à l’arrière de l’espace disques… puis œuvres à emprunter à l’artothèque, avec les 3 gravures de cette artiste que possédait déjà l’artothèque. La médiathèque de Poitiers a reçu une donation de 15 œuvres de la part de l’association Hiroko Okamoto. J’aime moyennement la série sur les meubles, dont l’une fait l’affiche, mais beaucoup la série sur le monde végétal. A voir aussi l’une des plaques de cuivre gravée originale.

Les derniers dinosaures

Achats au festival de la BD d'Angoulême en 2011 Jusqu’au 3 novembre 2012, au niveau bas. Le cabinet du professeur Lecoq d’après l’album Les Derniers Dinosaures, illustré de Donatien Mary et Didier de Calan aux éditions 2024. Un pastiche de livre scientifique du 19e siècle. C’est la même exposition qu’au festival 2011 de la bande dessinée à Angoulême, les auteurs m’avaient dédicacé cet album… et je vois que j’ai oublié de vous en parler!

Informations pratiques:voir le site internet de la médiathèque de Poitiers, aux heures d’ouverture de la médiathèque, entrée libre.

Eric Straw à la chapelle des Augustins

Juillet 2011, art contemporain, 3, Jephan de Villiers à la chapelle des Augustins à PoitiersJusqu’au 21 septembre 2012 (attention, l’exposition a été fermée « exceptionnellement » la semaine dernière, c’était signalé dans la presse locale mais pas sur place…), dans la chapelle des Augustins (la chapelle de l’ancien monastère Saint-Hilaire-de-la-Celle, aujourd’hui intégré au Centre Régional de Documentation Pédagogique) sont présentées les œuvres en carton très colorée d’Eric Straw, qui a également sa galerie dans la grand’rue (au n° 151) à Poitiers.

Informations pratiques:voir le site internet du CRDP de Poitiers, horaires variables selon les semaines, entrée libre.

Façade de Notre-Dame-la-Grande

Façade de Notre-Dale-la-Grande à Poitiers sous la neige Pour avoir une idée de la reconstitution des couleurs de la façade de Notre-Dame-la-Grande, depuis 1995 et la restauration de la façade sont projetées chaque soir d’été et des vacances de noël sur la façade des images colorisées par Skerzo. C’est ici qu’ils ont testé leur méthode avant de la vendre à Amiens et quelques autres villes… Chaque soir de l’été, de 22h30 à 22h45.

Depuis quelques semaines, la Région Poitou-Charentes / service de l’inventaire général du patrimoine culturel propose aussi une vue panoramique de cette façade, par ce lien direct… clic sur les points pour avoir des vues de détail.

De mon côté, je vous ai montré un certain nombre de détails…

La façade occidentale de Notre-dame-la-Grande

Pub: ce soir à Toulouse, et bientôt à Poitiers, dans la Vienne

 

De Néandertal à Cro-Magnon… conférence à Toulouse

Reprise de fouilles à La Quina Aval en Charente

 

Rappel : je serai ce soir à Toulouse…

De mon côté, je donnerai une conférence à Toulouse à la Société méridionale de spéléologie et de préhistoire (SMSP) le jeudi 10 mai 2012 à 20 h 30 précises au siège de la société, 2 rue Malbec à Toulouse. Le titre de la conférence: De Néandertal à Cro-Magnon en Poitou-Charentes et au-delà… Si vous passez par là, la conférence accueille aussi des personnes qui n’adhèrent pas à la SMSP…

J’ai beaucoup d’amis qui pratiquent en amateur le théâtre, la musique, la chorale, etc. Dans les prochains jours, plusieurs spectacles auront lieu…et une conférence que je donnerai jeudi prochain à Toulouse.

Ce qu’il reste des jours

Affiche de Ce qu'il reste des jours

L’Ecume des jours de Boris Vian a été mise en scène dans un spectacle qui mêle théâtre, musique (ensemble de violoncelles), danse et chant choral, avec 70 comédiens, chanteurs, danseurs et musiciens professionnels et amateurs. L’adaptation, ré-intitulée Ce qu’il reste des jours, sera jouée le12 mai 2012 à La Hune à Saint-Benoit (Vienne), à 20h30, entrée payante (14 €), renseignements ici.

Le spectacle : la création de ce spectacle à la frontière du théâtre, de la musique et de la danse réunit amateurs et professionnels de plusieurs associations locales. Sur une idée de René Jamoneau (de L’Union parthenaisienne), adaptation de l’Écume des jours par Tangui Le Bolloc’h de la Compagnie Brigadier 404, mise en scène de Marina Brachet.

Sur scène, des chanteurs (chœur d’enfants de Parthenay, Mélusine, Baladins de la Trémoïlle, Chœur du Cri du Thouarsais, Bank’notes, Culture en chœur), des danseurs (Cie Aléa-Citta), des musiciens (Ensemble de violoncelles de Stéphane Bonneau), et des comédiens (Brigadiers 404).

Mon avis : j’ai vu la pièce le 24 mars 2012 à Parthenay (je ne pourrai pas y aller le 12 , je serai à Toulouse, voir plus bas). J’ai trouvé que certains passages étaient un peu longs. La détructuration de la pièce de l’Écume des Jours de Boris Vian peut aussi dérouter: si vous n’avez pas la pièce en tête, je vous conseille de la relire avant d’aller voir le spectacle, pour ne pas être dérouté par l’ordre un peu perturbant…

 « Après la pluie » de Sergi Belbel par la troupe de la DRAC

Affiche de Après la pluie

La pièce sera donnée par la troupe de l’atelier théâtre de la direction régionale des Affaires culturelles, avec des acteurs de plusieurs horizons (Christine Blondet, Dominique Chagneaud, Lydie Jousselin, Véronique Marchand, Patricia Molines, Geneviève Renaud, Hubert Fadier et Jean-Claude Martin), dans une mise en scène de Hervé Guérande-Imbert. Je ne les ai pas encore vu cette année, mais ai beaucoup entendu parlé des répétions dans la bonne humeur!

La pièce (communiqué par la troupe…) :  » des cadres et des employés se retrouvent sur la terrasse d’un immeuble, siège d’une multinationale pour leur pause. Deux années de sécheresse ont fini par détraquer tous les comportements. Sur la terrasse, on vient guetter les nuages mais surtout on se dit tout et on refait le monde. C’est une comédie qui stigmatise les jeux du pouvoir au travail « .

La grande tournée départementale :

  • samedi 12 mai 2012, 20h30, à la Maison de la Gibauderie à Poitiers (salle de spectacle) ;
  • dimanche 13 mai 2012, 15h30, Archigny (salle des fêtes) ;
  • vendredi 25 mai 2012, 20h30, Cheneché (salle des fêtes), gratuit ;
  • dimanche 27 mai 2012, 20h30, Migné-Auxances (salle Jean Ferrat), gratuit ;
  • mardi 29 et mercredi 30 mai 2012, 20h30, Le Local à Poitiers (salle de théâtre).

J’irai les voir le 30 mai au Local, je pense…

Fuite de tritium dans ma centrale nucléaire préférée (Civaux, suite…)

La centrale nucléaire de Civaux dans le département de la Vienne

Les épisodes précédents

Le feuilleton de la centrale nucléaire de continue… comme celui de toutes les centrales nucléaires de France. Elle est toujours construite sur le karst, sensible à la la sécheresse, aux inondations (elle n’avait pas aimé les algues lors de la dernière petite crue de la Vienne en décembre 2011), en décembre, l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait classé un « déplacement non prévu de combustible » (un camion qui se balade où il ne doit pas) en incident de niveau 1, il faudra attendre quelques mois pour savoir comment elle classera le nouvel « incident »… voir sur cette page d’EDF la description dans leurs termes techniques… Rappelons encore que quatre incidents avaient été classés au niveau 1 au mois de juin 2011, ce qui fait un nombre d’écarts aux normes importants sur un an à la centrale de Civaux. Il y a en France une centaine d’événements nucléaires par an classés au niveau 1 par l’ASN, il s’agit d’écart aux normes sans conséquences pour les personnes ou l’environnement, mais devant faire l’objet de modifications de fonctionnement suite au retour d’expérience.

Une fuite de tritium radioactif…

Par les communiqués d’EdF et de la presse locale, 18 au 20 janvier 2012

En gros, le 13 janvier 2012, un taux anormalement élevé en tritium (hydrogène radioactif) de 540 Bq/l (au lieu de moins de 20, habituellement 8 à 10 sur ce point de contrôle). Bien sûr, EdF a tenté de minimiser, n’a annoncé cet incident sur son site que le 18 janvier, et précisé que cette dose serait inférieure à celle reçue en un mois de séjour en montagne (sauf que là, c’est une mesure ponctuelle, quelle est la dose totale qui s’est échappée?), il lui a fallu une semaine pour trouver l’origine de la fuite (attention, version d’EdF, voir complément en bas de cet article), une valve défectueuse sur une piscine de stockage. Il faut dire qu’avec la sécheresse de cet été, ces piscines ont été très remplies et plus longtemps que d’habitude, puisqu’il n’y avait pas la quantité d’eau minimale pour rejeter ces eaux chargées en tritium dans la rivière, cela a-t-il eu une influence? EdF évite soigneusement de parler de ces piscines, du stockage du tritium en période d’étiage et du rejet dans la Vienne…

Et vous savez ce qu’EdF fait pour remédier à la fuite pour l’instant (cf. la presse locale du 20 janvier 2012)? Elle a mis un seau sous la fuite pour recueillir les matières radioactives… Enfin, pas tout à fait un seau, mais un bac de récupération, comme pour une vulgaire fuite de WC ou de toiture! Date de réparation de la valve inconnue… (précision d’EdF le 24 janvier: réparation prévue le 25 janvier). Quel sera le classement de l’ASN? J’espère pas une simple « anomalie » de niveau 1… [edit du 25 janvier 2012: classement comme simple anomalie de niveau 1]. (voir aussi le PS ci-dessous). Par ailleurs, EdF se veut rassurante, ce tritium serait parti dans une nappe qui n’alimente pas la région en eau potable… Ils nous prennent pour des imbéciles ou quoi? Toutes les nappes communiquent les unes avec les autres et finissent par rejoindre des rivières… A Civaux, nous sommes sur le karst, les circulations souterraines y sont donc encore plus accentuées… Y a-t-il eu des prélèvements de contrôle à Lussac-les-Châteaux, à la source/résurgence de Font-Serein (juste au-dessus de la source, il y a de peintures préhistoriques… voir par ces liens le réseau Guy Martin et le terrain de jeu des spéléogues )?

Par le Journal du dimanche, le 22 janvier 2012

PS (article rédigé le 21 janvier, complété le 22… puis le 23) : D’après le JDD (22 janvier 2012), l’ASN est venue sur place le 17 janvier (silence radio d’EdF sur cette inspection, repris par la presse locale le 23 janvier) et a constaté des fissures dans ces bassins de stockage, et envisageait de porter plainte contre EdF pour cette pollution due à un défaut de suivi… EdF a communiqué à la presse locale que la cause de la fuite avait été identifiée le 20 janvier, en se gardant bien de parler de l’inspection de l’autorité de sûreté nucléaire le 17? Pourquoi parle-t-elle d’une fuite au goutte à goutte, mais pas des importantes anomalies et des fissures relevées par l’ASN le 17 janvier? A suivre!

Le rapport de l’autorité de sûreté nucléaire… 23 janvier 2012

L’ASN a été très réactive cette fois-ci: le rapport d’inspection a été mis en ligne sur leur site dès le lundi 23 janvier 2012: à télécharger à partir de ce lien (7 pages à lire absolument) [clic sur le fichier du 23 janvier, mais vous pouvez aussi aller lire par exemple le précédent incident, la petite promenade imprévue en camion de combustible radioactif, ou bien téléchargez-le directement en pdf en cliquant ici]… Une anomalie avait en fait été découverte dès le 3 janvier, mais l’opérateur n’a pas jugé bon de la signaler, un prélèvement devant être réalisé le lendemain… Sauf que ce prélèvement est fait sans signalement d’urgence ni de potentiel d’anomalie, le résultat ne tombe que le 9 janvier… Et le laboratoire, au lieu de penser à une fuite, pense à une erreur de mesure et de calcul (c’est logique… « nos centrales sont sûres, il ne peut pas y avoir de fui
te »… comme dirait le lobby du nucléaire), et vérifie par deux fois avant de donner le résultat seulement le 13 janvier. 10 jours de perdus, et combien de tritium dans la nature? L’affaire est loin d’être clause… EdF a deux mois pour répondre aux nombreuses observations et demandes de modifications de l’ASN. Celle-ci demande également une meilleure information du public par EdF (qui a « oublié » de prévenir un certain nombre d’institutions comme elle avait l’obligation de le faire dès qu’elle a connu connu la fuite, dont l’agence régionale de santé), la publication sur son site des résultats des analyses (elles n’y étaient toujours pas ce matin, 24 janvier 2012, la dernière note d’EdF sur son site dans la rubrique « événements » sur cette page d’EDF date du 18 janvier, les dernières mesures environnementales, dans l’onglet voisin, de décembre 2011). L’ASN demande aussi qu’un laboratoire indépendant agréé pour la mesure de la radioactivité fasse des mesures. Au fait, l’ASN a aussi trouvé des fissures bouchées avec du silicone… (pas l’idéal dans un bassin plein de tritium)… vous croyez qu’ils ont utilisé le silicone industriel que PIP ne pouvait plus mettre dans ses prothèses mammaires???

Petit complément personnel…

Il y a un truc qui n’est pas dans le rapport… Le directeur de la centrale a été absent à un moment par cette période… Il était à son procès pour harcèlement moral dans son précédent poste à la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes), mais chut… il est encore présumé innocent, jugement mis en délibéré au 15 février [édit du 16 février 2012 : il a été relaxé en première instance, je ne sais pas s’il y aura un procès en appel]… Cependant, il a peut-être été plus accaparé par sa défense au procès à Charleville-Mézières (l’audience était le 18 janvier… le lendemain de l’inspection de l’ASN) que par une fuite de tritium dans la centrale de Civaux?

Pour avoir montré les failles de la sécurité des centrales nucléaires françaises et coupé quelques dizaines de centimètres de grillage, les militants de Greenpeace qui s’étaient introduits sur les centrales nucléaires en décembre risquent jusqu’à 5 ans de prison ferme (voire 7 ans suivant les qualifications retenues) et 75.000 euros d’amende (voir par exemple sur le site du Monde), mais EdF, pour n’avoir pas entretenu correctement ses bassins de stockage de tritium à Civaux et pollué l’environnement, ne risquerait qu’une contravention de 5e classe, soit 1.500 euros d’amende… si le procureur daigne poursuivre. Où est l’erreur???

Petite question subsidiairesur les normes du tritium. Pour se défendre et nier la gravité de l’incident, EdF a dit que la norme de l’OMS pour la potabilité de l’eau était de 7.800 Bq/litre… (en fait, l’OMS a calculé un seuil de 7610 Bq/l, arrondi à 10.000 Bq/l…). Pour l’Union européenne (voir l’Avis du Parlement européen du 12 décembre 1996, de la Position commune du Conseil du 19 décembre 1997 et de la Décision du Parlement européen et du Conseil du 13 mai 1998, voir page 14 de la directive 98/83/CE), le seuil d’alerte officiel, facultatif pour les Etats membres mais transposé dans la plupart des pays de l’union européenne est de 100 Bq/l, et oui, cent fois moins que l’OMS (voir l’analyse de l’autorité de sûreté nucléaire du Canada). La France a transposé cette norme européenne dans l’annexe 1 du décret n° 2001-1220 du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux minérales naturelles (annexe non reproduite sur le site légifrance, mais reconfirmée dans l’arrêté SANP0720201A du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine(aller à la page 6 pour les seuils de qualité du tritium). Pour le Canada, cette dose a été ramenée à 20 Bq/l.

Or si j’ai bien compris, la dose mesurée dans la nappe sous la centrale est de 540Bq/litre sur le prélèvement du 4 janvier, encore plus de 400 (420 d’après la presse locale, mais EdF n’a pas publié les chiffres officiels, contrairement à la demande expresse de l’ASN) dans les nouvelles analyses du week-end dernier, et la dose qui s’applique dans notre législation est de 100 Bq, pas de 7610! Certes, personne ne va boire l’eau sous la centrale (quoique… on pourrait offrir un verre sorti du piézomètre au directeur de la centrale, pour voir s’il oserait le boire…), cette eau sera diluée avant d’arrivée dans l’eau du robinet, mais quand même…Et l’effet sur la faune et la flore?

L’avis d’incident de l’ASN du 25 janvier 2012: anomalie de niveau 1

Le verdict est tombé dès le 25 janvier… L’ASN estime qu’il n’y a pas eu d’impact significatif de cet incident sur le personnel ni sur l’environnement et l’a classé comme simple anomalie de niveau 1… Elle précise juste qu’elle a mis le 24 janvier EdF en demeure de faire des travaux (colmatage de la fuite sous 10 jours, réparation définitive avant le 31 août 2012). Il est vrai que ce tritium aurait de toute façon été rejeté, après dilution, dans la Vienne, c’est son mode habituel d’élimination… Mais une forte concentration peut être dommageable à la faune et à la flore… Le plus grave reste toutes les erreurs d’EdF: défaut dans la surveillance et l’entretien des bassins, personnel mal formé (qui ne met pas les bonnes mesures en place pour détecter le tritium dans la zone de rétention), chaîne de décision défaillante, soupçonner d’abord et pendant plusieurs jour une erreur de mesure plutôt qu’une fuite… Et si ça avait été sur un organe beaucoup plus grave pour la sécurité???