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Fais péter les basses, Bruno ! de Baru

Couverture de Fais pêter les basses Bruno, de Baru pioche-en-bib.jpgBaru avait gagné le grand prix de la bande dessinée d’Angoulême en 2010 et était donc le président de l’édition 2011 avec une exposition à la cité de la Bande dessinée (dans le bâtiment Castro). Avant d’aller au festival cette année, j’avais donc emprunté trois titres à la médiathèque, je vous parle aujourd’hui du plus récent… (les autres sont L’enragé, tome 1 et le tome 2).

Le livre : Fais péter les basses, Bruno ! de Hervé Barulea, dit Baru (scénario et dessin), éditions Futuropolis, 2010, 125 pages, ISBN 978-2754804099.

L’histoire : aujourd’hui en Afrique noire et en France. Ousmane Traoré, footballeur en Europe, retourne dans son pays et y repère un jeune garçon doué, Slimane, à qui il propose de venir en France… dans la soute à bagages. Et le voilà travailleur clandestin, esclave de bonnes âmes qui acceptent de lui donner du boulot… Au même moment, Zinedine, petite frappe de banlieue parisienne, sort de prison et a une idée fixe, aller faire la peau de celui qui l’a envoyé au trou et se refaire une santé financière en braquant un fourgon blindé la veille de noël… Il va lui falloir monter une équipe… entre vieux de la vieille école et petits jeunes sans cervelle…

Mon avis : bof… Je ne suis pas vraiment rentrée dans ce scénario qui certes, aborde des questions d’actualité, notamment l’exploitation de l’homme par l’homme, du truand par son caïd, du travailleur clandestin par les employeurs, etc. Mais que ce soit le graphisme ou le détail du scénario, rien ne m’a vraiment séduite…

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Geronimo (3) de Davodeau et Joub

Couverture du tome 3 de Geronimo, de Davodeau et Joub pioche-en-bib.jpgJ’ai vu l’autre jour à la médiathèque le tome 3/3 de la série Geronimo de Davodeau et Joub (voir ici le tome 1 et le tome 2).

Le livre : Geronimo, tome 3 d’Étienne Davodeau et Joub (scénario et dessin), éditions Dupuis, 2010, 56 pages, 9782800146874.

L’histoire : Geronimo (voir tomes précédents) avait été élevé en dehors de la société de consommation. Alors que ses amis Ben, Malo et Virgile testent des bêtises d’ado (marcher sur le parapet d’un pont…), Geronimo traîne sur un chantier mené par un entrepreneur qui exploite des travailleurs clandestins, les payant mal, leur imposant un travail infaisable… L’un d’eux partage avec lui un sandwich, lui leur donne un coup de main. Et voilà qu’un accident arrive, l’un des travailleur est hors-jeu, le patron furieux, il embauche Géronimo comme les autres, sans rien lui demander. Un jour, c’est la descente de police, ils sont tous arrêtés… Que va faire Geronimo?

Mon avis : comme le reste de la série (et des titres écrits par Davodeau seul), sous une histoire en apparence banale sont abordés des thèmes importants, ici l’exploitation des travailleurs clandestins dans le milieu du bâtiment.

Pour découvrir l’auteur : voir le site d’Étienne Davodeau, que je trouve très riche… et le récapitulatif dans l’article écrit pour la venue à Poitiers de l’auteur.

Pour rappel, je vous ai parlé de nombreux albums d’Étienne Davodeau

de Kris et Davodeau

et de Davodeau et Joub

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L’Italien de Olivier Baroux

Affiche du film l'Italien Je suis allée au cinéma (j’ai retrouvé un ticket du cinéma commercial bientôt périmé). En ce début de Ramadan, je me suis dit que la critique que j’avais entendue il y a un mois sur l’Italien, de Olivier Baroux avec Kad Merad et Valérie Benguigui serait une bonne sortie…

Le scénario : à Nice, dans une concession de voitures de luxe italienne, Dino Fabrizzi (Kad Merad) est le vendeur numéro un, promis à la tête de l’entreprise quand le patron partira. Côté amour, tout se passe bien avec Hélène, qui vend des robes de mariées… et espère bien faire très vite connaissance avec ses parents. Sauf que Dino n’est pas Italien, il s’appelle en fait Mourad Ben Saoud et le cache à tous, sa compagne, au boulot, etc. Côté parents, le mensonge est inverse, couvert par sa sœur, jeune professeure, qui en a marre… Chaque vendredi soir, sa mère va le chercher à l’aéroport de Nice où il est sensé arriver de Rome, où il est sensé travailler, pour passer le week-end en famille. Sauf qu’un de ces dimanches, son père fait une crise cardiaque. Pas possible pour lui de faire le ramadan, qui commence dans 10 jours. Il demande à Mourad de le remplacer… Celui-ci file acheter l’Islam pour les nuls, rencontre un imam et va devoir jongler au boulot pour concilier ramadan et couverture d’Italien dynamique…

Mon avis : je suis fan de Kad Merad et n’est pas été déçue… Bien sûr, ce film n’a pas l’émotion de la tête en friche ni l’action troublante de Inception, vus ce dernier mois, mais j’ai passé un très agréable moment. En interview, Kad Merad a précisé son travail avec des imams pour que ses instants de prière ne sonnent pas faux. C’est un beau film qui, sur le ton de la comédie, aborde des thèmes graves comme le racisme ordinaire et l’intégration, ou plutôt la difficulté de l’intégration, la discrimination, et aussi les racines des émigrés.

Pour aller plus loin : voir le site officiel du film

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Petites Histoires.com de Kader Attou

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersMardi matin, j’étais perplexe face à mon billet d’abonnement au théâtre de Poitiers. Je ne me souvenais absolument pas, en lisant le résumé, pourquoi je l’ai choisi. Probablement un peu pour avoir au moins un spectacle de danse cette année, voir une production du Centre chorégraphique national de La Rochelle dans l’aire de l’après Régine Chopinot, et j’avais dû être intriguée ou séduite par la présentation lors de la soirée d’avant-saison… Me voici donc mardi soir face à la compagnie Accrorap, cinq danseur, Kader Attou, Pierre Bolo, Brahim Bouchelaghem, Thô Anothai et Hichem Serir Abdallah, issus du milieu du hip-hop.

Le spectacle : dans la France populaire, des petits tableaux entre danse contemporaine et mimes sur l’enfance, les copains (d’usine), etc. Un décor très simple, devant à gauche, un mécanisme d’engrenage, au fond à droite, un grand fil à plomb suspendu (à surveiller dans la scène finale…), hommages, si j’ai bien compris, au père de Kader Attou et à l’usine Renault où il travaillait en trois huit. Un fil tout au fond, façon fil à linge, où circulent des objets en fonction des tableaux, une libellule télécommandée, un canapé à roulettes, un petit vélo, une petite fille, des ballons de baudruche, des plumes… Pas grand chose de plus. Ah, si, la musique qui va de la musique la plus contemporaine aux airs d’accordéon, à la musique classique et à l’art lyrique.

Mon avis : j’ai adoré! Ce mélange de mime, de hip hop, de moments plus calmes, de textes dits, par moment, quel régal et quel peps pendant 1h15 environ! J’ai beaucoup aimé en particulier le passage très poétique en hommage à Folon, et les petites scènes très drôles sur la relation à leurs parents par ces Français de deuxième ou troisième génération, qui s’assument, forcent sur l’accent… Et pour une fois, le public était varié, des jeunes, des vieux, des lycéens, des familles avec des enfants assez jeunes. Tous très souriants à la sortie, cela change des sifflets et de l’atmosphère lourde qui ont suivi Hey girl de Castellucci. Si ce spectacle passe près de chez vous, allez y. Sinon, découvrez le spectacle sur le site du Centre chorégraphique national de La Rochelle ou encore leur tournée en Asie. Le seul regret, que ce spectacle fût en placement libre, une vraie pagaille pour la mise en place de cette salle de presque 1000 places, pleine. J’avais prévu le coup et était placée à peu près comme lors des séances où nous sommes placés…

Il ne me reste plus qu’un spectacle pour cette saison, Stéphane Guillon le 4 juin.

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Fellag au TAP…

Le parvis du théâtre ausitorium de Poitiers Hier soir, je suis allée voir Fellag, dans mon abonnement 2009-2010 au théâtre auditorium de Poitiers. Le spectacle, Tous les Algériens sont des mécaniciens, est joué par Fellag et Marianne Épin. Ils forment sur scène un couple qui revisite la vie actuelle en Algérie, le rapport fétichiste à la voiture (qui tombe en panne et que chacun veut réparer), de la débrouille, de la douche au compte-goutte (au sens propre), de l’arrivée des Chinois depuis quelques années sur les chantiers, de la relation complexe à la France, par l’intermédiaire d’un ancien résistant (du maquis urbain d’Alger), de jeunes qui rêvent d’émigrer, de l’arabisation des études… J’ai bien ri, même si je sais bien, contrairement à beaucoup dans la salle (aïe, un public plutôt âgé et très blanc-blanc), que l’eau est une denrée très rare au robinet (pas vue du tout dans l’un de mes lieux de résidence en Algérie il y a quatre ans, pendant plusieurs jours), qu’effectivement, les Chinois construisent de nombreux immeubles, etc. Si vous avez l’occasion de voir ce spectacle vers chez vous, n’hésitez pas un instant, allez y.

Et pour mes amis de Chelghoum, le colis de nouvel an est en partance, j’ai fait le plein de friandises, j’achève une petite broderie…

Le prochain spectacle sera un BD-concert, le 8 janvier, Un homme est mort, d’après la BD de Kris et Davodeau, par Christophe Rocher… Étienne Davodeau, je viens de vous en parler il y a quelques jours… et j’en ai récupéré trois autres volumes à la médiathèque.

Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu

Couverture de Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu Il y a quelques jours, j’ai reçu ce livre de la part de Suzanne, de Chez les filles.com. Idéal pour un dimanche après-midi pluvieux… [PS, depuis, j’ai aussi lu de cet auteur Ce qu’on peut lire dans l’air].

Le livre : Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu, traduit de l’anglais par Anne Wicke, Le livre de poche, n° 31523, 282 pages, 2009, ISBN 9782253125815 (première édition en français en 2007 chez Albin Michel, prix du roman étranger en 2007).

L’histoire : de nos jours à Washington, pas très loin de la Maison Blanche. Le narrateur, Sepha, est arrivé depuis des années d’Éthiopie, qu’il a fui après l’assassinat de son père lors d’un soulèvement. Il tient une petite épicerie dans un quartier assez pauvre. Il a un oncle, qui vit dans une tour où sont regroupés de nombreux Éthiopiens, et deux amis africains, Joseph, ingénieur originaire du Congo et Kenneth, serveur dans un grand hôtel fréquenté par les parlementaires. Ils se retrouvent autour d’un verre (enfin, plusieurs) chaque semaine et jouent au  » jeu des dictateurs africains « , sorte de trivial pursuite maison avec pour thème les soulèvements et coups d’État en Afrique depuis les années 1960. Peu à peu, son quartier semble évoluer, les loyers augmentent, les plus pauvres sont expulsés, une mère, Judith, et Naomie, sa fille de onze ans, emménagent dans une grande bâtisse longtemps restée à l’abandon… Elles vont bouleverser sa vie calme.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce court roman qui est une autre vision du rêve américain, de l’intégration (ou non avec l’oncle et surtout ses voisins) et de la désillusion. Rappelons que l’auteur est lui-même né en Éthiopie. Le récit principal se déroule autour de l’arrivée de Judith et de sa fille, mais quelques chapitres intercalés se déroulent après leur départ, et des digressions permettent de reconstituer peu à peu le cauchemar vécu en Éthiopie il y a des années par Sepha. En revanche, je n’ai pas percé le mystère du titre, Les belles choses que porte le ciel, emprunté à l’Enfer de Dante…

Logo de Chez les filles Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.

Hiver arctique de Arnaldur Indridason

Couverture de Hiver arctique de Indridason Après avoir lu La voix, la Cité des jarres, La femme en vert et L’homme du lac, une amie m’a prêté le dernier paru dans cette série.

Le livre : Hiver arctique de Arnaldur Indridason, traduit de l’Islandais par Éric Boury, éditions Métailié, 2009, 335 pages, ISBN 978-2-86424-673-2.

L’histoire : dans la banlieue de Reykjavik, au début des années 2000, par une sombre et pluvieuse nuit d’hiver. Elias, âgé d’une dizaine d’années, est retrouvé poignardé à mort au pied d’un immeuble. Il était le fils d’un Islandais et de Sunee, sa mère thaï, venue ici pour se marier. Son demi-frère, Niran, 14 ans, n’est pas rentré chez lui ce soir. Avec l’aide d’une interprète, le commissaire Erlundur va tenter de résoudre cette affaire. S’agit-il d’un crime raciste ? Dans l’école que fréquentaient les deux demi-frères, il apparaît vite que l’un des professeurs est profondément raciste, et qu’il existe des problèmes d’intégration des quelque 10% d’enfants d’origine étrangère… En parallèle, Marion, l’ancienne supérieure du commissaire agonise dans un service de soins palliatifs, un pédophile du quartier avoue avoir été violé enfant mais refuse de dénoncer son bourreau, une femme a disparu…

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce livre, idéal pour un long voyage (je l’ai lu entre Poitiers-Digne… en alternance avec d’autres activités) paru en 2005 en Islande donc bien avant la crise économique. Ce petit pays était déjà dans la difficulté et soumis à l’intrusion de mots anglais contre laquelle se bat le commissaire Erlundur.

Les livres de la série que j’ai lus :

Mon cher fils de Leïla Sebbar

Couverture de Mon cher fils de Leïla Sebbar, par Yves Jeanmougin C’est mon père qui m’avait passé ce livre, lu il y a un moment déjà…

Le livre : Mon cher fils, de Leïla Sebbar, aux éditions Elyzad, 153 pages, 2009, ISBN 978.9973.58.015.3. Et une superbe couverture due à Yves Jeanmougin.

L’histoire : après avoir travaillé 30 ans chez Renault à Boulogne-Billancourt, un vieil homme rentre à Alger. Il a eu sept filles et un fils, mais guère réussi à leur parler quand il était en France, pris par le travail et les amis ouvriers. Alors, à Alger, il se rend à la Grand poste où la jeune Alma, écrivain public, va transmettre son message, l’histoire de sa vie à son fils. La rafle de Papon le 17 octobre 1961 à Paris est à peine esquissée… la vie à l’usine, par petites touches, toute une vie apparaît. Mais l’écrivain public voit aussi une autre cliente, qui sait écrire mais qui souhaite une belle écriture, à la plume, pour envoyer des lettres à sa sœur jumelle…

Mon avis : un livre sur le choc de l’immigration, la rupture entre les générations, mais aussi sur la place de l’écrivain public, écrivain, mais aussi oreille attentive, un peu psy, avec ses clients… Un petit livre (150 pages) à dévorer…

Post-scriptum : depuis, j’ai lu, aussi de Leile Sebbar, L’arabe comme un chant secret et d’un recueil de nouvelles qu’elle a dirigé, Une enfance algérienne.

Nulle part, Terre promise de Emmanuel Finkiel

Affiche du film Nulle part terre promise Jeudi soir, je suis allée voir Nulle part, Terre promise, en présence du réalisateur, Emmanuel Finkiel, qui a reçu en 2008 le prix Jean Vigo.

Le film : dans l’Europe d’aujourd’hui, trois (enfin, quatre) personnages voyagent et vont se croiser sans se reconnaître. Une jeune étudiante voyage en train et filme la misère, un jeune cadre assiste à la délocalisation d’une usine, du déménagement des machines de France à leur installation en Hongrie, un père et son fils, kurdes, arrivent en camion et poursuivent leur périple à pied.

Mon avis : un très beau film, inclassable, qui aborde l’Europe de façon pessimiste (ou au moins hyper-réaliste)… Le ballet de camions au départ de l’usine en région parisienne et surtout à l’arrivée en Hongrie n’est pas sans esthétisme. D’abord prévu pour un programme court sur Arte, Emmanuel Finkiel a finalement réalisé un film long métrage, avec un tout petit budget, très peu d’acteurs professionnels, une caméra HD sans matériel lourd ni effets spéciaux.Quand une jeune fille rencontrée par l’étudiante se trouve face à un superbe cerisier en fleurs sent l’une de ses fleurs et dit qu’elle pue l’industrie… ça brise le charme. Budapest devient une banlieue résidentielle (ex-soviétique, grands immeubles), un cimetière de statues, les sous-sols du métro, un hôtel et une zone industrielle. Alternativement, nous suivrons et découvrirons l’Europe littéralement à travers les yeux des personnages (ou plutôt les vitres), filmés de très près. Voilà une façon bien originale d’aborder la crise économique et les délocalisations, le voyeurisme de l’étudiante, et la question de l’immigration en Europe. Cette dernière y ai vue de manière très différente de Welcome, de Philippe Lioret ou du Silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne, ou encore du roman Ulysse from Bagdad , d’Éric-Emmanuel Schmitt, une manière différente, mais très forte aussi. Allez voir pour vous rendre compte par vous-même.

La discussion : le réalisateur a, à l’issue de la projection, parlé de son film, répondu aux questions de la salle, très intéressant, même si au début, il semblait impressionné par la salle et avait du mal à répondre. Une bonne soirée.

Le silence de Lorna, de Jean-Pierre et Luc Dardenne

C’est le premier film que j’ai vu dans le cadre de la semaine du festival Télérama. Le silence de Lorna, de , a obtenu le prix du scénario au festival de Cannes en 2009 [en 2011, j’ai aussi vu Gamin au vélo des frères Dardenne puis Deux jours une nuit, La fille inconnue].

L’histoire : Liège. Une jeune albanaise, Lorna (Arta Dobroshi), vient d’épouser Claudy (Jérémie Renier), drogué. Il s’agit d’un mariage blanc organisé par la mafia albanaise. Un premier mariage pour lequel la jeune femme paye un drogué, obtient des papiers belges, puis, si tout se passe bien, une fois divorcée ou veuve, elle doit épouser un Russe, elle touchera alors l’argent du mariage (moins la commission de la mafia), et quand ce dernier aura obtenu la nationalité belge, elle le quittera pour retrouver son vrai petit ami albanais, Sokol. Sauf que bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu… car Claudy veut se faire désintoxiquer.

Mon avis : comme ça, au débotté, je dirais que j’ai préféré le livre Éric-Emmanuel Schmitt, Ulysse from Bagdad , à ce film. Le sujet s’en rapproche, un émigré qui cherche un monde meilleur, mais l’approche n’y est pas que mafieuse… Cependant, c’est un film qui m’a bien plu, pas très optimiste sur l’exploitation de l’homme par l’homme, encore moins quand l’ami de Lorna (son amoureux albanais) gagne de l’argent en allant se faire irradier pendant une minute dans le cœur d’un réacteur nucléaire… Arta Dobroshi (Lorna) est sublime.
Il a été sélectionné pour le César 2009 du meilleur film étranger, mais c’est Valse avec Bachir d’Ari Folman qui l’a reçu.

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson