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L’Italien de Olivier Baroux

Affiche du film l'Italien Je suis allée au cinéma (j’ai retrouvé un ticket du cinéma commercial bientôt périmé). En ce début de Ramadan, je me suis dit que la critique que j’avais entendue il y a un mois sur l’Italien, de Olivier Baroux avec Kad Merad et Valérie Benguigui serait une bonne sortie…

Le scénario : à Nice, dans une concession de voitures de luxe italienne, Dino Fabrizzi (Kad Merad) est le vendeur numéro un, promis à la tête de l’entreprise quand le patron partira. Côté amour, tout se passe bien avec Hélène, qui vend des robes de mariées… et espère bien faire très vite connaissance avec ses parents. Sauf que Dino n’est pas Italien, il s’appelle en fait Mourad Ben Saoud et le cache à tous, sa compagne, au boulot, etc. Côté parents, le mensonge est inverse, couvert par sa sœur, jeune professeure, qui en a marre… Chaque vendredi soir, sa mère va le chercher à l’aéroport de Nice où il est sensé arriver de Rome, où il est sensé travailler, pour passer le week-end en famille. Sauf qu’un de ces dimanches, son père fait une crise cardiaque. Pas possible pour lui de faire le ramadan, qui commence dans 10 jours. Il demande à Mourad de le remplacer… Celui-ci file acheter l’Islam pour les nuls, rencontre un imam et va devoir jongler au boulot pour concilier ramadan et couverture d’Italien dynamique…

Mon avis : je suis fan de Kad Merad et n’est pas été déçue… Bien sûr, ce film n’a pas l’émotion de la tête en friche ni l’action troublante de Inception, vus ce dernier mois, mais j’ai passé un très agréable moment. En interview, Kad Merad a précisé son travail avec des imams pour que ses instants de prière ne sonnent pas faux. C’est un beau film qui, sur le ton de la comédie, aborde des thèmes graves comme le racisme ordinaire et l’intégration, ou plutôt la difficulté de l’intégration, la discrimination, et aussi les racines des émigrés.

Pour aller plus loin : voir le site officiel du film

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Faubourg 36, de Christophe Barratier

J’ai vu ce film dès mercredi soir, séance de 19h au CGR de Poitiers, salle presque vide, je ne sais pas comment le film peut arriver ainsi premier de la semaine en nombre de spectateurs… Il s’agit donc de Faubourg 36, de Christophe Barratier.

L’histoire : à Montmartre, un cabaret est contraint de fermer le 31 décembre 1935 à minuit. Quelques mois plus tard, les anciens artistes décident de l’occuper et de le rouvrir… En toile de fond, le front populaire, la montée de l’extrême droite, la vie d’un cabaret parisien, etc.

Mon avis : je suis très mitigée. Disons que le dernier tiers m’a bien plu, mais qu’avant, je me suis littéralement ennuyée avec certaines scènes. Le décor de Montmartre fait artificiel, je ne sais pas trop pourquoi, ce qui ne fonctionne pas… Je pensais avoir un aperçu sur le front populaire, mais à part la grève et le syndicaliste, c’est surtout l’extrême droite (le SOC, un parti créé de toute pièce pour le film mais qui nous rappellera d’autres exemples, avant guerre ou plus près de nous) qui est montrée – pour en dénoncer le fond xénophobe et manipulateur. Kad Merad (un jeune artiste qui tente des imitations minables au début de la réouverture) est éblouissant dans son rôle, très loin de celui qu’il avait dans Bienvenue chez les ch’tis ou dans Les choristes. J’ai adoré Jean Richard, qui incarne un vieil homme qui n’est pas sorti de chez lui depuis 20 ans, je ne vous dis pas pourquoi, il faut que vous alliez voir le film… Bon, la presse a des avis très variables, j’ai vu des personnes enchantées sur certains blogs, le cinéma a bien besoin de spectateurs, allez vous faire une idée par vous-mêmes.

Maintenant, je souhaite vous interroger sur le CGR… Je savais depuis toujours qu’ils ne respectaient pas les œuvres en rallumant la lumière avant la fin du générique (quand ce n’est pas dès la dernière image du film…). Mais la dernière fois, j’ai eu un doute sur la durée du film. Cette fois, j’ai regardé, la projection a commencé à 19h15 après la publicité, et fini à 21h00 tapante. Il manque 15 minutes par rapport au temps du film – 2h dans tous les magazines et journaux, je suis allée vérifier. Alors, est-ce qu’ils passeraient certains films en accéléré, ce que permet leur passage au tout numérique dans ce réseau de cinéma, ainsi que l’a annoncé Télérama il y a quelques semaines ? Cette technique est idéale pour ça, je l’ai vu à l’action dans un autre lieu, où l’on nous a présenté une séquence prévue pour 12 minutes au temps normal, puis en 11 et en 13 minutes, sans que l’on perçoive la différence. Ce système nous était vendu comme idéal pour gérer des flux de visiteurs, que l’on peut ainsi ralentir ou accélérer en fonction de l’affluence. Le groupe CGR utiliserait-il cette méthode dans ses salles ? Mais là, pour cette séance, je ne vois pas l’intérêt, la salle était presque vide, et la séance suivante 21h30… Si vous avez un élément de réponse, je suis preneuse…

J’irai voir Entre les murs de Laurent Cantet à mon retour de vacances, il passe encore un bon moment au cinéma d’art et essai…

Bienvenue chez les ch’tis de Dany Boon

Jeudi soir, je suis allée voir Bienvenue chez les ch’tis de Dany Boon (qui joue aussi Antoine, le facteur et carillonneur), avec un super Kad Merad dans le rôle de Philippe Abrams, directeur de poste muté pour cause disciplinaire de Salon-de-Provence à Bergues dans le Nord. Vous avez dû soit le voir, soit en entendre parler… Ça m’a bien plu, je pense quand même que pour les non-ch’tis, tout n’est pas compréhensible.
Je voudrais en revanche à nouveau protester contre le propriétaire de la salle CGR du centre-ville de Poitiers. Pour la séance de 19h, au lieu d’ouvrir la caisse vers l’extérieur du hall, ils avaient ouvert celle près du guichet de friandises, à vous ensuite de remonter la deuxième queue de ceux qui ont des billets en vous faufilant entre les ceux qui attendent leurs billets. Ensuite, patience, d’abord dans la queue, puis dans les escaliers, entrée, 10 minutes après l’heure prévue du film, dans une salle très sale (pop-corn sur les sièges et par terre) et qui sentait très mauvais (sueur après une journée bondée, sans aération !). À 20 h05 enfin, le noir, et enfin une bonne surprise, pas de publicité… À la fin, à nouveau comme lundi dernier un profond mépris pour les œuvres, en rallumant la salle pendant le générique, alors même qu’ici, le générique est accompagné d’une sorte de making-off du film. Scandaleux !

Line Renaud est limite crédible quand elle essaye de parler ch’ti…