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Ce qu’on peut lire dans l’air de Dinaw Mengestu

Couverture de Ce qu'on peut lire dans l'air de Dinaw Mengestu

Jpioche-en-bib.jpg‘ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque, un auteur dont j’avais lu l’année dernière Les belles choses que porte le ciel.

Le livre : Ce qu’on peut lire dans l’air de Dinaw Mengestu, traduit de l’américain par Michèle Albaret-Maatsch, éditions Albin Michel, 2011, 369 pages, ISBN 9782226229779.

L’histoire : aux États-Unis, en 1980 et de nos jours. Au début des années 1980, Yosef a réussi à fuir la révolution éthiopienne et à se réfugier aux États-Unis. Sa jeune épouse, Mariam, ne l’a rejoint que trois ans plus tard. Un couple qui ne se comprend plus, un mari violent, une femme qui tombe vite enceinte, un voyage improbable en voiture vers Nashville. Jonas Woldemariam, leur fils, se souvient de ses parents alors que lui-même est en pleine crise dans son couple… Après trois ans de vie commune, rien ne va plus avec sa femme. Elle travaille dans un cabinet juridique, lui devrait s’inscrire en thèse et donne en attendant des cours dans un établissement privé où il a été introduit par un collègue de sa femme. Il est sensé y enseigner la littérature, mais finira par raconter à ses élèves la vie romancée de ses parents…

Mon avis : une réflexion sur l’immigration, l’intégration dans un pays, la guerre, les relations de couple sur deux générations… La part du romanesque aussi, de l’histoire reconstruite, du mensonge même… Un roman intéressant, mais j’y ai trouvé quelques longueurs que je n’avais pas ressenties dans Les belles choses que porte le ciel.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu

Couverture de Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu Il y a quelques jours, j’ai reçu ce livre de la part de Suzanne, de Chez les filles.com. Idéal pour un dimanche après-midi pluvieux… [PS, depuis, j’ai aussi lu de cet auteur Ce qu’on peut lire dans l’air].

Le livre : Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu, traduit de l’anglais par Anne Wicke, Le livre de poche, n° 31523, 282 pages, 2009, ISBN 9782253125815 (première édition en français en 2007 chez Albin Michel, prix du roman étranger en 2007).

L’histoire : de nos jours à Washington, pas très loin de la Maison Blanche. Le narrateur, Sepha, est arrivé depuis des années d’Éthiopie, qu’il a fui après l’assassinat de son père lors d’un soulèvement. Il tient une petite épicerie dans un quartier assez pauvre. Il a un oncle, qui vit dans une tour où sont regroupés de nombreux Éthiopiens, et deux amis africains, Joseph, ingénieur originaire du Congo et Kenneth, serveur dans un grand hôtel fréquenté par les parlementaires. Ils se retrouvent autour d’un verre (enfin, plusieurs) chaque semaine et jouent au  » jeu des dictateurs africains « , sorte de trivial pursuite maison avec pour thème les soulèvements et coups d’État en Afrique depuis les années 1960. Peu à peu, son quartier semble évoluer, les loyers augmentent, les plus pauvres sont expulsés, une mère, Judith, et Naomie, sa fille de onze ans, emménagent dans une grande bâtisse longtemps restée à l’abandon… Elles vont bouleverser sa vie calme.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce court roman qui est une autre vision du rêve américain, de l’intégration (ou non avec l’oncle et surtout ses voisins) et de la désillusion. Rappelons que l’auteur est lui-même né en Éthiopie. Le récit principal se déroule autour de l’arrivée de Judith et de sa fille, mais quelques chapitres intercalés se déroulent après leur départ, et des digressions permettent de reconstituer peu à peu le cauchemar vécu en Éthiopie il y a des années par Sepha. En revanche, je n’ai pas percé le mystère du titre, Les belles choses que porte le ciel, emprunté à l’Enfer de Dante…

Logo de Chez les filles Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.