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Retour sur Poitiers, bilan des derniers mois…

Poitiers, avril 2012, 01, nouveaux meubles à la médiathèque Je vous ai beaucoup parlé de problèmes et travaux à Poitiers, il est temps de faire le point et de vous montrer les avancées ou pas de quelques endroits…

Du côté de la médiathèque

A la médiathèque, les nouveaux meubles en polystyrène inflammable (vous vous souvenez, ceux qui tenaient avec des serre-joints) ont été enlevés et remplacés par d’autres (la commission de sécurité est passée un peu après mon article…), mais ils étaient bien cachés pendant la dernière exposition, qui vient d’être démontée, je vous montre le nouvel agencement… Matériau ininflammable et plus costaud, mais les modules restes flottants, non fixés au sol mais reliés entre eux par de grosses attaches transparentes. Les personnes en fauteuil roulant n’ont plus les genoux dans la banque d’accueil, une tablette prolonge maintenant la partie surbaissée. Devant l’un des robots de prêt, la cloison a été aussi enlevée, ce qui leur permet aussi de se glisser sans problème pour atteindre le robot.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 13, WC handicapé de la médiathèque Il reste à attendre le réaménagement des toilettes (chasse d’eau trop haute, barre d’appui mal positionnée, lavabo trop haut, savon et bouton poussoir du lavabo inaccessibles…).

Dans le square de la République (Magenta)

Poitiers, avril 2012, 03, le monument aux morts de 1870 entouré d'une tranchée Il n’y a pas grand-chose de nouveau du côté du monument aux morts de 1870-1871, qui a perdu ses grilles puis sa patine, un marché est en cours de passation par la ville pour réparer les dégâts du décapage (j’espère que cela concerne tout le monument, le bronze bien sûr, mais aussi la pyramide de marbre du 17e siècle, qui semble avoir bien souffert aussi du « traitement » ; PS: Sa restauration a commencé en juin 2012). L’aménagement du square s’annonce toujours aussi minéral… Vous pourrez dans les prochains jours découvrir l’article de Grégory Vouhé sur ce square et d’autres jardins dans le nouveau numéro de l’Actualité Poitou-Charentes, et en particulier une vue sur une carte postale ancienne où l’on voit, au fond (en avant du mur peint) une cascade et une végétation luxuriante. Seule avancée visible, le niveau de sol d’origine a été marqué par une rigole autour du monument… cerné du béton qui va recevoir les pavés.

Poitiers, avril 2012, 02, le muret du square de la République … et le muret qui est en cours de remontage est très moche, avec des moellons récupérés sur une démolition voisine et des joints beaucoup trop larges…

Poitiers, square de la République, 5, sans les grilles …absolument pas avec les pierres du muret d’origine que l’on voit ici sur une photographie de décembre 2011.

Du côté de la Passerelle des Rocs…

Poitiers, avril 2012, 09, démolition de la maison Rolland La maison Rolland est maintenant complètement démolie, ainsi que le petit morceau de passerelle qui restait du côté ouest (pour les nostalgiques, il est encore possible de revoir la passerelle des Rocs ou grande passerelle avant sa démolition, mais le viaduc qui va la remplacer s’annonce plus fonctionnel). Sur la photographie du haut, il y a un bon mois, il y avait encore des gravats, sur la photographie du bas, qui date de lundi dernier, il ne reste plus rien…

Poitiers, avril 2012, 08, démolition de la passerelle des Rocs, côté est Du côté est (vers la gare), un pilier trône toujours tout seul au bord du boulevard, les morceaux déposés ont été complètement broyés et évacués, il reste encore un petit bout accroché au boulevard Solférino…

Poitiers, avril 2012, 07, passerelle des Rocs, côté est et au centre Pour la partie qui passe au-dessus de la voie ferrée et des caténaires, les piliers viennent d’être équipés d’échafaudages… La démolition est toujours prévue avec une coupure du trafic ferroviaire entre Paris et Bordeaux / la Rochelle pendant 45h (information recueillie en off) au cours du week-end de l’Ascension (entre le 17 et le 20 mai 2012) pour deux travées… puis à nouveau du 6 au 8 juin pour la dernière travée. Poitiers Magazine ne parle que de quelques heures de fermetures, et de quelques kilomètres en bus pour les usagers du train, mais cela m’étonnerait que la SNCF accepte de décharger les voyageurs des TGV en dehors des gares à quai assez long, soit la gare du Futuroscope au nord, mais Ruffec au sud vers Bordeaux et Saint-Maixent à l’ouest vers La Rochelle. Sur la photo de gauche, on devine (entouré) la partie où la passerelle était connectée au boulevard à l’ouest. [Voir la suite avec la démolition de deux travées sur les voies].

[Les étapes de la démolition : la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, la fin de la démolition et le début de la reconstruction].

Au rayon accessibilité…

Poitiers, avril 2012, 05, bandes de guidage dégradées devant la gare Du côté de Poitiers ville inaccessible, il n’y a pas eu beaucoup de changement depuis le point que j’avais fait début novembre 2011. A la gare, les bandes de guidage pour les aveugles et mal-voyants se dégradent de plus en plus, et il n’y a toujours aucun système pour leur permettre de traverser la place d’Armes (place Leclerc).

Guidage pour aveugles devant le théâtre d'Angers Lors de ma visite à Bouchemaine, j’ai pris une photographie devant le grand théâtre d’Angers, qui montre qu’il est possible de faire un aménagement pérenne et bien intégré. La bande relie la sortie du tramway à l’escalier qui mène au théâtre, juste dans l’axe de la rampe… Au passage, vous voyez aussi la bande podotactile (les clous que l’on sent du pied) bien positionnée par rapport aux marches et le nez des marches indiquées en contraste (pour les mal voyants qui distinguent le clair du sombre) et rugueuses, ce que l’on n’arrive pas à avoir sur la place d’Armes (Leclerc) à Poitiers… revoir la première photographie et le texte d’accompagnement dans cet article.

Un aménagement hideux

Poitiers, avril 2012, 04, rampes devant la chapelle Saint-Louis Sans doute pour faciliter l’accès à la chapelle Saint-Louis, une rampe a été posée récemment… L’accès handicapé à la chapelle se situe dans la cour du collège Henri-IV. Cette double rampe est moche, blanche sur le fond noir de la chapelle (qui aurait besoin d’un bon nettoyage, pas au kärcher , mais par une entreprise spécialisée), scellée n’importe comment avec du ciment, un matériau qui en principe n’est pas autorisé sur les monuments historiques… ( La chapelle, la sacristie et le pavillon central du collège Henri-IV ont été classés monuments historiques par arrêté du 18 mai 1908). L’architecte des bâtiments de France aurait-il autorisé cela, ou bien la ville a-t-elle encore une fois oublié de le consulter??? L’accès handicapé par la cour pose certes problème le soir (le collège est alors fermé et il faut prévoir une logistique), mais ces rampes ne serviront pas à grand chose car les marches demeurent, et les rampes ne sont pas aux normes pour les mal-voyants, elles devraient déborder des marches, mission impossible vue l’étroitesse du trottoir. Il aurait peut-être encore une fois fallu mieux réfléchir à nouveau avant de se lancer dans ces travaux? La photographie date du 23 mars 2012, le ciment de scellement était encore frais… [PS, en mai 2012, les rampes ont été peintes en gris].

Au rayon plaques de rue

Poitiers, avril 2012, 06, plaque corrigée de la rue des Frères Lumière Dalinele est repassée rue des frères Lumière(s), où elle avait repéré il y a longtemps un S en trop sur l’une des deux plaques… Il y a maintenant une nouvelle plaque neuve et sans faute… quoique, pourquoi avoir mis une majuscule à Frères? Il reste encore quelques plaques à corriger comme celles de la rue de Blossac, mais ça progresse (voir aussi la rue Montgautier corrigée) en attendant de voir d’autres erreurs… et de voir les plaques avec des scotchs à leur tour corrigées (comme celles de la rue du Souci(s) ou la rue Sainte-Radegonde). Et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë, également avec une rustine bleue… Une rue qui monte bien, je vous l’avais montrée ici.

Au rayon stationnement…

Poitiers, avril 2012, 10, voitures mal stationnées de nuit rue des Trois-Rois Suite à mon dernier article, j’ai reçu d’un ami ces photographies de la rue des Trois-Rois. Depuis le grand bouleversement et le changement de sens de circulation il y a un an et demi, cette rue est l’une de celles où le trafic automobile a le plus augmenté, alors que c’est une rue étroite et très en pente. le soir, elle devient un grand parking…

Poitiers, avril 2012, 11, véhicule municipal sur le trottoir rue des Trois-Rois … mais dans la journée, les trottoirs servent aussi au stationnement des véhicules municipaux…Certes, ils sont tout petits pour se faufiler dans les étroites rues du centre-ville, mais pas faits pour bloquer le passage des piétons…

Poitiers, avril 2012, 12, voitures mal garées dans les rues piétonnes En rentrant d’une conférence au musée mardi dernier (3 avril 2012), j’ai aussi pris cette photographie dans la partie piétonne de la rue de la Cathédrale (en haut) et rue Saint-Porchaire (en bas), ce n’est guère brillant…

Poitiers, avril 2012, 13, piquets rue Augouard Faudra-t-il arriver à une forêt de piquets partout en ville pour garder les trottoirs aux piétons? Ceux posés récemment Rue Augouard semblent avoir résolu le problème dans cette rue…

J’ai encore quelques couacs de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… à vous montrer, mais je les garde pour la semaine prochaine, cet article est déjà long…

Ras le bol des voitures garées anarchiquement à Poitiers…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 1, rues des Flageolles et des Gaillards Je vous en ai déjà montré à de multiples reprises, par exemple ici ou dans l’article sur Poitiers ville inaccessible, je mets d’autres liens au fil de l’article. Si ici et là, des plots et des potelets ont rendu la vie plus difficile aux automobilistes indisciplinés (n’ayant pas de voiture, je ne suis pas concernée…), mais en quelques minutes vendredi 23, samedi 24 et dimanche 25 mars 2012, j’ai repéré des dizaines de voitures mal garées. Celles que je vous montre ici n’avaient pas de PV, pas de badge handicapé, pas de moteur chaud ni de feux de détresse qui pourraient signaler un bref abandon du véhicule pour décharger des courses. Comme dans les articles précédents, je ne floute pas les plaques des voitures en infraction, elles n’avaient qu’à ne pas se garer là!

Je commence samedi matin, à deux pas du marché, devant le square des Flageolles et sur le trottoir de la rue des gaillards… Et cinq voitures en infraction sur moins de 100m…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 2, place de la cathédrale et Grand'Rue Place de la cathédrale (à gauche), une voiture occupe illégalement la place pour personne en situation de handicap et comme d’habitude, une voiture bouche le trottoir de la grand’rue. Je la prends tous les jours (deux fois dans chaque sens), quelle que soit l’heure, impossible de remonter la rue d’un bout à l’autre sur ce trottoir, il y a toujours un ou plus souvent plusieurs véhicules qui font obstacle.

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 3, rue Sainte-Radegonde J’ose espérer que la voiture mal garée vendredi (photo de gauche) et samedi (photo de droite) rue Sainte-Radegonde n’est pas celle de M. le Maire (qui est riverain) et qu’en tant que premier magistrat de la ville, il respecte le stationnement légal, comme ses proches et ses visiteurs… Sinon, il n’aura plus aucune crédibilité en disant à longueur de réunions qu’il y a assez de places de stationnement en ville, en surface ou dans les parkings municipaux… Il y avait d’ailleurs vendredi une place légale juste derrière cette voiture, et samedi matin sur la place de la Cathédrale…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 4, zone 20 rue Sainte-Radegonde La rue Sainte-Radegonde est la seule que je connaisse pour l’instant en zone de rencontre dans le centre ville de Poitiers… Limitation à 20km/h, priorité aux piétons sur les vélos eux-mêmes prioritaires sur les voitures… mais les panneaux ne me semblent pas conformes aux prescriptions du code de la route… Ils devraient être dans le sens de la lecture quand on suit le trajet normal d’un véhicule… En entrant (photo de gauche), il est posé de trois quarts et décalé par rapport à la rue, en sortant (à droite), il est carrément invisible quand on roule, même à 20km/h.

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 5, plaque de la rue Sainte-Radegonde La plaque de la rue Sainte-Radegonde est encore pire que d’autres que je vous ai montrées ces derniers mois… La trace de l’ancienne plaque arrachée de l’enduit est hideuse, ce n’était déjà pas terrible sur la deuxième plaque reposée rue Montgautier ou celle de la rue cité de la traverse (sic)… Et le scotch bleu remplace complètement « Ste Radegonde », bien pire que le « s » caché de la rue du Souci(s). Quelqu’un a-t-il vu ce que cache ce scotch? A l’autre bout de la rue, il n’y a pas de plaque…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 6, place Lepetit Le record du jour pour l’incivisme est remporté par la place Lepetit, sept voitures stationnées ce dimanche sur la place piétonne (contre trois sur une précédente photographie dans l’article sur les fontaines). Et encore, j’aurais pu vous montrer les rues piétonnes le soir, elles sont devenues un gigantesque que parking gratuit…

Incivilités à Poitiers, mars 2012, 7, place de Gaulle Seul bon point, grâce à une poubelle et à un banc, les voitures ne peuvent plus se garer sur la bande lisse qui évite aux personnes handicapées (ou avec une poussettes ou des talons) de crapahuter sur les pavés irréguliers du marché… Je vous ai déjà montré des voitures garées ici avant le grand bouleversement du 30 août 2010 et en octobre 2011 dans Poitiers ville inaccessible. Grâce aux plots et aux potelets, il n’y a plus de voiture non plus rue Saint-Hilaire comme je vous l’avais montré en septembre 2010 ou encore en mars 2011, avant la mise en place de nouveaux plots…

Des nouvelles de l’accessibilité à Poitiers…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 12, le parvis de l'hôtel de ville, au secours Dimanche, il ne faisait pas très beau, j’ai cependant profité d’une petite éclaircie pour aller me promener vers 15h. Arrivée sur la place d’Armes (place du général Leclerc), une famille arrive par la droite de la photographie en bas à droite que je vous remets, elle venait de la rue Magenta et visait tout droit vers la rue des Grandes-Ecoles, tout en continuant à papoter. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva… Les deux premières personnes du groupe ont trébuché sur la marche (elle est pile dans l’axe, invisible si on ne fait pas attention). Le premier a dit « attention à la marche », la deuxième « c’est crétin cette marche »… Sans commentaire, je les ai déjà mis dans mon article sur Poitiers ville inaccessible.

Poitiers, les bandes de guidage de la gare dégagées du tapis En revanche, une chose a progressé. Vous me direz, c’était le plus facile… Mais le signalement en gare avait été sans effet, je ne sais pas si c’est l’article ou le mél envoyé au service d’accessibilité de la SNCF, mais le tapis qui était posé sur les bandes de guidage pour aveugles et mal-voyants (je vous le remets en fin d’article) a été enlevé depuis plusieurs jours… Je suis passée vérifier plusieurs fois, cette fois, cela a l’air acquis, on ne cache pas des bandes de guidage (si elles pouvaient être réparées et continues, ça serait mieux quand même…). La nouvelle photographie date du 5 novembre 2011. Si le tapis revenait sur les bandes, je ne manquerai pas de le signaler (d’abord à l’accueil de la gare, puis dans ces lignes…).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 01, sortie de la gare pour les aveugles

Pour mémoire, la photographie prise mi octobre 2011. PS: les bandes extérieures ont été déposées, celles à l’intérieur ont été refaites, voir en février 2013.

Des clous pour aveugles devant la gare à Poitiers? N’importe quoi!

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 1, montage de quatre vues Alors que, comme annoncé hier, je prépare un gros article pour mardi prochain (25 octobre 2011) sur Poitiers ville inaccessible aux personnes en situation de handicap (et aussi aux personnes âgées ou qui ont des poussettes), un article paru dans Centre Presse hier matin m’a fait bondir! (je ne mets pas de lien direct sur l’article car il n’est accessible gratuitement que le jour de parution) « Les nouvelles « zone 30 » ou « zone de rencontre » donnent la priorité aux piétons« . Il est précisé plus loin dans l’article, que les zones de rencontre sont des zones à 20 km/heure. Dans les zones « 30 » la matérialisation des passages piétons devrait rester exceptionnelle. La base de l’article était une altercation entre un automobiliste et un piéton rue de la Tranchée à Poitiers, en zone 30, l’article se voulait pédagogique. Je ne sais pas pourquoi ensuite, l’élue interrogée, Éliane Rousseau, adjointe à l’Espace public, a dérivé sur la gare :

Je cite : A la gare, des passages sont indiqués par des clous au sol: « ils sont destinés aux personnes atteintes de cécité. » [dixit donc Mme Rousseau, selon le journaliste].

Ni une, ni deux, ce matin, je suis sortie avec mon appareil photo et mon mètre-ruban. Cela serait bien si les élus savaient de quoi ils parlaient et si les journalistes avaient un minimum d’esprit critique et allaient vérifier la réglementation. La personne aveugle ou malvoyante qui voudrait traverser en face de la gare a toutes les chances de se faire écraser, de ne pas trouver les clous qui ne sont pas face à face, de se vautrer dans le piquet anti-voiture en plein milieu du passage et de ne pas pouvoir aller d’un point à l’autre… vu que l’espacement de ces clous est de 63 à 66 cm. Si cette personne a un chien-guide, il refusera de traverser, puisqu’il est dressé à franchir des passages protégés à zébras. Si la personne est amblyope mais distingue néanmoins les contrastes de couleur, elle n’a aucune chance de les repérer. Quant au piéton normal, il risque sa vie dès la nuit tombée, les automobilistes ne les voient pas et dès que le trafic le permet, ne roulent jamais à 30km/h! Et les chiens d’aide pour personnes en situation de handicap mental et/ou physique (du type de ceux de Handi’chien) sont aussi « bêtes » que les chiens guides pour aveugles… ils sont dressés pour ne pas traverser en dehors des passages protégés à bandes contrastées!

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 3, traversée dangereuse Voici une idée des obstacles, photo prise un peu après 18h ce soir… Il faut contourner le taxi, tenter de trouver la bande podotactile aussi appelée bande d’éveil de vigilance, BEV en jargon, (impossible à trouver ici je pense), réussir à traverser le terre-plein, rejoindre l’autre passage qui amène sur un second terre-plein à partir duquel vous pourrez rejoindre le trottoir d’en-face.

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 4, traversée option 2 Il existe d’autres parcours plus simples pour rejoindre le trottoir côté ville, en face de la gare, par exemple traverser un peu plus loin sur la gauche ou la droite, sans passer par le terre-plein central, mais il n’y a aucun guidage pour les trouver, également des clous très espacés, et une forêt de piquets bas pour éviter aux automobilistes de passer… sans oublier évidemment un piquet au centre de chaque passage soit-disant protégé. Cette photographie de ce matin vers 8h15 vous montre aussi comme le piéton serait fou de vouloir tenter de traverser ailleurs que dans les clous…

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 5, un passage moins inaccessible Les seuls passages protégés au sens du code de la route accessibles aux personnes handicapées pourraient presque ressembler à celui-ci : au niveau du trottoir, le passage est surbaissé pour les fauteuils roulants, il est signalé par une bande d’éveil de vigilance (ou bande podotactile) « conformément aux indications de la norme P98-351 » (modifiée en août 2010, qui définit sa position perpendiculaire à la chaussée, à 50 cm de celle-ci, en contraste par rapport aux couleurs du trottoir, etc.). Le passage protégé répond également à des normes qui définissent la largeur et la longueur des bandes, le contraste avec la chaussée, l’espacement entre les bandes (arrêté du 16 février 1988, modifié). Si des barres verticales sont nécessaires pour empêcher les voitures de se garer sur ces passages, alors ces barres doivent mesurer au moins 1,20 m de haut (les barrières sur la photographie ne sont absolument pas aux normes, c’est un passage protégé un peu plus loin de la gare, sur le boulevard Pont-Achard), avec le haut signalé en contraste par rapport à la barre et au fond général.

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 2, bandes de guidage sur le parvis Quelques derniers détails… des bandes de guidage presque aux normes devant la gare (même si le matériel posé est de mauvaise qualité, très dégradé juste après quelques mois) qui mènent à la tête de taxi…

L’aménagement de cette traversée est donc tout sauf accessible aux personnes aveugles ou mal-voyantes, et des clous espacés de plus de 60cm non reconnus dans le code de la route comme une traversée protégée ne sauraient les guider quand bien même ils les trouveraient! J’en ai un peu assez que l’on essaye de faire gober de telles inepties aux lecteurs de la presse quotidienne… Et n’oubliez pas, rendez-vous mardi 25 octobre 2011 pour aller de la gare de Poitiers au centre ville et traverser la nouvelle place devant l’hôtel de ville avec plusieurs options, handicap moteur (ça vaut aussi pour les poussettes pour enfant ou de marché), visuel (y compris pour les personnes âgées valides mais qui ont, âge oblige, un champ visuel moins large), mental (ou tout simplement un étranger qui aura bien du mal à se repérer)…

PS: Lien direct vers ce nouvel article : Poitiers ville inaccessible

Pour en savoir plus sur le handicap visuel et les adaptations possibles des chaussées et un peu plus :

– voir le site du CERTU à Lyon, organisme qui s’occupe d’équipements techniques et d’adaptations de l’espace public ou privé… Ils ont aussi une page très bien faite sur les zones 30… et un document sur la mise en place des bandes d’éveil et de vigilance.

– voir le site de la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes et particulièrement la page sur les passages protégés.

– les sites labellisés tourisme et handicap dans la Vienne (la liste reste limitée, ce qui montre l’effort restant à faire, aucun hôtel de la commune de Poitiers, par exemple, et seulement deux près du Futuroscope)!

– l’attraction (en supplément du droit d’entrée, gérée par une association mais à imposer à tous les élus de Poitiers) les yeux grands fermés au Futuroscope près de Poitiers (voir aussi le dossier de presse 2010 de l’attraction)…

– la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

La gare de La Rochelle et ses mosaïques

La gare de La Rochelle, 01, la façade sur la place

La gare de la Rochelle a été reconstruite à partir de 1909 (approbation des plans de l’architecte Pierre-Joseph Esquié, grand prix de Rome d’architecture en 1882)-1910 (début de la construction). Les travaux sont interrompus pendant la Première Guerre mondiale et la gare n’est inaugurée qu’en 1922. Deux ailes organisées de manière symétrique autour d’une grosse horloge.

La gare de La Rochelle, 02, la tour d'horloge à l'éextérieur Voici un détail de l’horloge.

La gare de La Rochelle, 03, les médaillons Etat Partout, les médaillons portent le mot « État »… nous sommes bien après la nationalisation des chemins de fer.

La gare de La Rochelle, 04, le hall encombré de pièces en toc Les charpentes métalliques sont réalisées par l’entreprise Ménard et Gourdon, de Nantes. Malheureusement, les aménagements intérieurs de la gare avec toutes ces petites pièces cassent complètement la vision que l’on devait en avoir.

La Rochelle, l'intérieur de la gare sur une carte postale ancienne Voici ce que cela donnait il y a des dizaines d’années, sur une carte postale ancienne, vaanat l’enlèvement des anciens guichets.

La gare de La Rochelle, 05, un lanterneau Voici quand même un détail des lanterneaux (ils avaient été endommagés par la tempête de 1999 et leur restauration a été achevée en 2009).

La gare de La Rochelle, 06, le panneau de mosaïque avec les bateaux De chaque côté du grand hall de voyageurs se trouvent des mosaïques exécutées par A. Biret, sur des cartons de Godefroy. Voici celle à gauche quand on entre. Désolée pour la déformation, mais impossible de se mettre dans l’axe pour prendre la photographie. L’océan semble couvert de bateaux…

La gare de La Rochelle, 07, la signature Biret sous les bateaux Voici la signature « A. Biret mosaïste / Paris ».

La gare de La Rochelle, 08, la signature Godefroy sous les bateaux Et la signature du cartonniste avec la date : « G. Godefroy Pxt / 1922 » (Pxt pour pixit, a peint).

La gare de La Rochelle, 09, mosaïque avec le voilier à gauche Voici quelques détails. D’abord le voilier à gauche…

La gare de La Rochelle, 10, mosaïque avec les trois mâts au centre Les deux grands trois-mâts au centre…

La gare de La Rochelle, 11, mosaïque avec un voilier à droite Le petit voilier à droite, avec son reflet dans l’eau et de petits bateaux qui semblent perdus dans la brume à l’arrière-plan.

La gare de La Rochelle, 12, les mosaïques de droite De l’autre côté (à droite quand on entre dans la gare depuis la place), l’horloge monumentale (sans aiguilles aujourd’hui…) est encadrée de deux mosaïques.

La gare de La Rochelle, 13, la mosaïque avec la tour de la lanterne A gauche, la tour de la lanterne et des bateaux, ainsi que plein de constructions sur ce qui est aujourd’hui Saint-Jean-d’Acre.

La gare de La Rochelle, 14, la signature Godefroy sous la tour de la lanterne Avec la signature du cartonniste : « G. Godefroy Pxt « .

La gare de La Rochelle, 15, la mosaïque avec les tours de la Chaîne et Saint-Nicolas A droite, la tour Saint-Nicolas et la tour de la chaîne, et un grand arbre sur la droite.

La gare de La Rochelle, 16, la signature Biret sous les tours Voici à nouveau la signature « A. Biret mosaïste / Paris ».

La gare de La Rochelle, 17, le vieux port avec la tour de la Chaîne et la tour Saint-Nicolas Voici ce que cela donne aujourd’hui, pour les tours, vues depuis la médiathèque…

La gare de La Rochelle, 18, la tour de la lanterne aujourd'hui Et tant que j’y suis, aussi la tour de la lanterne…

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

La gare de Poitiers… avant et après le 12 juin 1944

Poitiers, la gare vers 1900, vue 1

Poitiers, la gare vers 1900, vue 2
Poitiers, la gare vers 1900, vue 3 La gare de Poitiers a été bombardée par les alliés et notamment par des bombardiers britanniques dans la nuit du 12 au 13 juin 1944. La gare, les hôtels en face mais aussi une rangée de maisons près du palais de justice (reconstruites exactement comme l’hôtel devant la gare) et le temple protestant sont détruits. Le bilan civil est de 173 morts et 198 blessés, je n’ai pas trouvé de chiffrage des victimes allemandes éventuelles. La destruction des voies a néanmoins retardé la remontée de la division Das Reich vers la Normandie.

Poitiers, la gare vers 1900, vue 4 Pour l’occasion, je vous montre la gare au début du 20e siècle, avec juste une marquise. Je ne résiste pas à vous montrer plusieurs cartes postales anciennes, pour la variété des équipages…
Poitiers, la gare vers 1920, vue 1
Poitiers, la gare vers 1920, vue 2
Poitiers, la gare vers 1920, vue 6
Poitiers, la gare vers 1930, vue 1
Poitiers, la gare vers 1930, vue 2

Poitiers, la gare vers 1930, vue 3
Poitiers, la gare vers 1930, vue 4
Plus tard, dans les années 1920 et 1930, un petit bâtiment a été adossé à la façade. D’abord avec des chevaux, puis avec des automobiles.

Poitiers, la gare vers 1950, vue 2

Après la reconstruction, confiée à l’architecte Paul Maître, la cour de la gare sert de parking.

Poitiers, la gare vers 1950, vue 1
Poitiers, la gare vers 1950, vue 3
Poitiers, la gare vers 1950, vue 4
Sinon, je vous ai déjà montré le quartier de la gare rénové il y a quelques années.

PS: j’ai aussi trouvé une carte postale ancienne avec les anciens guichets…

Les guichets de l'ancienne gare de Poitiers, carte postale ancienne

Mettez vos chaussures… et photographiez des toits

5 mars 2011, 1, rencontres de motards sur le boulevard à Poitiers D’abord, en cette journée internationale de la femme, je voulais remercier toutes les lectrices de ce blog… en constatant que l’écrasante majorité de ceux qui laissent des commentaires sont… des femmes ! Je reviens ce soir avec un article sur ce thème! Pour ce nouveau défi photo, je suis sortie deux fois… D’abord samedi… et non, pas en allant au marché, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous a donné le thème de la semaine à midi… Par ce beau soleil de l’après-midi, donc, je réfléchis un peu… Ces défis sont aussi l’occasion de redécouvrir mes précédents articles, Comme vous avez pu le constater, à Poitiers, on monte, on descend… par les escaliers de la Madeleine ou le chemin de la Cagouillère, les escaliers du diable, encore plus depuis que je sais qu’ils sont mentionnés pour la première fois en 1047, en empruntant la cueille aigüe ou encore les escaliers des Dunes, en montant voir la ville depuis le chemin des Crêtes, en glissant dans la grand’rue ou en essayant le chemin de Traine-Bot. Nous avons donc toutes les chances de voir des toits en contrebas… aussi depuis la grande passerelle de la gare, peut-être… Je commence par là, voici la vue depuis cette passerelle, dans le sens opposé des lampadaires… Pas de toit, mais l’explication au bruit incessant des motos depuis le matin… Grand rassemblement au bout du boulevard, vers la porte de Paris, gros bouchon et grosse insécurité un peu plus loin, motos sur les trottoirs, très difficile d’atteindre un magasin de tissu où je voulais passer… Pour information, ça fut pareil dimanche, avec un bruit infernal (les motos s’amusant à vrombir dans le tunnel sous le boulevard devant la gare. Sans compter les odeurs de pétrole mal brûlé…
5 mars 2011, 2, depuis le parking Carnot Bon, je réfléchis vite pour mes toits, 30 minutes et je suis encore bredouille (enfin, avec du fil et du tissu quand même), décide de tricher et de prendre le bus pour monter en ville et éviter de me faire écraser en marchant sur la chaussée… Direction le toit du parking Carnot, par l’ascenseur (vous avez déjà essayé les escaliers de ces parkings???). Je me souviens d’une inauguration sur ce toit et de la belle vue… Comme vous le voyez, en ville, nous avons surtout de l’ardoise, dont l’importation (à l’époque depuis les ardoisières d’Anjou) a été facilité depuis l’arrivée du chemin de fer au 19e siècle…

5 mars 2011, 3, depuis le parking Carnot avec flèches Bon, reconnaissez-vous quelque chose? Je vous aide… La flèche jaune indique le toit de l’église Saint-Porchaire (tuiles plates sur le clocher, tuiles creuses sur la nef). La flèche rouge est pour l’hôtel de ville.

5 mars 2011, 4, depuis le parking Carnot, le lycée Victor Hugo On tourne un peu et voici le lycée Victor Hugo, toit plat, toit en métal et pour le corps de bâtiment plus ancien, toit en ardoise (je vous reparlerai un jour de ce lycée…).

5 mars 2011, 5, depuis le parking Carnot vers le collège Du côté opposé, que voit-on?

5 mars 2011, 6, depuis le parking Carnot vers le collège, avec flèches La flèche jaune marque l’ancienne chapelle des Jésuites (collège Henri IV aujourd’hui, encore un article en perspective), l’arbre au bout de la flèche verte est un survivant du square de la République avec le monument aux morts de 1870-1871. Tiens, au bout de la flèche verte, que fait un toit en tôle ondulée en plein secteur sauvegardé?

5 mars 2011, 7, depuis le parking Carnot vers les Trois-Cités En tournant le regard plus vers la rue Carnot, au fond, sur l’autre colline dans la brume, les immeubles à toit plat des Trois-Cités…

5 mars 2011, 8, depuis le parking Carnot vers le bas Je vous prouve que je suis tout en haut? même pas le vertige! Au bout de la flèche jaune, toujours l’hôtel de ville dont on distingue presque les tigres chimères d’Auguste Cain, et au bout de la flèche rouge, une statue de saint Nicolas.

6 mars 2011, 1, la gare de Ligugé Nous arrivons à dimanche… 13h03, départ de Poitiers… en TER. 13h08 (enfin, un peu plus, il y avait un peu de retard…), arrivée à Ligugé (pour un article que je souhaite préparer pour jeudi prochain, dans le cadre de la semaine hongroise…). Aïe, la gare… fermée, archi-fermée, même pas un distributeur de billets (à prendre dans un des deux ou 3 TER qui s’arrêtent encore ici dans chaque sens chaque jour).

6 mars 2011, 2, toits à Ligugé depuis la passerelle Du haut de la passerelle qui domine les voies, une petite vue des villas du début du 20e siècle et des lotissements qui fleurissent ces dernières années… Tuiles creuses et tuiles mécaniques pour les toits. Si j’étais allée plus au nord, à Angles-sur-l’Anglin par exemple, vous auriez vu des toits de tuile plate (vous pouvez un peu les apercevoir sur cet ancien article consacré au monument aux morts de 1914-1918 créé par Aymé Octobre).

6 mars 2011, 3, violettes à Ligugé Je fais mes petites photographies pour jeudi… pense à vous avec ces violettes qui annoncent le printemps…

6 mars 2011, 4, chemin de Ligugé à Poitiers Et hop, chemin du retour, ben oui, bande de fainéant(e)s, une, deux, une, deux, et 9,5 km dont une bonne grosse moitié à travers bois et le long de la rivière!

6 mars 2011, 5, viaduc de chemin de fer et usine sur Saint-Benoît Peu de toits donc pour cette promenade de retour (1h45), mais je n’ai pas résisté, en passant sous le viaduc de chemin de fer (pas la ligne que j’ai prise à l’aller, mais celle vers La Rochelle)… avec une cheminée d’usine à l’arrière…

Trajet de Ligugé à Poitiers Pour les piétons, Mappy (le trait en bleu) ne connaît que les routes! J’ai tracé mon trajet à peu près en rouge… J’ai évité au maximum les routes, en traversant le domaine de Givray, passant le long du Clain, un tout petit bout de route au sud de Poitiers, puis j’ai rejoint le cimetière de Chilvert, l’ancien chemin du tram pour rejoindre le rempart sud… Mappy disait 8,2 km en 2h, mon podomètre 9,5 km (en 1h45).

Donc, à Poitiers, en ville, plutôt de l’ardoise, vers le nord, des tuiles plates (et la langue d’oïl), vers le sud, les tuiles creuses (et la langue d’oc). La Fontaine disait, en descendant de Paris, qu’à partir de Châtellerault Chauvigny (à une vingtaine de kilomètres à l’est de Poitiers), on ne parlait plus français, il entrait en langue d’oc… Depuis, la limite a glissé un peu vers le sud, mais pas beaucoup…

Pour la Fontaine, voici le texte « Passé Chauvigny, l’on ne parle quasi plus français; cependant cette personne m’entendit sans beaucoup de peine: les fleurettes s’entendent par tout pays, et ont cela de commode qu’elles portent avec elles leur truchement », dans Relation d’un voyage de Paris en Limousin. Sixième lettre, écrite à Limoges, datée du 19 Septembre 1663, à lire en entier ici. Dans cette lettre, il rend compte de son parcours par Châtellerault, Chauvigny, Bellac. Il accompagne son oncle, ami de Fouché, qui a été limogé au sens propre, et relate dans ces lettres son trajet de Paris à Limoges… Le plus surprenant est qu’il écrit à sa femme… en ne parlant presque que d’aventures galantes tout au long du trajet.

Tours, la gare (7) : l’ancien embarcadère

Tours, l'ancien embarcadère ferrovière, carte postale ancienne Pour clôturer la visite de la gare de Tours, j’ai trouvé une carte postale ancienne montrant l’ancien embarcadère, détruit en 1895 pour être remplacé par la gare actuelle. Je pioche les informations ci-dessous dans le dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre que je vous invite vraiment à aller consulter car il comprend de nombreux documents anciens. L’embarcadère de chemin de fer avait été construit dans les années 1845-1846 par Phidias Vestier, architecte de la compagnie des chemins de fer d’Orléans, à l’emplacement d’un bastion de l’ancien rempart. Cet architecte, né en 1796 et décédé en 1874 était issu d’une famille de peintres et d’architectes. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez essayer de trouver l’article que lui a consacré L. Vieira dans le Bulletin de la Société archéologique de Touraine en 1998 (volume 45 bis, pages 601 à 616). À Tours, il est aussi l’auteur du conservatoire, à découvrir ici dans quelques mois (oui, j’ai beaucoup de monuments à vous montrer à Tours) ou bien dès aujourd’hui dans le dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre.

Pour les sculptures allégoriques que vous apercevez sur la carte postale, il s’agit des figures de Nantes, Tours, Paris et Bordeaux réalisées en 1855-1856 par le sculpteur d’origine autrichienne Johann Dominik Mahlknecht (1793-1876). Deux d’entre elles se trouvent aujourd’hui dans le parc du château de Taffonneau à Veigné (je ne le connais pas…). Nous n’en voyons que deux sur la carte postale, impossible de distinguer desquelles il s’agit.

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Frédéric Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

La gare de Tours (6), les céramiques peintes du côté sud

Tours, la gare, l'intérieur, 02, Carcassonne, Je vous ai déjà parlé de ces céramiques, pour les signatures et celles du côté nord, à droite en entrant dans la gare par la façade (pas par le train!). Je vous montre aujourd’hui celles du côté sud, sur le mur gauche. Les trois premières sont maintenant à moitié cachées dans le bistrot de la gare. Si vous passez par la gare de Tours, au lieu de rester face au panneau d’affichage, admirez donc ces panneaux peints qui vous invitent au voyage! Je n’ai pas pu faire de photographies de Vicq-sur-Cère, il faudra que j’aille boire un coup la prochaine fois…

Nous commençons donc par Carcassonne. La citadelle est représentée par ses remparts, avec au premier plan deux petits chats noirs.

Tours, la gare, l'intérieur, 04, Carcassonne, les chats L’un, de dos, semble admirer la ville alors que l’autre semble plus avoir envie de jouer.

Tours, la gare, l'intérieur, 03, Carcassonne, signatureCe panneau porte en bas à droite la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris » et en-dessous, la signature M. Simas.

Tours, la gare, l'intérieur, 05, Langeais Langeais est représentée par le château dans les rues du village.

Tours, la gare, l'intérieur, 06, Langeais, signatureCe panneau porte la signature « Alain Mothes » .

Tours, la gare, l'intérieur, 07, Chinon Chinon est représenté par le château (la tour maîtresse ou donjon, en fait) précédé de son pont d’accès qui franchit la Vienne.

Tours, la gare, l'intérieur, 08, Chinon, signatureCe panneau porte la signature « Alain Mothes / le 20.01.[18]92 [? 8] « . Je lis 92, mais il doit plus probablement s’agir de 1898. En 1892, le projet de gare de Tours n’était de toute façon pas arrêté. Ou alors, c’est du recyclage d’un panneau prévu pour un autre projet….

Tours, la gare, l'intérieur, 09, Arcachon Arcachon, pour l’artiste, c’est une forêt de pins avec des pteites fleurs au premier plan, le village caché dans le creux et tout au fond, le bassin. Je ne suis pas sûre qu’un siècle plus tard, Arcachon aurait été représentée ainsi !

Tours, la gare, l'intérieur, 10, Arcachon signatureLe panneau porte la signature M. Simas en bas à gauche suivie de la marque de fabrique de fabrique « UC / Paris-Digoin ».

Tours, la gare, l'intérieur, 11, Cahors Cahors est un panneau sombre. Le pont Valentré, pont fortifié sur le Lot, à l’entrée de Cahors, est au centre de la scène (rappelez-vous, je vous ai parlé de ce pont pour la bande dessinée Le Diable du pont Valentré de Joël Polomski, que m’a offert Petite fée Nougat). Un homme marche sur la route à côté du pont, alors que le paysage se fond à l’arrière-plan.

Tours, la gare, l'intérieur, 12, Cahors, signatureLe panneau porte en bas à droite la signature « M. Simas » et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris ».

Tours, la gare, l'intérieur, 13, le Mont-Dore Le Mont-Dore, dévalé par des torrents, est à l’arrière-plan du panneau dominé par l’un de ces torrents qui coule entre les rochers. Un grand arbre à gauche assied la scène alors que de l’autre côté du ruisseau une femme, vêtue d’une longue robe sombre, garde ses oies.

Tours, la gare, l'intérieur, 14, le Mont-Dore, signatureLe panneau porte la marque de fabrique « UC / Paris-Digoin » en bas à gauche et la signature « M. Simas » en bas vers le milieu.

Tours, la gare, l'intérieur, 15, Amboise déposéAmboise (en cours de restauration, je complèterai l’article la prochaine fois que je passerai par là, s’il est remis…, et pour ces messieurs de la SNCF, il ne s’agit pas de fresque – peinture sur enduit frais – mais de peinture sur céramique)

Tours, la gare, l'intérieur, 16, Luchon Luchon est perdue dans un paysage montagneux. Sur la route, un couple roule sur un tandem, la femme à l’avant.

Tours, la gare, l'intérieur, 18, Luchon, détail du tandem Le voici de plus près, remarquez les tenues, les chapeaux, la barbe pointue très troisième République de Monsieur, etc.

Tours, la gare, l'intérieur, 19, Luchon, signatureLe panneau porte la signature M. Simas en bas à droite.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

La gare de Tours (5), les céramiques peintes du côté nord

Tours, la gare, l'intérieur, 17, Azay-le-Rideau Je vous ai déjà parlé de ces carreaux de céramique peinte, je vais vous les présenter les unes après les autres. Je commence par le mur droit quand on entre dans la gare, le mur gauche sera pour un prochain article. Je vous invite à relire l’article précédent pour les explications sur les signatures, je vous rappelle juste qu’il s’agit d’une production de l’extrême fin du 19e siècle de Sarreguemines, des ateliers de Digoin et Paris, et qu’une partie sont signées du peintre sur céramique Eugène Martial Simas. L’ensemble est composé de 18 panneaux qui ont fait l’objet d’un dossier documentaire établi par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Centre pour 16 d’entre eux. Ce dossier ne décrit pas Langeais et Chinon, du côté sud, qui sont d’un autre auteur. Chaque panneau est composé de 120 carreaux de 15 cm de côté , 8 carreaux dans le sens de la largeur et 15 dans le sens de la hauteur.

Tours, la gare, l'intérieur, 20, Azay-le-Rideau, signatureEntrons dans le vif du sujet, pour chaque panneau, je vous mets la vue générale en grand et une vignette avec la signature (voir l’article précédent pour les détails). Nous commençons donc avec le château d’Azay-le-Rideau, perdu dans un paysage romantique avec les rives boisées de l’Indre. Au fond, un petit pont qui semble en bois… Le panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 21, les gorges du Tarn Les gorges du Tarn sont encaissées au milieu des falaises, mais au premier plan, un homme pilote à la gaffe un bateau à fond plat.

Tours, la gare, l'intérieur, 22, les gorges du Tarn, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 23, Loches Le donjon de Loches ne semble pas très bien entretenu au cœur du village. Sur la route, une femme est montée en amazone sur un âne, un second âne, relié au premier par une longe, suit en portant deux gros sacs.

Tours, la gare, l'intérieur, 24, Loches, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 25, Biarritz La plage de Biarritz ne semble pas avoir beaucoup changé par rapport à aujourd’hui. La plage est à l’arrière plan, alors que devant, quelque part sur la promenade sur la digue vers l’ancienne résidence de l’impératrice (une sculpture en bord de parapet pourrait en faire partie), un couple avec un enfant flâne.

Tours, la gare, l'intérieur, 26, Biarritz signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 27, Belle-Ile Belle-Isle-en-Mer, c’est l’océan Atlantique déchaîné qui vient rompre ses vagues sur la falaise. Au premier plan, des mouettes et des ajoncs. Tout au fond, on devine la voile d’un bateau.

Tours, la gare, l'intérieur, 28, Belle-Ile, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 29, château de Josselin Le château de Josselin (dans le Morbihan) se reflète dans l’eau. La vallée de l’Oust semble bien large ici… Un arbre au premier plan, une barque, un endroit paisible, apparemment.

Tours, la gare, l'intérieur, 30, château de Josselin signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 31, Erdeven Les menhirs d’Erdeven sont aujourd’hui moins célèbres que ceux de Carnac. Ils sont situés dans le golfe du Morbihan, non loin de la presqu’île de Quiberon. Un couple de bretons se repose au milieu des menhirs, monsieur le bras en appui sur l’un d’autre, madame assise sur une pierre. Vous remarquerez les barrières en bois, ici et là, qui doivent délimiter les espaces de pâture des animaux dans la lande.

Tours, la gare, l'intérieur, 32, Erdeven signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 33, Saint-Jean-de-Luz L’océan est aussi déchaîné à Saint-Jean-de-Luz. Il vient rompre ses vagues sur les falaises. Au fond, le phare tout blanc. Au premier plan, deux femmes semblent perdues dans ce paysage fort.

Tours, la gare, l'intérieur, 34, Saint-Jean-de-Luz, signatureLe panneau porte en bas à droite la signature « M. Simas » et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris ».

Tours, la gare, l'intérieur, 35, Fontarabie Fontarabie est une petite ville du pays basque espagnol, juste après la frontière. L’artiste a choisi de peindre au premier plan une porte de ville et une rue toute droite derrière, avec des hommes qui se promènent et des femmes assises sur le pas de leur porte.

Tours, la gare, l'intérieur, 36, Fontarabie, signature SimasLe panneau porte la signature « M. Simas » en bas à droite…

Tours, la gare, l'intérieur, 37, Fontarabie, marque céramiste…et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris » en bas à gauche.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).