Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

La fileuse de la façade de Notre-Dame-la-Grande

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, vue générale de la scène Il y a quelques mois que je vous ai montré la scène de la Visitation sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, mais je n’avais pas attiré votre attention sur les gestes des femmes…

Poitiers, la Visitation de Notre-Dame-la Grande, 1, la suivante d'Elisabeth A gauche, il faut regarder la suivante d’Élisabeth de plus près…

Poitiers, la Visitation de Notre-Dame-la Grande, 1, la suivante d'Elisabeth, détail de la quenouille Et oui, vous ne rêvez pas, comme Ève sur la voûte de l’église de Saint-Savin dans la Vienne (à voir ici, sur le panneau 6, en attendant que je vous la montre peut-être un jour…), la suivante tient une quenouille à la main et file, même si la main fracturée ne permet pas de voir le geste de la main.

Poitiers, la Visitation de Notre-Dame-la Grande, 3, la suivante de Marie La suivante de Marie, quant à elle, tout à droite de la scène,…

Poitiers, la Visitation de Notre-Dame-la Grande, 4, la suivante de Marie, geste de la main … fait un curieux geste de sa main gauche, joignant le pouce et le majeur. Au passage, j’attire à nouveau votre attention sur les manches démesurément large de ces dames… pas très pratique pour un travail manuel…

Pour aller plus loin :

Un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.

A l’intérieur

Une campagne de pub nulle et sexiste… à Poitiers

Publicité du centre commercial des Cordeliers à Poitiers, pour le redressement productif de la France Depuis quelques jours a fleuri en ville à Poitiers une campagne de publicité nulle et particulièrement sexiste, je trouve… Comme les campagnes précédentes, elle décline uniquement des personnages féminins… et s’accompagne à nouveau d’animations commerciales.

Jeu des Cordeliers à Poitiers, septembre 2012, avec la case Mademoiselle Ce centre a aussi l’habitude d’organiser des jeux avec un formulaire à remplir où figure toujours les cases à cocher « madame, mademoiselle, monsieur »… Et oui, ici, malgré des remarques laissées plusieurs fois par écrit, on continue à demander leur statut marital aux seules femmes… (un terme discriminant en cours de disparition des formulaires officiels).

Cette publicité est visible au centre commercial des Cordeliers (là où il y a les deux murs végétaux en plastique), mais aussi sur d’autres supports, en particulier sur tous les taxis… Un message principal, « Redressement productif de la France », un message annexe, déclinée en deux versions dans la bouche des filles… « Allez les Poitevines » et « On compte sur vous ». Sachant qu’ici sont présents uniquement de grandes marques nationales, il y a combien de produits fabriqués en France et d’emplois qui dépendent des ventes dans cette galerie commerciale??? A part les vendeurs et les producteurs de quelques produits au rayon alimentation, pas beaucoup, à mon avis… Qu’en pensez-vous? La question a été soulevée il y a quelques jours par M. Echo, et a eu pas mal de réactions sur les réseaux sociaux…

page d'accueil d'Alienor consultants, saisie d'écran du 19 septembre 2012 Cette campagne a été créée, après ce qui est inscrit en petit, par Alienor 2012… J’ai trouvé une agence de ce nom en ville, rue (qui n’a toujours pas retrouvé son C sur sa plaque de rue), un site internet qui s’affiche « document sans nom » (aucune balise d’identification…) et une page qui donne les coordonnées et « mise en ligne prochainement » [dernière consultation le 19 septembre 22012 à 7h00], vous ne trouvez pas ça étrange pour une boîte de publicité? Ou bien ce ne sont pas eux les auteurs de la publicité? Pourtant, leur logo (genre petit prince aux seins féminins nus) ressemble au graphisme de la campagne… Au fait, le site internet du centre commercial des Cordeliers n’est pas à jour non plus, parmi les enseignes y figure au moins une fermée depuis plusieurs semaines…

Poitiers, coeur d’agglo, faut pas regarder dans les détails…

Poitiers, septembre 2012, 01, sous le clocher de Saint-Porchaire Puisque nous sommes en pleines Journées européennes du patrimoine 2012, j’ai eu envie de faire une promenade en centre-ville de Poitiers, en plein secteur sauvegardé, dans et aux abords immédiats d’édifices protégés au titre des monuments historiques, dans un rayon de moins de 5 minutes à pied autour de l’hôtel de ville. Depuis le début de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, il y a deux ans, il y a eu des destructions irrémédiables, la dernière en date étant la destruction du square de la République, dessiné par le grand architecte paysager Édouard André, destruction assumée par l’architecte Yves Lion… Les pavés, c’est pas mieux que les plantes??? Je vous mets ici des choses dont je ne vous ai pas encore parlé, mais vous ai préparé une mosaïque d’images en fin d’article, clic sur les vignettes pour retrouver les articles où je parle des problèmes, ainsi que quelques repères bibliographiques. Un bon point quand même, cette opération a été l’occasion d’agrandir la zone piétonne et de nettoyer beaucoup de façades très noires jusqu’alors…

Il y a peu, je vous ai montré la très belle restauration du clocher de l’église Saint-Porchaire. Il y avait un spot qui éclairait le soir à côté de ce qui était visé (tiens, ça me rappelle aussi cette façade), les électriciens sont intervenus vendredi dernier en début d’après-midi, quelques heures avant l’inauguration officielle de la restauration… En revanche, ils ont laissé sous le clocher la guirlande de leds, façon tube en plastique pour éclairer les maisons à noël, c’est vraiment dommage, parce que le clocher débarrassé de son sas en bois a vraiment belle allure…

Poitiers, actualité juillet 2012, canapés colorés devant l'hôtel de ville

Puisqu’il est question de sas, déplaçons nous de quelques dizaines de mètres… là aussi, la façade restaurée a belle allure, la suppression de l’escalier monumental qui y mène ne lui donne plus son ampleur symbolique, sur son socle, mais permet l’accès de tous, y compris les personnes à mobilité réduite, par le même cheminement. Il y a quelques semaines en revanche, gros couac, un sas hideux a été installé derrière la porte, si peu en accord avec le bâtiment inscrit parmi les monuments historiques et non conforme au projet qu’il a été démonté quelques jours plus tard…

Poitiers, septembre 2012, 02, dans le hall de l'hôtel de ville, carrelage et moulures cassées … non sans dommages collatéraux, comme l’éclatement de nombreux carreaux de marbre au sol et l’entaille des moulures…

Poitiers, septembre 2012, 03, hôtel de ville, spots en plastique Et puisque nous sommes dans le hall, interrogeons-nous aussi sur la pertinence de poser des spots en plastique bas de gamme…

Poitiers, septembre 2012, 04, problèmes de poubelles et benne à verre Ressortons, et là, il est visible qu’il y a un énorme souci d’hygiène. Nos urbanistes super pensants (toujours le cabinet d’Yves Lion) ont juste oublié l’évacuation des poubelles, ce qui est un comble… Au bout de la rue des Grandes Écoles, les bistrots du secteur sortent et amoncellent leurs poubelles dès 18h… Elles y restent jusqu’au lendemain matin (je suis sympa, j’ai pris la photo le matin…). La ville a annoncé qu’elle allait installer un local collectif pour les restaurants dans le parking de l’hôtel de ville, je veux bien que ce soit utile pour les restaurants de la place, mais je vois mal ceux de la rue des Grandes écoles parcourir une telle distance avec leurs ordures (et ça ne résout pas la question de l’hygiène pour eux…). Juste à côté, c’est une benne à verre qui déchaîne depuis plusieurs semaines les passions (les messages humoristiques sont enlevés chaque matin par le service propreté, mais vous pouvez les voir chez M. Echo, ici et ), et à juste titre… Au lieu d’être installée par exemple rue Claveurier, entre les arbres (qui mettront des années à pousser) et les arceaux à vélo, elle a été mise sur la terrasse (au mètre-carré concédé fort cher par la mairie) d’un bistrot rue de l’Éperon, absurde!

Poitiers, septembre 2012, 05, un panneau qui empêche la fermeture du volet Puisque nous sommes là, traversons juste la rue… Les riverains de la rue de l’Éperon m’ont signalé il y a quelques jours (enfin, presque deux semaines) ce panneau de sens obligatoire à la limite de la rue de l’Éperon et de la rue de Puygarreau, posé quelques centimètres trop haut, il n’est plus possible de fermer les volets du rez-de-chaussée… Je suis repassée par là hier (visite du chantier de fouilles dans le cadre des journées du patrimoine), le panneau est maintenant tordu, mais pas sûre que le volet passe quand même…

Poitiers, septembre 2012, 06, des végétaux en plastique

Éloignons-nous un peu et quittons les réalisations communales pour voir quelques exploits privés… mais qui devraient faire l’objet d’un contrôle par la ville, au titre de l’urbanisme en secteur sauvegardé… Il y a quelques mois, de hideux murs végétaux en plastique ont fleuri dans le centre commercial (à gauche de l’image, le mur est celui de la chapelle des cordeliers, reprise dans un magasin de vêtements)… Pas de doute, je préfère les vrais (voir les murs végétaux de Patrick Blanc à Chaumont-sur-Loire, par exemple, celui du musée du quai Branly fonctionne moins bien). Et puisque le plastique a été toléré là, il est apparu il y a quelques jours sur une terrasse de brasserie rue Carnot…

Poitiers, septembre 2012, 08, bien restauré mais mal fini, enseigne et store

Son voisin et concurrent avait plutôt bien amorcé sa restauration, le dégagement des fenêtres du bâtiment à gauche de leur coffrage de bois est plutôt réussi… Mais ensuite, il y a des détails approximatifs, par exemple la pose du store ou l’enlèvement de l’ancienne enseigne après le départ de l’entreprise de restauration, qui laisse donc une marque très disgracieuse sur la façade…

Poitiers, septembre 2012, 07, des autocollants criards en façade Si on traverse juste la rue, à l’angle de la rue Saint-Nicolas, un magasin de jeux vidéos a ouvert il y a quelques semaines. Il a maculé sa façade d’autocollants criards… D’après un article lu dans la presse, ils sont bien non conformes à la réglementation des enseignes en ville, mais ils sont toujours en place (vendredi, un échafaudage était en cours d’installation sur l’immeuble). [PS: le magasin a fait faillite en avril 2013, exit les autocollants].

Poitiers, septembre 2012, 09, un support pour drapeaux à travers une porte protégée En même temps, pourquoi forcer un privé à respecter la réglementation, alors que l’État s’en moque complètement? Nous nous éloignons un peu, et allons rue Théophraste-Renaudot, juste à l’angle de la rue Victor-Hugo (je vous ai montré la façade rue Victor-Hugo). Juste à l’arrière se trouve un hôtel particulier dont l’orthographe varie selon les documents, mais qui figure ainsi dans la base Mérimée :  » Hôtel Joulard-d’Iversais (ancien) / la porte cochère y compris ses vantaux (cad. BL 61) : inscription par arrêté du 5 mars 1970 « . Les services de la préfecture ont dû oublier de demander une autorisation avant de visser ce porte-drapeaux en plein dans un « monument historique », sans aucune précaution (et sans doute sans demande d’autorisation).

J’arrête là, j’ai encore du stock pour de prochains articles (en s’éloignant un peu en particulier), en attendant, je vous invite à relire mes articles précédents sur divers problèmes soulevés ces derniers mois…. clic sur les vignettes pour accéder aux articles…

Poitiers, square de la République, 5, sans les grilles Poitiers, consoles de la banque populaire, 2, détail de l'erreur du sculpteur Poitiers, ville inaccessible au handicap, 09, les fameuses boules casse-gueule
Poitiers, fin mai 2012, 7, chapelle Saint-Louis, rampe peinte en blanc puis en gris Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 04, spot mal positionné rue de la Marne Nouvelle plaque de rue pour la rue de Blossac à Poitiers
Poitiers, balcon rue Charles-Gide, problème de restauration Poitiers, place d'Armes, fin novembre 2011, 1, dégradations Le monument aux morts de 1870 de Poitiers, après le kärcher, le 21 février 2012 dans l'après-midi
Poitiers, l'intérieur de la poste, 1, avant travaux en 2011, cliché A.C. La plaque de la rue Scheurer-Kestner à Poitiers, avec trois fois un c manquant Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 4, troncs abattus
Poitiers, fin mai 2012, 5, deux détails de la pharmacie Carnot avec façade défoncée Poitiers, actualité juillet 2012, grilles du square de la République avant et après coeur d'agglo Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 03, poubelle décolée, enfin, la colle

 

Poitiers, arbres sur un mur, rue Saint-Hilaire, détailsSi vous allez visiter l’église Saint-Hilaire, vous pouvez toujours admirer l’invasion de la végétation sur les murs à proximité, je n’ai rien contre les plantes, au contraire, sauf quand elles menacent l’intégrité des murs…

Et quelques lectures utiles sur les bâtiments cités (en pdf)… voir les articles de Grégory Vouhé parus dans la revue L’Actualité Poitou-Charentes:

– Édouard André et Jean-Camille Formigé. Le square de la République, n° 95, janvier 2012, p. 45

Édouard André, jardins pour Poitiers, n° 96, avril 2012, p. 42-44.

La place d’armes rénovée, n° 95, janvier 2012, p.46-47

– Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, n° 97, juillet 2012, p. 25

Louis XIV à Poitiers, n° 91, janvier 2011, p. 42-43

Une blancheur de marbre, n°86, octobre 2009, p. 45 [sur la construction de l’hôtel de ville]

Poitiers hausmanien, n°83, janvier 2009, p. 46-47

Le chef-d’œuvre d’Hilaire Guinet, n° 94, octobre 2011, p. 20-23.

– Et sur l’hôtel de ville: le catalogue de l’exposition Un Louvre pour Poitiers La construction du Musée – Hôtel de ville
1867 – 1875, par Anne Benéteau Péan et Grégory Vouhé, édition des Musées de la ville de Poitiers, 2010.

Le miracle de la croix de Migné dans la cathédrale de Poitiers

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 1, vue générale

Dans la cathédrale de Poitiers se trouve le monument de l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé (1759-1842, évêque à partir de 1819).

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 2, buste de l'évêque En haut du monument se trouve son buste…

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 3, relief, miracle de la croix Mais le plus intéressant est le relief apposé en bas. Il représente le « miracle de la croix » à Migné-Auxances. En 1826, l’évêque devait bénir une nouvelle croix de mission à Migné (c’était la grande période des missions, reconquête catholique des campagnes après la révolution). Au cours de la cérémonie dirigée par M. Pasquier, curé de Saint-Porchaire à Poitiers et M. Marsault, aumônier du collège royal, le 17 décembre 1826, les personnes présentes affirment avoir vu une croix lumineuse apparaître dans le ciel. Le procès-verbal du miracle est rédigé quelques jours plus tard, l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé ouvre une enquête canonique fin janvier 1827, le miracle est reconnu par lui presque un an après…

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 4, signature Thomas Louis Le relief est signé « sculpsit / Thomas Louis / pictavius / 1845 « .

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 5, détail du relief

Il faudra que je vous montre la « nouvelle » église de Migné-Auxances, un de ces jours, elle a été agrandie dans le sens de l’apparition de la croix, consacrée le 31 mai 1841 par Jean-Baptiste de Bouillé. Sur le relief, on voit l’église telle qu’elle était et la croix, en revanche, l’évêque, visible ici au centre (avec mitre et crosse), n’était pas présent le jour du « miracle »…

Pour aller plus loin:

– sur l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé:

Voir l’article de Jacques Marcadé, Monseigneur de Bouillé et la restauration du diocèse de Poitiers (1819-1842), Revue Historique du Centre-Ouest, tome 9 (2010), p. 339-361.

– sur l’église de Migné

Dans cette église, il faut notamment que je vous montre le chemin de croix et les vitraux réalisés par Jean Gaudin en 1927, à l’occasion des fêtes du centenaire du « miracle », ainsi que les fresques de Marie Baranger réalisées dans le chœur en 1933. Si vous voulez déjà les découvrir, voir l’image du patrimoine n° 253 Autour de Poitiers, les communes de l’agglomération, par Thierry Allard, Geneviève Renaud-Romieux et Yannis Suire (Geste éditions, 2009).

Voir aussi l’article de Yves-Jean Riou, La collaboration de l’architecte André Ursault (1894-1971) avec le maître verrier et mosaïste Jean Gaudin (1879-1954), Revue Historique du Centre-Ouest, tome 9 (2010), p. 299-334.

Sur un chapiteau de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers…

Poitiers, église Sainte-Radegonde, le choeur et la position du chapiteau avec Adam et Eve Cela fait un moment que je ne vous ai pas emmenés dans l‘église Sainte-Radegonde à Poitiers… (revoir son histoire dans l’article sur son tombeau). En vérifiant les liens récemment, je me suis aperçue qu’en novembre 2008, je ne vous ai montré que deux faces de ce chapiteau du chœur, indiqué sur la vue générale… Vous pouvez les revoir ici, avec Daniel dans la fosse aux lions du côté du chœur et Adam et Ève du côté du déambulatoire. Les deux autres faces sont également sculptées. Les peintures ont été refaites au 19e siècle, mais il est probable qu’ils étaient aussi peints dès l’origine (au 11e siècle).

Poitiers, église Sainte-Radegonde, chapiteau du choeur, Nabucchodonosor Vers le sud (à gauche quand on regarde Adam et Eve, à droite quand on regarde la vue de positionnement ci-dessus) se trouve Nabuchodonosor. Il est assis de face sur son trône. Pour en savoir plus sur Nabuchodonosor, je vous invite à (re)lire l’article sur Nabuchodonosor sur la façade de Notre-Dame-la-Grande, également à Poitiers.

Poitiers, église Sainte-Radegonde, chapiteau du choeur, lions attaquant un homme Sur la face opposée,un homme en train de tomber est attaqué par des lions… ce qui contraste avec la scène adjacente (vers la droite) où les lions lèchent les pieds de Daniel…

Les autres articles sur l’église Sainte-Radegonde

Des arbres sur les monuments historiques à Poitiers

Poitiers, arbres sur un mur, rue Saint-Hilaire Avec la suppression des pesticides et des herbicides en ville, à Poitiers comme ailleurs, les plantes et les fleurs reconquièrent l’espace urbain, quelques ruches ont fait leur apparition en ville (par exemple sur le toit du Conseil régional). C’est une très bonne chose… En revanche, il faut remplacer à certains endroits la chimie par de « l’huile de coude » et un minimum d’entretien… Voici deux exemples pris ces derniers jours dans mon quartier, autour de l’église Saint-Hilaire, jalon sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle (protection UNESCO). Dans les deux cas, il s’agit d’édifices protégés au titre des monuments historiques, et les racines des arbres et du lierre peuvent mettre en péril la stabilité de ces murs…

Poitiers, arbres sur un mur, rue Saint-Hilaire, détails Le premier exemple se trouve rue Saint-Hilaire, la partie « sale » du mur (et le conifère qui y pousse) est propriété de la ville de Poitiers, la partie propre est la partie qui fait désormais partie du Clos Saint-Hilaire, un beau scandale de destructions archéologiques et historiques (suivre le lien sur mon précédent article) alors que la ville aurait pu préempter le terrain lors de sa vente par une association religieuse et mettre en valeur le cloître et les bâtiments de la collégiale, dont le réfectoire avec ses poutres du 13e siècle irrémédiablement sciées pour passer un ascenseur qui, aux dernières nouvelles, ne fonctionnait même pas… Voir les photographies de ce saccage dans l’article Saint-Hilaire dénaturé paru en début d’année dans le Tribune de l’art.

Aujourd’hui, c’est le mur de clôture qui est envahi par les arbres (au moins deux) et le lierre. Or ce mur est spécifiquement protégé au titre des monuments historiques: « Chapitre de Saint-Hilaire, les vestiges du mur d’enceinte situés en bordure de la rue Saint-Hilaire : inscription par arrêté du 5 juin 1941″… Si ce mur finit par tomber, cela fera désordre, non seulement parce que c’est un mur ancien (en partie du 12e siècle) et en théorie protégé au titre des monuments historiques, mais aussi parce que la rue Saint-Hilaire est devenue, depuis Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… et son changement de sens de circulation il y a presque deux ans jour pour jour, beaucoup plus fréquentée, les voitures qui quittent le parking de l’hôtel de ville rejoignent le « boulevard circulaire » en passant pas là…

Poitiers, arbre sur un mur, rue du Doyenné

Le second mur menacé par un arbre qui pousse à son sommet se trouve du côté du chevet… Au passage, vous pouvez « admirer » la qualité du mobilier urbain (horodateur et benne à verre) en secteur sauvegardé et dans le périmètre de protection très rapproché de trois édifices protégés au titre des monuments historiques. Nous sommes au 4 rue du Doyenné, « ancien doyenné Saint-Hilaire, classé par liste de 1889 », classement confirmé au journal officiel du 18 avril 1914 (les listes de protection établies à partir de Prosper Mérimée et sa commission en 1840 ont été confirmées après la loi sur les monuments historiques de 1913).

Qui fait appliquer l’obligation d’entretien des monuments historiques???

Cathédrale de Poitiers : le portail de la Vierge

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 01, vue générale

En attendant le retour des articles originaux sur Poitiers, je réédite celui-ci, paru pour la première fois le 20 novembre 2011… Un peu d’actualité, juste après le 15 août…

Et une pensée pour les trois militantes des Pussy Riot (Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina), condamnées à Moscou à deux ans de camp pour avoir adressé cette prière à la Vierge : « Sainte Marie, mère de Dieu, chasse Poutine […] Sainte Marie, mère de Dieu, deviens féministe […] »… Voir leur site officiel (en russe et en anglais) et leur chanson (en russe) sur youtube

Article du 20 novembre 2011, n’hésitez pas à cliquer sur les liens pour approfondir la visite… sans les 35° attendu aujourd’hui à Poitiers (38° hier)!.

Les trois portails de la façade occidentale de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers. Cette sculpture date sans doute au milieu du 13e siècle, dans un style gothique. Alors qu’en Poitou-Charentes (contrairement à d’autres régions), il n’y a pas de tympan sculpté à l’époque romane, nous trouvons juste après des chefs-d’œuvre de sculpture sur les trois tympans de cette façade. Je vous ai déjà montré le portail central avec le Jugement dernier (y compris le paradis et l’enfer) et le Christ de la résurrection. Je vous montrerai bientôt le portail sud, consacré à l’histoire de l’apôtre saint Thomas, avec sur la voussure les Vierges sages et les Vierges folles. Je vous emmène aujourd’hui voir en détail le tympan du portail nord (à gauche quand on regarde la façade), je reviendrai une autre fois sur la sculpture des rouleaux de la voussure (voir les personnages sur la partie externe droite des rouleaux).

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 02, le tympan Comme d’autres portail de la même époque (par exemple au même emplacement mais dans une représentation différente sur le portail nord de la façade de la cathédrale de Paris ou sur le portail central du transept nord de la cathédrale de Chartres), il est consacré à la dormition de la Vierge. Jusqu’à ce que Pie XII fasse de l’Assomption (la montée au ciel de Marie, fêtée le 15 août) un dogme pour l’église catholique en 1950, la dormition désignait à la fois la mort de Marie et la montée au ciel de son âme. Le tympan est partagé en deux registres, avec en bas Marie sur son lit de mort et en haut, le Christ couronnant sa mère.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 03, la dormition de la vierge Dans le registre inférieur donc, Marie repose morte sur son lit, encadré d’un archange à son pied et à sa tête (on les reconnaît à leurs ailes, ils sont chargés d’emporter Marie vers le ciel, ils tiennent déjà son linceul), et des douze apôtres (avec leurs auréoles, certains barbus, d’autres non) derrière et de part et d’autre de ce lit et du Christ.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, le Christ à côté de sa mère morte Au centre de la scène se trouve le Christ (avec son nimbe cruciforme, le rond avec la croix derrière sa tête). Bien sûr, il est mort bien avant sa mère, mais rien ne l’empêche d’être présent partout

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 05, les personnages à gauche du lit Voici à gauche du lit trois apôtres et l’ange. Celui tout à gauche tient un seau à eau bénite dont on voit même dépasser le goupillon sur la gauche.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 06, les personnages à gauche du lit Voici les apôtres situés à droite du lit.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 07, l'ange à gauche de la scène Tout à gauche, un ange regarde la scène de la dormition tout en participant à l’autre scène qui se développe sur le rouleau (voir ci-dessous). Il a les pieds sur les flots ou des nuages et en dessous de lui se trouve un personnage recroquevillé. On retrouve la même disposition sur le portail sud consacré à la vie de saint Thomas.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 08, le personnage sous les pieds de l'ange à gauche Voici un détail de ce personnage, une femme en raison du voile qui couvre ses cheveux.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 09, l'ange à droite dela scène L’ange à droite, comme le précédent, regarde la scène de la dormition tout en participant à la gloire de Dieu. Il porte, comme son vis à vis, un encensoir qui peut participer des deux scènes. Il a lui aussi les pieds sur un petit personnage.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 10, le personnage sous l'ange à droite de la scène Voici le détail du personnage recroquevillé (prosterné) sous les pieds de l’ange à droite. Pour Marie-Thérèse Camus, qui suit l’avis de Chiara Piccinini, il s’agit également d’une femme, même si je trouve que son voile est moins facile

L’amphithéâtre antique de Poitiers

Les arènes rue Bourcani à Poitiers

Du pain et des jeux… Ouf, on va enfin arrêter de nous parler à longueur de journée des jeux olympiques de Londres… Mais les jeux pour divertir le peuple, il y en a eu depuis fort longtemps… Je vous emmène à nouveau voir l’amphithéâtre de Poitiers, avec des photographies et un article de 2008 (avant travaux, avec panneau explicatif)…

En ce moment [août 2012], il est en plein travaux avec Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… Ces travaux ont été l’occasion de nouvelles observations sur l’amphithéâtre, et de quelques destructions supplémentaires: heureusement que le béton romain est solide, sinon, une tranchée de gaz rue des Arènes romaines aurait eu la peau d’un bon morceau de fondations… Ben oui, quoi, comment savoir qu’il y avait des vestiges ici? La ville renvoie la responsabilité des destructions à Gaz de France, c’était à eux de prévoir le suivi archéologique, ben voyons, à qui appartient la chaussée d’une rue en ville, sinon à la ville? N’aurait-elle pas pu exiger ce suivi à l’opérateur de gaz? Bon, une fouille de sauvetage (à ce niveau là, c’est du sauvetage comme dans les années 1980, pas de l’archéologie « préventive », avant les travaux) avait pu avoir lieu un peu tardivement…

Article publié le 16 septembre 2008, à l’occasion des journées du patrimoine (liens actualisés)

Pour la visite virtuelle, désolée, il vous faudra attendre une prochaine chronique dominicale ! Mais pour les journées du patrimoine, je me dois quand même de vous signaler deux opérations qui sont liées au TAP/théâtre auditorium de Poitiers et aux manifestations autour de l’Amphithéâtre retrouvé, dans le cadre d’une manifestation Patrimoine et création, dont une première avait eu lieu en 2006.

D’abord, sur la terrasse du parking Carnot (je vous ai montré la reconstitution de Golvin) sera diffusée une ambiance sonore de Christina Kubisch (son site personnel, en allemand, n’a pas été mis à jour depuis 2006). Ce sera samedi 20 et dimanche 21 septembre 2008 à 14h, 15h, 16h, 17h, 18h et 19h précises (à Poitiers, ce n’est pas l’habitude d’avoir des événements à l’heure… les paris sont ouverts pour cette fois).

Par ailleurs, il y aura des visites guidées de l’amphithéâtre romain (appelé aussi les arènes) et de ses environs, la ville n’a pas honte de son état déplorable (voir les photographies jointes), certes, ce sont des propriétés privées, mais quand même… Vous pouvez admirer les poubelles et les boisages restaurés qui maintiennent l’ensemble. Et je vous épargne les adolescents avinés qui trouvent souvent refuge dans ce petit coin calme à deux pas de l’hôtel de ville.

Les arènes rue Bourcani à Poitiers, les boisages Cet amphithéâtre pouvait quand même accueillir 30000 spectateurs à l’époque romaine et était un des plus grands de la Gaule romaine… Les rendez-vous pour les visites guidées [attention, septembre 2008!!!] sont à 11h, 14h et 17h le samedi 20 et 10h, 11h, 14h, 15h et 17h le dimanche 21, au n° 6 de la rue Bourcani (où j’ai pris les photos), pas loin de la rue Magenta, plus connue. Mais promis, je vous en reparlerai… et la visite vaut la peine quand même.

Enfin, samedi 20 septembre 2008 à 20h, à l’auditorium du musée Sainte-Croix (accès par le 3 rue Jean-Jaurès), une conférence sur cet amphithéâtre par Jean-Claude Golvin et Jean Hiernard.

Et toujours tout le programme des journées du patrimoine 2008, sur le thème Patrimoine et création, par ces liens en Poitou-Charentes et dans toute la France. Je vous ajoute aussi celui de l’office de tourisme de Poitiers.

Les arènes rue Bourcani à Poitiers, les poubelles En rebond sur cette actualité, je vous en ai déjà parlé, mais mes collègues du service régional de l’inventaire (Région Poitou-Charentes) ont mis en ligne un album photographique avec des vues anciennes (dont la destruction d’une partie des arènes en 1856) et actuelles, et en clin d’œil sur les projets de liaison de la gare et des hauts quartiers au XIXe siècle, préoccupation qui est aussi celle du lieu d’implantation du nouveau TAP (théâtre-auditorium de Poitiers).

Une nouvelle destination demain, j’ai choisi la Charente…

Celui de Périgueux n’a guère le droit à un meilleur traitement…

PS, avril 2013:

Quatre vues de l'amphithéâtre de Poitiers, 2013Barrières et panneau ont disparu…

Amphithéâtre de Poitiers, 2014, poubelles et voitures… mais pas pas les poubelles ni les stationnements anarchiques(septembre 2014)!

Une mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la-Grande (Poitiers)

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 1, vue générale Amis fidèles lecteurs, cela fait longtemps que je ne vous ai pas emmenés à Notre-Dame-la-Grande à Poitiers (voir en fin d’article les articles que j’ai publiés sur le sujet). Aujourd’hui, nous entrons à l’intérieur, dans la chapelle Sainte-Anne ou chapelle du Fou, la dernière sur la droite quand on regarde vers le chœur. Cette chapelle a été construite en 1475 pour la famille du sénéchal du Poitou Yvon du Fou. Sous l’enfeu se trouve depuis 1802 une très belle mise au tombeau en bois polychrome, qui porte au dos de l’un des personnages la date de 1555. L’artiste n’est pas connu, mais l’œuvre avait été commandée par Renée d’Amboise pour être offerte à l’abbaye poitevine de la Trinité, aujourd’hui détruite. Elle se trouvait à l’emplacement de l’actuelle maison diocésaine (pas très loin de l’abbaye Sainte-Croix, devenue le musée du même nom). Le groupe sculpté comptait à l’origine deux autres personnages.

Le Christ est déposé dans le tombeau dans son linceul tenu par Joseph d’Arimathie (à la tête) et Nicodème (aux pieds), derrière le tombeau se tiennent, de gauche à droite, une sainte femme, saint Jean qui soutient la Vierge et une autre sainte femme (cet épisode est rapporté dans les Évangiles: Jean 19, 38-42 ; Luc 23, 50-56 ; Marc 15, 42-47 ; Matthieu 27, 57-61). Cette représentation est très semblable aux autres connues pour la même époque (dans les cathédrales de Reims et de d’Auch, dans l’église abbatiale de Moissac, dans l’église Saint-Denis à Amboise par exemple). Sur le socle est inscrite la devise « IN TE DOMINE SPERAVI NON COFUNDAR IN ETERNOM ».

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 2, le Christ

Le Christ est tout juste descendu de la croix, mais regardez ses mains, surtout la droite, il a l’air déjà très décharné…

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 3, l'homme à gauche A la tête du Christ, Joseph d’Arimathie est vêtu d’un riche manteau, avec une bourse à la ceinture. Barbu, il a les traits tirés…

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 4, sainte femme, st Jean et Vierge

Juste derrière le Christ se trouvent dans l’ordre une sainte femme, saint Jean (avec des traits très féminins, je trouve, et un geste tendre) et la Vierge. Les deux femmes portent une guimpe (qui entoure la tête de manière assez serrée) et un voile par-dessus.

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 5, sainte femme et Nicodème à droite Voici enfin un détail de la seconde sainte femme et de Nicodème.

Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

Un peu de lecture :
– pas cher et pratique à emporter pour une visite sur place, paru à l’occasion de la fin des travaux de restauration de la façade, un Itinéraire du patrimoine, n° 85, dirigé par Yves-Jean Riou, La collégiale Notre-Dame-la-Grande, éditions Connaissance et promotion du patrimoine de Poitou-Charentes (CPPPC), 1995.
– beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.

Un peu d’actualité poitevine…

Poitiers, actualité juillet 2012, grilles du square de la République avant et après coeur d'agglo

Voici quelques petites nouvelles de Poitiers…

Le square de la République nouvelle version, c’est-à-dire devenu une place pavée, a été ré-ouvert au public avec des animations le 14 juillet… Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, voici une photographie prise avant les travaux de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… (depuis presque deux ans maintenant, on vit dans les travaux, le bruit et la poussière en centre-ville, seul point positif pour moi qui suis piétonne, il n’y a plus de voitures), et le 15 juillet… Cherchez l’erreur sur l’esthétique du muret et des grilles, seuls les arbres (enfin, pas tous) sont restés, dans des enclos et sans aucune autre plante… Ah, au fait, conversation entendue dans un bistrot le 13 juillet, devant un article annonçant cette ré-ouverture:

 » – square de la République?

– oui, square Magenta…

– ah bon, il a changé de nom? »

Et non, il s’appelle square de la République depuis l’inauguration du monument en 1895, et avant, c’était le square du lycée… mais il se trouve près de la rue Magenta…

Relire mes anciens articles sur le sujet : le monument aux morts de 1870-1871, qui a perdu ses grilles puis sa patine (la presse en parle), le début de la restauration, restauré

Pour aller plus loin : voir les articles de Grégory Vouhé, Édouard André et Jean-Camille Formigé. Le square de la République, L’Actualité Poitou-Charentes n° 95, janvier 2012, p. 45 et Edouard André, jardins pour Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 42-44 (clic sur les liens pour voir les pdf des articles).

Poitiers, actualité juillet 2012, canapés colorés devant l'hôtel de ville L’été semble enfin arrivé… et pour meubler la place d’Armes (oups, de son vrai nom la place Leclerc), à deux pas de là, des canapés en plastique colorés (Enzo) ont fait leur apparition… Une touche colorée bienvenue au milieu de ce désert blanc, et plus confortables que les bancs déjà plein d’épaufrures (écailles qui ont sauté) et dont une bonne partie se mélange dans les terrasses des cafés… Bon, il paraît que quand il fait vraiment beau (si, ça commence à arriver), ils brûlent… les fesses fragiles de Monsieur Écho… il n’a pas mis de photo sur son blog mais en a parlé dans Centre presse.

Relire mes anciens articles sur les bâtiments de la place : (en dehors des articles sur les travaux)

Pour aller plus loin : voir les articles de Grégory Vouhé qui concernent cette place:

La place d’armes rénovée, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 95, janvier 2012, p.46-47

– Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25

Louis XIV à Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 91, janvier 2011, p. 42-43

Une blancheur de marbre, L’Actualité Poitou-Charentes, n°86, octobre 2009, p. 45 [sur la construction de l’hôtel de ville]

Poitiers hausmanien, L’Actualité Poitou-Charentes, n°83, janvier 2009, p. 46-47

– Et sur l’hôtel de ville: le catalogue de l’exposition Un Louvre pour Poitiers La construction du Musée – Hôtel de ville
1867 – 1875, par Anne Benéteau Péan et Grégory Vouhé, édition des Musées de la ville de Poitiers, 2010.

Poitiers, actualité juillet 2012, panneaux de la rue de l'hôtel-Dieu Et puisqu’il a été question d’anciens noms qui perdurent des dizaines d’années après les nouveaux noms (place d’Armes / place Leclerc, mais aussi place du Marché ou place Notre-Dame / place de Gaulle), quand les anciens noms ne ré-apparaissent pas plus de cent ans plus tard (rue des Hautes-Treilles/ Renaudot), ce sont les nouveaux panneaux posés dans la ville qui peuvent engendrer la confusion… Nous sommes en haut de la rue de l’Hôtel-Dieu, au carrefour avec la pénétrante… Sur le nouveau panneau (à gauche, posé côté université), signalé par un fidèle lecteur, on peut lire « conservatoire national de région « , alors que le ministère de la culture a réformé et changé les noms des conservatoires il y a plusieurs années… Il faut maintenant parler à Poitiers de  » conservatoire à rayonnement régional « … Trop long pour un panneau? « conservatoire » aurait peut-être suffit et été moins sensible aux réformes du ministère de la culture… Sur la photographie de droite, vous voyez l’ancien panneau, toujours en place sur le trottoir d’en face… Point de conservatoire, mais le visiteur attentif va se demander ce qui se passe… « Église St Germain » et de l’autre « Auditorium St Germain »… il s’agit du même édifice, une ancienne église devenue auditorium… du conservatoire! Quant à la présidence de l’université… elle est installée dans l’ancien hôtel Pinet, mais chacun a droit à sa flèche…