Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

Poitiers, ouverture du viaduc des Rocs, attention aux feux, ne faites pas comme la police!

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 12 janvier 2014D’abord annoncée mi novembre puis pour le 21 décembre, l’ouverture au public du viaduc Léon Blum, qui remplace la passerelle des Rocs, a eu lieu ce jeudi 6 février 2014, après un nouveau report de l’ouverture dû non pas au gel comme annoncé, mais au retard de livraison des panneaux verticaux des rambardes. Pourquoi avoir tenté de faire croire que le retard était dû au froid, alors qu’il manquait des éléments de construction? Ci-contre sur la photographie du 12 janvier 2014, toujours aucune plaque sous les mains courantes alors que le bitume est alors coulé depuis une quinzaine de jours…

Viaduc des Rocs à Poitiers, marcheurs le 2 février 2014Les marcheurs de la promenade de la chandeleur avaient pu passer sur le viaduc dimanche dernier, protégés par des barrières à défaut de rambardes terminées…

Viaduc des Rocs à Poitiers, ouvriers encore au travail et absence d'abribusD’ailleurs, il a ouvert sans être totalement terminé, jeudi vers 11h, il y avait encore des ouvriers qui s’activaient, les bus passaient mais pas d’abribus en vue (pas avant un mois, si j’ai bien compris), il faudra attendre en plein vent et sous la pluie! Même pas un horaire affiché sur un panneau provisoire… Ça va aussi être galère pour aller au CHU pour moi, la ligne 3 passe en bas (entre 1 et 3 par heure), la ligne 1 passe en haut (plus ou moins un bus toutes les 10 minutes, mais seuls 1 sur 2 ou 3 vont au CHU, les autres s’arrêtent avant). Il faut bien 5 minutes entre les deux arrêts, le temps de monter en haut du parking, et impossible de savoir si le prochain bus va passer en bas ou en haut.

Viaduc des Rocs à Poitiers, entrée côté est, sans signalisation piéton vélo, jeudi 6 au matinComme prévu, il est ouvert aux piétons, aux vélos, aux bus (urbains et inter-urbains). Jeudi matin, la signalétique était défaillante, rien n’indiquait qu’il y a un trottoir pour les piétons et l’autre pour les vélos…

Viaduc des Rocs à Poitiers, signalisation piéton vélo… des autocollants ont été posés dans la journée au sol, mais cela n’empêche pas de voir des piétons des deux côtés (quasi aucun vélo lors de mes deux « visites »).

Viaduc des Rocs à Poitiers, vidéo verbalisation, panneau et dispositifIl est paraît-il interdit aux voitures, un panneau annonce bien la « vidéoverbalisation » et le dispositif est en place sur la passerelle Fradet (liaison avec le parking),même si je ne sais pas s’il est déjà activé,

Viaduc des Rocs à Poitiers, voiture circulant illégalement…mais ça n’empêche pas les voitures de s’engager, j’en ai vu plusieurs en une demi-heure (ici vendredi à 15h). De toute façon, avec sa largeur tentante, il y a fort à parier qu’un jour, il sera ouvert aux voitures et que celles-ci envahiront à nouveau le centre-ville.

Viaduc des Rocs à Poitiers, voiture de police engagée au feu rougeLa nouvelle signalétique, avec un feu rouge clignotant quand les bus approchent, n’est pas respectée, même pas par la voiture de police! Celle qui est devant est passée avant que ça clignote, mais la voiture de flics s’est engagée au rouge (PS: elle n’avait ni sirène ni gyrophare, donc pas en intervention et donc soumise au code de la route). Combien, l’amende et les points en moins? Je suis sûre que le chauffeur est passé en toute bonne foi, qu’il n’a pas vu le feu (celui dans son sens de circulation, pas celui que j’ai entouré), mais un policier ne veut rien savoir quand vous lui dites que vous, vous n’avez pas vu un feu, un stop ou autre…

Viaduc des Rocs à Poitiers, voiture qui franchit le feu rouge à l'approche du busHeureusement, pour l’instant, les chauffeurs de bus sont vigilants et vérifient que les voitures les laissent bien passer, pas comme cette autre voiture…

Viaduc des Rocs à Poitiers, signalisation des feux clignotantsPeut-être que le panneau d’information n’est pas assez clair?

Viaduc des Rocs à Poitiers, passage des busPour les bus, ça passe d’ailleurs plutôt juste dans le sens centre-ville vers l’ouest…

Viaduc des Rocs à Poitiers, côté ouestBon, quand même, ce viaduc est plutôt élégant et sera pratique pour relier les quartiers ouest au centre-ville sans descendre jusqu’en bas de la vallée de la Boivre et la gare. Il va falloir attendre encore quelques améliorations, ici du côté ouest, ça sera peut-être mieux quand les plantes auront poussé et que la signalétique sera entièrement en place, le parcours piéton n’est pas clair! A gauche du muret (photos en bas), c’est le passage pour les piétons qui restent sur le trottoir sans prendre la passerelle, à droite, pour les vélos qui s’engagent sur la passerelle, un poteau empêche en principe le passage de l’un à l’autre, mais comme rien n’est expliqué, les piétons contournent pas la chaussée.

Viaduc des Rocs à Poitiers, passerelle de liaison interdite aux vélosEt pour les vélos, il reste une inconnue. Dans la version ancienne, il était recommandé aux vélos qui passaient sur le boulevard en bas de prendre le dernier ascenseur (le plus près de la passerelle), de monter au dernier étage du parking, de rejoindre la passerelle Fradet et de prendre la passerelle des Rocs. Mais désormais, à l’entrée de la passerelle, il y a un panneau au sol « interdit aux vélos ». Ils font comment, les vélos qui viennent de Poitiers-Ouest et qui veulent aller à la gare? Et ceux qui veulent profiter de l’équipement pour s’éviter une grosse montée à la force du mollet: même si Poitiers est champion du vélo à assistance électrique, il y a encore des cyclistes qui pédalent vraiment, n’est-ce pas, Philippe?

Viaduc des Rocs à Poitiers, plaque Viaduc Léon-BlumRegrettons enfin qu’aucune protection n’ait été mise en place pour protéger des suicides: il y en a déjà eu deux avant même son ouverture… Bon, nous allons essayer de l’appeler viaduc Léon-Blum… comme c’est marqué à chaque extrémité, mais il y a fort à parier qu’il restera dans les conversations poitevines comme le viaduc des Rocs (de même que la place d’Armes, la place du marché ou place Notre-Dame, le square Magenta… qui ont tous d’autres noms officiels, place du maréchal Leclerc, du général de Gaulle, square de la République…).

Revoir les épisodes précédents : la passerelle des Rocs, la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de  la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, le début de la reconstruction, les premières nouvelles travées, la jonction côté ouest et côté plateau, la mise en place de la dernière travée, un nouveau report de l’ouverture

Autour de Charlotte Delbo à Poitiers

À l’occasion de l’accueil d’une exposition itinérante sur Charlotte Delbo à la médiathèque de Poitiers, plusieurs manifestations sont organisées. Je ne suis pas allée à l’inauguration de cette exposition, ni de celle qui la complète au CRDP (voir plus bas), pas plus qu’aux lectures ou aux concerts qui ont déjà eu lieu. Mais je vais voir la semaine prochaine au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP un opéra écrit dans un camp de concentration de Terezin, L’empereur d’Atlantis, écrit par Viktor Ullmann avec un livret de Peter Kien  (sélectionné dans ma saison 2013-2014, à l’époque des réservations, ce n’était pas du tout annoncé comme faisant partie d’un ensemble de manifestations, récupération???). J’ai aussi emprunté à la médiathèque l’un des livres de Charlotte Delbo, Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours. Et j’ai vu les deux expositions…

Charlotte Delbo à la médiathèque

Charlotte Delbo, secrétaire de Louis Jouvet, a été déportée dans le convoi du 24 janvier 1943, en tant que résistante. Voici la présentation officielle:

« Un parcours au cœur de l’Histoire du XXe siècle, qui met en lumière l’intelligence et l’imagination d’une grande femme de lettres. L’exposition aborde les thèmes de l’engagement, de l’écriture, et dresse un portrait de femme militante. Exposition conçue par l’Institut de la Résistance de Bergame (Italie) en collaboration avec le Centre d’histoire de la Résistance et de la déportation de Lyon, la Bibliothèque nationale de France et l’Association des amis de Charlotte Delbo. La Médiathèque d’agglomération de Niort présente également une partie de l’exposition. »

L’exposition (jusqu’au 1er mars 2014), traduite de l’italien, est présentée sous la forme de grandes pages de papier étalées sur des supports en carton. Dommage, surtout pour une exposition destinée en grande partie aux scolaires, que les relecteurs mentionnés sur le panneau générique de l’exposition n’aient pas mieux fait leur travail, les panneaux fourmillent de coquilles (« la liste que tu m’avait [sic] confiée », « c’est celui que j’ai du [sic] », « ces photos d’Eric Schwab se trouvait [sic] dans les archives », « où Charlotte est enfermée avant sa déportatin [sic] », etc.).

J’ai appris beaucoup de choses sur Charlotte Delbo dans cette exposition, son œuvre, sa déportation et son travail au retour des camps. Il manque cependant un élément d’éclairage: le sort des résistants, dans les camps de concentration, était très différent de celui des juifs et des tsiganes dirigés directement dans la partie « extermination » des camps après « triage ». Pour ceux qui ne pourront pas voir cette exposition (qui est itinérante et sera visible dans de nombreuses villes), je vous invite à découvrir l’œuvre littéraire de Charlotte Delbo et notamment ses témoignages sur la déportation (voir Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours).

Pour aller plus loin, voir la présentation de l’exposition sur le site de la médiathèque de Poitiers et un dossier en pdf sur le site du Centre régional de documentation pédagogique (lien vers le dossier Charlotte Delbo).

Convoi vers l’Est et retour, photographies de Claude Pauquet

Au Centre régional de documentation pédagogique (lien vers l’exposition convoi vers l’est et retour) [PS:Un mois après la fin de l’exposition au CRDP de Poitiers, le lien ne fonctionne déjà plus… Ils n’arrêtent pas de changer leurs adresses de liens, c’est exaspérant] se tient jusqu’au 18 mars 2014 une exposition de photographies de Claude Pauquet (dont je vous ai parlé il y a longtemps pour Paysages urbains), dont la mère, Geneviève Pakula, a fait partie du même convoi que Charlotte Delbo, le convoi des « 31000 » (dont les matricules commençaient par ce chiffre, voir Le convoi du 24 janvier). En 1997, Claude Pauquet a refait le trajet du convoi, de Romainville à Mauthausen, via Auschwitz, Birkenau et Ravensbrück. L’exposition a été présentée une première fois en 2002. Elle rassemble des photographies au format paysage très allongé, toutes sauf cinq sont présentées à l’horizontale. Un travail très fort… Celle qui m’a le plus frappée? C’est une vue de l’intérieur du Bloc 26 à Birkenau, avec au sol une plaque de neige infiltrée par le vasistas ouvert. [voir aussi le livre Convoi vers l’est de Claude Pauquet].

Enfin, si ces manifestations pouvaient aussi être l’occasion de rappeler qu’il y avait plusieurs camps d’internement à Poitiers, et de mettre au moins une mention (plaque?) pour que les habitants du nouveau quartier des Montgorges sachent que sur ce terrain se sont succédé le Frontstalag 230 et le camp de la Chauvinerie (voir aussi le témoignage de Paulette)…

Pour aller plus loin, suivre les liens vers les mots-clefs ci-dessous et notamment ceux sur les , et plus largement sur la

Quelques pistes de lecture:

– Charlotte Delbo : Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours

Le wagon d’Arnaud Rykner, histoire d’un convoi parti de Compiègne pour Dachau

– Maus, de Art Spiegelman, tome 1 : mon père saigne l’histoire, et tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, témoignage en bande dessinée sur la déportation de ses parents

La vie en sourdine de David Lodge, roman où il aborde un voyage à Auschwitz-Birkenau

 

Le témoignage de Paulette sur le camp de la Chauvinerie à Poitiers

Poitiers, terrain entre les Montgorges et la Chauvinerie, emplacement du Fronstalag 230Il y a quelques mois, je vous ai parlé du Frontstalag, le camp de la Chauvinerie et le camp de la route de Limoges, à Poitiers. Récemment, je ne sais pas comment le sujet est venu dans nos conversations des habitués du samedi matin (vers 9h) au café des Arts à Poitiers. Paulette nous apprend alors qu’enfant, elle habitait à côté du camp de la Chauvinerie, et que ses parents accueillaient le week-end un jeune Guinéen détenu au camp. À son grand regret, les photographies et les lettres envoyées après son passage à Poitiers (écrites par un de ses camarades) ont été perdues.

Pour ceux qui ne prendraient pas le temps de (re)lire l’article sur le Frontstalag, le camp de la Chauvinerie et le camp de la route de Limoges, voici quelques éléments de contexte. Le Fronstalag 230 a été ouvert en août 1940 par les Allemands entre les casernes de Ladmirault et l’aéroport de Biard (dans ce qui est amené à être construit sous le nom de ZAC des Montgorges). Y étaient dans un premier temps détenus des prisonniers de guerre des troupes coloniales françaises (plus de 16.000 personnes, dont Léopold Sédar Senghor, transféré en camp disciplinaire fin 1941). Le Fronstalag 230 a été évacué en février 1942, transféré et regroupé au Frontstalag 221 de Saint-Médard-d’Eyrans en Gironde. Le camp de Poitiers passe sous administration française, prend le nom de la Chauvinerie et détient des prisonniers de droit commun, des prisonniers politiques et, d’après le témoignage de Paulette, encore des « Français des colonies ». Après la libération de Poitiers (5 septembre 1944), ce camp est devenu l’un des pires sur le territoire français à détenir des prisonniers allemands, avec des taux de mortalité importants, dus aux maladies et à la malnutrition consécutives à des accaparements de vivres par les responsables du camp.

La parole est à Paulette Manquin:

« Née en 1934, enfant, j’habitais à quelques centaines de mètres du camp de la Chauvinerie ; pendant la guerre, j’allais me promener avec ma grand-mère au « Polygone », nous longions le camp, cette promenade était presque quotidienne ; à travers les barbelés nous avions sympathisé avec un jeune Guinéen.
Je ne me souviens pas dans quelles circonstances nous avons pu l’accueillir le samedi soir et le dimanche (on ne disait pas encore week-end).
Aucun souvenir du temps que cette relation a duré ; à la libération, Antoine s’est engagé ou a été enrôlé je crois me rappeler dans la 2ème D.B.
J’ai reçu des lettres pendant un certain temps puis plus rien. Ces lettres étaient écrites par un camarade. Antoine ne savait ni lire ni écrire, mes parents l’avaient compris, il faisait semblant de lire mais tenait le livre à l’envers.
De nombreuses années après, j’ai réalisé qu’Antoine, qui était originaire de la capitale Conakry, était analphabète ; en revanche, son camarade qui était musulman savait lire et écrire. Les sœurs qui semblaient l’avoir élevé n’avaient pas jugé utile de l’instruire.
Cette différence entre deux jeunes Guinéens, tous les deux natifs de Conakry, m’a profondément choquée, avec le recul, il était préférable sans doute de laisser nos colonisés dans l’ignorance ».

PS : Pour aller plus loin, lire le gros article de Véronique Rochais-Cheminée, Sonia Leconte et Jean Hiernard, Des camps oubliés de la Seconde Guerre mondiale dans la Vienne, Revue historique du Centre-Ouest, t. XII, 2014, p. 7-87.

La triste fin… des sapins de Noël (exemple poitevin)

Le sapin de noël 2013 devant le palais de justice de PoitiersNoël est déjà loin, il faut songer à se débarrasser des sapins de noël (pas pour moi, j’utilise mes plantes vertes, enfin, pas cette année, mais vous pouvez revoir mon ficus de noël dans une version précédente). Alors que de nombreuses villes organisent des points de collecte des sapins pour les recycler, en les broyant, ou pour les utiliser pour stabiliser les dunes après les dégâts de la tempête associée à la houle début janvier (si, si, voir le reportage de France 3 Aquitaine), rien de ce genre à Poitiers et dans son agglomération, il faut rapporter son sapin à la déchetterie (faire faire une carte d’accès d’abord à la mairie, etc.), bizarre, pourquoi rien n’est prévu pour les sapins de noël (ou alors je n’ai pas vu passer l’information) alors que des rendez-vous de broyage de déchets verts sont régulièrement organisés en différents points du territoire au printemps et à l’automne. Du coup, un peu comme partout, les sapins abandonnés sur les trottoirs étaient nombreux ces deux dernières semaines. Mais en me promenant dimanche dernier, j’ai découvert une manière plus « originale » (mais tout à fait aussi incivique) de s’en débarrasser: il suffit de les « planquer » sous un plus grand sapin, ici celui de la place Lepetit devant le palais de justice (terrain d’une spectaculaire évasion l’année dernière). Au passage, vous remarquerez qu’il n’a plus aucune décoration à portée de main des passants…

Le sapin de noël 2013 devant le palais de justice de Poitiers, les sapins planqués par les riverains à son piedVoici de plus près ces « cadavres » de sapins, il y en a même un qui est emballé dans un sac à sapin, certes « biodégradable » (c’est marqué dessus), mais quand même… ce n’est pas sa place!

Un nouvel hôtel en secteur sauvegardé de Poitiers: pas de contrainte pour lui?

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, enseignes criardes

J’avais publié cet article le 29 décembre 2013, en période très creuse pour le blog… Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, je le ré-édite aujourd’hui…

Article d’origine

Il y a quelques mois, un nouvel hôtel (Ibis style) a ouvert rue Victor-Hugo à Poitiers, à la place de la Caisse d’épargne, qui n’a gardé que le rez-de-chaussée. Le bâtiment n’a pas un grand intérêt architectural, contrairement à certains immeubles dans cette rue (voir par exemple le remploi du portail des Augustins que l’on aperçoit à droite de la photographie, le 3 rue Victor-Hugo, la tête de jeune fille de Couvègnes dans la cour du lycée Victor Hugo ou l’ancien cercle industriel), mais il n’en est pas moins en secteur sauvegardé (voir Poitiers, Patrimoine, stop ou encore?, et Secteur sauvegardé de Poitiers… ma lettre au commissaire enquêteur, article actualisé par un petit post-scriptum avec la délibération et l’avis du commissaire enquêteur). Il devrait donc respecter un certain nombre de contraintes. La couleur vert criard des enseignes verticales, visibles de loin (remarquez, c’est le rôle des bannières publicitaires…) est-elle bien dans la palette des couleurs autorisées en secteur sauvegardé? Récemment, une enseigne d’un petit magasin indépendant a dû être déposée (à juste titre) dans la Grand’Rue car elle ne répondait pas à la réglementation, y aurait-il deux poids deux mesures, selon que vous êtes riche ou misérable…???

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, fil électrique à travers la ruePlus gênant, un branchement électrique curieux qui traverse la rue alors que tous les réseaux ont été effacés dans le cadre de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, branchements électriques bizarresDepuis plusieurs mois, ce fil « provisoire » traverse la rue (rejoint provisoirement par les décorations de Noël), avec des raccordements qui à première vue ne semblent pas très sécurisés… étrange, pour un hôtel et donc un bâtiment accueillant du public!

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, rampe bizarre rue RenaudotSur l’arrière, rue Théophraste-Renaudot, ils ont récemment fait un aménagement étrange, genre « rampe pour handicapés » [mais Grégory l’a précisé en commentaire, il s’agit de la rampe pour évacuer le linge sale, ce qui ne change pas grand-chose, elle est moche!], avec une marche de presque 10 cm par rapport au trottoir, et face à leur porte, au bout de la pente, une petite « réglette » qui n’arrêtera pas un fauteuil roulant [ni un charriot à linge s’il n’est pas retenu fermement] mais risque bien de le précipiter encore plus vite tête la première sur le trottoir en contre-bas.

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, bac à caillouxQuant au « bac à fleurs », il a été rempli de cailloux et rien que de cailloux pendant des mois, depuis, des arbustes sont apparus, mais rien à voir avec ce qui était promis sur le dessin d’architecte sur le permis de construire.

PS: le 14 janvier 2014, j’ai reçu la réponse suivant de l’hôtel Ibis sur la page facebook où j’avais partagé le lien:

ibis a écrit : « Bonjour Véronique, Nous sommes reconnaissants pour votre temps de partager vos remarques avec nous. Nous vous prions de retrouver ci-dessous quelques précisions concernant les points évoqués sur votre blog : Nous vous confirmons que ce bâtiment des années 70, dessiné et travaillé en accord avec les architectes des bâtiments de France, répond parfaitement à toutes les normes de sécurité et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. La rampe Rue Théophraste Renaudot est en fait une zone de livraison et non pas une rampe pour personnes à mobilité réduite. L’espace PMR se trouve du côté de la rue Victor Hugo où aucun accès public n’est autorisé. Le câble provenant du local situé à la droite de l’entrée de l’hôtel était une installation provisoire de la part d’ERDF- transformateur local du quartier – pour alimentation exceptionnelle lors des festivals (les « expressifs » et les fêtes de fin d’année). Quant aux câbles qui traversent la rue Victor Hugo, ils se situent sur le bâtiment de  » Centre Presse » et non sur l’hôtel. Les jardins et les bacs à fleurs seront aménagés dans les jours qui suivent comme les plantations étaient encore récentes. La direction de l’hôtel reste à votre entière disposition pour toute éventuelle information afin de vous faire une visite objective de l’hôtel. En vous souhaitant une très bonne journée. »

Quelques rois mages pour l’épiphanie…

Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, gauche, 04, les rois mages devant HérodeLes boulangers ayant fait changer la date de l’épiphanie du 6 janvier au premier dimanche de janvier depuis longtemps, histoire de vendre plus de galettes (et d’en faire entrer plus – de galettes – dans leur escarcelle, à défaut de bougette!), c’est donc aujourd’hui l’épiphanie… et je vous invite à (re)voir quelques rois mages sur les églises de Poitou-Charentes! Il vous suffit de cliquer sur les vignettes ou de suivre les liens pour en savoir plus. Donc, au début de l’histoire, les rois mages comparaissent devant Hérode (Matthieu 2, 7-10), et on peut les voir sur sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers.

Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, gauche, 10, rois mages à cheval montrant l'étoilePuis, toujours sur la partie gauche du même portail, les rois mages voient l’étoile du berger (Matthieu 2, 11).

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 04, Adoration des magesEnfin, les rois mages arrivent à Bethleem, vous pouvez revoir cette scène de l’adoration des mages (Matthieu 2, 11) à Chauvigny sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre…

Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, droite, 06, l'adoration des mages… ou sur la partie droite du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers (en face des précédentes scènes), mais là, il faudrait un sérieux nettoyage pour réussir à bien les voir.

Report de l’ouverture du viaduc des Rocs (Léon Blum) à Poitiers

Poitiers, viaduc des Rocs ou Léon-Blum, état au 21 décembre 2013Depuis mon dernier point en septembre, la construction du viaduc des Rocs, rebaptisé Léon Blum, qui va remplacer la passerelle des Rocs (revoir les épisodes précédents : la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de  la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, le début de la reconstruction, les premières nouvelles travées, la jonction côté ouest et côté plateau, la mise en place de la dernière travée, l’avancée pendant l’été 2013) a encore pris du retard. A l’époque, on parlait d’une ouverture le 21 décembre, au lieu de mi novembre d’abord envisagé, avec une arrivée des bus en janvier (dans la presse, mais dès le 21 décembre sur le site de la régie de bus, Vitalis). Ces deux dernières semaines, la communication de la ville (enfin, de l’agglomération du Grand Poitiers, mais il n’est pas toujours facile de distinguer les deux, cumul des mandats du maire et président de l’agglomération, pas toujours facile de savoir quelle casquette il porte) a annoncé le report probable puis certain de l’ouverture de l’ouvrage d’art fin janvier. Avec d’abord comme excuse que le froid empêchait de couler le revêtement,parce qu’il fallait trois jours d’affilée à plus de 8° (voire 15° dans certains communiqués) pour pouvoir le faire. Étrange, non, il gèle en hiver??? Finalement, grâce à un redoux en journée cette semaine, le revêtement a été mis en place, mais le chantier est loin d’être achevé (ci-dessus photographie faite hier 21 décembre 2013), il manque notamment toujours les garde-corps et l’éclairage. Bref, le chantier a pris du retard, et pas seulement à cause du froid, pourquoi ne pas le dire simplement? Les ouvriers ont pourtant été contraints (ah non, ils étaient sans doute volontaires…) de travailler de nuit et le dimanche ces dernières semaines; La fédération des acteurs économiques (Poitiers le Centre), qui comptait sur l’arrivée facilité en ville des habitants de Poitiers Ouest grâce au viaduc… pour les achats de Noël, ne pourra même pas se réjouir de le voir ouvert pour les soldes… A suivre, notamment pour savoir si les bus (en grève depuis hier… la grève devait concorder avec l’ouverture du viaduc) pourront tourner sur le boulevard côté ville…

Viaduc des Rocs à Poitiers, avancée du chantier en octobre 2013Vu l’état du chantier mi octobre 2013, il était déjà évident que la première date avancée, en novembre, ne pourrait pas être tenue…

Viaduc des Rocs à Poitiers, fin octobre 2013Fin octobre 2013, ça s’activait toujours…

Fukushima après le désastre, exposition de Pierre Chauvin au Local à Poitiers

Affiche de Fukushima après le désastre, exposition de Pierre Chauvin au Local à PoitiersLa maison des jeunes et de la culture Le Local rue Saint-Pierre-le-Puellier à Poitiers (avant d’entrer, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil à frise sculptée de Jean Claro) accueillera tout au long de l’année 2013-2014 des expositions programmées par l’artiste Pierre Chauvin. Le premier opus, jusqu’au 5 janvier 2014, Fukushima, après le désastre (suivre le lien pour découvrir le catalogue et l’univers des artistes), rassemble des œuvres de Pierre Chauvin (une quinzaine de peintures en grand format), René Plunian (des sculptures avec du fer et de grosses boules de bois), Élisabeth Blanchart-Bouvier / Elishtar (j’ai beaucoup aimé ses fantômes de Fukushima, avec de nombreuses récupérations dont des plaquettes de médicaments dont les alvéoles sont occupées par des visages ou des cercueils). Des lectures de Dominique Bacquey sont programmées autour de l’exposition. N’hésitez pas à y passer si vous habitez Poitiers ou les environs, ou à suivre les liens vers le catalogue et les sites des artistes pour tout le monde!

La suite du programme, ça sera:

Le dessin, clé pour lire le réel. Du 20 janvier au 26 février 2014. Pierre Chauvin, Julie de l’Ecluse, Marie-José Lolmède.
Entre sombre et pénombre. Du 14 mars au 4 mai 2014. Œuvres d’Arielle Johannet, Dominique Maltier, Laurent Grasset, Elisabeth Blanchart.
– De la clarté à la lumière. Du 16 mai au 27 juin 2014. Œuvres de Volkmar Ernst, Elisabeth Blanchart, Patricia Martellosio, Philippe Richard.

Marie Tijou expose à Poitiers…

Illustration de Marie Tijou pour la bourse aux spectacles 2013 à PoitiersLa ville de Poitiers organise en ce moment une exposition de trois artistes qui ont eu des résidences dans ses ateliers. La première à avoir ouvert est celle de Marie Tijou, une artiste dont vous avez déjà pu découvrir des œuvres ces derniers mois sur le flyer (prospectus, c’est mieux, non?) annonçant la bourse aux spectacles, qui permet des réductions aux spectacles pour ceux qui ont des difficultés financières (la photographie qui illustre cet article) ou dans la revue L’Actualité Poitou-Charentes. Jusqu’au 29 novembre 2013 (inauguration vendredi 15, avec celle de l’exposition qui vient juste d’ouvrir à la galerie Louise Michel), vous pouvez découvrir à la galerie Art Cella du CRDP de Poitiers (du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h30, gratuit) Rencontres animales, 15 aquarelles grand format (57 sur 77 cm) avec des animaux aquarelles et de petits personnages au feutre fin. La visite peut être accompagnée de livrets pour les enfants. Cette exposition fait suite à celle que je n’ai pas vu cet été, présentée à la biennale d’art contemporain de Melle. Vous pouvez aussi découvrir d’autres œuvres dans le quartier de Bellejouanne (à la bibliothèque de Médiasud, à la mairie annexe et au relai Habitat 86).

N’hésitez pas à aller visiter l’exposition de Marie Tijou ou à défaut découvrir son univers sur son site!

Vous cherchez le basptistère? Toujours des problèmes de relecture de panneaux à Poitiers…

Panneau signalant la direction du bapstistère Saint-Jean à Poitiers, 26 octobre 2013La ville de Poitiers continue à « améliorer » sa signalétique. Après les plaques de rue (revoir les coquilles multiples, liste en fin d’article) et la pose de panneaux d’orientation où le nouveau viaduc Léon-Blum restera pour longtemps encore le viaduc des Rocs, les flèches pour les piétons sont petit à petit remplacées, parfois avec une orthographe curieuse, comme ce panneau signalé la semaine dernière (26 octobre 2013) par Arnaud Clairand à l’angle de la rue de la Cathédrale et de la rue du Marché, où l’on peut lire « basptistère »… Bon, c’est un mot compliqué, non, le baptistère? Je ne relève même plus la grande pagaille sur les traits d’union… et je ne sais pas ce que veut dire « musée-baptistère ». Cela indique le musée lapidaire dans le baptistère? Le musée Sainte-Croix voisin regroupé sur le même panneau?

[Poitiers, panneau vandalisé avec la flèche Basptistère, 4 novembre 2013PS: oups, dès le week-end suivant la parution de cet article, le panneau a été vandalisé et les flèches arrachées, photographie du lundi 4 novembre 2013].

Poitiers, un panneau qui indique aux piéton la mauvaise direction pour rejoindre l'église Saint-Jean-de-MontierneufSi la ville devait commander d’autres panneaux à l’occasion des corrections nécessaires, j’ai quelques suggestions de changements à aire… En bas de la rue de la Chaîne, depuis des années, le piéton est envoyé à l’église (et pas Montierneuf comme signalé sur les panneaux anciens et nouveaux) par le chemin des écoliers… plus exactement par la rue des trois-Rois à gauche alors que l’église est juste en face, par la rue Jean-Bouchet…

Poitiers, panneau signalant le ministère des affaires culturellesaffaire_culturelleJe ne pense pas que le siège du « ministère des affaires culturelles » ait jamais été situé à Poitiers (panneau dans la Grand-Rue)… de toute façon, c’est ministère de la Culture (et de la communication) depuis longtemps, et il vaudrait mieux signaler la Direction régionale des Affaires culturelles (dans l’hôtel de Rochefort qui a aussi le droit à une flèche), service déconcentré de l’Etat… tant qu’elle existe encore, pas gagné avec toutes ces coupes budgétaires actuelles!

Poitiers, panneau avec un curieux logo des monuments historiquesIl existe encore des panneaux avec des logos fantaisistes pour signaler les monuments historiques, vaguement la bonne couleur (ici à l’angle de la rue Jean-Jaurès et de la rue Arsène-Orillard)…

Panneau avec le bon logo des monuments historiques… mais pas le motif officiel (depuis des dizaines d’années) du labyrinthe.

Il y aurait encore beaucoup d’autres suggestions, mais cela suffit pour aujourd’hui.

Pour revoir la « saga des nouvelles plaques de rue »:

rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles),

– rue de Blossac (corrigée en février 2013)

rues Montgau(l)tier et du Souci(s),toujours du scotch sur le s de souci, mais la rue Montgautier a été corrigée

rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse, les Lumières ont enfin perdu leur S (voir ici la plaque corrigée)

– la rue Sainte-Radegonde scotchée

– les rues Scheurer-Kestner (sans C), Augouard, Foch (corrigée en février 2013)

– et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë!