Archives de catégorie : Jardin, nature, cuisine

Mes recettes, des nouvelles de mon jardin et de mon balcon au fil des mois…

Renouvellement de mon stock de fruits secs…

Bocal de fruits secsJe ne sais pas si c’est la grisaille persistante, mais j’ai très envie de fruits secs en ce moment… J’ai fait un saut rapide (en bus, le parking était inaccessible) à la foire-exposition de Poitiers, le pays invité cette année était le , et on m’avait dit qu’ils y avaient un grand choix de fruits secs… Effectivement, une fois grimpée sur la mezzanine (éliminant les personnes en fauteuil roulant mais aussi les personnes âgées qui ont du mal avec les escaliers), passée une exposition classique pour ce genre de manifestation, il y avait une belle offre de fruits secs de toutes sortes… J’ai pris un gros assortiment (1,1 kg!) de pommes, poires, kiwis, fraises, pamplemousses, cranberries… Arrivée chez moi, je les ai coupé en gros morceaux et stockés dans un bocal en verre de 1,5l, je vais le garder au sec et à l’abri de la lumière. Voilà de quoi préparer de bons mueslis maison (avec des céréales achetées chez Amandine à Poitiers, ils vont se demander pourquoi je ne leur prends plus de fruits secs pendant quelques mois) ou des barres de céréales dont je ne peux plus me passer depuis que j’ai adopté il y a un an la recette originale de barres aux céréales maison chez Effondrille et abat-faim.

De la météo… et de la rouelle de porc

Débit du Clain entre le 8 et le 12 avril 2013, source info crueMa semaine a été bien remplie, avec une très intéressante conférence de Cédric Villani, salle comble, la conférence a déjà été mise en ligne par l’espace Mendès-France et une autre de Florence Chave-Mahir sur l’exorcisme du 8e au 14e siècles, dans le cadre d’un cycle de conférences de la maison du Moyen-Âge. Du coup, je n’ai pas beaucoup avancé mes différents projets… mais la météo et ses giboulées répétées depuis lundi m’ont fait pensé à … l’année dernière un petit mois plus tard! Après la parution de l’article  du 25 avril 2012 que je réédite ci-dessous (qui sera peut-être mon plat samedi…), le niveau du Clain avait continué à monter et mon jardin était sous l’eau le 1er mai 2012… Il doit l’être aussi presque l’être ce matin, hier, le débit a fortement augmenté tout au long de la journée et le Clain était au niveau de sa cote d’alerte (vigilance jaune, merci au site national info crue…). Sur le premier graphique, vous voyez l’évolution du débit à la station du Pont Neuf à Poitiers entre le 9 avril à  5h et le 12 avril à 5h, passé de 18 à 82 m3/s. Au petit matin, le débit se stabilise, mais de nouvelles pluies sont annoncées.

Niveau du Clain au pont Neuf à Poitiers du 9 au 12 avril 2013, source info cruesSur le graphique ci-dessus, le niveau du Clain aux mêmes heures (à 5h: 2m33), le trait bleu est le niveau maximum de la dernière crue annuelle normale du 29 décembre 2012 (2m77), la limite de débordement officielle est autour de 2m30 (le trait vert), avec le quai dans mon jardin, il déborde plutôt à 2m40 (le trait rouge), on n’est pas loin. Bon, et bien, même si la pluie s’arrête et que le soleil revient dimanche, le nettoyage de printemps du jardin ne sera pas pour ce week-end… je pourrai toujours me promener à la recherche de fritillaires. [Samedi 13 avril: entre 5 h à 8h du matin, le niveau s’est stabilisé à 2,84 m, avec un débit à 127 m3/s].

Poitiers, au pont Saint-Cyprien, la crue du Clain le 20 décembre 2011Pour la crue de décembre 2011 (la photo ci-contre, en grand dans l’article lié), il avait atteint 3,31m, le niveau le plus haut que j’ai vu depuis que j’ai mon jardin, une petite crue décennale. Nous sommes loin des alertes à la sécheresse (printemps 2011) et…

Poitiers, le 21 juin 2011, 1, apéro au milieu du Clain au pont Joubert… du Clain presque à sec (21 juin 2011, ci-contre, traversée à pieds quasi-secs organisée par Europe écologie les Verts)… Caprices de la nature dans le cas des crues, couplé pendant les périodes de sécheresse à trop de pompage pour les irrigations agricoles… Pour les visiteurs occasionnels, je vous rassure, il n’y a que mon jardin qui est au bord de l’eau, j’habite à 1,5 km, et pas au bord du Clain, mais en cas de crue centennale, comme en 1982 ou en 1904, le garage peut avoir un peu d’eau de la Boivre… comme je n’ai pas de voiture et que j’habite au deuxième étage, je ne crains pas grand chose.

Le plat de rouelle de porc

Article du 25 avril 2012…

Vue la météo et la poursuite des giboulées [fin avril 2012], un plat d’hiver était recommandé pour ce dimanche… Samedi, j’ai acheté une belle tranche de rouelle chez le charcutier… oui, sous les halles ici, le porc même frais est chez le charcutier, le bœuf et le mouton chez le boucher, le poulet chez le volailler ou les producteurs locaux…

Bon, alors, la rouelle, j’aime bien la faire mariner. Donc, dès le retour du marché, je prépare dans une grande cocotte en verre la marinade avec du vin blanc sec, un oignon, des clous de girofle (en fonction de votre goût, ne pas oublier de les compter pour les enlever en fin de cuisson et éviter que quelqu’un ne morde dedans, ce n’est pas agréable), un bouquet garni, une carotte, deux ou trois gousses d’ail pressées, un peu de poivre (et de sel pour ceux qui salent) le mélange doit juste couvrir la viande.

Le lendemain matin, dès 9h, dans le faitout, faire revenir dans un peu d’huile deux autres oignons, les réserver.

Enlever la viande de la marinade, la faire saisir à feu vif des deux côtés. Remettre les oignons, la marinade, ajouter quelques carottes.

Laisser cuire 4 heures à feu très doux, la viande est alors confite. Servir par exemple avec des pommes de terre à la vapeur ou des pâtes fraîches. Cette fois, j’avais prévu des pommes de terre et des pommes fruits, le tout cuit à la vapeur. Vous pouvez aussi réduire le jus de cuisson et le présenter avec un peu de crème fraîche, de mon côté, j’aime bien la manger avec une sauce blanche préparée pour moitié avec le jus de cuisson et pour moitié avec du lait.

Pour ma part, j’aime bien utiliser tout au long de la cuisson de la viande le bac à vapeur qui s’adapte sur mon faitout (à revoir sur cet article consacré à la carbonnade à la flamande), aussi, je cuis plusieurs légumes les uns après les autres pour en avoir dans la semaine ou au congélateur.

Les fritillaires sont fleuries!

Fritillaire pintade en bouton, cliché Grégory Vouhé, avril 2013Chaque année, j’admire ces petites fleurs, les fritillaires pintade, dans la vallée du Clain… Le week-end dernier, par hasard, j’en discute avec Grégory, lui disant que j’ai la flemme d’aller voir si elles sont enfin fleuries entre l’ancien jardin des insectes et Saint-Benoît. Il se souvient très bien de cette fleur qui a fait la couverture du numéro de l’été 2009 de l’Actualité Poitou-Charentes, consacré à la biodiversité. Un peu plus tard dans la saison, j’observe les orchidées sauvages, je vous ai montré une de ces sorties, à Civaux. Pour en revenir aux fritillaires, Grégory a affronté la météo lundi et en a vu une seule (la photographie ci-contre), rescapée d’une cueillette sauvage la veille, cueillette strictement interdite, c’est rappelé par des affichettes au bord du Clain. Si vous en voyez, photographiez-les, mais ne les cueillez pas! Aniko Roquet, amoureuse de la nature (voir l’un de ses articles, sur l’orchidée bouc), qui fait des observations dans le même secteur, a bien voulu accepter mon invitation à écrire l’article du jour sur mon blog, un grand merci à elle!

Fritillaire Pintade, cliché A. Roquet, à Poitiers en 2012Je laisse la parole à  Aniko Roquet (avec sa photographie)!

Fritillaire œuf de pintade, œuf de vanneau, fritillaire damier / Fritillaria meleagris

Description et culture :

La fritillaire pintade a de curieuses fleurs à damier brun sur blanc, en forme de lanterne, s’épanouissant en avril. Dans les populations naturelles, on trouve des individus à fleurs blanches à damier vert. Les fleurs sont portées sur des tiges hautes de 30 cm avec des feuilles alternées et courbes, d’un vert glauque, semblables à des feuilles d’ail. A l’état sauvage cette plante pousse dans les prairies humides à mi-ombre ou ensoleillées, dans les jardins elle nécessite un emplacement au soleil ou à l’ombre légère, avec un sol qui ne se dessèche pas complètement en été. Elle s’associe superbement à la jacinthe des bois, à la renoncule des marais, à l’anémone des bois, dans l’herbe haute.

Dans des conditions adéquates, la plante se ressème et se naturalise facilement. La meilleure façon d’établir une colonie est de récolter les graines, de les semer dans des terrines et de transplanter les plants une fois qu’ils ont atteint une taille suffisante.

Guide des 400 meilleurs bulbes de jardin – Patrick TAYLOR 6ED. Ulmer.

Voilà pour la description et la culture des fritillaires pintade (fritillaria meleagris). On rencontre toujours ces jolies fleurs dans la nature mais par pour très longtemps si on n’y prend pas garde. Il faut s’abstenir de les cueillir, même si elles sont attirantes et vous inspirent une composition florale en vase. Quel dommage ! Elles sont bien plus belles parmi leurs compagnes sauvages et quel bonheur de les découvrir lors de randonnée pédestre.

Bien que cette espèce soit encore répandue en Poitou-Charentes, en prairies alluviales inondables, elles sont partout en régression et les causes principales sont l’assèchement des zones humides et la cueillette.

Pour sensibiliser les promeneurs des bords du Clain, il faudrait signaler leur présence par des affiches ou des pancartes les décrivant, dans le style des lutrins de signalisation de flore et faune remarquables des zones humides, installés le long des chemins de randonnée bordant la Boivre à Biard.

Un grand merci à Aniko Roquet pour ce partage!

couverture du numéro 85, 'été 2009, de l'Actualité Poitou-CharentesPour aller plus loin, voir

– le n° 85 (été 2009) de la revue l’Actualité Poitou-Charentes, l’article Tous pour la fritillaire de David Perrault et la couverture;

– un article de Nature-environnement des Deux-Sèvres, avec une carte de répartition de la fritillaire en France (merci à Catherine qui m’a suggéré cet ajout); vous trouverez une carte de répartition actualisée sur le site de l’inventaire national du patrimoine naturel;

– inventaire de la Fritillaire pintade dans la Vienne, par Vienne Nature;

– rapport sur la présence de la fritillaire en Loire-Atlantique par la LPO et d’autres associations.

Pour (re)voir une sortie « orchidées » à Civaux (avec Vienne Nature et le musée de Civaux): voir le récapitulatif, sortie orchidées à Civaux (2) : Ophrys mouche, quelques orchidées (petites) araignées, plusieurs orchidées pyramidales (Orchis pyramidal ou Anacamptis pyramidalis), sortie orchidées à Civaux (3) : première orchidée bouc, Ophrys abeille, et côté petites bêtes, un clairon, sortie orchidées à Civaux (4) : orchis homme pendu, orchidées boucs, céphalentères à longues feuilles.

Parrainage d’abeilles avec… parrains d’abeilles

Abeille sur un poirier en fleurEn 2010, j’avais participé à un parrainage d’une ruche avec un toit pour les abeilles. J’ai arrêté après une année d’expérience, je vous ai expliqué pourquoi j’ai arrêté ce projet (en gros, association intermédiaire qui ne communique pas sur la part réellement remise à l’apiculteur et qui pratique de « grennwashing » avec la grande distribution, explication dans l’article précédent). Après un temps de réflexion, des contacts ici et là par mes différents réseaux, j’ai décidé en 2013 d’aider directement un apiculteur, ou plutôt un couple d’apiculteurs, parrains d’abeilles, qui sont installés pas très loin de chez moi, dans l’Indre, à deux pas de sites archéologiques que je connais bien (la grotte préhistorique de Saint-Marcel et le site antique d’Argenton-sur-Creuse/Argentomagus). Le miel sera disponible à l’automne… si d’autres personnes participent sur Poitiers, il pourrait y avoir une livraison ici ;-). Les images qui illustrent cet article, une abeille sur un poirier en fleur et le rucher, m’ont été gentiment envoyées par Vincent et Marie, de parrains d’abeilles, je leur laisse la parole pour se présenter!

Un rucher de parrain d'abeilles

Les abeilles et vous.

Nous sommes deux jeunes apiculteurs installés dans le département de l’Indre.
Cette activité apicole représente pour nous une manière de vivre en accord avec nos convictions (alimentation, cadre de vie, protection de la nature …). Elle permet aussi de maintenir des ruches dans nos contrées, de sensibiliser l’entourage aux bienfaits de l’abeille, d’échanger avec les agriculteurs et de recréer du lien. En effet, qui n’a pas le souvenir du pot de miel d’un grand-père ou de la ruche d’un voisin ?
Comme vous le savez certainement, l’abeille joue un rôle essentiel dans l’équilibre de notre environnement. Elle participe aussi grandement à la diversité de notre alimentation par la pollinisation. Nous savons bien que l’installation de ruches dans un verger permet d’augmenter la qualité et la quantité de fruits. En effet, l’abeille n’est pas seulement ce petit insecte piquant ! D’ailleurs, bien souvent, l’abeille ne pique que si elle se sent en danger. Elle produit aussi l’un d’un plus beau trésor naturel : le miel. Le miel reflète parfaitement la richesse et la diversité florales environnantes.
Afin d’agir concrètement, nous vous invitons à parrainer une ruche. Le parrainage représente un réel engagement pour la préservation des abeilles et de la biodiversité !
Il permet de soutenir le projet de deux jeunes happy-apiculteurs, artisans de la nature et de développer une apiculture pérenne! En échange de votre soutien, vous recevrez des pots de miel, produit par vos abeilles et récolté par nos soins. Nous vous invitons à jeter un petit coup d’œil à notre site internet www.parrains-d-abeilles.com où vous trouverez des informations concernant l’abeille, le parrainage, ou encore notre carnet de route !
C’est toujours un plaisir de pouvoir échanger avec vous, alors n’hésitez pas à nous contacter !

Vincent, Marie et les Z’Abeilles bzzzzzz
Les Moreaux
36200 CHAVIN
02 54 25 40 22

 

 

Combattre la grisaille de l’hiver…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 2, quatre vues au début de l'automne (30 septembre)

Marre de la grisaille hivernale? Il va encore falloir attendre un peu pour aller mettre le jardin en état après l’hiver et ses crues… En attendant, voici un peu de couleur avec les aménagements de jardins très originaux proposés il y a deux ans au festival des jardins de Chaumon-sur-Loire par par Corinne Julhiet-Detroyat et Claude Pasquer, réalisé avec le concours d’Étienne Engramer. Dès l’entrée, le visiteur est accueilli par ces champignons géants, qui sont des Champicomposteurs (marque déposée), des composteurs grillagés en forme de champignons. De l’utilisation du grillage à poules pour créer un composteur esthétique… Le grillage coloré a aussi été utilisé pour un « hôtel aux insectes » original (en bas à gauche) ou des dispositifs pour retenir l’eau et abreuver les insectes…

N’hésitez pas à aller revoir mes photographies du jardin n° 2/ 2010 Sculptillonnages, conçu par Corinne Julhiet-Detroyat et Claude Pasquer!

Avec des restes… galettes au poisson

Croquettes de poissonVous êtes à court d’idées pour un petit plat sympa? Voici une recette que j’avais récupérée à la MJC il y a des années, et que je cuisine toujours volontiers quand j’ai un reste de poisson, cette fois-ci, c’était du merlu, mais ça peut être n’importe quel poisson. Il faut aussi du pain rassis, mais il y en a  toujours en réserve dans ma huche (il se conserve des semaines quand il est bien sec), pour faire des croutons pour la soupe (prédécouper avant qu’il ne soit complètement sec), farcir la poule, broyer en panure (les miettes au fond de la panière à pain sont idéales pour cela) ou préparer un pain perdu pour le goûter.

Donc, pour 8 galettes croquantes, il vous faut:

– 50g de pain sec (ça correspond plus ou moins à 100g avant dessèchement), laisser la croûte, cela ne change rien, je ne vois pas pourquoi certaines recettes disent de l’enlever…

– environ 100 ml de lait

– 2 oeufs

– 1 oignon

– un reste de poisson cuit (+/- 200 à 250g)

– un peu de farine, fécule ou maïzena

– sel, poivre, épices au choix et selon vos goûts (curcuma, paprika doux, cumin, curry, …). Ici, j’ai mis un mélange curcuma/paprika, d’où leur couleur jaune.

– du persil (en cette saison, pour moi, un « glaçon » maison de mélange persil/livêche)

Faire tremper le pain rassis dans le lait environ 1h. S’il a tout absorbé mais vous semble encore dur, rajouter du lait.

Égoutter sans le presser le pain rassis. Puis au choix, si vous travaillez à la main, couper très fin l’oignon, le persil et le poisson puis mélanger tous les ingrédients. Si vous êtes pressé(e), mettez tout (sauf la farine) dans un robot avec lame coupante et mixer jusqu’à obtenir un mélange homogène. Si la pâte obtenue vous semble trop liquide, ajouter une ou deux cuillères à soupe de farine ou de maïzena ou de fécule de pomme de terre. La pâte reste assez molle, ce n’est pas une pâte à boulettes.

Dans une poêle pour laquelle vous avez un couvercle ou un poêlon, ou encore un wok, faire chauffer de l’huile. Mettez la pâte en formant des galettes d’environ 1 cm d’épaisseur. Saisir à feu assez vif 5 minutes sur chaque face (attention en retournant), puis laisser cuire à couvert sur feu moyen 15 à 20 minutes, selon l’épaisseur des galettes. Pour 8 galettes, il vous faudra deux cuissons… A servir avec une salade par exemple.

Elles se congèlent très bien, donc si vous avez un reste de poisson que vous ne souhaitez pas manger tout de suite, vous pouvez préparer ces galettes. Cuire 5 minutes de moins, vous finirez la cuisson en les réchauffant à la poêle (pas au micro-onde, ça les ramollirait).

 

Carbonnade à la flamande

Marre des plats cuisinés industriels? Pas envie de boire du vin aux pesticides? Je vous propose une recette déjà montrée en octobre 2011 (voir plus bas), mais j’ajoute une petite réflexion préalable…

Des pesticides ont été trouvés dans la quasi totalité des bouteilles analysées, y compris des produits interdits depuis longtemps, dans une enquête relayée par Rue 89, seuls les vins bios sont épargnés. Avec 3% des surfaces cultivées, la vigne concentre 20% du tonnage de produits phytosanitaires… L’enquête de GÉNÉRATIONS FUTURES sur les cheveux des vignerons et des riverains des vignes en Médoc, relayée par Médiapart, est encore plus inquiétante, elle témoigne de l’imprégnation sur plusieurs mois (temps de vie du cheveu) de ces produits. Même si l’échantillon étudié est faible, les résultats sont sans appel. Il y a quelques années, l’équipe de Gilles-Eric Séralini avait retrouvé des pesticides après traitement dans les champs non seulement dans l’urine des agriculteurs (qui s’étaient pourtant protégés, changés et douchés en rentrant chez eux), mais aussi, avec un pic légèrement décalé, dans celle de leurs enfants, qui n’avaient pas été en contact direct avec les produits. Certains cancers spécifiques, des maladies apparentées à Parkinson se multiplient chez les agriculteurs, qui peinent à les faire reconnaître en maladie professionnelle (voir notamment le rapport de l’assemblée nationale et du sénat d’avril 2010, pesticides et santé, p. 128 et suivantes, et le rapport au sénat de Mme Bonnefoy en octobre 2012). Les pubertés précoces (dès 6 ou 7 ans) notamment chez les fillettes de vignerons notamment, et les malformations uro-génitales des garçons d’agriculteurs (deux fois plus que dans la population générale) n’ont encore jamais été reconnues comme maladie professionnelle (normal, ce sont de jeunes enfants, pas des agriculteurs…), et pourtant, plusieurs endocrinologues ont tenté de tirer la sonnette d’alerte.

Carbonade à la flamande

La recette

Alors, pour une alimentation plus saine, voici une recette toute simple, à faire avec du bon bœuf (bio et local si vous pouvez)! Et à la bière, pour éviter le vin (euh… pas sûre que la bière soit beaucoup plus exempte de résidus que le vin).

Article du 16 octobre 2011

Pour cet Octobre, le mois Fritissime, une recette s’imposait, la carbonnade à la flamande… Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une sorte de daube à la bière. Au passage, je vous ai mis une photographie de mes casseroles… En bas, faitout, au-dessus, le compartiment vapeur, ici avec les pommes de terre…

Bon, alors, je change toujours un peu la recette en faisant un mixte entre plusieurs recettes découpées dans des magazines et en fonction des ingrédients que j’ai sous la main…

J’ai fait revenir dans du beurre (vous pouvez aussi utiliser de l’huile… mais nous sommes en pays de beurre) de la viande de bœuf à bourguignon, plus ou moins un kilo et des oignons (3 et demi… parce qu’il m’en restait un demi de mes bouchées aux lentilles roses). Bien faire dorer, ajouter de la farine pour envelopper la viande. Mouiller pour recouvrir entièrement de bière (j’ai mis de la Saint-Omer, mais mettez ce que vous avez, plutôt en blonde, et si vous pouvez en bio). Ajouter une carotte coupée en minces rondelles, un bouquet garni (au moins du laurier et du thym), saler (pas moi), poivrer, et mettre deux cuillères à soupe de cassonade. Au bout d’une heure, ajouter deux tranches de pain d’épices rassis et enduit de moutarde forte (il va se dissoudre dans la sauce à la cuisson). Ajouter un peu d’eau si le niveau a baissé. Au début de la troisième heure, j’ai commencé à éplucher les pommes de terre. Je les ai mises dans le compartiment vapeur du haut, elles prennent ainsi le bon goût du plat, mais vous pouvez aussi les cuire à part… Au bout de 3h (plus ou moins, plus, c’est mieux… ça peut aussi se cuire en deux fois, d’abord deux heures la veille, puis réchauffer doucement et finir la cuisson le jour du déjeuner), c’est prêt, un plat salé/sucré très savoureux…

Pour l’accompagnement, pas de problème, j’avais du choix en bières!

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Élisabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Un parmentier avec des restes… maison!

Avec le panier de la semaine 46, 5, parmentier de poule, céleri, carottes et pommes de terreMarre des plats industriels? Pas moi, je n’en mange jamais… Trop salés pour moi. En dehors des mélanges douteux de viandes de cheval (et de porc) dans le pur bœuf, la qualité nutritionnelle de ces plats industriels est déplorable, le dernier numéro de Que Choisir montrait la différence entre ce qui est annoncé sur la boîte et le contenu réel, en comparant les photographies des boîtes et ce qui en sort, et en mesurant les faibles parts de viande et de poisson (par rapport à ce qui est annoncé), de légumes, et l’abus des sauces pour cacher le tout… Ils mettaient aussi le prix payé par rapport à une fourchette de prix si on les préparait « maison ». Il y a un peu plu d’un an, je vous montrai comment, avec l’un de mes paniers de légumes, préparer rapidement quelques bons plats en s’organisant bien… Je vous avais alors montré ce parmentier de poule, à faire avec n’importe quel reste de viande… pas du gras ou des bas morceaux venant d’on ne sait où et malaxés encore congelés…

Donc:

– couper la viande (ici des restes de poule et sa farce, ça peut être un reste de boeuf, du porc, du veau, les liens renvoient à des recettes qui peuvent vous faire des restes) en petits morceaux ou la mixer, la faire revenir à la poêle avec un ou deux oignons coupés en tout petits morceaux

– préparer une purée, soit seulement de pomme de terre, soit en mélangeant les saveurs, par exemple en ce moment avec des carottes, du céleri, du potiron ou du potimarron… Vous pouvez aussi utiliser des restes de légumes préalablement cuits. Rectifiez l’assaisonnement, éventuellement ajoutez un peu de muscade ou de cumin

– dans un plat allant au four, bien beurré, mettre une couche de purée, une couche de viande, une couche de purée (ou mélangez le tout si vous préférez), un peu de fromage râpé. Gratiner au four : quelques minutes à four très chaud ou en position grill si la purée que vous mettez est déjà chaude, sinon, si vous utilisez aussi un reste de légumes, laissez réchauffer une vingtaine de minutes thermostat 6/7, et grillez à la fin…

A servir avec une salade, en cette saison, de la mâche et quelques noix, par exemple…

Si le plat est trop gros pour vous, il se congèle très bien en parts individuelles (comme ça, j’alterne dans la semaine des plats préparés sainement que je n’ai plus qu’à réchauffer).

Des graines de courges grillées…

Graines de courge, 1, avec la pulpePuisque j’ai pris depuis un moment de TOUT cuisiner, y compris les épluchures, j’ai aussi voulu tester les graines de courges grillées… Il m’est arrivé d’en acheter, mais même en magasin bio, en général, elles viennent de l’autre bout du monde, grrr!

La première recette que j’ai testée est celle de Blog bio (beaucoup d’autres recettes sont similaires). Ils disent d’éplucher la courge, de nettoyer les graines à l’eau, puis de les faire grillées… Déjà, cela fait longtemps que je n’épluche plus les courges crues: si vous avez essayé, c’est un coup à se couper les doigts. Il suffit de bien brosser la courge (non traitée), la couper en deux ou trois, et la cuire dans l’eau, elle s’épluche toute seule quand elle est cuite! J’ai donc coupé la courge en deux, récupéré les graines… Et tenté de les laver! Les filaments sont collants, c’est un gros gaspillage d’eau pour un résultat décevant! J’ai ré-essayé (la photo) de faire sécher les graines avant de les laver, c’est un peu mieux, mais pas parfait.

Graines de courge, 2, directement dans l'eauLa fois suivante (avec la saison des courges, il y a du choix!), j’ai carrément mis les graines dans l’eau et fait cuire une dizaine de minutes, et là, miracle, les filaments partent tout seul (pour la quatrième tentative, j’ai carrément laissé les graines dans la courge, et les ai récupérées après cuisson).

Graines de courge, 3, à la sortie du grillEnsuite, les laisser sécher plusieurs jours, deux ou trois en remuant de temps à autre, et profiter d’un four chaud pour les faire griller, en fait, par économie d’énergie, quand le four a fini la cuisson précédente, mettre la plaque assez près de la résistance en coupant le four, et ça marche très bien, laisser jusqu’à refroidissement complet! Surtout qu’avec ma méthode, les graines sont déjà cuites à l’eau! Vous voyez, sur la plaque, j’ai regroupé des graines de plusieurs courges, inutile de les griller avant d’avoir de quoi faire une plaque complète…

Graines de courge, 4, dans le bocalEt voilà, il reste à trier (enlever les graines trop fines), puis à utiliser comme des pignons de pin, c’est juste un peu dur de casser la coque pour récupérer la graine. La prochaine fois, je testerai pour l’apéro, en mettant un peu d’huile et d’épices, un peu comme dans cette recette mais sans le sel, je mange toujours sans sel (et en extrayant les graines comme je viens de vous montrer)!

 

D’autres recettes avec des courges sur mon blog:

Avec le panier de la semaine 46, 3, topinambours et soupe de musquer et topinamboursSoupes à la courge et aux topinambours, à la courge butternut,

Courge butternut, 2, cake

Cake à la courge butternut

PâtissonGratin de pâtisson

 

 

Un breuvage pour passer l’hiver…

Bocal avec un breuvage d'hiver Le temps – surtout les matins – rafraîchit sérieusement… J’étais déjà équipée de ces mitaines et de ce bonnet et écharpe…. Il me manquait un petit remède préventif, en plus des fruits frais, des fruits secs (noix, noisettes) et d’une alimentation la plus saine et la plus variée possible… Il y a quelques jours, le gîte de la Berlière a relayé cette recette de Djelliout Apiculture. Le seul hic, c’est qu’il n’y avait pas de proportions, alors, j’ai fait au pif.

Dans un bocal (genre bocal à confiture), alterner des tranches de citron (bio, ça va baigner un moment, inutile de diluer des pesticides), du miel (je n’ai plus de miel issu de mon parrainage d’une ruche avec un toit pour les abeilles, voir pourquoi ici), des lamelles de gingembre frais. Pour ce premier essai, j’ai mis 2 citrons, et toutes les 4 tranches, une cuiller à soupe de miel et une petite lamelle de gingembre. Couvrir de thé, mettre au frigo. Cela forme une gelée (PS : le breuvage est resté liquide), le site recommande une cuiller par jour dans de l’eau bouillante… Dans du thé, ce n’est pas mal non plus. Il semble que le mélange peut se conserver 2-3 mois au frigo, mon pot sera fini avant!

A défaut de savoir si le remède est bien préventif contre le rhume, il est bon!!! (Désolée pour le reflet du flash, les jours ne sont pas seulement frisquets mais également courts et sombres).