Archives de l’auteur : Véronique Dujardin

Le doudou zèbre (1)

Les zèbres (à voir avec les points avant) sont un peu compliqués à broder au point de croix, mais j’ai craqué sur un modèle de zèbre coloré à tricoter pour un doudou pour un bébé… qui quand il grandira pourra même apprendre les couleurs! Ce modèle va permettre de vider mon placard de restes de laine. J’ai commencé par le corps.

Modèle paru dans modes et travaux d’avril 2016 (il était à télécharger sur leur site), « un doudou zèbre en pyjama », par Véronique Linard, extrait du livre Hund, Katze, Maus, Droemer Knaur.

Celui-là est mon frère, de Marie Barthelet

pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque. Il entre aussi dans les lectures de la rentrée littéraire 2016.

Le livre : Celui-là est mon frère, de Marie Barthelet, éditions Buchet-Chastel, 2016, 167 pages, ISBN 978-2-283-02974-9.

L’histoire : de nos jours dans un pays africain ou du Proche-Orient fictif. Un dictateur, marié avec un enfant, reçoit la visite de son « frère », adopté quand ils étaient enfants par son père, avec qui ils ont passé des moments complices, qui lui reviennent en souvenir, jusqu’à ce qu’il disparaisse il y a dix ans, après avoir tué un policier… Ce retour coïncide avec une série de catastrophes et de fléaux qui vont aller croissants.

Mon avis : les fléaux qui s’abattent sur ce pays imaginaire m’ont semblé bien trop bibliques… et du coup, le souverain et son frère, au lieu de refléter deux frères de deux ethnies différentes qui s’affrontent, héritage d’un passé pas si lointain (deux générations auparavant), renvoient plus aux grands duels de la Bible (Caïn et Abel / Moïse et Pharaon, avec les sauterelles, la peste etc.) qu’à l’histoire de l’Afrique et aux séquelles post-coloniales (qui aurait pu être abordé avec cet affrontement de deux frères de deux ethnies différentes), beaucoup, beaucoup trop de relents bibliques à mon goût. Le pays et le nom des deux frères ne sont jamais proposés, contrairement à la femme, au fils, au garde du corps ou au médecin officiel, à consonance arabe / hébraïque. La narration, alternant le présent et le passé, à la première personne du singulier, dans la bouche du dictateur, qui s’adresse à son frère directement (« tu »), est assez efficace. Mais franchement, ce remake des fléaux et plaies d’Égypte de la Bible, très peu pour moi… Ce premier roman de Marie Barthelet ne m’a pas plu.

Cathédrale de Metz, vitraux de Marc Chagall, déambulatoire, baie gauche, Moïse et le buisson ardent

Disons que pour ce qui est de Moïse, je préfère la vision de sur ce vitrail de la cathédrale de Metz (Moïse devant le buisson ardent)…

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, les prophètes … ou quelques représentations romanes, ici sur cette représentation des prophètes Daniel, Jérémie, Isaïe et Moïse, sur la façade de , il y en a aussi un qui fait face au Saint-Nicolas que je vous ai montré sur la façade du prieuré Saint-Michel à Champagne-Mouton en Charente (clic clic pour le voir) ou faisant le pendant à son frère Aaron sur la façade de l’église Notre-Dame à Genouillé

… à ce livre ou aux réflexions de Sylvie Germain sur des thèmes voisins dans  Rendez-vous nomades.

Logo rentrée littéraire 2016En 2016, le projet de 1% rentrée littéraire est organisé par Hérisson et Léa.

On passe au plat…

Après les marionnettes de doigt (voir liens plus bas), les sushis ronds, le sushi allongé, et la tartine de caviar, j’ai attaqué le plat de résistance pour cette dînette au crochet. Et hop, deux carottes, il faut bien habituer les petits aux légumes!

Et voilà où j’en suis pour cette dînette, les modèles sont toujours dans le numéro spécial Doudous et petits jouets, n° 8 avril-juin 2012 de la revue Passion crochet.

Dans ce numéro, j’ai réalisé:

Fruits et légumes au tricot : ananas, banane, champignon, trognon de pomme, petit pois, pastèque, poivron, poireau, panais, tomate, cerises, aubergine, poivronEt pour revoir les Fruits & légumes au tricot, d’après des modèles de Susie Johns  (éditions Didier Carpentier, 2012), il suffit de suivre les liens : le poireau, le panais, la tomate, les cerises, le chou-fleur, le champignon, l’ananas, la banane, le trognon de pomme, le petit pois, la pastèque, la figue, le poivron, l’aubergine.

 

Citoyen d’honneur, de Mariano Cohn et Gastón Duprat

Quand j’avais vu la présentation de Citoyen d’honneur, de Mariano Cohn et Gastón Duprat, je n’avais pas vraiment eu envie d’aller le voir, mais la critique de Philippe Lançon dans Charlie Hebdo m’a fait changer d’avis… même s’il est déjà sorti depuis presque un mois et que j’avais lu avant d’autres bonnes critiques qui ne m’avaient pas vraiment décidée ; le ton de Philippe Lançon était différent et m’a intriguée. Oscar Martínez a reçu le prix du meilleur acteur au dernier festival de Venise et le film figurait dans la sélection des Oscar…

Le film : de nos jours à Barcelone puis à Salas, à 750 km de Buenos Aires. Depuis qu’il a reçu son prix Nobel de littérature il y a cinq ans,
l’argentin Daniel Mantovani [Oscar Martínez], la soixantaine, n’a rien écrit, annule sa présence au dernier moment dans de nombreuses réceptions et conférences. Un jour, sa secrétaire lui parle d’une lettre reçue de Salas, sa ville natale qu’il a quittée quand il avait 20 ans et qui est au centre de tous ses romans. Il n’y est jamais retourné, pas même pour l’enterrement de ses parents, et voilà que le maire [Manuel Vicente] l’invite la semaine suivante pour le faire citoyen d’honneur! Il décide d’y aller seul, de renouer avec son passé. Entre les pannes de voiture, les tours de ville à pied ou sur la voiture des pompiers, les conférences, les réceptions, le concours de peintres locaux, le réceptionniste de l’hôtel qui écrit des nouvelles [Julián Larquier Tellarini], le séjour n’a rien à voir avec sa petite vie sur-protégée en Europe! Il retrouve son ami Antonio [Dady Brieva], qui a épousé Irene [Andrea Frigerio], son ex-petite amie, et découvre leur fille, Julia [Belén Chavanne], à l’une de ses conférences puis… envahissant son lit!

Mon avis : j’ai bien fait de me laisser revenir sur la première impression laissée par la bande-annonce! L’acteur principal est vraiment excellent, et le ton très décalé de la narration rend certaines scènes jubilatoires! Le film aborde la place de l’écrivain – et au-delà de l’artiste- dans la cité, la Cité avec un C majuscule même, de star capricieuse en Europe, il devient presque un citoyen ordinaire dans sa ville natale, la voiture venue l’accueillir crève sur le raccourci emprunté par le chauffeur, l’hôtel ressemble à « un hôtel roumain » [sic], les rues sont défoncées mais chacun veut prendre un selfie avec lui… Au fil des jours, l’affluence aux conférences passe de la salle pleine à cinq ou six personnes plutôt âgées… A part la fille de son ami Antonio, le réceptionniste de l’hôtel et le monsieur qui a reconnu son père dans l’un de ses personnages, qui d’ailleurs a vraiment lu ses livres? Ah si, le docteur dont il a recalé la croûte au concours de peinture… Le « citoyen d’honneur » refuse d’assumer le résultat final qui comprend tous les recalés – parce que le maire, lui, il va devoir continuer à vivre au quotidien avec ces gens influents. La photographie des scènes nocturnes est très réussie. Si le film est encore à l’affiche chez vous, je vous le recommande vraiment!

A signaler aussi dans sa villa de Barcelone l’impressionnante bibliothèque qui fait écho à l’article que Télérama a consacré aux bibliothèques des écrivains à l’occasion du dernier salon du livre de Paris. Et ce film me donne envie de reprendre la lecture des prix Nobel de littérature, complètement abandonnée ces derniers mois! 😉

Une petite oie…

Voici mon avancée du mois de mars pour le SAL (projet de broderie en commun) « Chat va vider mon placard » coordonné par Minouche, désormais ouvert à tous les animaux. Ce mois-ci, j’ai laissé tombé les zèbres (et les points avant) et pas encore choisi la nouvelle grille de chat monochrome tiré comme l’abécédaire du livre Brodez-moi chat d’Isabelle Haccourt-Vautier et Adeline Cras que je broderai en alternance… J’ai ressorti de mon placard (l’objectif de ce projet…) un mini kit DMC avec une toile Aïda, une petite oie dont le motif brodé mesure plus ou moins 6 cm sur 6. J’ai quand même dû « pénélopé » (rien à voir avec une certaine Penelope F. mais bien avec la Pénélope, la grande amie d’Ulysse… et de toutes les brodeuses!) deux fois sur ce petit motif qui reste donc un bon entraînement pour la poursuite de ma rééducation 😉 .

Bientôt la fin des glissades sur pavés à Poitiers?

Depuis l’opération Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, (voir plus bas tous les liens vers les articles que j’y ai consacrés), il y a eu du bon, la suppression des voitures qui tournaient autour de la place d’Armes (de son vrai nom place Leclerc), et du moins bon, l’éblouissement et surtout des dizaines de chutes et de glissades. Une de nos amies octogénaire (à Maryse et moi) en a fait les frais il y a un an, fracture du poignet dont elle garde toujours des séquelles. Quand elle a écrit à la ville, elle a reçu une lettre qui, en gros, lui disait qu’elle n’avait qu’à faire attention! Plusieurs usagers ont néanmoins porté plainte, et la ville a fini par reconnaître qu’il y avait un problème. Et si la sécurité sociale se retournait contre la ville pour se faire rembourser tous les frais d’hospitalisation et de kiné des dizaines d’accidents survenus ces dernières années? Les urgences du CHU et de la polyclinique doivent pouvoir lui fournir des statistiques et des noms d’une bonne partie des victimes de ces pavés! Les ateliers Lion, responsables de ce grand ratage et de celui du square de la République, ne vont certainement pas aimer parce que les solutions testées défoncent les pavés par deux méthodes différentes, plus d’aspect lisse et brillant, mais il faut le reconnaître, une bien meilleure adhérence, surtout sur la zone surnommée par beaucoup « la descente de la mort », en pente au bout de la rue des Grandes-Écoles. Je trouve que cette solution est très convaincante.

La deuxième zone se trouve devant le parking Carnot (oups, il s’appelle Hôtel de ville maintenant). Là, au début, ça fonctionnait, mais au fil des semaines, avec les résidus de pétrole des voitures qui entrent dans le parking et des camions de livraison qui s’arrêtent devant les bornes, l’adhérence se perd… Nous verrons bien quelle solution sera retenue, et si elle sera réalisée sur toute la surface ou en bande de circulation sur la place et sur les trottoirs des rues adjacentes.

En revanche, cela n’empêche pas la dégradation en surface des pavés, un problème que je vous ai déjà présenté il y a longtemps, en septembre 2013 (relire De quoi souffrent les nouveaux pavés poitevins?). Au fil des mois, les services de la ville ou des sociétés mandatées changent et rechangent les pavés explosés, un vrai travail de shadoks!

Revenir sur les travaux du centre-ville de Poitiers : Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, avant et après le grand bouleversement du 30 août 2010, puis cinq jours après, le chantier en septembre et jusqu’au 10 octobre, le chantier givré (15 décembre 2010), la plantation des Sophoras place d’armes (18 décembre 2010), des arbres dans le chantier en février 2011, la progression mi mars 2011 (le pavage et premiers bancs vers la fin de l’article), fin avril 2011 (pavage, bancs et plaques de rue), la ré-ouverture de la place d’Armes (21 juin 2011), avancée fin juillet 2011, retour des poiriers de Chine (décembre 2011), nouveau mobilier urbain, actualité en mai 2012 (fontaine, façade de pharmacie, incivilités), des détails approximatifs (septembre 2012), installation de Benoît-Marie Moriceau, l’ouverture du jardin du Puygarreau et ses œuvres d’art, les messages de Radio-Londres par Christian Robert-Tissot dans la montée du faubourg du Pont-Neuf,  De quoi souffrent les nouveaux pavés poitevins?

Les miniatures au crochet de Maryse

Pour les fêtes de fin d’année, Maryse a décliné pour ses ami(e)s de nombreux modèles de Miniatures au crochet et au tricot de Ayako Terashima et Karoi Omae (éditions de Saxe, 2016). Pour ma part, j’ai reçu un petit panier au crochet et un petit bonnet au tricot pile à la bonne taille pour garder au chaud l’œuf à la coque! Tiens, au fait, mais pourquoi Maryse a-t-elle choisi du bleu pour moi???

Merci Emmanuelle!

Emmanuelle (le Marquoir d’Élise) est venue me voir l’autre jour à Poitiers, avec une visite pour les peintures murales mises au jour dans la cathédrale Saint-Pierre et dans : il faut que je vous les montre quand même ; en suivant les liens, vous trouverez d’autres sujets sur ces deux édifices.

Elle m’a aussi offert de délicats et jolis cadeaux!!!

100% coton, ce carré tricoté est très doux, idéal pour prendre délicatement soin de soi dans la salle de bain 😉

Le protège-livre est parfait pour emporter un livre de poche, plus de pages cornées pour le livre qui traîne au fond du sac! Ce modèle de pochette est parfait! Un grand merci à toi!!!

Tintin au pays des Soviets, de Hergé

Mon frère m’a offert cet album récemment réédité en version colorisée.

Le livre : Tintin au pays des Soviets, de Hergé (scénario et dessins), Michel Bareau et Nadège Rombaux (mise en couleur), éditions Casterman, 2017, 144 pages, ISBN 9782203136809.

L’histoire : Tintin part en reportage à Moscou… Le début d’une grande aventure et de courses poursuites à pied, en train, en voiture, en bateau, en avion, le jeune reporter teste tout ce qui est possible pour échapper aux commissaires politiques soviétiques et à la Guépéou… mais il arrive à faire son reportage, à montrer une fausse usine, des élections truquées, …

Mon avis : dans cette première aventure publiée en feuilleton en 1929, les personnages de Tintin et de Milou sont encore un peu différents de ce qu’ils deviendront dans les albums suivants. Le rythme est soutenu, chaque épisode devait raconter une histoire et donner envie d’acheter le numéro suivant de la revue (Le Vingtième Siècle). Les gags sont très anti-soviétiques : c’était la commande de cette revue catholique, le rédacteur avait donné des lectures « appropriées » à Georges Remi (Hergé), il fallait détourner la jeunesse de la tentation du communisme dans le contexte de la crise de 1929. Hergé n’aimait pas cet album, un des seuls qu’il n’a pas remanié, republié en version colorisée. Je trouve que le travail des coloristes est assez réussie, pas trop présente avec ses tons pastels. En revanche, les cases sont peut-être un peu trop agrandies. Cet album permet de voir la construction des petites histoires qui vont constituer peu à peu un tout, il y a déjà beaucoup d’éléments que l’on retrouvera dans les autres albums, et même le scaphandre. Cet album est à lire pour tous ceux qui ont lu Tintin quand ils étaient jeunes (ou moins jeunes),  il donne même très envie de se replonger dans les autres albums!

Les insurrections singulières, de Jeanne Benameur

Un livre offert par des copines!!! Vous pouvez (re)lire mes avis sur Laver les ombres et Profanes, de la même auteure, Jeanne Benameur.

Le livre : Les insurrections singulières, de Jeanne Benameur, éditions Actes sud, 2011, 208 pages, ISBN 9782742795307 (lu en édition de poche, Babel n° 1152, 2013, réimprimé 2015, 230 pages, ISBN 9782330014506).

L’histoire : de nos jours dans un pavillon à Montreuil, en banlieue parisienne. Alors que son frère Loïc est devenu professeur, Antoine, après trois premières années d’université et pas mal d’errance, est devenu ouvrier. Aujourd’hui âgé d’une quarantaine d’années, il est en lutte dans son usine qui va fermer et être relocalisée au Brésil ; il vient de se séparer de son amie et de rentrer chez ses parents retraités, père ouvrier, mère au foyer qui désormais tient une mercerie ambulante le dimanche sur un marché. En allant l’aider, il fait la connaissance de Marcel, le bouquiniste, avec qui il va finir par aller à Monlevade, au Brésil, voir l’usine qui va prendre on travail, mais aussi découvrir Jean de Monlevade, « créateur » de la sidérurgie dans ce pays au début du 19e siècle…

Mon avis : le livre comprend deux parties très différentes. Dans la première, il est beaucoup question d’estime de soi et d’une fugue sous l’orage du petit garçon quand il avait 8 ans. La délocalisation d’une activité industrielle, c’est aussi la relocalisation ailleurs, un autre point de vue, abordé dans la deuxième partie, au Brésil, qui mêle la recherche de l’usine (qui devient lusine en un mot) et la rencontre avec une jeune fille qui a hérité du matériel et du talent d’une modiste… transmission de savoir-faire artisanal contre transmission de savoir-faire industriel, ce dernier est abordé par le biais du « carnet d’usine » du père, ou la prise en vidéo par les patrons de gestes des ouvriers… là nous ne sommes plus dans de la « mémoire ouvrière » ou de la transmission façon compagnonnage ou maître / apprenti mais dans du « pillage » (optimisation patronale) de bonnes pratiques. L’auteure ne va peut-être pas aussi loin dans cette idée, mais aborde le sujet à plusieurs reprises par petites touches. J’ai bien aimé ce livre…

Pour aller plus loin : Jeanne Benameur explique en note à la fin du livre qu’elle s’est inspiré de la fermeture d’une usine d’Arcelor-Mittal et de sa visite à l’usine Godin de Guise. Il faut vraiment que je vous montre un jour la restauration du familistère de Guise, dans l’Aisne, en attendant, vous pouvez (re)lire De briques et de sang de François David et Régis Hautière.

Sur Jean [Antoine Félix Dissandes] de Monlevade (Guéret 1791 – Monlevade 1872), il ne semble pas exister beaucoup de bibliographie en français, peut-être au Brésil? Il y a un portrait sur la notice que lui consacre la bibliothèque nationale de France.