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Prophètes de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, position des prophètes Au-dessus de l’arcature aveugle nord de la façade occidentale de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers sont sculptés les quatre prophètes Daniel, Jérémie, Isaïe et Moïse. Ils sont encadrés à gauche par Nabuchodonosor et à droite par l’Annonciation.

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, les prophètes Ils se distinguent par la présence d’une auréole qui marque leur sainteté. Ils ont été identifiés grâce aux citations de l’Ancien Testament gravées sur des rouleaux et des livres. Je n’ai pas vérifié si l’ordre est le bon… soit Daniel, Jérémie, Isaïe et Moïse. Avec mes jumelles, j’ai du mal à suivre les textes, et j’ai eu la flemme de vérifier dans le corpus des inscriptions de la France médiévale. Celui à l’extrême droite commence par PRO.

Si l’on regarde bien, les deux personnages de l’extérieur, agrandis en haut de la planche ci-dessous, portent des rouleaux, qui étaient constitués de peaux (parchemins) cousues les unes aux autres par leur petit côté. Les deux autres, au centre (en bas sur l’image ci-dessous), portent des livres, constituées de peaux assemblées et cousues entre elles au milieu des pages.

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, détail de chacun des quatre prophètes Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.

Le musée du compagnonnage à Tours

Tours, le musée du Compagnonnage à Saint-Julien Je suis donc allée récemment à Tours pour un stage de mosaïque. Le rendez-vous était à 14h, mais je suis partie le matin, notamment pour aller visiter le musée du compagnonnage que je ne connaissais pas. Vous pouvez vous en faire une idée sur le site de la ville de Tours. Dans la rubrique « Les pièces », vous aurez une vraie visite virtuelle du musée. Il se trouve principalement dans l’ancien dortoir de l’abbaye Saint-Julien, dortoir qui se trouve au-dessus de la salle capitulaire où se tiennent des exposition (en ce moment, une exposition du même musée sur le compas à travers les différents métiers). Le musée présente à la fois le compagnonnage, ses rites, les chefs-d’œuvre des compagnons, et des outils et accessoires classés par métiers.

D’une manière générale, je trouve qu’il y a beaucoup trop d’objets amoncelés. Le mélange entre des pièces liés à la maçonnerie et au compagnonnage avec des chefs-d’œuvres et des outils. Le problème, c’est que des outils avec juste leur nom et des planches déchirées (et oui !) dans un volume de l’Encyclopédie (de Diderot et d’Alembert), cela ne permet pas de comprendre un métier ni l’utilisation de ces outils. La seule vidéo reconstitue plutôt l’ambiance du compagnonnage que les savoir-faire. Par ailleurs, bien que ce musée presque 50000 visiteurs annuels, la muséographie est très ringarde. L’attribution du label musée de France m’interroge. J’ai visité le usée dans une chaleur étouffante, seuls quelques ventilateurs tentaient de refroidir l’air. Or il y a là de nombreux matériaux fragiles, du bois, mais surtout du papier et des tissus, qui me semblent très surexposés à la lumière. Ces objets font-ils l’objet d’une conservation préventive ? Les objets en tissu et les papiers (registres, documents divers) sont-ils changés et mis au noir tous les deux mois, comme le prévoient les normes de conservation ? Rien n’est moins sûr… Dans certaines vitrines, des reproductions sont collées sur du contreplaqué ordinaire et côtoient des objets originaux. Or le contreplaqué relargue à long terme des gaz qui peuvent détériorer les œuvres voisines, d’autant plus dans l’espace confiné d’une vitrine. Si les visiteurs peuvent profiter aujourd’hui de ces objets, leur conservation à moyen et long terme ne me semble absolument pas assurée, ce qui est bien dommage…

Tours, le cloître de Saint-Julien, carte postale ancienne Pour la route, je vous mets une carte postale ancienne où il a a encore de nombreux bâtiments dans ce qui était l’ancien cloître de Saint-Julien. Au fond, la salle capitulaire surmontée du dortoir des moines.

Le Grand-Rond à Toulouse (3) : la louve de Rouillard

Le Grand Rond à Toulouse, la louve de Pierre Rouillard, vue de face Je poursuis la visite du Grand-Rond à Toulouse… Si vous avez ratez la Chienne de Pierre Rouillard, je vous invite à aller lire l’article avant de poursuivre, pour le contexte… Je rappelle juste qu’elle date de 1865.

La louve fait donc face à la chienne. Comme elle, elle allaite ses petits et a la gueule ouverte. Mais elle a le poil hérissé et ébouriffé.

Le Grand Rond à Toulouse, la louve de Pierre Rouillard, les louveteaux Entre ses pattes, vous remarquez la présence de feuilles de chêne, symbole de force et de puissance.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de , le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Frédéric Vaghi m’a signalé en commentaire sur l’article de la chienne la mise en ligne de sa vidéo sur la présentation en langue des signes française / LSF de ces deux sculptures…  Suivre le lien si le visualiseur ne fonctionne pas.

Les anciens théâtres de Poitiers

Poitiers, la façade du TAP cinéma (ancien théâtre) Depuis l’ouverture du théâtre auditorium de Poitiers (TAP) en 2008, le sort de l’ancien théâtre est en suspens. La ville voudrait bien le vendre à un promoteur immobilier, quitte à sacrifier le cinéma d’art et essai en le reléguant dans des salles partagées et louées dans le cinéma commercial voisin. Poitiers est l’une des salles d’art et essai à une seule salle qui accueille le plus de spectateurs en France, et ces spectateurs dont je suis sont fermement décidés à défendre cette spécificité. un multi-salle d’art et essais, oui, mélangé avec un gestionnaire de salles commerciales, sans les débats, sans le respect des œuvres et du générique, non. Par ailleurs, le grand décor en verre églomisé (une sorte de grand miroir sur lequel sont posées, au dos, des feuilles d’or et d’argent) créé par Robert Pansart en 1954 est remarquable et mériterait une protection au titre des monuments historiques, ainsi que tente de le faire reconnaître notamment Daniel Clauzier, guide-conférencier de la ville. Un groupe facebook a aussi été créé pour la défense de l’ancien théâtre de Poitiers. Mais je vous reparlerai de ces verres églomisés quand j’aurai réussi à faire des photographies correctes de cette œuvre, pas facile, entre les reflets et autres obstacles (suivre le dernier lien…)…

Poitiers, le premier théâtre, la façade, carte postale de Robuchon En attendant, je vous propose une visite des façades du théâtre précédent, élevé sur la place d’Armes (pardon, son nom officiel est la place Leclerc, mais personne à Poitiers ne l’appelle ainsi…), à partir d’une série de cartes postales anciennes. Le premier théâtre fut construit en 1819, sur un projet de Vétault fils et de Zacharie Galland. Ici, la façade sur la place, sur une vue de Jules Robuchon, donc entre 1898 et 1922.

Le premier théâtre de Poitiers, 02, carte postale ancienne, façade sur la rue de la Marne À peu près à la même époque, la façade sur la rue de la Marne, où se trouvait l’entrée…

Le premier théâtre de Poitiers, 03, carte postale ancienne, façade sur la rue de la Marne Une autre vue, surtout pour la tenue des passants et le marché aux fleurs qui se tenait ce jour là…

Le premier théâtre de Poitiers, 04, carte postale ancienne colorisée, façade sur la place Retournons sur la place, avec une vue colorisée… Les Poitevins reconnaîtront les bistrots, mais bien sûr pas le tramway (devenu après guerre un trolley bus).

Poitiers, place d'armes, au fond, les anciennes galeries et l'ancien théâtre Encore une vue qui montre aussi les galeries qui ont été incendiées en 1961 et remplacées en 1963 par la hideuse façade du magasin le Printemps, mais c’est aussi une autre histoire dont je vous reparlerai.

Le premier théâtre de Poitiers, 06, carte postale ancienne, vue aérienne avec le théâtre et les galeries Le théâtre est reconstruit en 1954 par l’architecte Édouard Lardillier (architecte de nombreuses salles de spectacles et cinéma, voir cet article sur un blog spécialisé dans le cinéma), avec une forme en arrondi qui reprend les dimensions du bâtiment précédent. Cette vue aérienne, où l’on voit le nouveau théâtre et les anciennes galeries, a donc été prise entre 1954 et 1961.

Le nouveau théâtre de Poitiers, carte postale ancienne, vers 1955, façade sur la place Cette vue de la façade doit dater de peu de temps après la construction du théâtre, puisque l’on y voit encore les caténaires du tramway / trolley-bus… Trolley ici…

Place d'Armes à Poitiers, tramway devant l'ancien théâtre et les anciennes galeries… mais plus tôt (c’est encore le théâtre précédent) bien un tramway, avec les rails.

Pour en savoir plus :
Grégory Vouhé, Théâtre de Poitiers, pour Pansart et LardillierL’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25.

Daniel Clauzier et Laurent Prysmicki, Poitiers. Le théâtre municipal, une salle de spectacle du milieu du XXe siècleBulletin monumental, tome 172-1, 2014, p. 65-68.

Sur les différents cinémas de Poitiers au fil du temps: voir l’article de Laurent Comar.

PS : voir le blog du Comité de défense de l’ancien théâtre de Poitiers, avec de très belles photographies de Laurent Prysmicki.

La rivière et la mer à la médiathèque de Poitiers

Poitiers, la vitrine installée pour l'exposition sur les rivières et la mer en juin 2010 Depuis quelques semaines et jusqu’au 16 octobre 2010, la médiathèque de Poitiers organise une exposition exceptionnelle intitulée La rivière et la mer, des bateaux et des hommes en Poitou-Charentes. Je ne vous montre que la vitrine installée pour l’occasion à l’entrée basse, mais vous pourrez trouver d’autres images sur le site de la médiathèque et d’autres prises par Coccinelle Poitiers lors de l’inauguration le 26 juin 2010. Parmi les pièces à ne pas manquer – mais immanquables car elles occupent tout le hall principal où elles ont failli ne pas entrer, les quatre bateaux tous en état de marche : la (belle) Suzette II, un canot à moteur retrouvé il y a quelques années au château des Ormes et qui naviguait peut-être sur la Vienne juste avant la Première Guerre Mondiale, l’Impossible, une lasse (tous deux classés monuments historiques), un canot à à sardine et un petit bateau du marais. Mais aussi des maquettes, des objets, des cartes, des livres (qui vont être changés à mi-parcours pour des raisons de conservation), et en bas, la reconstitution d’un atelier de charpentier de marine, des outils en situation, etc. Une exposition que l’on ne s’attend pas à trouver dans une bibliothèque, mais une exposition à ne pas manquer… Si vous passez par Poitiers cet été, faites le détour (fermé dimanche et lundi, et jeudi matin), c’est juste à côté de Notre-Dame-la-Grande

Gloria Victis de Mercié à Niort

Niort, Gloria Victis de Mercié, vue de loin, de trois quarts Il y a quelques semaines, en vous parlant de la statue de Jeanne d’Arc par Antonin Mercié à Toulouse, je vous parlais de la Gloria Victis (Gloire aux vaincus) qui figure sur le monument aux morts de 1870 à Niort. En allant à une réunion de l’alliance maladies rares l’autre jour, pour représenter Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques, j’ai fait un petit crochet par la place de Strasbourg pour prendre quelques photographies…

Niort, Gloria Victis de Mercié, vue de face, de loin La voici de plus près, de face…

Allez, on s’approche, vous voyez mieux le groupe sculpté composé d’une Victoire soutenant un soldat en train de mourir.

Niort, Gloria Victis de Mercié, vue de face, rapprochéeEncore un peu plus près…

Niort, Gloria Victis de Mercié, vue de face, le groupe sculpté Regardez la légèreté du soldat…

Niort, Gloria Victis de Mercié, les têtes de la Victoire et du sldat mourant … et quand on tourne un peu autour de la sculpture, la souffrance de son regard, son glaive brisé…

Niort, Gloria Victis de Mercié, le pied du soldat Admirez la qualité de la sculpture, ici sur le drapé et le pied droit du soldat…

Niort, Gloria Victis de Mercié, la Gorgone … ou encore sur le pectoral (partie de l’armure protégeant la poitrine) orné d’une tête de Méduse (sensée pétrifiée l’ennemi de son regard) porté par la Victoire.

Niort, Gloria Victis de Mercié, inscription Gloria Le titre de l’œuvre figure sur sa base, Gloria…

Niort, Gloria Victis de Mercié, les pieds et inscription Victis … Victis (Gloire aux vaincus). Au passage, le pied de la Victoire est aussi visible sur cette photographie.

Niort, Gloria Victis de Mercié, la signature du sculpteur Mercié La signature du sculpteur, (Antonin) Mercié aussi…

Niort, Gloria Victis de Mercié, la signature du fondeur Thiébaut …ainsi que celle du fondeur, les frères Thiébaut, qui ont aussi fondu le monument aux morts de 1870-1871 de Jules Félix Coutan à Poitiers. Il s’agit en effet d’un tirage en bronze d’un modèle en plâtre présenté au Salon de 1874 par Antonin Mercié, qui reçut une médaille d’honneur.

Niort, Gloria Victis de Mercié, le socle avec inscription de la souscription Sur la face arrière du socle figure la mention de la souscription qui a permis d’ériger le monument en 1881. Sur la face principale, vous le devinez sur la deuxième photographie, est inscrite la dédicace,  » aux enfants / des Deux-Sèvres / morts pour la défense / du pays / 1870-1871 « .

Niort, Gloria Victis de Mercié, carte postale ancienne Pour la route, je vous ajoute une vue sur une carte postale ancienne, quand les arbres n’avaient pas encore poussé… et avec des canons bien guerriers tout autour.

D’autres sculptures s’étaient trouvées auparavant à cet emplacement, une statue d’Henri IV créée en 1828 puis une statue de Napoléon en 1850.
Vous trouverez d’autres informations sur cette œuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes). Un autre tirage se trouve au musée des Augustins à Toulouse, un autre à Bordeaux près de la cathédrale, un autre encore au musée de Grenoble, etc. Une autre statue célèbre d’Antonin Mercié, représentant David, se trouve à Toulouse, suivre le lien pour la voir. Vous pouvez aussi découvrir une photographie du plâtre présenté au salon de 1874.

La tour Aymar de Beaupuy à Poitiers, quartier de Pont Achard

Poitiers, le quartier de Pont Achard, la tour Aymar de Beaupuy sur une carte postale ancienneL’ancien bourg de Saint-Hilaire et la porte du Pont Achard, au-dessus de la Boivre au sud de Poitiers, étaient défendus par divers ouvrages fortifiés. L’une des tours, au nord du pont, dite tour Aymar de Beaupuy, est toujours conservée. Je vous la montre ici sur une carte postale ancienne…

Poitiers, le quartier de Pont Achard, la tour Aymar de Beaupuy de l'autre côté du chemin de fer … car elle est aujourd’hui située dans une propriété privée, et la seule façon de la voir est de franchir le pont (qui passe désormais sur la Boivre et les voies de chemin de fer) et de la voir de loin… Si vous prenez le train de Paris vers Bordeaux (ou La Rochelle) cet été, vous pouvez l’apercevoir fugacement sur votre gauche quand le train repart de la gare…

Poitiers, le quartier de Pont Achard, la porte de Pont Acahrd tracée sur la chaussée actuelle Quant à la porte de Pont Achard, elle a été détruite au 19e siècle et est juste suggérée au sol par de petits pavés, attention, danger pour prendre la photographie ou ralentir dans le flot de voitures pour l’apercevoir… J’y suis passée un soir tard, quand il y avait moins de risque, mais à la limite de faire nuit, la photographie manque donc de luminosité. Je vous montrerai le rempart voisin plus tard. Le pont est quant à lui mentionné pour la première fois en 1017.

Vous pouvez en voir une représentation sur le « Grand Nautré », au musée Sainte-Croix à Poitiers (voir leur dossier en ligne avec un agrandissement du pont Achard), tableau peint en 1619 par François Nautré et représentant le siège de Poitiers par Coligny en 1569.

Pour en savoir plus, le service de l’inventaire du patrimoine de la région Poitou-Charentes vous propose deux dossiers en pdf, l’un sur De la porte de Pont-Achard à l’Institut Régional du Travail Social (IRTS), l’autre sur l’ancienne enceinte fortifiée de Poitiers : entre la porte de la Tranchée et la porte de Pont-Achard. Vous y trouverez des plans, des vues anciennes et une bibliographie réalisée par Yannis Suire. De mon côté, je vous ai déjà montré une portion du rempart. Promis, je vous montrerai d’autres images très bientôt, il faut juste que je mette de l’ordre dans les images…

Le quartier Pont Achard à Poitiers, position des tours Je vous ajoute une petite vue prise depuis la terrasse du presbytère de Saint-Hilaire, en bleu, la porte de Pont-Achard tracée au sol, en rouge, la tour Aymar de Beaupré.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010 (5), Anne et Patrick Poirier

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, Anne et Patrick Poirier, le jardin 4bis Depuis quelques semaines, chaque jeudi après-midi, je vous emmène à Chaumont-sur-Loire. Je vous rappelle que j’y suis allée avec Jardin zen le vendredi 11 juin 2010. Aujourd’hui, je vous montre les réalisations de Anne et Patrick Poirier, un jardin et des œuvres dans le parc et le château (jusqu’au 3 novembre 2010). Commençons par le jardin n° 4bis, intitulé Le Labyrinthe de la Mémoire. Il s’agit d’un labyrinthe délimité par de hautes perches colorées sur lesquelles poussent des pieds de vigne. Comme dans beaucoup de châteaux, il y aurait eu un labyrinthe végétal à Chaumont… Ces labyrinthes étaient beaucoup plus ornementaux que ceux des cathédrales et églises.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, Anne et Patrick Poirier, l'oeil de l'oubli Plus loin, en descendant (ou comme nous, en remontant) du vallon des brumes, au fond de l’ancienne glacière du château, ils ont déposé un grand œil en marbre… cet œil de l’oubli répond à l’œil caché dans le jardin précédent (je n’ai pas pris de photo de détail du premier œil, mais vous pouvez en voir une chez Jardin zen). Anne et Patrick Poirier ont créé depuis des années ce type de fausses ruines, fausses découvertes, se basant sur un pseudo-passé crédible… Vous pouvez les retrouver sur l’encyclopédie audiovisuelle de l’art contemporain.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, Anne et Patrick Poirier, la volière Dans les écuries et plus particulièrement dans l’ancien manège à poneys, ils ont installé une volière.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, Anne et Patrick Poirier, l'église vue de loin Dans la partie du parc qui domine la Loire, le Lieu de rêve, allusion à l’église détruite par le comte de Broglie qui, pour jouir de la vue et de son château de son parc et de sa ferme modèle, a déplacé une partie du village, le cimetière et l’église.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, Anne et Patrick Poirier, l'église vue de près De plus près et dans un autre sens de prise de vue, les gros blocs de granite, polis sur une face.

Chaumont-sur-Loire, festival 2010, Anne et Patrick Poirier, la capella Dans le château se cachent plusieurs œuvres que je n’ai pas photographiées, une installation sonore dans la chapelle, une grande photographie intitulée Silenzio et une grande installation assez étrange au premier abord, 2235 After Christus. Mais dans une clairière, au milieu d’un bosquet, nous avons trouvé Capella dans la clairière, grands blocs de marbre blanc… Des œuvres variées donc, mais qui ne m’ont pas complètement convaincue (voir d’autres photographies en 2011).

Si vous souhaitez déjà faire un tour, je vous conseille d’aller sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire, vous y trouverez toutes les informations pratiques et une description de chaque jardin du concours 2010, sur le thème Jardins corps et âmes.

Pour retrouver les articles de 2010 / Jardins corps et âmes :

  • un premier aperçu
  • le premier jardin, Métempsycose , conçu par Timothée Blancpain et Philippe Caillaud
  • le deuxième jardin, Hommage à Lady Day, Anne Zaragoza, Jasper Springeling, Berno Strootman et Matthijs Willemsen
  • le troisième jardin, Ma terre, mater, conçu par Olivier Hostiou, ingénieur paysagiste, Marie Forêt et Laurent Weiss
  • le jardin 4, Signes de vie, conçu par Flavio Pollano et Maurice Kanah
  • le jardin 4 bis, Le Labyrinthe de la Mémoire, de Anne et Patrick Poirier
  • le jardin n° 5, Jardi-nez, conçu par Guylaine Piketty et Sylvie Polo, pas chroniqué
  • le jardin n° 6, le carré de
    s simples, une alchimie du corps à l’âme ?
    , conçu par Jean-Claude Charlet, Anne Ribes, Elaine Jarvis et Cécile Halley des Fontaines.
  • le jardin 7, jardin de la terre gaste, conçu par Jean-Pierre et Tangi Le Dantec Le Dantec, avec l’aide de Julien Fleischl
  • le jardin 8, Rêverie dans la nature, conçu par Francesca Fornasari et Elisabetta Fermani
  • le jardin 9, rêve de Pantagruel, conçu par Carlotta Montefoschi, Niccolo Cau, Elsa Pandozi, Maria Cecilia Villanis Ziani, Nelda Tripicchio et Ricardo Walker Campos
  • le jardin 10, Un divan au jardin, conçu par Emeline Escats, Raphaël Beuchot, Fanny Perrot, Camille Picot et Leila Si Moussa
  • le jardin 11, Philocephalus Hortus, conçu par François Laborie, Jérôme Fortin, Sibila Jaksic, Alain Cousseran, Philippe Borderieux, Patrick Latour et Alain Weiss
  • le jardin 12, Hortithérapie sensorielle, conçu par Stefano Marinaz, Francesca Vacirca et Daniela Tonegatti
  • le jardin 13, L’arbre à prières, conçu par le collectif First republik
  • le jardin14, Contactez-moi, conçu par Loic Nys, Sébastien Roussel, Cécile Larcher et Sébastien Migné
  • le jardin15, Cupidon s’en fout, conçu par Didier Courant, Phillip Robert, Gilles Pujol, Ronan Séné et Yann Bruneau
  • le jardin 16, Bon thé bon genre, conçu par PiP Partnership – George Richardson et Jules Arthur
  • le jardin 17, Dix pieds sous terre, conçu par Tony Balmé, Ingrid Saumur, David Fabien, Franck Boulanger et Fabrice Ramalinghom,
  • le jardin 18, Le jardin qui chante, conçu par Rosalie Zeile et Amalia Besada
  • le jardin 19, jardin de la terre gaste, conçu par Christophe Marchalot et Félicia Fortuna
  • le jardin 19bis, Main dans la main, conçu par aroline Bourgeois, Virginie Brana, Marie Carayon, Annabelle Guehria, Nicolas Houdin, Christophe Lemoing, Cécile Mercat, Marcos Sampaio et Marie-France Taudière
  • le jardin 20, Le vilain petit jardin de Jean-Michel Vilain, conçu par Arno Denis, Pauline Robiliard et Xavier Coquelet
  • le jardin 21, calligrâme, conçu par Hélène Le Merdy, Michaël Ripoche, Jean-Michel Letellier et Miki Nakamura
  • le jardin 22, Des racines du corps à la bulle de l’âme, conçu Géraldine Gerin-Bougrain, Caroline Foulonneau et Julie Colin
  • le jardin 23, Igloolik ultima, conçu par Julien Lachal, Julie Bernard et Agathe Faure
  • le jardin n° 24, Le creux de la main, conçu par Juliette Berny, Fanny Cassat et Renaud Le Creff
  • le vallon des brumes
  • les oeuvres de Anne et Patrick Poirier
  • les oeuvres de Marc Deneyer, Patrick Blanc, Benoît Mangin et Marion Laval-Jeantet
  • les oeuvres de François Méchain, Rainer Gross, Erik Borja et Simon Crouzet
  • les oeuvres de Bob Verschueren, Karine Bonneval, Marie-Jésus Diaz
  • les oeuvres de Marie Denis
  • Colorès, de Michel Racine et Béatrice Saurel, qui a été complété depuis l’année dernière.
  • et les liens vers les articles des années précédentes

Toulouse, musée Saint-Raymond (5) : d’autres culots

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 1 Si les culots des fenêtres de la façade principale du musée Saint-Raymond à Toulouse portent de petits personnages et de petits anges, ceux de la façade postérieure sont ornés de visages. Je commence à nouveau par la première fenêtre à gauche, vous apercevez en haut l’une des gargouilles que je vous ai déjà montrées (celles de l’autre façade sont ici).

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 1, détail Je vous avais déjà parlé de ces gargouilles sur les façades antérieure (principale) et postérieure (derrière), particulièrement pour la communauté des têtes et visages sculptés.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 1, détail Un autre détail de la première fenêtre…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 2, détail Pour les suivantes, je ne vous montre que les visages sculptés sur les culots… Deuxième fenêtre, à gauche…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 2, détail Deuxième fenêtre, à droite… et ainsi de suite jusqu’à la cinquième fenêtre, je vous laisse juste les images…

Tous les articles sur le musée Saint-Raymond : les gargouilles de la façade antérieure, le musée ; les gargouilles de la façade postérieure ; les culots sculptés de la façade antérieure et ceux de la façade postérieure ; des vues anciennes.

Exposition Niel brut de fouilles.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 3, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 3, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 4, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 4, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 5, détail

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, fenêtre 5, détail

Deux dragons de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, position de deux dragons Aujourd’hui, nous retournons admirer la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. J’ai rédigé cet article pour la communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par Amaryllis, en pensant particulièrement à Zazimuth, à Cathdragon et à Faby / Fil de dragon. J’ai donc choisi deux dragons. Et oui, comme la semaine dernière, mais bien plus vieux, nous sommes maintenant au 11e siècle. Pour les oiseaux à la coupe dont je vous parlais la semaine dernière, il faut que j’aille faire des photographies…

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, le dragon à gauche de la scène de la Visitation Le premier, indiqué en rouge sur la première image, repose sur l’archivolte de la voussure du portail central (clic sur le lien suivant sur le site de la région Poitou-Charentes si vous voulez voir un schéma avec ces mots). Si vous faites attention, vous avez plus apercevoir sa tête à gauche de l’église de la scène de la Visitation.

Dans l’art roman (entre autre), le dragon se caractérise par une tête et un corps animal et une queue de serpent, qui peut se terminer à son tour par une tête de serpent. Les ailes sont facultatives. C’est un symbole des forces de l’Enfer, il est fréquemment combattu par des saints (je vous ai ainsi déjà montré sainte Marguerite d’Antioche et saint Georges associés à des dragons dans l’église de Civray.

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, un dragon du deuxième niveau Si l’on remonte d’un niveau sur la façade, au niveau des arcatures de la frise d’apôtres, dans un angle se cache un autre dragon. Il a un très curieux corps, avant une grande gueule armée de dents pointues, et fait le dos rond sur une feuille. Sa queue se termine par une tête de serpent.

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.