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Il a jamais tué personne, mon papa, de Jean-Louis Fournier

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Couverture de Il a jamais tué personne, mon papa, de Jean-Louis FournierJ’avais bien aimé Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier, il y a quelques années, aussi je n’ai pas hésité à emprunter cet autre titre que l’ai trouvé en parcourant le rayon large vision de la médiathèque.

Le livre: Il a jamais tué personne, mon papa, de Jean-Louis Fournier, éditions Stock, 2008, 174 pages, ISBN 9782234062047 (lu en large vision, éditions A vue d’oeil).

L’histoire: dans la région d’Arras, dans les années 1940 et au début des années 1950. Un enfant raconte sa vie avec son père, médecin… et alcoolique, qui ne demandait pas d’argent aux gens qui ne pouvaient pas payer et que l’on pouvait trouver dans trois bistrots (« deux à Arras un à Louez-les-Duisans ») plutôt qu’à son cabinet. La mère essaye de protéger son honneur, de cacher son alcoolisme, il est fatigué, le papa, au point de perdre sa voiture et son vélo Déprimé, le père se « suicidait » régulièrement en s’ouvrant les veines avec son bistouri. Le petit Jean-Louis n’a pas la tenue que l’on attendrait d’un fils de médecin…

Mon avis: écrit en 1998, ce livre a été publié en 2008 après le succès de Où on va, papa ?, récit autobiographique sur ses fils handicapés. Ici, il s’agit encore d’un récit autobiographique, sur son enfance à Arras, où il est né en 1938. Le récit est écrit à la première personne, dans la bouche de l’enfant, dont le père est mort à 43 ans, quand il avait 15 ans. Avec tendresse et humour, par petites anecdotes de deux pages, Jean-Louis Fournier laisse néanmoins transparaître la grande souffrance du père, de l’enfant, moins celle de la mère, qui apparaît soumise, travaillant en cachette pour assurer la vie des enfants, cachant au maximum la « fatigue » du père, ne réagissant pas quand il casse tout. Un témoignage sur une enfance pas facile avec un père que l’enfant souhaite aimer à tout prix mais qui sombre de plus en plus dans l’alcoolisme. Médecin des gardes mobiles, des bonnes sœurs, des gendarmes, des coureurs cyclistes, de la prison, il devait avoir suffisamment de revenus par ces « contrats » pour pouvoir boire quotidiennement. Les institutions qui l’employaient devaient connaître son addiction, aucune apparemment n’a essayé de l’aider à se soigner, malgré une hospitalisation rapportée dans un chapitre.

Mesure de nos jours de Charlotte Delbo

Couverture de Mesure de nos jours de Charlotte Delbo

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Après Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours, Aucun de nous ne reviendra et Une connaissance inutile, je continue ma lecture de Charlotte Delbo avec la suite de ce dernier titre également trouvé à la médiathèque de Poitiers qui avait organisé une exposition Autour de Charlotte Delbo.

Le livre : Auschwitz et après, III, Mesure de nos jours, de Charlotte Delbo, Editions de minuit, 1971 (réédition 2013), 186 pages, ISBN 9782707304034.

La quatrième de couverture:

Et toi, comment as-tu fait ? pourrait être le titre de ce troisième volume de Auschwitz et après. Comment as-tu fait en revenant ? Comment ont-ils fait, les rescapés des camps, pour se remettre à vivre, pour reprendre la vie dans ses plis ? C’est la question qu’on se pose, qu’on n’ose pas leur poser. Avec beaucoup d’autres questions. Car si l’on peut comprendre comment tant de déportés sont morts là-bas, on ne comprend pas, ni comment quelques-uns ont survécu, ni surtout comment ces survivants ont pu redevenir des vivants. Dans Mesure de nos jours, Charlotte Delbo essaie de répondre, pour elle-même et pour d’autres, hommes et femmes, à qui elle prête sa voix.

Mon avis: comme dans les précédents volumes, Aucun de nous ne reviendra et Une connaissance inutile, le texte de Charlotte Delbo est très agréable à  lire, avec une majorité en prose mais aussi quelques textes en vers. L’ensemble est écrit à la première personne, mais chaque chapitre rapporte le témoignage du retour des déportées, pour la plupart des co-détenues du Convoi du 24 janvier, comment elles se sont réinsérées ou pas dans la vie, la maladie, la faiblesse des indemnités, surtout pour celles qui n’ont pas été reconnues comme résistantes, celles et ceux qui ont été entourés au retour, mais aussi ceux dont le retour n’était pas attendu, avec des proches qui avaient parfois refait leur vie. Certaines reviennent sur leur arrestation, les interrogatoires, le séjour à Drancy ou à Romainville, beaucoup sur la difficulté à revenir dans la vie « ordinaire », la difficulté de « parler de là-bas ». Le retour à Auschwitz (Birkenau et Rajsko) ou à Ravensbrück, des années plus tard, permettra a certaines de trouver un sens à leur vie, si c’est possible, en s’engageant dans la transmission de la mémoire. Les bombardements qui les ont accompagnés lors des transferts de camps en camps, le trajet du retour, par la Suède en bus puis en avion ou en train, l’arrivée à Paris n’ont pas marqué la fin des souffrances. Il y a aussi quelques témoignages de déportés ne faisant pas partie de ce convoi, comme Jacques, soupçonné au retour d’avoir dénoncé son groupe et qui a vécu un vrai calvaire à Angoulême malgré sa réhabilitation tardive. La déportation fut terrible, mais le retour tant espéré (voire « fantasmé » pour réussir à tenir) rarement un long fleuve tranquille… Un témoignage à découvrir, lire, partager!

Pour aller plus loin:

Voir le site de l’Association « Les Amis de Charlotte Delbo »

Revoir mon article sur l’exposition Autour de Charlotte Delbo à Poitiers, les mots-clefs ci-dessous et notamment ceux sur les camps de concentration, et plus largement sur la deuxième guerre mondiale… Revoir aussi L’empereur d’Atlantis, un opéra écrit dans un camp de concentration de Terezin, écrit par Viktor Ullmann avec un livret de Peter Kien, et de nombreux liens dans mon article sur Parce que j’étais peintre de Christophe Cognet, sur la peinture dans les camps de concentration.

Quelques pistes de lecture:

Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours de Charlotte Delbo

– Maus, de Art Spiegelman, tome 1 : mon père saigne l’histoire, et tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, témoignage en bande dessinée sur la déportation de ses parents

Le wagon d’Arnaud Rykner, histoire d’un convoi parti de Compiègne pour Dachau

La vie en sourdine de David Lodge, roman où il aborde un voyage à Auschwitz-Birkenau

Embrouille à Amboise, de Philippe-Michel Dillies

Couverture de Embrouille à Amboise, de Philippe-Michel DilliesUn livre trouvé à Amboise, dans la même série que Drôle de chantier à Saint-Nazaire de Firmin Le Bourhis.

Le livre: Embrouille à Amboise, de Philippe-Michel Dillies, collection Enquêtes et suspense, Éditions Alain Bargain, 2009, 334 pages, ISBN 978-2355500503.

L’histoire: Amboise, de nos jours. Constance étudie des manuscrits anciens depuis quelques semaines au château quand, un soir, elle aperçoit un pendu à la fenêtre de son bureau. La fatigue lui joue-t-elle des tours, comme le pensent les gendarmes, trop imprégnée par l’histoire du lieu et les pendus d’Amboise (les conjurés exécutés en 1560)? Sur la Loire, la Délivrance avec à son bord un vieux batellier et une passagère qu’il vient de recueillir, Emma, qui faisait du « bateau-stop » après une rupture sentimentale. Un employé municipal puis un autre sont retrouvés morts, accidents, assassinats? Venus de Tours, le capitaine Guillaume va devoir débrouiller l’affaire sur fond de franc-maçonnerie et d’adorateurs d’Horus…

Mon avis:  comme avec d’autres polars locaux (Drôle de chantier à Saint-Nazaire Le Bourhis Firmin, Les naufragés de l’Hermione de Christophe Lafitte, L’assassinat de l’ingénieur Leberton, de Jacques Farisy, Casa del Amor et autres de la série Marie Lester par Jean Failler, etc.), je ne m’attendais pas à grand chose d’autre qu’un moment de détente immergée dans le contexte. Il n’est pas mal écrit, plutôt très lisse, même si le contexte commence mal, avec du personnel municipal dans le château, un conservateur, un adjoint, une équipe de chercheurs. C’est oublier que le château d’Amboise est un château privé, qui appartient aux descendants des rois de France, avec ces derniers mois, vous l’avez peut-être entendu dans les médias sans y faire attention, un conflit entre la fondation Saint-Louis (créée par Henri d’Orléans, « comte de Paris », dans les années 1970 et qui gère le château d’Amboise et d’autres biens comme le château de Dreux et les archives privées de la « maison de France ») et les héritiers du « comte » pour des objets conservés à Amboise. Bref, visiteur d’Amboise, tu finances l’ex- royauté… en général sans le savoir. Revenons au roman, qu’en dire? Une improbable secte dans la mouvance franc-maçonne, une ex-flic un peu perdue, toujours amoureuse, un demi-frère disparu, une clinique psychiatrique aux étranges pratiques de lavage du cerveau, des histoires de souterrains (entre le château et le Clos-Lucé), telles que les archéologues en ont marre d’entendre parler (oui, il existe des souterrains-refuges, certains ont été étudiés et fouillés, mais jamais aussi longs que pour traverser une ville…).

L’auteur a écrit sur tous les lieux du secteur (Saumur, Lauches, Blois, Descartes, Vouvray et Chartres, un peu plus loin)… mais je ne pense pas les lire, sauf si je passe par là et tombe sur le livre! C’est le but de ces petites collections, non?

Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et Seksik

pioche-en-bib.jpgCouverture de Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et SeksikUn album trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Les derniers jours de Stefan Zweig de Guillaume Sorel (dessins) et Laurent Seksik (roman et adaptation du scénario), éditions Casterman, 2012, 88 pages, ISBN 9782203041769.

L’histoire: septembre 1941. Un bateau quitte New-York, à son bord, Stefan Zweig et sa femme, Lotte, qui ont fui l’Autriche annexée par l’Allemagne nazie et poursuivent leur exil vers le Brésil. De leur arrivée à leur suicide le 22 février 1942  à Petropolis, sur les hauteurs de Rio, Stefan Zweig et sa femme avaient été accueillis avec brio dans la bonne société. Mais l’auteur est nostalgique du passé, des fastes de Vienne, ne se remet pas de l’autodafe de ses ouvrages puis de sa fuite en Angleterre, s’inquiète de la situation en Europe, n’arrive pas à se concentrer sur son nouveau livre (Le monde d’hier) ou sa nouvelle vie.

Mon avis: un album qui figure depuis plusieurs mois dans le TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible, sur un auteur que j’ai pas mal lu en VO en prépa… et plus jamais depuis plus de 20 ans! Laurent Seksik a adapté en scénario son roman écrit deux ans auparavant. Il a choisi de « boucher les trous » dans ces six derniers mois de la vie de Stefan Zweig et de sa femme, qu’il présente comme un homme désespéré par la situation en Europe, nostalgique du passé (avec de belles planches autour de Gustav Klimt à Vienne), mais ne se remettant pas de l’autodafe de ses ouvrages, de la disparition ou de l’exil de ses amis (Max Ernst, Walter Benjamin), un homme que la vie intellectuelle à Rio (des locaux rejoints par de nombreux exilés) et l’amour de sa femme sont incapables de le sortir de ses idées noires. Guillaume Sorel a peint de très beaux paysages qui contrastent avec les intérieurs sombres des intérieurs de la vie à Rio ou les tons ocres du passé viennois.

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Chuuut de Janine Boissard

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Couverture de Chuuut de Janine BoissardJ’avais emporté mon visioagrandisseur maison, en vacances, mais en bus ou dans les salles d’attente, je lis encore un peu des livres en large vision empruntés à la médiathèque. L’offre n’est pas terrible, et une bonne partie est composée de romans du terroir…

Le livre: Chuuut!, de Janine Boissard, éditions Robert Laffont, 330 pages, 2013, ISBN 978-2-221-13146-0 (lu en édition large vision, Libra Diffusio, 367 pages).

L’histoire:aux environs de Cognac, un château au milieu des vignes, occupé par la famille d’Edmond de Saint Junien, lui et sa femme au centre, les enfants et petits-enfants dans les ailes, enfin, pas tous… Roselyne, l’aînée, est partie il y a des années en Belgique, mais chuuut, il ne faut pas en parler, et pour cause, elle s’est enfuie avec un proxénète. Et voilà qu’un coup de fil révèle sa mort (du SIDA) et l’existence d’un fils, Nils, 18 ans. Le patriarche part immédiatement le chercher, il occupera la partie réservée à sa mère. Il fait vite connaissance de la famille, Philippine et Fine, les cousines inséparables, le cousin autiste, les autres cousins un peu glandeurs, préférant le golf aux études. Pendant les vacances d’été, les cousines l’aident à monter une cabane, mais voici que Maria, la fille du gardien, 4 ans, y est retrouvée assassinée, Nils auprès d’elle, voilà le coupable tout trouvé, même s’il clame son innocence, le grand-père lui trouvera la meilleure avocate.

Mon avis: les secrets de famille sont au centre de ce roman, secret de la vie de la fille aînée, mais aussi de la lourdeur de gérer un autiste qui devient adolescent. Il y a quelques semaines, j’ai eu une discussion avec Grégory, qui trouvait que Nativité cinquante et quelques de Lionel-Edouard Martin, dans la sélection pour le prix des lecteurs Poitou-Charentes, était « formaté » pour les lecteurs de romans du terroir, répondant à leurs attentes. Alors non, l’écriture de Nativité cinquante et quelques est infiniment meilleure que celle de Chuuut! L’alternance des points de vue, avec une narration qui passe de Fine à Nils ou à l’avocate, donne un peu plus de vigueur à ce texte, je vous rassure, contrairement à d’autres livres, pas de risque de vous perdre, à chaque changement de narrateur. Pas question que le lecteur fasse un effort, lecture facile (pas mal écrit, juste lisse, très lisse, guimauve fade), sur un sujet pourtant crédible, avec un château que l’on imagine sans peine dans le Cognaçais, avec ses grandes propriétés du 19e siècle closes de murs. Il ne manque que, à la dernière page, « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant ». Qui, « ils »? Nils assurément, et Fine ou l’avocate? Suspense insoutenble 😉 je vous laisse lire ce roman si vous avez le courage…

Composite, de Denis Bourgeois

Couverture de Composite, de Denis BourgeoisJ’ai terminé la lecture des livres pour la voix des lecteurs avec Composite, de Denis Bourgeois. Voir les liens vers les autres titres en fin d’article.

Merci à Grégory qui a organisé ce groupe de lecteurs avec Florence, Jenny, Michèle.

Le livre: Composite, de Denis Bourgeois, éditions égo comme X, 2013, 154 pages, ISBN 9782910946906.

La première de couverture:

Tout a commencé quand j’ai voulu calculer ce que m’a rapporté mon activité d’écrivain : 3 francs 6 sous a été le premier titre de ce livre. De fil en aiguille et Chapeau de paille ont suivi. Ils n’ont pas résisté longtemps. Un matin, j’ai trouvé L’Amicale des feux follets. Je m’y suis tenu un certain temps. Le Numismate a duré une nuit. Ensuite, j’ai arrêté de chercher des titres. C’est à cette période que j’ai campé le portrait de Léonce tel que je l’ai connu. Une des trames qui court du début à la fin de ce livre, pose la question de ce que l’on gagne à pratiquer toute sa vie un art.

Mon avis: pour la quasi totalité des 500 livres que j’ai chroniqués (hors bandes dessinées), j’ai rédigé un résumé « maison », la présentation de l’éditeur donnant  rarement une idée juste du livre. Ici, pas d’histoire au sens propre, un auteur qui se regarde le nombril, plein de références à des lieux (Nantes, Paris, Angoulême, Amsterdam), des livres, des films, des tableaux, ce qui doit être agaçant pour ceux qui ne les connaissent pas, avec un sentiment d’exclusion. Du coup, la première (oui, pas la dernière) de couverture, qui reprend la première page du livre, vous donne une assez bonne idée du style. Ajoutez y une longue (enfin, relative, c’est un petit livre de 150 pages) digression sur Céline et une autre sur Gao Xingjian avec qui le narrateur aurait écrit un livre sans être reconnu comme auteur, une mère communiste et auteure d’une thèse sur le travail non marchand et vous avez un aperçu quasi exhaustif du livre. Ah non, il faut ajouter l’abus des nombres écrits en chiffres et non en lettres: 1 (décor), 2 (volumes, semaines, points, aspects, artistes…), 3 (mois, fois, personnages, périodes…), etc.

Et puisque, à la fin, l’auteur remercie trois relecteurs et que, page 130, le narrateur dit: « je mettrai le paquet de feuilles dans une enveloppe et j’enverrai le manuscrit pour corrections », je ne peux que souligner qu’il reste pas mal de coquilles, « à l’age de 30 ans » sans accent circonflexe page 32, « sur le faits » page 91, etc.

Bref, vous l’avez compris, ce livre n’est pas mon favori pour la voix des lecteurs Poitou-Charentes!

Parmi les lieux cités, la Fontaine des quatre parties du Monde, de Carpeaux (et la statue de Ney juste à côté), il faut vraiment que je vous la montre, je l’ai « croisée » une autre fois pendant mes vacances (au palais de l’exposition coloniale de 1931, alias musée des colonies puis des Arts d’Afrique et Océanie et enfin cité de l’immigration). Sinon, parmi les éléments cités, vous pouvez aussi faire une grande visite de mon blog et voir ou revoir (clic sur les liens ou les images):

Nantes 2012, début du circuit en ville, 03, au lieu Unique Nantes et le Lieu Unique dans Mon voyage à Nantes 2012

Couverture de la Religieuse de Diderot Denis Diderot et La religieuse

La façade antérieure, sur cour, du musée Rodin à Paris Le musée Rodin à Paris

Couverture d'Ulysse de Joyce en Folio, ancienne édition James Joyce et son Ulysse (pas lu mais commenté!)

Art dans la rue au nord-est de Paris, 01, mosaïques Des Spaces invaders à Nantes et à Paris dans le quartier de Ménilmontant

Le Grand-Palais vu du bout de l'esplanade des invalides Le Grand-Palais avec Boltanski, monumenta 2010

L'élévation postérieure de la fondation Cartier et un mois de lecture La fondation Cartier à Paris et son cèdre (revoir les expositions César et Patti Smith)

Couverture de La montagne de l'âme, de Gao Xingjian Gao Xingjian et La montagne de l’âme

Hôtel Everland, palais de Tokyo, Paris Le Palais de Tokyo à Paris, voir hôtel Everland, versus Place royale à Nantes, Superdome, modules de la fondation Pierre Bergé Yves Saint-Laurent en février 2010 (Benjamin Swaim et Isabelle Frémin)

Tours, statue de Descartes, 3, presque de face Je n’ai pas relu Descartes depuis la classe préparatoire, mais vous pouvez voir le monument à Descartes par le comte de Nieuwerkerke près de la Loire à Tours

Couverture des neiges du killimandjaro de Ernest Hemingwy, couverture de 1982 Pour Ernest Hemingway, relire Les neiges du Kilimandjaro ; Le vieil homme et la mer

PS: voir l’avis des livres fantastiques de Pauline, une autre participante au Prix du livre

Suivre mes (nos) lectures de la sélection de la Voix des lecteurs 2014 (liens au fur et  mesure des lectures), groupe organisé par Grégory :

Profanes, de Jeanne Benameur, éditions Actes sud
Composite, de Denis Bourgeois, éditions Ego comme X
Petites scènes capitales, de Sylvie Germain, éditions Albin Michel
Nativité cinquante et quelques de Lionel-Edouard Martin, éditions Le Vampire actif
N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, de Paola Pigani, éditions Liana Levi

Top BD des blogueurs, août 2014

Logo top BD des bloggueursLe classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible du mois d’août 2014 est arrivé… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation! Bravo à lui, voir ses commentaires dans son article! En gras, ceux (qui deviennent rares) que j’ai lus… et Les ignorants d’Étienne Davodeau descend peu à peu dans le classement et va sans doute bientôt sortir, il est en avant-dernière position… en revanche, je viens de lire Un printemps à Tchernobyl d’Emmanuel Lepage (8e ce mois-ci) et Les derniers jours de Stefan Zweig, de L. Seksik et G. Sorel (avis à paraître bientôt).

1- (=) Le journal de mon père , 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
2- (=) Asterios Polyp , 18.65, David Mazzuchelli, Casterman
3- (=) Persépolis , 18.64, Marjanne Satrapi, L’Association
4- (=) Le loup des mers , 18.55, Riff Reb, Soleil
5- (=) Idées Noires , 18.5, Franquin, Fluide Glacial
6- (=) NonNonBâ , 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius
7- (=) Maus , 18.49, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
8- (=) Le pouvoir des Innocents Cycle 2- Car l’enfer est ici, 18.41, Tome 1, Tome 2,
9- (=) Tout seul , 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
10- (=) Le sommet des dieux, 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
11- (=) Universal War One, 18.33, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
12- (-) Un printemps à Tchernobyl , 18.28, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
13- (+) Les vieux fourneaux tome 1 , 18.28, Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud
14- (=) Daytripper , 18.27, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
15- (=) V pour Vendetta , 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
16- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel , 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
17- (=) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes? , 18.13, Benoît Zidrou, Roger, Dargaud
18- (=) Les derniers jours de Stefan Zweig , 18.06, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, voir mon avis, Les derniers jours de Stefan Zweig,
19- (=) Herakles 18.05, Tome 1, Tome 2, Edouard Cour, Akiléos
20- (=) Abélard, 18.04, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, Tome 1, Tome 2.
21- (=) Universal War Two tome 1 , 18, Denis Bajram, Casterman
22- (=) La fille maudite du capitaine pirate , 18, Jérémy Bastian, Editions de la Cerise
23- (N) Le muret , 18, Pierre Bailly, Céline Fraipont, Casterman
24- (=) Il était une fois en France, 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
25- (=) Habibi , 17.95, Craig Thompson, Casterman
26- (=) Les derniers jours d’un immortel , 17.92, Fabien Vehlmann, Gwen de Bonneval, Futuropolis
27- (=) Gaza 1956 , 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
28- (=) Les ombres , 17.88, Zabus, Hippolyte, Phébus
29- (=) Scalped, 17.86, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
30- (=) Manabé Shima , 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
31- (=) Trois Ombres , 17.78, Cyril Pedrosa, Delcourt
32- (=) Anjin-san , 17.75, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
33- (=) Joker , 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
34- (=) Mon arbre , 17.75, Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
35- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
36- (=) Blankets , 17.73, Craig Thompson, Casterman
37- (=) Le pouvoir des innocents Cycle 3- Les enfants de Jessica tome 1 , 17.73, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
38- (=) Holmes, 17.7, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 2, Tome 3.
39- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
40- (=) Les seigneurs de Bagdad , 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
41- (=) Urban, 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2,
42- (=) Washita, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.
43- (=) Lorenzaccio , 17.67, Régis Peynet, 12 Bis
44- (=) Match! , 17.67, Grégory Panaccione, Editions Delcourt
45- (=) Tokyo Home , 17.67, Thierry Gloris, Cyrielle, Kana
46- (=) Les Carnets de Cerise, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil
Tome 1, Tome 2,
47- (=) L’Orchestre des doigts, 17.65, Osamu Yamamoto, Editions Milan, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.
48- (=) Melvile , 17.64, Romain Renard, Le Lombard
49- (=) Les ignorants , 17.63, Etienne Davodeau, Futuropolis, je l’ai aussi beaucoup aimé
50- (=) Rouge Tagada , 17.63, Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini, Gulf Stream Editeur

Nativité cinquante et quelques de Lionel-Edouard Martin

Couverture de Nativité cinquante et quelques de Lionel-Edouard Martin J’ai poursuivi la lecture des livres pour la voix des lecteurs, voir les titres déjà lus, Petites scènes capitales, de Sylvie Germain, Profanes, de Jeanne Benameur, et N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, de Paola Pigani. Je vous ai déjà parlé de Anaïs ou les gravières de Lionel-Edouard Martin.

Merci à Grégory qui a organisé ce groupe de lecteurs avec Florence, Jenny, Michèle.

Le livre: Nativité cinquante et quelques de Lionel-Edouard Martin, éditions du Vampire Actif, 2013, 221 pages, ISBN 9782917094105.

L’histoire: quelque part à l’est de la Vienne, dans les années cinquante, un soir de noël. Isolé dans sa ferme de Villemort, près de La Trémouille, Maît’Louis le rebouteux attend des visiteurs qu’il ne connaît pas encore. Jean-Dieu le boulanger lui a apporté le pain et a installé avec lui les guirlandes reliées à l’éolienne, pour guider ceux qui arriveront. De son côté, MaTante est malade, comme le nourrisson, brûlant de fièvre. Le tilleul au biberon n’ayant pas eu d’effet, la famille part à la recherche du médecin de garde, à bord de l’Ariane, malgré le mauvais temps…

Mon avis: On aime ou pas le style, je suis sûre qu’une phrase comme « C’est un jour mou comme de la mie de pain saucée dans du civet » (page 39) a prodigieusement agacé Grégory notre « chef de groupe » pour le prix des lecteurs (il m’a cité d’autres passages, quand nous en avons discuté après ma lecture et la rédaction de l’essentiel de cet article). Un « récit du terroir » formaté pour un certain public, comme il le pense? Moi qui ai lu quelques livres « de terroir », justement, ces derniers mois (l’offre en large vision n’est pas terrible à la médiathèque, je vous ai épargné mes avis jusqu’à présent, j’en écrirai sans doute un quand même), je peux vous certifier que l’écriture est bien meilleure pour Nativité cinquante et quelques. Un roman ancré dans le territoire du Montmorillonais, comme Anaïs ou les gravières, avec les communes de Journet, La Trimouille (La Trémouille dans le livre), Haims, des écarts comme Villemort. Un roman ancré dans les images de la Nativité, le marronnier illuminé brille comme l’étoile du Berger. La fin est prévisible, certes, mais j’ai bien aimé l’écriture, le passage d’un point de vue à l’autre, de la famille à la maison isolée. Quant au portrait du médecin de garde alcoolique, il me rappelle celui qui, dans une autre campagne (dans le Nord), n’avait pas pu venir pour la crise d’appendicite de ma soeur, trop imbibé, il avait fallu aller chez lui (mais il avait posé le bon diagnostic et non renvoyé la famille dans la nuit neigeuse!).

Sinon, spontanément, j’ai tiqué sur « [je] bayerais aux corneilles » page 137, tout en ayant un doute… toujours les incertitudes de mon cerveau. Vérification faite, la bonne orthographe est bien Bayer (aux corneilles, aux grues)

Quant au classement pour le Prix des lecteurs, je ne sais pas, les quatre livres que j’ai lus pour l’instant sont très différents… les cinq lecteurs de notre groupe aussi! Cela risque d’être difficile de se mettre d’accord pour un seul titre pour le vote de l’ensemble des groupes! Il me reste à lire Composite, de Denis Bourgeois.

Pour aller plus loin : voir le site personnel de Lionel-Edouard Martin.

Suivre mes (nos) lectures de la sélection de la Voix des lecteurs 2014 (liens au fur et  mesure des lectures), groupe organisé par Grégory :

Profanes, de Jeanne Benameur, éditions Actes sud
Composite, de Denis Bourgeois, éditions Ego comme X
Petites scènes capitales, de Sylvie Germain, éditions Albin Michel
Nativité cinquante et quelques de Lionel-Edouard Martin, éditions Le Vampire actif
N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, de Paola Pigani, éditions Liana Levi

Le cercle littéraire des amateurs de patates, de Shaffer et Barrows

Dalinele, juillet 2014, carnets de note et livreUn livre dont j’ai beaucoup entendu parlé et qui m’a été prêté par Dalinele quand elle est passée l’autre jour. Un grand merci à toi, il faut que je te le rende!

Le livre: Le cercle littéraire des amateurs de patates, de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, traduit de l’anglais par Aline Azoulay, 2011, 411 pages, ISBN 9782264053510.

L’histoire: janvier 1946. A Londres en pleine reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, la jeune écrivain(e) Juliet Ashton reçoit de nombreux courriers, dont ceux de Dawsey, habitant de l’île de Guernesey. Ce dernier lui raconte la création d’un « Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » alors qu’un groupe d’amis, réunis pour manger clandestinement un cochon qui avait été soustrait aux réquisitions des Allemands, avait été arrêté pour avoir violer le couvre-feu et cette excuse avait servi d’alibi auprès des autorité. Au fil de ses conversations, elle en apprend plus sur la vie dans l’île pendant la guerre, et finit par vouloir écrire un livre et se rendre sur place…

Mon avis: en général, j’ai du mal à apprécier les romans épistolaires (voir Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer), même les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos, paresse sans doute de savoir qui parle à qui, et de reconstituer les histoires croisées. Mais là, je me suis laissée prendre au jeu de cet échange de lettres avec pas mal d’auteurs différents, la révélation peu à peu des personnes impliquées, dont Elisabeth, l’occupation allemande, la collaboration, les délations, la déportation de plusieurs personnes, l’enfant né d’un amour secret avec un Allemand, la débrouille pour la nourriture (la tourte aux épluchures de patates), etc. Sous un ton léger, entre les amours (chastes et épistolaires, guère plus qu’une repas ou un bal) et les états d’âme de Juliet, avec quelques références littéraires, même si la plupart des membres du club littéraire lisent peu, finalement, des sujets graves sont abordés. J’ai bien aimé ce mélange de thèmes, de lieux (Londres, Guernesey), avec un humour « so british »…

Logo God save the livre Bien que l’auteure soit américaine, elle a découvert Guernesey à partir de 1976 et parle de cette île et de Londres. Je pense que ce livre peut donc entrer dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Avant on était deux, de Astrid Mo

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgCouverture de Avant on était deux, de Astrid MoUn album trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Avant on était deux… (avant la grande invasion), de Astrid Mo, collection Marabulles, éditions Marabout, 2014, 128 pages, 978-2501094399.

La présentation de l’éditeur:

Avant d’avoir des enfants, vous faisiez la grasse matinée le week-end. Avant d’avoir des enfants, vous étiez contre la tétine. Avant d’avoir des enfants, les toilettes rimaient avec tranquillité. Avant d’avoir des enfants, le pou était un inconnu. Mais tout cela, c’était bien avant d’être parents ! Aujourd’hui, vous ne pouvez pas vous déplacer dans le salon sans marcher sur un Lego® qui traîne, le dimanche vous êtes sur le pont dès 7 heures du matin, vous devez planquer les cadeaux de Noël, vous pouvez parler couches et vomi avec de parfaits inconnus. Bref, votre vie a changé… Cette BD à l’usage des parents brosse sans fard le quotidien des jeunes parents mais toujours avec beaucoup d’humour et de tendresse.

Mon avis: avec autodérision, l’auteure compare sa vie (et celle de leur couple) avec ses deux filles à celle d’avant, les sorties, le cinéma, les problèmes de garde, les maladies infantiles et celles transmises aux parents. Le style futile rappelle un peu Débordée moi? Plus jamais, de Pauline Perrolet et Pacotine ou Eva, J.F. se cherche désespérément, d’Aude Picault. A part ça, quelques scènes bien vues, mais beaucoup moins drôles que les Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle ou Une semaine sur deux de Pacco. Bref, pas désagréble, mais vite lu et sans doute vite oublié…

L’un des copains du père raconte ses dernières sorties cinéma: Gravity (pas vu, impossible sans vision binoculaire), Prisoners de Villeneuve Denis, Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier et Les garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne, bon, j’en ai vu trois sur quatre, bien mieux que le père!

Pour aller plus loin: voir le site d’Astrid Mo.

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.