Archives par étiquette : dépression

L’homme irrationnel de Woody Allen

Je suis allée voir le dernier film de Woody Allen, L’homme irrationnel, la semaine dernière (j’ai aussi vu Marguerite, il faut que je vous en parle)…

Le film : de nos jours, dans le Rhode Island. Après un divorce et la perte d’un de ses amis – dans des circonstances qui varient suivant ses récits – Abe Lucas [Joaquin Phoenix] vient prendre son poste de professeur de philosophie sur un campus secondaire. Pessimiste, déprimé, forçant sur le whisky, il arrive avec une réputation de coureur de jupons. Il tombe d’ailleurs très vite dans le lit d’une collègue mariée, Rita Richards [Parker Posey], mais il a une grosse panne au lit…Il se prend d’affection pour l’une de ses étudiantes, Jill Pollard [Emma Stone], qui s’éloigne peu à peu de son petit ami, Roy [Jamie Blackley]. Un jour, à la cafétéria, ils surprennent une conversation à la table voisine: un juge aux affaires familiales risque d’enlever la garde de ses enfants à une mère. Et si Abe se chargeait de changer le cours de cette décision annoncée?

Mon avis : euh, comment dire, ce n’est pas un mauvais film, la fin m’a même fait assez rire, mais je n’ai pas vraiment mordu à l’histoire de ce professeur déprimé. Woody Allen a trouvé un nouveau remède à la mélancolie: redonner du sens à la vie (sentimentale, intellectuelle, sexuelle) avec un projet… de crime! Le ton est léger, badin, de quoi déranger juste ce qu’il faut les bien-pensants américains. Une petite pincée de philosophes (tous européens, si je n’en ai pas raté) pour le côté intellectuel, une recette désormais classique chez Woody Allen. Allez y pour passer un agréable moment, même si on est loin des films cultes de ce réalisateur!

Pour Woody Allen, vous pouvez relire mes articles

Dans la cour de Pierre Salvadori

Affiche de Dans la cour de Pierre SalvadoriVoici le dernier film que j’ai vu dans le cadre du il y a quelques semaines: Dans la cour de Pierre Salvadori, à voir désormais en DVD ou à la télévision…

L’histoire : de nos jours à Paris. Musicien, Antoine [Gustave Kervern] plaque son boulot, erre. Pôle emploi lui propose un poste de gardien d’immeuble, l’entretien d’embauche auait pu tourner à la catastrophe s’il n’avait pas croisé Mathilde [Catherine Deneuve], jeune retraitée qui a besoin de se livrer à d’intenses activités associatives pour donner un sens à sa vie. Réticent, son mari, Serge [Féodor Atkine], au nom de la copropriété, finit par accepter. Vous voici plongé dans la vie d’un immeuble, de son gardien qui boit trop et qui, bonne âme, vient au secours de tout le monde, ne sait pas dire non au SdF qui s’installe dans la remise, et les angoisses de Mathilde qui vient de découvrir une fissure dans son appartement…

Mon avis: La vie de l’immeuble est assez bien rendue, et me rappelle celle de l’immeuble que j’habitais il y a longtemps à Paris, une cour où il se passe bien des choses et où le gardien (qui n’existe bien souvent plus à Paris comme ailleurs) joue un rôle primordial pour désamorcer les conflits et mettre de l’huile entre les habitants aux demandes parfois contradictoires. La partie en revanche sur les angoisses de Mathilde / Catherine Deneuve, qui passe d’une cause associative (caritative) à une autre (géologique…), m’a moins convaincue. Dépression, alcool, angoisse, drogues (licites, les médicaments, ou illicites, pour d’autres résidents aussi), rapports à la nourriture, au monde… Le tandem de ces deux êtres à la dérive n’est malgré tout pas inintéressant, même si la fin est particulièrement pessimiste.

les films que j’ai vus avant le festival Télérama 2015, 7 sur 16, c’est pas mal!

– les films vus pendant le festival, ceux que je verrai peut-être, ceux qui ne me tentent pas et ceux qui ne passeront pas à Poitiers!

Les films que je n’ai pas vus

  • Saint-Laurent de Bertrand Bonello (après Yves Saint-Laurent de Lespert Jalil, je n’avais pas envie de le voir, avec quelques mois de recul, peut-être que j’irai quand même)
  • Léviathan de Andrei Zvyagintsev
  • Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch
  • Eden de Mia Hansen-Love
  • Under the Skin de Jonathan Glazer

PS : Gustave Kervern a aussi réalisé Saint-Amour avec Benoît Delépine

Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et Seksik

pioche-en-bib.jpgCouverture de Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et SeksikUn album trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Les derniers jours de Stefan Zweig de Guillaume Sorel (dessins) et Laurent Seksik (roman et adaptation du scénario), éditions Casterman, 2012, 88 pages, ISBN 9782203041769.

L’histoire: septembre 1941. Un bateau quitte New-York, à son bord, Stefan Zweig et sa femme, Lotte, qui ont fui l’Autriche annexée par l’Allemagne nazie et poursuivent leur exil vers le Brésil. De leur arrivée à leur suicide le 22 février 1942  à Petropolis, sur les hauteurs de Rio, Stefan Zweig et sa femme avaient été accueillis avec brio dans la bonne société. Mais l’auteur est nostalgique du passé, des fastes de Vienne, ne se remet pas de l’autodafe de ses ouvrages puis de sa fuite en Angleterre, s’inquiète de la situation en Europe, n’arrive pas à se concentrer sur son nouveau livre (Le monde d’hier) ou sa nouvelle vie.

Mon avis: un album qui figure depuis plusieurs mois dans le TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible, sur un auteur que j’ai pas mal lu en VO en prépa… et plus jamais depuis plus de 20 ans! Laurent Seksik a adapté en scénario son roman écrit deux ans auparavant. Il a choisi de « boucher les trous » dans ces six derniers mois de la vie de Stefan Zweig et de sa femme, qu’il présente comme un homme désespéré par la situation en Europe, nostalgique du passé (avec de belles planches autour de Gustav Klimt à Vienne), mais ne se remettant pas de l’autodafe de ses ouvrages, de la disparition ou de l’exil de ses amis (Max Ernst, Walter Benjamin), un homme que la vie intellectuelle à Rio (des locaux rejoints par de nombreux exilés) et l’amour de sa femme sont incapables de le sortir de ses idées noires. Guillaume Sorel a peint de très beaux paysages qui contrastent avec les intérieurs sombres des intérieurs de la vie à Rio ou les tons ocres du passé viennois.

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Le jardin d’hiver de Renaud Dillies et Grazia La Padula

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Le jardin d'hiver de Renaud Dillies et Grazia La Padula Attirée par la couverture, j’ai sorti cet album des bacs de la médiathèque.

Yaneck / Les chroniques de l’invisible en avait parlé il y a un moment déjà.

Le livre : Le jardin d’hiver de Renaud Dillies (scénario) et Grazia La Padula (dessin et couleurs), collection Blandice, éditions Paquet, 2009, 72 pages, ISBN 9782878271454.

L’histoire : de nos jours dans une grande ville indéterminée mais dominée par les grands immeubles gris et pleine de gens pressés. Sam est garçon de salle dans un bar de nuit, il semble avoir du mal à communiquer avec sa petite amie ou ses amis. Un jour, dans son appartement, une goutte tombe du plafond et atterri dans sa tasse de café… bientôt suivie d’autres, l’inondation menace, il monte chez le voisin du dessus, y est accueilli par un vieil homme qui croit au retour de son fils… Sam s’enfuit, met un seau sous la fuite, jusqu’au jour où il monte à nouveau chez le vieil homme.

Mon avis : un album à l’ambiance sombre (il pleut beaucoup, dehors ou avec le goutte à goutte qui coule du plafond), déprimante, que ce soit pour la ville, la vie de Sam, son appartement… sans compter le voisin du dessus complètement sénile, enfin, pas tant que ça, finalement, parce qu’il entretient un jardin d’hiver dans une des pièces de l’appartement. Cette rencontre va redonner du sens à la vie de Sam. Un album à aborder si vous n’êtes pas déprimé et qu’il fait beau dehors, même si la dernière partie de l’album est plus optimiste…

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Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune, de Rabaté

Couverture de Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune, de Rabaté

pioche-en-bib.jpgUn titre que j’avais noté il y a fort longtemps dans le petit carnet offert par Emmanuelle, suite à un article de Audouchoc, et que j’ai fini par emprunter à la médiathèque. De cet auteur, je vous ai déjà parlé de Les petits ruisseaux et La Marie en plastique [et au cinéma, voir Du goudron et des plumes].

Le livre : Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune de Pascal Rabaté (scénario et dessin), Isabelle Merlet (couleurs), éditions Futuropolis, 2009, 102 pages, ISBN 9782754802772.

L’histoire : de nos jours en province (un indice à la fin laisse entendre qu’il s’agit d’Angers ou d’une petite ville voisine). Patrick est propriétaire d’une boutique de farces et attrapes, Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune, aime inventer de nouveaux objets avec son fournisseur préféré : lors d’une livraison, les ouvriers sont en grève, mais ils chargent de bon cœur la camionnette de leur « client préféré »… A part ça, Patrick déprime, sa vie est monotone, sa femme l’a quitté, son frère déprime aussi… Un jour, lors d’une soirée, il fait la connaissance de Clarisse, acrobate dans un cirque de passage… Cet amour naissant va-t-il changer sa vie, comme il le pense, ou virer à l’échec, comme le prédit son frère?

Mon avis : Pascal Rabaté fait le pari de raconter l’histoire d’un homme ordinaire et déprimé… qui manque de confiance et d’estime de soi, semble assez attiré par le suicide d’un couple de voisins qui s’est jeté par la fenêtre. Un dessin assez simplifié, mais qui sert bien le propos… Puis le (anti-)héros tombe amoureux, transformation des bulles, le texte, d’abord rare, devient plus bavard… A découvrir… si vous avez la pêche, parce que sinon, je crains que la dépression de Patrick ne soit un peu contagieuse.

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Papa est un peu fatigué de Ville Ranta

Couverture de Papa est un peu fatigué de Ville Ranta pioche-en-bib.jpgL’article aurait dû être publié vendredi, le voici en ce dimanche… (la rubrique Poitiers reviendra la semaine prochaine). J’avais déjà lu un album (L’exilé du Kalevala et depuis j’ai aussi lu Suite paradisiaque et Sept saisons) de cet auteur, j’ai trouvé celui-ci dans les bacs de la médiathèque. Yaneck / Les chroniques de l’invisible, excuse-moi, je n’ai pas encore mis à jour le logo du top-BD 😉

Le livrePapa est un peu fatigué de Ville Ranta (scénario et dessin), traduit du finnois par Kirsi Kinnunen avec la collaboration de Stéphanie Dubois, éditions Çà et Là, 2006, 144 pages, ISBN 978-2-916207-12-4.

L’histoire : septembre 2004, des vacances en famille à Barcelone pour Ville Ranta, sa femme Aino et leur fille Fiinu, qui doit avoir moins de deux ans. Retour en Finlande. Depuis que sa femme a repris ses études, Ville est en congé parental avec une bourse et tente de concilier la vie de père au foyer et de responsable d’une petite boîte d’édition. Quand sa fille commence à avoir des symptômes inquiétants, mi octobre 2004, elle boit trop, urine trop, finit par somnoler… Diagnostic à l’hôpital: Fiinu a un diabète. Ville s’interroge sur sa capacité à être père, avant la maladie et encore plus après…

Mon avis : beaucoup d’humour pour traiter sans complaisance un sujet autobiographique difficile: Ville Ranta est ravi d’être père… Mais quand c’est à son tour de devenir père au foyer, il panique, il déprime, pas facile de s’occuper d’un bébé à plein temps et d’essayer de continuer à dessiner et à s’occuper de sa boîte d’édition. Quand survient la maladie resurgit aussi la peur de la maladie, des hôpitaux, il sombre encore plus profondément dans la dépression et la perte d’estime de soi. Mais sans perdre son humour…

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Et avec qui je veux, de Jeanne Puchol et Anne Baraou

Couverture de Et avec qui je veux, de Jeanne Puchol et Anne Baraou

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgUn titre trouvé dans les bacs de la médiathèque, une auteure que j’ai découverte dans l’ouvrage collectif En chemin elle rencontre…

Le livre : Et avec qui je veux de Jeanne Puchol (dessin) et Anne Baraou (scénario), éditions Casterman, 1999, 48 pages, ISBN 9782203399235.

L’histoire : dans les années 1990 à Paris et en Bretagne… Judette Camion déprime… Elle agace son compagnon, le provoque, réussit à se faire virer du boulot parce qu’elle a pris des initiatives, retrouve en vacances en Bretagne (un temps pourri) des amis qui tous voient un psy pour régler les problèmes nés des relations avec leurs parents…

Mon avis : dans cet album en noir et blanc et bavard (beaucoup de texte dans les bulles), les deux auteures (scénariste et dessinatrice) tourne autour de leur « héroïne », Judette Camion, en histoires plus ou moins courtes (de une page à quelques-unes) qui toutes ont pour thème son mal-être… Mais contrairement à ses amis, elle ne va pas voir de psy, d’ailleurs, ceux-ci n’ont pas vraiment l’air d’aller mieux en allant en voir un. Une déprime ordinaire, mais avec quelques situations cocasses… Au final, un avis un peu mitigé…

Pour aller plus loin : voir le blog officiel de Jeanne Puchol.

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D’excellents voisins de Saskia Noort

Couverture de D'excellents voisins de Saskia Noort

pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Retour vers la côte et Petits meurtres entre voisins, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette auteure, j’ai trouvé ce livre à la médiathèque.

Le livre : D’excellents voisins de Saskia Noort, traduit du néerlandais par Mireille Cohendy, collection Thrillers, éditions du Denoël, 2011, 387 pages, 978-2207258910.

L’histoire : de nos jours dans un center parks des Pays-Bas. L’employé, en déposant les croissants devant un chalet, voit que ceux de la veille n’ont pas été pris… Il s’approche, découvre derrière la vitre un bébé salle et repoussant… et un massacre! Retour en arrière… Après des années d’échecs de procréation médicalement assistée pour cause de stérilité du mari (il n’ que quelques spermatozoïdes paresseux), Peter et Eva emménagent dans un nouvelle maison, dans un nouveau lotissement chic et sans vie. Cela devait se faire enfin avec leur bébé, mais la petite Lieve est morte (je vous laissé découvrir assez loin dans le livre la cause). Ils font vite la connaissance des voisins d’en-face, Rebecca, coiffeuse à domicile, et Steef, flic muté suite à ce qui semble une bavure, tous deux bronzés et épanouis, parents d’un bébé, Sem,… et adeptes de l’échangisme. La vie de Peter et Eva, en pleine dépression, va s’en trouver bouleversée…

Mon avis : la fin de l’histoire est sans surprise, puisqu’on la connaît dès le prologue… L’histoire d’un fou besoin d’enfant qui se termine tragiquement… Un récit sinistre, des vies sordides malgré une aisance apparente (un peu moins que dans le précédent, mais quand même), une psychologue plus gourou que psy… L’aventure d’un jour est une méthode vieille comme le monde pour remédier à la stérilité masculine (et bien moins pénible physiquement que le long parcours de la procréation médicalement assistée), avec ou sans l’accord du mari, codifiée dans certains coins du monde (le frère ou l’oncle du mari comme « donneur »), mais elle est ici poussée à une forme extrême (piéger le voisin lors d’une relation échangiste), et ne peut qu’engendrer la jalousie meurtrière… Aimé ou pas le livre? Disons avis mitigé…

Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort

Couverture de Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort

pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Retour vers la côte, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette auteure, j’ai trouvé ce livre à la médiathèque [depuis, j’ai aussi lu D’excellents voisins].

Le livre : Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort, traduit du néerlandais par Mireille Cohendy, collection Thrillers, éditions Denoël, 2009, 322 pages, 978-2207258002.

L’histoire : de nos jours dans un village (il est présenté comme ça, c’est plutôt une banlieue chic) près d’Amsterdam. Karen et Michel ont quitté Amsterdam depuis deux ans, Michel travaille à Amsterdam, Karen chez elle. Après deux ans, elle n’a toujours aucun ami dans le village, les autres parents à l’école semblent hermétiques à tout contact. Aussi, quand elle est invitée par une autre femme du même monde qu’elle, elle fonce, et naît un « club » entre cinq couples avec enfants, tous aisés, certaines femmes travaillent, d’autres non, ils finissent plus ou moins à vivre les uns chez les autres, sur fond d’une consommation excessive d’alcool. Mais voici que deux ans plus tard, la maison de l’un d’eux est détruite par un violent incendie, les enfants et la mère sont sauvés, mais pas Evert, le mari… Et voici que celui-ci, dépressif depuis des mois, est soupçonné d’avoir mis le feu et voulu éliminer sa famille en les droguant avant de mettre le feu… Et voilà que quelques jours plus tard, une autre membre du club se défenestre depuis une chambre d’hôtel, elle avait eu une liaison avec Evert. Meurtre(s), suicide(s)?

Mon avis : des couples aisés, qui circulent à vélo… ou en grosses voitures, il n’y a pas d’entre deux! Des « amis », surtout un regroupement de personnes du même monde, entre boulot stressant (gagner toujours plus…) et défonce (des soirées très arrosées). Une bonne partie du livre est consacrée à ces relations entre les membres du groupe, les dépendances qui se créent entre eux, les secrets soigneusement gardés… L’intrigue n’est qu’une excuse pour une étude « sociologique » sans concession: l’argent ne fait ni le bonheur, ni les amis… Les cinquante dernières pages sont plus dans la ligne des polars, avec le dénouement de l’intrigue. Prix SNCF du polar européen en 2010, un polar idéal pour un trajet en train, il vous fera oublié les voisins bruyants, les enfants qui en ont assez du trajet ou les discussions sur le portable de votre voisin de siège… et vous faire passer vos envies de meurtre contre ces mal élevés!

Rester sage de Arnaud Dudek

Couverture de Rester sage de Arnaud Dudek pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Rester sage de Arnaud Dudek, éditions Alma, 2012, 118 pages, ISBN 978-2-36279-009-6.

L’histoire : à Paris de nos jours. Martin Leroy a 32 ans. Suite au rachat de l’agence de trekking où il travaillait, le travail a changé, puis il a été licencié, sa petite amie est partie. Au bout du rouleau, il décide d’aller faire entendre sa façon de voir à son ancien patron… Mais rien ne se passe comme prévu, le patron ne répond pas, il l’attend dans un bar où il croise un ami d’enfance, souvenirs, souvenirs, la rue où il se rend est bouclée suite à un problème au syndicat des libraires : l’ancien président mis en minorité refuse de quitter son bureau, etc.

Mon avis : des tableaux courts, par petite touche, on découvre l’environnement de Martin, un peu déroutant au début car on ne sait pas bien où l’on se trouve, on passe d’un lieu à un autre, d’un personnage à l’autre… pour arriver par petites touches à avoir le tableau d’un quartier par cette matinée où Martin a décidé de « punir » son ancien patron… Un livre court, vite lu, je ne suis pas sûre qu’il laisse un souvenir durable, mais pas désagréable à lire…