J’ai choisi de commencer mes vacances avec des polars… J’ai emprunté à la médiathèque un livre de cet auteur que je ne connais pas, en faisant confiance à l’éditeur dont j’apprécie en général les choix. Et aussi parce qu’il se passe pendant la procession de Notre-Dame (le 15 août), qui avait bloqué un certain temps notre bateau au retour de notre croisière l’année dernière sur la Seine le 14 août au soir.
Le livre : La Madone de Notre-Dame, par Alexis Ragougneau, éditions Viviane Hamy, 2013, 202 pages, ISBN 9782878585919.
L’histoire : de nos jours à Paris, le 16 août. Les gardiens de Notre-Dame ont repéré une très belle jeune fille habillée de blanc, figée depuis un moment sur un banc… mais c’est une touriste qui s’aperçoit qu’elle est morte. Le palais de justice et le quai des Orfèvres étant à deux pas, la procureure Claire Kauffmann, le commandant Landard et le jeune lieutenant Gombrowicz déboulent rapidement. Mais qui est cette inconnue, habillée dans une tenue peu décente? Le père Kern, qui effectue chaque été un remplacement à Notre-Dame, est chargé d’éviter le scandale et de faire en sorte que la police parte au plus vite. L’enquête révèle vite que la victime avait la veille troublé la procession, avec sa tenue voyante dans les premiers rangs, et avait été prise à parti par Thibaut, un jeune habitué de Notre-Dame plutôt dérangé. Mais voilà qu’il se suicide pendant sa garde à vue, et le commandant n’est pas convaincu de sa culpabilité…
Mon avis : il s’agit du premier polar publié d’Alexis Ragougneau et il est construit de manière plutôt classique, avec des personnages que l’on retrouve souvent, le vieux flic grognon en fin de carrière, le jeune lieutenant qui y croit, la procureure torturée par ses problèmes personnels, le prêtre hanté par le suicide de son frère il y a des années, la victime mystérieuse. Il s’ouvre néanmoins par une description très réaliste de Notre-Dame. Côté face, une usine à touristes, avec ses bigotes habituées, ses SDF et ses gardiens qui tentent de maintenir un équilibre dans ce petit monde. Côté pile, le clergé qui ne veut pas de vagues et souhaite la réouverture rapide de l’édifice, sans scandale. Et il y a le père Kern, prêtre de banlieue et aumônier des prisons, qui devient peu à peu un personnage clef. Le dénouement final (chut…) n’est pas une grosse surprise, mais ce court roman (200 pages) est bien écrit… donc pas mal pour une petite lecture d’été sans prise de tête! Je vais lire le second roman de cet auteur, deux fois plus gros, emprunté en même temps…