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Un nouvel hôtel en secteur sauvegardé de Poitiers: pas de contrainte pour lui?

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, enseignes criardes

J’avais publié cet article le 29 décembre 2013, en période très creuse pour le blog… Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, je le ré-édite aujourd’hui…

Article d’origine

Il y a quelques mois, un nouvel hôtel (Ibis style) a ouvert rue Victor-Hugo à Poitiers, à la place de la Caisse d’épargne, qui n’a gardé que le rez-de-chaussée. Le bâtiment n’a pas un grand intérêt architectural, contrairement à certains immeubles dans cette rue (voir par exemple le remploi du portail des Augustins que l’on aperçoit à droite de la photographie, le 3 rue Victor-Hugo, la tête de jeune fille de Couvègnes dans la cour du lycée Victor Hugo ou l’ancien cercle industriel), mais il n’en est pas moins en secteur sauvegardé (voir Poitiers, Patrimoine, stop ou encore?, et Secteur sauvegardé de Poitiers… ma lettre au commissaire enquêteur, article actualisé par un petit post-scriptum avec la délibération et l’avis du commissaire enquêteur). Il devrait donc respecter un certain nombre de contraintes. La couleur vert criard des enseignes verticales, visibles de loin (remarquez, c’est le rôle des bannières publicitaires…) est-elle bien dans la palette des couleurs autorisées en secteur sauvegardé? Récemment, une enseigne d’un petit magasin indépendant a dû être déposée (à juste titre) dans la Grand’Rue car elle ne répondait pas à la réglementation, y aurait-il deux poids deux mesures, selon que vous êtes riche ou misérable…???

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, fil électrique à travers la ruePlus gênant, un branchement électrique curieux qui traverse la rue alors que tous les réseaux ont été effacés dans le cadre de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, branchements électriques bizarresDepuis plusieurs mois, ce fil « provisoire » traverse la rue (rejoint provisoirement par les décorations de Noël), avec des raccordements qui à première vue ne semblent pas très sécurisés… étrange, pour un hôtel et donc un bâtiment accueillant du public!

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, rampe bizarre rue RenaudotSur l’arrière, rue Théophraste-Renaudot, ils ont récemment fait un aménagement étrange, genre « rampe pour handicapés » [mais Grégory l’a précisé en commentaire, il s’agit de la rampe pour évacuer le linge sale, ce qui ne change pas grand-chose, elle est moche!], avec une marche de presque 10 cm par rapport au trottoir, et face à leur porte, au bout de la pente, une petite « réglette » qui n’arrêtera pas un fauteuil roulant [ni un charriot à linge s’il n’est pas retenu fermement] mais risque bien de le précipiter encore plus vite tête la première sur le trottoir en contre-bas.

Poitiers, hôtel Ibis rue Victor-Hugo, bac à caillouxQuant au « bac à fleurs », il a été rempli de cailloux et rien que de cailloux pendant des mois, depuis, des arbustes sont apparus, mais rien à voir avec ce qui était promis sur le dessin d’architecte sur le permis de construire.

PS: le 14 janvier 2014, j’ai reçu la réponse suivant de l’hôtel Ibis sur la page facebook où j’avais partagé le lien:

ibis a écrit : « Bonjour Véronique, Nous sommes reconnaissants pour votre temps de partager vos remarques avec nous. Nous vous prions de retrouver ci-dessous quelques précisions concernant les points évoqués sur votre blog : Nous vous confirmons que ce bâtiment des années 70, dessiné et travaillé en accord avec les architectes des bâtiments de France, répond parfaitement à toutes les normes de sécurité et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. La rampe Rue Théophraste Renaudot est en fait une zone de livraison et non pas une rampe pour personnes à mobilité réduite. L’espace PMR se trouve du côté de la rue Victor Hugo où aucun accès public n’est autorisé. Le câble provenant du local situé à la droite de l’entrée de l’hôtel était une installation provisoire de la part d’ERDF- transformateur local du quartier – pour alimentation exceptionnelle lors des festivals (les « expressifs » et les fêtes de fin d’année). Quant aux câbles qui traversent la rue Victor Hugo, ils se situent sur le bâtiment de  » Centre Presse » et non sur l’hôtel. Les jardins et les bacs à fleurs seront aménagés dans les jours qui suivent comme les plantations étaient encore récentes. La direction de l’hôtel reste à votre entière disposition pour toute éventuelle information afin de vous faire une visite objective de l’hôtel. En vous souhaitant une très bonne journée. »

Report de l’ouverture du viaduc des Rocs (Léon Blum) à Poitiers

Poitiers, viaduc des Rocs ou Léon-Blum, état au 21 décembre 2013Depuis mon dernier point en septembre, la construction du viaduc des Rocs, rebaptisé Léon Blum, qui va remplacer la passerelle des Rocs (revoir les épisodes précédents : la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de  la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, le début de la reconstruction, les premières nouvelles travées, la jonction côté ouest et côté plateau, la mise en place de la dernière travée, l’avancée pendant l’été 2013) a encore pris du retard. A l’époque, on parlait d’une ouverture le 21 décembre, au lieu de mi novembre d’abord envisagé, avec une arrivée des bus en janvier (dans la presse, mais dès le 21 décembre sur le site de la régie de bus, Vitalis). Ces deux dernières semaines, la communication de la ville (enfin, de l’agglomération du Grand Poitiers, mais il n’est pas toujours facile de distinguer les deux, cumul des mandats du maire et président de l’agglomération, pas toujours facile de savoir quelle casquette il porte) a annoncé le report probable puis certain de l’ouverture de l’ouvrage d’art fin janvier. Avec d’abord comme excuse que le froid empêchait de couler le revêtement,parce qu’il fallait trois jours d’affilée à plus de 8° (voire 15° dans certains communiqués) pour pouvoir le faire. Étrange, non, il gèle en hiver??? Finalement, grâce à un redoux en journée cette semaine, le revêtement a été mis en place, mais le chantier est loin d’être achevé (ci-dessus photographie faite hier 21 décembre 2013), il manque notamment toujours les garde-corps et l’éclairage. Bref, le chantier a pris du retard, et pas seulement à cause du froid, pourquoi ne pas le dire simplement? Les ouvriers ont pourtant été contraints (ah non, ils étaient sans doute volontaires…) de travailler de nuit et le dimanche ces dernières semaines; La fédération des acteurs économiques (Poitiers le Centre), qui comptait sur l’arrivée facilité en ville des habitants de Poitiers Ouest grâce au viaduc… pour les achats de Noël, ne pourra même pas se réjouir de le voir ouvert pour les soldes… A suivre, notamment pour savoir si les bus (en grève depuis hier… la grève devait concorder avec l’ouverture du viaduc) pourront tourner sur le boulevard côté ville…

Viaduc des Rocs à Poitiers, avancée du chantier en octobre 2013Vu l’état du chantier mi octobre 2013, il était déjà évident que la première date avancée, en novembre, ne pourrait pas être tenue…

Viaduc des Rocs à Poitiers, fin octobre 2013Fin octobre 2013, ça s’activait toujours…

Les ostensions septennales limousines au patrimoine immatériel de l’Unesco

Carte postale ancienne, les ostensions de Charroux en 1904Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel s’est réuni la semaine dernière (début décembre 2013) à Bakou et a protégé toute une série de nouveaux sites au titre du patrimoine immatériel (17 et 11 sites sur la liste représentative, 2 sur la liste de sauvegarde urgente). La France a présenté le dossier des « ostensions septennales limousines », qui a été retenu et immédiatement relayé sur l’ethnoblog. Ostensions, qu’est-ce? Il s’agit de processions religieuses qui ont lieu tous les 7 ans en Limousin, au sens historique incluant donc des paroisses dépendant de l’ancien diocèse de Limoges mais aujourd’hui située en Charente, à Abzac et Esse (il en est brièvement question dans le livre Image du patrimoine, le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin), et dans la Vienne à Charroux (la carte postale ancienne ci-dessus illustre les ostensions de 1904 à Charroux, qui sont aussi prises comme exemple dans le dictionnaire du centre national de ressources textuelles et lexicales / CNRTL). La protection de l’Unesco s’étend sur 19 sites, les trois déjà mentionnés, Crocq dans la Creuse et,  en Haute-Vienne, Aixe-sur-Vienne, Aureil, Chaptelat, Eymoutiers, Javerdat, Le Dorat, Limoges, Nexon, Pierre-Buffière, Rochechouart, Saint-Junien, Saint-Just-le-Martel, Saint-Léonard-de-Noblat, Saint-Victurnien et Saint-Yrieix-la-Perche.

Les prochaines ostensions auront lieu en 2016. Pour tout savoir sur les ostensions, voir le dossier sur le site de l’Unesco, sans oublier de cliquer sur les onglets diaporama et vidéo et sur le lien du dossier de candidature…

Fukushima après le désastre, exposition de Pierre Chauvin au Local à Poitiers

Affiche de Fukushima après le désastre, exposition de Pierre Chauvin au Local à PoitiersLa maison des jeunes et de la culture Le Local rue Saint-Pierre-le-Puellier à Poitiers (avant d’entrer, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil à frise sculptée de Jean Claro) accueillera tout au long de l’année 2013-2014 des expositions programmées par l’artiste Pierre Chauvin. Le premier opus, jusqu’au 5 janvier 2014, Fukushima, après le désastre (suivre le lien pour découvrir le catalogue et l’univers des artistes), rassemble des œuvres de Pierre Chauvin (une quinzaine de peintures en grand format), René Plunian (des sculptures avec du fer et de grosses boules de bois), Élisabeth Blanchart-Bouvier / Elishtar (j’ai beaucoup aimé ses fantômes de Fukushima, avec de nombreuses récupérations dont des plaquettes de médicaments dont les alvéoles sont occupées par des visages ou des cercueils). Des lectures de Dominique Bacquey sont programmées autour de l’exposition. N’hésitez pas à y passer si vous habitez Poitiers ou les environs, ou à suivre les liens vers le catalogue et les sites des artistes pour tout le monde!

La suite du programme, ça sera:

Le dessin, clé pour lire le réel. Du 20 janvier au 26 février 2014. Pierre Chauvin, Julie de l’Ecluse, Marie-José Lolmède.
Entre sombre et pénombre. Du 14 mars au 4 mai 2014. Œuvres d’Arielle Johannet, Dominique Maltier, Laurent Grasset, Elisabeth Blanchart.
– De la clarté à la lumière. Du 16 mai au 27 juin 2014. Œuvres de Volkmar Ernst, Elisabeth Blanchart, Patricia Martellosio, Philippe Richard.

Marie Tijou expose à Poitiers…

Illustration de Marie Tijou pour la bourse aux spectacles 2013 à PoitiersLa ville de Poitiers organise en ce moment une exposition de trois artistes qui ont eu des résidences dans ses ateliers. La première à avoir ouvert est celle de Marie Tijou, une artiste dont vous avez déjà pu découvrir des œuvres ces derniers mois sur le flyer (prospectus, c’est mieux, non?) annonçant la bourse aux spectacles, qui permet des réductions aux spectacles pour ceux qui ont des difficultés financières (la photographie qui illustre cet article) ou dans la revue L’Actualité Poitou-Charentes. Jusqu’au 29 novembre 2013 (inauguration vendredi 15, avec celle de l’exposition qui vient juste d’ouvrir à la galerie Louise Michel), vous pouvez découvrir à la galerie Art Cella du CRDP de Poitiers (du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h30, gratuit) Rencontres animales, 15 aquarelles grand format (57 sur 77 cm) avec des animaux aquarelles et de petits personnages au feutre fin. La visite peut être accompagnée de livrets pour les enfants. Cette exposition fait suite à celle que je n’ai pas vu cet été, présentée à la biennale d’art contemporain de Melle. Vous pouvez aussi découvrir d’autres œuvres dans le quartier de Bellejouanne (à la bibliothèque de Médiasud, à la mairie annexe et au relai Habitat 86).

N’hésitez pas à aller visiter l’exposition de Marie Tijou ou à défaut découvrir son univers sur son site!

Vous cherchez le basptistère? Toujours des problèmes de relecture de panneaux à Poitiers…

Panneau signalant la direction du bapstistère Saint-Jean à Poitiers, 26 octobre 2013La ville de Poitiers continue à « améliorer » sa signalétique. Après les plaques de rue (revoir les coquilles multiples, liste en fin d’article) et la pose de panneaux d’orientation où le nouveau viaduc Léon-Blum restera pour longtemps encore le viaduc des Rocs, les flèches pour les piétons sont petit à petit remplacées, parfois avec une orthographe curieuse, comme ce panneau signalé la semaine dernière (26 octobre 2013) par Arnaud Clairand à l’angle de la rue de la Cathédrale et de la rue du Marché, où l’on peut lire « basptistère »… Bon, c’est un mot compliqué, non, le baptistère? Je ne relève même plus la grande pagaille sur les traits d’union… et je ne sais pas ce que veut dire « musée-baptistère ». Cela indique le musée lapidaire dans le baptistère? Le musée Sainte-Croix voisin regroupé sur le même panneau?

[Poitiers, panneau vandalisé avec la flèche Basptistère, 4 novembre 2013PS: oups, dès le week-end suivant la parution de cet article, le panneau a été vandalisé et les flèches arrachées, photographie du lundi 4 novembre 2013].

Poitiers, un panneau qui indique aux piéton la mauvaise direction pour rejoindre l'église Saint-Jean-de-MontierneufSi la ville devait commander d’autres panneaux à l’occasion des corrections nécessaires, j’ai quelques suggestions de changements à aire… En bas de la rue de la Chaîne, depuis des années, le piéton est envoyé à l’église (et pas Montierneuf comme signalé sur les panneaux anciens et nouveaux) par le chemin des écoliers… plus exactement par la rue des trois-Rois à gauche alors que l’église est juste en face, par la rue Jean-Bouchet…

Poitiers, panneau signalant le ministère des affaires culturellesaffaire_culturelleJe ne pense pas que le siège du « ministère des affaires culturelles » ait jamais été situé à Poitiers (panneau dans la Grand-Rue)… de toute façon, c’est ministère de la Culture (et de la communication) depuis longtemps, et il vaudrait mieux signaler la Direction régionale des Affaires culturelles (dans l’hôtel de Rochefort qui a aussi le droit à une flèche), service déconcentré de l’Etat… tant qu’elle existe encore, pas gagné avec toutes ces coupes budgétaires actuelles!

Poitiers, panneau avec un curieux logo des monuments historiquesIl existe encore des panneaux avec des logos fantaisistes pour signaler les monuments historiques, vaguement la bonne couleur (ici à l’angle de la rue Jean-Jaurès et de la rue Arsène-Orillard)…

Panneau avec le bon logo des monuments historiques… mais pas le motif officiel (depuis des dizaines d’années) du labyrinthe.

Il y aurait encore beaucoup d’autres suggestions, mais cela suffit pour aujourd’hui.

Pour revoir la « saga des nouvelles plaques de rue »:

rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles),

– rue de Blossac (corrigée en février 2013)

rues Montgau(l)tier et du Souci(s),toujours du scotch sur le s de souci, mais la rue Montgautier a été corrigée

rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse, les Lumières ont enfin perdu leur S (voir ici la plaque corrigée)

– la rue Sainte-Radegonde scotchée

– les rues Scheurer-Kestner (sans C), Augouard, Foch (corrigée en février 2013)

– et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë!

La sculpture du palais de justice de Châtellerault

Palais de justice de Châtellerault, carte postale ancienne avec l'hôtel de ville au premier planA Châtellerault, après une histoire mouvementée (voir lien à la fin de l’article), le palais de justice est reconstruit à partir de 1842/1844 à son emplacement actuel qui correspond à une partie de l’ancien couvent des Minimes, sur les plans de Dulin, architecte du département, juste à côté du théâtre (qui vient juste d’être restauré). L’ensemble comprend l’hôtel de ville, le palais de justice installé dans le corps de bâtiment central, une école, le musée et la bibliothèque. C’est sans doute sur cette carte postale ancienne que l’on voit le mieux l’organisation de l’ensemble.

Palais de justice de Châtellerault, la façade de l'hôtel de villeVoici aujourd’hui (enfin, en 2012) la façade de l’hôtel de ville côté cours de Blossac (à revoir à une extrémité du boulevard le monument aux morts de 1870 et à l’autre bout celui de 1914-1918)…

Palais de justice de Châtellerault, façade du palais de justice…et celle du palais de justice.

Palais de justice de Châtellerault, carte postale ancienne, façade du palais de justiceVoici la même façade sur une carte postale ancienne.

Palais de justice de Châtellerault, frontonLe fronton a été sculpté par Honoré Hivonnait, qui a aussi réalisé une partie du décor peint du théâtre voisin mais qui est surtout connu dans le département de la Vienne pour ses vitraux et ses peintures religieuses (à voir prochainement sur ce blog le chemin de croix peint de l’église Saint-Jacques de Châtellerault et le décor peint de l’église de Civaux).

Palais de justice de Châtellerault, fronton, détail de la JusticeAu centre du fronton trône une allégorie de la Justice encadrée par la ville et l’art… La Justice, vêtue à l’Antique, cheveux longs nattés et chaussée de sandales, porte ses attributs habituels, un glaive (levé vers le haut) et une balance. Sa tête est cernée de foudres et ses épaules se détachent sur un fond de drapeaux déployés. Une tête de lion est posée à son côté.

Palais de justice de Châtellerault, fronton, partie gauche, la ville et ses activitésA gauche (côté hôtel de ville), la Ville avec ses armoiries, assise mais manches retroussées, tient un rouleau de parchemin et des outils liés à la métallurgie, tenailles et massette. La production métallurgique locale, couteaux et baïonnettes (en savoir plus sur la manufacture d’armes de Châtellerault), ainsi qu’une hache, se détachent d’un fond lié à la Vienne (roseaux) qui sépare la ville en deux et avait un intense trafic de bateaux jusqu’à la Loire… l’artiste en a représenté deux avec leurs mâts entre la tête de la ville et les baïonnettes.

Palais de justice de Châtellerault, fronton, partie droite, l'art et ses attributsA droite (côté musée), l’art est assise la tête penchée en avant, un papier posé sur les genoux avec à ses côtés tout ce qui lui est utile (palette, équerre, compas, lyre, tambour, globe terrestre etc.).

Pour en savoir plus : voir l’article d’Alexandra Enault, Le Palais de justice de Châtellerault au XIXe siècle, CCHA / Centre Châtelleraudais Histoire Archives), 2001, n° 2, p. 130-141.

Photographies d’août 2012.

Les messages de Radio-Londres par Christian Robert-Tissot ne remplacent pas les trous de mémoire de Poitiers

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, vue généraleAprès l’installation de Benoît-Marie Moriceau dans le nouveau square raté de la République cadre de la commande publique liée à Poitiers coeur d’agglomération, coeur de pagaille…, et en attendant celles qui seront mises en place dans le nouveau jardin de Puygarreau encore en travaux, des messages issus de radio-Londres sont apparus sur six murs du quartier du Pont-Neuf, visibles dans le sens « montée » autour de la place de la Croix, que les riverains proposent de rebaptiser  place radio-Londres (le conseil municipal ne s’est pas encore prononcé). Les pignons, bien gris foncés et noirs dans ce secteur où passent des centaines de voitures chaque jour, poussant les gaz à fond à cause de la côte, ont été repeints et les messages réalisés au pochoir en blanc sur fond rouge sous le direction de l’artiste suisse Christian Robert-Tissot. Pour l’instant, ça a un aspect net et propre, mais ouvrons les paris sur la date où ils vont devenir grisonnants et dégoulinants de pollution… Six mois? Un an?

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, deux messaagesL’un des pignons qui aurait dû recevoir un message a finalement été abandonné, faute d’accord du propriétaire… Voici les messages choisis par l’artiste :

Les girafes ne portent / pas de faux-cols

La vache saute / par-dessus / la lune

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, trois messages

Demain la mélasse / deviendra du Cognac

Le canapé / est au milieu / du salon

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, un message

L’acide / rougit le / tournesol

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, deux messages

Il faut avoir / des pipes pour / trier les lentilles.

Dans le dossier de présentation, la ville souligne que le quartier du Pont-Neuf était habité de nombreux résistants. Soit, mais sans doute pas plus ni moins que dans d’autres quartiers, ou bien une vraie étude historique l’aurait prouvé? Cela m’étonnerait, d’autant que Poitiers a toujours un gros problème de mémoire des deux dernières guerres mondiales:

Le monument auxmorts pour 1914-1918 à Poitiers– aucun nom de soldat n’est porté sur le monument aux morts de 1914-1918 (ce qui est très rare, même s’il s’agit comme dans la plupart des préfectures, d’un monument dédié aux soldats du département morts pour la France, la quasi totalité de ces monuments portent le nom des morts pour la France de la ville, voir par exemple ceux dont je vous ai parlés, à Niort, La Rochelle, Lons-le-Saunier, Nantes, Skikda / PhilippevilleToulouse, etc.);

– le Frontstalag 230, le camp de la Chauvinerie et le camp de la route de Limoges n’ont aucune reconnaissance sur place, pas de noms de victimes (des centaines d’Allemands sont morts à la Chauvinerie suite à l’accaparement des vivres par la direction du camp), une plaque route de Limoges, rien aux Montgorges où se trouvaient les deux premiers camps, je vous laisse relire l’article en suivant le lien

– le monument au réseau Louis Renard dans le cimetière de Chilvert n’a pas non plus de plaque avec tous les fusillés du réseau, seulement quelques plaques avec le nom d’une partie d’entre eux (il faudra que je vous le montre un jour)

– où peut-on trouver le nom des victimes des bombardements alliés de 1944 (sans aller dépouiller les archives)? (sur le sujet, voir la gare avant et après le bombardement de 1944 ainsi que la reconstruction du quartier).

BD: rencontres du 9e art à Poitiers et top de septembre 2013

Affiche du festival Rencontre du 9e type en VienneDemain 12 octobre 2013, l’association 9e art en Vienne organise une nouvelle édition (la quatrième) des rencontres du 9e type… Attention, changement de lieu, ça sera cette année au Local à Poitiers (n’oubliez pas de regarder avant d’entrer la frise sculptée de ). Parmi les invités qui dédicaceront leurs ouvrages, il y aura Julie Maroh, dont j’ai adoré Le bleu est une couleur chaude, on en parle beaucoup ces jours-ci puisqu’il est à l’origine du film Adèle, d’Abdellatif Kechiche, que je n’irai pas voir pour l’instant (d’abord parce qu’il dure 3h, que je suis souvent déçue par des adaptations de livres que j’ai beaucoup aimé, que la grogne des techniciens et de  témoignent de conditions de travail pas très nettes, que le réalisateur n’a pas vraiment remercié l’auteure de la bande dessinée le soir de la remise des prix à Cannes).

Logo du top BD des blogueurs 2013Et pour rester dans le domaine de la bande dessinée, voici le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible du mois de septembre… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation. Attention, c’est un nouveau lien… car à son tour, Yaneck a quitté Overblog et choisi wordpress… Quelques changements ce mois-ci avec l’arrivée d’une nouvelle chroniqueuse…

Comme d’habitude, en gras, les albums que j’ai chroniqués ici…

1- (-) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.67
2- (=) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.66, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
3- (-) Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage, Futuropolis, 18.63, voir mon avis
4- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association, 18.55
5- (=) Asterios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.5
6- (=) Idées Noires , Franquin, Fluide Glacial, 18.5
7- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius, 18.5
8- (=) Daytripper, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics, 18.46
9- (+) Le loup des mers, Riff Reb, Soleil, 18.43
10 (-) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest, 18.38
11- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 18.33, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
12- (N) Grandville, Bryan Talbot, Milady Graphics, 18.3, Tome 1, Tome 2,
13- (-) Portugal, Cyril Pedrosa, Dupuis, 18.27
14- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.27,  Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
15- (=) Les derniers jours de Stefan Sweig, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, 18.25
16- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.22
17- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, Van Hamme, Rosinski, Casterman, 18.19
18- (N) Rouge Tagada, Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini, Gulf Stream Editeur, 18.17
19- (=) Les enfants de Jessica tome 1, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis, 18.16
20- (-) Les ignorants, Étienne Davodeau, Futuropolis, 18.12, je l’ai aussi beaucoup aimé
21- (=) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, 17.98, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
22- (=) Habibi, Craig Thompson, Casterman, 17.95
23- (+) Abélard, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, 17.92, Tome 1, Tome 2.
24- (=) Gaza 1956, Joe Sacco, Futuropolis, 17.92, voir mon avis : Gaza 1956
25- (=) Herakles tome 1, Edouard Cour, Akiléos, 17.88
26- (+) Une métamorphose iranienne, Mana Neyestani, Editions Ca et là, 17.87
27- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux, 17.85
28- (=) Scalped, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, 17.85, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
29- (=) Manabé Shima, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier, 17.83
30- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.82
31- (=) L’histoire des trois Adolf, Osamu Tezuka, Tonkam, 17.75
32- (=) Calvin et Hobbes, Bill Watterson, Hors Collection, 17.7, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17
33- (N) Saga, Bryan K. Vaughan, Fiona Staples, Urban Comics, 17.7, Tome 1, Tome 2,
34- (=) Holmes, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
35- (=) Urban, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, 17.69, Tome 1, Tome 2,
36- (=) Anjin-san, Georges Akiyama, Le Lézard Noir, 17.67
37- (=) Lorenzaccio, Régis Peynet, 12 Bis, 17.67
38- (-) Alice au pays des singes, Tébo, Nicolas Keramidas, Glénat, 17.62
39- (+) Voyage aux îles de la Désolation, Emmanuel Lepage, Futuropolis, 17.58
40- (=) Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB, Tardi, Casterman, 17.58
41- (+) L’enfant cachée, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Le Lombard, 17.56
42- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt, 17.55, j’en ai parlé ici
43- (=)  Paracuellos, Carlos Gimenez, Fluide Glacial, 17.54
44- (=) L’orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan, 17.5, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.
45- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.5
46- (=) Les seigneurs de Bagdad, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics, 17.5
47- (=) Les petites gens, Vincent Zabus, Thomas Campi, Le Lombard, 17.5
48- (=) La chronique des immortels, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet, 17.5, Tome 1, Tome 2,
49- (=) Une araignée des tagliatelles et au lit, tu parles d’une vie!, C. Jourdy, Drozophile, 17.5
50- (=) Quartier Lointain , Jiro Taniguchi, Casterman, 17.43, voir mon avis

Un jour à Poitiers, 100 jeunes reporters demain en ville!

Un atelier des assises du journalisme 2012, pohoto archives nouvelle républiqueDans le prolongement des Assises du journalisme qui s’étaient tenues à Poitiers en 2011 et 2012 (en 2013, elles viennent d’avoir lieu à Metz), le club de la presse de la Vienne, le Clemi (centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information), la ligue de l’enseignement de la Vienne et les classes et clubs « journalisme » de collèges et lycées de Poitou-Charentes se retrouveront mercredi 9 octobre. Une centaine d’adolescents, encadrés par des journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, vont réaliser des reportages en ville et livrer des articles, sons et sujets, au fur et à mesure de la journée sur le blog Un jour à Poitiers… et sur twitter sur le hashtag spécial #1JaP. Le lycée Jean Monnet de Cognac a dégainé le premier article en ouverture… La suite demain!

Le « quartier général » se trouvera au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, comme les assises en leur temps. Cette journée est possible grâce au soutien de la Région, du Département et de la Ville de Poitiers.