
J’avais publié cet article le 29 décembre 2013, en période très creuse pour le blog… Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, je le ré-édite aujourd’hui…
Article d’origine
Il y a quelques mois, un nouvel hôtel (Ibis style) a ouvert rue Victor-Hugo à Poitiers, à la place de la Caisse d’épargne, qui n’a gardé que le rez-de-chaussée. Le bâtiment n’a pas un grand intérêt architectural, contrairement à certains immeubles dans cette rue (voir par exemple le remploi du portail des Augustins que l’on aperçoit à droite de la photographie, le 3 rue Victor-Hugo, la tête de jeune fille de Couvègnes dans la cour du lycée Victor Hugo ou l’ancien cercle industriel), mais il n’en est pas moins en secteur sauvegardé (voir Poitiers, Patrimoine, stop ou encore?, et Secteur sauvegardé de Poitiers… ma lettre au commissaire enquêteur, article actualisé par un petit post-scriptum avec la délibération et l’avis du commissaire enquêteur). Il devrait donc respecter un certain nombre de contraintes. La couleur vert criard des enseignes verticales, visibles de loin (remarquez, c’est le rôle des bannières publicitaires…) est-elle bien dans la palette des couleurs autorisées en secteur sauvegardé? Récemment, une enseigne d’un petit magasin indépendant a dû être déposée (à juste titre) dans la Grand’Rue car elle ne répondait pas à la réglementation, y aurait-il deux poids deux mesures, selon que vous êtes riche ou misérable…???
Plus gênant, un branchement électrique curieux qui traverse la rue alors que tous les réseaux ont été effacés dans le cadre de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…
Depuis plusieurs mois, ce fil « provisoire » traverse la rue (rejoint provisoirement par les décorations de Noël), avec des raccordements qui à première vue ne semblent pas très sécurisés… étrange, pour un hôtel et donc un bâtiment accueillant du public!
Sur l’arrière, rue Théophraste-Renaudot, ils ont récemment fait un aménagement étrange, genre « rampe pour handicapés » [mais Grégory l’a précisé en commentaire, il s’agit de la rampe pour évacuer le linge sale, ce qui ne change pas grand-chose, elle est moche!], avec une marche de presque 10 cm par rapport au trottoir, et face à leur porte, au bout de la pente, une petite « réglette » qui n’arrêtera pas un fauteuil roulant [ni un charriot à linge s’il n’est pas retenu fermement] mais risque bien de le précipiter encore plus vite tête la première sur le trottoir en contre-bas.
Quant au « bac à fleurs », il a été rempli de cailloux et rien que de cailloux pendant des mois, depuis, des arbustes sont apparus, mais rien à voir avec ce qui était promis sur le dessin d’architecte sur le permis de construire.
PS: le 14 janvier 2014, j’ai reçu la réponse suivant de l’hôtel Ibis sur la page facebook où j’avais partagé le lien:
ibis a écrit : « Bonjour Véronique, Nous sommes reconnaissants pour votre temps de partager vos remarques avec nous. Nous vous prions de retrouver ci-dessous quelques précisions concernant les points évoqués sur votre blog : Nous vous confirmons que ce bâtiment des années 70, dessiné et travaillé en accord avec les architectes des bâtiments de France, répond parfaitement à toutes les normes de sécurité et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. La rampe Rue Théophraste Renaudot est en fait une zone de livraison et non pas une rampe pour personnes à mobilité réduite. L’espace PMR se trouve du côté de la rue Victor Hugo où aucun accès public n’est autorisé. Le câble provenant du local situé à la droite de l’entrée de l’hôtel était une installation provisoire de la part d’ERDF- transformateur local du quartier – pour alimentation exceptionnelle lors des festivals (les « expressifs » et les fêtes de fin d’année). Quant aux câbles qui traversent la rue Victor Hugo, ils se situent sur le bâtiment de » Centre Presse » et non sur l’hôtel. Les jardins et les bacs à fleurs seront aménagés dans les jours qui suivent comme les plantations étaient encore récentes. La direction de l’hôtel reste à votre entière disposition pour toute éventuelle information afin de vous faire une visite objective de l’hôtel. En vous souhaitant une très bonne journée. »
Depuis mon
Vu l’état du chantier mi octobre 2013, il était déjà évident que la première date avancée, en novembre, ne pourrait pas être tenue…
Fin octobre 2013, ça s’activait toujours…
Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel s’est réuni la semaine dernière (début décembre 2013) à Bakou et a protégé toute une série de
La
La ville de Poitiers organise en ce moment une exposition de trois artistes qui ont eu des résidences dans ses ateliers. La première à avoir ouvert est celle de
La ville de Poitiers continue à « améliorer » sa signalétique. Après les plaques de rue (revoir les coquilles multiples, liste en fin d’article) et la pose de panneaux d’orientation où le nouveau viaduc Léon-Blum restera pour longtemps encore le
PS: oups, dès le week-end suivant la parution de cet article, le panneau a été vandalisé et les flèches arrachées, photographie du lundi 4 novembre 2013].
Si la ville devait commander d’autres panneaux à l’occasion des corrections nécessaires, j’ai quelques suggestions de changements à aire… En bas de la rue de la Chaîne, depuis des années, le piéton est envoyé à l’église
Je ne pense pas que le siège du « ministère des affaires culturelles » ait jamais été situé à Poitiers (panneau dans la Grand-Rue)… de toute façon, c’est ministère de la Culture (et de la communication) depuis longtemps, et il vaudrait mieux signaler la Direction régionale des Affaires culturelles (dans l’hôtel de Rochefort qui a aussi le droit à une flèche), service déconcentré de l’Etat… tant qu’elle existe encore, pas gagné avec toutes ces coupes budgétaires actuelles!
Il existe encore des panneaux avec des logos fantaisistes pour signaler les monuments historiques, vaguement la bonne couleur (ici à l’angle de la rue Jean-Jaurès et de la rue Arsène-Orillard)…
… mais pas le motif officiel (depuis des dizaines d’années) du
A Châtellerault, après une histoire mouvementée (voir lien à la fin de l’article), le palais de justice est reconstruit à partir de 1842/1844 à son emplacement actuel qui correspond à une partie de l’ancien couvent des Minimes, sur les plans de Dulin, architecte du département, juste à côté du théâtre (qui vient juste d’être restauré). L’ensemble comprend l’hôtel de ville, le palais de justice installé dans le corps de bâtiment central, une école, le musée et la bibliothèque. C’est sans doute sur cette carte postale ancienne que l’on voit le mieux l’organisation de l’ensemble.
Voici aujourd’hui (enfin, en 2012) la façade de l’hôtel de ville côté cours de Blossac (à revoir à une extrémité du boulevard le
…et celle du palais de justice.
Voici la même façade sur une carte postale ancienne.
Le fronton a été sculpté par Honoré Hivonnait, qui a aussi réalisé une partie du décor peint du théâtre voisin mais qui est surtout connu dans le département de la Vienne pour ses vitraux et ses peintures religieuses (à voir prochainement sur ce blog le chemin de croix peint de l’église Saint-Jacques de Châtellerault et le décor peint de l’église de Civaux).
Au centre du fronton trône une allégorie de la Justice encadrée par la ville et l’art… La Justice, vêtue à l’Antique, cheveux longs nattés et chaussée de sandales, porte ses attributs habituels, un glaive (levé vers le haut) et une balance. Sa tête est cernée de foudres et ses épaules se détachent sur un fond de drapeaux déployés. Une tête de lion est posée à son côté.
A gauche (côté hôtel de ville), la Ville avec ses armoiries, assise mais manches retroussées, tient un rouleau de parchemin et des outils liés à la métallurgie, tenailles et massette. La production métallurgique locale, couteaux et baïonnettes (en savoir plus sur la
A droite (côté musée), l’art est assise la tête penchée en avant, un papier posé sur les genoux avec à ses côtés tout ce qui lui est utile (palette, équerre, compas, lyre, tambour, globe terrestre etc.).
Après l’
L’un des pignons qui aurait dû recevoir un message a finalement été abandonné, faute d’accord du propriétaire… Voici les messages choisis par l’artiste :



Demain 12 octobre 2013, 
Dans le prolongement des