Archives par étiquette : patrimoine

L’hôtel Barbarin à Poitiers

Poitiers, hôtel Barbarin, dans la grand'rueCela fait longtemps que je ne vous ai pas emmené en promenade à travers les rues de Poitiers. Direction la grand’rue (revoir aussi l’hôtel du grand prieuré d’Aquitaine construit en 1667 et une maison du 19e siècle au 48 Grand’Rue). Nous nous arrêtons assez haut, au 190, à gauche quand on descend… Il s’agit d’un hôtel particulier construit en 1590 pour la famille Barbarin.

Poitiers, hôtel Barbarin, détail d'une fenêtre à la restauration discutableJ’ai de grosses réserves sur la restauration, qui a gardé (ou plutôt recréé pour la plupart) des fenêtres à meneau et traverses, sans vitrage, les fenêtres modernes étant posées en retrait… Si l’effet est assez réussi au musée Champollion à Figeac, c’est ici du plus mauvais effet.

Poitiers, hôtel Barbarin, les lucarnesMême chose pour les lucarnes…

Poitiers, hôtel Barbarin, la devise sur les lucarnes… mais les inscriptions ont été heureusement gardées: « NEC SPE, NEC METU » (à gauche) et « MEDIIS TRANQUILLUS IN MUNDIS » (à droite), soit « sans ambition ni crainte, je me tiens tranquille au milieu des eaux », selon la traduction classique de la devise des Barbarin. Personnellement, je vois plus l’espoir (d’une vie meilleure?) que l’ambition dans le mot SPES.

Poitiers, hôtel Barbarin, portail et porte cochèreLes armoiries de la famille Barbarin ont été ajoutées dans la cour, avec trois poissons, des barbeaux dont dériverait le nom Barbarin, en langage héraldique « d’azur à trois barbeaux d’argent en fasce, celui du milieu regardant à sénestre et les deux autres à dextre ». Il s’agit d’une version moderne, puisque la « couleur » (azur = bleue) est indiquée par des lignes horizontales, les fonds ne sont pas indiqués dans les versions sculptées dans l’Ancien Régime. Une version encore plus fantaisiste a été interprétée au-dessus du porche d’entrée.

Poitiers, hôtel Barbarin, détail du portailHeureusement, la porte en bois est conservée, avec un petit décor gravé sur le champ avant du vantail.

Photographies août 2014.

Des immeubles de Le Sauter à Niort

Niort, l'hôtel de la gare par les architectes Le Sauter Non loin de la gare se trouve un hôtel de voyageurs qui porte la signature « L & R Le Sauter / architectes DPLG / 1949 ». Il est l’œuvre de deux architectes niortais, Léon et Roland Le Sauter. Le premier a construit beaucoup d’immeubles dans l’après-guerre et jusque dans les années 1980 à Niort (notamment des sièges de mutuelles, la ZUP de Niort, etc.), le second s’est installé à Paris.

Niort, la DDE et le rond-point avec une sculpture Ils sont aussi les auteurs de ce bâtiment que je trouve beaucoup moins réussi… le siège de la direction départementale de l’équipement (enfin, ça doit être maintenant la Dreal DTT / direction des territoires), avenue de Paris à Niort. Et un cauchemar énergétique avant rénovation!

Pour en savoir plus : le fonds des archives privées de ces architectes est conservé aux  archives départementales des Deux-Sèvres.

A lire : le catalogue de l’exposition réalisée en 2009/2010 par Atemporelle à Parthenay, par Stéphanie Tézière Les architectes Le Sauter en Deux-Sèvres (1941-1975) ou, plus facile à trouver, l’article publié à cette occasion par la même auteure dans la revue Le Picton, n° 198 (novembre-décembre 2009), pages 72 et suivantes, « L’œuvre des architectes Le Sauter, 1941-1975 ».

Photographies de mi juillet 2011.

De retour… coucou à Max Ernst à Amboise et Paris?

La fontaine aux génies de Max Ernst à Amboise est en travaux (août 2014)

Il y a quelques mois, en février 2014, Grégory me signalait un article qui parlait de la restauration de la fontaine Aux cracheurs, aux drôles, au génie, de Max Ernst, à Amboise. La semaine dernière (20 août), les herbes avaient poussé sur le chantier, mais les travaux n’étaient pas finis!

Le Grand assistant de Max Ernst rue Brantôme à ParisDu coup, j’ai fait un petit coucou quelques jours plus tard au Grand assistant, toujours de Max Ernst, daté de 1967, rue Brantôme, à Paris, juste à côté du centre Pompidou. Le pauvre est négligé par les passants, qui, indifférents, le contournent, et les clochards qui s’en servent de support pour oser leurs affaires…

Le Grand assistant de Max Ernst à Paris, vues rapprochées de face et de dosHeureusement qu’il est haut perché, de face ou de dos, il les méprise de ses bras écartés (prêt à s’envoler vers des cieux plus cléments?).

Photographies août 2014.

Un peu d’actualité poitevine

Problème résolu rue Charles-Gide

Poitiers, rue Renaudot, nouveau panneau interdit de tourner à gaucheAprès l’article sur la rue Charles-Gide, j’ai aussi envoyé des photographies au service Pictavie, qui permet à chacun de signaler (par téléphone ou messagerie) des problèmes, je l’utilise assez souvent pour des trous ou des obstacles dans la chaussée, lampadaires grillés en donnant le numéro, etc. Ils m’ont rappelée et mise en relation avec le responsable de la voirie. Nous avons discuté en même temps d’autres problèmes, et il a vite résolu celui de la rue Charles-Gide, et d’autres (voir cet article), il réfléchit aussi à la question du « couloir d’avalanches ». Pour l’automobiliste qui se présente par la rue Renaudot, il y a désormais un interdit de tourner à gauche et le sens interdit sauf ayant-droits a été tourné et est bien visible.

Poitiers, rue Charles-Gide, panneaux rue Victor-HugoPour celui qui arrive par la rue Victor-Hugo, pas de problème, le premier sens interdit était bien visible, le second moins mais ne lui est pas destiné.

Poitiers, ajout d'un panneau interdit de tourner à gauche rue Renaudot et interdit de tourner à droite rue Victor-HugoSi donc il a raté ces avertissements, arrivé au bout de la rue Victor-Hugo (photo de droite), il a un tout nouveau interdit de tourner à droite. Le sens interdit (la flèche) reste peu visible, il pourrait aussi être un peu tourné.

Poitiers, rue Victor-Hugo, trois voitures bloquées par les bornesEn tout cas, ce dimanche (10 août 2014), vers 10h30, trois voitures en quelques minutes se sont engouffrées en connaissance de cause rue Victor-Hugo sans avoir les autorisations requises: le premier au fond, en train de faire demi-tour, m’a demandé sa route. Je lui ai demandé pourquoi il s’était engagé en sens interdit, il pensait qu’il pourrait passer quand même (« sauf ayant-droits »), qu’il n’y aurait pas la police un dimanche… Oui, pas la police, mais des bornes. En tout cas, il n’a pas pris le sens interdit, ni les suivants. Et je l’ai accompagné en voiture dans le bon sens jusqu’au parking Carnot / hôtel de ville, pour 50 centimes, il est garé correctement pour rejoindre la banque sur la place… traversée un peu plus tôt en travers par un anglais avec une voiture et une remorque!!! Il sortait de l’hôtel voisin, ils auraient pu lui indiquer le chemin à suivre sans traverser la place piétonne, mais l’hôtelier ne parlait sans doute pas anglais…

Comme rue Carnot, je ne vois pas comment empêcher que des gens s’engagent rue Victor-Hugo dans la zone réservée aux riverains et fassent demi-tour plus ou moins dangereusement une fois bloqués par les bornes, sauf à mettre des policiers plus souvent. Rue Carnot, ils ont pourtant la possibilité d’aller dans le parking aérien au lieu de faire leur dangereuse manœuvre.

Poitiers, rue Charles-Gide, emplacement du problème finalEn tout cas, il devrait y en avoir moins à la sortie en sens interdit de la rue Charles-Gide, entre les bornes de la rue Carnot et de la rue Saint-Nicolas.

Grilles d'évacuation d'eau place d'armes à Poitiers, danger pour les aveuglesLes services de Grand-Poitiers ont aussi repositionné les collecteurs d’eau de pluie de la place d’Armes (revoir Poitiers ville accessible??? L’APF doit avoir la berlue…). Le système de serrage que l’on voit sur la photographie du bas a tendance à glisser avec le passage des camions (manifestations festives, livraisons) ou les voitures égarées, mais sauf à changer de système, je ne vois pas comment c’est possible de remédier à ce problème sauf à changer le système.

Il y a aussi eu une nouvelle campagne de remplacement des pavés qui explosent (revoir De quoi souffrent les nouveaux pavés poitevins?), mais cela se reproduira sans aucun doute sur les zones de fortes contraintes. Il sera difficile de ne plus faire glisser les pavés quand il pleut, entraînant chutes et glissades de bus, choix inapproprié du cabinet de Yves Lion dans le cadre de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…. Peut-être installer une bande de circulation sécurisée???

Poitiers, rue du Petit-Bonneveau, 3 août 2014, voitures sur les trottoirsLe choix d’urbanisme, très bien pour les piétons, qui n’ont plus de dénivelé entre le trottoir et la chaussée, nécessite un peu de sévérité de la part de la police! Comme chaque dimanche, le 3 août 2014, les trottoirs de la rue du Petit-Bonneveau sont envahis de voitures, revoir le même endroit en juin 2014, et déjà en novembre 2012 (et d’autres trottoirs envahis en mars 2012, en avril 2012. Contre l’incivilité, je ne vois qu’un vol de PV et des interventions de la police le soir et le dimanche notamment!

Poitiers, rue Charles-Gide, panneaux rue Victor-HugoRevenons sur cette photographie un peu plus haut dans l’article… Outre les trois voitures en infraction, il n’y a rien qui vous choque?

Rue Victor-Hugo, câcle électrique orange à travers le portail des AugustinsEt oui, le portail des Augustins, protégé monument historique et en secteur sauvegardé, est contourné par un inélégant tuyau orange depuis des semaines et sans doute pour longtemps: il s’agit d’amener de l’électricité depuis le transformateur de l’hôtel Ibis (qui m’avait précisé il y a qu’il dépendait de centre presse et pas de lui) au chantier de réhabilitation de la verrue du printemps. Il n’y avait pas moyen de faire autrement et plus discret???

Poitiers, rue Victor Gugo, câbles électriques sur la façade de centre presseJuste à côté, sur l’immeuble de Centre-Presse justement (ils ont déménagé, je ne sais pas s’ils ont mis en vente ou en location leurs locaux, inoccupés pour l’instant), l’accrochage des câbles électriques pourrait être plus discret.

Poitiers, hôtel de Beaucé, disgrâcieuse boîte de répartition téléphoniqueCôté câbles, déplaçons-nous de quelques dizaines de mètres. Sur le côté à l’arrière de l’hôtel de ville, voilà l’hôtel de Jean Beaucé (1554) et sa belle lucarne révélée par la restauration (article de Grégory), mais un gros câble traverse la cour et sur la tour d’escalier est apposée une très vilaine boîte en plastique d’où sortent des fils (téléphoniques?). C’est vraiment dommage d’avoir mis autant de moyens (publics surtout, un peu privés de la part des copropriétaires) pour gâcher l’ensemble avec des câbles et cette boîte, alors qu’il existe des solutions plus discrètes et en accord avec l’effacement des réseaux en secteur sauvegardé.

Poitiers, bd Pont Achard, orage du 8 août 2014, passage d'un bus et d'une voitureSi on retourne au rayon « travaux », passons un peu plus loin, boulevard Pont-Achard, je ne sais pas ce qui peut être fait. Depuis que des ralentisseurs ont été mis avant le tunnel, c’est mieux au quotidien pour la vitesse des véhicules et la sortie des véhicules de pompiers, mais en cas d’orage, ils font « digue » pour l’eau qui descend du boulevard. Les voitures continuaient vers le tunnel, même une moto, lors du gros orage du 8 août 2014 (je vous avais montré, enfin, si on peut dire, de nuit, le même endroit avec un orage le 2 mai 2011). Si au moins, les automobilistes étaient raisonnables, ne prenaient pas le tunnel et s’arrêtaient en amont de la zone inondée…

Poitiers, bd Pont Achard, orage du 8 août 2014, les égouts évacuent l'eau peu à peuA chaque fois, il faut un certain temps pour que les égouts finissent par évacuer cette eau.

Poitiers, sainte Radegonde…

La crypte et le tombeau de sainte Radegonde à Poitiers

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus prèsLe 13 août est la fête de Radegonde… autre « grande dame du Poitou » (même si elle est originaire du Nord…) avec Alienor d’Aquitaine! Un pèlerinage est organisé du monastère de la Cossonière à Saint-Benoît (repli des sœurs du monastère Sainte-Croix, fondé par Radegonde, quand elles ont quitté le centre-ville, à l’emplacement du musée) jusqu’au tombeau puis à la « cellule » de la reine. Il m’a donc semblé que ré-éditer cet article serait une bonne idée… suivre les liens à la fin pour en découvrir d’autres articles sur des sujets voisins.

Article du 4 mars 2012

Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai choisi de vous présenter à nouveau la princesse allemande la plus célèbre à Poitiers… Je vous ai déjà montré le tombeau de sainte Radegonde, qui se trouve dans la crypte de l’église Sainte-Radegonde.

Radegonde est née vers 518-520 à Erfurt en Allemagne. Elle est la fille du roi de Thuringe, Berthaire. La suite est surtout racontée dans la vie de sainte Radegonde par Venance Fortunat, texte que l’on connaît par une copie réalisée vers 1100 avec un manuscrit très richement illuminé conservé à la médiathèque de Poitiers, à feuilleter ici.

En 531, Clotaire, fils de Clovis, massacre sa famille et l’emmène comme otage dans la villa royale d’Athies. Veuf, Clotaire décide de l’épouser en 538 (avec une épopée, elle refuse, s’enfuit, est rattrapée, mariée de force à Soissons)…

… un peu long de vus raconter ici toute l’histoire, mais quelque part entre 552 et 557, elle obtient de se retirer à Poitiers, où elle fonde un monastère qui deviendra le monastère Sainte-Croix (celui qui est à la Cossonière à Saint-Benoît, dont je vous est montré le tronc il y a quelques semaines). Radegonde obtient de l’empereur de Constantinople une prestigieuse relique de la vraie croix (conservée dans un riche reliquaire gardé bien à l’abri) et est morte à Poitiers en 587.

Poitiers, le tombeau de sainte Radegonde dans sa crypteElle est inhumée, comme il est d’usage à l’époque, hors les murs, dans ou près de l’église Sainte-Marie-hors-les-Murs qu’elle avait fait construire. Voici une autre photographie du tombeau, un peu plus sombre certes… Les miracles s’y multiplient… Après plusieurs péripéties, reconstructions suite à des incendies, l’église est consacrée en 1099. Son tombeau fut ouvert en 1412 sur ordre du duc de Berry, puis profané lors des guerres de religion en 1562, les restes brûlés dans la nef, puis remis dans le tombeau… qui attire toujours des pèlerins.

Poitiers, église Sainte-Radegonde, les ex-votos, quatre vues Chaque année apparaissent de nouveaux ex-votos… tout autour du tombeau à l’extérieur de la crypte et dans l’escalier, ce sont des ex-votos plus anciens, ceux de la nef sont plus récents. Désormais, la taille des plaques est plus ou moins normalisée, et il ne faut pas oublier de passer à la caisse pour en poser une, tarif genre concession d’un bout de mur, plusieurs surfaces et durées au choix…

Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : Radegonde vue de près Et voici peut-être une représentation provenant de l’ancien clocher-porche roman de la sainte, que je vous ai déjà montrée aussi, dans cet article sur le Christ et sainte Radegonde (?).

Poitiers, église Sainte-Radegonde, le portail, 2, sainte Radegonde Et une autre sculpture, cette fois du 19e siècle, sur la façade de l’église… A revoir avec ses voisines dans cet article sur les sculptures de la fin du 19e siècle (Vierge à l’Enfant, saintes Agnès, Radegonde, Disciole, saint Hilaire). Elle est représentée en lettrée, ce qui était le cas: elle avait appris à lire et à écrire au palais royal, bien avant de devenir religieuse…

PS: d’autres liens ajoutés depuis l’article d’origine…

Anne d'Autriche en Radegonde (Poitiers, église Sainte-Radegonde) avec des rubans sur son sceptreVoir aussi la statue d’Anne d’Autriche en sainte Radegonde

La chapelle du Pas-de-Dieu, résidence Jean-Jaurès à Poitiers
Voir la chapelle du Pas-de-Dieu, dite « cellule de sainte Radegonde », où se terminera le pèlerinage

Pour aller plus loin : Grégory Vouhé, Nicolas Legendre, Anne d’Autriche et Radegonde, L’actualité Poitou-Charentes, n° 98, octobre-décembre 2012, p. 36.

Pour les 100 ans de l’assassinat de Jaurès… monument de Dole

Dole, le monument à Jaurès devant le pavillon de l'arquebusierIl y a juste cent ans, à quelques heures près (21h40 le 31 juillet 1914), Jean Jaurès, dirigeant socialiste pacifiste, était assassiné par Raoul Villain au café du Croissant, rue de Montmartre à Paris, près du siège de L’Humanité. Plusieurs monuments en France lui rendent hommage, il faudra que je vous montre celui de Toulouse… Son assassinat marque un coup dur pour les pacifistes qui essayaient d’éviter la guerre qui se profilait depuis un bon mois (28 juin 1914, assassinat à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et de son épouse la duchesse de Hohenberg, par le nationaliste serbe de Bosnie Gavrilo Princip)…

Dole, le monument à Jaurès devant le pavillon de l'arquebusierA Dole, le monument à Jean Jaurès a été érigé devant le « Pavillon de l’Arquebuse » dit aussi « des Arquebusiers » (18e siècle), devenu plus tard la bourse du travail, comme on peut encore le lire sur cette carte postale ancienne. des rassemblements pacifistes y sont organisés chaque année.

Dole, le monument à Jaurès, vue d'ensemble, face avec le semeur Le monument est constitué d’une grande stèle et a été inauguré en janvier 1924. Sur cette face se trouve une sculpture de Félix [Alexandre] Desruelles (Valenciennes, 1865 – La Flèche, 1943), qui a également réalisé le monument commémoratif à Jean Jaurès de l’hôtel de ville de Lille, réalisé en 1932 (qui était en 2002 déposé dans un local technique) et qui comprend un tirage en bronze (réduit) du semeur et du médaillon de Dole. On y voit donc un semeur qui semble marcher et tient de sa main gauche sa sacoche de grains et fait de sa main droite le geste du semeur, poing serré sur la semence, dans un geste qui rappelle beaucoup celui de la Semeuse (Mariane) dessinée en 1887 par Oscar Roty. En-dessous est gravée une célèbre phrase de Jean Jaurès : « J’ose dire avec / des millions / d’hommes que / la grande paix / humaine est /  possible / Jean Jaurès ».

Dole, le monument à Jaurès, face avec le médaillon

Sur la face opposée est gravée la dédicace (« A / Jean Jaurès / mort pour le peuple / le 31 juillet 1914 » et « Hommage de la démocratie Jurassienne »), encadrée de deux flambeaux.

Dole, le monument à Jaurès, détail du médaillon, de face et de trois quarts

Un médaillon en bronze montre le profil droit de Jean Jaurès en relief assez marqué, comme on peut le voir sur la vue de trois-quarts.

Dole, le monument à Jaurès, les citations des petits côtés

Sur les deux petits côtés sont gravés des textes de Jaurès:

« La vraie classe intellec_ / tuelle c’est la classe / ouvrière car elle n’a / jamais besoin du men- / songe. /

La vie et la liberté, ces / grandes éducatrices / auront le dernier mot./ L’humanité est mau-/ dite si pour faire preu- / ve de courage, elle / est condamnée à tuer / éternellement. /

Le courage c’est / de chercher la vérité / et de la dire, c’est de / ne pas subir la loi du / mensonge triom- / phant qui passe / et de ne pas faire / écho de notre âme, / de notre bouche et / de nos mais aux / applaudissements / imbéciles et aux / huées fanatiques. /

Le capitalisme, c’est la haine, la convoitise / sans frein, le capita- / lisme, c’est la guerre. / Jean Jaurès »

Et sur le petit côté opposé:

« La guerre détestable / et grande tant qu’elle / était nécessaire est / atroce et scélérate / quand elle commen- / ce à paraître inutile. / Arracher les patries / aux maquignons / de la patrie aux cas- / tes de militarisme et / aux bandes de la / finance pour permettre à / toutes les nations / le développement / infini de la démocra- /tie et de la paix c’est / servir la patrie elle- /même / c’est dans l’interna- / tionale que l’indé- / pendance des nations / a sa plus haute garan-/ tie, c’est dans les / nations indépendan-/ tes que l’internationa- / le a ses organes les / plus puissants et les / plus nobles / Jean Jaurès « .

Mais pourquoi ont-ils tué Jaurès, chantait Jacques Brel? Surtout pourquoi ont-ils acquitté Raoul Villain, son assassin? Jugé en mars 1919, il a été acquitté, par 11 voix contre 1, et pas pour folie, ce qui aurait été compréhensible (les asiles à l’époque étaient peut-être pire que les prisons, voir Chez les fous d’Albert  Londres). Au civil, Mme Jaurès est condamnée à payer les dépens du procès (frais de l’Etat et de Raoul Villain). Après une vie rocambolesque (trafic d’argent, troubles psychiatriques, tentatives de suicide, construction d’une curieuse villa), il sera finalement assassiné par des anarchistes le 17 septembre 1936 à Ibiza, lors de la guerre civile espagnole.

Photographies prises en août 2012.

La belle lucarne de l’hôtel de Jean Beaucé à Poitiers

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 3, les deux travées de gaucheEn janvier 2010, je vous ai présenté l’hôtel de Jean Beaucé (1554) à Poitiers dans un état bien sale. J’ai complété l’article avec des photographies après restauration, prises en janvier 2014.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014La pierre est désormais bien blanche, avec sur la série de photographies de janvier quelques algues vertes, réaction normale après restauration quand la pierre n’est plus protégée par son calcin, qui va se reformer peu à peu. J’ai déjà parlé de ce phénomène à propos de l’hôtel de ville tout vert.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en juin 2014, détail de la lucarne gaucheDu coup, la lucarne gauche est désormais bien lisible, elle m’a un peu surprise dans sa composition, et j’ai demandé à Grégory ce qu’il en pensait… Nous y sommes passés jeudi (19 juin 2014, plus d’algues mais un peu trop de lumière cette fois) et voici son analyse réalisée à chaud!


L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les trois lucarnesEn façade, l’ornementation se concentre traditionnellement sur la porte d’entrée et sur les lucarnes, dont la richesse décorative exprime celle du bâtisseur de la demeure, son importance sociale comme son opulence financière.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les deux travées gauchesLa lucarne d’angle est très intéressante. D’abord il s’agit d’une lucarne double, comportant une ouverture sur chaque façade.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, détail de la lucarne gauche

Surtout son couronnement se distingue des frontons habituels, comme par exemple ceux, également ornés de petits personnages, des lucarnes du logis de François Ier au château de Blois.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, d'atil de la lucarne gauche, détail du satyre à gauche

En façade principale on observe les vestiges de trois personnages. La partie inférieure du corps d’un satyre (ou d’un silène) occupe l’angle de gauche, dans une sorte d’anneau, tandis qu’à droite se tient un personnage masculin dont le manteau gonflé par le vent ne masque pas la nudité.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, détail de la lucarne gauche, détail du personnage à droite

Il semble désigner de son bras aujourd’hui disparu le personnage central, très original, dont le corps est pris dans un cartouche à volutes, un peu à la manière d’un condamné au pilori.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, d'atil de la lucarne gauche, détail du colosse central

Ses jambes écartées évoquent la posture du Colosse de Rhodes.

Sa tête, très mutilée, émergeait d’une ouverture circulaire, mais l’on distingue toujours les mains reposant sur ce qui est peut-être un autel antique sur lequel sont accrochés des festons de fruits.

À noter le long ruban ondulant, tenu de la main droite.

À titre de comparaison on peut signaler ce satyre qui émerge d’un cartouche, gravé par Jean Mignon.

Merci à l’amie Véronique d’avoir attiré mon attention sur cette lucarne très intéressante, et de m’avoir proposé d’en partager mes toutes premières observations sur son blog. En espérant pouvoir aller plus loin, en identifiant les personnages, d’autres exemples comparables, ou une estampe qui aurait pu servir de modèle à cette composition, dont l’autre face reste aussi à découvrir (elle est à peu près invisible de la rue).

Deux maisons à pan de bois à Niort

Niort, maison à pan de bois rue du pont, 1, la façadeJe vais vous montrer aujourd’hui deux maisons à pans de bois protégées au titres des monuments historiques à Niort (photographies de juillet 2011) et qui peuvent dater du 15e ou du 16e siècle (voir ou revoir aussi à Niort l’ancienne auberge du Dauphin ou maison de la Vierge). Toutes les deux sont couvertes d’un toit à un seul pan. La première se trouve en bas de la rue du Pont. Sur une photographie des années 1950, vous pouvez voir que devant, là où il y a le toit en rez-de-chaussée, se trouvait une autre maison de même type, et bien sûr aucune ouverture sur le côté.

Niort, maison à pan de bois rue du pont, 2, détail de la façade Les bois transversaux, qui permettent la rigidité de la maison, sont de grande longueur et assemblés avec de grandes chevilles en bois et l’on peut parfois y voir des repères (voir à la fin de l’article sur ce défi photographique sur le bois).

Niort, maison à pan de bois rue du pont, 3, la façade en contre-plongéeSi l’on regarde par en-dessous, en contre-plongée, on voit mieux les appuis de fenêtre constitués d’une planche de bois débordant et les encorbellements avec les poutres de plancher qui reposent directement sur les sablières (grosses poutres porteuses posées dans le sens de la façade).

Niort, la maison dite du disciple de Palissy, 1, trois vues générales La seconde se trouve dans la rue Saint-Jean et est surnommée l’atelier du disciple de Palissy. Sa façade principale, sur la rue du Rabot, était la façade principale, construite en pierre de taille. Sur la droite se trouve littéralement un banc (au sens des bancs du marché), pierre plate en pierre qui servait de boutique. La façade secondaire, rue Saint-Jean, est construite en pans de bois pour le premier étage et le second qui est plutôt un comble à surcroît, avec un toit à un seul pan (le rez-de-chaussée ne conserve rien de l’agencement d’origine).

Niort, la maison dite du disciple de Palissy, 2, le linteauLa porte la plus à gauche est surmontée de jours d’éclairage avec une pierre sculptée d’une tête de diable aujourd’hui très érodée.

Photographies de mi juillet 2011

L’hypogée des dunes à Poitiers…

La façade de l'hypogée des dunes et son environnementJ’ai publié la première fois cet article le 28 septembre 2008. Je le réédite avec des photographies de juin 2013 (sauf la première, que je garde de l’article d’origine), lors de la dernière ouverture du site pour les journées de l’archéologie.

Hypogée des Dunes à Poitiers, côté rue et façade principaleLe site sera à nouveau ouvert aujourd’hui, si l’accès au jardin est libre, les visites de l’intérieur de l’hypogée sont limitées à de petits groupes (pour des raisons de sécurité et de conservation).

Hypogée des Dunes à Poitiers, quatre vues des sarcophagesLe quartier des Dunes (de Dubes, hauteur) domine la ville de Poitiers. Une vaste nécropole antique (cimetière romain) y est connue depuis le 19e siècle, le long de la voie romaine de Poitiers à Bourges par Argenton-sur-Creuse.

Le monument au père de la Croix, parc de l'hypogée des dunes à Poitiers, de face et de trois quarts

En 1878/1879, en poursuivant les fouilles, le père de La Croix  (revoir son buste par Aimé Octobre) y découvrit un édifice orné de très belles sculptures (aujourd’hui au musée Sainte-Croix de Poitiers), des peintures murales et des inscriptions chrétiennes de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge (disons du 4e au 7e siècle).

L'hypogée des Dunes à Poitiers, capteur climatique extérieurLes peintures murales y sont remarquables mais très dégradées, d’où la fermeture de l’édifice et la reprise de leur étude. Aucune date de travaux ni de réouverture n’est annoncée. Cependant, la pelouse est entretenue par le service des parcs et jardins… Des instruments mesurent le climat à l’intérieur et à l’extérieur de l’édifice… avec des aménagements (tranchée et gaine orange) pas toujours très heureux.

Hypogée des Dunes à Poitiers, tombe sous tuilesLes sarcophages sont toujours à l’extérieur, ainsi que des tombes sous tuiles qui se dégradent de plus en plus au fil des ans. Vous pourrez apercevoir le bâtiment de la chapelle funéraire qui a été fortement restauré.

Il a été baptisé hypogée de Mellebaude (du nom d’une trouvé sur la dédicace d’un tombeau) ou hypogée des Dunes (du nom du quartier).

Le panneau qui n'explique rien Avant d’y aller, n’oubliez pas de lire voire imprimer le texte proposé par le musée de Poitiers, parce que sur place, vous ne trouverez absolument aucune indication. Cliquez sur les petites vignettes pour faire une visite virtuelle. Mais pourquoi les pupitres et panneaux explicatifs sont-ils à Poitiers réservés au seul centre-ville ?

Une couverture photographique est aussi disponible sur le site de la médiathèque du patrimoine (site du ministère de la culture).

Vous trouverez également quelques indications dans un dossier réalisé par un étudiant en archéologie (un peu limite au niveau du devoir de citation et du droit d’auteur, j’espère que le musée Sainte-Croix a donné son autorisation pour l’utilisation de ses images…).

Récemment, d’autres sépultures importantes (incinérations et inhumations, s’étalant essentiellement du 1er au 3e siècle de notre ère) ont été (re)trouvées lors des fouilles archéologiques du Parc-à-Fourrage voisin, qui sera bientôt transformé en un ensemble de logements construits par un office d’HLM. Ces fouilles ont été menées dans le cadre de la loi sur l’archéologie préventive par la société Éveha, qui propose un petit dossier en ligne présentant les principaux résultats préliminaires. Certaines de ces sépultures étaient déjà connues par les fouilles du commandant Rothmann puis du Père de La Croix (voir son buste), il y a cent trente ans.

Hypogée des Dunes à Poitiers, parc arboréGrégory Vouhé a consacré un article au parc, à découvrir en suivant lelien: Hypogée des dunes, un jardin centenaire, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 45.

Une rangée de sarcophages devant l'hypogée des dunes Pratique : pour y aller, vous avez le choix… mais comme l’hypogée est fermé au public depuis plus de 10 ans par mesure conservatoire, vous n’en verrez que l’extérieur de la rue et l’alignement de sarcophages. Aussi un panneau annonçant sa fermeture (mais pas sa réouverture, ni aucune explication, voir plus haut)… Donc, si vous êtes à pied, du centre-ville, vous prenez le Pont-Neuf, vous remontez (raide) la rue du faubourg du Pont-Neuf, puis la rue de la Pierre-Levée à gauche. L’hypogée est fléché sur une petite rue à gauche (rue Saint-Saturnin), avant le Parc-à-Fourrage, faire le tour par la rue du Père de la Croix et le petit chemin de l’hypogée. Si vous montez un peu plus haut dans la rue de la Pierre Levée, au coin de la prochaine rue à gauche (la rue du Dolmen)… se trouve le dolmen (à découvrir dans cette autre chronique). Si vous préférez monter en bus, prenez en ville la ligne 3, descendez à l’arrêt Prison, prenez la rue le long de la prison (rue du Petit-Tour), vous arrivez en face du dolmen, redescendez un peu la rue de la Pierre-Levée et vous tomberez sur l’hypogée… Il y a quelques flèches pour les piétons.

Pour aller plus loin, un peu de lecture… à prendre en bibliothèque je pense, pour Poitiers, je vous conseille la bibliothèque de la Société des Antiquaires de l’Ouest cette fois-ci :

  • François EYGUN, Le cimetière gallo-romain des Dunes à Poitiers : journal des fouilles du Père de La Croix et rapports du Commandant Rothmann, Mémoires de la société des Antiquaires de l’Ouest, volume 11, 1933.
  • Marcel DURLIAT, Des barbares à l’an Mil, L’art et les grandes civilisations, Paris, Mazenod, 1985, notamment pages 523 à 530.
  • Xavier BARRAL I ALTET (dir), Noël DUVAL et Jean-Claude PAPINOT, La chapelle funéraire dite  » Hypogée des Dunes « , Les premiers monuments chrétiens de la France, volume 2 : Sud-ouest et Centre, Paris, Picard, 1996, pages 302 à 309.
  • Grégory VOUHÉ, Hypogée des dunes, un jardin centenaire, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 45.
  • Grégory VOUHÉ, Le jardin de l’hypogée des Dunes à Poitiers, Revue historique du Centre-Ouest, t. XII, p. 349-366.

L’Ascension du Christ à Notre-Dame-la-Grande de Poitiers

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, choeur, inscriptions Rotbertus (bleu) et ascension du Christ (rouge)En ce jour de l’Ascension, j’ai choisi de rééditer un article publié l’année dernière…

Article du 31 mars 2013

Pour Pâques, j’ai choisi un sujet d’actualité… l’Ascension du Christ! Certes, le Christ ne montera au ciel que dans 40 jours (le jeudi de l’Ascension n’est pas qu’un jour férié, l’occasion d’un week-end en viaduc pour certains, quoique, dans un état laïque, on se demande pourquoi ce n-ième jour férié chrétien). Pâques, c’est le « top départ » pour cette histoire, donc je l’ai choisi pour aujourd’hui. On le trouve dans le déambulatoire de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, sur le chapiteau à droite de l’absidiole d’axe, au bout de la flèche rouge au second plan sur la photo ci-contre… Il s’agit d’un chapiteau roman repeint au 19e siècle…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, vue de faceDésolée pour les photographies pas très claires, mais l’intérieur de cette église est très sombre… Sur la face principale, le Christ, avec son nimbe cruciforme, se tient debout dans une mandorle, il bénit de la main droite et tient le Livre (la Bible) dans sa main gauche.

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, les deux petites facesLa mandorle est portée par des anges, d’autres anges se tenant sur les petits côtés…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, inscription ME FEA droite du dé se lit, difficilement, sous la peinture, ME FE. Il s’agit très probablement de ME FECIT (m’a fait ou m’a fait faire) que l’on trouve dans un certain nombre d’églises précédé d’un prénom, comme dans « Gofridus me fecit » (Geoffroy m’a fait ou m’a fait faire, à voir sur cet article consacré au chapiteau de l’Enfance de Jésus dans l’église Saint-Pierre à Chauvigny). Ici, si prénom il y a, il est complètement masqué par les couches de peinture…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, chapiteau du choeur, inscription RotbertusIl existe dans Notre-Dame-la-Grande, en revanche, un prénom inscrit sur le dé du chapiteau nord-est du rond-point du chœur (au bout de la flèche bleue sur la première photographie de cet article): ROTBERTUS, impossible de savoir s’il s’agit d’un commanditaire ou d’un sculpteur. C’est un prénom assez courant, que l’on trouve aussi dans l’église de Thézac en Charente-Maritime. Ces prénoms vous rappellent peut-être aussi inscriptions Hugo le trésorier et Aleacis sur le chevet de l’église Saint-Hilaire-le-Grand également à Poitiers.

Pour aller plus loin :

Un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.

A l’intérieur