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Temps glaciaires, de Fred Vargas

Couverture de Temps glaciaires, de Fred VargasJ’ai lu le « dernier » livre de  (revoir Un lieu incertain et L’armée furieuse), acheté en librairie. Elle a changé d’éditeur, quitté les éditions Viviane Hamy pour Flammarion. Ce qui, de mon point de vue de lectrice avec quelques problèmes visuels, n’est pas une grande réussite: le papier est trop transparent (trop léger?), l’encre grise et pas noire, du coup, la police choisie avec des lettres peu claires (t avec une toute petite hampe), une de mes collègues pense aussi qu’il manque quelques points sur les lettres de la ligne du haut, difficile à voir mais suffisant pour perturber la lecture…

Le livre : Temps glaciaires, de Fred Vargas, éditions Flammarion, 2015, 497 pages, ISBN 9782081360440.

L’histoire : à Paris de nos jours. Une vieille dame qui allait poster une lettre à l’insu de sa garde-malade manque d’être renversée par une voiture. Plus de peur que de mal, mais voici qu’elle est retrouvée « suicidée » dans sa baignoire quelques jours plus tard. Bourlin, le commissaire chargé de l’enquête, tique, fait appel au commissaire Adamsberg pour être éclairé par Danglard à cause d’un curieux dessin retrouvé sur place. Les voici au Creux, haras isolé des Yvelines, où l’un des résidents était destinataire de la lettre. Sauf que son patron a été lui aussi retrouvé mort quelques jours plus tôt, suicide présumé… Un homme veuf, sa femme avait trouvé la mort une dizaine d’années plus tôt lors d’un voyage en Islande, qui finançait une curieuse société d’étude sur Robespierre, qui organise des reconstitutions historiques de débats tenus de 1792 à 1794. Quel rapport? Les enquêteurs ont presque 500 pages pour élucider le mystère…

Mon avis : comme à son habitude, réussit à mêler des intrigues compliquées où tout finit par s’emboîter à merveille. Si les archéologues, confrères du premier métier de Fred Vargas, ont disparu depuis longtemps de ses romans, l’archéologie n’est jamais bien loin, cette fois sous la forme de petits os du poignet retrouvés par Adamsberg dans des trous de piquets sur un îlot islandais… avec d’infimes traces de découpe et de cuisson et un NMI de deux (enfin, pas dit comme ça, le NMI des archéozoologues -elle était spécialistes des lapins- et anthropologues est le nombre minimal d’individus, déduit des compatibilités et incompatibilités entre les os). Vous êtes intrigués? Ce ne sont que quelques pages dans un bon polar, avec une plongée dans le monde intrigant de ces passionnés de reconstitutions historiques dont il a été beaucoup question ces dernières semaines avec le bicentenaire des 100 jours de Napoléon avec le débarquement en Provence… en attendant Waterloo! A dévorer, vraiment dommage que Flammarion n’ait pas choisi un meilleur papier et une encre noire!

Ceux qui me restent, de Damien Marie et Laurent Bonneau

pioche-en-bib.jpgCouverture de Ceux qui me restent, de Damien Marie et Laurent BonneauUn album emprunté à la médiathèque.

Le livre : Ceux qui me restent, de Damien Marie (scénario) et Laurent Bonneau (dessin), éditions Grand angle, 2014, 159 pages, ISBN 9782818931882.

L’histoire : 1968. Jenny fait la connaissance de Florent Vastel à Paris. Ils se marient… Quelques années plus tard, en Angleterre, enterrement de Jenny (on apprend plus loin qu’elle s’est suicidée) en Angleterre, Aurélie, « Lilie », est encore une toute petite fille de 5 ans. Retour à Cherbourg. Difficile éducation de sa fille, qui a fini par s’éloigner pendant plus de 20 ans. Aujourd’hui, il a 70 ans et la cherche désespérément dans ses pensées, sur le bateau au retour de l’enterrement, partout, même quand elle est en face de lui, elle qui vient désormais le voir chaque semaine dans la « maison de retraite » où il est enfermé…

Mon avis: la taille des cases varie, jusqu’à des images pleine page ou sur deux pages. Le texte (bulles et phylactères) se fait rare, les images avec peu de couleurs, beaucoup de bruns, de jaune pâle (la couleur du ciré de la petite Lilie perdue qui s’estompe), de bleus. Très vite, on se perd, on ne sait plus à quelle époque on est, dans le récit actuel, dans le cerveau errant de Florent, à un moment ou à un autre de son passé? La fin est réaliste, pas une semaine ici sans que la police, les pompiers, les chiens et autres hélicoptères ne cherchent un malade d’Alzheimer ou apparenté, parfois avec succès comme il y a quelques jours (grâce à une caméra thermique), d’autres moins (une dame retrouvée plusieurs semaines plus tard près de Montmorillon, un septuagénaire dans la page des faits divers depuis deux jours)… Je ne suis pas complètement fan de cet album, mais je vous laisse découvrir par vous même.

PS suite au message de Yaneck / Les chroniques de l’invisible : pour le TOP BD des blogueurs, j’ai mis 15 à cet album, ce qui pour moi n’est pas une mauvaise note (il faut plus de 17 pour être dans le classement, exigent) mais montre que l’album n’est pas un coup de cœur. A la réflexion, je pense que le thème du suicide de la mère a joué, surtout que j’ai lu l’album à peu près à la date anniversaire du suicide de ma mère (pas du tout comme ici quand la mère était jeune). J’ai aussi eu du mal à comprendre le flou temporel, voulu je sais bien, les retours entre présent et passé, ça, c’est peut-être la faute à mon cerveau. Enfin, le choix des couleurs, sombre avec juste le ciré jaune vif de la fillette perdue sur le bateau (et perdue tout court) puis remis par la fille revenue vers son père pour essayer de raviver des souvenirs, ne m’a pas attirée.

 Logo rentrée littéraire 2014Cet album entre dans le cadre du défi de la rentrée littéraire 2014 organisé par Hérisson, catégorie bande dessinée.

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Top BD des blogueurs, février 2015

Logo top BD des bloggueursJe ne suis pas en avance pour partager le classement de février du  classement proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible… merci à lui pour ces savants calculs et son organisation! Voir ses commentaires dans son article! Vous retrouverez en gras avec la couverture, les albums dont je vous ai parlés…

J’ai aussi lu pas mal de bandes dessinées, je vais partager mes avis très vite avec vous!

Couverture de Yossel, 19 avril 1943, de Joe Kubert1- (=) Yossel, 19 avril 1943, 19, Joe Kubert, Delcourt, voir mon avis sur Yossel, 19 avril 1943
2- (=) Les Ogres-dieux tome 1- Petit, 18.83, Hubert, Bertrang Gatignol, Soleil
3- (=) Le journal de mon père, 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
4- (=) Ceux qui me restent, 18.66, Damien Marie, Laurent Bonneau, Bamboo
5- (=) Asterios Polyp, 18.65, David Mazzuchelli, Casterman
6- (=) Persépolis, 18.64, Marjanne Satrapi, L’Association
7- (=) NonNonBâ, 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius
8- (+) Un océan d’amour, 18.5, Wilfrid Lupano, Grégory Panaccione, Delcourt
Couverture du tome 1 de maus, de Spiegelman9- (=) Maus, 18.49, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
10- (=) Le pouvoir des Innocents Cycle 2- Car l’enfer est ici, 18.39, Tome 1, Tome 2, Tome 3
11- (=) Tout seul, 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
12- (=) Le sommet des dieux, 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
13- (N) Le vieil homme et la mer, 18.33, Thierry Murat, Futuropolis
14- (-) Le loup des mers, 18.32, Riff Reb, Soleil
15- (=) Daytripper, 18.27, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
Couverture de Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage16- (-) Un printemps à Tchernobyl, 18.27, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
17- (=) V pour Vendetta, 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
18- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
19- (=) Universal War One, 18.14, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
20- (=) Les ombres, 18.1, Zabus, Hippolyte, Phébus
21- (=) Abélard 18.04, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, Tome 1, Tome 2.
22- (-) La lune est blanche, 18, Emmanuel Lepage, François Lepage, Futuropolis
23- (=) Chroniques outremer, 18, Bruno Le Floch, Dargaud
24- (=) La fille maudite du capitaine pirate, 18, Jérémy Bastian, Editions de la Cerise
25- (=) Le muret, 18, Pierre Bailly, Céline Fraipont, Casterman
26- (=) Il était une fois en France 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
27- (=) Herakles, 17.92, Edouard Cour, Akileos, Tome 1, Tome 2,
Couverture de Gaza 1956, de Joe Sacco28- (=) Gaza 1956, 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
29- (=) Scalped, 17.89, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
30- (-) Les vieux fourneaux, 17.88, Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud, Tome 1, Tome 2,
31- (=)Melvile, 17.88, Romain Renard, Le Lombard
32- (=) Les carnets de Cerise, 17.84, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
33- (=) Manabé Shima, 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
34- (=) Trois Ombres, 17.78, Cyril Pedrosa, Delcourt
Couverture de Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et Seksik35- (=) Les derniers jours de Stefan Zweig, 17.75, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, voir mon avis sur Les derniers jours de Stefan Zweig
36- (=) Anjin-san, 17.75, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
37- (=) Joker , 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
38- (=) Mon arbre, 17.75, Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
39- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
40- (=) Blankets, 17.73, Craig Thompson, Casterman
41- (=) Le pouvoir des innocents Cycle 3- Les enfants de Jessica tome 1, 17.73, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
42- (=) Habibi, 17.71, Craig Thompson, Casterman
43- (=) Holmes 17.7, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
44- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
45- (=) Les seigneurs de Bagdad, 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
46- (=) Urban, 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
47- (=) Washita, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.
48- (=) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes? , 17.67, Benoît Zidrou, Roger, Dargaud
Couverture du tome 1 du photographe49- (=) Le Photographe, 17.67, Tome 1, Tome 2, Tome 3, voir mes avis sur les , tome 1, tome 2 et tome 3
50 (=) Match, 17.67, Grégory Panaccione, Delcourt

CRA, centre de rétention administrative, de Meybeck

pioche-en-bib.jpgJe vais essayer de reprendre la rédaction d’articles « culturels », j’ai lu pas mal de BD, suis allée au cinéma, au spectacle (une sieste musicale et les premiers 8h30 de la saga Henry VI de Shakespeare… également sieste involontaire, la suite ce dimanche) mais n’est rien rédigé sur ces sujets depuis quelques semaines… J’ai emprunté cet album à la médiathèque.

Le livre : CRA, centre de rétention administrative, de Jean-Benoît Meybeck, éditions Des Ronds dans l’O, 2014, 123 pages, ISBN 978-2-917237-76-2.

La présentation de l’éditeur :

En 2012, à Toulouse-Cornebarrieu, Meybeck participe à la campagne « Ouvrez les portes » organisée par Migreurop et Alternative Européenne, campagne visant à obtenir l’accès des journalistes et de la société civile aux centres de rétention pour lesquels nous n’avons pratiquement aucune information, ni sur ce qui
s’y passe, ni comment sont traités les migrants, ni sur le respect de leurs droits.

Mon avis: ce roman graphique en noir et blanc aborde de nombreux aspects des centres de rétentions administratives, lieu de privatisation de liberté sans réel contrôle de la justice, et pour lesquels le défenseur des droits a souvent fait des rappels à la loi. Jean-Benoît Meybeck est, avant d’être un auteur de bande dessinée, un citoyen engagé puisqu’il a fondé en 2008 le collectif Tournefeuille Sans Papiers. L’album alterne les actions menées à Cornebarrieu et des témoignages parfois plus anciens.

Les deux collectifs d’association qui veulent entrer pour témoigner, Migreurop (observatoire des frontières) et Alternative Européenne (collectif de citoyens) ont manifesté pendant 12 jours (du 26 mars au 6 avril 2012) en permanence devant le centre de Cornebarrieu près de Toulouse, ont pu discuter avec des familles, visiter certains « retenus » (pour ne pas dire détenus) après de longues attentes (visite du centre interdite mais parloir individuel autorisé), mener des actions avec les députés qui eux ont un droit permanent d’entrée comme dans les prisons. Une partie des témoignages ont été recueillis auprès la Cimade, l’une des associations présentes dans la plupart de ces centres et sont parfois plus anciens.  Tous ces témoignages sont édifiants, entre détention arbitraire (une personne en règle mais qui ne peut pas le prouver sur le champ), une personne pour laquelle le tribunal ordonne la remise en liberté mais qui retourne menottée au centre de d(r)étention au cas où le procureur ferait appel de la décision, les familles avec enfants alors que la France a été condamnée pour la rétention d’enfants avec des adultes, le mitard (oui, il y a un mitard au centre de rétention), les relations pas toujours faciles entre retenus. Ou encore Daouda, un Sénégalais, arrêté alors que son amie était enceinte de six mois, emmené en avion de Toulouse à Paris au consulat du Sénégal (il pensait monter dans un avion vers son pays) et retour pour un mois de rétention, le temps que sa situation soit « éclaircie »!

Un album qu’il faudrait offrir à chacun de nos députés et sénateurs, ceux qui font la loi et devraient exercer réellement leur droit (devoir)? de contrôle des lieux de privation de liberté, centres de rétentions comme prisons.

Logo rentrée littéraire 2014Cet album entre dans le cadre du défi de la rentrée littéraire 2014 organisé par Hérisson, catégorie bande dessinée.

 

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Top BD des blogueurs, janvier 2015

Logo top BD des bloggueursVoici le premier classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible pour 2015… merci à lui pour ces savants calculs et son organisation! Voir ses commentaires dans son article!

J’ai lu pas plusieurs bandes dessinées ces derniers temps mais ai eu la flemme de rédiger des articles, il faut que je me remette à en programmer.

Couverture de Yossel, 19 avril 1943, de Joe Kubert1- (=) Yossel, 19 avril 1943, 19, Joe Kubert, Delcourt, voir mon avis sur Yossel, 19 avril 1943
2- (N) Les Ogres-dieux tome 1- Petit, 18.83, Hubert, Bertrang Gatignol, Soleil
3- (=) Le journal de mon père, 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
4- (=) Ceux qui me restent, 18.66, Damien Marie, Laurent Bonneau, Bamboo
5- (=) Asterios Polyp, 18.65, David Mazzuchelli, Casterman
6- (=) Persépolis, 18.64, Marjanne Satrapi, L’Association
7- (=) Le loup des mers, 18.55, Riff Reb, Soleil
8- (=) NonNonBâ, 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius
Couverture du tome 1 de maus, de Spiegelman9- (=) Maus, 18.49, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
10- (=) Le pouvoir des Innocents Cycle 2- Car l’enfer est ici, 18.41, Tome 1, Tome 2,
11- (=) Tout seul, 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
12- (=) Le sommet des dieux, 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
13- (=) Un océan d’amour, 18.33, Wilfrid Lupano, Grégory Panaccione, Delcourt
Couverture de Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage14- (=) Un printemps à Tchernobyl, 18.28, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
15- (=) Daytripper, 18.27, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
16- (=) V pour Vendetta, 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
17- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
18- (=) Universal War One, 18.14, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
19- (=) Les ombres, 18.1, Zabus, Hippolyte, Phébus
20- (=) Abélard, 18.04, Régis Hautière, Renaud Dillies, DargaudTome 1, Tome 2.
21- (-) La lune est blanche, 18, Emmanuel Lepage, François Lepage, Futuropolis
22- (=) Chroniques outremer, 18, Bruno Le Floch, Dargaud
23- (=) La fille maudite du capitaine pirate, 18, Jérémy Bastian, Editions de la Cerise
24- (=) Le muret, 18, Pierre Bailly, Céline Fraipont, Casterman
25- (=) Il était une fois en France, 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
26- (-) Les vieux fourneaux tome 1, 17.92, Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud
27- (=) Herakles, 17.92, Edouard Cour, Akileos, Tome 1, Tome 2,
28- (=) Les derniers jours d’un immortel, 17.92, Fabien Vehlmann, Gwen de Bonneval, Futuropolis
Couverture de Gaza 1956, de Joe Sacco29- (=) Gaza 1956, 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
30- (+) Scalped, 17.89, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
31- (=)Melvile, 17.88, Romain Renard, Le Lombard
32- (+) Les carnets de Cerise, 17.84, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
33- (=) Manabé Shima, 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
34- (=) Trois Ombres, 17.78, Cyril Pedrosa, Delcourt
Couverture de Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et Seksik35- (=) Les derniers jours de Stefan Zweig, 17.75, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, voir mon avis sur Les derniers jours de Stefan Zweig
36- (=) Anjin-san, 17.75, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
37- (=) Joker , 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
38- (=) Mon arbre, 17.75, Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
39- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
40- (=) Blankets, 17.73, Craig Thompson, Casterman
41- (=) Le pouvoir des innocents Cycle 3- Les enfants de Jessica tome 1, 17.73, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
42- (-) Habibi, 17.71, Craig Thompson, Casterman
43- (=) Holmes, 17.7, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
44- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
45- (=) Les seigneurs de Bagdad, 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
46- (-) Urban, 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
47- (=) Washita, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.
48- (-) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes? , 17.67, Benoît Zidrou, Roger, Dargaud
Couverture du tome 1 du photographe49- (+) Le Photographe, 17.67, Tome 1, Tome 2, Tome 3, voir mes avis sur les , tome 1, tome 2 et tome 3
50 (=) Match, 17.67, Grégory Panaccione, Delcourt

Du plus loin de l’oubli, de Patrick Modiano

Couverture du Du plus lointoin de l'oubli, de Patrick ModianoApioche-en-bib.jpgprès Un pedigree, j’ai voulu poursuivre la découverte de l’œuvre de Patrick Modiano, le dernier prix Nobel de littérature. Un livre emprunté à la médiathèque.

Le livre : Du plus loin de l’oubli de Patrick Modiano, collection blanche, NRF, éditions Gallimard, 1996, 165 pages, ISBN 9782070773337.

L’histoire : Juillet 1994. Un homme se souvient. Il croit avoir croisé Jacqueline, 30 ans après… Au début des années 1960, il a vingt ans, dans le quartier latin à Paris. Lui n’est pas étudiant, il vit en vendant des livres d’occasion aux libraires du quartier. Un jour, il rencontre Jacqueline, mystérieuse, qui veut rejoindre un riche américain, William Mc Givern, à Majorque, mais, sans le sou, vit avec un certain Gérard Van Bever, qui exploite une martingale dans des casinos, à Dieppe, à Forges-les-Eaux ou ailleurs. Il retrouve le couple dans leur bistrot attitré, le café Dante, quand ils ne s’absentent pas mystérieusement. Un jour, Jacqueline convainc le narrateur dépouiller son amant, le dentiste Pierre Cartaud, et ils fuient à Londres, où ils tombent sous la coupe d’un autre protecteur, Peter Rachman…

Mon avis : dans ce court roman, l’histoire du narrateur, dont on ne cite jamais le nom, semble liée à cette courte histoire d’amour pour Jacqueline, quelques mois à Paris et à Londres, une entrevue furtive 30 ans plus tard à Paris, dont on apprend qu’elle est la deuxième après leur séparation. Jacqueline, liée à une odeur d’éther, qui traverse tout le livre (tiens, je n’ai pas essayé pour voir si je peux l’ajouter aux rares odeurs que je perçois), Peter Rachmann est précédé par une odeur de Synthol… Sinon, les personnages arrivent, peu de détails sur eux, disparaissent (de la vie du narrateur et du livre), un néant dont ne submerge que la mystérieuse Jacqueline…

N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, de Paola Pigani

Logo du défi rentrée littéraire 2013 chez HérissonVendredi dernier (16 janvier 2015), les lecteurs de Poitou-Charentes ont élu Paola Pigani, 4e Voix des lecteurs en Poitou-Charentes pour ce livre… Il était aussi sorti premier de notre groupe.

Article du 14 juillet 2014

Je poursuis à mon rythme mes lectures pour la voix des lecteurs Poitou-Charentes, merci à Grégory qui a organisé ce groupe de lecteurs avec Florence, Jenny, Michèle (revoir Petites scènes capitales, de Sylvie Germain). Je lis toujours trois fois moins « qu’avant« , environ 250 pages par semaine contre plus de 1000 avant… J’ai aussi eu une expérience curieuse avec ce livre, voir en fin d’article! Ce livre, par sa date de parution, peut aussi entrer dans la rentrée littéraire 2013 organisé par Hérisson jusque fin juillet 2014 (après, nous passerons à la rentrée littéraire 2014!).

Le livre : N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, de Paola Pigani, éditions Liana Lévi, 2013, 217 pages, ISBN 978-2-86746-688-5.

L’histoire: 1940. Une famille Manouche qui a l’habitude de se déplacer et travailler autour de Saint-Jean-d’Angély est assignée à résidence à Saint-Germain-de-Marencennes. Un jour, ils sont rassemblés avec d’autres familles à Aigrefeuille, d’autres à Jarnac et Villefagnan, pour être envoyés, à pied, avec roulottes et chevaux, dans des camps d’internement. Pour eux, ça sera le camp des Alliers à Sillac, quartier d’Angoulême situé près de la voie ferrée. Alba, jeune adolescente, s’y retrouve avec sa mère, aveugle et enceinte, et le reste de sa famille. Les hommes sont parfois autorisés à sortir pour travailler, mais les roulottes, les chevaux sont confisqués, on les oblige à se « sédentariser » et à vivre dans des barquements aux toits qui fuient et sans hygiène ni propreté. Une visiteuse, Mine, étudiante en médecine (et par ailleurs résistante) va réussir à faire sortir les enfants en promenade avec le curé, un gardien jouera aussi un rôle que je vous laisse découvrir…

Mon avis: sur le plan historique, je trouve très intéressant d’aborder ce sujet, qui commence à être bien connu pour Montreuil-Bellay (voir les références dans Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay, par Kkrist Mirror) mais pas beaucoup ailleurs, à part dans un petit cercle de personnes concernées (historiens de la période, associations de tsiganes et leurs amis). Même si une stèle rend hommage près de la gare d’Angoulême aux déportés républicains Espagnols (premiers déportés depuis la France, certains avaient été internés au camp des Alliers, évoqué en trois lignes page 23) et si une plaque sur place à Sillac rappelle ces tristes mois (années, devrai-je dire), je pense que peu de Charentais connaissent cet épisode de la guerre (comme à Poitiers le Frontstalag et les camps d’internement, dont celui de la route de Limoges, entre autres pour les Manouches et Tsiganes), et je trouve que c’est une bonne opportunité de choisir le 14 juillet (oups, quelques lecteurs ont aperçu l’article la semaine dernière, erreur de manipulation) pour vous parler de ce livre. N’oublions pas que ces « voyageurs indésirables » ont été internés bien après la libération et même après l’armistice de 1945, qu’ils ont été « libérés » (lâchés dans la nature plutôt) sans indemnités, sans leur moyen de vivre (chevaux et roulottes), que ceux qui y sont morts (ici les trois femmes abattues par les Allemands dont il est question dans le livre, les morts de maladie et de manque de soin, des centaines ailleurs) n’ont pour la plupart pas été reconnus comme victimes civiles de la guerre, une infime partie de ceux qui ont été déportés dans les camps de concentration et d’extermination n’ont pas non plus été reconnus, faute de famille ou d’association pour faire les démarches dans les années qui ont suivi. Charlotte Delbo a raconté les difficultés des femmes du Convoi du 24 janvier a faire reconnaître leurs droits (statut de déporté, pensions, etc.), on imagine ce que ces démarches, même si elles étaient engagées, ont pu représenter pour des Manouches dont une partie étaient illettrés. Un très bon point donc pour l’histoire, romancée mais documentée, Paola Pigani a, d’après la présentation de l’éditeur, recueilli ses informations auprès de l’une des femmes internées dans le camp des Alliers.

Maintenant, la voix des lecteurs Poitou-Charentes est un prix littéraire. Si le livre est facile à lire (enfin, presque pour moi, voir plus bas), je n’y ai pas trouvé les émotions de lecture qui en ferait un coup de cœur dans la sélection. Il faut que je lise les trois derniers livres pour savoir si je le défendrai ou pas dans notre groupe de lecteurs coordonné par Grégory. Et aussi que j’essaye de découvrir d’autres textes de Paola Pigani, « poète et nouvelliste », dixit la quatrième de couverture. Son site La renouée aux oiseaux précise qu’elle a été présente au dernier festival Musiques métisses à Angoulême, dans la partie littératures métisses, en juin 2014. Vous pouvez aussi écouter un entretien chez Mollat, le célèbre libraire bordelais.

Beaucoup des lecteurs habituels de mon blog le savent (voir récemment l’article sur mes directives anticipées et mes interrogations sur la broderie), j’ai des problèmes suite à un méningiome qui a notamment comprimé mon nerf optique gauche. Je récupère bien depuis mon opération, mais j’ai toujours des problèmes de lecture, dus en partie au fait que toutes les fibres ne conduisent pas encore correctement l’information, à l’exophtalmie qui persiste même si elle a diminué (ossification en fond de l’orbite) et à la motricité de l’œil (en cours de récupération, il n’y a plus d’œdème et les commandes motrices ont récupéré). Même si j’ai récupéré l’acuité visuelle de l’œil gauche (passée de 1/10e à un « faux » 10/10e, avec des trous et des modifications des couleurs), tout cela conjugué ralentit considérablement ma vitesse de lecture, y compris quand je ne vois pas double. Les neurologues m’ont expliqué que c’est surtout parce que je suis « grosse lectrice », et que donc je ne lis plus, plus exactement je ne déchiffre plus. Chaque seconde, les yeux se déplacent plusieurs fois plusieurs lignes plus bas, repèrent des mots dans la « banque d’images » (les mots accumulés au fil des années) et le cerveau reconstitue les phrases sans déchiffrer les mots. Comme je ne vois pas toujours très bien, il arrive que je m’interroge, phrase incompréhensible, juste parce que mon cerveau a décidé que tel mot était un autre que celui vraiment écrit, souvent proche à une ou deux lettres près, et dans ce cas, il me faut « déchiffrer » la phrase pour trouver l’erreur d’interprétation et comprendre le sens. Cette fois, c’est une faute d’orthographe qui m’a fait relire trois fois une phrase avant que je ne comprenne la phrase et qu’il s’agissait d’une erreur d’homophonie (raisonne / résonne), que mon cerveau n’avait pas identifiée (page 25: « Le bruit des galoches et des souliers raisonne sur la route humide »). J’avais bien lu, mais la phrase était incompréhensible parce que le cerveau me forçait à lire et comprendre « raisonne », alors qu’en principe, ce genre de fautes, le cerveau (le vôtre, le mien jusqu’il y a quelques mois, celui de l’auteure et des relecteurs de l’éditeur) les corrige automatiquement et c’est pour cela qu’il reste des coquilles dans les livres. C’est bien la peine d’avoir relu des milliers de pages du Bulletin de la Société préhistorique française (avant publication) avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise! Je ne suis plus capable (pour l’instant) de repérer facilement ces fautes.

D’autres avis: ils ont aimé… ou pas, voir les blogs du festival AlphaLire, La soupe de l’espace, etc.

Pour aller plus loin: sur mon blog, voir:

– la stèle aux déportés républicains Espagnols à Angoulême (premiers déportés depuis la France, certains avaient été internés au camp des Alliers avant que celui-ci ne soit « spécialisé » dans les manouches et tsiganes) Poitiers, stèle du camp d'internement de la route de Limoges– le Frontstalag et les camps d’internement de Poitiers

Couverture de Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay, par Kkrist Mirrorles articles réunis sous le mot-clef tsigane, et notamment l’excellente bande dessinée Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay, par Kkrist Mirror, et Tsiganes, sur la route avec les Roms Lovara de Jan Yoors. Sur l’internement des Tsiganes et surtout la phase d’assignation à résidence, revoir aussi Liberté de Tony Gatlif et Eric Kannay.

La gare de Limoges, allégorie de la porcelaine par Varenne– l’un des enfants a été très impressionné (page 100) par les allégories de la gare de Limoges: revoir l’extérieur et l’intérieur.

Dans les grottes de la vallée des Eaux-Claires à Puymoyen, où la famille se regroupe à la fin, a livré plusieurs restes d’homme (de femme?) de Neandertal.

Suivre mes (nos) lectures de la sélection de la Voix des lecteurs 2014 (liens au fur et  mesure des lectures), groupe organisé par Grégory :

Profanes, de Jeanne Benameur, éditions Actes sud
Composite, de Denis Bourgeois, éditions Ego comme X
Petites scènes capitales, de Sylvie Germain, éditions Albin Michel
Nativité cinquante et quelques de Lionel-Edouard Martin, éditions Le Vampire actif
N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, Paola Pigani, éditions Liana Levi

Les impubliables, de Cabu et Wozniak

Couverture de Les impubliables, de Cabu et WozniakIl y a une semaine, l’équipe de Charlie hebdo était décimée (et même plus, au sens propre de 1/10) par des terroristes. S’ensuivront deux autres journées tragiques. Aujourd’hui, beaucoup achèteront sans doute Charlie Hebdo pour la première fois, ils risquent de subir un certain « choc ». De mon côté, je le prenai de temps à autre en kiosque, le parcourait presque toujours à la médiathèque, je suis désormais abonnée pour deux ans, un soutien sur le long terme me semblait indispensable.

Aujourd’hui, la blogosphère « BD » (voir cet article récapitulatif de Yaneck / Les chroniques de l’invisible) a choisi de partager aussi avec vous des albums des dessinateurs disparus (Cabu, Charb, Wolinski, Tignous et Honoré), j’aurais voulu vous parler d’un album de bande dessinée de Tignous, lue il y a quelques années. Mais ma librairie BD préférée et comme la médiathèque ont été dévalisées, dans cette dernière, il restait des albums d’actualité.

Le livre : Les impubliables, le livre interdit par les curés, les mollahs et le Front national, de Cabu et Wozniak, mis en scène par Marjorie Guigue, éditions L’ Archipel, 2007, 200 pages, ISBN 978-2841879717.

La présentation de l’éditeur

Cabu et Wozniak s’en donnent ici à cœur joie ! Voici réunis en un volume quelque 200 dessins classés par thèmes et « interdits par les curés, les mollahs et le Front national » – autant de caricatures, et portraits-charge refusés par les rédacteurs en chef, ou que les auteurs eux-mêmes n’ont pas même osé présenter, les accumulant depuis vingt ans parfois dans leurs cartons à dessins.
« Nos mœurs », « Show bises », « Attention ! les pédophiles nous regardent »… : ils brossent un panorama caustique de la société française, sans épargner l’actualité internationale (« Bill et Monica ont un enfant ») ni, bien entendu, nos stars hexagonales : « Chirac, la vie au Château », « Génération Mitterrand », « Sarko, Sarko, Sarko »…

Mon avis:  parmi les dessins d’hommage cette semaine, saint Pierre sur son nuage tagué comme ses voisins se plaignait: ‘ »ils ont déjà dessiné des bittes partout ». Commencé par l’un, continué par l’autre ou vice-versa, Cabu et Wozniak se moquent gentiment des puissants, des Corses, des représentants de toutes les religions, des pédophiles, le Dakar, etc. De rares commentaires des auteurs (genre celui-ci je l’ai regretté). Un de mes préférés? « Compressés contre les grillages, les spectateurs ressortent en frites »… accueillies par un Beauf sidéré (à propos du drame du Heisel). Les deux dernières pages, « On a reçu ça… n’écrivez pas, c’est déjà fait! » donnent quelques avis de lecteurs (du Canard enchaîné) mécontents.

Un petit bémol, pour l’éditeur, je pense qu’indiquer la date du dessin (à la fin par exemple, s’il ne voulait pas alourdir) permettrait de contextualiser et de distinguer ceux qui sont parus et les autres.

 

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Un pedigree de Patrick Modiano

pioche-en-bib.jpgCouverture de Un pedigree de Patrick ModianoJe n’ai pas alimenté la rubrique prix Nobel de littérature depuis longtemps… depuis le prix Nobel l’année dernière à Alice Munro (relire mon article sur Amie de ma jeunesse). J’ai pourtant toujours en projet de (re)lire au moins un titre de chacun d’entre eux! Le prix Nobel cette année à Patrick Modiano était l’occasion de chercher un de ses livres à la médiathèque [Voir aussi Du plus loin de l’oubli].

Le livre : Un pedigree de Patrick Modiano, collection blanche, NRF, éditions Gallimard, 2005, 122 pages, ISBN 9782070773337.

L’histoire : né en 1945, le narrateur raconte son enfance et son adolescence (jusqu’à sa majorité à 21 ans), une mère flamande, un père juif, Albert Modiano, aux fréquentations louches après avoir pratiqué le marché noir pendant la guerre. L’enfant est balloté, confié à des familles puis mis très jeune en pension. La mort du petit frère Rudy, né en 1947, à l’âge de 10 ans, est annoncée dans une voiture au jeune Patrick. Patrick retourne dans sa pension, ses pensions, ne voyant que rarement ses parents.

Mon avis : dans ce court roman autobiographique transparaît toute la souffrance d’un enfant en alors qu’il est en perpétuelle recherche de ses origines, des fréquentations de son père avant sa naissance, pendant la guerre, en recherche ne serait-ce que d’un peu d’affection. La première partie est troublante, comme une liste de noms, de personnages croisés, de lieux où il est balloté. A partir de l’entrée en pension, le récit se fait plus narratif, surtout la partie au pensionnat à , près d’Annecy (avec une courte phrase sur un collabo exécuté au  , page 80). La grande mobilité des parents, mais aussi de l’enfant, transporté ici et là (Paris et région parisienne, , la Savoie, mais aussi la Belgique, la Suisse, …), est frappante, comme l’évolution d’un milieu « privilégié » mais désargenté. L’auteur/narrateur tente de retracer des faits bruts, sans régler ses comptes avec ces parents si peu aimants et présents. J’ai lu que Patrick Modiano voulait clore sa recherche de son enfance avec ce livre, pour ce que j’ai entendu de ses interviews après le prix Nobel de littérature ce n’est pas si sûr qu’il y soit parvenu. La lecture de ce livre est troublante, mais ne m’a pas complètement convaincue, il faut que j’essaye d’autres titres de cet auteur (beaucoup sont courts, parfait pour mes capacités de lecture sans caméra qui restent limitées à une cinquantaine de pages en NRF, collection aux caractères assez grands sur un papier mat qui assez convient bien à mon cerveau).

Top BD des blogueurs, décembre 2014

Logo top BD des bloggueursVoici le dernier classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible pour 2014… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation! Bravo à lui, voir ses commentaires dans son article! Le retour du Photographe, de Didier Lefèvre, Emmanuel Guibert et Frédéric Lemercier, certes en bas du classement, me fait très plaisir (revoir mes avis sur les tome 1, tome 2 et tome 3)! En gras et avec des vignettes, ceux (qui deviennent rares, 6 sur 50) que j’ai lus. Il faut que je cherche d’autres titres dans les bacs de la médiathèque (La lune est blanche, de Emmanuel et François Lepage, me tente bien)… Rendez-vous en 2015 pour de nouvelles aventures « bédesques »!

Couverture de Yossel, 19 avril 1943, de Joe Kubert1- (=) Yossel, 19 avril 1943, 19, Joe Kubert, Delcourt, voir mon avis sur Yossel, 19 avril 1943
2- (=) Le journal de mon père, 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
3- (-) Ceux qui me restent, 18.66, Damien Marie, Laurent Bonneau, Bamboo
4- (=) Asterios Polyp, 18.65, David Mazzuchelli, Casterman
5- (=) Persépolis, 18.64, Marjanne Satrapi, L’Association
6- (=) Le loup des mers, 18.55, Riff Reb, Soleil
7- (=) NonNonBâ, 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius
Couverture du tome 1 de maus, de Spiegelman8- (=) Maus, 18.49, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
9- (=) Le pouvoir des Innocents Cycle 2- Car l’enfer est ici, 18.41, Tome 1, Tome 2,
10- (=) La lune est blanche, 18.4, Emmanuel Lepage, François Lepage, Futuropolis
11- (=) Tout seul, 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
12- (=) Le sommet des dieux, 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5
13- (N) Un océan d’amour, 18.33, Wilfrid Lupano, Grégory Panaccione, Delcourt
Couverture de Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage14- (=) Un printemps à Tchernobyl, 18.28, Emmanuel Lepage, Futuropolis, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
15- (=) Daytripper, 18.27, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
16- (=) V pour Vendetta, 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
17- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
18- (=) Universal War One, 18.14, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6
19- (=) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes?, 18.13, Benoît Zidrou, Roger, Dargaud
20- (=) Les ombres, 18.1, Zabus, Hippolyte, Phébus
21- (=) Abélard, 18.04, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, Tome 1, Tome 2
22- (=) Chroniques outremer, 18, Bruno Le Floch, Dargaud
23- (=) La fille maudite du capitaine pirate, 18, Jérémy Bastian, Editions de la Cerise
24- (=) Le muret, 18, Pierre Bailly, Céline Fraipont, Casterman
25- (=) Il était une fois en France, 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
26- (-) Les vieux fourneaux tome 1, 17.96, Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud
27- (=) Herakles, 17.92, Edouard Cour, Akileos, Tome 1, Tome 2,
28- (=) Les derniers jours d’un immortel, 17.92, Fabien Vehlmann, Gwen de Bonneval, Futuropolis
Couverture de Gaza 1956, de Joe Sacco29- (=) Gaza 1956, 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
30- (+) Scalped, 17.89, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
31- (=)Melvile, 17.88, Romain Renard, Le Lombard
32- (+) Les carnets de Cerise, 17.83, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
33- (=) Manabé Shima, 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
34- (=) Trois Ombres, 17.78, Cyril Pedrosa, Delcourt
Couverture de Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et Seksik35- (=) Les derniers jours de Stefan Zweig, 17.75, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, voir mon avis sur Les derniers jours de Stefan Zweig
36- (=) Anjin-san, 17.75, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
37- (=) Joker , 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
38- (=) Mon arbre, 17.75, Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
39- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
40- (=) Blankets, 17.73, Craig Thompson, Casterman
41- (=) Le pouvoir des innocents Cycle 3- Les enfants de Jessica tome 1, 17.73, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
42- (-) Habibi, 17.71, Craig Thompson, Casterman
43- (=) Holmes, 17.7, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
44- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
45- (=) Les seigneurs de Bagdad, 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
46- (-) Urban, 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
47- (=) Washita, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.
Couverture du tome 1 du photographe 48- (+) Le Photographe, 17.67, Tome 1, Tome 2, Tome 3, voir mes avis sur les , tome 1, tome 2 et tome 3
49- (N) Jane le renard et moi, 17.67, Isabelle Arsenault, Fanny Britt, La Pastèque
50- (=) Lorenzaccio, 17.67, Régis Peynet, 12 Bis