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Temps glaciaires, de Fred Vargas

Couverture de Temps glaciaires, de Fred VargasJ’ai lu le « dernier » livre de  (revoir Un lieu incertain et L’armée furieuse), acheté en librairie. Elle a changé d’éditeur, quitté les éditions Viviane Hamy pour Flammarion. Ce qui, de mon point de vue de lectrice avec quelques problèmes visuels, n’est pas une grande réussite: le papier est trop transparent (trop léger?), l’encre grise et pas noire, du coup, la police choisie avec des lettres peu claires (t avec une toute petite hampe), une de mes collègues pense aussi qu’il manque quelques points sur les lettres de la ligne du haut, difficile à voir mais suffisant pour perturber la lecture…

Le livre : Temps glaciaires, de Fred Vargas, éditions Flammarion, 2015, 497 pages, ISBN 9782081360440.

L’histoire : à Paris de nos jours. Une vieille dame qui allait poster une lettre à l’insu de sa garde-malade manque d’être renversée par une voiture. Plus de peur que de mal, mais voici qu’elle est retrouvée « suicidée » dans sa baignoire quelques jours plus tard. Bourlin, le commissaire chargé de l’enquête, tique, fait appel au commissaire Adamsberg pour être éclairé par Danglard à cause d’un curieux dessin retrouvé sur place. Les voici au Creux, haras isolé des Yvelines, où l’un des résidents était destinataire de la lettre. Sauf que son patron a été lui aussi retrouvé mort quelques jours plus tôt, suicide présumé… Un homme veuf, sa femme avait trouvé la mort une dizaine d’années plus tôt lors d’un voyage en Islande, qui finançait une curieuse société d’étude sur Robespierre, qui organise des reconstitutions historiques de débats tenus de 1792 à 1794. Quel rapport? Les enquêteurs ont presque 500 pages pour élucider le mystère…

Mon avis : comme à son habitude, réussit à mêler des intrigues compliquées où tout finit par s’emboîter à merveille. Si les archéologues, confrères du premier métier de Fred Vargas, ont disparu depuis longtemps de ses romans, l’archéologie n’est jamais bien loin, cette fois sous la forme de petits os du poignet retrouvés par Adamsberg dans des trous de piquets sur un îlot islandais… avec d’infimes traces de découpe et de cuisson et un NMI de deux (enfin, pas dit comme ça, le NMI des archéozoologues -elle était spécialistes des lapins- et anthropologues est le nombre minimal d’individus, déduit des compatibilités et incompatibilités entre les os). Vous êtes intrigués? Ce ne sont que quelques pages dans un bon polar, avec une plongée dans le monde intrigant de ces passionnés de reconstitutions historiques dont il a été beaucoup question ces dernières semaines avec le bicentenaire des 100 jours de Napoléon avec le débarquement en Provence… en attendant Waterloo! A dévorer, vraiment dommage que Flammarion n’ait pas choisi un meilleur papier et une encre noire!

L’armée furieuse de Fred Vargas

Couverture de L'armée furieuse de Fred Vargas J’ai acheté ce livre à la librairie… je ne rate jamais un Fred Vargas à sa sortie… Je vous ai déjà parlé de Un lieu incertain, les autres étaient avant ce blog [et depuis, j’ai aussi lu Temps glaciaires].

Le livre : L’armée furieuse de Fred Vargas, éditions Viviane Hamy, 2011, 427 pages, ISBN 978-2-87858-376-2.

L’histoire : à Paris et à Ordebec près de Lisieux en Normandie, de nos jours. Pas de chance pour ce vieux monsieur dont la femme est retrouvée morte, le commissaire du quartier est malade, et le commissaire Adamsberg, intrigué par des miettes dans un intérieur très propre, déjoue le crime presque parfait… De retour à la brigade, une dame d’un certain âge patiente sur le trottoir… Valentine Vendermot l’attend, en fait, pour lui parler de la disparition à Ordebec d’Herbier, un braconnier que tout le village semble détester. Sa fille l’aurait vu emporté avec trois autres hommes (dont un non identifié) par le seigneur Hellequin, chef de l’armée furieuse, revenu du Moyen-Âge. En rentrant enfin dans le bureau, il découvre un pigeon agonisant, les pattes liées, il le confie à Retancourt, sa lieutenante, puis à son fils Zerk, retrouvé il y a quelques semaines. Et voilà qu’un vieil homme très riche meurt dans sa voiture en feu… Tout le monde et surtout sa hiérarchie y voient la main de Momo-mèche-courte, un pyromane. Mais Adamsberg n’y croit pas, Momo n’a pas eu les cheveux brûlés et surtout, les chaussures trouvées chez lui n’ont pas été nouées comme il faut… Il décide de le faire évader (et réfugier chez lui). Pour se changer les idées, Adamsberg part prendre l’air à Ordebec, alors qu’il se promène sur le chemin chargé de légendes, il croise une vieille dame qui, en allant à une chapelle voisine, a retrouvé le corps du disparu… Le lendemain, alors qu’il rentre de faire sa déposition, il trouve cette vieille dame agonisante… Il est mouillé jusqu’au cou, l’enquête lui est confiée…

Mon avis : un roman dense, avec une plongée au cœur d’une vieille légende du 11e siècle, rebondissant lentement jusqu’aux dernières pages. Je regrette toujours l’absence depuis plusieurs romans de l’ami archéologue du commissaire, mais c’est un bon cru! Si vous vous laissez bercé par le rythme lent, les détours de l’esprit du commissaire Adamsberg, vous aimerez sans doute aussi. Si vous préférez les polars plein d’actions et de sang (ici, on tue à l’arbalète par le vasistas des toilettes…), passez votre tour…

Lecture : Un lieu incertain de Fred Vargas

Couverture ed Un lieu incertain de Fred Vargas Idéal pour un aller-retour Poitiers-Paris en train ! Mais aussi sur la plage, tranquillement installé dans un fauteuil ou ailleurs. Je l’ai dévoré…

Le livre : Un lieu incertain de Fred Vargas, collection Chemins nocturnes, aux éditions Viviane Hamy, juin 2008, ISBN 978-2-87858-285-7.

Le début de l’histoire : au cours d’une conférence internationale de policiers à Londres, le commissaire Adamsberg et son adjoint, Danglard, tombent avec un collègue anglais sur 19 pieds coupés dans leurs chaussures près d’un cimetière (Highgate, où repose entre autre Karl Marx, sans rapport avec l’intrigue). De retour à Paris, dans un pavillon de banlieue, à Garches, un journaliste spécialisé en affaires judiciaires, Pierre Vaudel, a été sauvagement assassiné et retrouvé le corps pulvérisé dans son salon. L’histoire se complique avec un petit détour au pied des Carpathes, en Serbie…

Mon avis : … n’est peut-être pas impartial. Je suis une fan de Fred Vargas depuis son premier livre, écrit alors qu’elle était alors archéozoologue au Muséum d’histoire naturelle à Paris. Si les charmants archéologues et autres savants des premiers volumes ont disparu des intrigues depuis plusieurs tomes, celle de ce dernier ouvrage est magistrale. Un grand polar ! À lire impérativement cet été, même si cette auteure est maintenant à la mode, surtout depuis les adaptations au cinéma et en téléfilm. Et oui, vous avez remarquez, je lis plus de livres d’auteurs pas très connus que de best-sellers. Mon préféré de Fred Vargas reste cependant L’homme aux cercles bleus, réédité en livre de poche chez J’ai lu en 2002.

PS: depuis, je vous ai parlé, toujours de Fred Vargas, de L’armée furieuse et de Temps glaciaires.