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L’art s’emporte à la médiathèque de Poitiers

L'art s'emporte, artothèque de la médiathèque de Poitiers, vitrine La semaine dernière était inaugurée à la médiathèque de Poitiers l’exposition L’art s’emporte, autour des œuvres achetées ces trois dernières années par l’artothèque, qui permet d’emprunter des gravures, des sérigraphies ou des photographies d’artistes pour deux mois (même si j’ai des cimaise chez moi, je n’ai jamais essayé ce service…). Désolée pour le reflet de la voiture dans la vitre, mais c’est toujours le même véhicule qui est sur cet emplacement interdit depuis plusieurs jours (et sans PV!).

L'art s'emporte, artothèque de la médiathèque de Poitiers, l'inauguration Pour l’occasion, des panneaux expliquent ce que sont les multiples dans l’art, les différentes techniques d’estampe, etc. Pour les œuvres exposées, il y en a que j’aime, d’autres beaucoup moins…

L'art s'emporte, artothèque de la médiathèque de Poitiers, l'impression du cryptogramme de J. Verne Pour l’inauguration, Gérard Adde, sérigraphe, maître d’art et professeur à l’école d’art de Châtellerault, a fait une conférence (qui manquait un peu d’assurance) et une démonstration (extra! il y en a une autre sur le site de la médiathèque et sur cette page de son blog). Chaque participant a été invité à tirer une sérigraphie à partir d’un cadre (pas en soie, comme le laisse entendre le mot sérigraphie qui vient du nom latin sericum, la soie, mais en matière synthétique) à partir de son texte fétiche (un cryptogramme tiré de La Jangada de Jules Verne) qui est au centre de ses créations récentes.

Il animera un atelier de sérigraphie à la médiathèque de Poitiers le 18 juin (gratuit mais inscription préalable nécessaire, les places étant limitée… je n’y serai pas, c’est le même jour que la journée annuelle des archéologues de Poitou-Charentes). L’exposition se tient jusqu’au 2 juillet, et se décline aussi dans les autres bibliothèques du réseau, où je vais essayer de les découvrir dans les prochains jours… soit à Médiasud Bangkok, Chang Mai, photographies de Patrick Bonneau, à la Blaiserie, L’illustration, la bande dessinée (estampes), aux Trois-Cités, Arts et lettres (estampes), aux Couronneries, Le portrait (estampes et photographies). Et pour ceux qui osent l’emprunt, vous pouvez aussi transmettre des photographies des œuvres que vous avez emportées chez vous!

Le jardin des plantes à Poitiers… hier

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 1, devant la rocaille Je vous ai emmenés plusieurs fois au jardin des plantes de Poitiers, y compris pour y voir des bancs… ou des fourches. J’ai trouvé aussi quelques cartes postales anciennes…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 2, la grotte Ce petit passage sous la fausse rocaille existe toujours, même si les arbres sont plus clairsemés…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 3, la grotte avec des enfants Elle a toujours autant de succès, même si je n’ai pas vu de famille poser comme ça…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 4, le bassin Le plan d’eau aussi est toujours là…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 5, le bassin et la serre …mais plus ces bâtiments derrière les serres.

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 6, les parterres Les parterres de fleurs mis en scène, ici sur une carte des années 19501960, restent une caractéristique de ce jardin…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 7, les parterres …une autre vue de la même série…

Défi photo: parcourez 3 km et racontez une histoire…

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 1, marché de Saint-Benoît Pour ce nouveau défi, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous demandait de parcourir au moins 3 km et de raconter une histoire… avec deux semaines de délai. Alors, hop, c’est parti, nous sommes samedi 30 avril. C’est la dixième fête des fleurs à Saint-Benoît, grand soleil, à l’aller, je fait une partie du trajet en bus (pour les Poitevins, jusqu’au Clos-Gaultier) et je finis à pied, il n’y a pas de bus 12 (ou presque pas) pour y aller le samedi (et le dernier dans le sens retour est à 14h et quelques).

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 2, le chemin Plusieurs tours dans le marché aux fleurs, retour à pied par le bord du Clain, au total, 15 km, ça doit aller pour le défi… Je m’apprête donc à traverser le Sahel… Bon, ça, c’était avant l’orage de lundi soir… quoique, si la station de Météo France de Poitiers Biard a enregistré plus de 92,3 mm d’eau (pour une moyenne annuelle de mai de 69,9mm, le record de la station pour un jour de mai, 68,3mm le 18 mai 1927 est pulvérisé) pour cet orage et les voisins qui ont des pluviomètres dans le quartier entre 75 et 85 mm, un collègue qui habite à Saint-Benoît n’a enregistré « que » 26mm, et d’après la presse, le pluviomètre du parc de Blossac a accumulé 60 mm. Les plantes du balcon ont les feuilles un peu endommagées, mais elles devraient survivre, je pense… Pour le jardin, je ne sais pas, je n’y suis pas allée hier soir, il faisait lourd, un nouvel orage menaçait (pas tombé finalement), j’ai préféré m’abstenir.

Revenons au défi. Bon, je ne suis pas douée pour écrire des histoires… alors, je les ai empruntées à d’autres !

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 3, neige-t-il? Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable

(Paul Verlaine, à relire ici)… et le même phénomène que l’année dernière à Niort, une pluie d’akênes de platanes…

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 4, départ vers la préhistoire Jurrasic Park (le livre de Crichton, pas le film) au coin du chemin avec ces prêles échappées du Paléozoïque (ère primaire) ? La guerre du feu aura-t-elle lieu ? Si je dois relire un livre de J.H. Rosny ainé (dans le cadre de j’aime les classiques , je choisirai sans doute un autre titre… Et si un homme sortait de la caverne ? (à relire aussi, dans la nouvelle traduction achetée il y a quelques mois, le mythe ou l’allégorie de la caverne de Platon).

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 5, au loup Loup, y es-tu ? m’entends-tu ? que fais-tu ?

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 6, ponts Sur le pont, d’Avignon, on y danse, on y danse… mais attention, pas sur la passerelle flottante sur le Clain, en haut à droite, elle monte ou descend en fonction du niveau d’eau, et est souvent enlevée en été parce que des jeunes font les idiots dessus et risqueraient de se blesser en tombant dans quelques centimètres d’eau)… Ces petits et grands ponts pourraient compléter le défi sur les ponts

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 7, fleurs Blanche rose, rose rouge (enfin, presque… à relire chez Grimm ou ici), à moins qu’une fée sorte du sureau? (pour chacun et en particulier pour Petite fée Nougat, je vous propose la Fée du sureau, d’Andersen, à lire par exemple ici).

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 8, la fin du voyage Encore un obstacle à franchir (réservé aux pêcheurs…), une halte de pêche accessible aux fauteuils roulants, un panneau du parc urbain qui sensibilise à cet environnement des bords du Clain, un grand cèdre, quelques haies supplémentaires

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, 9, la passerelle du chemin de fer Et voilà, fin du voyage, nous arrivons à la passerelle le long du pont de chemin de fer où il y a toujours cet étrange graffe. À l’autre bout, mon jardin (j’y pose mes achats de plants, heureusement limités, et arrose avec l’eau du récupérateur d’eau en prévision des plantations du dimanche), ensuite, il ne reste qu’à remonter le chemin de la Cagouillère, longer le parc de Blossac, redescendre le long du rempart sud et ressortir à côté tour Aymar de Beaupuy et le pont Achard pour rentrer chez moi…

30 avril 2011, de Saint-Benoît à Poitiers, le trajet Ah, si, il manque encore le plan… Pour l’aller, c’est comme le dit Mappy version piéton, en commençant au rond mauve… et en arrivant au drapeau vert. Pour le retour, moins direct que les 5,2 km annoncés par le logiciel, mais beaucoup plus sympathique (à part le passage sous la rocade, un peu bruyant et concurrençant les oiseaux et les grenouilles)!

Gros orage en direct

Poitiers, orage du 2 mai 2011, 20h30, 3, le boulevard Pont AChard sous l'eau Nous avions eu très peu d’eau ce dernier mois… nous venons de recevoir un énorme orage de grêle (à 20h30, il n’est pas terminé)… Grêle et beaucoup d’eau, le boulevard devant chez moi est en cours d’être submergé, je pense que c’est la Boivre qui coule derrière la voie ferrée (vous pouviez l’apercevoir ici, derrière la flèche rouge de la dernière image) qui est entrée en crue… Ce qui est étonnant, c’est qu’il y a toujours des voitures qui essayent de circuler.

[Edit: finalement, ce n’est pas la Boivre qui a débordé, mais les ralentisseurs du tunnel sous le rond-point de la gare qui ont fait digue et empêché l’eau descendant du boulevard et du plateau de s’évacuer correctement].

Poitiers, orage du 2 mai 2011, 20h30, 4, la caserne des pompiers de Pont Achard submergée Les pompiers sont en cours d’être submergés… et sortent leurs véhicules (de toute façon, ils vont avoir du boulot). Désolée pour la qualité des images, avec l’orage, il fait quasiment nuit…

EDIT de 21h20: le niveau d’eau a baissé sur le boulevard, je ne suis pas allée voir l’état du garage (je n’ai pas de voiture, mais une place quand même) ni celle de ma cave, qui doit être à peu près au même niveau que la porte des pompiers. L’orage s’éloigne, éclairs et tonnerre sont de plus en plus lointains… [constat le lendemain: ça va pour ma cave…]

EDIT de mardi 3 mai : vous trouverez d’autres photographies assez spectaculaires dans la presse locale. Il y a eu jusqu’à 5 cm de glace sur certains secteurs de Poitiers… Pour tout avril 2011, la station de Météo France de Poitiers Biard a enregistré 10,4 mm (pour une moyenne sur 30 ans de 53,9 mm), mais pour le seul orage de lundi soir (2 mai), 92,3 mm (pour une moyenne annuelle de mai de 69,9mm, le record de la station pour un jour de mai, 68,3mm le 18 mai 1927 est pulvérisé)

Mais cela ne fera pas le même effet à long terme… Il n’y avait qu’à voir l’évaporation sous forme de brume voire brouillard mardi matin…

Poitiers, orage du 2 mai 2011, 20h30, 1, balcon Voici l’état de mon balcon… tiens, la réserve de journaux (en guise de paillage) a flotté et s’est déposé partout…

Poitiers, orage du 2 mai 2011, 20h30, 2, balcon et encore une autre… Bon, je pense que les tomates cerises plantées hier ne résisteront pas, ni ce que j’ai planté au jardin, tant pis…Remarquez, cela va avoir fait un bon prélavage… j’avais hésité à faire le ménage de printemps hier… je n’ai plus qu’à m’y mettre demain…

L’enseigne Au Phénix à Poitiers

Poitiers, l'enseigne au phénix sur la façade de la maison Je vous ai déjà montré plusieurs enseignes des 16e et 17e siècles à Poitiers :
– rue du Colonel-Denfert, l’enseigne du noyer inversé, du 16e siècle, avec un retour sur le conte de tord chêne,

– rue de la Cathédrale, l’enseigne du coq

– rue Rabelais, l’enseigne au phénix (16e siècle)

– et l’enseigne au Mouton rue Carnot, provenant d’un hôtel de voyageurs du 17e siècle.

Aujourd’hui, je vous emmène au 42, rue Rabelais. La maison a été très remaniée, le linteau de la porte de la maison voisine, avec son chanfrein (bord rabattu) et le petit jour couvent d’un arc en accolade, semblent aussi avoir été déplacés, mais forment un ensemble d’indices pour une datation du 16e siècle.

Poitiers, l'enseigne au phénix, détail L’enseigne, protégée au titre des monuments historiques depuis 1956, représente un phénix, animal mythique dont je vous ai parlé à propos de celui représenté au 13e siècle sur un écoinçon de la cathédrale (à revoir ici). Le phénix, qui existe dans la quasi totalité des mythologies, est un oiseau qui se brûle les ailes et symbolise la renaissance et le renouvellement, les cycles de la mort et la résurrection. Sur cette enseigne, il regarde le soleil situé dans l’angle en haut à gauche de la pierre sculptée. Ses plumes sont représentées assez bizarrement et rappellent un dessin de feuilles.

Alerte aux niveaux d’eau et travaux dans Poitiers

22 avril 2011, Poitiers, 1, le Clain sous le boulevard près de Saint-Jean-de-Montierneuf Il a très peu plu à Poitiers depuis un mois, et ce ne sont pas les petites averses de dimanche matin et les orages de lundi soir qui ont pu changer la situation (après ces petites pluies, la station de Météo France de Poitiers Biard indique un cumul mensuel de 8,8 mm d’eau contre un cumul mensuel moyen en avril -calculé de 1971 à 2000 – de 53,9 mm). Alors qu’à cette époque de l’année, le niveau du Clain ne devrait pas être très loin du débordement, voici où il était samedi matin (23 avril 2011), sur le petit chemin entre Saint-Jean-de-Montierneuf et le moulin de Chasseigne. Les dernières marches devraient être sous l’eau, en ce moment…

22 avril 2011, Poitiers, 2, niveau bas du Clain et canard Non seulement le niveau est bas, mais en plus, l’eau stagne et chargée de petites algues vertes. Ça eutrophise (pas assez d’eau et trop de matières azotées)…

22 avril 2011, Poitiers, 3, le Clain en aval du pont Joubert Au niveau du pont Joubert, les cailloux du fond de la rivière apparaissent déjà, « l’herbe » pousse au milieu… Espérons que nous aurons un peu d’eau très vite, car les restrictions de pompage sont déjà en place, et la ville s’inquiète pour l’eau potable (dont la consommation a augmenté par rapport à l’année dernière, peut-être à cause de l’arrosage des jardins et du remplissages précoce des piscines, voir cet article de la presse locale).

22 avril 2011, Poitiers, 5, place d'Armes, les bancs enlevés Du côté des travaux de Cœur d’agglomération vers la place d’Armes (place Leclerc), ça avance… un peu (les cafés ont retrouvé leurs terrasses jusqu’au ras des barrières de chantier, les gens s’y pressent malgré la circulation des engins et la poussière), et ça recule… aussi. Une partie du pavage a été démonté et remonté (dessin non conforme à la commande), les bancs que je vous avais montrés il y a plus d’un mois ont aussi été démontés… De nouveaux supports métalliques ont été mis en place…

22 avril 2011, Poitiers, 4, place d'Armes, les bancs enlevés …mais les dalles calcaires qui doivent les recouvrir sont posées à côté, certaines sont cassées en deux (sur la palette à droite de la photographie)… étrange, pour quelque chose qui doit être résistant au vandalisme, déjà cassé avant d’être mis en place!

22 avril 2011, Poitiers, 6, plaque de la rue Boncenne Partout en ville, de nouvelles plaques de rue font leur apparition… Elles sont peu à peu remplacées ces dernières semaines. Quand il s’agit d’un nom de personne, désormais, on connaît en se promenant son métier et ses dates de naissance et mort… Euh, gare aux facteurs, pour certaines, les prénoms ont changé. Sur l’exemple que j’ai choisi, la rue Boncenne est devenue « rue Pierre-Boncenne, juriste, 1774-1880 ». Je m’interroge sur le tiret : selon l’Insee, dans une adresse, on met le tiret entre le prénom et le nom, mais si la plaque de rue parle du personnage, il ne devrait pas y avoir de tiret… Euh, pour en savoir plus sur Pierre Boncenne, je vous propose d’aller lire sa biographie ici. J’ai vu hier (pas de photographie) juste en face du bureau que la rue Émile Faguet est devenue Auguste-Émile Faguet, par exemple… Étrange, parce que s’il se prénomme Auguste Émile (sans tiret entre les prénoms, ou pour être cohérent avec le choix précédent, il faudrait un tiret avant Faguet aussi) à l’état civil, son prénom d’usage est bien Émile, sous lequel il signe ses livres. Il était très fréquent au 19e siècle que ce ne soit pas le premier prénom qui soit le prénom d’usage… Dans ma page sur les sculpteurs dont je vous parle régulièrement (mise à jour tous les mois environ), je mets d’ailleurs les prénoms de l’état civil et entre parenthèse ceux qui ne sont pas les prénoms d’usage, vous pourrez voir que ceux-ci sont souvent les deuxième ou troisième prénoms. Paris, qui lui a attribué une rue dans le 14e arrondissement, l’a bien appelé Émile Faguet… et vous pouvez en savoir plus sur lui sur cet article des éditions Coda. Le catalogue de la bibliothèque nationale et sa base de livres numérisés l’appellent d’ailleurs bien Émile tout court, la seule base de données où j’ai trouvé Auguste-Émile est celle de la médiathèque… de Poitiers! Pour lui rendre hommage, je lirais bien un de ses livres dans le cadre du défi j’aime les classiques.

22 avril 2011, Poitiers, 7, plaque du boulevard Solferino Les batailles restent très orientées, que des victoires françaises, (ici Solférino, bataille, 1859, c’est la victoire de Napoléon III en Lombardie pendant la campagne d’Italie contre l’armée autrichienne de l’empereur François-Joseph), pour Waterloo ou Trafalgar, rien ne change, il faut aller à Londres ! Petite précision, cette bataille fut une telle boucherie qu’elle est à l’origine de la création de la Croix-Rouge… pour en savoir plus, je vous propose cet article de la bibliothèque nationale de France qui renvoie de manière originale à des témoignages dans la presse ou des romans…

Il faut toujours aller chercher un manuel d’histoire ou une encyclopédie pour avoir des précisions, mais je trouve que ces plaques sont quand même mieux que les précédentes… même si elles ont sans doute été confectionnées un peu vite sans trop réfléchir aux implications (changements de prénoms, tirets ou non, etc.).

Au fait, je n’ai pas été beaucoup vous rendre visite ces derniers jours, j’ai passé le week-end de Pâques avec plusieurs amis et hier soir, je suis allée à une conférence de Grégor Marchand au musée Sainte-Croix… il est rentré juste après sur Rennes, mais nous nous sommes retrouvés à quelques-uns au restaurant, je ne suis donc pas allée faire un tour sur les blogs des amis…et mes articles de la semaine ne sont que partiellement programmés, je vais essayer de ne rien oublier…

PS: sur les plaques de rue, voir aussi:

rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles),
– rue de Blossac (toujours pas corrigée)
rues Montgau(l)tier et du Souci(s),toujours du scotch sur le s de souci, mais la rue Montgautier a été corrigée

rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse, les Lumières ont enfin perdu leur S (voir ici la plaque corrigée)

– la rue Sainte-Radegonde scotchée

– les rues Scheurer-Kestner (sans C), Augouard, Foch.

– et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë!

Le monument aux morts de Poitiers

Le monument auxmorts pour 1914-1918 à PoitiersComme pour la grande poste, je me suis récemment aperçu que l’article sur le monument aux morts de Poitiers avait été rédigé du temps de mon ancien appareil photo… Je suis donc retournée faire de nouveaux clichés, mais je reprends l’ancien texte… en fin d’article. Nous avons donc un groupe sculpté avec une Victoire qui domine et tient par la main un Poilu (soldat de la Grande Guerre).

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 1, la signature Voici donc de plus près la signature du sculpteur Aimé Octobre, qui a aussi réalisé à Poitiers la sculpture de la grande poste (1913), je vous ai également montré de cet artiste le monument aux morts de 1870 de l’arrondissement de Châtellerault et, dans la même ville, le monument aux morts de 1914-1918, ainsi que le monument aux morts d’Angles-sur-l’Anglin (1926).

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 2, la Victoire La Victoire domine le monument.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 3, le soldat Un détail de face aussi du soldat…

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 4, les têtes de la Victoire et du soldat Avec les visages côté à côte, on voit mieux le traitement de la Victoire, visage figé de l’allégorie, et le visage beaucoup plus expressif du soldat.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 5, les chaussures du soldat Aux pieds du soldat (remarquez ses chaussures et les bandes molletières), un autre casque (le soldat a le sien sur la tête), témoin discret de la tuerie de la guerre.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 6, de dos Et pour finir, voici une image de dos, depuis le sentier qui descend vers la gare, avec les feuilles d’arbre qui sortent juste (la photographie date de début avril).

Texte extrait du précédent article : Le monument aux morts de Poitiers. Enfin, pour être plus précise, un des monuments aux morts de Poitiers, celui dédié aux enfants de la Vienne morts pour la France en 1914-1918 et qui se trouve en haut des escaliers qui mènent de la gare au centre-ville, sur le boulevard de Verdun. Il s’agit d’un groupe sculpté en bronze qui comprend un soldat et une Victoire. À ce titre, il est mentionné dans le livre Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen, édité dans la collection des Parcours du patrimoine chez Geste édition (sur la page 57, ISBN 978-2-84561-483-3) et dont je vous ai parlé l’autre jour. Mais il n’y est pas reproduit, car il a été choisi d’illustrer d’autres œuvres dans le département de la Vienne du même sculpteur Aimé Octobre, né à Angles-sur-l’Anglin en 1868, prix de Rome en 1893 et décédé à Vouvray en 1943. Il s’agit de la Victoire d’Angles-sur-l’Anglin, reproduite en miniature dans la main d’un homme traité à l’Antique sur le monument aux morts de Châtellerault, des sculptures du monument aux morts de Lusignan et de Montmorillon, ville où il a également réalisé la statue du général de Ladmirault. Si vous passez par La Couarde en Charente-Maritime, admirez un autre monument aux morts du même sculpteur. Plus loin, vous avez aussi le monument à Pierre Termier dans le square Termier à Briançon.

Pour le monument de Poitiers, inauguré le 15 mars 1925 (voir le compte-rendu de cette inauguration dans l’Avenir de la Vienne, 53e année, n° 64, lundi 16 et mardi 17 mars 1925, vue numérisée 27 page de droite), quatre ans après la pose de la première pierre (le 14 novembre 1921 par Raoul Péret, député de la Vienne et président de la chambre des députés, voir le Mémorial du Poitou, et le Courrier de la Vienne, 1920).  , il présente la particularité de ne pas porter de liste des victimes de guerre. Cette liste aurait été scellée dans le socle lors de l’édification du monument. Il existe aussi à Poitiers des tombes de la Première Guerre mondiale au cimetière de la Pierre Levée, dont des tombes et un monument aux morts allemands, et de nombreux tableaux des morts, plaques portant la liste des victimes de la guerre (par exemple à l’hôtel Fumé / université de Lettres de Poitiers, à l’université de droit – avec cette fois un vrai monument -, à la gare, etc.).

Mettez vos chaussures, sortez votre APN, escaliers…

L'escalier des Dunes à Poitiers Le thème de la semaine proposé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil était… Escaliers… J’aurais pu vous montrer à nouveau ceux de Poitiers, où nous n’arrêtons pas de monter et descendre, par des escaliers ou des rues très en pente. Je vous remets l’escalier des Dunes (j’étais quand même monté tout en haut des 215 marches pour prendre la photographie). Il y a même une course chaque année dite des 1000 marches… qui consiste à monter en nocturne tous ces escaliers (et qui a un blog avec le nombre de marches de chacun de ces escaliers, je leur fait confiance pour le compte…).. Pour les amateurs de courses d’escalier, il va falloir attendre presque un an pour la prochaine édition. Pour ceux d’entre vous qui ont oublié toutes ces montées (et descentes), je vous laisse retourner voir ces articles:

Il m’en manque encore quelques-uns, mais la plupart des photos sont dans mon ordinateur.

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 1, vers Saint-Paul Bon, Ceci étant, et le défi? Comme j’ai pu voir le thème depuis un cyber-café, c’est à Londres que je vous emmène cette semaine. Bon, une ville plate, paradis des vélos (pas autant qu’Oxford, mais quand même…)., où se cachent les escaliers? Dimanche 17 avril 2011, 8h, départ à pied de mon hôtel à côté de King Cross, direction la Tate Modern (j’ai le temps, elle n’ouvre qu’à 10h, même s’il y a une petite trotte pour y aller), pour voir l’exposition Joan Miro qui a ouvert le jeudi (donc après mon premier passage dans ce musée le mardi…). Pas de photographie sur la première partie du trajet, il fait gris, plutôt genre smog, qui va se dégager un peu plus tard dans la journée. Le type d’escaliers que l’on trouve le plus à Londres, ce sont ceux-ci, qui mènent aux entresols qui sont souvent habités ou transformés en bureaux…

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 2, devant la cathédrale Saint-Paul Les escaliers de l’entrée principale (à l’ouest) de la cathédrale Saint-Paul, avec ses escaliers d’accès…

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 3, entre la passerelle du millénaire et la cathédrale J’avance un peu vers le sud et me retourne, voici un jeu d’escaliers et de rampes devant la cathédrale.

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 4, entre la passerelle du millénaire et le quai Et voici l’escalier qui permet, depuis la cathédrale Saint-Paul, de descendre sur le quai plutôt que de franchir la passerelle du millénaire, conçue par Norman Foster… Droit en face, sur l’autre rive, l’objectif du matin, la Tate Modern… Pause exposition (voir les expositions Orozco et Miro et Ai Weiwei), et me voilà repartie vers l’est.

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 5, vers le London Bridge Un escalier pour remonter vers le London Bridge… mais je passe mon tour, je souhaite aller jusqu’au Tower Bridge…

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 6, sur le tower bridge Mauvaise idée, le marathon est en train de passer dessus, mais d’un côté, il reste un petit passage pour les piétons (pas de vue de l’escalier, impossible à prendre dans cette foule).

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 7, dans les douves du château Un petit escalier pour remonter les douves du château de Londres (une « ré-invention » sous la reine Victoria, sans grande réalité historique, près de Tower bridge)…

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 8, passerelle sur le marathon Pour le dernier… une passerelle sur laquelle je pensais pouvoir traverser le marathon dimanche, et ainsi retourner du côté de la ville où je voulais aller, peine perdue, réservé à la presse… et l’escalier est de l’autre côté, je n’ai pas pu le photographier! Bon, j’arrête là les photographies d’escaliers, je veux encore avoir de la batterie pour d’autres choses (j’ai emporté mon chargeur… mais complètement oublié l’adaptateur de prise de courant!).

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, plan Ah, pour finir, un petit plan.
.. de Londres! Cela vous a changé de Poitiers ?

Triaise de François Perche

Couverture de Triaise par François Perche pioche-en-bib.jpgJ’ai emprunté ce livre à la médiathèque, où il était mis en valeur dans les nouveautés.

Le livre : Triaise de François Perche, collection Sable, éditions MLD (Mérédith Le Dez), 2010, 104 pages, ISBN 9782915540765.

L’histoire : Poitiers, vers 375, dans un cimetière romain en périphérie de la ville. Triaise, venue du Proche-Orient, a rejoint l’évêque Hilaire. Très jeune (environ 25 ans), elle se transforme en recluse et vit dans une cabane dans ce cimetière, se mortifie pour vaincre la tentation de la chair.

Mon avis : si j’ai sorti ce livre, c’est surtout que Triaise est intrigante, peu documentée. Triaise, identifiée « Sa TROECIA » sur une dalle sculptée et conservée au musée Sainte-Croix à Poitiers, avait son nom aussi sur une rue de Poitiers, devenue la rue Jules-Ferry, pas loin de l’église Saint-Hilaire et qui longe l’église qui a été élevée par la suite sur son tombeau (René Lesesve, qui a sa rue à côté, était curé de Sainte-Triaise juste avant la Révolution, député aux états généraux de 1789 puis premier évêque constitutionnel de Poitiers pendant quelques jours, intronisé le 10 avril 1791 et mort d’une crise cardiaque le 23 avril, voir sa biographie sur le site de l’assemblée nationale). Revenons à Triaise. On ne voit rien sur la couverture du livre, qui a massacré la photographie du musée. Sur cette dalle du 12e siècle, elle est debout face à saint Hilaire qui la bénit. Je vous invite à aller la voir sur place ou sur le dossier en ligne (cliquez sur la vignette pour l’agrandir). L’abbé Charles Auguste Auber en a parlé dans sa Vies des saints de l’Église de Poitiers avec des réflexions et des prières à la suite de chaque vie (1858), qui semble être la principale source de François Perche. Triaise serait décédée un 16 août, date où on la fête, mais elle ne figure pas dans la liste de quelques saints du Poitou proposée sur son site par le diocèse de Poitiers. D’après la documentation, il est dit qu’elle est morte vers 375, je pencherai plutôt pour un peu avant, elle est morte après Hilaire, mais celui-ci est mort en 367 ou 368, il serait surprenant, avec ses privations et ses automutilations, qu’elle lui ait survécu 7 ou 8 ans. Un personnage intéressant donc, mais je n’ai pas trop apprécié le récit de François Perche (dont le narrateur règle au passage des comptes à l’Église poitevine, dont il compare un collège privé à une prison.

Une maison à découvrir à Poitiers

Poitiers, 36 rue Grimaux, 1, façade Au 36 de la rue Édouard Grimaux (à l’angle avec la rue Gambetta) se trouve une maison que peu de monde remarque, et pourtant…

Poitiers, 36 rue Grimaux, 2, inscription Elle porte l’inscription « AE. D. AN 1902 Dr LETANG » (cette maison a été construite en 1902 par le Dr Letang).

Poitiers, 36 rue Grimaux, 3, relief avec objets du cabinet Elle porte deux reliefs sculptés sales mais intéressants… Sur celui du bas, le contenu du cabinet du docteur… un livre portant l’inscription Vitruve, un caducée, un globe terrestre, un sablier, une longue vue, une règle, une équerre et un compas, des feuilles de chêne (symbole de force), de laurier, un encrier, un rouleau de papier…

Poitiers, 36 rue Grimaux, 4, détail du relief avec objets du cabinet Un petit détail de la zone avec le caducée dont le serpent semble vivant…

Poitiers, 36 rue Grimaux, 5, relief avec objets liés à l'art Sur celui du haut, les instruments des arts, une tête de femme (la muse ou l’égérie?), une palette, des pinceaux, des calames, une équerre, un compas (décidément, était-il franc-maçon?), un maillet de sculpteur, une flûte, un cor, un pot, et à nouveau divers feuilles…

3Poitiers, 36 rue Grimaux, 6, détail du relief avec objets liés à l'art Voici un détail…

Poitiers, 36 rue Grimaux, 7, façade rue Gambetta Sur l’autre façade, juste un jeu dans les baies…