Le coin du voile de Laurence Cossé

Couverture de Le coin du voile de Laurence CosséUn livre prêté par Emmanuelle / le Marquoir d’Élise lors de ma dernière journée à  (revoir les articles sur l’exposition Pierre Albert-Birot et la confiture). Il avait reçu le prix Roland de Jouvenel de l’académie française en 1997 (et le prix des écrivains croyants en 1996).

Le livre : Le coin du voile de Laurence Cossé, NRF collection blanche, éditions Gallimard, 1996, 263 pages, ISBN 9782070730298.

L’histoire : Paris, mai 1999. Bertrand Beaulieu, un casuiste, termine de lire son courrier du jour et repère une enveloppe envoyée par Mauduit, un prêtre défroqué qui lui a déjà envoyé ces derniers mois diverses preuves de l’existence de Dieu… qui s’étaient avérées erronées. Cette fois-ci, il en est sûr, en six feuillets, il s’agit d’une preuve irréfutable qui va changer le monde. Il s’en ouvre à l’un de ses collègues et amis, Hervé, puis à Hubert Le Dangeolet, le supérieur (le provincial) de l’ordre… qui prend l’avis de deux experts théologiens de la compagnie… tous semblent illuminés par ce qu’ils lisent. Le texte est enfermé dans un coffre-fort, mais très vite, le gouvernement, le Premier ministre, l’archevêque de Paris sont au courant. Une question cruciale: quelles seront les conséquences de cette révélation si elle est dévoilée au grand public? faut-il la garder secrète? Un voyage à Rome pour prendre d’autres avis s’impose…

Mon avis : Merci à toi, Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, pour ce livre qui m’a bien plu… même si je n’ai toujours pas la « preuve irréfutable de l’existence de Dieu », 😉 , au centre du roman mais qui reste soigneusement cachée et mystérieuse… Au-delà du débat théologique, le processus de la rumeur, des fuites involontaires ou non est au cœur du livre. Un petit clin d’œil rigolo avec l’étude expresse commandée par le ministère de l’intérieur à une société de conseil pour savoir quelles seraient les conséquences de la révélation de la preuve de l’existence de Dieu sur l’économie mondiale… ou sur l’intuition des casuistes (jésuites, avec une saveur particulière aujourd’hui, le pape actuel étant issu de cette compagnie) qu’ils deviendraient inutiles si cette même preuve était divulguée. La fin est un peu curieuse… mais c’est un livre agréable et avec pas mal de pointes d’humour… A vous de lever un coin du voile en feuilletant les pages?

 

Un sac récupération avec deux pommes…

Un sac en maillot récupéré, avec une pomme plaquéeIl y a quelques semaines, Niunia 18 / 389 points a posté le 33333e commentaire sur mon blog. Je lui ai envoyé un petit cadeau… ce sac en récupération avec une pomme plaquée sur chaque face. Pour le sac, c’est un maillot de corps trouvé sur un vide-grenier pour cet usage… une idée récup’ que j’avais trouvée rigolote dans le livre Sacs et accessoires, de Charlotte Vannier (collection idées express, Tana éditions, 2007). C’est tout simple (une couture en bas après avoir positionné les coutures du maillot au centre de chaque face du sac) et sympa, comme idée… A la place des boutons du modèle, j’ai choisi de plaquer une pomme (contour pris sur un autre modèle de Marianne Maison n° 159, mai 2013, feuille en feutrine verte, pomme rouge avec un tissu rouge utilisé pour un carnet avec Sissota brodée, un porte-carte, trois manchons).

Je l’ai accompagné d’une ATC que je vous montrerai bientôt…

La statue de Béranger dans le square du Temple à Paris

Statue de Béranger par Henri Lagriffoul square du Temple à Paris, deux vues généralesDans un autre contexte, au tout début de ce blog en 2008, je vous ai présenté des lieux de mémoire autour de Pierre-Jean de Béranger (1780-1857). D’un ton très libertaire pour certaines, nombre de ses chansons sont disponibles sur le portail Gallica de la Bibliothèque nationale de France, par exemple dans l’album illustré par Grandville. Je vous présente aujourd’hui de plus près sa statue érigée dans le square du Temple à Paris, réalisée  en 1953 par Henri [Albert] Lagriffoul (Paris, 1907 – 1981), premier grand prix de Rome de sculpture en 1932 (voir une biographie sur le site du collège Joliot-Curie à Châtillon-sur-Indre). Béranger est représenté assis, pensif…

Statue de Béranger par Amédée Doublemard square du Temple à Paris, carte postale ancienneElle remplace la statue de Amédée [Donatien] Doublemard (Flavigny-le-Grand-et-Beaurain, 1826 – Paris, 1900), grand prix de Rome de sculpture en 1855, conjointement avec Henri Chapu. Elle avait été présentée au salon des artistes français de 1884  sous le numéro 3472 et fondue en 1942. Béranger y était alors représenté debout.

Statue de Béranger par Henri Lagriffoul square du Temple à Paris, dédicace illisibleLa dédicace à Béranger sur la statue actuelle est peu visible à cause de la végétation…

Statue de Béranger par Henri Lagriffoul square du Temple à Paris, signature illisible… de même que la signature.

Photographies d’octobre 2011.

Papier maison bleu

Papier maison bleu, cuvée 2013Après le papier mauve, je suis passée au recyclage du papier bleu, plus abondant, on le trouve souvent dans les enveloppes que l’on reçoit (extérieur blanc, intérieur bleu). J’en ai réalisé 325 feuilles, me voilà avec une belle réserve pour mes prochaines productions en papier maison (attention, pour celles à qui j’en ai envoyé, je n’ai pas encollé la pâte à papier, il a donc un effet buvard si vous voulez écrire dessus). En attendant les prochaines cuvées, vous pouvez aussi revoir ma production de papier maison 2013 : le papier maison blanc… et ses 821 pages, les pages jaunes, des assiettes et des pages orange, le papier rose, le papier mauve.

Un léger déplacement de Marie Sizun

pioche-en-bib.jpgCouverture de Un léger déplacement de Marie SizunUn livre trouvé à la médiathèque. Il a reçu le Prix Exbrayat 2012.

Le livre : Un léger déplacement de Marie Sizun, éditions Arléa, 2012, 230 pages, ISBN 9782869599710.

L’histoire : Paris, sans doute en 2007 (1962 plus 35 ans). Hélène / Ellen / Lena rentre à Paris après trente-cinq ans d’absence, pour régler la succession de l’appartement de ses parents rue du Cherche-Midi après la mort de sa belle-mère, Ida Zollmacher qui en avait l’usufruit depuis une trentaine d’années et la mort du père. Elle a laissé à New-York Norman, son mari, et leur petite librairie de Chelsea. A Paris, elle se trouve confrontée aux fantômes du passé, la mort de sa mère quand elle avait huit ans, l’arrivée de la comptable de la boutique de chaussures de son père, qui l’épouse très vite, et son fils Stéphane, mais aussi Ivan, un ami de son année de terminale, parti à la guerre d’Algérie l’été suivant… Ce retour sur le passé lui permettra-t-il d’affronter le présent et de se réconcilier avec ses trois personnalités, Hélène de ses parents, Ellen de New-York, Lena de sa belle-mère et Ivan?

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce roman au style clair, agréable à lire, sur le Paris d’hier et d’aujourd’hui, la quête du passé en partie effacé (ou reconstruit) par la mémoire. Retrouvera-t-elle le visage de sa mère, comme effacé? Pourquoi n’est-elle pas revenue à Paris en 35 ans, sauf quelques jours à la mort de son père il y a vingt ans? Et cette fois-ci, restera-t-elle ou laissera-t-elle le notaire s’occuper de la vente de l’appartement? Est-il bien raisonnable de le vendre? Et ce mystérieux demi-frère qui a mal tourné, drogue, prison, fâché avec Ida, qui est- il vraiment? Qu’est-ce qui est arrivé à Ivan en Algérie puis à son retour deux ans plus tard? Autant de questions qui se succèdent, se mêlent au fil du récit et soutiennent le rythme.

Un mammouth au tricot, le corps terminé

Mammouth au tricot, la tête et le corpsJ’ai poursuivi le tricot du mammouth d’après un modèle de Karine la grenouille… Après la tête et le corps interrompu faute de munitions, je l’ai repris puisque grâce à Flo, j’ai pu acheter trois pelotes supplémentaires de laine (Phildar Maritza, coloris pourpre, une qualité qui n’est plus vendue, achetée il y a … deux ou trois ans, un jour où Emmanuelle / le Marquoir d’Élise était venue me voir à Poitiers). J’ai donc pu terminer le corps, voici ce que ça donne avec la tête pas encore assemblée, il me reste à faire les pattes, les oreilles et les défenses (voir les annexes terminées) avant d’attaquer l’assemblage…

Le cénotaphe de Guillaume VIII d’Aquitaine dans l’église Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers

cénotaphe de Guy Geoffroy Guillaume dans l'église Saint-Jean-de-Montinerneuf à Poitiers, deux vues, de côté et depuis les piedsAujourd’hui, je vous emmène dans l’église Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, à droite de l’actuelle entrée principale. L’inscription sur la tranche du cénotaphe (monument commémoratif qui, contrairement au tombeau, ne contient pas le corps du défunt) et sur la plaque en cuivre parle de Guillaume VII… en fait, la numérotation des Guillaume, ducs d’Aquitaine et comte de Poitou, est compliquée et décalée de deux numéros, il ne s’agit pas de Guillaume VII mais de Guy Geoffroy (vers 1025-1086), aussi connu sous le nom de Guillaume VIII duc d’Aquitaine et Guillaume VI, comte de Poitiers de 1058 à 1086, fils de Guillaume III de Poitiers et d’Agnès de Bourgogne, successeur de son frère Guillaume V Aigret. C’est le père de Guillaume VII /IX dit le Troubadour, le grand-père de Guillaume VIII / X le Toulousain… et donc l’arrière grand-père d’Aliénor d’Aquitaine. En conflit avec le pape Grégoire VII pour une sombre histoire de mariage (sa troisième épouse, Audéarde de Bourgogne, était une cousine trop proche), il fait construire hors les murs de Poitiers l’abbaye Saint-Jean-de-Montierneuf (et de nombreux dons de terres à l’église et aux moines de Cluny) pour obtenir une dispense et ensuite s’y faire enterrer. Pour une histoire complète des tombeaux successifs jusqu’au cénotaphe actuel, voir le lien en fin d’article…

cénotaphe de Guy Geoffroy Guillaume dans l'église Saint-Jean-de-Montinerneuf à Poitiers, plaque de cuivre avec la dédicaceUne plaque en cuivre retrace aux pieds du gisant l’histoire un peu ré-interprétée : « Hic jacet / Willemus VII [sic] qui et Gaufredus / dux Aquitaniae et Pictavorum / comes / hujus monasterii novi / fundator / obiit anno 1086 / Saeviente impiorum insanea / dirutum / suis reddito rege Lud[ovic]o XVIIIo / restitutum / Episcopo R.R. D.D. de Bouillé / Prefecti D.D.  Locard / Hujus ecc[lesie rectore D. Sabourain » (soit à peu près : ci-git Guillaume VII qui est aussi appelé Geoffroy, duc d’Aquitaine et comte de Poitiers, fondateur de ce monastère qui mourut en 1086. Détruit par la folie des impies quand elle sévissait, rendu aux siens par Louis XVIII sous l’épiscopat du révérend de Bouillé, Locard étant préfet et Sabourain [sic, en fait Sabourin] recteur de cette église). En fait, si les tombeaux des ducs d’Aquitaine (celui-ci et celui de son fils) ont été en partie détruits lors du sac de la ville par les protestants en 1562, il semble, contrairement à ce que dit le texte (« la folie des impies ») que celui de Guy Geoffroy Guillaume ait été au moins en partie épargné et que ce soit plutôt l’effondrement des voûtes de la nef en 1643 qui est à l’origine de la destruction du tombeau en marbre. Reconstruit en pierre et visible dans le chœur en 1657, déplacé dans la nef lors de la grande campagne de restauration de l’église de 1668-1672, il est à nouveau détruit sous la Révolution.

cénotaphe de Guy Geoffroy Guillaume dans l'église Saint-Jean-de-Montinerneuf à Poitiers, signature du sculpteurLe cénotaphe porte la signature « Bonniot sculpt. » et a été réalisé en 1822, à l’issue d’une grande campagne de « restauration » de l’église (qui voit la destruction de la plupart des chapiteaux romans) menée à partir de 1817 et de « fouilles » à la recherche de Guy Geoffroy. Il n’a jamais plu, encore moins à l’abbé Sabourin pourtant « mouillé » dans la dédicace, et a été relégué dans un coin sombre de l’église.

cénotaphe de Guy Geoffroy Guillaume dans l'église Saint-Jean-de-Montinerneuf à Poitiers, détails de la tête et des piedsIl ne présente pas un grand intérêt, le gisant est figuré allongé la tête couronnée reposant sur un oreiller et les pieds appuyés sur son chien, d’après les représentations classiques (qui ici ressemble plus à un lion!).

Allez, la prochaine fois que je vous emmène dans l’église Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, je vous montre des choses plus intéressantes, comme les dédicaces médiévales. En attendant, vous pouvez (re)lire mes articles précédents, le chevet sous la neige, la façade avec les remplois romans et le décor de 1643/1644, les bâtiments installés sur l’ancien cloître : Ensma puis rectorat et bâtiment abritant le cinéma le Dietrich et un projet de restaurant.

Pour aller plus loin, voir l’article de Cécile Treffort, La mémoire d’un duc dans un écrin de pierre : le tombeau de Guy Geoffroy à Saint-Jean-de-Montierneuf de Poitiers, Cahiers de civilisation médiévale, 47e année (n° 187), juillet-septembre 2004, pages 249-270.

Kutzenhausen, Broder’idées 2013, la finition

Calendrier pour Kutzenhausen 2013, l'ensemble fini, la faceLe salon de Kutzenhausen, organisé par la maison rurale d’outre-forêt, aura lieu les deux week-ends qui viennent, du 25 au 27 octobre et du 1er au 3 novembre 2013. Il est temps de vous montrer la finition de ma broderie pour l’exposition Broder’idées (une grille à broder par mois, une créatrice différente pour chaque grille), toute simple, j’ai juste mis du thermocollant au dos pour plus de tenue, une doublure en tissu rose déjà abondamment utilisé (voir en fin d’article), un biais rouge large assorti au contours des cases, une couture machine entre ces cases. Vous pouvez revoir janvier, février et marsavril, mai, juinjuillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre et la préparation des cases, et voilà le résultat de la finition au recto…

Calendrier pour Kutzenhausen 2013, l'ensemble fini, le dos… et au verso.

L’année dernière, j’ai participé, grâce à Marlie, aux oriflammes brodées pour Kutzenhausen, dans le Bas-Rhin, présentées lors du Festival autour du Point de Croix 2012 de Kutzenhausen, « Au fil des couleurs », en brodant deux carrés, un U et un N. Cette année,  propose un projet au fil des mois, une grille et une créatrice par mois

SAL d'août 2012 de Brodstitch, la pochette ouverteUn tissu rose (souvent associé à un tissu jaune)…

L’Art par Laurent Marqueste devant l’hôtel de ville de Paris

L’Art par Laurent Marqueste devant l’hôtel de ville de Paris, vue d'ensembleComme annoncé la semaine dernière, voici l’Art de Laurent [Honoré] Marqueste (Toulouse, 1848 – Paris, 1920), prix de Rome en 1871, qui fait le pendant de la Science de Jules Blanchard sur le parvis devant l’hôtel de ville de Paris, également réalisé entre 1880 et 1882.

L’Art par Laurent Marqueste devant l’hôtel de ville de Paris, signature de MarquesteLa signature de L[aurent] Marqueste, dont je vous reparlerai bientôt pour la tombe d’Alexandre Falguière au cimetière du Père Lachaise et la statue équestre d’Étienne Marcel également près de l’hôtel de ville de Paris, est apposée sur le côté.

L’Art par Laurent Marqueste devant l’hôtel de ville de Paris, deux vues de trois quartsL’Art est représenté sous les traits d’une allégorie féminine, assise sur une colonne, coiffée d’une couronne végétale, torse et pieds nus, un linge masquant néanmoins ses jambes et son pubis. L’Art est concentré sur la peinture qu’il est en train de réaliser, la palette posée à ses pieds.

Photographies d’octobre 2011.

Merci Mamazerty!

Mon anniversaire 2013 par Mamazerty, l'ensemblePour mon anniversaire, j’ai été super gâtée par Mamazerty! N’hésitez pas à aller lui rendre visite pour ses créations, ses textes poétiques ou ses visites, tableaux du samedi, etc. Plus d’excuses, il me reste à me lancer à fond dans la broderie au ruban avec le livre, La bible de la broderie au ruban, de Joan Gordon, aux éditions LTA.

Mon anniversaire 2013 par Mamazerty, trousse et trois ATCDans la pochette surprise (la jolie trousse brodée où Mamazerty dit avoir brodé et pénéloppé un oiseau remplacé par un paillon…) se cachaient trois très belles ATC (cartes de 2,5 sur 3,5 pouces, 6,4 sur 8,9 cm) composées à partir de jolis tissus, dentelles et passementeries et agrémentées de sequins. Elle leur a donné de jolis sous-titres, à cette série « Bon anniv’ 2013 » : « des fleurs pour le dire », « cuicui » et « sautons les barrières ».

Mon anniversaire 2013 par Mamazerty, cartes à publicitéElle y a joint plein de cartes à publicité!

Mon anniversaire 2013 par Mamazerty, cartes à publicitéUn énorme merci à Mamazerty!!!