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Un léger déplacement de Marie Sizun

pioche-en-bib.jpgCouverture de Un léger déplacement de Marie SizunUn livre trouvé à la médiathèque. Il a reçu le Prix Exbrayat 2012.

Le livre : Un léger déplacement de Marie Sizun, éditions Arléa, 2012, 230 pages, ISBN 9782869599710.

L’histoire : Paris, sans doute en 2007 (1962 plus 35 ans). Hélène / Ellen / Lena rentre à Paris après trente-cinq ans d’absence, pour régler la succession de l’appartement de ses parents rue du Cherche-Midi après la mort de sa belle-mère, Ida Zollmacher qui en avait l’usufruit depuis une trentaine d’années et la mort du père. Elle a laissé à New-York Norman, son mari, et leur petite librairie de Chelsea. A Paris, elle se trouve confrontée aux fantômes du passé, la mort de sa mère quand elle avait huit ans, l’arrivée de la comptable de la boutique de chaussures de son père, qui l’épouse très vite, et son fils Stéphane, mais aussi Ivan, un ami de son année de terminale, parti à la guerre d’Algérie l’été suivant… Ce retour sur le passé lui permettra-t-il d’affronter le présent et de se réconcilier avec ses trois personnalités, Hélène de ses parents, Ellen de New-York, Lena de sa belle-mère et Ivan?

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce roman au style clair, agréable à lire, sur le Paris d’hier et d’aujourd’hui, la quête du passé en partie effacé (ou reconstruit) par la mémoire. Retrouvera-t-elle le visage de sa mère, comme effacé? Pourquoi n’est-elle pas revenue à Paris en 35 ans, sauf quelques jours à la mort de son père il y a vingt ans? Et cette fois-ci, restera-t-elle ou laissera-t-elle le notaire s’occuper de la vente de l’appartement? Est-il bien raisonnable de le vendre? Et ce mystérieux demi-frère qui a mal tourné, drogue, prison, fâché avec Ida, qui est- il vraiment? Qu’est-ce qui est arrivé à Ivan en Algérie puis à son retour deux ans plus tard? Autant de questions qui se succèdent, se mêlent au fil du récit et soutiennent le rythme.

Les aléas de la médiathèque et… 1280 âmes de Pouy

Des seree-joints sur le meuble du nouveau forum de la médiathèque L’interdiction de bouger les sièges (à revoir ici avec des pannes des robots) du nouveau forum criard de la médiathèque de Poitiers a été enlevée… mais de nouvelles choses étranges y ont fait leur apparition. Vous ne voyez pas bien au bout des flèches? Et oui, des serre-joints pour maintenir les éléments modulables du meuble en polystyrène ou autre mousse expansée. On dirait qu’ils étaient prévus plutôt pour être mis sur un mur de salon chez un particulier, pas comme une sorte cloison où les gens passent dans une médiathèque… Au fait, ces éléments sont-ils bien aux normes anti-incendie? Il y a des années, dans les dépôts de fouilles (archéologiques), nous utilisions des boîtes à poisson en polystyrène… enlevées en principe partout dans toute la France car susceptibles de dégager des vapeurs très toxiques en cas d’incendie. J’ose espérer que la commission de sécurité a été consultée et que ces éléments du forum de la médiathèque sont ignifugés à défaut d’être solidaires les uns des autres

PS : en janvier 2012, suite à une visite des pompiers, ces meubles ont été supprimés et remplacés par d’autres… Nouvelle photographie à venir dès que l’exposition qui occupe leur place habituelle sera démontée… Voir le nouvel aménagement dans ce nouvel article.

Samedi, deux robots fonctionnaient, le troisième n’est plus là.

Je pense que le feuilleton du forum de la médiathèque n’est pas terminé… Du gaspillage de nos impôts… et de la « vigilance citoyenne », pas question de relâcher la surveillance, les paris sont ouverts sur les premiers sièges qui seront hors-service.

Couverture de 1280 âmes de Jean-Bernard Pouy pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu 1275 âmes de Jim Thomson et m’être interrogée sur l’écart de traduction (1275 âmes / Pop 1280), j’ai eu envie de lire ce livre, trouvé à la médiathèque, basé sur ce décalage de 5 habitants…

Le livre : 1280 âmes de Jean-Bernard Pouy, éditions Baleine, 2000, 166 pages, ISBN 978-2842192583.

L’histoire : Paris, à la fin des années 1990. Pierre de Gondol est le propriétaire de la plus petite librairie de Paris, plus bouquinerie que librairie, il vend des livres anciens, des éditions rares à des clients qui lui posent défi après défi, du jeu littéraire à l’énigme la plus étrange (en passant par son travail en retrouvant telle ou telle édition). Un jour, un inconnu vient le voir, recommandé par un ami, il est prêt à mettre le prix pour retrouver les 5 âmes disparues du roman de Jim Thompson. Et voici Pierre de Gondol sur leur piste, depuis la bibliothèque de littérature policière au fin fond des États-Unis…

Mon avis : la bibliothèque de littérature policière, je la voyais à l’étage de la bibliothèque Mouffetard, mais elle doit avoir déménagé rue du Cardinal Lenoir, comme le dit Pouy. En revanche, Georges Diebolt n’a pas eu la commande des quatre soldats du pont de l’Alma, seulement du Grenadier (voltigeur) et du Zouave, l’Artilleur et le Chasseur à pied sont de Auguste Arnaud (revoir ci le pont de l’Alma). Si l’on met de côté cette imprécision, ce livre est un voyage en littérature, de livres en livres, avec plein de références, et une chasse aux « 5 âmes » dans laquelle on se laisse facilement embarquer…

Librairies poitevines…

La librairie du Feu rouge à PoitiersGrâce à Flo, une amie de plusieurs fidèles lectrices de ce blog, j’ai fait la connaissance cette semaine du blog ma petite fabrique, avec un article sur des façades ou rayonnages de librairies… j’ai décidé de rebondir en vous reparlant de deux librairies que j’aime fréquenter…

Je commence par la librairie du Feu rouge, dont je vous ai déjà montré la façade (spécialisée en ouvrages parus chez de petits éditeurs). La vitrine change régulièrement, toujours très soignée. Elle est minuscule, mais à deux pas du bureau… J’y vais donc assez souvent… au moins pour un petit bonjour, en été, enfin, quand il fait vraiment beau, un bonjour sur le trottoir. [PS: elle a fermé en 2011].

La grande salle de la librairie de la Belle aventure Il y a quelques semaines, je vous avais annoncé l’ouverture d’une nouvelle librairie à Poitiers, au 12 rue des Grandes-Écoles. La Belle Aventure, librairie spécialisée pour les enfants, vient d’y ouvrir une belle librairie pour tous, avec au fond, dans un petit salon que vous avez pu apercevoir, avec la façade, dans mon reportage sur l’expédition Baxter. Dans cette librairie, il y avait une dédicace aussi mercredi en fin d’après-midi, je vous en parlerai une autre fois, mais vous pouvez en voir des images chez Coccinelle Poitiers.

Bibliothèqe, livres à tranche blancheEt je ne résiste pas à vous (re)montrer un tout petit bout de l’une de mes bibliothèques.

L’amour est à la lettre A de Paola Calvetti

Couverture du livre l'amour est à la lettre A de Calvetti J’ai reçu ce livre par le site Chez les filles.com, qui m’a déjà envoyé d’autres ouvrages (voir en fin d’article).

Le livre : L’amour est à la lettre A, de Paola Calvetti, collection Grands romans, éditions Presses de la cité, traduit de l’italien par Françoise Brun, 2009, 380 pages, ISBN 978-2-258-07893-2 .

L’histoire : Milan, début 2001. Emma, la cinquantaine, vient d’hériter de la papeterie de sa tante. Elle la transforme en librairie, Rêves&sortilèges, une librairie cosy (même si elle déteste les anglicismes), consacrée aux livres qui parlent d’amour, depuis les grands classiques jusqu’aux dernières parutions. Un jour entre dans sa boutique Federico, son amour d’adolescente, elle ne le reconnaît pas, il lui envoie une lettre. Ils se rencontrent une première fois. Mais Federico, architecte dans l’équipe de Renzo Piano, est marié à Anna, vit à New-York et a une fille adolescente. Emma est divorcée, en bons termes avec son ex et son fils Mattia qui passe le bac (puis ira à Sydney un an, puis à la fac…). Commence alors une sorte de roman épistolaire, avec les lettres de Federico, depuis des bistrots ou des lieux de paix (parcs, musée, etc.), par boîtes postales interposées. Elle lui parle de lecture, de la librairie (étendue à une auberge puis un petit hôtel), il lui parle de la bibliothèque J.P. Morgan, à la rénovation de laquelle il participe. Entre les lettres, un récit à la première personne de la part d’Emma. Ils se verront peu, quelques jours par an, à Paris et à Belle-Île.

Mon avis : j’ai adoré. Ce livre est plein de petites pépites, de références à des lectures, d’expressions qui ont trouvé écho en moi. Quelques exemples ? Page 61, la Participation démocratique, presque la démocratie participative d’une ex-candidate aux présidentielles, mais ici, ce sont les lecteurs et clients qui font des propositions d’achat. Tout au long du livre, le choix des vitrines mensuelles. Page 75-77, une jolie lettre de Federico racontant le 11 septembre 2001. Les toilettes avec coin lecture… et en particulier un livre (page 254), Lire aux cabinets de Henry Miller, dont je vous ai parlé il y a quelques mois… Page 123, curieux, les pommiers en fleur… le 15 mai à New-York, ils fleurissent si tard là-bas ? Page 132, Princesse de Clèves. Ça ne vous dit rien ? Rassurez-vous, au président de la République non plus, lui qui ne comprend pas qu’elle puisse faire partie de questions de culture générale à un concours… Pauvre Madame de Lafayette, encore que depuis quelques mois, beaucoup de monde l’a lu ou porté le badge Je lis la princesse de Clèves, grand succès au dernier salon du livre à Paris. Je suis sûre que plein d’autres passages seront pour vous des souvenirs de lecture, des petites madeleines…

Pour aller plus loin, allez visiter le site de la librairie, reconstituée d’après le livre… Si vous tombez d’abord sur le concours, cliquez sur n’importe quel lien et vous aurez de l’aide en entrant directement dans la librairie du roman !

Logo de Chez les filles Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.