Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

Visages sur fond de feuillage

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tête barbue dans des feeuilles Pour annoncer l’automne, je vous propose deux visages qui se détachent sur un feuillage. Ils viennent des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, datées du 13e siècle.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, tête cachée dans un feuillage, carte postale ancienne de Jules RobuchonLe premier, situé dans le douzième écoinçon qu’il envahit complètement, est composé à partir de feuilles.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tête barbue dans une capuche avec des feuilles Le second se détache sur un lit de feuilles dans le huitième écoinçon.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, tête barbue encapuchonnée, carte postale ancienne de Jules RobuchonAvec ses yeux fermés, il ressemble à un masque funèbre. Le visage est barbu et moustachu, la tête couverte d’une capuche (d’un linceul ?) d’où dépassent quelques cheveux. Je le trouve assez sinistre…

Photographies remplacées en septembre 1914 et cartes postales anciennes d’après des clichés de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

L’hôtel de ville de Poitiers nettoyé…

La façade de l'hôtel de ville de Poitiers nettoyée Après quelques semaines passées sous bâches, l’hôtel de ville de Poitiers nous révèle sa nouvelle façade, à temps pour les journées du patrimoine, la semaine prochaine… tout le programme par ce lien. Les côtés sont encore recouverts d’échafaudage, mais je trouve le résultat pas mal…

[PS: dommage qu’ensuite, à l’intérieur, la mise en place d’un sas vite démonté ait endommagé le sol en marbre, et les spots en plastique bas de gamme ne sont pas du meilleur effet…].

L'hôtel de ville de Poitiers avant restauration En tout cas, il n’y a pas photo par rapport à sa saleté antérieure

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 03, l'horloge encadrée d'allégories Avant de vous détailler, voici quand même une vue des deux allégories de Barrias qui encadrent l’horloge et la date (MDCCCXXV/1875)…

Allégorie de la ville de Poitiers sous la forme d'un visage sur la clef de la porte de l'hôtel de ville …ainsi qu’un détail de la tête sur la clef de l’arc de la porte d’entrée et qui est une allégorie de la ville de Poitiers…

Voir mes articles sur l’hôtel de ville de Poitiers :  avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain, les plafonds peints de Émile Bin (salle du blason), de Jean Brunet (salle des fêtes) et de Léon Perrault (salle des mariages, plafond et cheminée)

La fontaine du légat à Poitiers

La fontaine du légat, près du pont Joubert à Poitiers Il y a quelques mois, en vous parlant des escaliers des Dunes, je vous avais signalé cette fontaine, sans vous la montrer… Vous partez donc du centre-ville, jetez un petit coup d’œil à la façade de Notre-Dame-la-Grande (ou allez la redécouvrir par les liens sur la page des visites de Poitiers), descendez la Grand’Rue, traversez le pont Joubert (il faudra que je vous le fasse découvrir), et depuis le pont, vous découvrez la fontaine sur l’autre rive du Clain. Le square a été réaménagé il y a peu, les vieux arbres malades coupés et remplacés par d’autres.

La fontaine du légat et son lavoir, près du pont Joubert à Poitiers Son nom, fontaine du légat, semble venir d’un texte mal interprété, mais elle alimentait en haut potable ce quartier. L’eau pouvait aussi de déverser dans un petit lavoir avant de se jeter dans la rivière.

La fontaine du légat, près du pont Joubert à Poitiers : les armoiries du fronton Les armoiries du fronton avec une date (1579)…

La fontaine du légat, près du pont Joubert à Poitiers : le relief sur le bassin … et le relief au-dessus du bassin sont très endommagés. La date correspond à une restauration de l’édifice. Le blason du haut était celui des Sainte-Marthe (la famille qui compte dans ses rangs le poète Scévole qui a donné son nom à une petite rue perpendiculaire à la Grand’Rue, tout en haut). D’après E. Ginot (référence en bas de cet article), des textes signalent cette fontaine et des travaux à partir de 1443.

Le Clain au niveau du pont Joubert à Poitiers, le 23 août 2009 Et une petite vue sur le Clain, un peu bas en ce moment (mais je l’ai vu encore plus bas certaines années…).

Pour en savoir plus, voir (par exemple au fond patrimoine de la médiathèque de Poitiers) l’article de Émile Ginot, Le Pont-Joubert et ses fontaines, Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 3e série, tome 11, 1936-1938, p. 268-285.

Quatorzième nuit de la chauve-souris

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, chauve-souris Pour vous annoncer la quatorzième nuit européenne de la chauve-souris qui aura lieu samedi prochain, 29 août 2009 (programme auprès des associations de défense de la nature), j’ai choisi de vous montrer cette très belle chauve-souris qui étend ses ailes sur toute la surface du quatrième écoinçon des stalles nord de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers.

Admirez la finesse du travail, le détail du corps, des pattes, mais aussi des membranes… des oreilles etc. Un travail tout en finesse, bravo à l’artiste du 13e siècle !

Photographie remplacée en septembre 1914 et carte postale ancienne d’après un cliché de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Une Vierge à l’Enfant

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 02, le tympan Pour le 15 août et l’Assomption, j’aurais pu vous détailler le tympan du portail de la Vierge de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers (portail nord de la façade occidentale). Ce sera pour une autre fois (voir le portail de la Vierge). J’avais aussi le choix entre des dizaines de représentations de la Vierge.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, ange transformé en Vierge à l'enfant Finalement, j’ai choisi la Vierge à l’Enfant du troisième écoinçon des stalles nord de la même cathédrale. Au départ, au XIIIe siècle, cet écoinçon portait, comme les autres écoinçons, un ange levant les deux bras et tenant dans chaque main une couronne.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, Vierge à l'enfant, carte postale ancienne de Jules RobuchonLes deux couronnes, les deux bras et les deux ailes de l’ange restent visibles. Mais l’ange a été re-sculpté (peut-être au 14e siècle) en une Vierge assise, qui tient l’Enfant sur ses genoux. Elle penche légèrement la tête et semble raconter une histoire à l’Enfant, vous ne trouvez pas ?

Stalles: Photographie remplacée en septembre 1914 et carte postale ancienne d’après un cliché de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

L’ancienne piscine de l’île Jouteau à Poitiers

L'île Juteau à Poitiers Aujourd’hui, je vous emmène à nouveau à proximité du parc de Blossac à Poitiers. Donc vous prenez le boulevard qui passe sous le parc, et depuis la rambarde (ou alors, descendre par des escaliers ou par le chemin carrossable), vous apercevez le restaurant et l’ancienne piscine sur l’île Jouteau… Enfin, pas vraiment l’ancienne piscine, juste l’ancien plongeoir tout rouillé.

Le plongeoir de l'île Juteau à Poitiers depuis Blossac Quoi, vous ne le voyez pas ? Je vous ai mis une flèche, pourtant…

Le square de la promenade des Cours à Poitiers Bon, d’accord, pas facile à voir. Le mieux est de passer sur l’autre rive du Clain, soit par le pont Saint-Cyprien, et revenir en arrière sur la promenade des cours, soit par le escaliers qui mène au chemin de la Cagouillère puis la passerelle de chemin de fer (il y a une zone pour les piétons, et dessous, les graphes). Au bout de la promenade des Cours, il faut prendre un petit chemin qui menait au mini-golf (désormais club privé de boules) et toujours à un espace public très sympathique pour les pique-nique.

Le plongeoir de l'île Juteau à Poitiers depuis le square de la promenade des Cours De là, vous voyez beaucoup mieux l’ancien plongeoir… À quoi correspond-il ? Je vous invite à le découvrir sur le site du service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes, qui vient de mettre en ligne un dossier sur les villas et un autre sur les guinguettes de la communauté d’agglomération de Poitiers, dossiers rédigés par Hélène Achard. Il vous faudra lire entièrement le dossier sur les guinguettes pour retrouver ce plongeoir…

C’est aussi pour moi l’occasion de vous signaler que toutes les communes de la communauté d’agglomération de Poitiers (hors Poitiers), soit Béruges, Biard, Buxerolles, Chasseneuil-du-Poitou, Croutelle, Fontaine-le-Comte, Mignaloux-Beauvoir, Migné-Auxances, Montamisé, Saint-Benoît et Vouneuil-sous-Biard, ont désormais des dossiers en ligne à découvrir sans délai… ou quand vous aurez un moment.

Couverture de l'image du patrimoine Autour de Poitiers, les communes de l'agglomération L’occasion aussi de vous annoncer la parution d’un  » beau livre « , Autour de Poitiers, les communes de l’agglomération, dans la collection des Images du patrimoine (n° 253), rédigé par mes collègues Thierry Allard, Geneviève Renaud-Romieux et Yannis Suire (152 pages, chez Geste éditions, 2009, 24 €, ISBN : 978-2-84561-556-4). Dans toutes les bonnes librairies… probablement sur commande. Pour en savoir plus, allez voir la présentation de l’ouvrage.

Nuit des étoiles et nuit romane à Poitiers

Chevet de l'église Saint-Hilaire-le-Grand Longue et superbe soirée hier soir… Il s’agissait d’une nuit des étoiles et d’une nuit romane à Poitiers. La soirée a commencé à 20h30 à l’espace Mendès France, dans le planétarium… Je n’y avais pas mis les pieds depuis une courte sieste organisée lors de la session de l’école de l’ADN à laquelle j’avais assisté l’année dernière. Cette fois, utilisation classique du planétarium présentation des étoiles et du ciel visible en ce moment. À 21h30, départ en  » pédibus  » pour l’église Saint-Hilaire-le-Grand, pour la partie nuit romane. Voici ici son chevet…

Après une visite de l’église par une guide professionnelle, le concert était donné par l’ensemble Ars Nova et l’orchestre national à plectres… Qu’est-ce ? Un orchestre qui joue des instruments à plectres (famille des mandoles et mandolines, qui se jouent avec un plectre, petit triangle qui sert à pincer les cordes), complétés par quelques guitares et instruments à archet. Le programme était contemporain, des 20e et 21e siècles. J’ai beaucoup aimé cette découverte pour moi, je crois n’avoir jamais entendu ce genre de musique avec ce type d’instruments en concert, seulement dans quelques musiques de film ou concerts retransmis à la radio. Le programme comprenait une création de Vincent Beer Demander, jeune compositeur membre de l’orchestre, de Eduardo Angulo, Maurizio Kagel, de Claudio Mandonico, de Yasuo Kuwahara et de Jürgen Ulrich.

Si vous voulez vous rendre compte de cette sonorité particulière, je vous invite à aller visiter le site de l’ensemble de mandolines de Mulhouse, qui propose plusieurs extraits à écouter en ligne.

Un peu après 23h30, distribution de lampions (maintenant dans un bac sur mon balcon) et départ vers le parc de Blossac pour la centaine de courageux qui souhaitent observer le ciel avec un animateur scientifique de à l’espace Mendès France… Quand arrive lors de fermeture, repoussée exceptionnellement à 1h du matin, chacun a encore la tête dans les étoiles… Et cette fois, aucun problème pour évacuer le parc

Pour moi, la prochaine nuit romane sera à Chatain (au sud de la Vienne) vendredi prochain, mais n’hésitez pas à faire votre programme si vous passez en Poitou-Charentes d’ici fin août 2009.

Rencontre du soleil et de la lune

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le soleil et la lune, 1, vue générale Mercredi prochain, 22 juillet 2009, une éclipse totale du soleil sera visible en Chine, ce sera la plus longue éclipse totale du siècle, d’après les astronomes.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le soleil et la lune, 2, le soleil Direction l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, en haut du pignon de la façade… A gauche, le soleil est représenté sous les traits d’un homme aux cheveux courts représenté en buste et émergeant des flots. Il porte dans sa main droite une sorte de palme qui représente les rayons du soleil.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le soleil et la lune, 3, la lune La lune lui fait face, elle est représentée en buste, émergeant elle aussi des flots, sous les traits d’une femme avec des cheveux longs qui semblent recouverts d’un voile. Elle tient à deux mains un croissant de lune.

Mais sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, c’est chaque jour depuis plus de 900 ans au moins que le soleil a rendez-vous avec la lune, au-dessus de la mandorle avec le Christ entouré des symboles des quatre Évangélistes (tétramorphe).

A l’intérieur de l’église Notre-Dame-la-Grande, peints sur la voûte du choeur probablement dans le deuxième quart du XIIe siècle, on retrouve le Christ en mandorle, le tétramorphe, le soleil et la lune, et en plus, deux anges. Ces peintures sont très abîmées et mériteraient une restauration, mais je pense que vous les trouverez sans problème.

Un peu d’histoire (bis), même si je reparlerai de cette église : mentionnée au Xe siècle, l’église Notre-Dame-la-Grande est construite en partie sur des fondations romaines et conserve sur son élévation nord un mur qui pourrait dater entre l’Antiquité tardive et l’époque carolingienne… Elle a été reconstruite et consacrée en 1086 par Eudes de Châtillon, le futur pape . Il s’agissait alors d’une collégiale (avec un chapitre de chanoines). La façade a été reconstruite une vingtaine d’année plus tard, alors que deux travées ont été ajoutées vers l’est de l’édifice. Il faudra que je vous montre le reste de la façade et l’intérieur…

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, Collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.

[Article publié le 19 juillet 2009, complété avec de nouvelles photographies et un complément de commentaire le 6 juillet 2011]

Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

Poitiers, le feu d’artifice a frôlé la catastrophe

Poitiers parc de Blossac. Entrée principale, grille protégée comme monument historique Dimanche, j’avais oublié de programmé un article sur Poitiers. Je me rattrape en milieu de semaine. D’abord, j’ai créé une page d’index pour les chroniques sur Poitiers, à retrouver dans la nouvelle rubrique visite, dans la colonne de droite, avec d’autres index pour s’y retrouver… Venons en au feu d’artifice de mardi (14 juillet 2009). Les années précédentes, le feu d’artifice du 14 juillet était tiré au parc des expositions, près de la roseraie à Poitiers.Cette année, Alain Clayes, le maire, a décidé de le tirer en ville, depuis le parc de Blossac, avec une production de Jacques Couturier. Pour cette raison, le parc fut fermé toute la journée d’hier mardi. À 22h45, un seul battant de la grille de l’entrée principale (protégée comme monument historique) était ouverte, la foule se pressait sur la place devant, avec deux étranglements, un à l’extérieur pour un stand de confiserie et un dans l’allée principale pour la buvette. À 23h, heure prévue du début du feu d’artifice, tout le monde n’était pas rentré mais au loin, nous voyons très bien le feu d’artifice de Saint-Benoît, à quelques kilomètres à vol d’oiseau. Après un discours du maire sur la République et la démocratie, dans un bruit de fond qui rendait le texte inaudible, le feu d’artifice commence enfin. Vous pouvez en voir une vidéo sur le site du journal local centre presse.

Poitiers parc de Blossac, la pergola Magique, même si une bonne partie est invisible à la plupart des gens, en particulier ce qui se passe au ras du sol, derrière la pergola, sur la pelouse du grand pré, en contrebas de la terrasse où le public se presse, dense, en partie gêné par les arbres. Très vite, tout le monde suffoque dans la fumée et les retombées de flammèches. Seules les quelques centaines de personnes qui avaient pu accéder aux gradins du grand pré ont pu voir le spectacle en entier.

Poitiers parc de Blossac, sortie rue de la Tranchée, au centre du parc À 23h30, tout le monde se rue vers la sortie, c’est à dire vers la grille principale, la seule à être ouverte une demi-heure plus tôt, personne n’essaye les autres sorties, fermées à l’arrivée : celle du jardin anglais parce qu’il y a un bassin et pas de lumière la nuit, celle du grand pré parce qu’il y a les installations des artificiers, l’entrée sud sans doute à cause des escaliers, et l’entrée au milieu vers la rue de Blossac débouche sur un des nombreux trous qui éventrent Poitiers cet été.

Poitiers parc de Blossac. L'entrée principale... dans le sens de la sortie Vers 23h50, la foule s’écoule toujours très très lentement, la place devant le parc est aussi bondée que l’intérieur, les sirènes de pompiers trouent l’obscurité (les lumières se sont éteintes un moment). 5 minutes plus tard, deux pompiers portant une civière fendent la foule à contresens, sans se soucier des personnes qui tentent de sortir, parfois avec des poussettes. Le stand à l’extérieur a été démonté. Pourquoi les pompiers ont-ils pris cette entrée avec des milliers de personnes encore dans le parc à chercher de sortir et non une des entrées qui était condamnée ? Le moindre mouvement de panique, la moindre chute aurait tourné à la catastrophe… Il faudra revoir ça pour l’année prochaine, c’était vraiment plus que limite. J’ai finalement réussi à sortir de ce piège à minuit, il y avait encore énormément de monde dans le parc à chercher l’issue…

Poitiers parc de Blossac. La pelouse après le feu d'artifice Je suis retournée faire des photos ce soir, la pelouse a finalement pas trop mal résisté à la ruée.

Pour aller plus loin : voir les articles de Grégory Vouhé:

Édouard André, jardins pour Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 42-44.

Promenades poitevines et littéraires, L’Actualité Poitou-Charentes, n°85, juillet 2009, p. 98-99

Un lion amoureux au parc de Blossac

Le lion amoureux de Maindron, parc de Blossac à Poitiers En ce dimanche, je vous emmène à nouveau dans le parc de Blossac à Poitiers. Car il y a une grande nouvelle : la buvette à rouvert hier, avec une jeune équipe et des horaires plus larges, n’hésitez pas à y faire une petite pause en allant au parc… C’est un lieu convivial, j’espère que ce nouveau gérant réussira à faire vivre ce lieu.

J’en profite pour vous montrer, après les bronzes d’Antoine Durenne (la fontaine aux amours et aux nymphes, Amour sur un griffon, le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage) un marbre de près de 2 m de haut (Hauteur 196 cm, largeur 73, profondeur 40, dit la fiche de la base Joconde) réalisé en 1883 par Étienne Hippolyte Maindron (Champtoceaux, 1801 – Paris, 1884). Elle porte le titre Le lion amoureux, inscrit sur le socle… Il s’agit d’un dépôt fait par l’État de 1890, mais le plâtre avait été présenté au salon des artistes de 1869. Il vous plaît ? J’ai repris depuis d’autres photographies et approfondi la visite ici.

Les articles des prochains jours sont programmés, je pars à Biarritz à l’assemblée générale de la MGEN, puis dans le nord et au mariage de mon frère samedi prochain… À bientôt… mais j’essayerai de vous lire dans la semaine.