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Le monument aux morts de Lessac en Charente

Le monument aux morts de Lessac (Charente), 1, vu de face, de loin et de près Aujourd’hui, nous retournons à Confolens, ou plutôt juste à côté, à Lessac, toujours avec des photographies de mars 2010. Le monument aux morts se dresse sur la place près de l’église. Il comporte une Victoire en bronze, commandée en 1926, installée sur un haut socle et inaugurée le 11 novembre 1928. La Victoire est l’œuvre de Henri-Charles Pourquet (1877-1943), qui a réalisé pas mal de monuments aux morts en France, et qui fut l’élève de Louis Barrias (dont je vous ai montré la science et l’agriculture sur le fronton de l’hôtel de ville de Poitiers) et Jules Coutan (dont je vous ai aussi déjà parlé, pour le monument aux morts de 1870-1871, également à Poitiers).

Le monument aux morts de Lessac (Charente), 2, les quatre faces La Victoire est ailée, comme il est de coutume, et est vêtue d’une longue robe à l’Antique. Ce qui est moins fréquent, c’est qu’elle tient une couronne végétale dans chaque main (mais Pourquet avait fait de même pour le monument au mort de Corvol-l’Orgueilleux, détruit en 1992, avec une Victoire en plâtre recouvert de bronze).

Le monument aux morts de Lessac (Charente), 3, détail du buste Elle porte également un casque de Poilu, attribut assez fréquent (voir le Parcours du patrimoine de Charlotte Pon sur les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes). Elle a un visage lisse, peu expressif.

Le monument aux morts de Lessac (Charente), 4, les pieds sur la sphère, de face et de côté Elle a les pieds nus posés sur une sphère. Sur le côté est posée une branche de laurier.

Le monument aux morts de 1914-1918 à La Rochelle

Monument aux morts de La Rochelle, 01, vu du bout du Mail Le monument aux morts de 1914-1918 à La Rochelle se situe tout au bout du mail (on l’aperçoit au fond sur cette photo), il est sans doute plus sympathique de passer sur le front de mer plutôt que de parcourir cette allée pour le rejoindre…

Monument aux morts de La Rochelle, 02, vu de face Il est composé de grandes stèles sur lesquelles sont inscrites, sur la face principale, le nom des victimes de la guerre 1914-1918, et au centre se dresse un massif soldat en bronze…

Monument aux morts de La Rochelle, 03, vu de trois quarts Le monument est peut-être moins impressionnant comme ça, de trois quarts. Un banc court à l’intérieur, tout autour des stèles (encore faut-il que les anciens combattants ne soient pas trop invalides pour monter les marches pour pouvoir assister aux cérémonies).

Monument aux morts de La Rochelle, 05, la signature du sculpteur Alexis Costa Sur la terrasse (le rebord vertical sous la sculpture) gauche, la signature de l’artiste et la date,  » / 1920″. Joachim Costa (Lézignan-Corbières, 1888 – Narbonne, 1971) a présenté cette œuvre en plâtre au salon des artistes français en 1920 (sous le n° 2982), puis un tirage en bronze (celui-ci?) au salon d’automne en 1921 sous le n° 536. Le monument aux morts de La Rochelle a été inauguré le 19 novembre 1922. Vous pouvez découvrir ses œuvres sur ce site.

Monument aux morts de La Rochelle, 04, la signature du fondeur Alexis Rudier Et sur la droite de la terrasse, la marque du fondeur, « Alexis Rudier / Fondeur Paris » (dont je vous ai déjà parlé pour le monument du maréchal Joffre à Paris). Je n’ai pas trouvé la signature des architectes, Jean Béraud (Talmont-Saint-Hilaire, 1882-1954) et Charles François Bunel (Étampes, 1848 – 1926), architecte départemental de la Charente-Maritime. Jean Béraud et Joachim Costa, avec le même fondeur Alexis Rudier, ont réalisé un monument aux morts assez similaire (mais la canne est dans la main droite au lieu de la main gauche du soldat) pour Pézenas, dans l’Hérault. Une autre variante de ce soladat se trouve dans la ville natale de Joachim Costa, Lézignan-Corbières, dans l’Aude.

Monument aux morts de La Rochelle, 07, le soldat de face Le soldat de La Rochelle se tient debout. Il est vêtu de la lourde tenue d’hiver du poilu.

Monument aux morts de La Rochelle, 08, le côté gauche du soldat De côté, on voit mieux sa main gauche appuyée sur une canne autour de laquelle s’enroule un serpent.

Monument aux morts de La Rochelle, 09, le côté droit du soldat De l’autre côté, il a simplement la main de long du corps.

Monument aux morts de La Rochelle, 10, la tête du soldat Son visage est assez inexpressif. Il porte un casque.

Monument aux morts de La Rochelle, 11, le soldat de dos De dos, on voit peut-être mieux le serpent enroulé autour de la canne.

Monument aux morts de La Rochelle, 12, le socle Le soldat est debout sur un socle de bronze lui-même posé sur un socle en calcaire. Sur ce dernier sont inscrits les textes suivants, à gauche  » Aux veuves / victimes des guerres « , au centre  » Aux Rochellais / morts pour la France / en défendant le droit / et la liberté du monde  » et à droite  » Aux orphelins / victimes des guerres « . Sur le bronze sous les pieds du soldat :  » cux de la grande guerre / 1914 – 1918 « .

Monument aux morts de La Rochelle, 13, le relief à gauche du socle Le socle de bronze porte aussi deux reliefs. Sur celui de gauche, quatre soldats (les têtes) semblent discuter dans le froid, deux d’entre eux fument la pipe.

Monument aux morts de La Rochelle, 14, le relief à droite du socle Quatre autres soldats sur le relief de droite, aussi avec la pipe pour deux d’entre eux.

Monument aux morts de La Rochelle, 16, l'autre côté du monument Sur les côtés, les noms des victimes des conflits suivants…

Monument aux morts de La Rochelle, 15, un côté du monument … et une petite niche avec des cendres des fours crématoires.

Monument aux morts de La Rochelle, 17, le monument de dos Et pour terminer, une vue du dos du monument, tout nu, avec juste la lumière qui filtre entre les stèles.

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

Hergé à Angoulême

Angoulême, la tête d'Hergé, 1, vue générale La tête d’Hergé a été inaugurée rue Marengo à Angoulême en janvier 2003, à l’occasion du festival international de la bande dessinée, en présence du roi des Belges… sur un coin de place rebaptisé place Hergé. En fait, cette statue se trouvait à Angoulême depuis 1989, elle était jusqu’alors près du Centre international de la Bande Dessinée et de l’Image… dans ce qui s’appelle maintenant le bâtiment Castro, par opposition au nouveau centre devenu musée ouvert depuis sur l’autre rive de la Charente.

Angoulême, la tête d'Hergé, 2, la signature T.J. Tchang, 1987 Elle est signée de Tchang Tchong-jen (« T.J. Tchang 1987 »), l’ami chinois d’Hergé qui lui avait inspiré le personnage du Lotus bleu.

Angoulême, la tête d'Hergé, 3, la marque du dépôt Il s’agit d’un dépôt de l’État… c’est même inscrit sur le socle, pas question que cette propriété soit oubliée avec le temps…

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces!

Le monument à Liniers par Poisson à Niort

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 1, vue sur une carte postale ancienne

A Niort, à l’angle de la rue d’Alsace-Lorraine et de la rue Bernard-d’Agesci, en contrebas du parc du couvent des sœurs de l’espérance, se trouve un monument en l’honneur de Jacques de Liniers.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 2, vue générale Il a assez peu changé depuis la carte postale ancienne.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 3, vue rapprochée On le voit mieux en s’approchant. Sur le socle est écrit « Jacques / de / Liniers / 1753-1810 / chef d’escadre / vice-roi / de Buenos Aires / né à Niort » et plus bas, « érigé / par souscription / de ses compatriotes / et de la colonie française / de Buenos Aires / 1910 ». Pour tout savoir sur lui, voir en fin d’article… En gros, Jacques de Liniers est né à Niort en 1753 et mort (fusillé) à Cabeza de Tigre en Argentine en 1810, après avoir combattu les Anglais dans cette colonie, il a été vice-roi de la vice-royauté du Río de la Plata de 1807 à 1809, et y est connu sous le nom de Santiago de Liniers. Il a plus de 5000 descendants identifiés dans le monde… dont 400 se sont retrouvés à Niort en 2010, pour les 200 ans de sa mort.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 4, la signature de Pierre Marie Poisson Le buste en bronze est signé « P.M. Poisson », pour Pierre Marie Poisson, sculpteur né en 1876 à Niort et mort à Paris en 1953. Je vous en reparlerai pour le monument aux morts de 1914-1918 à Niort ainsi que pour le monument Main, une importante collection de bustes est conservée au musée Bernard-d’Agesci dans l’ancien lycée de jeunes filles à Niort, il a également réalisé, entre autres, les monuments aux morts du Havre et, dans le Pas-de-Calais, d’Audruicq (pour lequel Brigitte (Brigitbrode) m’a fait il y a quelques mois des photographies, il faut que je lui demande l’autorisation de les utiliser pour un article…), etc.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 5, le buste en bronze Autre époque, nous voyons un homme qui ressemble à ces grands savants et aventuriers de la prériode révolutionnaire…

Niort, le rempart rue d'Alsace-Lorraine Ne redescendez pas tout de suite en ville, montez juste quelques mètres plus haut et vous verrez ce vestige du rempart

Pour en savoir plus sur Jacques de Liniers, voir Jacques de Liniers, vice-roi du Rio de la Plata et la naissance de l’Argentine 1788-1810, journée d’étude. Samedi 28 août 2010 – Niort, Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 2011, 4ème série, n° 4, pages 1 à 181.

Les photographies datent de juillet 2011.

Le mémorial à Vieljeux par Prud’homme à La Rochelle

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 1, vue générale

Sur le mur de l’hôtel de ville de La Rochelle se trouve un monument commémorant Léonce Vieljeux, composé des armoiries de la ville de La Rochelle, d’un médaillon en bronze et d’une inscription et inauguré le 23 juillet 1948 par le général de Gaulle.

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 2, l'inscription L’inscription en dit un peu plus : « A la / mémoire de / Léonce Vieljeux / 1865-1944 / maire de La Rochelle / déporté et fusillé / par les Allemands / à l’âge de 79 ans ». Né le 12 avril 1865 à Vans en Ardèche, diplomé de Saint-Cyr, il est affecté à La Rochelle où il se marie à Hélène Delmas, entre dans l’entreprise familiale d’armement de bateaux, puis devient maire de 1930 à 1940. Membre du réseau Alliance, il est arrêté par la Gestapo le 14 mars 1944, interné à La Rochelle puis déporté via Poitiers et Fresnes, au camp de Natzweiler-Struthof (comme Henri Gayot, auteur du monument de la résistance à La Rochelle), où il est exécuté dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944 (avec 300 hommes et 92 femmes).

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 3, la signature G. Prud'homme et la date 1940? Au-dessus du texte commémoratif se trouve un médaillon en bronze avec la signature du sculpteur, Georges Henri Prud’homme (Capbreton, 1873 – Paris, 1947), médailliste assez connu, dont je vous ai parlé notamment pour un médaillon de Jeanne-d’Arc à Poitiers (et le même à Tours). La date qui suit le nom « G. Prud’homme / MCMXXXIX » (1939) indique qu’il a été réalisé avant, il est habituel sur ce type de monument d’utiliser un médaillon existant, le médaillon a donc été réalisé dans des circonstances à préciser (portrait du maire après avoir réalisé les médaillons pour le monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire en 1937 à La Rochelle?), juste avant ou au début de la guerre.

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 4, le médaillon en bronze Léonce Vieljeux est représenté en montrant son profil gauche.

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 5, détail du visage sur le médaillon Il porte la moustache, a d’épais sourcils et est presque chauve…

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

Le poète Racan par Sicard au jardin des Prébendes d’Oe à Tours

Tours, le buste de Racan par Sicard au jardin des Prébendes, 1, vu de loin

Dans le jardin des Prébendes d’Oe à Tours se trouvent plusieurs statues. Je vous présente aujourd’hui le monument au poète Racan. Je tire une partie des données du dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre. Le monument est constitué d’un buste en bronze posé sur un piédestal (haut socle) en pierre.

Tours, le buste de Racan par Sicard au jardin des Prébendes, 2, la signature F. Sicard 1907 Le bronze est signé et daté, « F. Sicard 1907 ». Pour le sculpteur François Sicard, je vous renvoie à mon article sur les atlantes de l’hôtel de ville de Tours (vous pouvez aussi voir du même sculpteur le monument aux morts de 1914-1918 à Cahors). Au passage, vous pouvez apercevoir la vigne et le raisin sculptés sur le socle en pierre.

Tours, le buste de Racan par Sicard au jardin des Prébendes, 3, l'inscription en bas du socle Sur ce dernier (ma photographie rapprochée était floue…), la signature de l’architecte, « CH. DUPUY ARCHITECTE », et d’autres indications illisibles.

Tours, le buste de Racan par Sicard au jardin des Prébendes, 4, la dédicace La face principale du socle porte l’identification du buste, « Racan / Poète / 1589-1680 », et le côté la dédicace « Monument / élevé par souscription / sous le patronage / des sociétés littéraires / artistiques et scinetifiques / de la Touraine / inauguré le 30 juin 1907 ». Il s’agit du poète Honorat de Bueil de Racan, dit Racan, dont vous pouvez découvrir les oeuvres dans Gallica (ou si vous avez la flemme, juste une sélection ici consacre une page). Une communauté de communes a pris son nom

Tours, le buste de Racan par Sicard au jardin des Prébendes, 5, le buste en bronze vu de face Le poète, pommeau le son épée au côté gauche, penché vers la droite, tient une plume de la main droite et une liasse de papiers dans sa main gauche.

Tours, le buste de Racan par Sicard au jardin des Prébendes, 6, vu de profil De profil, on voit peut-être mieux sa plume.

Ces photographies datent de mai 2011.

Le Grand-Rond à Toulouse (7) : le combat de coq de Falguière

Toulouse, le combat de coq de Falguière au Grand rond, carte postale ancienne Cela fait un moment que je ne vous ai pas emmenés dans le jardin du Grand-Rond à Toulouse. Aujourd’hui, ce sera pour y voir le Vainqueur au combat de coqs. L’original était de Jean Alexandre Joseph Falguière (1831-1900, je vous en ai parlé pour Pierre Goudouli à Toulouse et bientôt pour d’autres œuvres comme le monument à Pasteur à Paris, à voir ici avec des vues d’hier et d’aujourd’hui, ou celui à Léon Gambetta à Cahors) et la fonte de Victor Thiébaut (lui non plus n’est pas un inconnu de mes fidèles lecteurs, vous pouvez revoir la Gloria Victis d’Antonin Mercié à Niort et le monument aux morts de 1870-1871 de Jules Félix Coutan à Poitiers). L’original avait été présenté au Salon des artistes français en 1864 (un tirage en est présenté au musée d’Orsay à Paris) et inauguré au Grand-Rond en 1868. Détruit lors des fontes de 1941/1942 (suite à la loi du 11 octobre 1941 et aux instructions de 1942, qui ordonnaient la fonte des monuments en bronze à l’exception des monuments aux morts, des saints, des saintes, des rois et des reines…), le plâtre original donné par l’auteur au musée des Augustins à Toulouse en 1872 a été brisé en 1963. Il reste d’autres tirages en bronze (taille originale et réductions au catalogue du fondeur Thiébaut) et pour Toulouse, des représentations sur des cartes postales anciennes. Cette sculpture est inspiré du Mercure de Jean de Bologne (1529-1608). Elle représente un jeune garçon nu, debout en appui sur sa jambe droite, pied et main gauches levés. Il tient un coq sur son bras droit.

Le maréchal Joffre à Paris, par Maxime Réal del Sarte

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 1, de face devant l'école militaire Je vous ai déjà montré un certain nombre d’œuvres de cet artiste, ultra-catholique et membre d’une ligue peu recommandable, à revoir dans les articles suivants (aussi pour des précisions sur l’artiste):

Aujourd’hui, je vous emmène à Paris, devant l’école militaire (et donc pas loin de la tour Eiffel, à l’autre bout du champ de Mars). Les photographies datent d’octobre 2010. Réalisée en 1939, elle a échappé aux fontes des nazis en 1940/1942, contrairement à une autre œuvre du même auteur représentant le général Mangin, qui se trouvait place Denys-Cochin et qui a été détruite en octobre 1940 (sa tête a pu être sauvée et se trouve aujourd’hui au musée du chemin des Dames). Mais revenons au sujet du jour…

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 2, l'inscription à la bataille de la Marne Le maréchal Joffre, vainqueur de la bataille de la Marne en septembre 1914, ainsi qu’il est rapporté sur l’inscription…

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 3, du côté gauche …vous accueille à cheval, sur un haut socle.

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 4, la signature du sculpteur Maxime Real del Sarte Le bronze porte les signatures du sculpteur « M[axime] REAL DEL SARTE »…

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 5, la signature du fondeur Alexis Rudier … et du fondeur « Alexis Rudier / fondeur Paris ».

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 6, le monument vu de gauche Allez, on tourne, voici l’autre face… Le cheval marche au pas, la patte avant gauche levée.

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 7, l'avant du cheval et le maréchal (côté droit) Un détail du maréchal Joffre, coiffé de son képi et portant un lourd manteau…

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 8, l'avant du cheval, côté gauche Sur l’image précédente, on voyait bien les éperons, voici maintenant un détail des pièces d’harnachement du cheval et de l’épée au côté gauche du maréchal.

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, 9, le monument vu de dos Une dernière petite vue, de dos (il cache la vue sur la tour Eiffel!).

Le monument aux morts de Poitiers

Le monument auxmorts pour 1914-1918 à PoitiersComme pour la grande poste, je me suis récemment aperçu que l’article sur le monument aux morts de Poitiers avait été rédigé du temps de mon ancien appareil photo… Je suis donc retournée faire de nouveaux clichés, mais je reprends l’ancien texte… en fin d’article. Nous avons donc un groupe sculpté avec une Victoire qui domine et tient par la main un Poilu (soldat de la Grande Guerre).

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 1, la signature Voici donc de plus près la signature du sculpteur Aimé Octobre, qui a aussi réalisé à Poitiers la sculpture de la grande poste (1913), je vous ai également montré de cet artiste le monument aux morts de 1870 de l’arrondissement de Châtellerault et, dans la même ville, le monument aux morts de 1914-1918, ainsi que le monument aux morts d’Angles-sur-l’Anglin (1926).

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 2, la Victoire La Victoire domine le monument.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 3, le soldat Un détail de face aussi du soldat…

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 4, les têtes de la Victoire et du soldat Avec les visages côté à côte, on voit mieux le traitement de la Victoire, visage figé de l’allégorie, et le visage beaucoup plus expressif du soldat.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 5, les chaussures du soldat Aux pieds du soldat (remarquez ses chaussures et les bandes molletières), un autre casque (le soldat a le sien sur la tête), témoin discret de la tuerie de la guerre.

Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 6, de dos Et pour finir, voici une image de dos, depuis le sentier qui descend vers la gare, avec les feuilles d’arbre qui sortent juste (la photographie date de début avril).

Texte extrait du précédent article : Le monument aux morts de Poitiers. Enfin, pour être plus précise, un des monuments aux morts de Poitiers, celui dédié aux enfants de la Vienne morts pour la France en 1914-1918 et qui se trouve en haut des escaliers qui mènent de la gare au centre-ville, sur le boulevard de Verdun. Il s’agit d’un groupe sculpté en bronze qui comprend un soldat et une Victoire. À ce titre, il est mentionné dans le livre Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen, édité dans la collection des Parcours du patrimoine chez Geste édition (sur la page 57, ISBN 978-2-84561-483-3) et dont je vous ai parlé l’autre jour. Mais il n’y est pas reproduit, car il a été choisi d’illustrer d’autres œuvres dans le département de la Vienne du même sculpteur Aimé Octobre, né à Angles-sur-l’Anglin en 1868, prix de Rome en 1893 et décédé à Vouvray en 1943. Il s’agit de la Victoire d’Angles-sur-l’Anglin, reproduite en miniature dans la main d’un homme traité à l’Antique sur le monument aux morts de Châtellerault, des sculptures du monument aux morts de Lusignan et de Montmorillon, ville où il a également réalisé la statue du général de Ladmirault. Si vous passez par La Couarde en Charente-Maritime, admirez un autre monument aux morts du même sculpteur. Plus loin, vous avez aussi le monument à Pierre Termier dans le square Termier à Briançon.

Pour le monument de Poitiers, inauguré le 15 mars 1925 (voir le compte-rendu de cette inauguration dans l’Avenir de la Vienne, 53e année, n° 64, lundi 16 et mardi 17 mars 1925, vue numérisée 27 page de droite), quatre ans après la pose de la première pierre (le 14 novembre 1921 par Raoul Péret, député de la Vienne et président de la chambre des députés, voir le Mémorial du Poitou, et le Courrier de la Vienne, 1920).  , il présente la particularité de ne pas porter de liste des victimes de guerre. Cette liste aurait été scellée dans le socle lors de l’édification du monument. Il existe aussi à Poitiers des tombes de la Première Guerre mondiale au cimetière de la Pierre Levée, dont des tombes et un monument aux morts allemands, et de nombreux tableaux des morts, plaques portant la liste des victimes de la guerre (par exemple à l’hôtel Fumé / université de Lettres de Poitiers, à l’université de droit – avec cette fois un vrai monument -, à la gare, etc.).

Emile Roux par René Pajot à Confolens

Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, 1, vue générale du monument En mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-unes d’entre elles. Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin… Aujourd’hui, je vous montre le buste d’Émile Roux réalisé en 1937 par René Pajot et mis en place devant l’ancien lycée Émile Roux, où son père était directeur et où il est né le 17 décembre 1853.

Confolens, l'ancien lycée Emile Roux Voici une vue de cet ancien lycée (aujourd’hui désaffecté, le lycée est désormais en périphérie de la ville).

Il travailla avec Louis Pasteur sur le choléra des poules puis le charbon des moutons, et découvrit le sérum antidiphtérique, la première thérapie efficace contre cette maladie. Il était d’ailleurs directeur de l’Institut Pasteur à Paris (depuis 1904) à sa mort le 3 novembre 1933 (voir le monument à Pasteur à Paris).

Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, 2, la signature Revenons à notre buste en bronze. Posé sur un haut piédestal (refait depuis), il est signé R[ené] Pajot et daté de 1937. Il fut inauguré le 14 novembre 1937 en présence du ministre de la santé, Marc Rucart.

Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, 3, le buste Je trouve que le sculpteur lui a donné un air sévère,…

Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, 4, détail du visage …peut-être accentué par les rides, les sourcils fournis, la barbe et la moustache, les joues creusées…