Le pilier des Evangélistes, cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges

Cloître de Saint-Bertrand-de-Comminges, pilier des Evangélistes, position dans le cloître, vue depuis la galerie estv_1J’ai un faible pour Saint-Bertrand-de-Comminges en Haute-Garonne, deuxième site où j’ai fouillé quand j’avais 16 ans, sur le site antique… J’y suis régulièrement retournée depuis, notamment pour participer aux fouilles dirigées par Pascal Foucher et Cristina San-Juan dans la grotte voisine de Gargas (dans la vallée voisine, à Aventignan, Hautes-Pyrénées). La dernière fois, c’était en septembre 2010 et j’avais revisité avec bonheur la cathédrale Notre-Dame (avec son jubé et ses splendides stalles, aujourd’hui simple église paroissiale) et son cloître adossé au sud de l’église. Ce cloître présente une série très intéressante de chapiteaux romans et un pilier très célèbre, situé au centre de la galerie ouest.

Cloître de Saint-Bertrand-de-Comminges, pilier des Evangélistes, vu depuis le sud-ouestv_2Ce pilier a été taillé dans une colonne antique, récupérée sur le site romain voisin, et représente les quatre Évangélistes.

Cloître de Saint-Bertrand-de-Comminges, pilier des Evangélistes, détail des quatre facesVoici un montage avec dans l’ordre les faces ouest (vers la galerie), sud, est (vers le cloître, très endommagé) et nord. A l’ouest, il s’agit de saint Jean, reconnaissable à l’aigle qu’il tient dans ses bras. Sur la face nord, il s’agit probablement de saint Marc avec son lion. Impossible de distinguer saint Luc et saint Matthieu, les attributs (bœuf et ange) sont trop endommagés pour les deux autres faces.

Photographies de septembre 2010.

Bannière de Baume-les-Messieurs (7)

Bannière de Baume-les-Messieurs, suite du blason de Claude MorelAprès la clef de voûte, je poursuis le deuxième carré pour les deux nouvelles bannières brodées (voir aussi ci-dessous) lancées par Marlie, cette fois, elles iront à Baume-les-Messieurs, dans le Jura.

J’ai brodé le blanc (argent en termes héraldiques) avec un blanc très légèrement cassé qui n’existe peut-être plus chez DMC (il vient d’un vieux stock que j’ai récupéré), blanc neige, n° 25.

Il s’agit cette fois les armoiries de Claude 1er Morel, abbé de Baume de 1484 à 1488… Aïe, je n’ai jamais été très douée en héraldique et n’ai pas encore tranché pour la traduction de ces trois losanges blancs disposés en bande sur un fond noir entre « de sable à trois losanges d’argent en fasce » et « de sable, à trois fusées d’argent posées en fasce »… avec une petite préférence pour la deuxième solution, les losanges sont très allongés. Broderie à suivre…

Baume-les-Messieurs, le village en juillet 2012C’est de l’abbaye de Baume-les-Messieurs que l’abbé Bernon et quelques moines sont partis en 909 pour fonder Cluny… J’y suis allée l’été dernier (juillet 2012), merveilleusement accueillie par Marlie

Bannières brodées pour ClunyBannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny

– avec les grilles parues dans le livre Les bannières de Cluny etc. (toutes les informations pour l’acheter sont ici)

– avec les grilles réalisées pour des projets supplémentaires

– Voir la présentation des bannières à Bouchemaine et à Ruffey-sur-Seille.

Le voleur et les chiens de Naguib Mahfouz

Couverture de Le voleur et les chiens de Naguib MahfouzComme prévu, j’ai lu un livre écrit par un prix Nobel de littérature ce mois-ci. Il y aura une lecture de ce type chaque premier lundi du mois, accompagné de ceux qui me suivent dans cette aventure s’ils ont participé dans le mois. Un livre qui dormait depuis longtemps dans ma bibliothèque…
Le livre : Le voleur et les chiens de Naguib Mahfouz, traduit de l’arabe par Khaled Osman, collection Babel, éditions Actes sud, 1999, 166 pages, ISBN 978-2742708048 [édition originale en 1961].
L’histoire : au Caire à une époque indéterminée (dans les années 1950?). Saïd Mahrane, voleur, la trentaine, vient d’être libéré après quatre ans d’incarcération, qui l’avait trahi alors? A sa sortie, il veut absolument revoir sa fille, Sana’, mais sa femme, Nabawiyya, a profité de son absence pour le répudier et se remarier avec l’un de ses anciens lieutenants, Aliche Sedra. Il finit par réussir à voir Sana’, mais la fillette ne se souvient plus de lui. Furieux, il s’enfuit, trouve refuge chez un cheikh avant de chercher à revoir Raouf Elouane, son ami journaliste, naguère fort critique à l’égard du régime mais aujourd’hui récupéré par ce dernier. Il trouve refuge chez Nour, une prostituée qu’il vient de retrouver, et décide de se venger de tous…

Mon avis : un portrait très pessimiste du Caire, de sa société, et surtout du « héros », Saïd Mahrane, ce voleur raté qui va se transformer en meurtrier aveuglé par sa soif de vengeance. J’ai beaucoup aimé les changements de rythme au fil du texte, comme ces longues divagations de Saïd, sans point ou presque sur plusieurs pages, qui alternent avec des dialogues brefs et vifs. Ces personnages noirs me plaisent bien, celui complètement mystique du Cheikh aussi, mais je vous laisse le découvrir en lisant ce livre…

logo tour du monde en lectureCe livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de l’Égypte.

Chat va vider mon placard (5), Champignon

SAL Chat va vider mon placard, mars 2013, grille d'Isabelle VautierAprès quelques heures de panne de online, mon hébergeur (liée à l’attaque de spams mondiale de ces derniers jours), tout semble rentré dans l’ordre… J’attendrai ce soir pour vérifier si tout va bien pour mettre l’article sur Poitiers prévu pour ce midi…

Depuis quelques mois, Luna organise un SAL intitulé « Chat va vider mon placard« . Il s’agit de montrer à la fin du mois une avancée d’une grille oubliée au fond du placard avec un chat… Après le chat Olga et la grille de mars pour Border’idées 2013, proposé par la maison rurale d’outre-forêt à Kutzenhausen, j’ai choisi une grille d’Isabelle Haccourt Vautier, inspirée de son chat « Champignon » et offerte par Flo (sans blog). Pour la toile, c’est une chute de tissu d’ameublement acheté au poids pour le concours de Nans-sous-Sainte-Anne (dans nos prairies fleuries… ma participation est partie, je vous la révèlerai bientôt), environ 6 fils/cm, brodée en 1 fil sur 1 fil. Pour le chat, j’ai choisi Les fils du Jardin, collection particulière, par jardin secret/les secrets du jardin à Bourges, échevette offerte par Cocoperlette / mes loisirs avec son splendide nuancier.

 

 

Metz, martyres de saint Vincent de Saragosse et de sainte Lucie

Metz, église Saint-Vincent, façadeL’église Saint-Vincent de Metz, la plus grande élise de Metz après la cathédrale, était en travaux de restauration lors de ma visite en août 2012. Signalée comme abbaye au 10e siècle (elle reçoit les reliques de saint Vincent de Saragosse, translatés depuis le sud de l’Italie), cette église avait été reconstruite entre 1248 à 1251, puis sa façade refaite entre 1768 et 1786 par les architectes Barlet et Louis sur le modèle de l’église Saint-Gervais à Paris. Endommagée sous la Révolution, rouverte au culte paroissial en 1803, élevée au rang de basilique en 1933 par Pie XI, elle est fermée au culte à la fin des années 1980.

Metz, église Saint-Vincent, statues de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieEn 1900 (pendant l’annexion allemande) sont sculptés les deux bas-reliefs représentant le supplice de saint Vincent de Saragosse (à gauche) et le martyre de sainte Lucie (à droite), en-dessous des statues en pied représentant les deux saints.

Metz, église Saint-Vincent, reliefs de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieVoici les deux reliefs…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de saint Vincent de SaragosseQuelques détails du martyre de saint Vincent de Saragosse. Le sculpteur a pris quelques libertés par rapport à son martyre… D’après la légende, il aurait été martyrisé dans une maie de pressoir au 4e siècle, ici, il semble plutôt soumis au martyre de la roue…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de sainte LucieEt le martyre de sainte Lucie (de Syracuse). Oui, la sainte Lucie fêtée le 13 décembre dans le calendrier julien, ce qui correspond dans notre calendrier… au 26 décembre, et … « à la sainte Luce, les jours augmentent du saut d’une puce »… Elle a été martyrisée au tout début du 4e siècle (entre 303 et 310 selon les sources). Comme elle n’était toujours pas morte après avoir subi divers sévices qui varient selon les sources (viol, yeux arrachés, etc.), elle est transportée sur un bûcher (le sculpteur a choisi cet épisode)… mais chante toujours les louanges de Dieu et est achevée d’un coup d’épée dans la gorge.

 

Pour aller plus loin : voir l’article de Louis de Lacger, Saint Vincent de Saragosse, Revue d’histoire de l’Église de France, tome 13, n° 60, 1927, p. 307-358.

Un pinkeep de Lili HR

Pinkeep J'aime broder de Lili HRUne grosse surprise m’attendait dans ma boîte aux lettres la semaine dernière, un pinkeep brodé par Lili HR sur une de ses grilles, bien sûr! Un grand merci à toi, pour ce pinkeep et pour toutes les grilles que tu nous offres sur ton blog, dans les revues (notamment Passion fil) et en boutique. N’hésitez pas à aller lui rendre visite sur son blog!!!

Gaza 1956, de Joe Sacco

Couverture de Gaza 1956, de Joe Saccopioche-en-bib.jpgUn album trouvé à la médiathèque. [depuis, j’ai aussi lu du même auteur Goražde, ŠobaPalestine, une nation occupée et 1er juillet 1916].

Le livre : Gaza 1956, en marge de l’Histoire de Joe Sacco (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par Sidonie Van den Dries, éditions Futuropolis, 2010, 424 pages (386 planches + texte annexe), ISBN9782754802529.

L’histoire : dans la bande de Gaza, en particulier à Khan Younis, en 2001 puis en 2002 et en 2003. Alors que l’intifada fait rage, puis que les Américains sont sur le pont d’envahir l’Irak, Joe Sacco décide de se rendre, en tant que journaliste (refusé la première fois), dans la bande de Gaza pour enquêter sur un massacre perpétré par les Israéliens en 1956 lors de la crise de Suez. Une note dans un rapport des Nations-Unies faisait état de 275 morts, il décide de partir enquêter. Il se heurte à la difficulté de trouver des survivants, à la mémoire de ceux-ci, qui ont vécu l’exil lors de la constitution de l’État d’Israël et d’autres massacres par la suite, notamment en 1967, les événements se télescopent avec le présent… il réussit néanmoins à reconstituer une rafle de tous les hommes du village, accompagnée de nombreuses exactions et meurtres…

Mon avis : grâce à une enquête patiente, en recoupant les témoignages, l’auteur réussit à reconstituer l’histoire d’un massacre. Il faut absolument également lire la préface et les documents à la fin du livre, qui retranscrivent les témoignages recueillis par Joe Sacco. Ce gros roman graphique, en noir et blanc avec beaucoup de texte en marge des cases, aide à comprendre la « question palestinienne », et pourquoi la violence se perpétue de génération en génération. Comment des juifs, dont certains, en 1956, ne pouvaient que se rappeler des rafles nazies, ont-ils pu se mener à un tel massacre, à une telle rafle de tous les hommes de 15 à 60 ans (les marges varient selon les témoins), avec autant d’humiliations et de meurtres purs et simples, à la recherche de soldats égyptiens? Comment ce massacre n’a-t-il pas été condamné par les Nations-Unies? Comment perdure-t-il aujourd’hui par la répétition des actes? A lire absolument!

Pour rebondir sur des sujets voisins, voir:

Palestine de Hubert Haddad

Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle

Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) de Sarah Glidden

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Aigle Navajo (11)

Aigle navajo, étape 11, sur l'aileCette semaine, j’ai pas mal avancé mon aigle navajo… Je ne sais pas si je le terminerai la semaine prochaine ou la suivante… Il reste quand même de nombreuses croix et changements de couleur.  à suivre!

Aigle navajo, étape 11, l'ensembleVoici une vue de l’ensemble. Il s’agit d’un kit De fil en imagecommencé pendant mes vacances de noël chez mon père, je l’avais poursuivi en posant la limite de l’aile et par la gauche, puis par la tête, le bas de l’aile… La toile fournie mesure 30 cm de côté, avec environ 4 à 5 cm de marge autour de la broderie.

Festival BD 2013 de Ligugé, un flop pour moi

Plan Ligugé-Poitiers par Saint-BenoîtSamedi et dimanche dernier avait lieu le 18e festival de la bande dessinée de Ligugé. Pour la première fois, un partenariat avait été passé avec la compagnie de bus, les horaires étaient affichés dans tous les bus Vitalis, aller-retour spécial, départ 14h de pôle Boncenne, retour 18h40 du domaine de Givray… Sauf que ce n’était absolument pas un bus spécial samedi, mais un bus 5C, qui nous a donc laissé à l’arrêt normal de Givray (le point rouge), à 1,5 km environ du domaine où se tenait le festival (le point bleu). Heureusement qu’il ne pleuvait pas… Arrivée sur place à 14h35, les gens font déjà la queue à chaque table de dédicaces, une queue si compacte qu’il est impossible de s’approcher pour voir les albums. A 15h, j’en ai déjà marre, je décide de repartir sans avoir rien acheté. J’ai alors deux solutions, repartir vers le bourg de Ligugé et la boutique de l’abbaye (le A tout en bas de la carte), mais il n’y a pas de bus avant 18h30, et je ne suis pas sûre qu’il y ait un train… cela ferait beaucoup trop de parts de scofa avant le retour! Bien sûr, comme je n’ai pas prévu de rentrer à pied, je n’ai pas pris ma carte au 1/25.000e du secteur, j’ai de bonnes chaussures, mais pas de chaussures de marche.

Bords de Clain entre Ligugé et Saint-BenoîtJe ne sais pas exactement où prendre le GR si ce n’est près de l’arrêt de bus où je suis descendue, je décide de jouer la sécurité et de suivre le Clain, le chemin croisera nécessairement dans quelques kilomètres le GR qui passe à Ligugé et à Poitiers, mais dans ce secteur, traverse la forêt et ne longe pas la rivière (il coupe en gros la boucle du Clain que j’ai suivie). Le chemin est assez boueux, normal, avec les giboulées de ces derniers jours. Je croise d’abord le viaduc de la voie ferrée vers Bordeaux. A la croisée du Faon, je retrouve le GR (que j’avais emprunté par exemple pour le défi photo Mettez vos chaussures… et photographiez des toits). Un peu plus loin, voici le viaduc des trains Poitiers-Niort-La Rochelle. A 15h35, je suis à la base de loisir de Saint-Benoît. Comme je sais qu’il n’y a pas de bus de la ligne 12 au départ du bourg de Saint-Benoît le samedi après-midi, je décide de rejoindre l’Ermitage (à Saint-Benoît) et d’y prendre un bus 5B, il y en a toutes les demi heures. J’ai de la chance, je réussis à attraper celui de 15h52 (si je ne l’avais pas eu je serais aller prendre des photographies de l’aqueduc romain juste à côté), à 16h, je suis chez moi et j’ai fait une promenade de presque 5km. Pas sous le soleil, mais pas de pluie…

Borne du chemin culturel de saint Martin entre Ligugé et Saint-BenoîtAu passage, j’ai croisé une des bornes de l’itinéraire culturel européen consacré à Saint-Martin, oui, je vous ai déjà parlé plusieurs fois de l’histoire de saint Martin notamment dans l’article sur la chapelle du catéchumène, l’église et l’abbaye de Ligugé. Cette borne a perdu presque toutes ses incrustations, il n’en reste qu’une sur chaque face.

Si l’école d’autrefois m’était contée (13)

Si l'école m'était contée, étape 13, détail des bordures internesJe poursuis ma broderie du 1er janvier… Cette semaine, j’ai brodé la bordure interne de la partie centrale qui me reste avec le fil rubis étoilé de Annick Abrial / les fils de morphée.

Si l'école m'était contée, étape 13, l'ensembleVoici l’ensemble.

Grille achetée au salon de Moncoutant… en 2010, Si l’école d’autrefois m’était contée, de Annick Abrial / les fils de morphée. Dimensions de la broderie : 24 sur 41 cm.