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Le tombeau d’Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, vue vers le choeurCela fait fort longtemps que je n’ai pas partagé avec vous mes photographies prises en septembre 2010 à Saint-Bertrand-de-Comminges, commune pour laquelle j’ai un faible, pour cause de deuxième chantier de fouilles auquel j’ai participé à peine 16 ans (il y a … oh, je ne compte plus!). J’y suis retournée plusieurs fois, notamment en participant à des fouilles dirigées par Pascal Foucher et Cristina San-Juan dans la grotte voisine de Gargas. Après vérification, je ne vous ai d’ailleurs montré que le pilier des Évangélistes dans le cloître de la cathédrale! Je vous emmène à l’intérieur…

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-CommingesDans la chapelle Notre-Dame, située du côté nord, se trouve le tombeau de Hugues de Castillon, qui acheva la construction de la nef de l’ancienne cathédrale. Ce tombeau est attribué au « Maître de Rieux », sculpteur anonyme du 14e siècle peut-être installé à Rieux-Volvestre, financé par les mécénats de Jean Tissendier, évêque de Rieux (voir le tombeau de cet évêque et d’autres œuvres au musée des Augustins à Toulouse) et Hugues de Castillon, évêque de Saint-Bertrand-de-Comminges de 1336 à 1352.

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, le gisantLe tombeau est entièrement en marbre de Saint-Béat, marbre noir pour le socle et la dalle sous le gisant, marbre blanc pour le gisant et les sculptures des côtés.

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, détail du daisLe gisant représente Hugues de Castillon revêtu de ses habits et attributs épiscopaux, crosse et mitre. A ses pieds est allongé un lion, comme il est fréquent.

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, cortège funèbreLes deux grands côtés de la cuve sont occupés chacun par trois compartiments architecturés où se presse un cortège de pleurants, moines, nonnes et laïcs.

Une seule face peut être facilement photographiée de plus près.

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, cartes postales anciennesC’est aussi cette seule face que j’ai pu trouver sur des cartes postales anciennes…

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, détail du cortège funèbreMoines tonsurés, nonnes voilées…

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, détail du cortège funèbreLa suite…

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, détail du cortège funèbreCeux-là sont bien encapuchonnés!

Photographies de septembre 2010.

Le pilier des Evangélistes, cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges

Cloître de Saint-Bertrand-de-Comminges, pilier des Evangélistes, position dans le cloître, vue depuis la galerie estv_1J’ai un faible pour Saint-Bertrand-de-Comminges en Haute-Garonne, deuxième site où j’ai fouillé quand j’avais 16 ans, sur le site antique… J’y suis régulièrement retournée depuis, notamment pour participer aux fouilles dirigées par Pascal Foucher et Cristina San-Juan dans la grotte voisine de Gargas (dans la vallée voisine, à Aventignan, Hautes-Pyrénées). La dernière fois, c’était en septembre 2010 et j’avais revisité avec bonheur la cathédrale Notre-Dame (avec son jubé et ses splendides stalles, aujourd’hui simple église paroissiale) et son cloître adossé au sud de l’église. Ce cloître présente une série très intéressante de chapiteaux romans et un pilier très célèbre, situé au centre de la galerie ouest.

Cloître de Saint-Bertrand-de-Comminges, pilier des Evangélistes, vu depuis le sud-ouestv_2Ce pilier a été taillé dans une colonne antique, récupérée sur le site romain voisin, et représente les quatre Évangélistes.

Cloître de Saint-Bertrand-de-Comminges, pilier des Evangélistes, détail des quatre facesVoici un montage avec dans l’ordre les faces ouest (vers la galerie), sud, est (vers le cloître, très endommagé) et nord. A l’ouest, il s’agit de saint Jean, reconnaissable à l’aigle qu’il tient dans ses bras. Sur la face nord, il s’agit probablement de saint Marc avec son lion. Impossible de distinguer saint Luc et saint Matthieu, les attributs (bœuf et ange) sont trop endommagés pour les deux autres faces.

Photographies de septembre 2010.