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Questions de dessin de Edmond Baudoin

Couverture de Questions de dessin de Edmond Baudoin pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu l’avis de Theoma / Audouchoc, je suis allée l’emprunter à la médiathèque.

Le livre : Questions de dessin de Edmond Baudoin (scénario et dessin), éditions de l’an 2, 2002, 142 pages, ISBN 978-2848560007.

L’histoire : ce livre rassemble des planches en doubles pages parues à l’origine dans la revue pour enfants Dada, à la fois une initiation au dessin (par exemple comment représenter le mouvement du chat ou du garçon qui joue au ballon) et à l’histoire de l’art plutôt par comparaison (les taureaux de Picasso/ceux de Lascaux -avec une boulette sur la datation, il manque quelques milliers d’années…, la danse de Matisse / Feng Mien, un chinois qui lui est contemporain), etc.

Mon avis : une belle manière d’aborder l’art du dessin et de la peinture, tantôt en noir et blanc, tantôt en couleurs. A ne pas réserver aux enfants et à faire découvrir à tout le monde!

Pour aller plus loin : voir le site de l’auteur.

L’ancienne école d’art de Niort par Lasseron

Niort, l'ancienne école d'art, 01, la façade Aujourd’hui, direction Niort et son ancienne école d’art ou pavillon Stéphane Grapelli, qui a accueilli à partir de 1952 le muséum d’histoire naturelle (aujourd’hui regroupé avec le musée d’Agesci), puis l’école de musique, et pour quelques mois encore le centre régional des métiers d’art, dont l’avenir est incertain si l’on en croit la presse locale la semaine dernière. Il a été restauré il y a quelques années et se trouve à l’angle de la rue du musée et de la rue Saint-Jean, très près de l’hôtel de ville ou plutôt, juste après les bâtiments administratifs construits il y a quelques années à gauche quand on regarde la façade de l’hôtel de ville. On voit ici la façade depuis la rue du Petit-Banc.

Niort, l'ancienne école d'art, 03, la porte monumentale Il s’agit de l’un des nombreux monuments construits à Niort par l’architecte Georges Lasseron, dont je vous reparlerai pour l’hôtel de ville, les bains douches, la belle ménagère, le grand café, le lycée de jeunes filles (aujourd’hui musée d’Agesci), et peut-être les écoles, les bâtiments d’octroi, les escaliers de la place de la brèche (détruits récemment), etc., voir en fin d’article.

Niort, l'ancienne école d'art, 02, la signature de Georges Lasseron Je l’aime bien… il a eu la gentillesse de signer et dater la plupart de ses œuvres! ici, sur le côté gauche, « G. Lasseron / architecte / 1891 ».

Niort, l'ancienne école d'art, 04, l'entablement Sur l’entablement au-dessus du portail est inscrit « Pavillon Stéphane Grappelli » et un décor de céramique vernissée…

Niort, l'ancienne école d'art, 05, la céramique vernissée …que l’on voit mieux de plus près.

Niort, l'ancienne école d'art, 06, la signature des sculpteurs Georges Lasseron a dessiné le décor sculpté, mais celui-ci a été exécuté par deux sculpteurs locaux qui ont signé : « Trinité et Maché / sculpteurs / Niort ». Pour information , vous pouvez retrouver une de leurs œuvres dans l’église Saint-Étienne-du-Port, toujours à Niort, le ciborium (le truc en pierre qui surmonte l’autel dans le chœur de l’église).

Niort, l'ancienne école d'art, 07, Apollon sur le tympan Au centre du tympan se trouve une tête d’Apollon, dieu de la beauté, au centre d’un médaillon.

Niort, l'ancienne école d'art, 08, les symboles de la sculpture et de l'architecture Dans l’écoinçon (la partie entre le rond du tympan et le rectangle du bord de la partie sculptée) gauche se trouvent sur un fond de palme les instruments nécessaires à la sculpture et à l’architecture: équerre, compas, règle, plan, chapiteau sculpté, maillet, livre.

Niort, l'ancienne école d'art, 09, les symboles de la peinture Dans l’écoinçon droit se distinguent sur un fond de rameau de laurier des objets pour le peintre, un modèle antique (avec casque et serpent sur le casque) dans un médaillon, un vase, une couronne de laurier et surtout une palette avec des pinceaux.

Niort, l'ancienne école d'art, 10, le côté droit Sur le côté, les baies éclairent largement l’atelier central, que ce soit du côté droit…

Niort, l'ancienne école d'art, 11, le côté gauche …ou du côté gauche.

Niort, l'ancienne école d'art, 12, les fenêtres sur le côté Voici un détail des fenêtres de l’étage.

Pour en savoir plus : voir Georges Lasseron 1844-1932, Un architecte au service de la Ville, par Daniel Courant, éditions du musée de Niort 1998, 109 pages, ISBN 2-911017-09-9.

Les bâtiments de Georges Lasseron à Niort (j’en parlerai ici prochainement). La plupart portent en façade sa signature et la date de construction…

  • 1891 : l’école de dessin, dit pavillon Grapelli, aujourd’hui pôle régional des métiers d’art
  • 1891 : les escaliers monumentaux de la place de la Brèche,
  • 1892 : l’immeuble de la caisse d’épargne
  • v. 1895 : un hôtel particulier dans la rue Yvers
  • 1896-1897: l’ancien lycée de jeunes filles Jean Macé (aujourd’hui musée d’Agesci)
  • 1897-1901 : l’hôtel de ville
  • 1906 : le magasin A la ménagère
  • 1908 : le Grand café
  • 1913 : bains-douches dans la rue basse
  • 1884 à 1905 : les bâtiments de l’octroi
  • 1882 à 1910 : les écoles maternelles et primaires
  • et à la Mothe-Saint-Héray, la maison des Rosières

Minuit à Paris de Woody Allen

Affiche de minuit à Paris de Woody Allen Il y a des moments où je vais peu au cinéma, d’autres où j’y vais plus souvent… deux fois la semaine dernière donc (revoir ici Où va la nuit de Martin Provost). Il faut dire qu’après des mois de travaux rendant le TAP-cinéma difficilement accessible le soir (plein de trous et peu d’éclairage), ceux-ci sont en train de se déplacer, toujours des trous, de la poussière, du bruit, mais plus au même endroit… Et puis, je ne rate jamais « le » Woody Allen annuel (je vous ai parlé de Magic in the Moonlight, Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, de Whatever Works et de Vicky Cristina Barcelona, Blue Jasmine, et aussi de son livre L’erreur est humaine). Beaucoup de monde à la séance de samedi soir, le public semble préféré la version en VO de la salle d’art et essai que la version en VF dans le cinéma commercial à côté.

Le film : aujourd’hui à Paris. Un entrepreneur américain est à Paris avec sa femme pour affaires, ils ont amené dans leurs bagages leur fille Inès (Rachel McAdams) et leur futur gendre, Gil (Owen Wilson), auteur de scénarios à Hollywood qui est en train d’écrire son premier roman. Ils croisent un couple d’amis d’Inès, dont Paul (Michael Sheen) le pédant qui vient donner un cours à la Sorbonne. Las de supporter leur présence, Gil décide de les abandonner à leur soirée et de rentrer à pied à l’hôtel. Minuit sonne, une vieille voiture passe, et le voilà qui atterrit dans le Paris des années 1920, entre Pablo Picasso, Scott et Zelda Fitzgerald, Ernest Hemingway, Gertrude Stein, Salvador Dalí… et Adriana (Marion Cotillard), que se disputent Picasso et Hemingway… et dont Gil tombe amoureux… Chaque jour, il revient avec sa future belle-famille, et chaque nuit, à minuit, il s’échappe dans le passé…

Mon avis : si vous n’aimez pas les films de Woody Allen, vous n’aimerez pas non plus celui-ci, qui est presque une caricature de ses propres films… Un homme qui va se marier et qui doute de son amour, voilà un thème récurrent de l’auteur… Une comédie légère qui nous montre peut-être plus le Paris des années 1920 que le Paris d’aujourd’hui (quoique…). Dans les petits rôles secondaires, j’ai préféré Gad Elmaleh (détective chargé par le père de la fiancée de trouver où Gil va la nuit) à Carla Bruni-Sarkozy (deux très brèves apparitions comme guide du musée Rodin, que l’on voit près du Penseur presque à l’endroit que je vous ai montré sur la dernière photographie de cet article).

Pour Woody Allen, vous pouvez relire mes articles

Les peintures de la chambre de commerce de Poitiers

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 1, la signature de Lejeune Vous vous souvenez de l’ancienne chambre de commerce rue du Marché, avec des sculptures de Raymond Emile Couvègnes (1935) ? Je n’avais pas osé photographier la rotonde d’entrée, qui n’est pas visible de la voie publique, mais comme la porte est toujours grande ouverte, j’ai finalement décidé de vous en faire profiter… Elles sont signées de Henri-Pierre Lejeune (H. Lejeune dans l’angle inférieur gauche du panneau face à l’entrée), un peintre que je n’ai pas retrouvé ailleurs, sauf comme enseignant de l’école des beaux arts de Poitiers… Peut-être que l’un des lecteurs de ce blog pourra m’en dire plus… [PS : voir d’autres œuvres en fin d’article et en commentaires].

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 2, le panneau gauche L’ensemble est composé de trois panneaux peints dans un style art déco à tendance communiste (euh, peut-être pas dans les tendances d’une chambre de commerce, mais éloge du progrès…) et coloniale au mauvais sens du terme (enfin, ça, c’est mon avis personnel). Plaçons nous face à l’entrée… Sur le panneau gauche, l’apologie des transports (importants pour le commerce), un train et un autocar attendant derrière le passage à niveau, des pylônes pour la fée électricité, et deux personnages qui regardent le tout derrière la haie.

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 3, le panneau central Le panneau central, c’est là que ça coince un peu pour moi… Sur la gauche, une usine avec ses sheeds (toits à pente douce d’un côté et plus forte de l’autre, qui permet un meilleur éclairage des ateliers) et une grosse grue. Au centre, une femme (allégorie, à cause de son vêtement à l’Antique, de son sein dénudé, de sa position bras à l’horizontale) semble protéger de ses mains un ouvrier blanc qui donne la main à un bûcheron noir, placé près de grumes et d’une forêt tropicale luxuriante.

Poitiers, les peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, 4, le panneau droit Sur le panneau droit, le transport maritime. Un gros cargo et son annexe cohabitent avec de petits bateaux à voile.

PS: le numérisation de la presse locale de la Vienne m’a permis de rassembler quelques informations complémentaires…

– en juin 1933 : exposition de 8 peintures à l’huile (paysages de la Vienne et de Poitiers) au magasin Ségeron-Fayoux. Voir l’article paru le mercredi 14 juin 1933 (60e année illisible, n° 163) dans L’avenir de la Vienne (vue numérisée n° 33).

Quelques achats…

Achats au vide-grenier de Blossac à Poitiers, juin 2010 : des échevettes, de la peinture, du thermocollant Dimanche en quinze, je suis allée à deux vide-greniers de quartier à Poitiers. Le premier était celui de mon quartier et avait lieu dans le parc de Blossac. Là, surprise, la créatrice Céline Dupuy, qui habite juste à côté, a décidé de mettre fin à son expérience poitevine et de repartir à plein temps à Paris. Elle liquidait donc son atelier. Je lui ai pris un peu de peinture, du thermocollant coloré et plein d’échevettes (j’avais emporté ma petite fiche où je coche les n° que j’ai), à 20 centimes l’échevette neuve ou presque, c’était plus qu’une bonne affaire!

Achats au vide-grenier du confort moderne à Poitiers en juin 2010 : des tissus L’après-midi, direction le confort moderne pour le vide-grenier du quartier du Pont-Neuf. Là, j’ai pris pour 5 euros 5 coupons au tapissier de la route de Gençay, qui liquidait des chutes… J’ai déjà des idées pour les utiliser, pas de stock à long terme! Côté exposition, c’est souvent assez avant-gardiste et pas trop à mon goût dans ce lieu, même s’il y a parfois des idées intéressantes. En ce moment, il y a deux expositions, Last Exit to Poitiers de Rita Ackermann et Insert de Harmony Korine (toutes deux jusque fin août 2010, plus d’informations sur le site du Confort moderne), je n’ai pas du tout accroché ni à la première (avec les coulures de peinture sur le mur et jusqu’au sol), ni à l’autre.

J’ai réalisé de nombreux projets… et il me reste encore du tissu! Je présente aussi ici quelques autres tissus utilisés plusieurs fois… (article de récapitulation, en cours de rédaction…).

La finition des moutons et du papillon au blackwork, avec le dosTissu beige et vert à inclusions colorées

Noël 2010, un porte-carte fermé Tissu beige et vert à inclusions dorées

Tablier avec un chat pour Dalinele Tissu à bandes (dominante bleue)

Noël 2010, trousse à la feuille d'automne, le dos

Tissu marron orangé

SAL Mes échevettes, étape 4, couture, la pochette ouverte

 

Tissu à grandes bandes

  • la trousse aux échevettes

Le disparu de Saint-Cirq-Lapopie de Joël Polomski

La BD (le disparu de Saint-Cirq-Lapopie de Polomski) envoyée par la petite fée Je vous avais montré le contenu de l’enveloppe rebondie envoyée par Petite fée Nougat. J’ai lu la bande dessinée… et te remercie beaucoup de m’avoir fait découvrir ce petit village du Lot, je connaissais Pech-Merle et Cougnac, il faudra que je fasse un détour quand je repasserai dans le secteur… [voir aussi 2007 l’Odyssée de l’espace vert et Le Diable du pont Valentré].

Le livre : Joël Polomski (scénario et dessin), Le disparu de Saint-Cirq-Lapopie, édité à compte d’auteur, 2007, 64 pages (54 planches et un texte illustré de présentation de la commune), ISBN 978-2-9518916-3-0.

L’histoire : Saint-Cirq-Lapopie, dans le Lot. Frédéric, un jeune peintre, a disparu. Un de ses amis reçoit un jour un manuscrit où il raconte son aventure… Il a suivi un jour un nain qui lui proposait d’améliorer sa peinture en l’emmenant dans ce charmant village. Grâce à un sablier, il peut remonter dans le temps, une seule fois pour chaque sablier (et donc chaque période), s’il l’utilise une seconde fois, il restera dans cette période… L’idée est qu’il y découvre sa femme, LA femme qui sera son égérie… Il s’aventure donc au tout début du 20e siècle, chez des tourneurs sur bois qui fabriquent des robinets, participe au halage à bras de gabarres dans un passage difficile sous la Révolution, trahit le village pendant la Guerre de Cent-Ans et participe à une fête pendant la préhistoire, la grotte de Pech-Merle étant tout près de là…

Mon avis : Un récit très intéressant, un bon moyen de retracer l’histoire d’un village sur fond d’une charmante histoire. J’aime bien les tons sépias qui ont été choisis par Emmanuel Cassier et Bernard Veyri pour mettre en couleur les dessins de J. Polomski. J’ai beaucoup aimé cette BD. Et le petit clin d’œil à Rahan avec le coutelas en ivoire, les petits détails comme un écureuil qui observe de sa branche les lavandières… Juste deux petits bémols, trop de fautes dans le texte final et un petit (enfin gros quand même) anachronisme dans une scène. Les contemporains de Pech-Merle (vers 26.000 ans) n’ont pas pu chasser le sanglier… à 15.000 près.

Pour aller plus loin : le site de la commune de Saint-Cirq-Lapopie, le site de la grotte de Pech-Merle sur la commune de Cabrerets et celle voisine de Cougnac, que j’aime beaucoup aussi, moins connue mais avec des signes et des animaux très intéressants. Ce sont deux des rares grottes ornées encore ouvertes au public…

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

L’intranquille de Gérard Garouste, avec Judith Perrignon

Couverture de lintranquille de Gérard Garouste

J’ai lu ce livre il y a quelques semaines, en allant voir mon frère, ma sœur et mon père (c’est le lien vers son nouveau blog, car Orange a décidé de fermer prochainement tous ses blogs, dont bien sûr celui de mon père), c’est lui qui avait acheté le livre…

Le livre : L’intranquille. Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, de Gérard Garouste, avec Judith Perrignon (journaliste qui a tenu sa plume à la première personne), éditions L’iconoclaste, 2009, 202 pages, ISBN 9782913366251.

L’histoire : Gérard Garouste, peintre, sculpteur, graveur, illustrateur, livre une auto-biographie terrible. Sans concession pour son père Henri Garouste, ex-collaborateur et spoliateur des biens juifs, pour son éducation catholique implacable, mais aussi pour sa recherche de la lecture des textes bibliques en apprenant l’hébreu pour mieux comprendre l’Ancien Testament… Une façon de bien saisir la difficulté de cette langue qui n’écrit pas les voyelles et ne sépare pas les mots, ce qui permet de multiples interprétations… Il revient aussi sur la distinction entre le tétragramme YHWH (souvent transcrit par Yahvé) et ADONAI. Il porte un regard sans concession sur ses problèmes psychiatriques, qu’il a longtemps caché alors que ses délires (psychose hallucinatoire) l’ont conduit à être hospitalisé à de nombreuses reprises, rend hommage à sa femme Élisabeth et à ses deux fils, pour qui cette maladie a été difficile à supporter, aux marchands d’art qui ont cru en lui.

Mon avis : lire ce livre permet de mieux comprendre l’œuvre, en particulier certains tableaux qui sont parfois considérés comme blasphématoires. Il ne parle presque pas de sa peinture, en tant qu’acte de peindre, mais elle est présente en filigrane à toutes les pages, avec sa souffrance terrible mais aussi génératrice de son art… Bravo à Judith Perrignon qui a su rendre le récit (les récits) si poignant(s) qu’elle a recueilli(s).

Pour aller plus loin : je vous ai parlé de Gérard Garouste à partir d’un grand diptyque très fort que j’ai vu l’été dernier au musée des Beaux-Arts de Caen, avec des liens concernant l’artiste.
Découvrez des traductions récentes de la Bible, qui sont reparties de l’Hébreu et non de la Septante, première traduction de ces textes en latin, par exemple :
– celle d’André Chouraqui, parue chez Desclée de Brouwer en 1987 (il a aussi traduit le Coran)
– ou celle, partielle, de Henri Meschonnic qui a traduit la Genèse (Au commencement, chez Desclée de Brouwer, 2002), les Cinq rouleaux avec le Cantique des cantiques (traduit par le Chant des chants), Ruth, Comme ou les Lamentations, Paroles du sage, Esther (chez Gallimard en 1970) et les psaumes (Gloire paru chez Desclée de Brouwer, 2001), le Lévitique (Et il a appelé, chez Desclée de Brouwer, 2005). Henri Meschonnic est décédé récemment. Allez voir sa fiche chez les éditions Verdier écrite à l’occasion de la publication de son livre éthique et politique du traduire (Verdier, 2007).

Tablier au papillon

Tablier au papillon, création de Florence Pacaud Il y a quelques jours, j’ai commandé ce tablier à Florence Pacaud, créatrice textile. Vous pouvez entre autre trouver un modèle de ses sacs dans le dernier Burda Patchwork…

Envoi de fils et tissus de Florence Pacaud En plus de ce superbe tablier de jardinage, elle a joint des morceaux de tissus et de fils, idéal pour les ATC !

Petite peinture de Florence Pacud Et une jolie petite peinture… Un grand merci, Florence, un colis partira dans l’autre sens quand j’aurai un peu de temps…

Et oui, je pars pour le reste de la semaine en stage à Digne-les-Bains, retour sur la blogosphère samedi, mais j’ai programmé quelques articles !

Séraphine de Martin Provost

Salle comble au TAP-cinéma (ex-théâtre de Poitiers) samedi 24 janvier 2009 à 20h pour Séraphine de Martin Provost, qui a probablement bénéficié du double effet du festival Télérama et de l’annonce des nominations aux prochains César…

L’histoire : 1912, à Senlis, dans l’Oise. Un riche collectionneur, marchand et critique d’art allemand, Wilhelm Uhde, premier à avoir acheté Picasso, collectionneur du douanier Rousseau, loue une partie d’un château pour se consacrer à l’écriture. Un jour, lors d’un dîner, il tombe en arrêt devant un panneau de bois peint de fleurs en style naïf. L’auteure en est Séraphine Louis, sa femme de ménage dont tout le monde se moque parce qu’elle a reçu l’ordre des anges de se mettre à peindre il y a des années. Il décide de l’aider, mais la guerre survient, il doit fuir, Séraphine retombe dans la misère, achète (ou vole) les ingrédients nécessaires à la fabrication de ses peintures… Après guerre, elle est passée des panneaux de bois à la toile. Wilhelm Uhde revient dans le secteur, redevient son protecteur… jusqu’à ce que la crise de 1929 le contraigne à mener un train de vie plus raisonnable. Puisque c’est une histoire vraie, je peux aller jusqu’à la fin… Séraphine est internée en 1932 dans un sordide asile psychiatrique, où son sort est un temps amélioré grâce à son protecteur. Comme Camille Claudel et tant d’autres malades psychiatriques, elle meurt à l’asile pendant la Seconde guerre mondiale (Séraphine en 1942, Camille Claudel en 1943, Antonin Artaud quant à lui survivra à l’asile jusqu’en 1948, voir Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud de Emmanuel Venet).

Mon avis : un film émouvant, Yolande Moreau est éblouissante dans le rôle de Séraphine, parangon de la femme de peine. Elle remportera probablement un prix à Cannes. La lumière et la photographie sont aussi très travaillées dans ce film… Mais j’aimerais découvrir les recettes de pigment de Séraphine, de la cire, du sang, une racine râpée (laquelle, pas de la garance, dans le nord de la France…), une ombellifère, du blanc (d’Espagne ?), et puis…???

Pour aller plus loin : le site officiel du film, le catalogue (56 pages aux éditions Gallimard) de l’exposition sur Séraphine de Senlis qui a eu lieu jusqu’au 5 janvier 2009 au musée Maillol à Paris (je ne l’ai pas vue) et le livre de Françoise Cloarec, Séraphine, la vie rêvée de Séraphine de Senlis, aux éditions Phébus, 172 pages.

Séraphine est sorti grand vainqueur des César 2009 : meilleur film français de l’année pour Martin Provost, prix de la meilleure actrice pour Yolande Moreau (j’avais été très séduite par son interprétation). Les autres César pour ce film sont revenus à Laurent Brunet pour la photographie (vraiment remarquable), à Marc Abdelnour et Martin Provost pour le meilleur scénario original, à Michael Galasso pour la meilleur musique originale, à Thierry François pour les meilleurs décors et à Madeline Fontaine pour les meilleurs costumes.

PS : en 2011, j’ai vu Où va la nuit, aussi de Martin Provost et avec Yolande Moreau dans le rôle principal.

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson

Exposition Claude Quiesse à Caen

Abbaye aux Dames de Caen, siège du conseil régional de Basse-Normandie Le conseil régional de Basse-Normandie organise dans ses locaux jusqu’au 7 septembre 2008 (tous les jours de 14h à 19h) dans ses locaux de l’Abbaye-aux-Dames une exposition consacrée au peintre et sculpteur bas-normand Claude Quiesse.

Répartie sur deux salles, cette exposition présente des peinture, des sculptures et des gravures de cet artiste. Je n’ai pas beaucoup apprécié ses peintures, que vous pouvez voir dans la galerie de son site personnel. Mais j’ai bien aimé ses sculptures, dont un grand cheval à la façon mécano (pièces de métal ferreux percées et rivetées) mis en scène en bas du grand escalier d’honneur, ou encore les plus petites pièces présentées dans la salle Robert-le-Magnifique. Dans cette même salle, j’ai aussi aimé les gravures.

Si vous êtes ou si vous passez par Caen, allez vous faire votre propre opinion, sinon, allez visiter la galerie en ligne de l’artiste et y retrouver ses lieux d’exposition, les livres qui lui sont consacrés et sa biographie.

Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :