Un livre trouvé à Amboise, dans la même série que Drôle de chantier à Saint-Nazaire de Firmin Le Bourhis.
Le livre: Embrouille à Amboise, de Philippe-Michel Dillies, collection Enquêtes et suspense, Éditions Alain Bargain, 2009, 334 pages, ISBN 978-2355500503.
L’histoire: Amboise, de nos jours. Constance étudie des manuscrits anciens depuis quelques semaines au château quand, un soir, elle aperçoit un pendu à la fenêtre de son bureau. La fatigue lui joue-t-elle des tours, comme le pensent les gendarmes, trop imprégnée par l’histoire du lieu et les pendus d’Amboise (les conjurés exécutés en 1560)? Sur la Loire, la Délivrance avec à son bord un vieux batellier et une passagère qu’il vient de recueillir, Emma, qui faisait du « bateau-stop » après une rupture sentimentale. Un employé municipal puis un autre sont retrouvés morts, accidents, assassinats? Venus de Tours, le capitaine Guillaume va devoir débrouiller l’affaire sur fond de franc-maçonnerie et d’adorateurs d’Horus…
Mon avis: comme avec d’autres polars locaux (Drôle de chantier à Saint-Nazaire Le Bourhis Firmin, Les naufragés de l’Hermione de Christophe Lafitte, L’assassinat de l’ingénieur Leberton, de Jacques Farisy, Casa del Amor et autres de la série Marie Lester par Jean Failler, etc.), je ne m’attendais pas à grand chose d’autre qu’un moment de détente immergée dans le contexte. Il n’est pas mal écrit, plutôt très lisse, même si le contexte commence mal, avec du personnel municipal dans le château, un conservateur, un adjoint, une équipe de chercheurs. C’est oublier que le château d’Amboise est un château privé, qui appartient aux descendants des rois de France, avec ces derniers mois, vous l’avez peut-être entendu dans les médias sans y faire attention, un conflit entre la fondation Saint-Louis (créée par Henri d’Orléans, « comte de Paris », dans les années 1970 et qui gère le château d’Amboise et d’autres biens comme le château de Dreux et les archives privées de la « maison de France ») et les héritiers du « comte » pour des objets conservés à Amboise. Bref, visiteur d’Amboise, tu finances l’ex- royauté… en général sans le savoir. Revenons au roman, qu’en dire? Une improbable secte dans la mouvance franc-maçonne, une ex-flic un peu perdue, toujours amoureuse, un demi-frère disparu, une clinique psychiatrique aux étranges pratiques de lavage du cerveau, des histoires de souterrains (entre le château et le Clos-Lucé), telles que les archéologues en ont marre d’entendre parler (oui, il existe des souterrains-refuges, certains ont été étudiés et fouillés, mais jamais aussi longs que pour traverser une ville…).
L’auteur a écrit sur tous les lieux du secteur (Saumur, Lauches, Blois, Descartes, Vouvray et Chartres, un peu plus loin)… mais je ne pense pas les lire, sauf si je passe par là et tombe sur le livre! C’est le but de ces petites collections, non?

Du coup, j’ai fait un petit coucou quelques jours plus tard au Grand assistant, toujours de Max Ernst, daté de 1967, rue Brantôme, à Paris, juste à côté du
Heureusement qu’il est haut perché, de face ou de dos, il les méprise de ses bras écartés (prêt à s’envoler vers des cieux plus cléments?).
Je pensais vous avoir déjà montré la statue de
La statue de
PS : En mai 2016, le dôme est sous cloche…
11 novembre 2016, saint Martin, restauré, est remis en place
Une solution intermédiaire a été trouvée, dorer les attributs liturgiques, le

Je poursuis ma découverte épisodique de Pascal Rabaté (voir 
Lorsque je vous avais parlé de la plaque commémorative avec le
Le médaillon, signé » G. Prud’homme » (le même qui a réalisé les trois médaillons du
Le manque de recul ne permet pas de photographier facilement la façade, qui recèle un bel ensemble de visages sculptés sur les fenêtres…
Les voici de plus près…
L’hôtel voisin (à gauche quand on regarde la façade) a aussi de beaux restes… D’après la plaque apposée signalant qu’il s’agit d’un monument historique, il a été construit dans la première du 16e siècle pour les sculpteurs d’origine florentine, les Giusti ou Juste, qui ont réalisé le tombeau de Louis XII dans la basilique de Saint-Denis et la vasque des fonds baptismaux dans la cathédrale Saint-Gatien de Tours. Les rinceaux du linteau de la porte doit rappeler à mes fidèles lecteurs ceux que je vous ai montrés pour la même période à Poitiers sur l’hôtel 
Au centre de la fontaine se dresse le génie, sur un haut socle lui même installé au-dessus d’un assemblage qui rappelle un peu un dolmen avec sa table et ses montants. Il s’agit d’une reprise du Génie de la Bastille (1961), en quatre fois plus grand. Max Ernst voulait en lui rappeler un oiseau de la Liberté, rappelant le génie romain de la liberté qui se trouvait depuis 1830 au sommet de la colonne de la place de la Bastille à Paris.
La signature de Max Ernst est portée au dos, un peu sur le côté, du grand génie.
Les autres animaux de la fontaine sont des tortues et des grenouilles…
Au centre, un peu en avant du génie, une grande tortue crache de l’eau… quand la fontaine est en service!
Sur la droite de la fontaine, une grande grenouille stylisée, aux yeux globuleux, se tient debout sur son socle. En temps normal, elle crache aussi de l’eau, qui a laissé une grande trace sur le devant de la sculpture.
Un peu sur le côté à gauche quand on regarde la fontaine trône sur un haut socle de pierre un couple de grenouilles… en résine et posées à l’envers par rapport aux vues lors de l’inauguration de la fontaine. Sans doute une erreur lors du remplacement de la énième copie après un énième vol?
Aujourd’hui, je vous emmène sur les quais à Paris, plus exactement sur le quai de Malaquais, devant l’Institut, avec des photographies d’octobre 2010. Nous y trouvons la République de Jean-François Soitoux.
Elle porte la signature « J.F. Soitoux », pour Jean-François Soitoux (Besançon, 1816 – Paris, 1891), lauréat du concours de sculpture organisé suite à la Révolution de février 1848. Le concours avait pour but d’incarner la République dans une peinture, une sculpture et une médaille. Son plâtre ayant été retenu, il l’exécute en version monumentale en pierre.
L’inscription sur le haut socle n’en retrace qu’une partie de l’histoire : « La République / de Jean-François Soitoux / Première représentation / officielle de la République / française commandée par / le gouvernement de la / IIème République à l’issue d’un / concours lancé le 18 mars 1848 / implantée devant l’Institut / le 24 février 1880. A été restaurée / aux frais de la ville de Paris et / réimplantée en ce lieu par / Jacques Chirac maire de Paris / le 23 septembre 1992 / à l’occasion du bicentenaire / de la proclamation de la / République « . Mise en dépôt sous le Second Empire, la statue est cédée en 1879 par l’État à la Ville de Paris qui la place devant la façade de l’Institut et l’inaugure le 24 février 1880. Déposée à Amboise en 1962 (comme de nombreuses autres sculptures, cette ville doit compter le plus de dépôts divers de statues, il faudra que je vous les montre un de ces jours), la ville de Paris révoque le dépôt en 1988 et elle est remise en place en 1992 non loin de son emplacement de 1880 (un peu décalée, circulation automobile oblige).
Cette allégorie cumule les symboles… Elle est vêtue à l’Antique, la longue robe fermée par un delta (triangle, symbole de l’agilité). De sa main gauche, elle s’appuie sur le faisceau d’armes (rappel du faisceau de licteur, symbole de l’imperium romain, le pouvoir de la justice). A la place de la hache du faisceau antique se trouve ici une couronne végétale, maintenue par la main de la République. Elle foule la couronne royale brisée (la liberté acquise par la République).
Elle présente de l’autre main une épée (refaite) et est coiffée d’une couronne végétale composée de rameaux de chêne (la force, la sagesse) fermée en son centre par une étoile. Elle ne porte pas encore le bonnet phrygien, qui s’imposa après un nouveau concours en 1879, mais plutôt pour les bustes de la République (les Marianne). L’espèce de cube sous l’épée est une ruche, qui symbolise le travail. En un mot, un condensé de symboles sur une simple femme!
Une dernière vue de dos…
Ce groupe sculpté est beaucoup plus récent et est daté de 1905, année où il a aussi été présenté au
Ce groupe en marbre a subi de nombreuses dégradations, en particulier, l’enfant a eu les bras et les jambes fracturés…

Pour noël 2011,
Pour mon anniversaire, mes collègues m’ont offert une enveloppe avec une mention surprenante… « Joue avec le patrimoine Renaissance en… » (clin d’œil
Après un peu de patience, … Il va falloir que je triche et que je fixe à la colle une cheminée qui a tendance à se mettre de travers et les toits en poudrière (les petits cônes) qui ont une tendance marquée à glisser…
Voici l’autre façade…
… la même il y a quinze jours, je suis retournée à
Ah, et puis, l’autre côté aussi, je l’avais en stock…