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Le monument à Louis Pasteur par Alexandre Falguière à Paris (2)

Il y a quinze jours, je vous ai détaillé ce monument sur des photographies actuelles, je vous laisse y retourner pour plus de détails… Cette semaine, petite promenade autour du même monument, mais à partir de cartes postales anciennes… La voiture était déjà la reine dans ce quartier! On voit bien à gauche l’avenue de Saxe qui mène à l’école militaire, au Camp de Mars et à la tour Eiffel, et à droite, l’avenue de Breteuil avec au fond les invalides, le marché se tient toujours à cet endroit.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 2, vue presque de face Sur cette carte postale où on voit encore l’échafaudage, il est dit que le monument est inauguré le 16 juillet 1904, alors que le dossier sur sculpture animalière de Paris date la sculpture de 1900 et l’installation de 1908 [donc bien après le monument que Dole, sa ville natale, lui a consacré].

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 3, vue de face Une vue un peu plus frontale… la mort y est encore toute propre…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 4, la victoire sur la mort Les lettres de la dédicace sont surlignées de peinture sur la face sud avec la victoire sur la mort…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 5, vu de trois quarts dos On tourne un peu, on aperçoit les moutons (Pasteur a trouvé le vaccin contre le charbon des moutons) et les bœufs…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 6, vu de dos Et nous arrivons derrière, sur la face sud avec les bœufs et le bouvier qui ont permis la découverte de la vaccine et du vaccin contre la variole.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 7, les boeufs et le bouvier Nous les voyons mieux sur cette vue plus rapprochée.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 8, vue de trois quarts Allez, une dernière vue de trois quarts pour la route…

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Louis Pasteur a fondé l’institut Pasteur à Lille et y a fait une partie de ses découvertes.

Le monument à Liniers par Poisson à Niort

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 1, vue sur une carte postale ancienne

A Niort, à l’angle de la rue d’Alsace-Lorraine et de la rue Bernard-d’Agesci, en contrebas du parc du couvent des sœurs de l’espérance, se trouve un monument en l’honneur de Jacques de Liniers.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 2, vue générale Il a assez peu changé depuis la carte postale ancienne.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 3, vue rapprochée On le voit mieux en s’approchant. Sur le socle est écrit « Jacques / de / Liniers / 1753-1810 / chef d’escadre / vice-roi / de Buenos Aires / né à Niort » et plus bas, « érigé / par souscription / de ses compatriotes / et de la colonie française / de Buenos Aires / 1910 ». Pour tout savoir sur lui, voir en fin d’article… En gros, Jacques de Liniers est né à Niort en 1753 et mort (fusillé) à Cabeza de Tigre en Argentine en 1810, après avoir combattu les Anglais dans cette colonie, il a été vice-roi de la vice-royauté du Río de la Plata de 1807 à 1809, et y est connu sous le nom de Santiago de Liniers. Il a plus de 5000 descendants identifiés dans le monde… dont 400 se sont retrouvés à Niort en 2010, pour les 200 ans de sa mort.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 4, la signature de Pierre Marie Poisson Le buste en bronze est signé « P.M. Poisson », pour Pierre Marie Poisson, sculpteur né en 1876 à Niort et mort à Paris en 1953. Je vous en reparlerai pour le monument aux morts de 1914-1918 à Niort ainsi que pour le monument Main, une importante collection de bustes est conservée au musée Bernard-d’Agesci dans l’ancien lycée de jeunes filles à Niort, il a également réalisé, entre autres, les monuments aux morts du Havre et, dans le Pas-de-Calais, d’Audruicq (pour lequel Brigitte (Brigitbrode) m’a fait il y a quelques mois des photographies, il faut que je lui demande l’autorisation de les utiliser pour un article…), etc.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 5, le buste en bronze Autre époque, nous voyons un homme qui ressemble à ces grands savants et aventuriers de la prériode révolutionnaire…

Niort, le rempart rue d'Alsace-Lorraine Ne redescendez pas tout de suite en ville, montez juste quelques mètres plus haut et vous verrez ce vestige du rempart

Pour en savoir plus sur Jacques de Liniers, voir Jacques de Liniers, vice-roi du Rio de la Plata et la naissance de l’Argentine 1788-1810, journée d’étude. Samedi 28 août 2010 – Niort, Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 2011, 4ème série, n° 4, pages 1 à 181.

Les photographies datent de juillet 2011.

Le Grand-Rond à Toulouse (7) : le combat de coq de Falguière

Toulouse, le combat de coq de Falguière au Grand rond, carte postale ancienne Cela fait un moment que je ne vous ai pas emmenés dans le jardin du Grand-Rond à Toulouse. Aujourd’hui, ce sera pour y voir le Vainqueur au combat de coqs. L’original était de Jean Alexandre Joseph Falguière (1831-1900, je vous en ai parlé pour Pierre Goudouli à Toulouse et bientôt pour d’autres œuvres comme le monument à Pasteur à Paris, à voir ici avec des vues d’hier et d’aujourd’hui, ou celui à Léon Gambetta à Cahors) et la fonte de Victor Thiébaut (lui non plus n’est pas un inconnu de mes fidèles lecteurs, vous pouvez revoir la Gloria Victis d’Antonin Mercié à Niort et le monument aux morts de 1870-1871 de Jules Félix Coutan à Poitiers). L’original avait été présenté au Salon des artistes français en 1864 (un tirage en est présenté au musée d’Orsay à Paris) et inauguré au Grand-Rond en 1868. Détruit lors des fontes de 1941/1942 (suite à la loi du 11 octobre 1941 et aux instructions de 1942, qui ordonnaient la fonte des monuments en bronze à l’exception des monuments aux morts, des saints, des saintes, des rois et des reines…), le plâtre original donné par l’auteur au musée des Augustins à Toulouse en 1872 a été brisé en 1963. Il reste d’autres tirages en bronze (taille originale et réductions au catalogue du fondeur Thiébaut) et pour Toulouse, des représentations sur des cartes postales anciennes. Cette sculpture est inspiré du Mercure de Jean de Bologne (1529-1608). Elle représente un jeune garçon nu, debout en appui sur sa jambe droite, pied et main gauches levés. Il tient un coq sur son bras droit.

La gare de La Rochelle et ses mosaïques

La gare de La Rochelle, 01, la façade sur la place

La gare de la Rochelle a été reconstruite à partir de 1909 (approbation des plans de l’architecte Pierre-Joseph Esquié, grand prix de Rome d’architecture en 1882)-1910 (début de la construction). Les travaux sont interrompus pendant la Première Guerre mondiale et la gare n’est inaugurée qu’en 1922. Deux ailes organisées de manière symétrique autour d’une grosse horloge.

La gare de La Rochelle, 02, la tour d'horloge à l'éextérieur Voici un détail de l’horloge.

La gare de La Rochelle, 03, les médaillons Etat Partout, les médaillons portent le mot « État »… nous sommes bien après la nationalisation des chemins de fer.

La gare de La Rochelle, 04, le hall encombré de pièces en toc Les charpentes métalliques sont réalisées par l’entreprise Ménard et Gourdon, de Nantes. Malheureusement, les aménagements intérieurs de la gare avec toutes ces petites pièces cassent complètement la vision que l’on devait en avoir.

La Rochelle, l'intérieur de la gare sur une carte postale ancienne Voici ce que cela donnait il y a des dizaines d’années, sur une carte postale ancienne, vaanat l’enlèvement des anciens guichets.

La gare de La Rochelle, 05, un lanterneau Voici quand même un détail des lanterneaux (ils avaient été endommagés par la tempête de 1999 et leur restauration a été achevée en 2009).

La gare de La Rochelle, 06, le panneau de mosaïque avec les bateaux De chaque côté du grand hall de voyageurs se trouvent des mosaïques exécutées par A. Biret, sur des cartons de Godefroy. Voici celle à gauche quand on entre. Désolée pour la déformation, mais impossible de se mettre dans l’axe pour prendre la photographie. L’océan semble couvert de bateaux…

La gare de La Rochelle, 07, la signature Biret sous les bateaux Voici la signature « A. Biret mosaïste / Paris ».

La gare de La Rochelle, 08, la signature Godefroy sous les bateaux Et la signature du cartonniste avec la date : « G. Godefroy Pxt / 1922 » (Pxt pour pixit, a peint).

La gare de La Rochelle, 09, mosaïque avec le voilier à gauche Voici quelques détails. D’abord le voilier à gauche…

La gare de La Rochelle, 10, mosaïque avec les trois mâts au centre Les deux grands trois-mâts au centre…

La gare de La Rochelle, 11, mosaïque avec un voilier à droite Le petit voilier à droite, avec son reflet dans l’eau et de petits bateaux qui semblent perdus dans la brume à l’arrière-plan.

La gare de La Rochelle, 12, les mosaïques de droite De l’autre côté (à droite quand on entre dans la gare depuis la place), l’horloge monumentale (sans aiguilles aujourd’hui…) est encadrée de deux mosaïques.

La gare de La Rochelle, 13, la mosaïque avec la tour de la lanterne A gauche, la tour de la lanterne et des bateaux, ainsi que plein de constructions sur ce qui est aujourd’hui Saint-Jean-d’Acre.

La gare de La Rochelle, 14, la signature Godefroy sous la tour de la lanterne Avec la signature du cartonniste : « G. Godefroy Pxt « .

La gare de La Rochelle, 15, la mosaïque avec les tours de la Chaîne et Saint-Nicolas A droite, la tour Saint-Nicolas et la tour de la chaîne, et un grand arbre sur la droite.

La gare de La Rochelle, 16, la signature Biret sous les tours Voici à nouveau la signature « A. Biret mosaïste / Paris ».

La gare de La Rochelle, 17, le vieux port avec la tour de la Chaîne et la tour Saint-Nicolas Voici ce que cela donne aujourd’hui, pour les tours, vues depuis la médiathèque…

La gare de La Rochelle, 18, la tour de la lanterne aujourd'hui Et tant que j’y suis, aussi la tour de la lanterne…

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

La gare de Poitiers… avant et après le 12 juin 1944

Poitiers, la gare vers 1900, vue 1

Poitiers, la gare vers 1900, vue 2
Poitiers, la gare vers 1900, vue 3 La gare de Poitiers a été bombardée par les alliés et notamment par des bombardiers britanniques dans la nuit du 12 au 13 juin 1944. La gare, les hôtels en face mais aussi une rangée de maisons près du palais de justice (reconstruites exactement comme l’hôtel devant la gare) et le temple protestant sont détruits. Le bilan civil est de 173 morts et 198 blessés, je n’ai pas trouvé de chiffrage des victimes allemandes éventuelles. La destruction des voies a néanmoins retardé la remontée de la division Das Reich vers la Normandie.

Poitiers, la gare vers 1900, vue 4 Pour l’occasion, je vous montre la gare au début du 20e siècle, avec juste une marquise. Je ne résiste pas à vous montrer plusieurs cartes postales anciennes, pour la variété des équipages…
Poitiers, la gare vers 1920, vue 1
Poitiers, la gare vers 1920, vue 2
Poitiers, la gare vers 1920, vue 6
Poitiers, la gare vers 1930, vue 1
Poitiers, la gare vers 1930, vue 2

Poitiers, la gare vers 1930, vue 3
Poitiers, la gare vers 1930, vue 4
Plus tard, dans les années 1920 et 1930, un petit bâtiment a été adossé à la façade. D’abord avec des chevaux, puis avec des automobiles.

Poitiers, la gare vers 1950, vue 2

Après la reconstruction, confiée à l’architecte Paul Maître, la cour de la gare sert de parking.

Poitiers, la gare vers 1950, vue 1
Poitiers, la gare vers 1950, vue 3
Poitiers, la gare vers 1950, vue 4
Sinon, je vous ai déjà montré le quartier de la gare rénové il y a quelques années.

PS: j’ai aussi trouvé une carte postale ancienne avec les anciens guichets…

Les guichets de l'ancienne gare de Poitiers, carte postale ancienne

Un Poilu victorieux de Eugène Bénet, 1 : monument aux morts de Civray

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 1, vue générale de loin et de dos

Suite à un article de la presse locale sur l’émotion des habitants de Sanxay dans la Vienne (à retrouver ici avant restauration), je me suis rappelé que j’avais des photographies du même monument de Eugène (Paul) Bénet (Dieppe 1863 – Paris 1942) à Civray et à Saint-Benoît, aussi dans la Vienne. Il s’agit d’une statue dite dit le Poilu victorieux qui se trouvait dans le catalogue des monuments aux morts d’Antoine Durenne (au moins pour 1921, sous le n° 5, comme on peut le voir dans la base de données Monumen). Comme toutes les œuvres de catalogue, la mise en scène était réalisée plus ou moins différemment selon les communes. Cette œuvre connut un grand succès et fut commandée à plusieurs dizaines voire centaines d’exemplaires. Je vous propose ici un récapitulatif des monuments d’Eugène Bénet. La peinture en bleu horizon, qui fait tant parler à Sanxay, était une option disponible au catalogue et il a été restauré ainsi par exemple à Cattenières (Nord), à Pierre-la-Treiche (Meurthe-et-Moselle), à Revigny-sur-Ornain (Meuse), à Randan (Puy-de-Dôme) ou encore à Roquetoire (Pas-de-Calais). En allant rendre visite l’année dernière à Jardin zen, j’avais fait ces photographies à Civray (au retour, car le matin, c’était jour de marché…), je vous montrerai très vite celui de Saint-Benoît.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 3, vue aérienne sur une carte postale (vers 1950) Le monument aux morts de Civray se trouve devant l’église Saint-Nicolas,ainsi qu’on peut le voir sur cette carte postale des années 1950 (depuis, les arbres ont été abattus et remplacés…). Il a été mis en scène au sommet d’une colonne.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 3, vu de face Il brandit de la main droite une couronne de laurier et une palme, symboles de victoire.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 4, détail du buste Moustachu, il porte le casque de Poilu (créé en 1915 pour remplacer l’ancien casque qui était plus dangereux que protecteur face aux éclats d’obus), porte son bardat et ses médailles…

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 5, de dos De dos, on voit mieux le fusil qu’il tient de la main gauche, derrière lui, comme s’il n’en avait plus besoin.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 6, de profil à contrejour Vu sous cet angle et à contre-jour, on voit bien la force qui se dégage de cette statue, avec la diagonale formée par le bras et le trophée (couronne et palme).

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 7, les pieds La jambe droite en avant et un peu surélevée sur le socle renforce cette idée d’envol et de victoire… Au passage, vous voyez les bandes molletières.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 8, la signature Ah, et pour finir, la signature « Eug[ène] Bénet ».

A bientôt avec Saint-Benoît puis un tableau des monuments de Bénet portant cette statue (pas exhaustif…).

Pour aller plus loin, voir le n° 162 (septembre 2010) de la revue Les Amis du Pays civraisien.

La grande passerelle ou passerelle des Rocs à Poitiers

Poitiers, la Grande Passerelle, 1, vers Poitiers Ouest Si le planning actuel est respecté, toute la France devrait en entendre parler dans un an. La première date annoncée était le week-end de l’Ascension, du 17 au 20 mai, la presse parle maintenant du 29 mai (le mardi après la Pentecôte) 2012 : la ligne de train Paris-Bordeaux sera coupée pour permettre la dernière phase de sa démolition. Mais la passerelle sera fermée dès la fin de cette année pour commencer sa démolition (oups, il paraît que l’on doit dire déconstruction car les matériaux seront triés) de janvier à mai, de nuit (avec des camions sur le boulevard?)… Réouverture fin 2013 sous une autre configuration, la passerelle pour piétons sera devenue un viaduc pour les bus, les vélos, les piétons et les pompiers. Mais de quoi parle-t-on ?

[Les étapes de la démolition : la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, la fin de la démolition et le début de la reconstruction]. ].

Poitiers, la Grande Passerelle, 2, les voies vers le nord Actuellement, il s’agit d’une passerelle qui relie l’avenue de Nantes au boulevard Solférino, permettant aux habitants des quartiers ouest d’enjamber la voie ferrée sans avoir à descendre et remonter complètement la vallée. Depuis l’ouverture du parking de l’espace Toumaï et la construction de la passerelle Alexandre Fradet en 2008 qui rattache le parking à la passerelle, elle est encore plus fréquentée par les personnes qui se garent là et peuvent rejoindre en quelques minutes le TAP/théâtre auditorium de Poitiers puis le palais de justice et le centre-ville. Sa fermeture va rendre ce parking beaucoup moins attrayant s’il n’y a pas un système gratuit de navettes du bas du parking au centre-ville…

Poitiers, la Grande Passerelle, 3, les voies vers le sud et la petite passerelle Alexandre Fradet, élu municipal du quartier de Poitiers-Ouest (les Rocs), avait beaucoup milité à l’issue de la seconde Guerre mondiale pour la construction d’un pont qui permettrait de relier ce quartier à la ville sans passer par le pont Achard ou la porte de Paris. Mais au débouché du pont, il y aurait eu… les jardins de la préfecture! Ce fut finalement une passerelle pour piétons qui fut construite, appelée par tous « Grande passerelle » (par opposition à la « petite passerelle » qui passe juste au-dessus des voies, que l’on aperçoit au bout de la flèche sur la photographie prise depuis la grande passerelle) et rarement « passerelle des rocs ». Rappelons que la gare, qui avait été bombardée en 1944, venait juste d’être reconstruite au moment de ces débats. La passerelle a été inaugurée le 8 juin 1952. Mais depuis quelques années, du béton se détache, elle a été équipée de filets, le débat sur le coût de sa réparation (temporaire) ou de sa reconstruction a été conclu par la démolition et la reconstruction en plus large… Vous pouvez actuellement en découvrir le projet dans Poitiers l’expo!.

Poitiers, la Grande Passerelle, 4, vue ancienne, vers la ville Allez, quelques cartes postales des années 1950/1960. La première vue vers le centre-ville. Au débouché de la passerelle se trouve la caserne qui a été démolie pour laisser la place au TAP/théâtre auditorium de Poitiers.

Poitiers, la Grande Passerelle, 5, vue ancienne, vers la ville Une autre vue dans le même sens, où l’on voit davantage la banque de France…

Poitiers, la Grande Passerelle, 6, vue ancienne, vers les Rocs Et puis une vue dans l’autre sens, prise depuis le petit jardin avec le monument aux coloniaux (celui reconstruit après la guerre), dans lequel je vous ai montré quelques nids au printemps…

Le jardin des plantes à Poitiers… hier

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 1, devant la rocaille Je vous ai emmenés plusieurs fois au jardin des plantes de Poitiers, y compris pour y voir des bancs… ou des fourches. J’ai trouvé aussi quelques cartes postales anciennes…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 2, la grotte Ce petit passage sous la fausse rocaille existe toujours, même si les arbres sont plus clairsemés…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 3, la grotte avec des enfants Elle a toujours autant de succès, même si je n’ai pas vu de famille poser comme ça…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 4, le bassin Le plan d’eau aussi est toujours là…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 5, le bassin et la serre …mais plus ces bâtiments derrière les serres.

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 6, les parterres Les parterres de fleurs mis en scène, ici sur une carte des années 19501960, restent une caractéristique de ce jardin…

Poitiers, le jardin des plantes, carte postale ancienne, 7, les parterres …une autre vue de la même série…

Retour sur la grande poste à Poitiers…

La grande poste de Poitiers, carte postale ancienneEn ouvrant une page pour ranger les dates portées signalées au cours de mes articles (et oui, c’est la faute à Monique / Bidouillette / Tibilisfil et à son défi relevé ici pour Cahors et là pour Poitiers, Confolens et Lessac), je suis retournée vérifier la grande poste de Poitiers, et j’ai vu que c’étaient des photographies réalisées avec mon ancien appareil photographique… La poste centrale ou grande poste de Poitiers a été construite à partir de 1910 par l’architecte poitevin Hilaire Guinet (qui y a aussi réalisé l’immeuble de la banque de France rue Jean-Jaurès), à l’emplacement de l’ancien couvent de la Visitation transformé en prison sous la Révolution puis démoli en 1904, actuellement dans l’angle formé par la rue des Écossais et la rue Arthur-Ranc.

Poitiers, complément de la grande poste, 1, signature de l'architecte Guinet Je suis donc allée refaire quelques photographies de détail… D’abord de plus près la signature de l’architecte Hilaire Guinet et la date 1919.

Poitiers, complément de la grande poste, 2, signature du sculpteur Octobre Et celle du sculpteur Aimé Octobre, avec la date 1913 (et oui, la grande guerre a ensuite interrompu le chantier de la poste), grand prix de Rome en 1893, dont je vous ai montré les monuments aux morts de Angles-sur-l’Anglin (1926), de Poitiers et les monuments aux morts de 1870 et de 1914-1918 à Châtellerault.

Poitiers, complément de la grande poste, 3, allégorie féminine à gauche Concentrons-nous aujourd’hui sur sa sculpture, mais si vous passez à Poitiers, entrez aussi pour voir les mosaïques et les guichets… Faites vite, avant que les projets de massacre de ce joyau ne soient mis en œuvre par la poste au nom de la modernisation… Beaucoup de bureaux de poste anciens sont fiers de montrer qu’ils prennent soin de leur patrimoine, à Poitiers, on a toujours un train de retard, comme dans les années 1970, on continue à détruire l’art nouveau, les sites médiévaux pour y construire des horreurs en parpaing (la résidence à côté de l’église Saint-Hilaire, dans l’ancien cloître), les sites romains (gaz de France s’acharnant au marteau-piqueur sur l’amphithéâtre antique de Poitiers il y a quelques semaines)…

Revenons à la façade de la poste. À gauche, Aimé Octobre a représenté une femme à moitié dénudée, sans aucun doute une figure allégorique, mais je ne l’ai pas identifiée…

Poitiers, complément de la grande poste, 4, détail de l'allégorie féminine Elle ne porte aucun attribut clair (pour Grégory, c’est esquisse d’un instrument aratoire et il propose d’y voir l’agriculture, en réponse au commerce de Mercure, par comparaison avec l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton de l’hôtel de ville de Poitiers).

Poitiers, complément de la grande poste, 5, l'allégorie masculine (Hermère ou Mercure) À droite, un homme nu qui tient un globe et un Caducée, il s’agit donc de Mercure ou Hermès, dieu du commerce… et des voleurs (c’est le même dieu, le premier pour les romains, le deuxième pour les grecs).

Poitiers, complément de la grande poste, 6, détail du caducée Voici de plus près le caducée, cette sorte de bâton avec un serpent enroulé et les ailes, allusions aux pieds ailés du Dieu antique.

Poitiers, complément de la grande poste, une tête au-dessus de la porte Et au-dessus de la porte, il y a une jolie tête de femme portant un casque ailé (allégorie de la poste?) émerge d’une guirlande de roses et de fruits (symboles de l’abondance…).

PS : suite au commentaire de Grégory Vouhé : je trouvais cette tête trop féminine pour être une tête de Mercure… Le modèle préparatoire est plus masculin… Adopté, je suis maintenant d’accord pour Mercure, qui est une figure classiquement représentée sur les postes… Mercure, messager des dieux, et lui-même dieu du commerce et des voleurs.

Depuis cet article, les guichets et les mosaïques ont été massacrés.

Pour en savoir plus, paru après cet article : Un article de Grégory Vouhé paru dans l’Actualité Poitou-Charentes n° 94 (automne 2011) : Le chef-d’oeuvre d’Hilaire Guinet, p. 20-23.

Statue de François Rabelais à Tours

Tours, la statue de Rabelais, 1, vue de loin Comme pour les autres statues de Tours, je me suis servie pour cet article du dossier établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre, que vous pouvez consulter directement ici. Suite à la construction du parking souterrain près de l’université, la statue a été déplacée en 2006. Elle se trouve maintenant place Anatole France, non loin du pont de pierre sur la Loire.

Tours, les statues de Rabelais et Descartes à leur ancien emplacement Elle fut réalisée pour faire pendant à la statue de Descartes sculptée par le comte de Nieuwerkerke, ainsi qu’on peut le voir sur cette carte postale ancienne, sur l’article précédent consacré à Tours.

Tours, la statue de Rabelais, 2, vue de face La statue en marbre, de grande taille (3m de haut sur 0,98 m de large) présentée au salon des artistes français de 1880 sous le n° 6290, …

Tours, la statue de Rabelais, 6, la signature …est l’œuvre Étienne Henri Dumaige (sur la signature de l’œuvre, henri (tout en minuscule) DUMAIGE (en majuscule) et à la ligne, 1880. Elle avait été commandée par la ville de Tours (voir le catalogue du Salon, sélectionner l’année 1880 puis la page 584) où elle est placée sur un haut socle (piédestal) sur lequel est inscrit en grand  » François Rabelais « . Vous trouverez plus d’informations sur cet artiste ici (en anglais, désolée, mais c’est la page plus complète que j’ai trouvée, sauf que d’après son acte de décès consulté sur les archives en ligne du département de la Vendée, page 54 du registre numérisé des décès de 1884 à 1892, s’il est bien décédé le 31 mars 1888 à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, il est né à Paris le 16 janvier et non le 30 mars 1830).

Tours, la statue de Rabelais, 5, la citation Sur le socle également, sur la face, se lit cette citation :  » Mieulx est de risque de larmes escribre [? mot non reporté dans le dossier d’inventaire? L DE LARMES NON VISIBLE] / pour ce que rire est le propre de l’homme  »

Tours, la statue de Rabelais, 3, vue de trois quarts Je vous fais quand même faire le tour de la statue…

Tours, la statue de Rabelais, 4, vue de dos … et de dos, avec des livres et un rouleau de parchemin.

Dans les bases de données, vous pouvez voir ici le dossier documentaire établi par le service de l’inventaire de la région Centre et là un dossier établi par le service de l’inventaire de Poitou-Charentes pour une reproduction en miniature fondue en 1887 et se trouvant aujourd’hui dans les Deux-Sèvres (canton de Lezay, collection particulière).