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Le tombeau d’Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, vue vers le choeurCela fait fort longtemps que je n’ai pas partagé avec vous mes photographies prises en septembre 2010 à Saint-Bertrand-de-Comminges, commune pour laquelle j’ai un faible, pour cause de deuxième chantier de fouilles auquel j’ai participé à peine 16 ans (il y a … oh, je ne compte plus!). J’y suis retournée plusieurs fois, notamment en participant à des fouilles dirigées par Pascal Foucher et Cristina San-Juan dans la grotte voisine de Gargas. Après vérification, je ne vous ai d’ailleurs montré que le pilier des Évangélistes dans le cloître de la cathédrale! Je vous emmène à l’intérieur…

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-CommingesDans la chapelle Notre-Dame, située du côté nord, se trouve le tombeau de Hugues de Castillon, qui acheva la construction de la nef de l’ancienne cathédrale. Ce tombeau est attribué au « Maître de Rieux », sculpteur anonyme du 14e siècle peut-être installé à Rieux-Volvestre, financé par les mécénats de Jean Tissendier, évêque de Rieux (voir le tombeau de cet évêque et d’autres œuvres au musée des Augustins à Toulouse) et Hugues de Castillon, évêque de Saint-Bertrand-de-Comminges de 1336 à 1352.

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, le gisantLe tombeau est entièrement en marbre de Saint-Béat, marbre noir pour le socle et la dalle sous le gisant, marbre blanc pour le gisant et les sculptures des côtés.

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, détail du daisLe gisant représente Hugues de Castillon revêtu de ses habits et attributs épiscopaux, crosse et mitre. A ses pieds est allongé un lion, comme il est fréquent.

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, cortège funèbreLes deux grands côtés de la cuve sont occupés chacun par trois compartiments architecturés où se presse un cortège de pleurants, moines, nonnes et laïcs.

Une seule face peut être facilement photographiée de plus près.

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, cartes postales anciennesC’est aussi cette seule face que j’ai pu trouver sur des cartes postales anciennes…

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, détail du cortège funèbreMoines tonsurés, nonnes voilées…

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, détail du cortège funèbreLa suite…

tombeau d'Hugues de Castillon à Saint-Bertrand-de-Comminges, détail du cortège funèbreCeux-là sont bien encapuchonnés!

Photographies de septembre 2010.

L’hôtel de ville de Limoges

Hôtel de ville de Limoges, façade et fontaineL’hôtel de ville de Limoges et la fontaine (construite sur la place une vingtaine d’années plus tard)  sont inscrits parmi les monuments historiques depuis 1975.

Hôtel de ville de Limoges, l'escalier, carte postale ancienneJe n’ai pas pris de photographies des toiles monumentales situées en haut de l’escalier, du peintre Henri-Paul Motte et représentant L’atelier de Léonard Limosin et Passé et Présent : union du Limousin à la France sous Henri IV. Le reste du décor, sculpture et plafonds peints,  a été confié à Abel Trinocq, Jean-Joseph Weerts et Urbain Bourgeois.

L'hôtel de ville de Limoges, carte postale ancienneLa construction de cet hôtel de ville de Limoges a été rendue possible par l’important legs d’Alfred Fournier, riche propriétaire rentier limougeaud, décédé sans descendance le 24 juillet 1875. Le concours lancé en 1877 fut remporté par l’architecte [Charles] Alfred Leclerc (Paris, 1843-1915), grand prix de Rome d’architecture en 1868, sur un plan très classique pour les hôtels de ville du début de la troisième République (voir dans un style très proche l’hôtel de ville de Poitiers ou celui de Niort, mais je pourrais vous en montrer plein d’autres). L’hôtel de ville fut inauguré le 14 juillet 1883.

Hôtel de ville de Limoges, la toiture et le campanileLe corps central de la façade principale est dominé par un campanile central (il n’est pas garde par des tigres chimères  comme à Poitiers) encadré de deux allégories, un grand classique. La sculpture générale (notamment celle des chapiteaux) a été réalisée par Adolphe- Martial Thabard (Limoges, 1831 – Clamart, 1905).

Hôtel de ville de Limoges, allégorie à gaucheLes deux allégories ont été réalisées par Edme Anthony Paul Noël  dit Tony Noël (Paris, 1845 – Palaiseau, 1909, grand prix de Rome de sculpture en ). Du bas, je n’ai pas repéré de signature. Elles sont « censées » représenter l’orfèvrerie et l’émaillerie, ce qui est logique pour Limoges, mais soit j’ai les yeux bouchés, soit je suis nulle pour reconnaître les attributs… Grandes jupes, sein à peine voilées, à moitié allongées sur le rampant, pieds nus, la main appuyée sur un vase, les attributs ne diffèrent guère…

Hôtel de ville de Limoges, détail de l'allégorie à gaucheVoici de plus près…

Hôtel de ville de Limoges, détail de l'allégorie à gauche, coupe en orfèvrerie sous le vaseOn pourrait dire que c’est l’orfèvrerie à gauche à cause de la coupe que l’on peut distinguer sous le vase.

Hôtel de ville de Limoges, allégorie à droiteA droite, même position pour l’allégorie.

Hôtel de ville de Limoges, détail de l'allégorie à droite, peut-être un stylet dans sa main droiteSi on considère qu’il s’agit de l’émaillerie, on pourrait considérer qu’elle tient un stylet pour poser le décor de sa main droite.

Hôtel de ville de Limoges, les mosaïquesDes mosaïques vénitiennes, dues à Dominique Facchina, ornent les médaillons de la façade, avec les chiffres de la ville au rez-de-chaussée et quatre personnalités locales sous le toit.

Hôtel de ville de Limoges, détail des quatre médaillons en mosaïqueIdentifiés par des inscriptions, classés par ordre chronologique de naissance si on suit de gauche à droite, on peut admirer les portraits de

– « Léonard Limosin (1505-1530) », émailleur dont on peut voir de somptueuses œuvres au musée municipal,

– « chancelier d’Aguesseau (1668-1751) » chancelier de France (sous Louis XIV), né à Limoges, il avait fait sa carrière en Languedoc puis à Paris,

– « Pierre Vergniaud (1753-1793) », avocat, révolutionnaire dans le parti Girondin et guillotiné avec 21 membres de ce parti le 31 octobre 1793 (rappelons que la Terreur a fait beaucoup plus de victimes que les « révolutions » récentes, dont celle en Tunisie),

– « Louis Jourdan (1762-1833) », là, c’est curieux, pour ces dates, j’ai plutôt trouvé Jean-Baptiste (pas Louis) Jourdan (Limoges, 1862 – Paris, 1833), maréchal d’Empire,mort du choléra.

Pour la fontaine, il faudra patienter un peu…

Photographies de novembre 2010

Le monument à Sadi Carnot à Lyon

Lyon, monument à Sadi Carnot, plaque commémorativeComme je vous l’ai déjà précisé (revoir la République de Peynot), le président Sadi Carnot a été assassiné à Lyon le 24 juin 1894 par l’anarchiste italien Sante Caserio, alors qu’il allait y inaugurer l’exposition universelle (internationale).

Lyon, monument à Sadi Carnot, à son emplacement initial sur une carte postale ancienneUn monument lui est érigé selon un projet définitivement approuvé en 1897 (inauguré en novembre 1900) place de la République (devenue place Carnot… du prénom de Lazare, son grand-père), où je vous ai déjà montré  La République d’Émile Peynot et un détail de la Ville de Lyon. Ce monument en pierre comportait aussi un obélisque et des allégories et formait une fontaine, dû à l’architecte Charles Naudin (Luzarches, 1853, – 1939) et au sculpteur Henri Gauquié (Flers-lez-Lille, 1858 – Paris, 1927) (voir un détail sur cette vue dans Gallica de l’agence de presse Meurisse).

Lyon, monument à Sadi CarnotLe monument a été démantelé en 1975, comme le monument à la République, lors de la construction du métro. Je ne sais pas ce que sont devenus les autres éléments, la statue de Sadi carnot a été déplacée dans le 3e arrondissement de Lyon, dans le Jardin du Général Delestrain (près de la préfecture).

Lyon, monument à Sadi Carnot, vue de face de la statueIl est aujourd’hui dans un sale état: pas entretenu, il a perdu tous les doigts de sa main droite et la plupart de ceux de la gauche.

Lyon, monument à Sadi Carnot, vue de dosLe socle menace même ruine.

Lyon, monument à Sadi Carnot, détail de la têteIl avait pourtant fière allure avec sa barbe et sa moustache, un petit nœud papillon pour égayer le costume…

Angoulême, monument à Sadi Carnot, 2, vue rapprochéeJe vous invite aussi à revoir le monument à Sadi Carnot à Angoulême

Photographies d’avril 2012.

La permission… juillet 1916

Ensemble de 7 cartes adressées à une habitante de Vouillé de 1912 à 1919A la brocante, je suis tombée sur une série de cartes colorisées adressées à une habitante de Vouillé, dans la Vienne. Elles s’étendent de 1912 à 1919, pour celles qui sont datées. La plupart accueillent un message très personnel, et je ne vous en montrerai que la face quand l’occasion se présentera.

Carte de permission, juillet 1916, faceL’une a particulièrement attiré mon attention. Elle montre un soldat avec une tenue colorisée en vert (en 1916, fini les pantalons rouge garance et les vestes bleu horizon… le pastel et la garance seront moins cultivées vers Toulouse), casque nouveau modèle à la main, embrassant tendrement une jeune femme assise dans un fauteuil. La légende?

La Permission
Les baisers de la permission
Font mieux sentir l’affection

Carte de permission, juillet 1916, dosLe texte au dos, avec les approximations orthographiques (j’aime beaucoup le x au Bon-Dieux!), est le suivant:

Aux armées le 26 juilliet 1916 à 9 heures

Ma cher petite femme

J’aie donc reçue ton Aimable petite lettre du 23 sur la quel tu me dit que tu as reçue ma carte qui t’à fais beaucoups de plaisirs. Cher amie je pense que celle-là ne t’en feras pas moins que l’autre en te rapportant cette courte permission doux petit moment trop court.

Cher amie tu me dit donc que tu attendais la visite de cette pauvre belle soeur allors je vois que vous aurez pas encore trouvée la journée trop longue comme ça. Allon ces bien de partager vos douleurs toutes les deux. En attendant le Bon-Dieux va peut être nous ramener à vous dans quelques jours.

Reçoit de ton fidèle époux ses plus doux baisers. J.J.B.

Voir le site Les Français à Verdun sur les uniformes et les casques.

Pour les 100 ans de l’assassinat de Jaurès… monument de Dole

Dole, le monument à Jaurès devant le pavillon de l'arquebusierIl y a juste cent ans, à quelques heures près (21h40 le 31 juillet 1914), Jean Jaurès, dirigeant socialiste pacifiste, était assassiné par Raoul Villain au café du Croissant, rue de Montmartre à Paris, près du siège de L’Humanité. Plusieurs monuments en France lui rendent hommage, il faudra que je vous montre celui de Toulouse… Son assassinat marque un coup dur pour les pacifistes qui essayaient d’éviter la guerre qui se profilait depuis un bon mois (28 juin 1914, assassinat à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et de son épouse la duchesse de Hohenberg, par le nationaliste serbe de Bosnie Gavrilo Princip)…

Dole, le monument à Jaurès devant le pavillon de l'arquebusierA Dole, le monument à Jean Jaurès a été érigé devant le « Pavillon de l’Arquebuse » dit aussi « des Arquebusiers » (18e siècle), devenu plus tard la bourse du travail, comme on peut encore le lire sur cette carte postale ancienne. des rassemblements pacifistes y sont organisés chaque année.

Dole, le monument à Jaurès, vue d'ensemble, face avec le semeur Le monument est constitué d’une grande stèle et a été inauguré en janvier 1924. Sur cette face se trouve une sculpture de Félix [Alexandre] Desruelles (Valenciennes, 1865 – La Flèche, 1943), qui a également réalisé le monument commémoratif à Jean Jaurès de l’hôtel de ville de Lille, réalisé en 1932 (qui était en 2002 déposé dans un local technique) et qui comprend un tirage en bronze (réduit) du semeur et du médaillon de Dole. On y voit donc un semeur qui semble marcher et tient de sa main gauche sa sacoche de grains et fait de sa main droite le geste du semeur, poing serré sur la semence, dans un geste qui rappelle beaucoup celui de la Semeuse (Mariane) dessinée en 1887 par Oscar Roty. En-dessous est gravée une célèbre phrase de Jean Jaurès : « J’ose dire avec / des millions / d’hommes que / la grande paix / humaine est /  possible / Jean Jaurès ».

Dole, le monument à Jaurès, face avec le médaillon

Sur la face opposée est gravée la dédicace (« A / Jean Jaurès / mort pour le peuple / le 31 juillet 1914 » et « Hommage de la démocratie Jurassienne »), encadrée de deux flambeaux.

Dole, le monument à Jaurès, détail du médaillon, de face et de trois quarts

Un médaillon en bronze montre le profil droit de Jean Jaurès en relief assez marqué, comme on peut le voir sur la vue de trois-quarts.

Dole, le monument à Jaurès, les citations des petits côtés

Sur les deux petits côtés sont gravés des textes de Jaurès:

« La vraie classe intellec_ / tuelle c’est la classe / ouvrière car elle n’a / jamais besoin du men- / songe. /

La vie et la liberté, ces / grandes éducatrices / auront le dernier mot./ L’humanité est mau-/ dite si pour faire preu- / ve de courage, elle / est condamnée à tuer / éternellement. /

Le courage c’est / de chercher la vérité / et de la dire, c’est de / ne pas subir la loi du / mensonge triom- / phant qui passe / et de ne pas faire / écho de notre âme, / de notre bouche et / de nos mais aux / applaudissements / imbéciles et aux / huées fanatiques. /

Le capitalisme, c’est la haine, la convoitise / sans frein, le capita- / lisme, c’est la guerre. / Jean Jaurès »

Et sur le petit côté opposé:

« La guerre détestable / et grande tant qu’elle / était nécessaire est / atroce et scélérate / quand elle commen- / ce à paraître inutile. / Arracher les patries / aux maquignons / de la patrie aux cas- / tes de militarisme et / aux bandes de la / finance pour permettre à / toutes les nations / le développement / infini de la démocra- /tie et de la paix c’est / servir la patrie elle- /même / c’est dans l’interna- / tionale que l’indé- / pendance des nations / a sa plus haute garan-/ tie, c’est dans les / nations indépendan-/ tes que l’internationa- / le a ses organes les / plus puissants et les / plus nobles / Jean Jaurès « .

Mais pourquoi ont-ils tué Jaurès, chantait Jacques Brel? Surtout pourquoi ont-ils acquitté Raoul Villain, son assassin? Jugé en mars 1919, il a été acquitté, par 11 voix contre 1, et pas pour folie, ce qui aurait été compréhensible (les asiles à l’époque étaient peut-être pire que les prisons, voir Chez les fous d’Albert  Londres). Au civil, Mme Jaurès est condamnée à payer les dépens du procès (frais de l’Etat et de Raoul Villain). Après une vie rocambolesque (trafic d’argent, troubles psychiatriques, tentatives de suicide, construction d’une curieuse villa), il sera finalement assassiné par des anarchistes le 17 septembre 1936 à Ibiza, lors de la guerre civile espagnole.

Photographies prises en août 2012.

Un couloir d’avalanches boulevard Solférino à Poitiers?

Poitiers, boulevard Solférino, carte open street map avec localisation des problèmesAprès le problème de la rue Charles-Gide, il faut aborder un autre problème de sécurité routière à Poitiers. La démocratie participative est à la mode, mais les élus ont du mal à y participer! Récemment, au Breuil Mingot, Éliane Rousseau, adjointe à la voirie,  a fui une réunion du comité de quartier parce qu’ils lui exposaient un problème de voirie (voir l’article de la Nouvelle-République). Dans le passé, elle m’a dit, lors d’une réunion, quand je lui avais signalé le problème des des clous espacés et des piquets qui posaient problème aux aveugles et aux mal-voyants dans le quartier de la gare, et elle l’a aussi dit à d’autres, qu’on ne faisait que critiquer, sans jamais proposer de solutions. Donc, comme pour la rue Charles-Gide, je vais vous expliquer le problème… et proposer des solutions simples et peu coûteuses! Nous sommes donc sur le boulevard Solférino à Poitiers, au débouché du , ici sur une carte Openstreet Map (cartographie participative libre). J’ai mis un cercle rouge à l’emplacement du problème, des flèches vertes pour le sens des photographies. Il y a le même problème à l’autre extrémité, je suppose, mais j’y passe rarement.

Viaduc des Rocs à Poitiers, voiture de police engagée au feu rougeDepuis son ouverture en février 2014, un feu rouge double clignotant signale l’arrivée d’un bus sur le viaduc et impose l’arrêt des véhicules, mais le signal n’est pas compris et grillé même par la police (pas en intervention, sans sirène ni gyrophare sur cette photographie).

Viaduc des Rocs à Poitiers, voiture qui franchit le feu rouge à l'approche du busMalgré la vigilance des chauffeurs de bus, il risque d’y avoir une collision, et en tout cas, cela vaut force coups de klaxon!

Viaduc des Rocs à Poitiers, signalisation des feux clignotantsDans les premières semaines, un panneau indiquait ce nouveau signal et sa fonction…

Poitiers, boulevard Solférino devant la banque de France… mais il a disparu depuis.

Que dit la réglementation? J’ai eu du mal à trouver, mais finalement, dans légifrance, j’ai mis la main sur l’arrêté du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et des autoroutes, Feux de circulation permanents, Article 7, Modifié par Arrêté du 11 février 2008 – art. 1 (V) [ouf!]

B.-Autres signaux lumineux de circulation. Les signaux visés ici ont une implantation fixe hors des intersections, et fonctionnent en permanence ou occasionnellement.

c) Signaux d’arrêt (R 24) :

Un feu rouge clignotant (R24) ou un ensemble de deux feux rouges
clignotants imposent l’arrêt absolu. Il est employé devant un passage à niveau, une traversée de voie de tramway, un pont mobile, avant une zone dangereuse tel qu’un couloir d’avalanche, pour laisser le passage aux véhicules de pompiers ou à l’entrée des tunnels.

Panneau couloir d'avalanchesUn couloir d’avalanches à Poitiers?

Piste de luge place d'armes à Poitiers, noël 2013Même s’il y a eu cette année une piste de luge à noël 2013…

Défi photo, Poitiers en blanc, février 2012, 1, la Grand'Rue le 6 février … ou d’autres années des difficultés avec la neige…

Photomontage avec panneau avalanche sur le boulevard Solférino à PoititersIl n’est pas sûr que ce signal soit clair!

Extrait de la plaquette de prévention sur le tramway de ToulouseToutes les villes qui ont des tramways ont des problèmes avec ces signaux de stop avec deux feux rouges superposés clignotants. L’agglomération de Toulouse a édité une plaquette de prévention et renforcé la signalisation (saisie ci-contre) avec un panneau en amont qui signale la nature du danger (tramway) et un panonceau sous le feu qui rappelle sa signification (arrêt absolu), ce que l’on trouve aussi aux passages à niveau des chemins de fer, et un autre panneau, priorité au tramway.

Bornes d'accès à la zone réglementée, orange clignotantLes feux clignotants sont associés aux feux oranges clignotants, qui signifient « avancer prudemment », que l’on connaît ici par exemple sur les bornes d’accès réglementées, quand la borne est baissée.

Poitiers, fin mai 2012, 1, contournement de borne place d'ArmesSinon, quand le signal est rouge, les voitures s’arrêtent plutôt à cause de la borne levée, quand elles ne décident pas de les contourner comme ici au printemps 2012, défaut corrigé rapidement cette fois par la mise en place de poteaux qui empêchent cette attitude dangereuse.

Feu rouge monocolore et sortie de véhicules boulevard Solférino, sortie de la banque de FranceDes feux rouges clignotants ne sont pas utilisés pour les sorties pompier, devant chez moi, ils déclenchent en cas de sortie un feu tricolore classique, vert, orange, rouge. En revanche, j’en ai trouvé un juste à côté de la zone concernée, avec un panonceau d’avertissement « sortie de véhicules ». Je ne l’ai jamais vu fonctionner, il doit servir (ou pas?) lors de livraison de fonds à la banque de France.

Sortie de bus boulevard Solférino, proposition de panneauQue faire alors? La ville pourrait mettre un panneau d’avertissement un peu en amont, par exemple à la place du panneau publicitaire Decaux. Je n’ai pas trouvé de panneau attention bus, j’ai donc mis un « avertissement tramway »…

Carte postale ancienne, monument aux coloniaux et trolley-bus boulevard Solférino à Poitiers… retour au trolleybus qui passaient par là au début du 20e siècle (le monument aux coloniaux a été détruit dans le bombardement de 1944). (Oups, hors sujet, mais le trolley est quasiment à l’emplacement de la sortie du viaduc!).

Boulevard Solférino, avant le viaduc en sens descenteDans le sens descente…

Boulevard Solférino, avant le viaduc en sens montée… comme dans le sens montée, (et à l’autre extrémité du viaduc),

Extrait de la plaquette de prévention sur le tramway de Toulouseun panonceau « rouge clignotant arrêt absolu » et une indication de la priorité (bus au lieu de tram, toujours l’exemple de Toulouse ici) serait un minimum pas cher!

Il faudrait également « pré-avertir » ceux qui sortent du parking du TAP, boulevard de Verdun, ils ont déjà du mal à s’arrêter au rond-point à l’intersection du boulevard, alors quand ils déboulent juste ensuite au feu du viaduc, ils ne le voient pas ou ne le comprennent pas…

Alors, constructif ou pas, cet article? A quand de nouveaux panneaux?

Boulevard Solférino, ruptures de niveaux et petits rebordsPS: sinon, tant qu’on est dans ce secteur, j’ai aussi une demande de piéton qui a des problèmes visuels, comme la quasi totalité des personnes âgées et pas mal d’autres personnes même de mon âge…

Boulevard Solférino, ruptures de niveaux et petits rebords, propositions de marquage en contrasteQuand on descend ce boulevard à pied, dans le sens de la flèche verte, on a de fortes chances de se trouver dans l’axe des dénivelés pour les mini-rampes pour les personnes à mobilité réduite (pour la traversée vers l’îlot central). Je sais bien que les architectes et urbanistes détestent les bandes de contraste, mais elles sont indispensables pour que nous, nous ne tombions pas! Quand on trébuche, même sur 5cm, on peut tomber. Alors, un petit effort que l’on puisse deviner ces ruptures de niveaux???

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 12, le parvis de l'hôtel de ville, au secours Et si possible pas avec du goudron qui ne tient pas dans les rainures comme place d’Armes, on ne les vois pas mieux que quand il n’y en avait pas! Je l’avais signalé (voir toujours des problèmes d’accessibilité, 9 novembre 2011) avant d’avoir des problèmes visuels, la ville a ajouté du goudron au fond des rainures, cela reste invisible pour moi, même si la bande d’alerte podotactile a amélioré la détection du début de l’escalier (ce qui n’est pas le cas square de la République, mais je vous prépare une autre visite détaillée).

Le monument à Washington à Paris

Paris, monument à George Washington, de face et de profilC’était hier (4 juillet) le jour de la fête nationale des États-Unis, j’ai choisi de vous présenter le monument à George Washington (héros de l’indépendance et premier président des États-Unis), place d’Iéna, …

Paris, musée Guimet et monument à Wahington, carte postale ancienne… devant le musée Guimet à Paris (ici sur une carte postale ancienne). Il regarde vers l’avenue Wilson (vers le musée d’art moderne de la ville de Paris) et tourne le dos à la statue équestre du maréchal Foch, en haut de l’avenue, devant le Trocadéro.

Paris, monument à George Washington, signature des sculpteursLa statue en bronze porte la signature « Daniel C. French – Edward C. Potter – Sculptors ». Daniel Chester French (Exeter, New-Hampshire, 1850 – Concord, Massachusettes, 1931) est surtout connu pour le monument à Abraham Lincoln au Lincoln Memorial de Washington. Edward Clark Potter (1857 – 1923) a notamment réalisé les allégories de la Bibliothèque publique de New-York.

Le monument, dédié à « Washington / February, 22 1732 / December, 14 1799 » et, selon l’inscription portée sur le côté du piédestal, a été « Offert par les femmes des États-Unis / d’Amérique en mémoire de l’amitié et / de l’aide fraternelle données par / la France à leurs pères pendant leur / lutte pour l’indépendance ». Il a été inauguré le 3 juillet 1900.

Paris, monument à George Washington, la statue des deux côtés
Il s’agit d’une statue équestre très classique posée sur un haut socle, gare aux voitures pour s’approcher. George Washington, dans son grand uniforme de soldat (officier) est représenté à cheval, brandissant son sabre de la main droite. Le cheval semble avancer doucement, levant sa patte avant droite.

Paris, monument à George Washington, détail de Wasington et de la tête du cheval

Les détails de Washington et du cheval sont très réalistes, relevant plus de la tradition du 19e siècle que de la sculpture « moderne » du début du 20e siècle.

Photographies d’octobre 2010

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-SaunierCela fait un moment que je ne vous ai pas emmené(e)(s) en promenade à Lons-le-Saunier (photographies de juillet 2012, revoir le monument et la maison natale de Rouget-de-Lisle, le monument aux morts de 1914-1918 et le monument à la gloire de la résistance jurassienne). Direction la grande place devant le théâtre, dominée par le monument au général Lecourbe: c’est marqué dessus, « Lecourbe » sur la statue en bronze et « La France au général Lecourbe » sur le socle… Et oui, Lecourbe n’est pas qu’associé à une case du Monopoly! C’est aussi un « homme célèbre ». Claude-Jacques Lecourbe (Besançon, 1759- Belfort, 1815) fut élu en 1789 commandant de la garde nationale de Ruffey-sur-Seille, où il est enterré, village dont je vous ai déjà parlé, suivre le lien, mais je n’avais même pas eu (pris) le temps d’aller jusqu’au cimetière. Après Ruffey-sur-Seille, il a rejoint l’armée du Haut-Rhin à la tête d’un bataillon du Jura, puis eu une carrière bien chargée, résumée dans la notice de son dossier aux archives nationales

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, exploits de Lecourbe… ou sur le monument lui-même: « Armées du Rhin, du Nord, / de Mayence, du Danube, / de la Moselle, du Bas-Rhin, / de Sambre-et-Meuse. / Batailles de Hondschoote, / de Fleurus, de Kehl, / de Zurich, Moeskirch, / Belfort »

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, carte postale ancienne avec le théâtre à l'arrière planLe monument fut inauguré à Lons-le-Saunier, place de la Liberté, en 1857. La statue en pied a été donné par Napoléon III. Mais il s’est promené sur la place et a changé de côté… on peut le voir sur cette carte postale ancienne devant le théâtre

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, carte postale ancienne… et aussi ici.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les lions déplacésDepuis, il a perdu son socle à emmarchement et les lions ont été déplacés devant le théâtre où ils entourent la « fontaine » (voir d’autres précisions en fin d’article).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, vue rapprochée de faceLe général Lecourbe est représenté debout, dans son uniforme…

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, de profil et de dos… son couvre-chef posé sur un piédestal derrière lui.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, signature Etex 1853La statue porte la signature « Etex 1853 », pour Antoine Étex (Paris, 1808 – Chaville, 1888), dont je vous ai déjà présenté La douleur maternelle (1859) et  Le bonheur maternel (1866) dans le parc de Blossac à Poitiers.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, marque du fondeur CharnodElle porte aussi la mention (plus qu’une marque, elle s’étale sur tout un rebord, pas question de la rater!) du fondeur: « F(s) Charnod. Fondeur. 1855 / à Montrouge, près Paris ». La statue avait été commandée par l’État en 1852, Étex a rendu son modèle très vite (la date de 1853 sur sa statue), la fonte a pris du temps (1855) et en 1856, le sculpteur réclame un supplément de prix, il est relancé début 1857, d’après le dossier de e-monumen.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les deux plaques en bronzeSur le piédestal ont été ajoutés deux reliefs commandés par la ville de Lons-le-Saunier et représentant la bataille du pont de Seefeld (1799) et la défense de Belfort en 1815, le général Lecourbe est mort (de maladie) peu après dans cette ville. D’après le dossier d’inventaire, les plaques des reliefs datent de 1857, année de l’inauguration.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, signature Etex sur chacune des plaquesChacune porte la signature du sculpteur.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, relief de la bataille du pont de SeefeldLa bataille du pont de Seefeld (1799) est quasiment tombée dans l’oubli. D’après ce relief, elle a été acharnée et menée à la baillonnette!

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, bataille de Belfort de 1815La défense de Belfort de 1815 a été éclipsée par celle de 1870 (celle du « lion de Belfort« ).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les trophéesLes trophées apposés à la base du socle…

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, détails des trophées… portent la date 1828 et une inscription que je ne peux pas lire entre la couronne. Le dossier d’inventaire général donne d’autres précisions et explique cette date qui m’avait intriguée. La ville de Lons-le-Saunier a recyclé un ancien monument. Il y eut d’abord une fontaine, en 1725. Puis l’architecte Auguste Robert a dessiné et mené à bien l’aménagement de la place de 1826 à 1846 en redessinant la place, en y édifiant (1826-1828) un monument commémorant le général Jean-Charles Pichegru (Planches-près-Arbois, 1761 – Paris, 1804), puis en construisant le théâtre, la gendarmerie et la prison. Le monument comportait une statue une marbre du général, des ornements de bronze (ceux que l’on voit ici avec la date 1828), quatre lions de fonte provenant des fonderies Baudin à Toulouse-le-Château dans le Jura (ceux que l’on a vu plus haut) et quatre bassins. La statue a été renversée pendant la révolution de 1830. En 1857, l’architecte Achille Paillot (Bletteran, Jura, 1816 – 1897) finalise la remise en état du monument… désormais consacré au général Lecourbe! Le dernier réaménagement date de 1999 (l’ensemble est protégé monument historique).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, armoiriesSur l’autre face se trouvent les armoiries de la ville.

Il me manque quelques précisions: qui était précisément l’architecte Auguste Robert? Qui a dessiné les lions et surtout la statue détruite du général Pichegru? Le projet a-t-il été présenté au salon des artistes français? Marlie a peut-être des compléments sous le coude…

Photographie de juillet 2012.

La belle lucarne de l’hôtel de Jean Beaucé à Poitiers

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 3, les deux travées de gaucheEn janvier 2010, je vous ai présenté l’hôtel de Jean Beaucé (1554) à Poitiers dans un état bien sale. J’ai complété l’article avec des photographies après restauration, prises en janvier 2014.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014La pierre est désormais bien blanche, avec sur la série de photographies de janvier quelques algues vertes, réaction normale après restauration quand la pierre n’est plus protégée par son calcin, qui va se reformer peu à peu. J’ai déjà parlé de ce phénomène à propos de l’hôtel de ville tout vert.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en juin 2014, détail de la lucarne gaucheDu coup, la lucarne gauche est désormais bien lisible, elle m’a un peu surprise dans sa composition, et j’ai demandé à Grégory ce qu’il en pensait… Nous y sommes passés jeudi (19 juin 2014, plus d’algues mais un peu trop de lumière cette fois) et voici son analyse réalisée à chaud!


L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les trois lucarnesEn façade, l’ornementation se concentre traditionnellement sur la porte d’entrée et sur les lucarnes, dont la richesse décorative exprime celle du bâtisseur de la demeure, son importance sociale comme son opulence financière.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les deux travées gauchesLa lucarne d’angle est très intéressante. D’abord il s’agit d’une lucarne double, comportant une ouverture sur chaque façade.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, détail de la lucarne gauche

Surtout son couronnement se distingue des frontons habituels, comme par exemple ceux, également ornés de petits personnages, des lucarnes du logis de François Ier au château de Blois.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, d'atil de la lucarne gauche, détail du satyre à gauche

En façade principale on observe les vestiges de trois personnages. La partie inférieure du corps d’un satyre (ou d’un silène) occupe l’angle de gauche, dans une sorte d’anneau, tandis qu’à droite se tient un personnage masculin dont le manteau gonflé par le vent ne masque pas la nudité.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, détail de la lucarne gauche, détail du personnage à droite

Il semble désigner de son bras aujourd’hui disparu le personnage central, très original, dont le corps est pris dans un cartouche à volutes, un peu à la manière d’un condamné au pilori.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, d'atil de la lucarne gauche, détail du colosse central

Ses jambes écartées évoquent la posture du Colosse de Rhodes.

Sa tête, très mutilée, émergeait d’une ouverture circulaire, mais l’on distingue toujours les mains reposant sur ce qui est peut-être un autel antique sur lequel sont accrochés des festons de fruits.

À noter le long ruban ondulant, tenu de la main droite.

À titre de comparaison on peut signaler ce satyre qui émerge d’un cartouche, gravé par Jean Mignon.

Merci à l’amie Véronique d’avoir attiré mon attention sur cette lucarne très intéressante, et de m’avoir proposé d’en partager mes toutes premières observations sur son blog. En espérant pouvoir aller plus loin, en identifiant les personnages, d’autres exemples comparables, ou une estampe qui aurait pu servir de modèle à cette composition, dont l’autre face reste aussi à découvrir (elle est à peu près invisible de la rue).

La gare de Limoges, l’intérieur

Gare de Limoges, la coupoleAprès vous avoir montré l’extérieur de la gare des Bénédictins à Limoges, voici une petite visite de l’intérieur, qui a été fortement restauré après l’incendie de février 1998. Les verrières de Francis Chigot (Limoges, 1879- 1960), réalisées entre 1924 et 1929, ont en particulier été presque entièrement reconstituées dans la coupole de 26m de hauteur. Je sais que quelques lecteurs sont fans de ces verrières, mais je préfère m’attarder sur les allégories qui occupent les angles, dues comme les allégories extérieures à Henri [Frédéric] Varenne (1860 – 1933), qui a réalisé pour la même compagnie des chemins de fer Paris-Orléans la sculpture de la façade de la gare de Tours (mais pas les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, les allégories de Bordeaux et Toulouse par Antoine Injalbert) et beaucoup d’autres œuvres (revoir le décor général de l’hôtel de ville, la charité de Martin devant la basilique Saint-Martin et la statue du général Meunier dans le jardin des Prébendes-d’Oe à Tours).

Intérieur de la gare de Limoges, allégorie du Limousin

Je commence logiquement par l’allégorie du Limousin, une femme nue qui tient dans sa main droite un grand vase en porcelaine et est surmontée d’une profusion de blés, de feuilles de châtaignier et de châtaignes.

Intérieur de la gare de Limoges, allégorie de la Bretagne

Curieusement, il y a une allégorie de la Bretagne, dont l’accès n’est pas le plus simple depuis Limoges… Poitrine dénudée, la femme qui symbolise la Bretagne est vêtue d’un léger voile qui laisse apparaître ses formes. Debout, elle ouvre largement les bras sur ce qui symbolise la Bretagne, algues, poissons, coquillages, étoiles de mer…

Intérieur de la gare de Limoges, allégorie de la Touraine

La présence de la Touraine est plus compréhensible. Elle est vêtue d’un léger voile qui cache à peine sa nudité et tient dans sa main gauche un bouquet de rose qu’elle va compléter probablement de celle qu’elle cueille élégamment de la main droite. Si les feuilles de vigne peuvent bien figurer la Touraine, les roses moins, sauf à penser à Ronsard et sa « mignonne allons voir si la rose… »

Intérieur de la gare de Limoges, allégorie de la Gascogne

La quatrième allégorie représente la Gascogne. Curieusement, elle est représentée sous les traits d’une femme nue, mais de dos, qui semble embrasser une profusion de sarments de vigne qui portent de lourdes grappes de raisin.

Mais… point de Poitou dans ces allégories??? Encore moins de Charente ou Charente-Maritime? Et le futur Plouc (PoitouLimOUsinCentre) alors? Il n’y a que la Touraine qui pourrait être rattachée dans ce hall de gare… Quid du mariage à venir de gré ou de force de Poitou-Charentes avec le Limousin et le Centre, formant au choix des internautes Police (POitou LImousin CEntre), CCCP (façon URSS en cyrillique, Centre Charentes Corrèze Poitou)?

L'intérieur de la gare de Limoges avec ses guichets sur une carte postale ancienneLa gare avait, jusqu’en 1978, des en bois de style art déco, qui ont été détruits, comme ceux de la poste d’Angers ou ceux bien abîmés de la poste de Poitiers! Je vous ai trouvé une carte postale ancienne où on peut les voir… (et en fin d’article, retrouvez d’autres guichets de gare).

Départ des trains sous la grande verrière de la gare de Limoges, carte postale ancienne… et c’est parti, il n’y avait pas de grève ce jour là!

PS: pour rebondir à une remarque de Laurent Prysmicki, voici d’autres (nouveau mot-clef) de gare aujourdh’ui détruits dont je vous ai montré des images:

La Rochelle, l'intérieur de la gare sur une carte postale ancienne la gare de La Rochelle

Les guichets de l'ancienne gare de Poitiers, carte postale anciennela gare de Poitiers avant et après le bombardement de 1944

Les anciens guichets de la gare de Tours, carte postale anciennela gare de Tours

Photographies de novembre 2010.