Archives par étiquette : Belgique

La jeune fille et le nègre de Judith Vanistendael, t. 2

Couverture du tome 2 de La jeune fille et le nègre de Judith Vanistendael

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgAprès le tome 1 trouvé en fouillant les bacs de la médiathèque, je ne pouvais pas ne pas lire le tome 2…

Le livre : La jeune fille et le nègre tome 2 Babette et Sophie de Judith Vanistendael (dessin et scénario), éditions de l’an 2, 2009, 85 pages, ISBN 978-2-7427-7959-88.

L’histoire : à Bruxelles, en 2005. Alors qu’elle se promène en ville avec sa fille Babette, Sophie croise fortuitement en ville Abou. L’occasion de revenir sur leur vie dix ans plus tôt… La même histoire que le tome 1, mais vue du point de vue de Sophie et non plus de son père… et en allant plus loin dans l’histoire… Pour permettre à Abou d’obtenir des papiers, Sophie avait fini par se marier avec Abou…

Mon avis : je ne suis pas plus fan du graphisme que dans le tome 1, je trouve l’idée de reprendre la même histoire du point de vue de Sophie plutôt bonne… mais pas complètement aboutie. Le passage sur l’étude qu’elle était allée faire en Afrique pour son diplôme sur la place des femmes dans la micro-économie est certes plus développée que dans le premier volume, mais la relation avec Abou et la bataille pour les papiers beaucoup trop édulcorée à mon goût…

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Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de L’automne Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Le monument de l’entente franco-belge à Paris

Paris, monument à l'amitié franco-belge, 1, vu de loin Octobre, le mois Fritissime ayant été prolongé sur tout l’automne, et comme le 11 novembre approche, j’ai ressorti mes photographies prises début novembre 2010. Ce monument de l’entente franco-belge se trouve à Paris, tout près du pont de l’Alma, sur la rive droite, sur une extrémité de la place appelée place de la Reine Astrid.

Paris, monument à l'amitié franco-belge, 2, la dédicace La dédicace est la suivante :  » à la France, la Belgique reconnaissante, 1914-1918″.

Paris, monument à l'amitié franco-belge, 3, la marque des carrières Je n’ai pas trouvé la signature du sculpteur ni celle de l’architecte. Le site officiel chemin de la mémoire en donne une photographie, mais aucune information. En revanche, il y a la marque des « Carrières / Merbes-Sprimont / Belgique », qui ont fourni ce calcaire marbrier ou marbre bleuté (ces carrières existent toujours, voir leur site). Sur le site trésors cachés, le groupe sculpté est attribuée à Isidore de Rudder et daté de 1923. Je n’ai pas pu vérifier l’information, et parmi les sculpteurs belges, j’ai trouvé un Isidore De Rudder (Bruxelles, 1855- Uccle, 1943) … Mais ce Rudder est surtout connu comme un céramiste de l’art nouveau, mais a aussi réalisé des sculptures (qui lui ont valu le second prix de Rome en 1882). Vous pouvez voir plusieurs œuvres de Isidore De Rudder sur cette page consacrée à la statuaire publique belge (à la lettre D, la Révolution française seule a imposé de classer les noms composés au nom et non au « de »). Un article du Soir (de Bruxelles) paru en 1995 semble confirmer l’information… en donnant une inauguration du monument en 1925 d’après le petit-fils du sculpteur. [Identification confirmée par son arrière petit-fils, merci à lui!]

Paris, monument à l'amitié franco-belge, 4, vue rapprochée Approchons-nous un peu… Sur la gauche se trouve la France, reconnaissable à son bonnet Phrygien, et sur la droite la Belgique. Toutes deux tendent les bras et se tiennent les mains au-dessus de la tête de deux petits garçons nus (symboles de l’avenir des deux pays?).

Paris, monument à l'amitié franco-belge, 5, quatre vues de trois quarts Je ne suis pas très douée pour repérer les symboles de la Belgique… Elle est coiffée d’un chignon et porte une toge à l’Antique (si quelqu’un connaît mieux les symboles de la Belgique, je complèterai…). Il pourrait s’agir de la reine Astrid plutôt qu’une allégorie. Pour la France, c’est une représentation assez classique de la république sous sa forme guerrière, avec une épée à son côté gauche, attachée à un baudrier qui porte les devises de la République (des médaillons que l’on trouve aussi sur de nombreux bustes de Marianne), porte l’égide ou pectoral généralement orné d’une tête de Méduse, remplacée ici par la croix de guerre (cette armure est dérivée de celle de la déesse guerrière grecque Athêna) et est coiffée du bonnet phrygien. Sur l’armure de la France sont gravées des feuilles de laurier et de chêne, également très symboliques de la victoire et de la force…

Paris, monument à l'amitié franco-belge, 6, les armoiries sur le socle Le socle porte lui aussi de nombreux symboles et blasons… Je n’ai pas eu le temps non plus de rechercher leur identification, vous reconnaissez quand même les croix de Lorraine…

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Pour aller plus loin : sur l’œuvre d’Isidore et Hélène De Rudder, voir l’article de Dominique Morel, Le chef-d’œuvre en grès cérame d’Isidore De Rudder, paru dans L’Estampille/ l’Objet d’Art n° 480,  juin 2012 [cet article porte sur le « grand vase vert » du Petit Palais].

La jeune fille et le nègre de Judith Vanistendael, t. 1, papa et Sophie

Couverture du tome 1 de La jeune fille et le nègre de Judith Vanistendael Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpg Une bande dessinée trouvée en fouillant les bacs de la médiathèque à la recherche d’une bande dessinée belge avec un auteur féminin…

Le livre : La jeune fille et le nègre tome 1 Papa et Sophie de Judith Vanistendael (dessin et scénario), éditions de l’an 2, 2008, 60 pages (plus deux de texte sur le droit d’asile en Belgique et en France), ISBN 978-2-7427-7330-5.

L’histoire : à Bruxelles, à partir de 1995. Sophie, jeune Bruxelloise, tombe amoureuse d’Abou, un Togolais demandeur d’asile. Domicilié d’abord au « château », grand centre d’accueil. La mère de Sophie se renseigne sur le Togo, le père est sceptique. Mais les parents de Sophie décident que le couple peut venir habiter chez eux, dans l’ancien grenier. La demande de papiers d’Abou traîne, aura-t-elle une suite favorable?

Mon avis : un dessin en noir et blanc, je ne suis pas fan du graphisme. En revanche, le scénario est bien monté, le récit se fait du point de vue du père de famille, d’abord très sceptique et qui peu à peu s’implique dans cette demande d’asile. En annexe, deux pages donnent la procédure de demande d’asile en Belgique et en France. Retrouvez la suite dans le tome 2, Babette et Sophie.

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Tsiganes de Jan Yoors

COuverture de Tsiganes de Jan Yoors pioche-en-bib.jpgC’est l’un des premiers livres présentés par Schlabaya / Scriptural dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime (devenu l’automne fritissime…). Je l’ai trouvé à la médiathèque.

Le livre : Tsiganes, sur la route avec les Roms Lovara de Jan Yoors, traduit de l’anglais (États-Unis) par Antoine Gentien, traduction revue et complétée par Patrick Reumaux, Petite bibliothèque Payot / voyageurs n° 229, 1995 (1ère édition en français en 1990, 1ère édition partielle en 1968), 273 pages, ISBN 978-2-228-88892-3.

L’histoire : dans les années 1930 (en fait, le récit commence en 1934, même si ce n’est pas dit) près d’Anvers. Alors qu’il a douze ans, Jan Yoors, dont les parents sont artistes, croise un groupe de tsiganes et part avec eux sur les routes sans prévenir ses parents. Quand l’hiver arrive, la famille qui l’a accueilli lui demande de retourner chez ses parents, qui ne le punissent pas… et le laissent repartir au printemps suivant. Pendant plusieurs années, à travers une Europe où monte le nazisme, il est accepté par cette tribu de Roms Lovara, éleveurs de chevaux. Il s’initie à leur vie nomade, à la faim, aux gendarmes, aux paysans qui les chassent, mais aussi aux aubergistes amis qui reçoivent et gardent les massages. Il croise aussi d’autres groupes, comme les Tshugara, qui vivent de rapines et ternissent la réputation des gitans.

Mon avis : le livre s’achève par quelques pages sur la seconde guerre mondiale, durant laquelle de nombreux tsiganes ont été exterminés, souligne que certains furent résistants. Il passe sous silence le rôle de Jan Yoors, qui fut agent de liaison entre les Forces alliées et les communautés tsiganes. Ce texte est un témoignage de l’intérieur d’un adolescent qui découvre de l’intérieur la vie des tsiganes (ou du moins des Lovara et des groupes qu’ils croisent au fil de leur pérégrinations), les persécutions dont ils sont victimes, mais aussi la façon dont ils se jouent des « gadge », lors de la déclaration de naissances par exemple, pour obtenir à manger, pour acheter les gendarmes, etc.

Sur un sujet voisin, voir Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay de Kkrist Mirror.

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Le gamin au vélo des frères Dardenne

Affiche du gamin au vélo des frères Dardenne Festival de Cannes oblige, il y a beaucoup de sorties de film ces trois dernières semaines. Samedi dernier, j’avais hésité à aller voir The tree of life de Terrence Malick ou Le gamin au vélo de , dont je vais voir quasiment chaque film (voir ici Le silence de Lorna, Deux jours une nuit, La fille inconnue), comme pour Woody Allen (revoir mes avis pour Magic in the Moonlight, Blue Jasmine, Minuit à Paris, Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, Whatever WorksVicky Cristina Barcelona et L’homme irrationnel et aussi de son livre L’erreur est humaine). Donc hier soir, je suis allée voir Le gamin au vélo, de , qui a reçu le grand prix au festival de Cannes 2011.

Le film : dans une banlieue de Liège de nos jours. Cyril [Thomas Doret], jeune collégien d’une douzaine d’années, a été placé dans un foyer pour enfants mais veut à tout prix retrouver son père, qui l’a abandonné il y a plus d’un mois… Il s’enfuit (à pied) de son foyer pour aller dans son ancien immeuble, son père a déménagé, il se réfugie dans le cabinet médical du rez-de-chaussée, s’accroche à une dame pour éviter que l’éducateur ne le ramène au centre. Quelques jours plus tard, cette dame, Samantha, la coiffeuse du quartier [Cécile de France], lui rapporte au centre son vélo auquel il semblait tant tenir. Elle accepte de l’accueillir chez elle pendant les week-ends, même si sa douleur de se voir rejeté par son père est insupportable… et qu’il n’est pas question de la mère (décédée, comme la grand-mère évoquée dans une petite phrase?). Acceptera-t-il l’amitié de cette femme ou cèdera-t-il aux avances du dealer du quartier?

Mon avis : j’ai dû attendre le générique pour avoir la confirmation que l’histoire se passe bien à Liège, il me semblait avoir reconnu les bords de Meuse et le bref passage en centre-ville, mais je n’étais pas sûre… Contrairement aux autres films des frères Dardenne, il ne pleut pas cette fois-ci en Belgique! Cela ne rend pas cette cité plus gaie, mais la promenade finale à vélo au bord de la Meuse (reprise sur l’affiche) en est bien plus jolie… Thomas Doret, qui joue le jeune Cyril, est déjà un grand artiste, Cécile de France excellente! Un film qui montre le rejet du père, sa lâcheté (il n’ose pas dire à son fils qu’il ne veut plus le voir), la générosité d’une femme qui de famille d’accueil pourrait bien devenir la mère adoptive du gamin… Un film à voir!

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Faire semblant c’est mentir de Dominique Goblet

Couverture de Faire semblant c'est mentir de Dominique Goblet Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgJ’avais noté cette bande dessinée chez Audouchoc et je l’ai réservée à la médiathèque… De la même auteure, j’ai aussi lu Souvenir d’une journée parfaite.

Le livre : Faire semblant c’est mentir de Dominique Goblet (scénario, dessin et couleurs, sauf les chapitres 2 et 4 co-scénarisés par Guy-Marc Hinant), éditions L’association, 2007, 136 planches (non numérotées), ISBN 978-2-84414-233-8.

L’histoire : d’hier à aujourd’hui, à Bruxelles et à Charleroi. Un père affable, dans son monde, alcoolique. Une mère très dure, qui n’hésite pas à envoyer sa fille punie au grenier, et parce que la fois précédente elle avait ouvert une malle, elle lui attache les mains à une poutre… Devenue adulte, son père est toujours alcoolique (il en meurt le jour de l’anniversaire de la narratrice, Dom, en 1998) mais vit avec une autre femme qui part parfois en vrille, devenant littéralement hystérique. D’un autre côté, Dom a maintenant un ami qu’elle aime mais qui est hanté par son ex-petite amie. Elle a une petite fille, à qui elle présente son père, « Papy moustache »…

Mon avis : récit autobiographique écrit sur douze ans, il en ressort un dessin qui varie fortement d’un chapitre, voire d’une partie de chapitre à l’autre, du dessin naïf à la page monochrome ou au dessin surchargé de gris. Le récit saute d’une période à l’autre, avec des réminiscences de l’enfance ici et là. L’introduction prévenait le lecteur, tout est illusion, le passé est reconstruit par la mémoire. J’ai trouvé certains passages assez confus, et ai eu du mal avec le graphisme… Avis plutôt mitigé, donc.

Pour aller plus loin : un site ouvert par l’auteure… avec quelques planches, mais vraiment pas à jour puisqu’il annonce pour le livre « à paraître en 2006 ».

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Où va la nuit de Martin Provost

affiche de Où va la nuit de Martin Provost Parce que j’avais beaucoup aimé Séraphine de Martin Provost, je me suis précipitée au cinéma voir Où va la nuit (adapté de Mauvaise Pente de Keith Ridgway) avec dans le rôle principal Yolande Moreau, qui était Séraphine dans le précédent film.

Le scénario : dans la campagne belge et à Bruxelles, de nos jours (enfin, plus précisément, après 2009, à cause du musée Magritte que l’on entraperçoit et qui a ouvert en juin 2009). Depuis longtemps, Rose Mayer (Yolande Moreau) est le puching ball de son mari. Un jour (plutôt une nuit), celui-ci, ivre, a renversé et tué une jeune fille sur une route de campagne. Il a écopé de six mois de prison, d’un retrait de permis. Rose a géré seule la ferme, le sert comme une esclave, et un jour, les coups de trop. Elle hésite à fuir, et puis, finalement, elle décide d’assassiner son mari avec sa voiture à l’endroit même où il a tué la jeune fille. Après l’enterrement, où elle semble plus affectée sur la tombe d’un enfant que sur celle de son mari, elle va retrouver Thomas (Pierre Moure), son fils homosexuel, à Bruxelles. Sans lui avouer le crime, bien sûr, mais un journaliste et des policiers sont sur sa trace…

Mon avis : j’ai passé une agréable soirée, même s’il y a un petit quelque chose que je ne sais pas exprimer… Le dénouement, peut-être? Mais pour une fois, nous voyons un couple homosexuel comme un couple hétéro, amour et dispute voire violence conjugale compris! La (re)découverte de la ville par l’agricultrice, ou le personnage de l’inspecteur, ou encore la veuve qui tient une pension de famille et trouve un moyen d’échapper à son train-train-quotidien, ont beaucoup de présence, de même que la transformation de la mère tout au long du film.

Couleur de peau : miel (tome 2) de Jung

Couverture de Couleur de peau meil, tome 2, de Yung pioche-en-bib.jpgJe poursuis ce titre qui figure depuis le début au TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible et qui avait plu aussi à Theoma. Je l’ai emprunté à la médiathèque. Vous pouvez relire mon avis sur le tome 1… ainsi maintenant que celui de l’adaptation au cinéma puis le tome 3.

Le livre : Couleur de peau : miel, tome 2 de Jung (scénario et dessin), Collection : Astrolabe, éditions Quadrant (Soleil), 2008, 144 planches noir et blanc (plus, en fin de volume, 4 pages de Biographie sur Jung et 2 d’éditorial de Quadrants), 978-2-302-00092-6.

L’histoire : 1980, en Belgique. Jung a maintenant 14 ans et une petite sœur aussi adoptée en Corée (sans compter les quatre premiers enfants de ses parents adoptifs), Valérie. Mais quelques années plus tard, elle est atteinte d’un cancer du rein, on voit sa tombe, puis, beaucoup plus loin, Jung dit que sa sœur est morte dans un accident de voiture louche (suicide comme beaucoup d’autres enfants coréens adoptés?). En attendant, les relations de Jung et de sa mère adoptive sont complexes. L’adolescence n’est pas facile, il refuse de parler à table. Découverte de la sexualité, du dessin… et le choc. Il les montre à de nouveaux amis coréens… qui y reconnaissent la Corée qu’il pensait avoir oubliée.

Mon avis : Jung adolescent ne se sent plus coréen et pas tout à fait belge… Ses dessins sont un refuge important, il apprend tout sur le Japon pour participer à un concours… qu’il va gagner haut la main! Aller au Japon, ça le rapproche de sa Corée natale. Les relations complexes avec ses parents adoptifs et notamment avec sa mère sont très bien abordées, notamment quand il tombe malade. Je ne pensais pas qu’il y avait un tel mal-être des enfants adoptés, notamment coréens, qui se traduit par une surmortalité par suicides, accidents, conduites à risques. Le dessin en noir et blanc me plaît beaucoup, je suis contente d’avoir lu ces deux tomes.

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Couleur de peau : miel (tome 1) de Jung

Couverture de Couleur de peau meil, tome 1, de Yung pioche-en-bib.jpgDepuis le début de ma participation au TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible, ce titre figure en tête de classement, mais c’est finalement un avis de Theoma. Je l’ai emprunté à la médiathèque. Si vous voulez mon avis sur la suite, il suffit de suivre le lien… ainsi maintenant que pour l’adaptation au cinéma puis le tome 3.

Le livre : Couleur de peau : miel, tome 1 de Jung (scénario et dessin), Collection : Astrolabe, éditions Quadrant (Soleil), 2007, 144 planches noir et blanc (plus, en fin de volume, 5 pages de biographie sur Jung et 3 d’éditorial de Quadrants), 978-2-84946-950-7.

L’histoire : 2007, en Belgique. Jung décide de partir à la recherche de ses origines. Retour en arrière, à Séoul, à la fin des années 1960, donc bien après la séparation des deux Corée. Jun Jung-sik, 5 ans, erre dans les rues, chaparde pour vivre quand un policier l’attrape et l’emmène au Holt, un grand orphelinat américain où il va rester que 2 mois, matricule 8015, couleur de peau : miel. Les enfants semblent tous trouver très vite des parents d’adoption et se dispersent aux quatre coin du monde. Jung arrive dans une famille belge, où il y a déjà quatre enfants. Une éducation sévère, une mère qui ne semble pas l’aimer, les jeux avec ses frère et sœurs, l’arrivée à l’école, les copains, les bêtises, toute une enfance avec en arrière plan l’image de cette mère qui l’a abandonnée…

Mon avis : Jung raconte avec beaucoup d’humour sa vie en Corée, l’orphelinat, le déracinement, l’arrivée en Belgique dans une famille déjà constituée. Pas vraiment aimé par ses parents et notamment sa mère, mais il fait quand même toutes les bêtises des enfants de son âge, fui les autres enfants adoptés… Car si la Corée du Sud est aujourd’hui un pays riche (ce qui ne devait pas être le cas à la fin de la guerre de Corée), elle fut et reste un pays où l’on abandonne énormément d’enfants, d’après ce qui est dit dans la postface. Une belle réflexion sur l’adoption, le sentiment d’abandon, la double identité. J’ai hâte de lire le deuxième tome (PS: vous pouvez maintenant découvrir mon avis sur le tome 2).

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La hache et le fusil (2) de Servais

Couverture de La hache et le fusil, tome 2, de Servais pioche-en-bib.jpg Je poursuis la découverte du bac de la médiathèque consacré à Servais à la médiathèque. Après Le jardin des glaces, voici la suite de la hache et le fusil (le début est par là)…

Le livre : La mémoire des arbres, tome 2, La hache et le fusil, tome 2 de Jean-Claude Servais (dessin), Jean-Claude Servais, Gérard Frippiat et Jean-Claude Bissot (scénario) et Emile Jadoul (couleurs), collection Repérages, éditions Dupuis, 1994, 56 pages, ISBN 978-2800121300645.

L’histoire : dans la campagne belge, fin1964. Robert, qui avait été accusé du meurtre de sa femme, a été acquitté à la fin du volume précédent; Il revient chez lui avec l’homme rondouillard, en fait, le bedeau un peu lubrique et manipulateur. Dans sa maison, les chiens et les animaux ont disparu.. Les deux hommes tombent vite dans une vie de routine, puis d’alcool et de déchéance. Les villageois ne supportent pas le retour de Robert, qu’ils considèrent comme un meurtrier malgré l’acquittement. Menaces, calomnies, les propos haineux de l’épicière vont faire exploser Robert, suivi par le bedeau, qui lui ne s’intéresse qu’à sa bouteille et aux vêtements de la femme (décédée) de Robert…

Mon avis : une histoire de la misère humaine, mais aussi de la difficulté de cohabiter entre gens de milieux différents… Robert, jouet au début de sa femme plus âgée de 25 ans, est devenu son esclave, elle s’était réfugiée à l’étage de la maison, où elle ne le laissait plus pénétrer… La bêtise aussi des villageois, qui rejettent le Robert acquitté, mais déjà avant, le Robert venant d’une famille vivant en marge de la société, bûcherons (sa femme lui fit changer de métier) et éleveurs de chiens, vivant en roulottes… Une histoire bien mise en dessin par Servais.

De Jean-Claude Servais, j’ai lu :

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