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Henri de Yolande Moreau

Affiche de Henri de Yolande MoreauJe suis allée au cinéma voir Henri, de (et avec, dans un petit rôle)  (dont je vous ai déjà parlé pour Séraphine et Où va la nuit, de Martin Provost, Les plages d’Agnès d’Agnès Varda,  Dans la maison de François Ozon, Camille redouble de Noémie Lvovsky).

Le film : de nos jours en hiver à Charleroi en Belgique. Henri (Pippo Delbono) tient avec sa femme Rita (Lio) un petit bistro / restaurant de quartier, la Cantina. Prise d’un malaise, celle-ci décède. Henri se retrouve seul, déprime, avec ses pigeons voyageurs et deux habitués du bar, Bibi (Jackie Berroyer) et René (Simon André). Sa fille Laetitia (Gwen Berrou) lui impose une aide, Rosette (Miss Ming), une jeune handicapée mentale du foyer voisin, les Papillons blancs, déjà venue aidée pour le repas qui a suivi l’enterrement. En mal d’amour, sujet récurrent au foyer, Rosette tombe amoureuse et se vante au foyer d’avoir fait l’amour et d’être tombée enceinte d’Henri. La direction du foyer la retire du restaurant. Henri, soûl, ne se souvient pas de la soirée où cela aurait pu se passer, il décide de partir réfléchir à la mer’ à Middlekerke, mais Rosette s’est glissée dans la voiture.

Mon avis : s’il y a quelques scènes qui m’ont beaucoup plu, comme ce tas de verre d’une usine de recyclage entre les terrils, l’envol de milliers de pigeons lors d’un concours, la plage déserte en hiver avec sa baraque à frites, de très bons acteurs (notamment les handicapés qui sont des comédiens de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche, un Établissement et service d’aide par le travail/ESAT de Roubaix, qui fut en 1981 le premier Centre d’aide par le travail/CAT artistique de France), je me suis un peu ennuyée dans cette histoire au rythme lent. Au passage, certains critiques semblent s’émerveiller du nom des « papillons blancs », du rapport entre le papillon et les pigeons des concours de pigeons. Mais Yolande Moreau n’a rien inventé pour le nom de l’institution (ce qui n’empêche pas les jeux de mots/sons/images), les papillons blancs sont juste le nom donné depuis fort longtemps (les années 1950/1960) à une des composantes de l’UNAPEI et des UDAPEI (Union nationale / unions départementales des Associations de Parents et Amis de Personnes Handicapées Mentales), nom donné aussi aux foyers pour handicapés mentaux qu’ils gèrent.

Faire semblant c’est mentir de Dominique Goblet

Couverture de Faire semblant c'est mentir de Dominique Goblet Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgJ’avais noté cette bande dessinée chez Audouchoc et je l’ai réservée à la médiathèque… De la même auteure, j’ai aussi lu Souvenir d’une journée parfaite.

Le livre : Faire semblant c’est mentir de Dominique Goblet (scénario, dessin et couleurs, sauf les chapitres 2 et 4 co-scénarisés par Guy-Marc Hinant), éditions L’association, 2007, 136 planches (non numérotées), ISBN 978-2-84414-233-8.

L’histoire : d’hier à aujourd’hui, à Bruxelles et à Charleroi. Un père affable, dans son monde, alcoolique. Une mère très dure, qui n’hésite pas à envoyer sa fille punie au grenier, et parce que la fois précédente elle avait ouvert une malle, elle lui attache les mains à une poutre… Devenue adulte, son père est toujours alcoolique (il en meurt le jour de l’anniversaire de la narratrice, Dom, en 1998) mais vit avec une autre femme qui part parfois en vrille, devenant littéralement hystérique. D’un autre côté, Dom a maintenant un ami qu’elle aime mais qui est hanté par son ex-petite amie. Elle a une petite fille, à qui elle présente son père, « Papy moustache »…

Mon avis : récit autobiographique écrit sur douze ans, il en ressort un dessin qui varie fortement d’un chapitre, voire d’une partie de chapitre à l’autre, du dessin naïf à la page monochrome ou au dessin surchargé de gris. Le récit saute d’une période à l’autre, avec des réminiscences de l’enfance ici et là. L’introduction prévenait le lecteur, tout est illusion, le passé est reconstruit par la mémoire. J’ai trouvé certains passages assez confus, et ai eu du mal avec le graphisme… Avis plutôt mitigé, donc.

Pour aller plus loin : un site ouvert par l’auteure… avec quelques planches, mais vraiment pas à jour puisqu’il annonce pour le livre « à paraître en 2006 ».

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.