Archives de catégorie : Lecture / BD

Les bandes dessinées que j’ai lues et le classement mensuel du top BD des blogueurs.

En chemin elle rencontre… BD contre la violence faite aux femmes

Achats au festival de la BD d'Angoulême en 2011 Logo BD for WomenDans la bulle des indépendants, lors du dernier festival de la bande dessinée d’Angoulême (janvier 2011), j’avais acheté ce volume, dédicacé par Marie Moinard, éditrice du volume et dont la terrible histoire est mise en scénario et en dessins (respectivement par Eric Corbeyran et Damien Vanders) dans le dernier récit.

Le livre : En chemin elle rencontre… les artistes se mobilisent contre la violence faite aux femmes (collectif), voir en fin d’article), édité par Des ronds dans l’O et Amnesty International, 2009, 96 pages, ISBN : 978-2-917237-06-9 (un second volume est paru en février 2011, après le festival d’Angoulême).

L’histoire : des histoires tragiques de femmes, mariages forcés, viols conjugaux, viols comme arme de guerre, excisions, prostitution forcée, violence conjugale, etc.

Mon avis : des récits très forts, entrecoupés d’extraits de textes légaux, de numéros d’urgence… pour que les victimes osent enfin porter plainte, que les témoins arrêtent de fermer les yeux. Un volume que chacun devrait lire…

Retrouvez tous les auteurs du volume (les liens sont ceux proposés par l’éditeur Des ronds dans l’O …) : Adeline Blondieau / Isabelle Bauthian / Philippe Caza / Daphné Collignon / Eric Corbeyran / Carine De Brab / Lucien De Gieter / Didjé / Renaud Dillies / Christian Durieux / René Follet / André Geerts / Fred Jannin / Kness / Kris / Kroll / Denis Lapière / Emmanuel Lepage / Magda / Malik / Charles Masson / Alain Maury / Marie Moinard / Rebecca Morse / Nicoby / Jeanne Puchol / Guy Raives / Sergio Salma / Aude Samama / Séraphine / Bernard Swysen / Turk / Damien Vanders / Philippe Xavier

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Maus (tome 2) de Spiegelman

Couverture du tome 2 de maus, de Spiegelman pioche-en-bib.jpgDepuis le début, cette bande dessinée figure en tête du classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. J’ai donc emprunté les deux tomes à la médiathèque, je vous ai parlé du tome 1 : mon père saigne l’histoire, voici aujourd’hui le tome 2. L’année prochaine, fin janvier 2012, Art Spiegelman, grand prix 2011, présidera le festival d’Angoulême. Maus a d’ailleurs reçu le prix Alfred du meilleur album étranger pour le tome 1 au festival d’Angoulême de 1988 et en 1993 l’Alph-Art du meilleur album étranger pour le tome 2 (également prix Pulitzer spécial en 1992).

Le livre : Maus, un survivant raconte, tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé (De Mauschwitz aux Catskill et au-delà) de Art Spiegelman (scénario et dessin), traduit de l’anglais par Judith Ertel, éditions Flammarion,1992, 136 pages, ISBN 2-08-066618-5.

L’histoire : 1944. Vladek et Anja pensent avoir réussi à mettre à l’abri Richieu, leur petit garçon, avant d’être envoyés en déportation à Auschwitz (rebaptisé Mauschwitz). Hommes et femmes sont envoyés dans des camps différents, mais ils réussissent à s’entrevoir de temps à autre. Par ses connaissances et sa volonté de survie, Vladek réussit plus ou moins à se planquer dans des tâches moins dures. En parallèle, quelques planches s’insèrent et montrent la collecte du témoignage de son père part Art, dans les années 1970 et 80. Son père est malade, mais cela n’empêche pas Art d’exploser quand il apprend que son père a détruit le journal écrit pendant la guerre par sa mère, qui s’est suicidée en 1968.

Mon avis : un témoignage encore plus fort que le premier tome. D’autant plus par l’implication de Art Spiegelman, né après les camps, un peu le remplaçant de son frère mort, dépressif (à 18 ans, il sortait d’un hôpital psychiatrique lors du suicide de sa mère). Pour lui, écrire et dessiner Auschwitz (et dire ses difficultés de le faire dans les planches intercalées) est à la fois un devoir de mémoire et une manière de reconstruire son histoire familiale et de mieux vivre dans le présent. L’emploi des animaux (corps humain et tête animale) rend ce récit toujours plus fort. Sans long discours, on a vu dans le tome 1 des juifs (souris) participants aux rafles aux côtés des nazis. On en voit aussi dans l’encadrement des prisonniers à Auschwitz. De nouveaux animaux apparaissent ici, les grenouilles pour les Français, les chiens pour les Américains, des bombyx pour les Roms, des poissons pour les Anglais, etc. Ce code permet aussi de montrer du métissage, une souris au pelage de félin pour un enfant né d’une juive et d’un Allemand. À lire absolument, et pas seulement pour un devoir de mémoire…

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Fraise et chocolat, tome 1, de Aurélia Aurita

Couverture de Fraise et chocolat, tome 1, de Aurélia Aurita pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenAprès avoir lu l’avis de Theoma, je suis allée sur mon compte à la médiathèque, tome 1 emprunté, tome 2 sans indication. Je mets une réservation sur le tome 1. Quelques jours plus tard, je reçois une alerte, livre bien arrivé. Je n’ai pas fait attention, il n’est pas à la médiathèque centrale mais dans celle du quartier de la Blaiserie. Je décide d’y aller, c’est une annexe que je ne connais pas. Surprise à l’entrée, mon sac sonne au détecteur… En fait, c’est que j’ai un livre de la médiathèque dans ce sac (j’en ai toujours un…), démagnétisé au centre-ville, mais il sonne dans les annexes, étrange! Puis j’ai droit à un accueil plus que froid et désagréable de la cerbère qui garde le bureau d’emprunt/réservation, visiblement, elle désapprouve mon choix de lecture… Quand je lui demande si le tome 2 est chez eux, car sa fiche en ligne est vide, elle m’aboie littéralement que le tome 2 a « un problème » (???) et n’est pas disponible. En ville, je suis toujours bien accueillie à la médiathèque, je trouve cet accueil glacial et réprobateur à la Blaiserie inadmissible. Surtout si c’est toujours cette personne qui est là, cela ne doit pas donner envie de lire dans cette annexe! Je n’y ai d’ailleurs du coup même pas parcouru les rayonnages. Un agent de bibliothèque n’a pas à être désagréable ni à juger du choix des lecteurs…

Le livre : Fraise et chocolat de Aurélia Aurita (scénario et dessin), éditions Les impressions nouvelles, 2006, 142 pages, ISBN 978-2-87449-009-5.

L’histoire : de nos jours sans doute, entre Paris et surtout le Japon. Une jeune dessinatrice de 25 ans est prise d’une passion amoureuse dévorante pour un homme plus âgé quelle, qui l’invite à un stage de dessinateurs au Japon.

Mon avis : une vision crue et tendre en même temps d’une passion amoureuse. Une BD érotique qui, comme le disait Theoma dans son avis, est « plus proche du roman graphique » (sans rien cacher des relations sexuelles dans tous les sens des deux protagonistes). Une première expérience réussie de ce genre de BD (sauf l’accueil à l’annexe de la Blaiserie du réseau de la médiathèque).

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Les cahiers ukrainiens de Igort

Couverture de Les cahiers ukrainiens de Igort pioche-en-bib.jpgFlo m’avait parlé de ce livre dans un commentaire, je l’ai immédiatement réservé en ligne à la médiathèque car il était emprunté…

Le livre : Les cahiers ukrainiens, mémoires du temps de l’URSS de Igor Tuveri, dit Igort (scénario et dessin), éditions Futuropolis, 2010, 176 pages, ISBN 9782754802666.

L’histoire : 1932-1933 en Ukraine. Interrogés en 2009/2009, un certain nombre d’Ukrainiens témoignent de leur vie au temps de l’Union soviétique et surtout du Holodomor, le génocide par la faim des années 1932-1933. Parce que les petits paysans propriétaires ukrainiens (les koulaks) résistaient depuis 1928 à la collectivisation voulue par Staline, le pouvoir soviétique a organisé la famine en confisquant (réquisitionnant) les animaux et les récoltes. Rien n’est épargné au lecteur, les charrettes de cadavres, la nécrophagie et le cannibalisme après assassinat des plus faibles, les personnes qui meurent pour avoir mangé tout ce qu’elles trouvent, comestible ou pas. Les années suivantes de l’Ukraine soviétique sont abordées plus brièvement, avec une sorte d’âge d’or, Tchernobyl et jusqu’à l’abandon des terres aujourd’hui…

Mon avis : Beaucoup trop de fautes dans le lettrage. Lorsque j’ai participé à des fouilles en Ukraine tout juste indépendante (il y a presque vingt ans maintenant, c’était dans l’est de l’Ukraine, dans une zone non contaminée par Tchernobyl donc, puisque les vents avaient poussé les particules vers l’ouest), j’avais pu constater l’importance de cette famine organisée et sa place dans la mémoire des Ukrainiens, qui se battaient déjà pour qu’elle soit reconnue comme un génocide. Les Ukrainiens revendiquent 7 à 10 millions de morts, les historiens les estiment plutôt à 2,5 à 5 millions. Mais dans la même période et encore en 1946-1947, il y a eu d’autres famines en Union soviétique qui ont fait aussi des millions de morts. Le terme de génocide (qui implique une volonté planifiée d’extermination d’un peuple ou d’un groupe de personnes) est lui aussi discuté par les historiens, mais reconnu par le parlement ukrainien depuis 2006. Le parlement européen a qualifié en 2008 cette famine de crime contre le peuple ukrainien et contre l’humanité, sans prononcer le mot de génocide (voir ici la résolution adoptée). Cela étant, cette famine a fait des millions de morts et a bien été organisée. Cette bande dessinée aborde donc un sujet important pour les Ukrainiens, la forme revendiquée (la transcription de témoignages dont la date est clairement indiquée, à la manière d’une enquête ethnographique) est originale. Les personnes interrogées sont âgées, étaient enfants au moment de la famine.

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Top BD de juillet 2011

Logo top BD des blogueurs 2011Le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible a un peu bougé ce mois-ci. Merci à Yaneck / Les chroniques de l’invisible pour ces savants calculs et cette organisation. Je vais lire certains de ces nouveaux titres. Les BD que j’ai lues sont toujours en gras et les liens vers mes avis après ceux du classement. Avec tous ces changements, j’en ai peu maintenant que j’ai lus… Et avec le choix de chroniquer à parité des BD d’hommes et de femmes, j’espère que des auteures (en plus de Marjanne Satrapi) entreront dans ce classement… Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

1- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association, 19.29

2- (-) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman,19.1

3- (N) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest, 18.83

4- (=) Elmer, Gerry Alanguilan, Ca et là ,18.68

5- (N) Garance, Gauthier, Labourot, Lerolle, Delcourt, 18.67

6- (=) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.6, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé

7- (+) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.5, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

8- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, J. Van Hamme, G. Rosinski, Casterman,18.5

9- (=) Batman Dark Knight, Frank Miller, Delcourt, 18.5

10- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.44

11- (=) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman,18.39, je l’ai lu aussi, voir mon avis

12- (=) Astérios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.33

13- (=) Black Hole, Charle Burns, Delcourt, 18.33

14- (+) La fin du monde, Tirabosco, Wazem, Futuropolis,18.3

15- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux, 18

16- (=) L’ascension du haut-mal, David B, L’Association, 18, Tome 1, Tome 2, Tome 3,

17- (=) Légendes de la Garde, David Petersen, Gallimard, 17.9, Tome 1, Tome 2.

18- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.85

19- (=) Les enfants de Jessica tome 1, Luc Brunschwig, Laurent Hirn, Futuropolis, 17.83

20- (=) Poulet aux prunes, Marjanne Satrapi, L’Association, 17.8, j’en ai parlé ici

21- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Decourt,17.79, j’en ai parlé ici

22- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman, 17.78

23- (+) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt, 17.74, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10,Tome 11, Tome 12, Tome 13,

24- (=) La mémoire dans les poches, L. Brunschig, E. Leroux , Futuropolis,17.7, Tome 1, Tome 2,

25- (=) Un ciel radieux, Jirô Taniguchi, Casterman, 17.7

26- (=) La chronique des immortels tome 1, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet,17.67

27- (=) L’âme du Kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt,17.67

28- (=) Cerebus tome 1, Dave Sim, Vertige Graphics, 17.63

29- (=) Nous ne serons jamais des héros, O. Jouvray, F. Salsedo, Lombard 17.53

30- (=) Un homme est mort, Kriss, Etienne Davodeau, Futuropolis, 17.5, je l’ai lu ici

31- (=) Omni-visibilis, Lewis Trondheim, Matthieu Bonhomme, Dupuis, 17.42

32- (=) Couleur de peau miel, Jung, Soleil, 17.39,Tome 1, Tome 2, j’ai parlé ici du tome 1 et là du tome 2

33- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 17.38, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

34- (=) Undercurrent, Tetsuya Toyoda, Kana, 17.38

35- (=) Rides, Pablo Roca, Delcourt, 17.33

36- (=) Batman Guerre au crime, Paul Dini, Alex Ross, Soleil, 17.33

37- (=) Gemma Bovery, Posy Simmonds, Denoël,17.33

38- (=) Je mourrai pas gibier, Alfred, Delcourt, 17.3

39- (=) De cape et de crocs, Alain Ayroles, Masbou, Delcourt, 17.21, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9,

40- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.18

41- (=) Elle ne pleure pas elle chante, Corbeyran, T. Murat, Delcourt, 17.17

42- (=) L’orme du Caucase, Jiro Taniguchi, Casterman, 17.17

43- (-) Le signe de la lune, Enrique Bonet, José Luis Munuera, Dargaud, 17.14

44- (-) Welcome to the death club, Winschluss, Cornélius, 17.13

45- (=) Le Complot, Will Eisner, Grasset, 17.11

46- (=) Ayako tome 1, Osamu Tezuka, Delcourt, 17.1

47- (+) Blacksad, Juan Diaz Cañales, Juanjo Guarnido, Dargaud, 17.1, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.

48- (-) Kraa tome 1- La vallée perdue, Benoît Sokaal, Dargaud, 17.1

49- (=) New York Trilogie, Will Eisner, Delcourt, 17.08, Tome 1, Tome 2, Tome 3.

50- (-) Pluto, Naoki Urasawa, Kana, 17, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4,Tome 5, Tome 6,

Rose Valland de Catel, Polack et Bouilhac

Couverture de Rose Valland de Catel, Polack et Bouilhac pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenJ’ai trouvé cette bande dessinée dans une sélection sur table de la médiathèque

Le livre : Rose Valland, capitaine beaux-arts de Emmanuelle Polack et Claire Bouilhac (scénario), Catel (dessin) et Claire Champeval (couleur), éditions Dupuis, 2009, 48 pages, ISBN 9782800145525.

L’histoire : à Paris de 1940 à 1944 (et au-delà…). Le musée du jeu de Paume à Paris est transformé dès le début de l’Occupation comme un entrepôt d’œuvres d’art spoliées aux juifs en France, avant d’être envoyées en Allemagne. Göring y est même venu plusieurs fois se servir directement… Discrètement, Rose Valland, attachée de conservation, dresse la liste des œuvres qu’elle voit, la destination des œuvres quand elle le peut. Juste avant la libération de Paris, elle réussit, avec le réseau des cheminots résistants, à empêcher le départ du dernier train emplit de ces œuvres. Dès la Libération et jusqu’à la fin de sa vie, elle va tout faire pour retrouver ces œuvres et les faire restituer à leurs propriétaires…

Mon avis : cet album est partagé en deux parties, une bande dessinée retraçant la vie de Rose Valland et une deuxième partie retraçant sa vie de manière chronologique avec de nombreux documents. Grâce à la ténacité de cette femme, ce sont la moitié des œuvres spoliées qui ont pu retrouver leurs légitimes propriétaires. Un bel album qui rend aussi hommage à l’action de cette femme exceptionnelle (si vous allez au musée du jeu de Paume à Paris, vous verrez une plaque, posée seulement en 2005, qui lui rend hommage).

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L’exilé du Kalevala de Ville Ranta

Couverture de L'exilé du Kalevala de Ville Ranta pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque, parmi les nouvelles acquisitions de bandes dessinées. Il figurait dans la sélection officielle du festival d’Angoulême de 2011.

Le livre : L’exilé du Kalevala de Ville Ranta (scénario et dessin), traduit du finnois par Kirsi Kinnunen, éditions Çà et Là, 2010, 284 pages, ISBN 978-2-916207-40-7.

L’histoire : dans une petite ville perdue de Finlande, Kajaani, au milieu du 19e siècle. Elias Lönnrot, le médecin de campagne, ne supporte plus sa vie, le harcèlement de sa famille, l’ivrognerie de son frère et des notables qu’il est censé fréquenter. Acculé entre ses dettes, ses procès pour des droits fonciers et son amante (femme d’un agriculteur qu’il met enceinte), il préfère fuir dans la campagne, de part et d’autre de la frontière avec la Russie, pour collecter (au sens ethnographique) les récits, légendes, chants et danses traditionnels…

Mon avis : un dessin en noir et blanc parfois déroutant, parfois très réaliste (les scènes sexuelles), qui rend de manière énigmatique les grands espaces blancs en hiver ou le printemps (dont la tragédie sur une rivière). Un style particulier pour rendre les personnages au trait à la plume… Un lourd volume pas pratique pour la lecture au lit (ben oui, ça compte aussi, je lis surtout le matin au lit vers 6h/6h30 avant d’aller au boulot), avec sa grosse couverture cartonnée et ses presque 300 pages., mais que j’ai mieux apprécié… en le terminant dans un canapé, LOL! Je ne regrette pas cette découverte, merci aux bibliothécaires!

Pour aller plus loin : voir le site officiel de Ville Ranta.

Du même auteur, j’ai aussi lu Papa est un peu fatigué, Sept saisons et Suite paradisiaque.

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Cecil et Jordan à New-York, de Gabrielle Bell

Couverture de Cecil et Jordan à New-York, de Gabrielle Bell Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé cette bande dessinée dans les nouvelles acquisitions de la médiathèque… Depuis, de cette auteure, j’ai aussi lu Quand je serai vieille et autres histoires.

Le livre : Cecil et Jordan à New-York de Gabrielle Bell (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par Vincent Bernière collection Outsider, éditions Delcourt, 2010, 148 pages, ISBN 978-2756020680 .

L’histoire : à New-York, en onze histoires courtes… comme pour un recueil de nouvelles, il est difficile d’en parler sans révéler les histoires… Disons simplement que toutes mettent en scène une jeune fille ou une jeune femme, qui se retrouve dans la galère et se sent devenir une simple chaise (Cecil et Jordan à New-York), face à son voisin cocaïnoman (Je ressens rien), avec un écrivain célèbre qui ne ressemble pas à l’image qu’elle s’en faisait (L’année de l’Arowana), etc.

Mon avis : onze histoires courtes, quelques-unes colorisées, la plupart en noir et blanc. Je recommande spécialement à Monique / Bidouillette / Tibilisfil Gabrielle III… où il est question de deux pigeons nichant sur le rebord de la fenêtre … D’autres histoires abordent des sujets moins futiles, comme un après-midi où la jeune femme pense pendant quelques heures que son mari est mort dans un accident d’avion (et se réjouit de la fin des contraintes de la vie conjugale)… mais il était chez sa maîtresse, pas dans l’avion. Pas extraordinaire, mais cet album se laisse lire agréablement…

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Top BD de juin 2011

Logo top BD des blogueurs 2011Le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible a connu beaucoup de bouleversements, mais est stabilisé depuis trois mois… Je dois juste signaler dans ceux que j’ai lus la sortie de Rural! Chronique d’une collision politique d’Etienne Davodeau, c’est dommage, c’est la seule bande dessinée (ou même le seul livre) que j’ai jamais lu qui présente de anière juste ce qu’est l’archéologie préventive (préalable aux travaux d’aménagement). Merci à Yaneck / Les chroniques de l’invisible pour ces savants calculs et cette organisation. Je vais lire certains de ces nouveaux titres. Les BD que j’ai lues sont toujours en gras et les liens vers mes avis après ceux du classement. Avec tous ces changements, j’en ai peu maintenant que j’ai lus… Et avec le choix de chroniquer à parité des BD d’hommes et de femmes, j’espère que des auteures (en plus de Marjanne Satrapi) entreront dans ce classement… Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

1- (=) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman, 19.38

2- (-) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association, 19.29

3- (=) Elmer, Gerry Alanguilan, Ca et là,18.68

4- (=) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.63, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé

5- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.58, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

6- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, J. Van Hamme, G. Rosinski, Casterman, 18.5

7- (=) Batman Dark Knight, Frank Miller, Delcourt, 18.5

8- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.44

9- (=) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.39, je l’ai lu aussi, voir mon avis

10- (=) Astérios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.33

11- (=) Black Hole, Charle Burns, Delcourt, 18.33

12- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux, 18

13- (N) La fin du monde, Tirabosco, Wazem, Futuropolis, 18

14- (=) L’ascension du haut-mal, David B, L’Association, 1, Tome 1, Tome 2, Tome 3,

15- (=) Légendes de la Garde, David Petersen, Gallimard, 17.9, Tome 1, Tome 2.

16- (+) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.85

17- (N) Les enfants de Jessica tome 1, Luc Brunschwig, Laurent Hirn, Futuropolis, 17.83

18- (=) Poulet aux prunes, Marjanne Satrapi, L’Association, 17.83, j’en ai parlé ici

19- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Decourt,17.79, j’en ai parlé ici

20- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman, 17.78

21- (=) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt,17.73, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10,Tome 11, Tome 12, Tome 13,

22- (=) La mémoire dans les poches, L. Brunschig, E. Leroux , Futuropolis, 17.7, Tome 1, Tome 2,

23- (=) Un ciel radieux, Jirô Taniguchi, Casterman, 17.7

24- (N) La chronique des immortels tome 1, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet,17.67

25- (=) L’âme du Kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt, 17.67

26- (=) Cerebus tome 1, Dave Sim, Vertige Graphics, 17.63

27- (=) Nous ne serons jamais des héros, O. Jouvray, F. Salsedo, Lombard, 17.53

28- (=) Un homme est mort, Kriss, Etienne Davodeau, Futuropolis, 17.5, je l’ai lu ici

29- (=) Welcome to the death club, Winschluss, Cornélius, 17.5

30- (=) Le signe de la lune, Enrique Bonet, José Luis Munuera, Dargaud, 17.43

31- (=) Omni-visibilis, Lewis Trondheim, Matthieu Bonhomme, Dupuis, 17.42

32- (=) Couleur de peau miel, Jung, Soleil, 17.39, Tome 1, Tome 2, j’ai parlé ici du tome 1 et là du tome 2

33- (=) Kraa tome 1- La vallée perdue, Benoît Sokaal, Dargaud, 17.38

34- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 17.38, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

35- (=) Undercurrent, Tetsuya Toyoda, Kana, 17.38

36- (=) Voyage aux îles de la désolation, Emmanuel Lepage, Futuropolis, 17.38

37- (=) Rides, Pablo Roca, Delcourt, 17.33

38- (=) Batman Guerre au crime, Paul Dini, Alex Ross, Soleil, 17.33

39- (N) Gemma Bovery, Posy Simmonds, Denoël, 17.33

40- (=) Je mourrai pas gibier, Alfred, Delcourt, 17.3

41- (=) De cape et de crocs, Alain Ayroles, Masbou, Delcourt, 17.21, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9,

42- (=) Pluto, Naoki Urasawa, Kana, 17.21, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4,Tome 5, Tome 6,

43- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.18

<
span>44- (=) Elle ne pleure pas elle chante, Corbeyran, T. Murat, Delcourt, 17.17

45- (=) L’orme du Caucase, Jiro Taniguchi, Casterman, 17.17

46- (=) Le Complot, Will Eisner, Grasset, 17.11

47- (=) Ayako tome 1, Osamu Tezuka, Delcourt, 17.1

48- (N) New York Trilogie, Will Eisner, Delcourt, 17.08, Tome 1, Tome 2, Tome 3.

49- (+) Blacksad, Juan Diaz Cañales, Juanjo Guarnido, Dargaud, 17.0, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.

50- (=) Où le regard ne porte pas, Georges Abolin, Olivier Pont, Dargaud, 17, Tome 1, Tome 2.

Blast t. 2, l’apocalypse selon saint Jacky, de Manu Larcenet

Couverture de Blast t. 2, l'apocalypse selon saint Jacky, de Manu Larcenet livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comÀ l’occasion de la dernière opération de masse critique spéciale bande dessinée proposée par Babelio, j’ai reçu le tome 2 de Blast de Manu Larcenet. J’ai donc d’abord sorti le tome 1 grasse carcasse de la médiathèque… mais vous en parlerai plus tard! Je vous parle donc aujourd’hui du tome 2 (voir aussi les tome 3 : la tête la première, et 4 : pourvu que les bouddhistes se trompent).

Le livre : Blast, tome 2, l’apocalypse selon saint Jacky de Manu Larcenet (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2011, 204 pages, ISBN 9782205067590.

L’histoire : dans un commissariat il y a quelques années (les policiers fument dans le bureau…). Polza Mancini est toujours en garde à vue. Ancien écrivain (de livres de cuisine), clochard (par choix), obèse, il a été interné six fois ces dernières années. Les policiers veulent comprendre pourquoi et comment Carole Oudinot a été battue (à mort, mais ils ont pour consigne de ne pas lui apprendre le décès de la victime). Mais Polza a décidé de raconter à sa manière, lente, par des détours. De blast en blast, c’est-à-dire de flash en flash. Il en est donc à l’arrivée de l’automne, il va devoir quitter la forêt où il vit et se rapprocher de la ville pour ne pas avoir froid… Il passe ainsi de maison abandonnée à maison fermée qu’il fracture. Jusqu’à sa rencontre avec Saint Jacky, un vieux clochard qui commence par lui taper dessus, puis par le reconnaître à la couverture d’un de ses livres… Car Jacky est un clochard cultivé, qui lit beaucoup (pas que des livres de cuisine). Mais aussi un dealer, jusqu’où emmènera-t-il Polza? Jusqu’à l’Apocalypse promise dans le titre de l’album?

Mon avis : un album surtout en noir et blanc, avec quelques planches qui ont des explosions de couleur lors des « blasts ». Un dessin qui se libère de la contrainte des cases, beaucoup de dessins en pleine page. La série est annoncée en 5 tomes, plus de mille planches, cela laisse de la place pour étudier les personnages, les laisser se développer. Une histoire noire, très noire, nous en sommes à 24 heures de la garde à vue, un des flics s’énerve déjà et donne un coup de boule au suspect… au risque de le voir se refermer… Au-delà du polar est abordé le problème des maladies psychiatriques chez les clochards, le personnage principal est obèse, boit trop, a des flashs, mais aussi s’auto-mutile, a fait des séjours en hôpital psychiatrique sans jamais être soigné, même pas vraiment pris en charge. Une sorte de roman dessiné très fort, très différent des autres bandes dessinées, et même des autres albums que j’ai lus de Manu Larcenet…

Manu Larcenet

Le combat ordinaire

Blast

Manu Larcenet et Daniel Casanave

  • Crevaisons (Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu, tome 5)

Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet

Le retour à la terre

 

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