Archives par étiquette : Art Spiegelman

Le musée privé d’Art Spiegelman à Angoulême

Angoulême, la cité de la BD, le batiment des chais Cette année, je ne suis pas allée au festival international de la bande dessinée d’Angoulême (revoir ici l’édition le festival 2011), et j’ai donc raté l’exposition autour de Maus d’Art Spiegelman dans le bâtiment Castro (revoir Maus, un survivant raconte : tome 1 : mon père saigne l’histoire ; tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé). Mais le musée privé d’Art Spiegelman reste dans le bâtiment de la cité de la BD jusqu’au 6 mai 2012 et je l’ai visitée avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise (qui pour l’occasion m’a offert ces beaux cadeaux)… Ah, la photo est une ancienne photo, cette fois-ci, il y avait un grand soleil!

L’exposition : c’est tout le parcours de la cité qui a été revu par Art Spiegelman. Il y retrace ce qu’est pour lui l’histoire de la bande dessinée, avec les précurseurs (au premier rang desquels il place Töpffer) et jusqu’à nos jours, le tout ponctué de nombreuses courtes vidéos de commentaires (interviews réalisées par un jour de pluie à New-York, et avec toujours une cigarette allumée à la main). Exit Bécassine, qui a d’habitude droit à une grande place dans les vitrines, bonjour la diversité renouvelée… Un parcours riche de plus d’une centaine d’auteurs (voir la liste ici). Ne pas rater non plus la salle annexe avec la revue Raw, qu’il a créée avec sa femme, Françoise Mouly.

Maus (tome 2) de Spiegelman

Couverture du tome 2 de maus, de Spiegelman pioche-en-bib.jpgDepuis le début, cette bande dessinée figure en tête du classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. J’ai donc emprunté les deux tomes à la médiathèque, je vous ai parlé du tome 1 : mon père saigne l’histoire, voici aujourd’hui le tome 2. L’année prochaine, fin janvier 2012, Art Spiegelman, grand prix 2011, présidera le festival d’Angoulême. Maus a d’ailleurs reçu le prix Alfred du meilleur album étranger pour le tome 1 au festival d’Angoulême de 1988 et en 1993 l’Alph-Art du meilleur album étranger pour le tome 2 (également prix Pulitzer spécial en 1992).

Le livre : Maus, un survivant raconte, tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé (De Mauschwitz aux Catskill et au-delà) de Art Spiegelman (scénario et dessin), traduit de l’anglais par Judith Ertel, éditions Flammarion,1992, 136 pages, ISBN 2-08-066618-5.

L’histoire : 1944. Vladek et Anja pensent avoir réussi à mettre à l’abri Richieu, leur petit garçon, avant d’être envoyés en déportation à Auschwitz (rebaptisé Mauschwitz). Hommes et femmes sont envoyés dans des camps différents, mais ils réussissent à s’entrevoir de temps à autre. Par ses connaissances et sa volonté de survie, Vladek réussit plus ou moins à se planquer dans des tâches moins dures. En parallèle, quelques planches s’insèrent et montrent la collecte du témoignage de son père part Art, dans les années 1970 et 80. Son père est malade, mais cela n’empêche pas Art d’exploser quand il apprend que son père a détruit le journal écrit pendant la guerre par sa mère, qui s’est suicidée en 1968.

Mon avis : un témoignage encore plus fort que le premier tome. D’autant plus par l’implication de Art Spiegelman, né après les camps, un peu le remplaçant de son frère mort, dépressif (à 18 ans, il sortait d’un hôpital psychiatrique lors du suicide de sa mère). Pour lui, écrire et dessiner Auschwitz (et dire ses difficultés de le faire dans les planches intercalées) est à la fois un devoir de mémoire et une manière de reconstruire son histoire familiale et de mieux vivre dans le présent. L’emploi des animaux (corps humain et tête animale) rend ce récit toujours plus fort. Sans long discours, on a vu dans le tome 1 des juifs (souris) participants aux rafles aux côtés des nazis. On en voit aussi dans l’encadrement des prisonniers à Auschwitz. De nouveaux animaux apparaissent ici, les grenouilles pour les Français, les chiens pour les Américains, des bombyx pour les Roms, des poissons pour les Anglais, etc. Ce code permet aussi de montrer du métissage, une souris au pelage de félin pour un enfant né d’une juive et d’un Allemand. À lire absolument, et pas seulement pour un devoir de mémoire…

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Maus (tome 1) de Spiegelman

Couverture du tome 1 de maus, de Spiegelman pioche-en-bib.jpgDepuis le début, cette bande dessinée figure en tête du classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. J’ai donc emprunté les deux tomes à la médiathèque, je vous parle aujourd’hui du tome 1, et bientôt du tome 2. L’année prochaine, fin janvier 2012, Art Spiegelman, grand prix 2011, présidera le festival d’Angoulême. Maus a d’ailleurs reçu le prix Alfred du meilleur album étranger pour le tome 1 au festival d’Angoulême de 1988 et en 1993 l’Alph-Art du meilleur album étranger pour le tome 2 (également prix Pulitzer spécial en 1992). Ces deux tomes ont aujourd’hui rassemblés dans un seul gros album, mais je les ai lu dans la première édition, donc le tome 1 aujourd’hui, et le tome 2 dans quelques semaines.

Le livre : Maus, un survivant raconte, tome 1 : mon père saigne l’histoire de Art Spiegelman (scénario et dessin), traduit de l’anglais par Judith Ertel, éditions Flammarion,1987 (réimpression 1994), 159 pages, pas d’ISBN.

L’histoire : aux États-Unis dans les années 1970. Un fils va interviewer son père rescapé du génocide de la Seconde Guerre mondiale. Retour dans la Pologne des années 1930, Vladek vient d’épouser Anja, ils ont une vie plutôt aisée, un bébé, Richieu, naît. Avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir, leur vie devient de plus en plus difficile de 1939 à 1944, ils sont regroupés dans des quartiers juifs, transformés en ghetto, spoliés de leurs biens, puis du droit à travailler… avant de partir un à un vers les camps de concentration.

Mon avis : un témoignage fort, qu’Art Spiegelman semble avoir eu du mal à tirer de son père… L’utilisation du noir et blanc et des animaux (enfin, des hybrides, corps humains et tête d’animal) rend le récit encore plus pognant… Les Juifs sont des souris (Maus), les Polonais des porcs, les Allemands des chats, etc. Un témoignage à lire absolument pour ne pas oublier…

Logo top BD des blogueurs 2011Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.